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LE PATRIMOINE MONDIAL 2002

héritage partagé, responsabilité commune 6

Avertissement

Les auteurs sont responsables du choix et de la prŽsentation des faits mentionnŽs dans cette publication, ainsi que des opinions exprimŽes

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sion dÕune quelconque opinion de la part de lÕUNESCO concernant soit le statut juridique de tout pays, territoire, ville ou rŽgion, ou de leurs

Publié en 2003 par

Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture)

7, place de Fontenoy

75352 Paris 07 SP (France)

tel: (33) 01 45 68 15 71 fax: (33) 01 45 68 55 70

E-mail: wh-info@unesco.org

http://whc.unesco.org

Design : C. Andrusin

D.I.V.A.

7Congrès international

organisé par le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et le Bureau régional pour la Science en Europe (ROSTE)

Avec le soutien du gouvernement italien

à l'occasion du 30e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial

Fondation Cini

Ile de San Giorgio Maggiore

Venise, Italie

14-16 novembre 2002

8Koïchiro Matsuura,

Directeur gŽnŽral de lÕUNESCO

Chérir notre patrimoine quelque soit sa forme, en prendre soin comme d'un trésor légué par nos ancêtres, reconnaître qu'il est notre devoir de le transmettre intact à nos enfants est une preuve de sagesse. Toute nation sensibilisée aux facteurs qui ont influencé son histoire et façonné son identité est en effet mieux placée pour nouer le dia- logue et instaurer des relations pacifiques avec d'autres peuples, ainsi que pour forger son avenir. Mais le patrimoine n'est pas seulement riche en symbolisme, empli de sens et de signification. C'est ég ale- ment un signe de développement. Il existe de nombreux exemples de croissance économique favorisée par une nouvelle approche de la gestion du patrimoine culturel et naturel, créatrice d'emplois pour les populations locales, que ce soit par le biais de l'artisanat, du touris- me culturel ou de nouvelles formes de commerce et de créativité. Le patrimoine ne pourra prendre toute sa dimension que par une prise de conscience collective, une mobilisation générale fondé e sur les valeurs du patrimoine. C'est pourquoi, à travers son pro- gramme de Partenaires pour la conservation du patrimoine mon- dial (PaCte pour le patrimoine mondial), l'UNESCO entend encou- rager, développer et renforcer les efforts de coopération avec la société civile, afin de garantir la conservation à long terme du patrimoine et d'accomplir notre mission de sauvegarde. Le Congrès de Venise est un pas décisif vers une plus grande mobili- sation en faveur de la protection du patrimoine. J'espère qu'il sera le premier d'une série de forums de la communauté du patrimoine mondial qui pourraient faire régulièrement le point sur la conservation du patrimoine, faciliter les échanges entre partenaires actifs, promou- voir l'élaboration de programmes clés et imaginer des moyens tou- jours plus inventifs de soutenir la mission du patrimoine mondial.

Préface

9 10 11

Table des matières

Discours-programmes 18

Comptes rendus des sessions thŽmatiques60

Comptes rendus des ateliers 132

Annexes166

12our marquer le 30e anniversaire de la

Convention concernant la protection du patri-

moine mondial culturel et naturel(adoptŽe le

16 novembre 1972 par la ConfŽrence gŽnŽra-

le de lÕUNESCO), lÕUNESCO a organisŽ du 14 au 16 novembre 2002, avec le soutien du nal de rŽßexion sur quelques-uns des princi- ial. Ce lÕAnnŽe des Nations Unies pour le patrimoine culturel, pour laquelle lÕUNESCO avait ŽtŽ dŽsignŽe organisation chef de Þle. Plus de 600 experts venus des quatre coins du monde se sont rŽunis ˆ la Fondation Cini, sur lÕ"le de San Giorgio Maggiore ˆ Venise (Ita- lie), pour parler de lÕŽvolution de la Convention du patrimoine mon- dialau cours des trente ans ŽcoulŽs et envisager son r™le dans lÕave- nir, avec pour idŽe ma"tresse de renforcer les partenariats entre gouvernements et sociŽtŽ civile pour la conservation ˆ long terme du patrimoine mondial. Les comptes rendus des sessions thŽmatiques, joints ˆ ce rapport, donnent un aperu des multiples activitŽs actuel- lement en cours pour promouvoir et protŽger le patrimoine mondial, dÕintensiÞcation de la coopŽration avec les acteurs gouvernementaux sÕŽtaient par ailleurs rŽunis dans le cadre de neufs ateliers associŽs organisŽs dans diffŽrentes villes italiennes. Les comptes rendus ana- lytiques de ces ateliers sont Žgalement joints au rapport. Avec 730 sites culturels et naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, la Convention- ratiÞŽe ˆ ce jour par 176 Etats parties - est universellement reconnue comme lÕinstrument juridique internatio- nal suprme pour la conservation du patrimoine. En ratifiant la Convention, les Etats parties dÕune part sÕengagent ˆ protŽger et ˆ entretenir les sites nommŽment dŽsignŽs qui sont situŽs sur leur ter- ritoire, et dÕautre part reconnaissent lÕobligation faite ˆ la commu- nautŽ internationale de protŽger tous les sites de la Liste, quel que Le patrimoine mondial : partenaires pour la conservation

Francesco Bandarin

Directeur, Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO p soit le pays où qu'ils se trouvent. Faire en sorte que les sites du patri- moine mondial conservent la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle ils ont été inscrits au patrimoine est une tâche de pl us en plus complexe. Trente-trois des 730 sites du patrimoine mondial ont été officiellement déclarés patrimoine mondial en péril, beaucoup d'autres voient leur intégrité et leur survie à long terme exposées à des menaces avérées ou potentielles, comme les participants au congrès ont pu en faire directement l'expérience le dernier matin, le

16 novembre, quand Venise a connu sa cinquième plus grande inon-

dation depuis 1900 avec un niveau d'eau atteignant 1,44 m. Les sites du patrimoine mondial sont vulnérables aux effets du déve- loppement urbain, aux troubles militaires et civils, à l'essor expo- nentiel du tourisme, aux dégradations, aux impacts négatifs de la construction d'infrastructures, à la pollution, aux effets à long terme du changement climatique et, occasionnellement, aux destructions gratuites. Il est donc vital de mobiliser des ressources pour consolider et déve- lopper les niveaux actuels d'aide financière et d'expertise technique et administrative, afin de gérer ces sites exceptionnels du patrimoine culturel et naturel de façon satisfaisante. Les ressources actuellement disponibles sont tout simplement insuffisantes. La Convention du patrimoine mondiala créé un Fonds du patrimoine mondial dont les ressources sont constituées par une contribution égale à 1 % de la contribution des Etats membres au budget de l'UNESCO. Totalisant actuellement environ 4 millions de dollars par an, ce Fonds sert essentiellement à aider les Etats parties à préserver les sites du patrimoine mondial situés sur leur territoire. Des contri- butions extrabudgétaires, provenant principalement de fonds en dépôt créés avec des Etats membres et d'autres contributions volontaires, fournissent environ 5,5 millions de dollars supplémentaires par an. L'UNESCO couvre les frais administratifs séparément, ce qui porte à

12 millions de dollars par an le montant total disponible pour admi-

nistrer la Convention, soit un peu moins de 16.500 dollars par site. La Conventionreconnaît la nécessité pour les Etats parties, en tant

que principales parties prenantes dans la conservation du patrimoinemondial culturel et naturel, de travailler avec divers partenaires. A cet

effet, l'UNESCO et le Centre du patrimoine mondial ont commencé à conclure avec des organisations gouvernementales ou non gou- vernementales (ONG) des accords de partenariat pour la conserva- tion des sites du patrimoine mondial. De nouveaux partenariats majeurs ont été annoncés pendant le congrès, notamment un ac cord tripartite entre l'UNESCO, la Fondation des Nations Unies (UNF) et Conservation International (CI), selon lequel CI s'engage à appor- ter aux projets de conservation à long terme de la biodiversité exac- tement le même montant en dollars que la Fondation des Nations Unies, à concurrence de 7,5 millions de dollars sur trois ans. Un par- tenariat semblable est en cours de négociation avec WWF US, tan- dis que lors de l'atelier de Trieste consacré aux Partenariats pour la protection de la nature et de la biodiversité, Fauna & Flora Interna- tional (FFI) a promis de coopérer avec l'UNESCO, la Fondation des Nations Unies et d'autres partenaires intéressés afin de mettre en place un mécanisme d'intervention rapide en cas de menaces pesant sur les sites du patrimoine mondial naturel et de générer les capi- taux de départ nécessaires pour créer un fonds destiné à financer les activités de ce mécanisme. Il appartient maintenant à l'UNESCO et au Centre du patrimoine mon- dial de développer les partenariats existants et d'en trouver de nou- veaux pour accomplir la mission de conservation du patrimoine mon- dial. Avec l'Initiative de partenariats du patrimoine mondial- rebaptisée PaCte pour le patrimoine mondial (Partenaires pour la conservation) - lancée à l'occasion du 30e anniversaire de la Conventionet saluée par le Comité du patrimoine mondial, le Centre du patrimoine mon- dial entend travailler en liaison plus étroite avec des instituts de recher- che, le secteur privé, des fonds d'affectation spéciale, des fondations et des individus affichant une volonté de développer le soutien et la solidarité à long terme de la communauté internationale pour la conservation du patrimoine mondial. Bâtir et maintenir un mécanisme international de soutien et de coopération exige la poursuite des efforts, des innovations et de la mobilisation. Tel est le défi qui attend la communauté internationale, tandis que la Conventionentre dans sa quatrième décennie. Paris, mars 2003 13 16 proté id notre

ProtŽger notre hŽritage cÕest

17 téger identitŽ

Paolo Costa

18 19

DiscoursProgrammes

PAGES20 > 21

Marcio Barbosa, Directeur général

adjoint de l'UNESCO

PAGES22 > 23

Nicola Bono, Sous-secrétaire

d'Etat à la Culture, Italie

PAGES24 > 25

Paolo Costa, Maire de Venise

PAGES26 > 27

Luigino Busatto, Président

de la Province de Venise

PAGES28 > 31

Wole Soyinka, Ambassadeur

de bonne volonté de l'UNESCO,

Prix Nobel de Littérature

PAGES34 > 35

Tamás Fejérdy, Président

du Comité du patrimoine mondial

PAGES36 > 38

Russell E. Train,

Président honoraire, WWF US

PAGES39

Comtesse Setsuko Klossowska de

Rola, Présidente honoraire, Fondation

Balthus

PAGES40

Marianna Vardinoyannis,

Ambassadrice de bonne

volonté de l'UNESCO

PAGES41

SAR la princesse Firyal de Jordanie,

Ambassadrice de bonne volonté

de l'UNESCO

PAGES44 > 45

Giovanni Puglisi, Secrétaire général

de la Commission nationale italienne pour l'UNESCO

PAGES48 > 49

Giancarlo Galan, Président

de la Vénétie

PAGES50

Tullia Carettoni, Présidente de

la Commission nationale italienne pour l'UNESCO

PAGES51

Giuliano Urbani,

Ministre des Biens culturels, Italie

PAGES52 > 55

Koïchiro Matsuura,

Directeur général de l'UNESCO

20e suis très heureux dՐtre avec vous aujourdÕhui

dial 2002 : hŽritage partagŽ, responsabilitŽ commu- neÈ. JÕaimerais adresser immŽdiatement mes remer- ciements et mes hommages au gouvernement ita- lien, ˆ la ville de Venise et aux autres autoritŽs ita- liennes, institutions et partenaires dont le r™le essen- fŽlicite tous de votre innovation, de votre crŽativitŽ et de votre engagement qui nous rassemblent ˆ Venise cette semaine. Comme vous le savez, lÕAssemblŽe gŽnŽrale des Nations Unies a proclamŽ lÕannŽe 2002 Année internationale du patrimoine cultu- rel. Elle a aussi invitŽ lÕUNESCO ˆ tre le chef de Þle de cette annŽe, ce qui a fourni une excellente occasion de renforcer et dŽvelopper ne et promotion de la diversitŽ culturelle. Durant cette AnnŽe des Nations Unies, outre la promotion dÕune plus grande sensibilisation du public ˆ lÕimportance du patrimoine essentiels dÕactivitŽ : le r™le du patrimoine culturel dans le dŽvelop- pement Žconomique, son r™le pour favoriser la rŽconciliation, e t lÕimportance des partenariats. Ces points forts montrent bien que notre approche du patrimoi- ne mondial nÕa pas choisi lÕimmobilisme. Loin de lˆ ! Si nous insistons aujourdÕhui sur le r™le du patrimoine pour dŽÞnir lÕi- dentitŽ des personnes comme des groupes, crŽer la cohŽsion sociale, Žtablir des relations aÞn dÕencourager le dialogue inter- culturel et la comprŽhension, favoriser la croissance Žconomique et cŽlŽbrer la diversitŽ culturelle sous toutes ses formes, cÕest parce que nous avons beaucoup appris depuis trente ans. La vie a ŽtŽ notre meilleur professeur, nous forant bien souvent ˆ remettre en cause nos principes et ˆ ouvrir les yeux devant de nouvelles dimensions du programme de travail du patrimoine. Dans lÕoptique de la DŽclaration universelle de lÕUNESCO sur la diversitŽ culturelle, on ne peut sŽparer la protection du patrimoine

culturel et la prŽservation de la diversitŽ culturelle de lÕhumanitŽ.En outre, ˆ une Žpoque o certains parlent dÕun Ç choc de civili-

sations È, je pense que le dialogue interculturel ne peut tre que renforcŽ par lÕexistence du patrimoine culturel mondial Ð droit essentiel de chacun. La considŽrant comme lÕune des manifestations essentielles de cette AnnŽe des Nations Unies pour le patrimoine culturel, le Directeur gŽnŽ- ral accorde une grande importance ˆ cette rŽunion. CÕest la raison pour laquelle M. Matsuura sera des n™tres le samedi 16 novem- moine mondialpar la ConfŽrence gŽnŽrale de lÕUNESCO en 1972.

Ce congrès a trois objectifs principaux :

Convention du patrimoine mondial. Comment a-t-elle contribuŽ ˆ la protection du patrimoine naturel et culturel dans le monde entier ? de pratiques nationales et internationales appropriŽes de protection du patrimoine ? A-t-on progressŽ dans le renforcement des capaci- tŽs aux niveaux local et rŽgional pour la gestion des sites culturels et naturels du patrimoine mondial ? Convention du patrimoine mondialet des activitŽs de lÕUNESCO pour protŽger le patrimoine mondial. Nous espŽrons quÕune telle promotion de la Conventionouvrira la voie ˆ de nouvelles activitŽs pour assurer la conservation ˆ long terme ainsi quÕˆ une prise de conscience accrue de la nŽcessitŽ de prŽserver le patrimoine mo ndial. tien pour des actions prŽcises et de discerner de nouvelles possibili- tŽs associŽes ˆ la conservation du patrimoine mondial. Nous sou haitons crŽer des synergies entre les partenaires du patrimoine mon- dial et favoriser le dŽveloppement de partenariats ciblŽs pour la pro- tection et la mise en valeur des sites. LÕUNESCO souhaite remercier les nombreux partenaires qui, en par- ticipant et en contribuant ˆ cette manifestation, montrent leur intŽ- rt pour lÕidŽe de crŽer de nouveaux partenariats pour lÕ avenir, affer- Patrimoine mondial 2002 :hŽritage partagŽ, responsabilitŽ commune

Marcio Barbosa

Directeur général adjoint de l'UNESCO

j 21
missant ainsi les assises de la conservation du patrimoine. Certains de ces partenaires sont nouveaux, d'autres travaillent pour soutenir la conservation du patrimoine mondial depuis de nombreuses années. Nous leur devons beaucoup à tous. Depuis son adoption par l'UNESCO en novembre 1972, la Convention du patrimoine mondiala contribué de manière impor- tante à l'identification et à la protection des sites du patrimoine naturel et culturel considérés comme de valeur exceptionnelle pour l'humanité. Avec 175 Etats parties et 730 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, son rôle en tant qu'instrument juridique international de premier plan pour la conservation est bien établi. Cette Conventiona effectivement une portée quasi universelle. Veiller à ce que les sites du patrimoine mondial maintiennent les valeurs universelles exceptionnelles qui ont permis leur classement est un défi de plus en plus complexe. Trente-trois des 730 sites du patrimoine mondial ont été officiellement déclarés patrimoine mon- dial en péril. De nombreux autres sites du patrimoine mondial voient leur intégrité et leur survie à long terme menacées. Il est donc essentiel de mobiliser des ressources pour consolider et développer les niveaux actuels de compétences techniques, admi- nistratives et financières afin de préserver la bonne gestion de ces sites exceptionnels. La Convention du patrimoine mondiala créé un Fonds du patrimoi- ne mondial, qui totalise actuellement environ 4 millions de dollars par an. Par ailleurs, la Conventionreconnaît la nécessité pour les Etats parties, en tant que principaux partenaires concernés par la conservation du patrimoine culturel et naturel de valeur mondiale, de travailler avec une gamme de partenaires. A cette fin, l'UNESCO et son Centre du patrimoine mondial ont com- mencé à mettre au point des accords de partenariat avec des orga- nisations gouvernementales et non gouvernementales pour la conservation de sites du patrimoine mondial. Je souhaite à ce propos exprimer tout particulièrement nos remerciements à la Fondation des Nations Unies (UNF) pour l'impulsion exceptionnelle qu'elle a donnée à notre travail. Les importantes contributions financières de l'UNF ont augmenté la portée de nos actions et insufflé une énergie nouvelle et une orientation plus précise à notre travail de protection de la bio- diversité par la conservation du patrimoine mondial. Créer et gérer un mécanisme de coopération et d'appui au niveau international exige de nouveaux efforts, de l'innovation et de la détermination. A l'avenir, l'UNESCO va s'attacher particulièrement à créer de nouveaux types de partenariats pour la conservation du patrimoine mondial. Nous favoriserons la coopération Sud-Sud, les relations Nord-Sud qui dépassent les dispositions habituelles donateur-bénéficiaire, ainsi que les partenariats avec un nombre croissant de pays, d'organisations gouvernementales ou intergou- vernementales et d'ONG. Nous veillerons à resserrer notre collabo- ration avec les instituts de recherche, le secteur privé, les fonds-en- dépôt, les fondations et tous ceux qui se sont montrés particul ière- ment intéressés de contribuer à la conservation du patrimoine mondial.

Nous devons créer un réseau !

L'importance que nous accordons aux partenariats est fondée sur un équilibre entre les devoirs et les droits. A titre individuel et col- lectif, nous devons assumer notre responsabilité de préservation et de protection de notre patrimoine, maintenant et à l'avenir. Chacun de nous, chaque citoyen du monde, a sa part du patrimoine com- mun mais ce droit de jouissance s'accompagne aussi de devoirs - comprendre, protéger, transmettre. Par ailleurs, la jouissance uni- verselle du patrimoine crée une obligation mondiale de solidarité. Nous sommes collectivement responsables de la sauvegarde de notre patrimoine humain commun. C'est une responsabilité qui, de surcroît, établit un lien entre les générations passées, présentes et futures dans une chaîne de réciprocité et de vigilance.

C'est avec fierté et plaisir que je déclare mainte-nant ouvert ce congrès du patrimoine mondial.

DISCOURS-PROGRAMMES

M. BARBOSA

22e voudrais tout d'abord vous souhaiter la

bienvenue en Italie au nom du gouvernement ita- lien et du Ministre de la Culture, M. Giuliano Urbani,

30e anniversaire de la Convention du patrimoine

mondiala donnŽ au Directeur gŽnŽral de lÕUNESCO lÕoccasion de convoquer cette importan- te rŽunion o des experts vont Žtudier les moyens est certain que le bilan des rŽalisations semble dŽjˆ positif : il a attirŽ lÕattention des responsables de la protection du patrimoine culturel et naturel, comme de secteurs de plus en plus est le grand nombre de sites inscrits sur la Liste du patrimoine mon- demande aux Etats de veiller ˆ ce que leur patrimoine culturel et naturel respectif soit identiÞŽ, protŽgŽ, conservŽ et transmis intact que jÕai lÕhonneur de reprŽsenter, a tentŽ, dans les limites de sa juri- diction, de dŽÞnir et de dŽterminer lÕimportance des diffŽrents trŽ- sors susceptibles dՐtre classŽs patrimoine mondial. Au Þl des de notre patrimoine diversiÞŽ Ð fruit des activitŽs de la population Liste du patrimoine mondial, comme le prŽvoit la Convention. Le classement dÕune partie limitŽe, bien que hautement reprŽsen- tative, du patrimoine italien sur la Liste du patrimoine mondial a eu au moins deux rŽsultats notables : dÕabord, lÕopinion publique a davantage pris conscience de notre patrimoine, considŽrŽ comme patrimoine universel et dont la protection est assurŽe en partie par lÕensemble de la communautŽ internationale ; ensuite, les responsables de la protection de ce patrimoine y ont apportŽ un surcro"t dÕattention, eux qui doivent rendre compte de leurs actions ˆ un niveau beaucoup plus large et adapter la qualitŽ des mesures de conservation et dÕamŽnagement ˆ lÕimportance mon-

diale du patrimoine dont ils assurent la gestion.De ce point de vue, il est maintenant clair pour tous les

administrateurs italiens que voir un trŽsor patrimonial inclus sur la Liste du patrimoine mondial nÕest pas une simple recon- naissance de la valeur exceptionnelle du trŽsor qui nous a ŽtŽ transmis. Au contraire, et surtout, cÕest lÕassurance dÕun enga- gement total en vue de sÕassurer que le patrimoine est trans- mis intact aux gŽnŽrations futures, sur le plan physique comme sur celui des valeurs liŽes ˆ son utilisation tradition- nelle et ˆ lÕimportance associŽe ˆ lÕidentitŽ que lui a attribuŽe la population locale. En Italie, lorsque lÕon rŽcapitule les acquis de ces trente pre-quotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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