[PDF] Analyse financière de la Nouvelle-Calédonie Exercice 2013

View - Download Analyse financière de la Nouvelle-Calédonie Exercice 2013

Previous PDF

Next PDF

Analyse financière

de la Nouvelle-Calédonie

Exercice 2013

2

AVANT-PROPOS :

L'économie de la Nouvelle-Calédonie a poursuivi son ralentissement en 2013 selon les études de

l'IEOM. L'analyse financière de la Nouvelle-Calédonie donne une image significative de l'économie et

confirme cette tendance au repli.

Afin d'assurer une lisibilité optimale, les retraitements effectués dans le cadre de cette analyse sont

tous clairement identifiés et expliqués. Ils consistent à scinder le budget principal en deux afin d'y

extraire le budget propre de la Nouvelle-Calédonie du budget affecté aux autres collectivités ; puis à

annuler les effets de report des dotations en vue d'annualiser le budget. Le nouveau support d'analyse que représente la M52, et l'amélioration de la lisibilité des

retraitements opérés ont vocation à assurer la constance des études financières d'un exercice à

l'autre. Sont présentés dans l'analyse financière pour l'exercice 2013 :

1. les soldes intermédiaires de gestion ;

2. les ratios financiers du budget propre ;

3. la synthèse de l'évolution des produits courants, des charges courantes, de l'EBF et de la CAF du budget propre ;

4. la répartition des recettes et dépenses des sections de fonctionnement et

d'investissement du budget propre, par regroupement de comptes M52 ; ainsi que la situation des AP et AE au 31/12/2013. 1.

Les soldes intermédiaires de gestion :

3

2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013

70

Produits des services du domaine et

ventes diverses

1 136 1 301 1 282 1 668 1 841 6 380 7 303 7 717 8 739 8 814271 318 267 290 2787 787 8 922 9 266 10 698 10 932

73Impôts, droits et taxes291 367 767 673 731106 037 110 992 118 727 130 763 124 686 36 055 40 814 44 300 50 452 51 473 142 383 152 174 163 794 181 889 176 890

74Dotations et participations2 084 1 910 1 264 6 738 6 88478 45 60 75 52 464 548 617 353 8872 627 2 502 1 941 7 165 7 824

75Autres produits d'activité319 385 345 197 1160 0 0 0 0 0 0 0 0 0319 385 345 197 116

013

Atténuations de charges (hors compte

64)

0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

Retraitement

Part NC de l'assiette des dotations

(retraitement)

27 355 28 836 30 343 33 812 31 71627 355 28 836 30 343 33 812 31 716

RetraitementIncidence FIP Etat (Chap74)-19150-15 -1-19150-15 -1 RetraitementPrise en charge NC des déficits 2008 -1 818-1 8180 0 0 0

29 367 32 799 34 001 43 088 41 289 112 476 118 355 126 504 139 562 133 551 36 790 41 680 45 184 51 095 52 639 178 634 192 834 205 688 233 745 227 479

011

Charges à caractère général (hors 635)6 154 6 096 5 474 8 441 9 031 1 310 1 517 1 422 1 742 1 37520 24 49 51 1127 484 7 637 6 945 10 234 10 518

65Autres charges d'activité10 533 9 366 10 128 14 065 16 244 76 805 79 974 87 207 93 839 101 727 2 887 1 469 5 450 1 608 1 229 90 226 90 809 102 784 109 512 119 199

6586

Frais de fonctionnement des groupes

d'élus

133 141 144 160 1710 0 0 0 0 0 0 0 0 0133 141 144 160 171

014Atténuations de produits360 0 0 0 0 0 0 0 035 488 37 614 37 727 48 461 49 748 35 524 37 614 37 727 48 461 49 748

Retraitement frais de tabacs (Chap011)-10100 0 0 0 0

Retraitement

Part NC de l'assiette des dotations

(retraitement)

27 355 28 836 30 343 33 812 31 71627 355 28 836 30 343 33 812 31 716

RetraitementPrise en charge NC des déficits 2008-1 818-1 8180 0 0 0

Retraitement

Réajustement N en N+1 (retraitement

hors FIP Equipement communes)

2 318 5 477 5 674 9 381-6702 318 5 477 5 674 9 381-670

Retraitement

Réajustement N-1 en N (retraitement

hors FIP Equipement communes)

1 818 -2 318 -5 477 -5 674 -9 3811 818 -2 318 -5 477 -5 674 -9 381

RetraitementIncidence FIP Equipement communes-185 77 1489171-185 77 1489171

RetraitementANV - Budget de répartition (Chap65)-812 -585 -837 -827 -984 812 585 837 827 9840 0 0 0 0

16 043 15 018 14 908 21 838 24 452 108 415 114 148 120 154 133 936 125 931 38 396 39 107 43 227 50 120 51 089 162 854 168 273 178 289 205 894 201 472

13 324 17 780 19 092 21 249 16 837 4 061 4 208 6 349 5 626 7 620 -1 605 2 573 1 9579761 549 15 780 24 561 27 399 27 851 26 007

013

Atténuations de charges de personnel

(compte 64)

776 852 916 29 170 0 0 0 0 0 0 0 0 0776 852 916 29 17

012Charges de personnel et frais assimilés12 872 13 386 13 708 13 204 13 6440 0 0 0 0 0 0 0 0 012 872 13 386 13 708 13 204 13 644

Retraitement personnel régie des

tabacs -54 -53 -49 -49 -5054 53 49 49 500 0 0 00 635

Autres impôts taxes et versements

assimilés

120 67 66 66 58120 67 66 66 58

1 162 5 232 6 284 8 058 3 202 4 007 4 155 6 300 5 577 7 570 -1 605 2 573 1 9579761 549 3 564 11 959 14 541 14 611 12 322

042 - Recettes

Reprises sur amortissements,

dépréciations & provisions

2 4925041 339 2 227 3 6860 0 0 0 0 0 0 0 0 02 4925041 339 2 227 3 686

042 - Dépenses

Dotations aux amortissements,

dépréciations & provisions

5 014 3 769 4 045 4 317 3 6140 0 0 0 0 0 0 0 0 05 014 3 769 4 045 4 317 3 614

-1 359 1 967 3 578 5 968 3 275 4 007 4 155 6 300 5 577 7 570 -1 605 2 573 1 9579761 549 1 042 8 694 11 835 12 520 12 394

76
Produits financiers2 460532 572 582 5280 0 0 0 0 0 0 0 0 02 460532 572 582 528

66Charges financières54 116 248 276 3490 0 0 0 0 0 0 0 0 054 116 248 276 349

2 405417 324 306 1790 0 0 0 0 0 0 0 0 02 405417 324 306 179

1 046 2 383 3 902 6 274 3 454 4 007 4 155 6 300 5 577 7 570 -1 605 2 573 1 9579761 549 3 447 9 111 12 159 12 826 12 573

77
Produits exceptionnels338 375 260 450 3960 0 0 0 0 2 5 0 026 340 380 260 450 422 RetraitementRecouvrement après ANV-28 -14-128-83 -5828 14 128 83 580 0 0 0 0

67Charges exceptionnelles7 066 6 054 4 595 4 359 7 7540 0 0 0 0 0 0 0 0 07 066 6 054 4 595 4 359 7 754

Retraitement

Restitutions et dégrèvements impôts et

taxes -3 592 -3 625 -3 839 -3 778 -4 980 3 428 3 538 3 729 3 604 4 646164 86 110 173 3340 0 0 0 0

-3 164 -2 069-624 -214-2 436 -3 400 -3 524 -3 601 -3 521 -4 587-162-81-110 -173 -308-6 726 -5 674 -4 335 -3 908 -7 332

-2 1193153 278 6 060 1 018607 6312 699 2 056 2 983 -1 768 2 491 1 8478021 241 -3 279 3 437 7 825 8 918 5 241

2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013

35 405 35 047 36 961 46 293 45 858 112 476 118 355 126 504 139 562 133 609 36 792 41 685 45 184 51 095 52 665 184 701 195 102 208 776 237 034 232 132

37 523 34 733 33 682 40 233 44 841 111 898 117 739 123 933 137 589 130 627 38 560 39 194 43 336 50 293 51 424 187 981 191 665 200 951 228 116 226 891

-2 1193153 278 6 060 1 018579 6162 571 1 973 2 983 -1 768 2 491 1 8478021 241 -3 280 3 437 7 825 8 918 5 241

(*) En M52, le prélèvement n'est plus constaté. Lors de la délibération d'affectation du résultat sur l'exercice suivant, le résultat doit couvrir en premier lieu le déficit de la section d'investissement de l'année écoulée.

(**) En M52, le résultat antérieur n'étant plus constaté, une délibération du congrès affecte entre les sections de fonctionnement et d'investissement, ce résultat sur l'exercice suivant.

Budget total

Reconstitution retraitée

RESULTAT NET ANNUEL (hors prélèvement pour

l'investissement* et résultat antérieur**)

RESULTAT FINANCIER

RESULTAT COURRANT

RESULTAT EXCEPTIONNEL

RESULTAT EXPLOITATION

Budget annexe de reversementBudget principal de répartition

Reconstitution retraitéeReconstitution retraitéeReconstitution retraitéeAnalyse financière (TSIG)

Budget principal propre

Recettes

Dépenses

Résultat de l'exercice (hors prélèvement et résultat)

FONCTIONNEMENT

Total des produits courants

Total des charges courantes

VALEUR AJOUTEE

EXCEDENT BRUT DE FONCTIONNEMENT

4

Un solde intermédiaire de gestion est une différence entre des produits et des charges de même

nature. Le tableau précédent permet de calculer la valeur ajoutée, l'excédent brut de

fonctionnement, le résultat d'exploitation, le résultat courant, le résultat exceptionnel et le résultat

de l'exercice. Les retraitements effectués sont les suivants : - Transfert du budget de répartition au budget propre de la part des recettes fiscales revenant

à la Nouvelle-Calédonie;

- Retraitement dans le budget de répartition du fond intercommunal de péréquation versé par

l'Etat au profit de l'équipement des communes (la Nouvelle-Calédonie établit une prévision

de cette recette au budget primitif et réajuste son montant lors de la perception réelle de la recette - Prise en charge du déficit 2008 de l'assiette fiscale des dotations par le budget propre de la

Nouvelle-Calédonie (la participation des provinces et des communes à ce déficit a été perçu

par la Nouvelle-Calédonie sur ce même budget propre) ; - Transfert des coûts du personnel, des frais de fonctionnement et des achats de la régie des tabacs du budget propre au budget de répartition (ces dépenses se font sur le budget propre mais sont déduites de l'assiette fiscale des dotations) ; - Transfert des dépenses au titre des ANV (admission en non-valeur) fiscales du budget propre au budget de répartition (ces dépenses se font sur le budget propre alors que la différence entre les recouvrements nets (base du calcul de l'assiette des dotations) et les droits constatés, est comptabilisée au budget de répartition) ; - Retraitement du budget de répartition afin de neutraliser les réajustements des dotations effectués sur des ex ercices différents.

- Transfert du recouvrement après ANV et des restitutions et dégrèvements d'impôts et taxes

du budget propre au budget de répartition (ces recouvrements se font sur le budget propre mais entre dans le calcul de l'assiette fiscale des dotations) ;

Ces retraitements ont été appliqués de manière identique à l'ensemble de l'analyse financière.

a.

La valeur ajoutée :

Elle représente la différence entre les produits courants et les charges courantes. Ces dernières

n'incluent pas la masse salariale de la Nouvelle-Calédonie. La valeur ajoutée s'établit à + 16 837 MF

en 2013, soit une baisse de - 21 % par rapport à 2012. Celle-ci s'explique principalement par une

baisse des recettes fiscales : - 8,8 % pour les impôts directs et - 5,2 % pour les impôts indirects.

b.

L'excédent brut de fonctionnement :

L'EBF correspond à la somme que la Nouvelle-Calédonie est capable d'épargner sur son

fonctionnement courant pour faire face à ses autres dépenses. Il est constitué des produits et

charges courantes ainsi que des dépenses de personnel, des impôts et taxes (versés principalement au titre des dividendes perçus en tant qu'actionnaire de la BCI).

En 2013, la masse salariale nette s'élevait à 13 627 MF, soit une progression de 3,4 % par rapport à

2012, confirmant une gestion rigoureuse des ressources humaines tout en assumant partiellement

les dépenses liées aux mesures nouvelles (création ou transformation de postes durant l'année).

5

Néanmoins, l'EBF enregistre une baisse de

- 60 % par rapport à l'année précédente et s'élève à +

3 202 MF. Cette baisse résulte essentiellement des dépenses d'interventions qui ont augmenté de

13 % par rapport à 2012 et qui

représentent 78 % des charges courantes de fonctionnement .Ce sont principalement des subventions et des participations versées au bénéfice de tiers. c.

Le résultat d'exploitation :

Il correspond à l'EBF augmenté des reprises de provisions, des recettes constatées au titre des

opérations patrimoniales et de la constatation des stocks au 31/12/13 ; et diminué des constitutions

de provisions, des dépenses constatées au titre des opérations patrimoniales et de la constatation

des stocks au 01/01/13.On constate une augmentation, en valeur, du stock de tabacs (+ 171 MF), et

une reprise de provision supérieure aux constitutions de provisions (+ 72 MF) [ce qui signifie une

baisse des provisions sur l'exercice 2013].

Le résultat d'exploitation représente 8 % des produits courants au 31 décembre 2013 et s'établit à

3 275 MF contre 5 968 MF l'année précédente.

d.

Le résultat financier :

En 2013, les produits financiers (528 MF), générés essentiellement des revenus du portefeuille BCI,

sont toujours supérieurs aux charges financières (349 MF), constituées principalement des

remboursements d'intérêts sur emprunts. Le résultat financier s'établit ainsi à 179 MF, contre

306 MF en 2012.

e.

Le résultat courant :

Le résultat courant se calcule en ajoutant le résultat financier au résultat d'exploitation. Il s'établit à

3 454 MF en 2013 (contre 6 274 MF en 2012), soit une chute de - 45 % d'un exercice à l'autre.

f.

Le résultat exceptionnel :

Il est historiquement déficitaire au compte administratif de la Nouvelle-Calédonie. Les produits exceptionnels sont constitués, entre autres, des recouvrements sur créances non fiscales admises en non -valeur [les recouvrements sur créances fiscales sont retraités dans le budget

de répartition], des annulations de mandats et des pénalités sur marchés reçues. Les produits

exceptionnels s'élèvent à 338 MF en 2013 contre 367 MF en 2012.

Les charges ex

ceptionnelles s'élèvent à 7 754 MF en 2013 contre 4 359 MF en 2012. Les dégrèvements et restitutions sur taxes représentent 4 980 MF en 2013. g.

Le résultat net de l'exercice

Il se calcule en additionnant le résultat courant et le résultat exceptionnel. Ce résultat correspond à

l'épargne brute de la collectivité. La capacité d'autofinancement (CAF) peut être calculée à partir de

ce résultat en ajoutant et/ou diminuant les opérations relatives aux provisions, aux stocks et aux

amortissements. Après une année 2009 affectée par la chute des recettes fiscales, la collectivité a

connu depuis 2010 un redressement de ses équilibres de fonctionnement. L'épargne brute qui était

négative en 2009 devient positive en 2010 (+ 315 MF ) et augmente de 18% en 2012 suite à une

hausse plus importantes que prévues des recettes fiscales. Lors du séminaire Amédée du mois d'août

2013, les participants ont évoqué un ralentissement de la croissance économique.

En 2013, le

6

résultat net se dégrade fortement et s'établit à 1 018 MF suite à une hausse de 12 % des dépenses de

fonctionnement et des recettes en net repli par rapport à 2012 mais qui restent supérieures à 2011.

7

2. Les principaux ratios financiers :

8 a. Poids des charges de personnel : Il représente la proportion de la masse salarial e de la Nouvelle-Calédonie au sein des recettes réelles de fonctionn ement. Il s'établit à

32,4 % en 2013 (soit + 3 % par rapport à 2012), soit bien en-deçà

des seuils de référence à ne pas dépasser (40 %). Plusieurs facteurs expliquent cette hausse de 3 % : - La baisse des recettes réelles de fonctionnement de 4,3 % par rapport à 2012

- Le calcul du glissement vieillesse technicité (GVT) a été évalué à 1,2% de la masse salariale,

161 MF. Or les dépenses en la matière se sont élevées à 169 MF.

- Le surcoût des cotisations CAFAT (soit 50 MF). - Le renouvellement des postes dans le cadre du dispositif " ICARE ».

Autre création de poste.

b. Taux d'autofinancement : Il est obtenu en comparant la CAF (capacité d'autofinancement) aux recettes réelles de fonctionnement.

Depuis 2010, les efforts effectués en matière de maîtrise des dépenses ont permis une amélioration

significative de la CAF qui est ainsi passée de + 403 MF en 2009 à + 8 150 MF en 2012.

En 2013, les effets de maitrise des charges sont annihilés par l'atonie des recettes fiscales liée au

ralentissement de l'économie calédonienne. La CAF redevient ainsi largement négative pour s'établir

à - 167 MF, soit un taux d'autofinancement de 2,24 % (contre + 18,5 % en 2012).

La Nouvelle-Calédonie doit donc accroître ses efforts à ce niveau pour atteindre le seuil de référence,

communément fixé à 15 % par les prêteurs. c.

Niveau d'endettement :

Depuis 2007, la Nouvelle-Calédonie s'est engagée dans une politique volontariste d'investissement

générant un recours accru à l'emprunt et une augmentation rapide de son niveau d'endettement

(relativement faible à l'époque).

Le niveau d'endettement qui représente l'encours de la dette par rapport aux recettes réelles de

fonctionnement est ainsi passé de 19 % en 2008 à 36,4 % en 2013, ce qui reste néanmoins très en-

déca du seuil de référence de 150 %. Toutefois, compte tenu de la chute du taux d'autofinancement et de l'absence de ressource propre

d'investissement significative, il est à craindre que la Nouvelle-Calédonie ne puisse limiter son

recours à l'emprunt et que par conséquent son niveau d'endettement continue à progresser sensiblement.

En 2013, la collectivité a reçu 2 231 MF au titre des emprunts contractés. Ces recettes s'ajoutent

directement au montant de l'encours de la dette qui représente 15 357 MF soit 2.02 % de plus que l'année dernière. L'analyse détaillée de la dette est présentée dans la mission 15 du présent rapport budgétaire (Action A1501-01 " Gestion de la dette »). 9 d. Capacité de désendettement :

Cette capacité représente le nombre d'années qu'il faudrait à la collectivité pour couvrir son encours

de la dette à partir de sa CAF. Cette dernière étant en baisse, la capacité de désendettement s'établit

à environ seize années.

e. Poids des annuités :

Il s'agit du rapport entre les annuités de la dette (dépenses consacrées au remboursement du capital

+ paiements des intérêts sur emprunts) et les recettes réelles de fonctionnement. Le ratio évolue

entre 2 % et 3 % depuis quatre exercices, bien en-deçà du seuil de référence (20 %). Cette stabilité

s'explique par une évolution assez semblable des annuités de la dette et des recettes réelles de

fonctionnement.

3. Rappel de l'évolution des produits courants, des charges courantes, de l'EBF et de la CAF :

Après un exercice 2009 difficile, marqué par une baisse des recettes fiscales qui a engendré un EBF

relativement faible et une CAF déficitaire, la situation financière de la Nouvelle-Calédonie s'est peu à

peu relevée au cours des trois derniers exercices grâce à la maîtrise des dépenses de personnel et des dépenses de fonctionnement courant. La situation se dégrade cependant en 2013 avec l'atonie des recettes (- 8.8 % pour les impôts indirects et - 5.2 % pour les impôts directs). Mais ce ralentissement est amplifié par la situation 10 exceptionnelle connue en 2012 avec une hausse des recettes plus importante que prévue entre 2011 et 2012. En 2013, les dépenses de charges courantes en 2013 restent stables avec une hausse de + 2 614 MF.

La collectivité poursuit ses efforts de maîtrise de ses dépenses de fonctionnement, tant en matière

de dépenses de personnel que d'intervention. Comme le mentionnait le dernier rapport

d'orientation budgétaire, il s'agit d'une exigence cruciale étant donné la dépendance de la Nouvelle-

Calédonie aux recettes fiscales et son exposition à un ralentissement de la conjoncture économique

de nature à menacer sa solvabilité.

Rappelons que la hausse des dépenses courantes entre 2011 et 2012 qui apparaît dans le graphique

ci-dessus s'explique par deux éléments majeurs, qui ne remettent pas en cause l'analyse de la maîtrise des dépenses - les achats de tabacs sont comptabilisés seulement depuis 2012 en charges courantes [ces dépenses avant 2012 sont retracées au chapitre nature 042 qui se situent en dehors du périmètre des charges courantes], soit + 1 731 MF par rapport à 2011 ; - la dotation globale de compensation versée par l'Etat pour financer les transferts de compétences est passée de 511 MF en 2011 à 5 483 MF en 2012, soit une recette compensatoire augmentée de + 4 927 MF. Ceci explique l'augmentation simultanée des dépenses et des recettes en 2012.

4. Focus sur la répartition du budget propre de la Nouvelle-Calédonie :

a. Les recettes de la section de fonctionnement : Les recettes du budget propre de la Nouvelle-Calédonie sont toujours issues principalement des

recettes fiscales de l'assiette des dotations (75,1 % des recettes réelles de fonctionnement en 2013).

Elles proviennent du produit des impôts directs et indirects ainsi que du produit des tabacs (hors

charges de fonctionnement de la régie des tabacs). 11 Pour autant, la dotation globale de compensation versée par l'Etat (5 614 MF en 2013) impacte directement la ventilation des recettes de fonctionne ment. Ainsi, la proportion des dotations et

participations reçues augmentent de 1 point (15,3 % des recettes réelles en 2012) et la proportion

des recettes fiscales perd 1.4 points dans la masse globale.

Les autres recettes restent dans des proport

ions stables et représentent 8,6 % des recettes réelles en 2013
contre 8,2 % en 2012. b. Les dépenses de la section de fonctionnement : 12 Les interventions sont le premier poste des dépenses réelles de fonctionnement. Elles en représentent 52,7 % en 2013, soit une progression de + 9 points par rapport à 2012. Cette hausse est générée par les deux éléments suivants : - + 3 208 MF de dépenses d'intervention en matière d'enseignement suite au transfert du secteur primaire et secondaire public débuté le 1 er janvier 2012 et compensé par une dotation de l'Etat. - remboursement aux provinces pour les placements de l'enfance en danger 1 017 MF en 2013.

- Hormis ces deux éléments, les interventions évoluent de + 4 271 MF pour s'établir à 17 505

MF en 2013, soit une progression annuelle de + 32.3 % dû essentiellement aux subventions et participations versées aux bénéfices de tiers (soutien au monde agricole ERPA, OCEF, dépenses interventions en matière de formation professionnelle, d'emploi et de culture) et au versement d'une subvention exceptionnelle de 1 946 MF à l'agence sanitaire et sociale (ASSNC) pour le rééquilibrage des comptes sociaux.

La proportion des dépenses de personnel reste stable, ce qui est conforme à la volonté de la

collectivité de maîtriser sa masse salaria le. 13 Les charges diverses baissent de 9,7 % suite aux retraitements effectués du budget propre vers le

budget de répartition (restitutions et dégrèvements d'impôts et taxes, coûts de personnel et des frais

de fonctionnement de la régie des tabacs et admissions en non-valeur fiscales).

Les autres postes de dépenses (fonctionnement des services, charges financières et frais et formation

des élus) restent stables (13,6 % en 2013 contre 13.5 % en 2012).

Le graphique ci-après, montre la répartition des dépenses réelles de fonctionnement par missions.

S'agissant des dépenses de fonctionnement, au 31 décembre 2013, le nombre d'autorisations d'engagement (AE) est de 39, dont 13 créées en 2013. Le financement d'AE est établi pour un montant de 15 699 MF. Les éléments suivants peuvent être dégagés : - le niveau d'engagement d'AE s'établit à 12 686 MF d'AE, soit 80,80 %. - les crédits de paiement (CP) ouverts s'élèvent à 12 722 MF. - le niveau de réalisation est de 11 418 MF, soit 89,75 %. 14 Les reports effectifs des crédits de paiement de 2013 sur 2014 sont de 1 407 MF, ce qui donne un

reste à financer effectif de 2 874 MF. Pour un volume de 15 699 MF d'AE ouverts, il a été consommé

11 418 MF de CP (soit 73 %) dont 4 230 MF consommés en 2013

En 2013 on notera que les plus grosses réalisations des CP viennent des secteurs suivants : - la formation professionnelle continue : 2 593 MF, soit 61,30 % des réalisations ;

- l'économie : 1 185 MF, soit 28,02 % des réalisations (essentiellement le soutien à l'ERPA) ;

- les autres programmes : 452 MF, soit 10,68 % des réalisations. c. Les recettes de la section d'investissement :

L'emprunt et les subventions d'équipement reçues constituent les deux grands pôles des recettes

réelles d'investissement. En volume global, ces dernières ont progressé entre 2012 et 2013, passant

ainsi de 10 403 MF à 14

833 MF.

Il est à noter que la proportion des recettes issues de l'emprunt diminuent. Elles passent de

4 168 MF à 2 230 MF alors que celles des subventions d'équipement augmentent significativement

en passant de 58,9% à 78 % en 2013 grâce aux 11 482 MF perçus par la Nouvelle-Calédonie au titre

du Médipôle (part Etat / ASSNC / CHT). En conséquence de l'augmentation du volume global, les autres recettes d'investissement restent minimes, elles concernent principalement les opérations effectuées pour compte de tiers. 15 d. Les dépenses de la section d'investissement : Les dépenses d'investissement se composent à 71 % des immobilisations corporelles dont 48% au titre de Médipôle (soit 11 831 MF) et 23 % pour le reste des immobilisations corporelles (soit

5 554 MF). Elles concernent principalement le réseau routier (1 990 MF), le développement de

l'aérodrome de Koné (486 MF) et l'enseignement du second degré (252 MF).

Les immobilisations incorporelles représentent 22 % des dépenses d'investissement, soit une baisse

quotesdbs_dbs28.pdfusesText_34

[PDF] Corrigé du bac S Sciences de l 'Ingénieur 2014 - Nlle Calédonie

[PDF] Sujet du bac ST2S Sciences et Tech Sanitaires et Sociales 2015

[PDF] STAV Nouvelle-Calédonie novembre 2015 corrigé - apmep

[PDF] Sujet du bac STMG Economie-Droit 2017 - Pondichéry - Sujet de bac

[PDF] Corrigé du bac STMG Gestion et Finance 2017 - Pondichéry

[PDF] Le CORRIGÉ STI2D de Polynésie Juin 2015 au format Pdf - Eduscol

[PDF] Baccalauréat STI 2D/STL Nouvelle-Calédonie 7 mars 2014 Correction

[PDF] Sujets et corrigés 2007 de Mathématiques MERC+CFE+GSI au bac

[PDF] Corrigé du bac STMG Gestion et Finance 2017 - Sujet de bac

[PDF] Sujet du bac STMG Management des Organisations 2017 - Métropole

[PDF] Sujet corrigé de Histoire Géographie - Baccalauréat S (Scientifique

[PDF] Corrigé du bac S SVT Obligatoire 2017 - Liban - Prof SVT 71

[PDF] SUJET de SVT (obligatoire) BAC S LIBAN 2011 Exercice 1 (sur 8

[PDF] Sujet officiel complet du bac S SVT Spécialité 2014 - Pondichéry

[PDF] Corrige francais bep juin 2014