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10 avr 1999 · Biologie Clinique (SFBC) Association de Langue Française pour l'Etude recommandations concrètes pour l'utilisation standar-

:

R apport des experts de l'ALFEDIAMet de la SFBC

HbA 1c : CONCERTATION CLINICO-BIOLOGIQUE

POUR LA STANDARDISATION DES MÉTHODES

DE DOSAGE

P. GILLERY (1, 4), M. BORDAS-FONFRÈDE (1, 5), J.P. CHAPELLE (1, 6), P. DROUIN (2, 7), G. HUE (1, 8),

C. LÉVY-MARCHAL (2, 9), C. PÉRIER (1, 10), J.L. SÉLAM (3, 11) , G. SLAMA (3, 11), C. THIVOLET (2, 12),

B. VIALETTES (2, 13)

SUMMARY-HbA

1c : Clinical and biological agreement for assay standardization

Glycohaemoglobin, and particularly haemoglobin A

1c (HbA 1c ), assays control of diabetic patients. Cut-off values have been established for de- ciding treatment modi®cations. The techniques used in the laboratories however exhibit varying quality, and all of them are not yet standardized. The consequence is an under-utilization of this test, especially in non- Biologie Clinique (SFBC), Association de Langue Française pour l'Etude çaise d'Endocrinologie (SFE) have met together, in order to analyze the national status, and to propose practical recommendations for imple- ces. It is recommended to exclusively express results as HbA 1c percen- tage, using methods standardized and certi®ed by comparison to reference methods such as those using Diabetes Control and Complica- tions Trial (DCCT) values. Simultaneously, contacts have been esta- surveys was encouraged.

Key-words:HbA

1c , assay, standardization, diabetes mellitus. RÉSUMÉ- Ledosagedel'hémoglobineglyquée,etprincipalementde sa fraction majeure l'hémoglobine A 1c (HbA 1c ), est utilisé depuis des an- nées pour évaluer de façon rétrospective l'équilibre glycémique des pa- tients diabétiques. Des seuils de décision thérapeutique ont été dé®nis pour permettre une meilleure adaptation du traitement. Les techniques utilisées par les biologistes restent cependant de qualité très inégale, et ne sont pas toutes standardisées. Il en résulte une sous-utilisation de ce test en pratique médicale, particulièrement en milieu non hospitalier. Dans ce contexte, des groupes de travail de la Société Française de Biologie Clinique (SFBC), de l'Association de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques (ALFEDIAM) et de la Société Française d'Endocrinologie (SFE) se sont réunis a®n d'analyser la situation nationale, et de proposer des mesures concrètes permettant de faire évoluer les techniques de dosage vers la standardisation, sur la résultats que sous la forme d'HbA 1c . Le dosage doit être réalisé à l'aide de techniques standardisées et certi®ées par rapport à des systèmes de référence, dont par exemple ceux de l'étude du Diabetes Control and les fabricants, ainsi qu'une incitation au développement de contrôles de qualité réguliers, ont également été entrepris.

Mots-clés :HbA

1c , dosage, standardisation, diabète sucré.

: Ph. GILLERY, Laboratoire Central de Biochimie, Hôpi-tal Robert Debré, CHU de Reims, 51092 Reims cedex.E-mail : pgillery@chu-reims.fr

Received :

10 avril 1999(1) Groupe de Travail de la Société Française de Biologie Clinique

(SFBC) "Standardisation des dosages d'hémoglobine glyquée» (Sec- tion "Assurance de Qualité»), (2) Membre associé au Groupe de travail SFBC, représentant l'Asso- ciation de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies

Métaboliques (ALFEDIAM),

(3) Membre associé au groupe de travail SFBC, représentant la Société

Française d'Endocrinologie (SFE),

(4) Laboratoire Central de Biochimie, Hôpital Robert Debré, CHU de

Reims.

(5) Laboratoire Central de Biochimie, Groupe Hospitalier Pitié-

Salpêtrière, Paris

(6) Département de Biologie Clinique, Service de Chimie Médicale,

CHU de Liège, Belgique

(7) Service de Médecine G, Hôpital Jeanne d'Arc, CHU de Nancy (8) Laboratoire de Biochimie Médicale, Hôpital Charles Nicolle, CHU de Rouen (9) Service d'Endocrinologie-Diabétologie Pédiatriques, Hôpital Ro- bert Debré, Paris (10) Laboratoire deBiochimie, CHUde Saint-Etienne (11) Servicede Diabétologie, Hôtel Dieu de Paris (12) Service d'Endocrinologie-Diabète-Nutrition, Hôpital Edouard

Herriot,Lyon

(13) Service de Nutrition, Hôpital Sainte Marguerite, CHU de Mar- seille.

Diabetes & Metabolism (Paris)1999, 25, 283-287

L 'intérêt de l'hémoglobine A

1c(HbA1c

)comme marqueur rétrospectif de l'équili-bre glycémique chez le patient diabétiquen'est plus à démontrer. Re¯et cumulatif dela glycémie moyenne des quatre à six se-maines qui précèdent le dosage, il est utilisé en prati-que courante pour évaluer de façon rétrospective l'ef-®cacité du traitement, en complément des dosagesglycémiques instantanés réalisés quotidiennement.Des objectifs thérapeutiques très précis, déterminés àpartir de résultats d'études prospectives ou rétrospec-tives à grande échelle, ont été ®xés à la fois dans lediabète de type 1 et dans le diabète de type 2 [1-4].Ces études ont permis de dé®nir des objectifs théra-peutiques théoriques pour diminuer raisonnablementles risques de complications spéci®ques et d'hypogly-cémie. Ainsi, l'ALFEDIAM recommande, dans le dia-bète de type 1, des valeurs d'HbA

1c comprises entre 7et 7,5 %, et dans le diabète de type 2, un taux d'HbA1c inférieur à 6,5 %, pour un individu d'âge moyen et sans contre-indication au contrôle glycémique strict [5].

Le dosage est par ailleurs inscrit à la nomenclaturede la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et faitl'objet de Références Médicales Opposables compati-bles avec son utilisation en diabétologie. Sur le planméthodologique, la situation devrait donc être parfai-tement claire, et l'utilisation de ce dosage ne poseraucun problème particulier. Cependant, plus de vingtans après son introduction dans les laboratoires debiologie, il n'en est malheureusement rien. Cet articlese propose de faire rapidement l'état des lieux enmatière de dosage d'HbA1c, avant de proposer desrecommandations concrètes pour l'utilisation standar-disée du test.

mÉTAT DE LA SITUATION La difficulté -ou l'ambiguïté- de la situation est bien illustrée par le fait que les recommandations cliniques indiquées plus haut, caractérisées par leur exigence, sont toujours assorties de la restriction sui- vante : l'HbA 1c

doit être dosée par une²bonne tech-nique². Ce terme mérite d'être dé®ni. Une bonne tech-nique de dosage de l'HbA1cdoit posséder des qualitéssuffisantes en matière de précision et de justesse, êtrestrictement contrôlée et répondre aux critères de pra-ticabilité adaptés aux besoins du laboratoire [6, 7].Ces deux derniers points ne devraient pas présenter dedifficulté particulière. Le contrôle de qualité est uneobligation de tout laboratoire de biologie, et la prati-cabilité est spéci®que à chaque utilisation. En revan-che, les deux premiers paramètres doivent faire l'objetd'une évaluation soigneuse. La précision doit être ga-rantie par des coefficients de variation intra-essais etinter-essais respectivement inférieursà3et5%,tantpour des valeurs normales que pathologiques [8].L'exactitude doit être véri®ée régulièrement par l'adé-

quation des résultats de la technique considérée avec ceux d'une méthode de référence. Les problèmes d'imprécision sont donc liés aux qualités intrinsèques des méthodes et aux modes de réalisation de celles-ci. L'amélioration de la situation passe par l'abandon pur et simple des méthodes trop imprécises. En revanche, les défauts de justesse sont également dus à l'absence d'un étalon reconnu de façon universelle, et de cali- bration dans le cas de certaines techniques pour les- quelles cette opération n'est pas considérée comme nécessaire. L'ensemble de ces problèmes est provoqué et entretenu par l'absence de standardisation.

Les opérations de contrôle de qualité menées enFrance depuis 1991 par la Société Française de Biolo-gie Clinique (SFBC) et l'Agence du Médicament ontmontré une grande inégalité de performance des mé-thodes, certaines étant compatibles avec leur usage enbiologie clinique, d'autres absolument pas. Ces enquê-tes ont également révélé une grande dispersion desvaleurs de référence indiquées par les laboratoires,génératrice de possibles erreurs d'interprétation desrésultats [9, 10]. On peut ajouter à cela que, même sil'HbA

1c

doit être dosée spéci®quement, d'autres for-mes d'hémoglobine glyquée sont encore mesurées parcertaines méthodes, ce qui engendre une confusionsupplémentaire [11]. Il en résulte que la plupart desdiabétologues et des médecins prescripteurs n'accor-dent crédit qu'aux résultats d'un seul laboratoire, dontils connaissent la technique et les valeurs de référence.Il existe donc un réel contraste entre les valeurs trèsexactes demandées par les diabétologues et la qualitéréelle des résultats. Cette situation est difficilementacceptable car elle conduit à une utilisation incorrectede ce test effectué par plus de 2000 laboratoires enFrance, dont les résultats ne sont ni comparables, ni devaleur équivalente.

L'amélioration de l'utilisation de ce dosage néces-site plusieurs niveaux d'intervention portant sur laterminologie, la standardisation des dosages, les critè-res de contrôle des méthodes et d'interprétation desrésultats.

mTERMINOLOGIE La glycation non enzymatique désigne la ®xation lente et irréversible d'oses (ou de leur dérivés) sur les groupements aminés libres des protéines. Dans l'HbA1c

, la réaction est caractérisée par la ®xation deglucose à l'extrémité N-terminale des chaînesâdel'hémoglobine A. Cette forme d'hémoglobine n'estpas la seule à résulter du processus de glycation, pasplus que l'hémoglobine n'est la seule protéine cible. Ilen est de même pour toutes les protéines de l'orga-nisme, circulantes (²fructosamines²) aussi bien quetissulaires. Ce processus, qui est essentiellement dé-pendant de l'hyperglycémie et de la durée d'exposi-

284 P. GILLERY et al.Diabetes & Metabolism

tion des protéines, est augmenté dans le diabète sucré.Il diffère des réactions de glycosylation, phénomèneenzymatique de la post-traduction immédiate de lasynthèse des protéines. Les protéines modi®ées parréaction non enzymatique avec le glucose ne sont pasglycosylées, mais glyquées. Le terme d'hémoglobineglycosylée, impropre, doit donc être proscrit, même siles biochimistes ont été les premiers à l'employer àtort lors de la mise au point des techniques dans lesannées 70. En fait, les mauvaises habitudes de langageont persisté, et le néologisme scienti®quement correctmais parfois considéré comme peu harmonieux²hé-moglobine glyquée²ne rencontre pas l'adhésion évi-dente de la communauté médicale. Il nous apparaîtcependant capital de s'accorder sur un terme. Comptetenu de l'évolution actuelle de la standardisation, ilpeut être proposé de n'utiliser que le terme d'HbA

1c

,connu et accepté par tous, et correspondant au com-posant le mieux caractérisé et le plus abondant del'hémoglobine glyquée [12, 13].

mSTANDARDISATION DES MÉTHODESDE DOSAGE D'HÉMOGLOBINE A

1cLe deuxième problème à prendre en compte estcelui de la méthode et des matériaux de référence. Lacommunauté scienti®que reste divisée sur cette ques-tion. Deux groupes sont impliqués dans les travauxinternationaux de standardisation. Ils devraient àterme arriver à une solution commune, mais leursefforts actuels sont encore orientés de façon légère-ment divergente.

Le premier groupe est le groupe américain duNGSP (National Glycohemoglobin StandardizationProgram), qui utilise comme système de référence unechromatographie liquide haute performance (CLHP)d'échange cationique et des étalons d'HbA1cpuri®ée.Il dispose d'un réseau de laboratoires de référence etpropose dès maintenant un protocole de certi®cationdes méthodes. L'atout majeur de ce groupe est des'appuyer sur les travaux menés depuis plusieurs an-nées par le DCCT (Diabetes Control and Complica-tions Trial), qui ont permis de dé®nir un intervalle deréférence pour l'HbA

1c , ainsi que les seuils de déci-sion évoqués plus haut [1, 3, 4, 14].

Le deuxième groupe a été créé il y a environ cinqans par l'IFCC (International Federation of ClinicalChemistry), et regroupe des biologistes des différentessociétés nationales de biologie. Ce groupe de travail,dont le réseau est en cours de constitution, a adoptéune dé®nition plus restrictive de l'HbA1c

, en considé-rant comme structure de référence l'hexapeptideN-terminal glyqué des chaînes û de la globine. Il a parailleurs proposé une méthode de référence associantune CLHP en phase inverse et une détection par spec-trométrie de masse-électrospray ou par électrophorèsecapillaire, après digestion enzymatique de l'hémoglo-bine. Cette mesure, spéci®que d'une forme d'HbA

1c

chimiquement dé®nie, est sans doute plus satisfai-sante, sur le plan scienti®que, que la mesure parCLHP en échange ionique du NGSP, qui peut prendreen compte d'autres composés élués à ce niveau,comme l'hémoglobine carbamylée. Cependant, il n'estpas évident que les résultats obtenus depuis 20 ans parle DCCT puissent être directement transposables auxrésultats obtenus par cette nouvelle technique, quiparaît fournir des valeurs plus basses, à moins qu'unfacteur de correction ne soit appliqué. On ne disposepas encore, à l'heure actuelle, d'études cliniques pros-pectives permettant de valider les résultats obtenusavec cette méthode [15-17].

Dans cette période transitoire, en accord avec lesreprésentants des Sociétés médicales savantes impli-quées en Diabétologie, le groupe de travail de laSFBC a décidé d'émettre des recommandations a®nd'initier dès maintenant le processus de standardisa-tion en France, tout en tenant compte des incertitudesqui existent encore au niveau international. Ces re-commandations sont les suivantes [18] :

1) Tous les résultats d'hémoglobine glyquée doi-vent être rendus sous forme d'HbA1c

, exprimée enpourcentage de l'hémoglobine totale, à l'exclusion detout autre mode d'expression.

2) Les méthodes utilisées doivent soit doser direc-tement l'HbA1c

, soit pouvoir être reliées à une mé-thode de référence dosant l'HbA1c

a®n de corriger lesvaleurs brutes.Ceci inclut par exemple les méthodes par chromato-graphie d'affinité, qui dosent l'ensemble des hémoglo-bines glyquées [19].

3) Les techniques utilisées par les laboratoires doi-vent faire la preuve de leur traçabilité à une méthodede référence recommandée par les sociétés scienti®-ques déjà citées : NGSP/DCCT ou IFCC. Il appartientaux biologistes de s'informer auprès des fournisseursdes conditions d'étalonnage de leurs méthodes, etd'exiger de ceux-ci un document de certi®cation quileur aura été fourni soit par le NGSP/DCCT soit parl'IFCC. Ces certi®cations garantissent que la méthoderépond à des critères minimaux en matière de justesseet de précision.

Il faut insister sur le fait qu'il n'existe pas deméthode de référence disponible sur le marché qui soitutilisable pour les dosages courants, mais uniquementdes méthodes ayant fait la preuve de leur traçabilitéaux méthodes de référence proposées. Il est parailleurs possible, pour tout laboratoire qui utiliseraitune technique propre, de la faire certi®er directementpar ces groupes, selon les procédures recommandéespar ceux-ci

Les fabricants doivent, quant à eux, s'assurer del'étalonnage de leurs méthodes par rapport aux métho-des de référence, et fournir aux biologistes, en plusdes moyens matériels nécessaires à la concrétisation

Vol. 25, n° 3, 1999HbA

1c : CONCERTATION CLINICO-BIOLOGIQUE POUR LA STANDARDISATIONDES MEÂTHODES DE DOSAGE 285

de cet étalonnage, tous documents de certi®cation re-latifs à la standardisation des techniques qu'ils propo-sent.

mCONTRÔLE DES MÉTHODES L'utilisation de méthodes standardisées ne dispense pas les biologistes du respect constant des bonnes pratiques de laboratoire.Ainsi, si la méthode comporte un calibrage obligatoire des séries, celui-ci ne doit jamais être omis. De même, le contrôle de qualité doit être une préoccupation constante, surtout si la techni- que utilisée ne permet pas la visualisation objective de la fraction HbA 1c

. Un contrôle de qualité interne,nécessité préalable à la validation du résultat, doit êtreinstauré et concerne chaque série d'analyses. Les la-boratoires doivent également participer à des contrôlesexternes, plus efficaces pour tester l'exactitude, no-tamment par le biais de contrôles de qualité régionauxprocédant à des véri®cations ponctuelles. En®n, lesopérations menées au niveau national doivent êtreencouragées et devenir systématiques malgré leurlourdeur et leur coût. Le groupe de standardisationSFBC, appuyé par les associations de diabétologues, arécemment sensibilisé l'Agence du Médicament à cetimportant problème.

En tout état de cause, le clinicien doit pouvoir, àtout moment, avoir connaissance des données ducontrôle de qualité du laboratoire qui lui a fourni lesrésultats, et en discuter avec le biologiste.

mINTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

Les données obtenues au cours du DCCT font

actuellement référence. Ainsi, il est admis que la va- leur de référence de l'HbA

1cchez le sujet sain est de 4à 6 % de l'hémoglobine totale. Chez le patient diabé-tique, le but est d'obtenir des chiffres d'HbA1c

aussiproches que possible des chiffres normaux, témoins dubon équilibre glycémique, en se mé®ant des hypogly-cémies, passant souvent inaperçues. Les objectifs thé-rapeutiques varient suivant le type de diabète et doi-vent tenir compte des autres moyens objectifs desurveillance.

Dans le diabète de type 1, l'objectif thérapeutiquequi cumule les risques minimaux spéci®ques et d'hy-poglycémies sévères est représenté par des concentra-tions d'HbA

1c

comprises entre 7,0 et 7,5 %. Cepen-dant, cette règle peut avoir des exceptions. Chez lessujets âgés ou les patients pour qui des hypoglycémiespeuvent avoir des conséquences graves, des tauxd'HbA

1c

plus élevés peuvent être tolérés. Aucontraire, chez la femme enceinte, les objectifs théra-peutiques sont encore plus rigoureux. Dans le diabètede type 2, les données de l'étude de UKPDS permet-tent de ®xer une valeur optimale de l'HbA

1csous leseuil de 6,5 % [4-5]. Les résultats ponctuels permet-

tent d'évaluer l'équilibre récent (deux à trois derniers mois), et la valeur moyenne des résultats disponibles sur plusieurs années d'évaluer, au moins sous l'angle glycémique, le risque micro et macrovasculaire.

Les opérations actuelles ne doivent pas remettre encause ces valeurs bien établies. Si le consensus desgroupes internationaux se faisait sur le système IFCC,il conviendrait si possible d'adopter un facteur decorrection permettant de cibler les valeurs par rapportà celles du DCCT.

Il existe donc un consensus actuel des cliniciens,biologistes et fournisseurs pour adopter une positioncommune vis-à-vis de la standardisation des dosagesd'HbA1c. Les recommandations formulées ici de-vraient permettre d'abandonner rapidement les métho-des non standardisables, et de rendre plus comparablesles résultats obtenus d'un laboratoire à l'autre. Ilconviendra ensuite de privilégier la qualité intrinsèquedes méthodes, non seulement en matière de justesse,mais aussi de précision, a®n de recommander l'utili-sation des techniques les plus performantes. Ces me-sures devraient permettre dès maintenant une amélio-ration de l'utilisation du dosage de l'HbA

1c

en termede santé publique, en attendant la mise en place desmesures internationales dé®nitives de standardisation.Remerciements ±Les auteurs remercient le Pr G. Férard (coor-donnateur de la section²Assurance de Qualité²de la SFBC)pour sa relecture attentive du manuscrit.RÉFÉRENCES1 Goldstein DE, Little RR. Monitoring glycemia in diabetes, Short termassessment.Curr Therap Diab,1997,26,475-86.

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© Masson, Paris, 1999

Vol. 25, n° 3, 1999HbA

1c : CONCERTATION CLINICO-BIOLOGIQUE POUR LA STANDARDISATIONDES MEÂTHODES DE DOSAGE 287quotesdbs_dbs4.pdfusesText_8
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