[PDF] La transformation du paysage syndical depuis 1945





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PLAN DETAILLE SUR : LA SOCIETE FRANCAISE DEPUIS 1945

Puis nous poursuivrons en décrivant les valeurs nouvelles qui ont émergé de la société de consommation et leur évolution dans la période de crise qui commence 



Sommaire

Histoire. Tle. Thème 2 : Vivre en France en démocratie depuis 1945 les mutations de l'économie et de la société française. La France est confrontée au.



Lactivité féminine en France : quelles évolutions récentes quelles

de l'évolution de la société française depuis la 1945. 1935. Lecture : 70 % des femmes de la génération 1955 étaient actives à 30 ans.



Infos migrations

Les acquisitions la nationalité française depuis 1945 de la culture et de l'histoire de la société française de ses droits et devoirs conférés par la ...



ROBERT FRANK - La société française depuis 1945

12 Hartmut KAELBLE Vers une société européenne 1880–1980. Une histoire sociale



La transformation du paysage syndical depuis 1945

leur entreprise ou leur administration et la plupart des organismes Données sociales - La société française ... l'évolution depuis 1945 du fait.



EVOLUTION DE LA SOCIETE FRANCAISE

Familles et générations depuis 1945. 1.1. Du baby-boom au papy-boom : bilan démographique. Au 1er janvier 2011 la population française dépasse pour la 



SUJET DETUDE Lirruption des jeunes dans la société française

française depuis 1945 Le nombre des jeunes dans la société augmente fortement. ... contestation étudiante révèle et accélère l'évolution de nouveaux ...



I. ECONOMIE SOCIETE ET CULTURE EN FRANCE DEPUIS 1945

courants révèlent que les français sont entrés dans une société de consommation. (là encore voir cours sur l'histoire économique depuis 1945).

La transformation du paysage syndical

depuis 1945

Thomas Amossé, Maria-Teresa Pignoni*

En soixante ans, le taux de syndicalisation a été divisé par quatre en France. Dans le même temps, la présence institutionnelle des organisations syndicales de salariés s'est renforcée : en 2004, plus de la moitié des salariés déclarent qu'un syndicat est présent dans leur entreprise ou leur administration, et la plupart des organismes de protection sociale sont gérés de façon paritaire. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, le recul des effectifs syndiqués semble toutefois endigué. La dernière décennie est principalement marquée par la poursuite des implantations syndicales et par une reconfiguration des rapports entre organisations. La présence syndicale et la syndicalisation sont beaucoup plus fortes dans le secteur public que dans le secteur privé. Dans certains secteurs, ainsi que dans les établissements de moins de 50 salariés - qui emploient près de la moitié des salariés du privé -, l'absence de représentants syndicaux est la règle. Dans le public comme dans le privé, le développement de la flexibilité constitue un frein à la syndicalisation.Q uelques années après la guerre, en 1949, plus d'un salarié sur quatre

était syndiqué. Le syndicalisme, à

dominante ouvrière, regroupait alorsplusdetroismillionsd'ad -hérents. La France n'a certes ja- maisétéunpaysdesyndicalisme de masse : pour des raisons qui tiennent à l'histoire plus lente de son industrialisation et à l'émer gence d'une classe ouvrière moins urbanisée, elle n'a pas connu les grandes concentrations ouvrières de l'Angleterre et de l'Allemagne duXIXesiècle ; par ailleurs, elle n'a pas opté pour un syndicalisme de service comme Conditions de travail et relations professionnelles4 Données sociales - La société française405édition 2006

?Thomas Amossé et Maria-Teresa Pignoni appartiennent à la direction de l'Animation, de la recherche, des études et des statistiques du

ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement.073.psN:\H256\STE\t90mgr\donnØes sociales\073\073.vpmardi 21 mars 2006 14:36:07Profil couleur : Profil d'imprimante CMJN gØnØrique

Composite 150 lpp 45 degrØs

en Europe du Nord. Toutefois, les organisations syndicales ont longtemps pu se prévaloir d'une base militante étendue dans les entreprises et les administrations.

Aujourd'hui, le paysage syndical

a complètement changé : le taux de syndicalisation est passé sous la barre des 10 % à la fin des an nées quatre-vingt ; il est resté à ce niveau historiquement bas de puis(encadré 1etfigure 1).Dans le même temps, la présence insti tutionnelle des organisations syn dicales n'a cessé de se renforcer.

Alors que de plus en plus de sa

lariés sont représentés par des syndicats sur leur lieu de travail, dans leur entreprise ou leur ad ministration, les organisations comptent de moins en moins d'adhérents.

La France est l'un des pays in-

dustrialisés qui a le plus faible taux de syndicalisation. Et pour- tant, neuf salariés sur dix sont couverts par une convention col- lective, soit un des niveaux lesplus élevés parmi les pays indus trialisés. Ce paradoxe apparent renvoie à la singularité du mo dèle français de relations profes sionnelles où les organisations syndicales négocient pour l'en semble des salariés et non pour leurs seuls adhérents. Il est aussi le fruit d'un double mouvement d'institutionnalisation et de dé syndicalisation qui caractérise l'évolution depuis 1945 du fait syndical en France, plus que dans tout autre pays européen (encadré 2). Une institutionnalisation progressive, une désyndicalisation par paliers

De la fin de la guerre au début

des années soixante, alors que de nouvelles dispositions réglemen- taires visent à étendre le parita- risme et à renforcer la présence

syndicale dans les entreprises, lesorganisations perdent la moitiéde leurs effectifs. La création descomités d'entreprise en 1946 etl'instauration de la gestion pari

taire des organismes de protec tion sociale (Agirc en 1947,

Unedic en 1958 et Arrco en

1961) ont ainsi étonnamment ac

compagné un premier déclin de la syndicalisation.

À la faveur de la croissance, le

taux de syndicalisation se stabi lise dans les années soixante. Il progresse même au début de la décennie suivante. Derrière cette apparente stabilité, des reconfi gurations d'ampleur sont à l'oeuvre : le recul de la CGT se poursuit au profit de FO et de la

CFDT, reconnue comme repré

sentativededroitaprèslascis- sion de la CFTC en 1964 ; les fédérations de l'industrie perdent des adhérents alors que la syndi- calisationdescolsblancsse poursuit. L'activité syndicale est intense sur le terrain et, en 1968, les sections syndicales et leurs délégués sont légalement recon- Conditions de travail et relations professionnelles4 Données sociales - La société française406édition 2006

Encadré 1

La connaissance statistique des syndicats de salariés

En France, l'estimation du nombre

de salariés adhérant à une organi sation syndicale s'est longtemps appuyée sur les seules déclarations des syndicats. Jusqu'à aujourd'hui, les principaux travaux, tant natio naux qu'internationaux, présentant l'évolution des effectifs syndiqués et des taux de syndicalisation en France ont été élaborés à partir de ces informations. Les recherches d'A. Bevort et de D. Labbé ont per misd'établirlessériesderéfé rence de 1949 à 1993 : à partir d'une collecte minutieuse, ef fectuée fédération par fédération, des cotisations enregistrées par la

CGTetlaCFDT,A.Bevortapu

calculer le nombre d'adhérents de ces deux organisations depuis la guerre;D.Labbéenaensuite

étendu la portée en estimant, à

partir des résultats aux élections professionnelles, le nombre d'adhé -rents à l'ensemble des organisationssyndicales.

Bien qu'elles aient été peu exploi-

tées en ce sens, des données d'en quêtes permettent également d'étudier la syndicalisation. Depuis

1996, le dispositif desenquêtes per-

manentes sur les conditions de vie des ménages de l'Insee(EPCV) per- met de repérer les personnes qui déclarent être " membres d'un groupement syndical ou profes sionnel ». Il fournit également deux indicateurs de la présence syndicale, " sur le lieu de travail » et " dans l'entreprise [ou l'adminis tration] ». Ces enquêtes, réalisées chaque année auprès d'un échantil lon représentatif de 8 000 person nes âgées de plus de 15 ans, permettent d'étudier les détermi nants de l'adhésion syndicale et de la présence syndicale.Les enquêtesrelations profession- nelles et négociations d'entreprises (Réponse), réalisées en 1992-1993,

1998-1999 et 2004-2005, complè

tent la connaissance statistique des différentes organisations syndica les, et en particulier de leur im plantation dans le secteur privé, sur le champ des établissements de vingt salariés et plus.

Des fichiers administratifs fournis

sent des précisions concernant leur audience : dans la Fonction pu blique (d'État, territoriale et hospi talière), les résultats des élections aux commissions administratives paritaires fournissent un état des lieux des audiences syndicales pour chaque cycle électoral ; dans le secteur privé, les résultats des

élections aux comités d'entreprise

et délégations uniques du person nel jouent le même rôle.

073.psN:\H256\STE\t90mgr\donnØes sociales\073\073.vpmardi 21 mars 2006 14:36:08Profil couleur : Profil d'imprimante CMJN gØnØrique

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nus dans les établissements et les entreprises de plus de 50 salariés.

Du point de vue institutionnel,

une autre décision marque ces périodes et marquera encore plus fortement les suivantes. Alors que dans la Fonction publique la représentativité de fait de toute organisation syndicale permet ledéveloppement de syndicats au tonomes (notamment la FEN), la loi de 1950 sur les conventions collectives reconnaît comme seu les organisations représentatives de droit dans le secteur privé les confédérations CFTC, CGC, CGT et CGT-FO. Elle rend possible la signature de conventions ou d'ac cords collectifs par un seul deces syndicats. Ainsi, tout en en cadrant strictement le pluralisme syndical, cette loi permet aux confédérations minoritaires de conclure un accord. Elle est pré cisée en 1966, de façon à inclure la CFDT comme cinquième confédération représentative.

Dans ce système, le développe

ment des organisations peut se limiter à une stratégie d'implan tation - de façon à être présentes lorsdesnégociations-,sanspro gression de la syndicalisation.

Quelques années après le pre

mier choc pétrolier, la situation se dégrade à nouveau : le nombre d'adhérents diminue à partir de 1977-1978 dans l'en semble des branches et pour l'en semble des organisations. Alors que les lois Auroux (1982) ten- dent à renforcer le droit d'expres- sion des salariés et les missions des comités d'entreprise, le déclin s'accentue avec la montée du chômage de masse et la restruc- turation des bassins industriels.

En quinze ans, les organisations

syndicales ont de nouveau perdu la moitié de leurs effectifs. La Conditions de travail et relations professionnelles4 Données sociales - La société française407édition 2006

Encadré 2

La situation française dans le contexte européen

À partir du début des années

quatre-vingt-dix, le taux de syn dicalisation recule dans tous les pays européens. Cette tendance est due à un ensemble de fac teurs économiques, sociaux et politiques qui ont des origines communes, mais son ampleur est très variable d'un pays à l'autre.

En Belgique et dans les pays

scandinaves, le syndicalisme de service qui assure des fonctions sociales comme la gestion de l'assurance chômage ou celle de la formation professionnelle ont permis de limiter la désyndicali sation. À l'inverse, suite à la réu nification, le syndicalisme allemand a perdu de nombreux adhérents, alors qu'il avait jusque-là résisté aux transforma tions du monde du travail.Les taux de syndicalisation recou vrent des réalités disparates. En Bel gique, les chômeurs représentent un syndiqué sur cinq. En Italie, les re traités regroupent la moitié des adhé rents. Le syndicalisme britannique, avec plus d'un quart des salariés syn diqués, se concentre dans quelques secteurs, laissant les deux tiers des sa lariés sans convention collective.

Partout le secteur public résiste

mieux que le secteur privé et, dans plusieurs pays, la féminisation des syndicats reflète principalement la forte présence des femmes dans les services publics ou le recul de la syn dicalisation masculine, comme au

Royaume-Uni. Les difficultés à attirer

vers le syndicalisme les jeunes et les travailleurs immigrés sont partagées dans l'ensemble des pays européens.Au-delà de cette baisse de la syn dicalisation dans la plupart des pays, les organisations syndicales parviennent de moins en moins à pesersurlesréformesdelapro tection sociale. Partout l'État in tervient de plus en plus en matièrederéformessocialeset sur le fonctionnement du marché du travail. Le modèle du partena riat social est remis en question, y compris dans les pays nordi ques les plus rompus à la concer tation.

Finalement, replacée dans ce

contexte international, les difficul tés précoces du syndicalisme fran

çais apparaissenta posteriori

comme un signe avant-coureur de l'affaiblissement du syndicalisme dans les pays européens. 0

1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 20055

1015202530

en %

Champ : salariés(secteursprivéetpublic).

Sources :de 1949 à 1993 inclus, estimation à partir du nombre de cotisations syndicales (en déduisant les 20 %

de cotisations correspondant aux salariés en retraite) ; de 1996 à 2004 inclus, estimation à partir de l'enquête

Figure 1 -Les taux de syndicalisation depuis 60 ans

073.psN:\H256\STE\t90mgr\donnØes sociales\073\073.vpmardi 21 mars 2006 14:36:09Profil couleur : Profil d'imprimante CMJN gØnØrique

Composite 150 lpp 45 degrØs

syndicalisation atteint son plus bas niveau, entre 8 % et 9 %, au début des années quatre-vingt-dix. Fin de la désyndicalisation ou amorce d'un nouveau repli ?

La dernière décennie est

marquée par une pause dans la tendance longue au déclin de la syndicalisation. Avec 1,8 million d'adhérents, les différentes or ganisations ont stabilisé leurs effectifs. Ils représentent 8 % des salariés en 2004. Dans le même temps, la présence syndi cale a continué de se renforcer sur les lieux de travail, dans les entreprises et les administra- tions(figure 2). L'instauration en 1993 des délégations uniques du personnel - qui peuvent remplacer dans les entreprises de moins de 200 salariés les co- mités d'entreprise et délégués du personnel - et l'intense acti- vité de négociation à l'occasion de la réduction du temps de tra vail (de 1998 à 2002), y ont con tribué.

Bien qu'elles concernent l'en

semble des organisations syndi cales, ces évolutions ont été particulièrement marquées pour la CFDT et la CFTC. Dans les

élections aux comités d'entre

prise et délégations uniques du personnel, le recul des voix non syndiquées entre 1991-1992 et

2001-2002 reflète ainsi principa

lement l'augmentation de l'au dience de ces deux organisations (figure 4). Signe de l'institution- nalisation des organisations, l'é volution des audiences ne s'effectue pourtant qu'à un rythme lent au regard de celle des implantations(figure 3).La participation à ces élections, cer tes en recul sur longue période,se situe toujours à un niveau éle vé (65,7 % en 2004).

La division des syndicats à l'oc

casion des récentes réformes gouvernementales en matière de retraites, d'assurance maladie et de dialogue social, ainsi que les difficultés qu'elles ont eues à pe

-ser sur les orientations retenues,ont été à l'origine d'une nouvellepériode de turbulences. En ter

mes d'audience aux élections professionnelles, dans le public comme dans le privé, la CGT s'impose de nouveau comme la première organisation syndicale devant la CFDT. Dans les élec Conditions de travail et relations professionnelles4 Données sociales - La société française408édition 2006

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Présence syndicale

dans l'entreprise ou l'administration

Présence

syndicale sur le lieu de travail

2030405070

60en %

Champ : salariés (secteurs privé et public).

Lecture : en 2004, 56,7 % des salariés déclarent qu'un syndicat est présent dans leur entreprise ou leur

administration,contre50,6 %en1996. Sources : Insee, enquête permanente sur les conditions de vie des ménages, de 1996 à 2004. Figure 2 -La présence syndicale sur le lieu de travail

0510152025303540

CFDT CFE-CGC CFTC CGT CGT-FO

en %

199319992005

Champ : salariés d'établissements de 50 salariés ou plus du secteur privé.

Lecture : en 2005, 36,2 % des établissements de 50 salariés ou plus sont couverts par un délégué syndical

de la CFDT ; en 1993, cette proportion n'était que de 24,9 %. Source : Dares, enquête Réponse, 1992-1993, 1998-1999, 2004-2005. Figure 3 -L'implantation syndicale dans le secteur privé

073.psN:\H256\STE\t90mgr\donnØes sociales\073\073.vpmardi 21 mars 2006 14:36:10Profil couleur : Profil d'imprimante CMJN gØnØrique

Composite 150 lpp 45 degrØs

tions aux comités d'entreprise et délégations uniques du person nel, l'audience de la CFDT est re tombée en deux ans au niveau qui était le sien au milieu des an nées quatre-vingt-dix, principale ment au profit de la CFTC et de la CFE-CGC, mais aussi des lis tes non syndiquées. Dans les commissions administratives pa ritaires de la Fonction publique, le recul est de même ampleur, mais il bénéficie cette fois aux syndicats autonomes (notam ment Solidaires ex-G10) et à la CGT.

D'un point de vue institutionnel,

de nouvelles dispositions ont vu le jour dans ce contexte de fragi- lités syndicales. En dépit des transformations du paysage syn- dical au cours des quarante der- nières années, la réforme du dialogue social de mai 2004 ne modifie pas les règles concernant la représentativité de droit des syndicats. Cependant, en l'abence de délégués syndicaux, elle auto- rise des représentants élus (délé- gués du personnel, membres des comités d'entreprise et déléga tions uniques) à signer des ac cords collectifs. Enfin, sans adopter le principe de l'engage ment majoritaire, cette loi per met à un syndicat représentant une majorité de salariés de s'op poser à la validation d'un accord minoritaire.

En août 2005, l'introduction de

nouvelles dispositions légales tra duit une inflexion de la position de l'État par rapport aux règles de fonctionnement de la repré sentation du personnel en entre priseetpeutinduire,pourla première fois depuis leur créa tion, une réduction du nombre d'institutions représentatives duquotesdbs_dbs1.pdfusesText_1
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