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such beverages are extremely widespread and hydromel appears to be l'ambiance survoltée de telles réunions. ... Un voyage encadré par les anciens du.



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Société de recherche historique Archiv-Histo

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Universit€ Laval, and the Universit€ du Qu€bec " Montr€al. Its mission is to promote and disseminate research.

Volume 10, Number 2, 1990URI: https://id.erudit.org/iderudit/1081340arDOI: https://doi.org/10.7202/1081340arSee table of contentsPublisher(s)

Canadian Anthropology Society / Soci€t€ Canadienne d'Anthropologie (CASCA), formerly/anciennement Canadian Ethnology Society / Soci€t€ Canadienne d'Ethnologie ISSN0229-009X (print)2563-710X (digital)Explore this journalCite this article D€sveaux, E. (1990). Hydromel et graisse d'ours ou : pourquoi n'y a-t-il pas de fermentation en Am€rique du Nord ?

Culture

10 (2), 73...80. https://doi.org/10.7202/1081340ar

Article abstract

Aboriginal North America is one of the very few cultural areas in the world which does not have alcoholic beverages. In South America, on the contrary, such beverages are extremely widespread and hydromel appears to be paradigmatic. The author, relying on structural analysis, uncovers a common structure from an important ritual of the Chaco Indians and a mythical sequence of Algonquin people of the Subarctic. This enables him to suggest that beargrease is the North American product which matches the South American hydromel. He subsequently considers two sociological models for the deliberate alteration of the mind and contributes to the elucidation of bear and honey symbolics.

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Emmanuel Désveaux

NOTE DE L"ÉDITEUR.

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"wPPwBeRléPwJ H Amérique du Nord aborigène est une des rares régions due monde qui ignore les boissons fermentées. En Amérique du Sud,e ces boissons - dont l"hydromel fait figure de paradigme - sonte au contraire omniprésentes. Hauteur, optant pour la méthodee d"analyse structurale, dégage une structure commune à un ritee caractéristique du Chaco et à une séquence mythique du subarc tique algonquin. Cela lui permet d"identifier la graisse d"ourse comme étant la préparation nord-américaine qui sublimee l"hydromel sud-américain. A pa rtir de là, il envisage deux modèlese sociologiques de l"altération volontaire des facultés psychiques dee même qu "il contribue à la compréhension des symbolismes respec tifs de l"ours et du miel. d/e -lPCetzwBéWmAe-/ePCweW-/PBmBhAeRlWCe"wDwBmkwRemBwe SHwe-EePCwe l"mBWPéWveuCéRew/m"HwReCézeP-eRlkkwRPePCmPe"wmBLe "-HéWRv Pé-/Re-Wbm/éw//wReBwRPwemz"éklbeRlBeHmeâlwRPé-/ve éAe0e

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puisqu"aussi bien les Yuman de la basse vallée du

Colorado que les Papago ou les Apaches avaient

recours à diverses techniques de fermentation. Pour être exact enfin, on mentionnera l"autre exception que constitue un petit nombre de tribus du Sud-Est des actuels Etats-Unis, les Cherokee, les Catawba et les Powhatan, qui préparaient une sorte de vin à partir des fruits du plaqueminier de Virginie (Dispyros virgirtiana), boisson à ne pas confondre avec la black drink, émétique puissant largement distribué à travers toute cette aire. A l"opposé de la situation du Grand Sud-Ouest qui s"interprète volontiers comme une avancée mésoaméricaine, l"isolat virginien reste in expliqué, ce qui a conduit certains auteurs à remettre en cause son caractère précolombien1 (Driver 1961 :

109 et carte n° 12). Ne poursuivons pas plus avant sur

cette question, qui, d"ailleurs, ressurgira d"elle-même par la suite, bien que sous une autre forme, et revenons-en plutôt à ce constat majeur : l"Amérique du Nord ignore dans son ensemble les boissons fermentées.

Cette absence intrigue fort. Les travaux de Cl.

Lévi-Strauss sur les mythologies américaines ont en effet mis en lumière l"unité profonde des univers mentaux des deux sous-continents du Nouveau-

Monde ainsi que leur parfaite continuité ethno

graphique. Or, l"Amérique du Sud regorge, si l"on peut se permettre l"expression, de boissons fer mentées : hydromel, bières de manioc, de maïs, d"algaroba ou d"autres fruits sauvages. Expliquer ce défaut en termes d"insuffisance technique n"est guère convaincant. Certes, certains climats nord-améri cains se prêtent moins bien que celui de l"Amazonie à la fermentation spontanée qui semble être la règle en Amérique. On sait toutefois que les Indiens d"Amérique du Nord avaient atteint un niveau de maîtrise technique équivalent, sinon supérieur, à la plupart des groupes sud-américains : on peut donc penser que, si le besoin s"en était fait sentir, ils eussent été capables de découvrir quelques sub stances aptes à la fermentation ainsi que les moyens propres à déclencher celle-ci. En définitive, seule l"absence de miel dans la partie septentrionale du continent, serait susceptible d"offrir un motif d"explication plausible, puisque c"est sans aucun doute l"hydromel, autrement dit du miel additionné d"un peu d"eau et laissé à fermenter, qui constitue le prototype de la boisson alcoolisée en Amérique du Sud. Mais il eût fallu que, pour être déterminant, ce manquement de la nature rencontre un manque ment homologue particulièrement puissant du côté de la culture car il existe des substituts tout-à-fait acceptables au miel en Amérique du Nord, à com mencer par la sève d"érable. On notera d"ailleurs que si les Indiens d"Amérique du Sud ont coutume de diluer le miel pour en faciliter la fermentation, les groupes indiens qui vivent dans la régions des Grands

Lacs, Ojibwa, Menominee, Potawatomi, Winneba-

go, chauffent la sève afin d"en extraire l"humidité par évaporation et ainsi la stabiliser sous forme de sirop ou de sucre.

Dans ses Mythologiques, Lévi-Strauss se montre

très sensible à l"absence de miel en Amérique du Nord. Outre la sève d"érable, il n"a de cesse d"en repérer les équivalents logiques (baies sauvages, perles, broderies en piquants, etc.) dans les transfor mations nord-américaines des mythèmes qu"il avait dans un premier temps identifiés en Amérique du

Sud2. Pour autant, il n"aborde jamais de front la

question de la "non-alcoolisation" de l"Amérique du Nord. C"est ce que nous nous proposons de faire en reprenant à notre compte sa méthode mais en choi sissant un niveau d"analyse plus global qu"il ne l"avait fait à propos de ce problème précis. Plus que de simples substituts ponctuels au miel, il nous faut mettre au jour une équivalence, ayant val eur heuris tique à l"échelle du continent, - à l"instar du déni cheur d"oiseaux bororo -, entre un complexe mythi- co-rituel sud-américain, dont le miel fermenté occu perait la place centrale, et son symétrique nord- américain. Un tel montage structural devrait nous conduire à isoler l"élément septentrional qui sublime l"hydromel méridional. Cet élément éclairera alors en retour et avec profit l"ensemble du paradigme pan-américain de la fermentation.

Les ethnologues du Chaco central, à commencer

par Métraux, n"ont jamais manqué de souligner la ressemblance - sans pour autant prétendre l"expliquer - de nombreux éléments culturels de cette vaste zone, considérée par ailleurs comme marginale par rapport à l"Amazonie, avec ceux d"Amérique du Nord, et notamment avec ceux des Algonquins et Sioux des Grands Lacs et des plaines adjacentes. Citons à cet égard la croyance commune dans les oiseaux-tonnerres, une même prédilection pour les scalps comme trophées guerriers, la récur rence du jeu de la crosse, l"institution parallèle des berdaches, (Métraux 1944, Lévi-Strauss 1985 : 69,

Braunstein, communication personnelle). Pas plus

que les précédents, nous ne tenterons d"élucider l"origine de ces affinités particulières ; nous comp tons seulement les exploiter aux plans de la mytho logie et du rituel, plans où elles ressortent d"ailleurs avec une extraordinaire netteté.

Le Chaco, cette immense plaine alluviale que se

partagent la Bolivie, l"Argentine et le Pciraguay, est certainement la région d"Amérique du Sud qui con naît le contraste saisonnier le plus marqué. L"été austral, de décembre à mars, correspond à une sai son des pluies qui a pour conséquence la submersion d"une grande partie du paysage. A l"opposé, à la fin de l"hiver, soit d"août à septembre, le marécage se métamorphose en un désert, à tel point que la quête d"eau potable y devient parfois une réelle préoccu pation. On conçoit que sous ce climat, l"alternance

74 / Emmanuel Désveaux

saisonnière ait des répercussions énormes sur la disponibilité des ressources, sur les facilités de dé placement et, bien entendu, sur l"organisation socia le.

Les Indiens du Chaco central, les Toba, Mocovi,

Mataco, Choroté, Maka et autres, vouent au miel une véritable passion. Cette substance naturelle qui se présente d"elle-même avec tous les attraits de la culture, pour reprendre la formule lévi-straussienne, occupe une place centrale dans leur mythologie, notamment dans le cycle de la fille folle de miel. Sa collecte et sa consommation relèvent du rituel. Les Indiens perçoivent la première comme une expédi tion lointaine et dangereuse, quasi-guerrière, et l"accompagnent de nombreuses précautions. La sec onde, sous forme d"hydromel, donne lieu à des beu veries collectives strictement codifiées. Lorsqu"une fille devient pubère, son père se doit d"organiser une beuverie de ce type. Il part en brousse pendant plu sieurs jours aux seules fins de récolter du miel et, dès son retour, il lance des invitations aux hommes des groupes voisins. Usant d"une auge faite d"un tronc d"arbre évidé, il dilue le miel avec de l"eau puis laisse ce mélange fermenter. N"importe quel arbre ne peut pas être utilisé : selon le mythe qui instaure l"auge primordiale, seule convient une bombacée (Chorisia insignis et espèces voisines) dite yuchan en langue vernaculaire et palo borracho, en espagnol, soit lit téralement "bois ivre". Quant au père de la jeune menstruée, il acquiert pour un temps le titre de "maître de la boisson" et pendant tout le temps que dure la fermentation, il doit chanter afin d"éloigner les influences contraires qui risqueraient de faire échouer le processus en cours. S"il s"interrompt régu lièrement, c"est pour goûter sa préparation. En règle générale, au bout de deux ou trois jours, de petites bulles de gaz carbonique apparaissent à la surface du liquide. C"est le signe - explicitement assimilé par les Indiens à une ébullition - que l"hydromel est prêt. Entre-temps les hôtes sont arrivés et, à la nuit tombée, la cérémonie peut débuter. Après avoir goûté le breuvage une dernière fois, le maître le distribue à chacun de ses invités, non sans l"avoir allongé d"eau chaude. Pour boire, les participants, qui sont exclu sivement des hommes, utilisent des récipients indi viduels, d"une contenance de deux litres environ.

L"ambiance s"échauffe rapidement ; les buveurs

racontent ou chantent à tour de rôle leurs exploits de guerriers passés ; ils s"échangent également des plai santeries provocatrices. Dans certains groupes, com me chez les Maka, le rituel prend la forme d"un véritable combat cantatoire. L"invitant chante ses exploits guerriers et les siens - ses parents et ses "amis" - font choeur derrière lui ; les invités, les "ennemis" entament alors un contre-chant. Puis, les rôles s"intervertissent et ce, jusqu"à plus soif... ou jusqu"à ce que les réserves de boisson s"épuisent... ou que les choses ne dégénèrent et que les participants n"en viennent à se battre entre eux. On imagine l"ambiance survoltée de telles réunions. D"anciennes descriptions rapportent qu"elles étaient l"occasion pour les vieilles femmes de danser en public, bran dissant les scalps conquis par leurs maris sur des ennemis qui, bien souvent, avaient été de leur vivant les proches des invités du jour.

On le voit, la consommation rituelle de

l"hydromel est autant un acte de pacification qu"une incitation à la guerre. On retrouve ici une confi guration tout-à-fait familière à l"Amérique du Nord des Plaines et des Grands Lacs, celle qui va de la fertilité des femmes de son groupe, dont le potentiel s"accroît à l"avénement de chaque puberté féminine, à la mort des hommes des autres groupes que sym bolise le scalp. Ici, dimensions écologique et soquotesdbs_dbs27.pdfusesText_33
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