[PDF] Refus du luxe et frugalité à Rome





Previous PDF Next PDF



Ce document est le fruit dun long travail approuvé par le jury de

l'être moi ce beau livre. Et toi lhabiter un iour ? Ah ! auel di inn qùel diinnitmour. De m'es pages tê délivrê ? Patrick MODIANO.



Refus du luxe et frugalité à Rome

25 juin 2015 témoigne la brillante ascension de Caton l'Ancien au IIe siècle av. ... résider dans la Ville pour pouvoir participer aux réunions du Sénat ...





Anciens-nes élèves du Lycée pilote innovant de Jaunay - Clan

9 janv. 2014 les lycéens en internat puisqu'on vient de toute la France suivre une ... les premières rencontres avec les anciens élèves m'ont amené à me ...



JOURNAL OFFICIEL

25 déc. 1976 à M. le Pren ier ministre de lui indiquer quelles conclusions on peut ... de la France (en particulier par sa participation aux réunions.





Limaginaire urbain dans les régions ouvrières en reconversion

13 mars 2013 Etienne le 2d en France après la Cinémathèque



Untitled

m. Laos. Cambodge. W a llis-et-Futuna. (Fr.) Nouvelle-. C alédonie. (Fr.) Polynésie française. (Fr.) Mozambique. Bénin. Gabon. Guinée équatoriale. Réunion.



M. Khrouchtchev à Dijon

noncer pour accueillir M. Khrouchtchev a été lue par un autre Le voyage Khrouchtchev à travers la France se poursuit. ... et Jardin le tout d'une.



Schema_Solidarites.pdf

Des réunions de travail pluri-professionnelles et pluri-institutionnelles : cinq commissions population que la nouvelle grande région (27%) et la France ...

UNIVERSITÉ LUMIÈRE-LYON 2

École doctorale Sciences Sociales

Histoire et sources des mondes antiques (UMR 5189)

Thèse de doctorat en histoire

Laure PASSET

REFUS DU LUXE ET FRUGALITÉ À ROME

HISTOIRE D'UN COMBAT POLITIQUE

(FIN DU III E

SIÈCLE AV. J.-C. - FIN DU II

E

SIÈCLE AV. J.-C.)

Directeur de thèse : M. Yves ROMAN, Professeur émérite, Université Lyon 2 Soutenue publiquement le 28 novembre 2011 devant un jury composé de M. Christophe BADEL, Professeur, Université Rennes 2 Mme Frédérique BIVILLE, Professeure émérite, Université Lumière-Lyon 2 M. Jean-Pierre GUILHEMBET, Maître de conférences, École Normale Supérieure de Lyon

Mme Pauline SCHMITT

PANTEL, Professeure émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne M. John WILKINS, Professeur, University of Exeter (Royaume-Uni) 2

UNIVERSITÉ LUMIÈRE-LYON 2

École doctorale Sciences Sociales

Histoire et sources des mondes antiques (UMR 5189)

Thèse de doctorat en histoire

Laure PASSET

REFUS DU LUXE ET FRUGALITÉ À ROME

HISTOIRE D'UN COMBAT POLITIQUE

(FIN DU III E

SIÈCLE AV. J.-C. - FIN DU II

E

SIÈCLE AV. J.-C.)

Directeur de thèse : M. Yves ROMAN, Professeur émérite, Université Lyon 2 Soutenue publiquement le 28 novembre 2011 devant un jury composé de M. Christophe BADEL, Professeur, Université Rennes 2 Mme Frédérique BIVILLE, Professeure émérite, Université Lumière-Lyon 2 M. Jean-Pierre GUILHEMBET, Maître de conférences, École Normale Supérieure de Lyon

Mme Pauline SCHMITT

PANTEL, Professeure émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne M. John WILKINS, Professeur, University of Exeter (Royaume-Uni) 2 3

Pour mes parents

Pour Agnès

4REMERCIEMENTS

Ma reconnaissance va tout d'abord à Monsieur le Professeur Yves Roman, dont l'enseignement à l'Université Lyon 2, il y a de cela quelques années, décida de ma vocation pour l'Histoire romaine. Suivant mes travaux de recherche depuis la maîtrise, il m'a fait l'honneur de bien vouloir diriger cette thèse. Il s'est montré toujours disponible, m'a témoigné sa confiance et a suivi avec bienveillance ce travail, depuis les premiers pas jusqu'à son achèvement. Son aide et ses conseils m'ont été des plus précieux. Je tiens ensuite à remercier les chercheurs et enseignants-chercheurs vers qui je me suis tournée et envers qui je suis grandement redevable : Christophe Badel (Université Rennes 2) pour ses conseils qui ont guidé ma recherche et m'ont permis d'avancer dans ma réflexion, Claire Prévotat (Université de Reims) qui a relu une partie de ce travail et dont les suggestions m'ont été très utiles, Jean-Pierre Guilhembet (ENS de Lyon) dont les remarques ont été toujours pertinentes et enfin Julie Dalaison (Université Lyon 2) pour ses conseils, son amitié et son soutien sans faille tout au long de mon parcours. Ma gratitude va à tous ceux qui, dans le cadre de leurs colloques, tables rondes et séminaires, m'ont permis de soumettre ma recherche au jugement avisé de la communauté scientifique : Pauline Schmitt-Pantel (Université Paris 1) et Robin Nadeau (University of Exeter) à Paris, Frédérique Biville (Université Lyon 2) et Jean- Pierre Guilhembet (ENS Lyon) à Lyon, Christophe Vendries, Karine Karila-Cohen, Florent Quellier et Jacques Ouhlen (Université Rennes 2) à Rennes et Hélène Ménard (Université Montpellier III) à Montpellier. J'ai eu la chance de pouvoir mener ce travail à bien dans des conditions matérielles et humaines idéales. J'ai pu enseigner comme monitrice grâce à un poste d'Allocataire Monitrice Normalienne obtenu à l'Université Lyon 2, puis comme ATER à l'Université Rennes 2 et, à nouveau, à l'Université Lyon 2. Je remercie mes anciens collègues de Rennes 2 et de Lyon 2 pour la qualité de leur accueil et pour leurs conseils si utiles dans ma découverte de l'enseignement supérieur : Nicolas Tran, Jean-Luc Bastien, Lionel Rousselot, Hélène Bectarte, Gabrielle Frija, Madalina Dana et l'ensemble de l'équipe du C RESCAM à Rennes, Marie-Odile Laforge, Virginie Hollard et Amélie Royer à Lyon. J'ai pu également organiser de séminaires grâce au Laboratoire

junior EMCA - Étude des modèles culturels dans l'Antiquité -, organisé sous l'égide de

l'École normale supérieure de Lyon entre 2006 et 2008, avec Maëlys Blandenet, Clément Chillet, Cyril Courrier, Christine Durand, Flore Kimmel et Johanne Lévy. Qu'ils soient tous remerciés de cette expérience stimulante. L'École française de Rome m'a enfin gratifiée d'une bourse qui m'a permis de profiter de la richesse documentaire

5de sa bibliothèque ainsi que de l'émulation intellectuelle qui y règne. Ce séjour a nourri

mon travail, que l'École française de Rome en soit remerciée. Ma gratitude s'adresse aussi à Olivier Breuil et Anthony Ruiz pour l'aide précieuse qu'ils m'ont apportée dans le domaine de l'informatique. Ma reconnaissance va également à Martine Passet, Irène Chauvy et Yves Chauvy qui ont bien voulu relire l'ensemble de ma thèse. Lecteurs exigeants, ils m'ont fait part de leurs points de vue toujours très pertinents. Je remercie tous mes amis de Rennes et de Lyon ainsi que mes collègues de Saint-Marcellin pour leur soutien et leurs encouragements, en particulier, Nadia, Lucie et mes condisciples rencontrées dans le cadre doctoral, Hélène, Claire, Anne, Marine, France et Touatia qui ont grandement participé à l'attrait de ces années. Pour finir, il me faut remercier mes parents, qui m'ont entourée de leur affection et ma soeur jumelle Agnès Passet qui m'a fait profiter, à de nombreuses reprises, de ses compétences en latin et en grec et qui m'a apporté un soutien infiniment précieux. Tous

trois m'aident depuis le début de ce projet de longue haleine et ont toujours été là pour

moi.

6NOTE PRÉLIMINAIRE

Les éditions et les traductions des sources anciennes utilisées sont, sauf indication contraire, celles de la C.U.F.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

8 Le II e siècle av. J.-C. à Rome fut une période de contrastes. Tandis que les Romains soumettaient de riches rois hellénistiques ou de brillantes cités et célébraient leurs victoires dans une profusion d'objets précieux arrachés aux vaincus, le luxe des particuliers, principalement celui des membres de l'élite, devenait la cible de critiques virulentes et de mesures destinées à en limiter l'extension. La figure de l'homme frugal connaissait un succès croissant. Il n'y avait là aucune contradiction, aucun paradoxe. Accepté et même valorisé dans le cas du peuple romain dans la mesure où il manifestait sa puissance, le faste était toujours suspect lorsqu'il s'agissait d'individus et, en particulier, de sénateurs. Le mode de vie exprimait, en effet, bien plus qu'une simple prise de position morale, un choix ou un refus du plaisir. Il traduisait et manifestait une attitude politique, une façon de concevoir la République. Il était discours tout autant que pratique. Faire l'histoire du refus du luxe et de la valorisation de la frugalité à Rome revient à étudier l'articulation entre l'individu et la collectivité qui le contenait, à analyser le fonctionnement de l'élite, la place qu'elle occupait dans la société, les

rapports qu'elle entretenait avec le reste de la société et, enfin, à suivre l'évolution du

système politique romain du dernier tiers du III e siècle av. J.-C. à la fin du II e siècle av. J.-C. La façon dont l'élite envisageait le mode de vie et l'importance qu'elle lui

accordait tenait à sa qualité d'aristocratie. J.-M. David souligne la pertinence et l'intérêt

de l'utilisation d'une telle notion pour étudier ce groupe 1 : ce concept impose d'envisager les choses d'une façon dynamique et non figée, comme dans le cas de celui d'élite 2 ; une aristocratie n'est pas construite une fois pour toutes 3 . Elle ne cesse de 1

J.-M. DAVID, 2007, p. 230. Le terme " aristocratie » provient du grec ΦΕ΍ΗΘΓΎΕ΅Θϟ΅ qui désigne un

type de régime, le " gouvernement des meilleurs » : cf. P

OLYBE, VI, 11. Cf. Chr. STEIN, 2007, p. 133.

Utiliser cette notion pour qualifier l'élite romaine ne signifie pas qu'il s'agissait d'une aristocratie à la

grecque. D. Roman et Y. Roman résument ainsi les différences entre ces deux mondes : " l'aristocrate

romain n'était [...] pas, comme le Grec, intrinsèquement, individuellement, moralement, le meilleur, un

sage, apte à gouverner pour cela. Il était celui que sa fortune, sa clientèle, ses liens politiques (amicitia,

hospitalité), ses ancêtres - le tout se résumant dans son nom - qualifiaient pour le pouvoir » (D. R

OMAN et Y. R OMAN, 2007, p. 96, cf. également, p. 75-96). Ces deux historiens reconnaissent que l'usage du

substantif " aristocrates » pour désigner les membres de l'élite de la Ville constitue " une solution

commode » dans la mesure où le terme latin d'optimates par lequel les Romains évoquaient la qualité de

" meilleurs » n'a pas été repris en français : D. R

OMAN et Y. ROMAN, 2007, p. 75-76. Nous nous en

tenons à l'acception générique du mot " aristocratie » et ne reprenons pas le sens plus précis qu'il prenait

dans le monde hellène. Chr. Stein remarque que " la catégorie sociologique des aristocrates en général, ici

romains en particulier, est une création des historiens pour leur propre usage » : Chr. S

TEIN, 2007, p. 136.

2

J.-M. DAVID, 2007, p. 229 : le concept d'élite suppose une vision " statique » et hiérarchisée de la

société. Dans son étude consacrée aux élites hispaniques antiques, A. Tranoy en donne la définition

suivante : " Ce terme concerne, en fait, des personnes qui jouissent d'une position sociale élevée grâce à

leur fortune et à leur pouvoir ; elles constituent un groupe dirigeant et ainsi se forme le concept d'élite

9chercher à se distinguer dans le but de renforcer la " position de supériorité au sein de la

société » qu'elle occupe et qui lui permet d'exercer le pouvoir en son sein 4 . Cette démarche suppose la possession d'une très grande fortune, mais aussi de qualités éminentes aptes à désigner pour le pouvoir ceux qui en faisaient preuve 5 . Selon Chr. Stein, l'" excellence sociale » définit l'aristocratie 6 . Ce concept apporte un éclairage sur la nature de l'élite romaine. D. et Y. Roman notent que les membres de cette dernière désiraient avant tout " être les meilleurs » 7 , parce que ce fait fondait leur prétention à gouverner 8 . Ils pouvaient se prévaloir d'un cens élevé qui rendait possible leur carrière politique ; ils pensaient disposer au plus haut point de la uirtus qui faisait naturellement d'eux les hommes les plus à même de diriger Rome 9 . La notion d'aristocratie implique également une reconnaissance de cette supériorité par le reste de la société ; J.-M. David remarque que cette nécessité explique les efforts constants déployés par les aristocrates pour paraître les meilleurs 10 . L'élite romaine devait se préoccuper de l'image qu'elle donnait d'elle-même au populus Romanus 11 , car elle avait besoin qu'il la confirme dans sa position de supériorité, notamment en l'élisant aux magistratures. Le peuple romain était, certes, enserré dans des réseaux de relations de clientèle qui dépendaient de l'élite. Ces liens ne permettaient cependant pas à celle-ci de contrôler avec sûreté les suffrages. La thèse traditionnelle, inspirée par l'école prosopographique menée par R. Syme, selon laquelle les citoyens romains n'étaient pas guidés dans leurs votes par leurs opinions, mais par celles de leurs patrons ou par le respect que leur inspiraient les grandes familles de l'élite 12 , a été aujourd'hui

dirigeante » (A. TRANOY, " Introduction », dans M. NAVARRO CABALLERO et S. DEMOUGIN [dir.], Élites

hispaniques, Bordeaux, Ausonius, 2001, p. 9, cité par Chr. S

TEIN, 2007, p. 135).

3

J.-M. DAVID, 2007, p. 222, 226 et 229-230.

4 Chr. STEIN, 2007, p. 140 et J.-M. DAVID, 2007, p. 222. Cf. également J.-M. DAVID, 2000, p. 12. 5 Chr. STEIN, 2007, p. 138-139 et J.-M. DAVID, 2007, p. 222-223 et 225. 6

Chr. STEIN, 2007, p. 138.

7

D. ROMAN et Y. ROMAN, 2007, p. 81.

8

D. ROMAN et Y. ROMAN, 2007, p. 96.

9

J. Hellegouarc'h définit la uirtus comme " l'ensemble » " des qualités personnelles [...] susceptibles de

créer une capacité politique effective » : J. H ELLEGOUARC'H, 1972, p. 243, cité par D. ROMAN et Y. R

OMAN, 2007, p. 92.

10 J.-M. DAVID, 2007, p. 226. Cf. également Chr. STEIN, 2007, p. 139-140. 11

Cette expression désigne les citoyens romains qui votaient lors des comices. Dans la pratique, le peuple

romain dont les aristocrates devaient se préoccuper se composait de ceux qui participaient à la vie

publique romaine, c'est-à-dire, principalement, les membres de l'élite, les sénateurs mais aussi les

chevaliers, les notables des cités, colonies et municipes qui disposaient de la citoyenneté romaine et

avaient les moyens de venir à Rome ainsi que la population citoyenne de la Ville. 12quotesdbs_dbs27.pdfusesText_33
[PDF] BG Ingénieurs Conseils SAS - France

[PDF] BG Regeln Lagereinrichtung

[PDF] BG-2014-6 MINUTES OF THE OPEN SESSION MEETING OF THE

[PDF] BG-RS 2845 CB - Anciens Et Réunions

[PDF] BG-Turbo - Anciens Et Réunions

[PDF] BG-Turbo Carter 405 T16 - Anciens Et Réunions

[PDF] BG-Turbo Carter GT Turbo

[PDF] BG-Turbo Carter R21 Turbo - Anciens Et Réunions

[PDF] BG-Turbo Turbo Audi A4, A6, A8 V6 TDI

[PDF] BG-Turbo Turbo Chrysler Voyager 2,5D

[PDF] BG-Turbo Turbo Citroën C3/C4/C5 HDI 110

[PDF] BG-Turbo Turbo Golf IV TDI 110

[PDF] BG-Turbo Turbo Opel Calibra - Anciens Et Réunions

[PDF] BG-Turbo Turbo Passat TDI 130

[PDF] BG-Turbo Turbo Peugeot 306 td