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ULKICK DUVlVlER

Bibliographie Générale

et

Méthodique d'Haïti

TOME 1

IMPRIMERIE DE L'ETAT

RUE DU CENTRE

PORT-AU-PRINCE, HAITI

1941

Duvivier, Ulrick.

Bibliographie générale et méthodique

d'Haïti ... Port-au-Prince, Haïti, Imprimerie de l'État, 1941.

2 v. (xii, 318; 421), (port.) 24 cm.

Haïti --Bibliographie.

CDD.: 015.7294

ULRIC]( DUViVIER

ULRICK DUVIVIER

Bibliographie Générale

et

Méthodique d'Haïti

Il

IMPRIMERIE DE L'ETAT

RU E DU CENTRE

PORT-AU-PRINCE, HAITI

1941

AVANT-PROPOS

C'est une tâche nssez ingrate que celle d'avoir à écrire l'Avant Propos d'un ouvrage ayant déjà Préface et Introduction. Les Membres du Comité de puhlication de La Bibliographie Géné rale et IVléthodique d'Haïti du regretté Ulrick Duvivier y ont mis cependant une telle illsistanee qu'il lIe m'a pas été posliihle, malgré mes ah:;orhantes occupations actuelles, de résister à leurs sollicitations aimables et fois renouvelées. Ils sont qu'un mot du Président de la République placé en tête de l'ouvn:ge eu ferait ressortir davantage l'importance et l'l!tilité. C'est une opinion respectable sans doate, mais qui, je r:1'CJ:cuse de le dit-e, ne me paraît répondre à aucnne néces sité réelle. Le travail de Duvivier se recommande, en effet, de lui-même.

C'est un livre unique.

Et ce livre sans phrases et sans littérature est le livre lWlncn le pIns considérable qui ait jamais été publié. Il téulOigne d'un long et patient effort de plus de vingt années de recherches, effort qui n'avait jamais été fait auparavant, et surtont d'un désintéressement et d'un altruisme admirables. C'est assurément moins pour lui-même que pour les au!res que Duvivier a travaillé, sans aucune préoccupation de suc cès littéraire ou antre. Il a travaillé pOUl' ceux -et ils se ront toujours en très petit nombre -qui, ayant quelques idées ou vues originales à produire sur le sujet HaJ'ti, trouvc.wnt désp.rmais, à leur portée, l'indication de presque tons les traval1X y nJatifs. Ils pOErront ainsi remonter aux de h: Spéciale qui les intéresse par rapport à Haï,i et y appEqneL u:icax informés, leurs activités intellec tnclles. III

IV A VANT -PROPOS

Il va sans dire que cette indication déjà preCIeuse ne fera que mettre sur la voie de la documentation désirée, et d'ailleurs indispensable surtout pour les études historiques. Mais le fait de savoir que le livre ou le document existe, d'en connaître l'auteur, le titre, la date, le lieu d'édition, la langue dans laquelle il est écrit, etc., s'il ne permet pas d'y avoir recours et d'en faire usage immédiatement, nous renseigne néanmoins sur des matériaux qui peuvent être mis en oeuvre à l'occasion. C'est déjà beaucoup de repérer, grâce à La Bibliographie Générale et Méthodique d'Haïti, le livre ou le document qu'on pense pouvoir utiliser pour une étude quelconque sur une par ticularité haïtienne et d'être fixé sur les possibilités de l'attein dre et de s'en servir, soit par des consultations directes ou par des intermédiaires professionnels. H. Pauléus Sannon, après avoir indiqué, dans son inté ressante et substantielle préface, les Bibliothèques et les dépôts d'Archives coloniales en France et aux Etats-Unis d'Amérique, . où l'on peut trouver et consulter des documents inappréciables sur Haïti, documents qui embrassent une période s'étendant dt's premiers débuts de la Colonisation française jusqu'à la Révolution de Saint-Domingue, exprime le voeu que des a11o c::;tions spéciales figurent désormais au Budget du Département de l'Instruction Publique "pour achat de documents et d'ou historiques rares intéressant Haïti». C'est un voeu auquel nous nous associons de tout coeur et qui a même reçu un commencement de réalisation sons notre Gou vernement. C'est, en effet, pour recevoir ces documents et ouvrages historiques précieux concernant Haïti que nous aVQns fondé le Musée National qui abrite, aujourd'hui, notamment les Archives de Gragnon-Lacoste, de Bordeaux, comprenant tous les objets précieux et pièces inédites se rapportant à Toussaint Louverture et à sa famille. C'est un fonds d'Histoire d'Haïti particulièrement riche où l'on pourra puiser, ici même, pour des travaux historiques qui seront certainement d'un très grand intérêt.

A V ANT-PROPOS v

Le Général Nemours l'a déjà largement utilisé pour son beau li-.TC paru récemment sur La Famille et la Descendance de

Toussaint Louverture.

C'est grâce à une importante contribution du Département de l'Instruction publique que, en 1937, Les Lettres du Général Leclerc, Commandant en chef de l'Armée de St.-Domingue, en

1302, ont pu être publiées, en France, par les soins de la Société

d2 l'Histoire des Colonies Françaises. Quelque temps auparavant, le même Département avait eu à faire tous les frais de réédition de l'Histoire d'Haïti de Thomas lIadiou qui était devenue introuvable. Le Gouvernement actuel a donc posé, là aussi, un jalon important. Ceux de l'avenir n'auront qu'à suivre les premiers pas faits dans cette voie pour que notre Musée National et nos Bibliothèques Municipales rentrent graduellement en pOf3!C'S· sion des principaux documents de notre Histoire, soit par l'acqt!isition des originaux, soit par des copies exactes que pourraient nous fournir les divers Instituts de Bibliographie existant en Europe et en Amérique, comme, par exemple, i'lnstÙut International de Bibliographie de Bruxelles. Il faut espérer qu'il en sera ainsi et que l'oeuvre commencée ne sera pas abandonnée. Il y a peut-être quelques lacunes ou quelques omissions invo lontaires dans la Bibliographie Générale et J\'léthodique d'Haïti. C'est presqu'inévitable dans un travail de cette nature. On peut dire que les Bibliographies sont, elles aUSSI, des créations continues. Aussi bien la tâche qui me paraît réservée au Conservateur de noire :Musée Nèitional comme aux Administrateurs de nos Bihliothèques Municipales, est de compléter, au fur et à mesure, le travail de bénédictin de Ulrick Duvivier. Il faut espérel' qu'ils arriveront à découvrir d'autres vieux ouvrages on docu ments qui ont pu échapper aux fouilles opérées par l'Auteur

V[ AVANT-PROPOS

dans les Bihliothèqu.es des nrillcipalc8 capitales (l'Europe et d'Amérique et dans les dépôts d'Archives publiques ou privées. Mais tel qu'il est, le livre de UIrick Duvivier est incolli parable, et les sen-ices qn 'il est appelé à rendre, incalculables.

STENIO VINCENT

Port-au-Prince, le 12 Avril 1941.

VI A V ANT -PROPOS

dans les Bibliothèques des nrÎllcipalc8 capitales illtel1ectuelle5 d'Europe et d'Amérique et dans les dépôts d'Archives publiques ou privées. Mais tel qu'il est, le livre de UIrick Duvivier est incolli parable, et les services qn 'il est appelé à rendre, incalculables.

STENIO VINCENT

Port-au-Prince, le 12 Avril 1941.

PREFACE

Monsieur Ulrich Duvivier n'a certes pas besoin d'être présenté aux lecteurs haïtiens, en étant parfaitement connu comme lettré et comme publiciste. C'est, sans doute aucun, en raison du caractère assez spé cial du travail qu'il offre cette fois au public, et en ma qualité de Prési dent de la Société d' Histoire dont il est lui-même un des plus distingués

Membres Correspondants, que

mon excellenl[ ami m'a faù l'honneur de me demander d'écrire quelques mots d'introduction pour sa Biblio gmphie générale d' Haïti.

CeUe Bibliographie arrive

à son heure et est appelée à rendre d'inap préciables services à ceux qui s'intéressent de près à l'étude de nos ori gines. Ils seront d'autant plus reconnaissants à notre auteur que seuls ils peuvent, entre tous, se représenter ce qu'il lui aura fallu de peines, de longues et patientes recherches pour dresser ce vaste inventaire des sources imprimées de notre histoire.

L'ouvrage est

le premier de ce genre qui ait été publié chez nous; il vient combler une lacune que connaissent bien ceux que passionnenit les études historiques. Et disons-le tout de suite, l'effort réalisé par l'auteur est d'autant plus méritoire que, s'adressant à un petit nombre de lecteurs, il sait d'avance ne devoir s'attendre à récolter ni de l'argent ni un succès littéraire que ne promet pa.s le caracûre de son livre. S'il est une étude désintéressée, c'est bien celle qu'il nous offre.

Les sources de

l' Histoire d' Haïti, et j'entends aussi bien les sources imprimées que les sources manuscrites, ont ceci de particu./ier qu'elles sont dispersées dan.s les Bibliothèques et les Archives publiques de l'étranger. La plus importante collection d'anâen.s périodiq.ues haïtiens que .laie encore vue se trouve à la Bibliothèque Nationale de Parios. On voit pa,r là qu'il est quasi impossible d'écrire l'Histoire d' Haïti sans sortir d'Haïti. En veut-on des exemples? Alexis Beaubrun Ardouin n'aurait pas pu nous donner ses onze tomes d'Etudes su'r l'Histoire d'Haïti sans le long séjour qu'il fit à Paris. De même, Joseph Remi a composé sa Vic de Toussaint Louverture, son Pé-tion et Haïti et ses autres travaux historiques en utilisant pendant ses anonée:s d'exil en France tes dépôts d'Archives qui se sont trouvés ainsi à portée de sa main. Seul, Tho mas Madiou a écrit, sans sortir du pays, les trois tomes de son Histoire, VII

VIII PREFACE

édités à l'lmprimerie T. Bouchereau à Port-au-Prince. Mais il avait recueilli et complété par les récits des survivants de la Guerre de l'In dépendance les documents amassis pa,r son père. Rien ne prou've d'ail leu.rs que lui Madiou Fils, qui avait fait ses études en France, n'eût pas à s' y livrer à des recherches, préalablement à la publication de son ouvrage. De ce qui vient d'être dit et de ce qu'en outre, nous n'avons ni Bi bliothèques Publiques, ni Archives Générales constituées, ressortent l'intérêt exceptionnel et la non moins exceptionnelle utilité de la Bi bliogmphie Géné.rale entreprise (car elle n'est pas encore achevée) par

Monsieur Ulrick Duvivier.

Certes, Haïti n'est pas

le seul pays dont on ne puisse écrire l'Histoire sans recourir forcément aC/x Archives et aux Bibliothèques étrangères. C'est le cas de tous les pays qui, dans cet hémi,sphère, ont passé, au commencement du siècle dernier, de l'éta,t de colonies à celui de nations indépendantes. Mais ailleurs on s'est préoccupé de cette situation em barrassante et on a tâché plt/s ou moins d' y remédier. Aux Etats-U nés pa,r exemple il y a, en dehors des Archives abondantes de l'Etat et des Bibliothèques des grandes Universités, d'innombrables BibHothèques

Publiques:

La Bilbliothèque du Congrès à Washington qui devient chaque jour pt,us importa,nte par de précieuses acquisitions, la Bib/tio thèque non moins splendide de N ew-York et celle de Prov/;dence, dans le Rhode Island, qui passe pour une des plus riches en documents relatifs aux origines transatlantiques. Il y en a, assurément, beaucoup d'au.tres. Le Gouvernement du Canada a résolu pour son compte de puis longtemps le problème qui nous occupe en faisant copier dans les Archives Européennes tout ce qui conceme ce pays. Dans toutes les Républiques Hispano-Américaines. des Sociétés d' Histoi're ont été créées qui unissent leurs efforts à ceux des Gouve.rnements en Vue de reconstituer leurs Archives Nationa[.es et de faciliter les travaux de leurs historiens. Tou,t près de nous, dans la République Dominicaine, on s'est engagé avec succès dans la même voie. J'ai souvent pensé au ser vice signalé qu'un Ministre de ['Instruction Publique progressiste nous rendrait à cet égard rien qu'en portant au Budget une aJ[ocation pour achats de documents et d'ouvrages historiques mres intéressant Haïti. Que de fois à l'étranger, des particuliers ne viennent-ils pas offrir à nos légations des documents précieux dont il n'est pas toujours aisé à nos Représentants Diplomatiques de se rendre acquéreurs en préle vant sur leurs émoluments ['argent qui servirait à les payer? On devrait pouvoir mettre quelques fonds à la ,disposition de notre

Légation

à Paris pour faire copier aux Archives Nationales de

PREFACE IX

France, ( 1) au Dépôt du Départemen-t des Affaires Etrangères, à la Bibliothèque Nationale, aux anciens Dépôts des Colonies et de la Guerre les documents historiques qui abondent dans ces établissements, et dont les copies certifiées trouueraient place aux Archives Générales de la

République.

La possession des documents qui constituent le Fonds Amérique du Département des Affaires Etrangères serait tout particulièrement utile au pays. On y trouverait toute la correspondance diplomatique échan gée entre les Cours de Madrid et de Versailles a-vant la conclusion du Traité d'Aranjuez, les plans topographiques, les Mémoires relatifs à la Question des Frontières, ainsi que la Carte définitiue qui avaù été dressée

à l'occasion du dit Traité.

Ces documents, je les ai vus et lus; cette Carte, je l'ai eue en main, encore que ce ne ftÎt pas l'objet des recherches qui m'amenèrent à deux intervalles au Dépôt d'Archives du Quai d'Orsay. Nul doute qu'il n'y ait également des documents historiques de grande valeur pour nous à la Bibliothèque de [' Escurial et au British

Museum.

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