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Les planches courbes dYves Bonnefoy : retour à la maison natale

9 ago. 2022 Yves Bonnefoy Les planches courbes





Les planches courbes dYves Bonnefoy : retour à la maison natale

8 abr. 2022 Yves Bonnefoy Les planches courbes



Lire les Planches courbes dYves Bonnefoy

L'inscription du recueil des Planches courbes au programme de terminale étrangères au projet même de la poésie de l'auteur.



YVES BONNEFOY (1923-2016) - Bibliographie sélective

1 jul. 2016 œuvre de 1953 jusqu'à Les planches courbes de 2001



i De LArrière-pays à LHeure présente : Poétique de lanamnèse

dans Les Planche Courbes et que nous analyserons dans la troisième partie de notre d'adéquation entre la parole poétique et le ressenti de l'auteur.



Yves Bonnefoy: trajectoires dun poète (1978-2008)

souvent sous forme de plaquettes que l'auteur n'hésite pas à confier à de „petits“ Le fait qu'Yves Bonnefoy en appelle dans Les planches courbes



Les auteurs du volume Coordination : Jean-Michel Gouvard est

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le programme collectif avec Pierre Brunel : Lire Les Planches courbes d'Yves Bonnefoy (Vuibert 2006).



I. Lauteur : Victor Hugo II. Le texte

I. L'auteur : Victor Hugo. Victor Hugo (1802-1885) est un poète dramaturge



PAILLASSON EXPERT ÉCRIVAIN ou de lart décrire

plus propres à copier on pourrait s'adresser à l'auteur de ce Planches de l'Encyclopédie



Les planches courbes - databnffr

Les planches courbes Éditions de Les planches courbes(3 ressources dans data bnf fr) Livres (3) Le assi curve (2007) Yves Bonnefoy (1923-2016) Milano : Mondadori 2007 Les planches courbes (2003) Yves Bonnefoy (1923-2016) [Paris] : Gallimard 2003



leay:block;margin-top:24px;margin-bottom:2px; class=tit blogac-versaillesfrLes planches courbes Section V « Les planches courbes » Yves

Les planches courbes Section V « Les planches courbes » Yves Bonnefoy L’homme était grand très grand qui se tenait sur la rive près de la barque La clarté de la lune était derrière lui posée sur l’eau du fleuve A un léger bruit l’enfant qui s’approchait lui tout à

Quelle est la différence entre les planches courbes et les recueils précédents ?

Les Planches courbes, recueil issu de publications successives, tisse avec les recueils précédents un réseau de rappels nombreux. La section « Dans le leurre des mots » offre un parallèle évident avec Dans le leurre du seuil, le retour des titres « Une Voix », « Une pierre » fait songer de façon évidente à Pierre écrite .

Pourquoi le recueil des Planches Courbes est-il poétique ?

Le recueil des Planches courbes est donc poétique dans le sens premier du terme puisqu’il met à jour certaines théories de création de l’auteur . Les deux composantes de cette poésie sont le consentement et le chant. Aussi la poésie est-elle associée à une intense réflexion sur les mots capables de rendre le monde plus présent.

Qu'est-ce que les planches courbes ?

« Les Planches Courbes » désigne également un récit en prose poétique qui fait partie intégrante du recueil. Il s'agit de l'histoire d'un enfant qui traverse une rivière sur la barque du Passeur, ce dernier finissant par le prendre sur ses épaules, l'esquif commençant à sombrer.

Quels sont les avantages des Planches courbes ?

Un recueil d’Yves Bonnefoy plonge le lecteur Dans le leurre du seuil et c’est bien au seuil d’un nouveau siècle de poésie que s’inscrivent les Planches courbes parues en 2001 et ces planches, même courbes, placent bien le lecteur face au chambranle de la porte, face au seuil, qu’il soit cadre poétique ou symbolique.

Séquence 4 : Intimes paysages

CORRECTION - Texte 1

Texte 1 : " Soleils couchants », Victor Hugo, Les feuilles d'automne, 1831. Tableau : 1 : " Impression soleil levant », Claude Monet, 1872.

I. L'auteur : Victor Hugo

Victor Hugo (1802-1885) est un poète, dramaturge, écrivain et romancier français. Fils de bonne famille, il commence à écrire très tôt. Il se marie en 1822 et a cinq enfants, parmi lesquels Léopoldine, dont la mort, en 1843, le marque beaucoup. Après le décès de sa fille, il s'engage de plus en plus en politique : d'abord soutien des monarchistes, il se déplace de plus en plus à gauche de l'échiquier politique au fil du temps. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, Victor Hugo devient un opposant à Napoléon III et est forcé de s'exiler dans les îles anglo-normandes. Suite à la chute de Napoléon III, il revient en France et est élu député à l'Assemblée nationale. Il continue à écrire en parallèle de ses activités politiques. Le 22 mai 1885, il meurt et a droit à des funérailles nationales au Panthéon.

On considère que Victor Hugo est le chef de file du romantisme français : il a participé à

élaborer les théories à l'origine de ce mouvement, où la sensibilité et l'expression de l'écrivain

sont primordiales. Il est aussi un des grands écrivains engagés français : il a défendu les

pauvres et les opprimés et la république contre l'Empire de Napoléon III, il a soutenu de nombreuses révolutions à travers l'Europe et il militait contre la peine de mort. Parmi ses oeuvres les plus connues, on peut citer : •Hernani , 1830 (pièce de théâtre) •Notre-Dame de Paris , 1831 (roman) •Les Feuilles d'automne , 1831 (recueil de poésie) •Plaidoyer contre la peine de mort , 1848 (discours) •Les Châtiments , 1852 (recueil de poésie) •Les Contemplations , 1856 (recueil de poésie) •Les Misérables , 1862 (roman)

II. Le texte

1.Réalisez la carte d'identité du poème (type de vers, de strophe, rimes...).

Carte d'identité du poème :

•type de vers : alexandrin •type de strophes : quatrain •rimes : croisées

Séquence 4 - Intimes paysages1/15

2.Le poète s'adresse-t-il à une femme, à un ami ou à une nature personnifiée ?

Justifiez.

Le poète s'adresse à une nature personnifiée : il parle de la " face » des mers, des monts et

des eaux (v.6 et 9), du " front » des montagnes (v.9). Il donne ainsi un visage à des éléments

naturels et les assimile à des êtres humains.

3.À quel thème se rapportent les mots utilisés ? À la nature, à l'amitié ou à l'amour ?

Justifiez.

Les mots utilisés se rapportent à la nature. On peut en effet relever le champ lexical de la

nature tout au long du poème. On a d'une part les éléments naturels : " nuées » (v.1), " mers »

(v.6 et 12), " monts » (v.6 et 12), " fleuves » (v.6 et 11), " forêts » (v.7), " bois » (v.10)... Et,

d'autre part, on observe aussi l'utilisation du champ lexical du temps qui passe, marqué par le

retour de phénomènes naturels (lever du jour, nuit...) : le " soleil » (v.1 et 14), le " soir » (v.1 et

2), " la nuit/les nuits » (v.2 et 4), " l'aube » (v.3), les " jours » (v.4 et 5). Le thème du poème est

donc la nature.

4.Quelle est la figure de style utilisée au début des deuxième et troisième

quatrains ? Le poète utilise une personnification. Il donne non seulement un visage humain aux mers, aux

monts et aux eaux (vers 6 et 9), mais il caractérise aussi leur âge : les éléments de la nature

sont " ridés et non vieillis » (v.10) et vont " rajeunissant » (v.11). Cela permet donc d'humaniser

la nature, mais aussi de marquer une différence avec elle : cette dernière est ancienne mais ne

semble pas réellement vieillir ; elle rajeunit toujours, contrairement à l'être humain qui ne peut

pas rajeunir et vieillit toujours inexorablement.

5.QUESTION DE SYNTHÈSE : Comment la description du paysage traduit-elle les

états d'âme du poète ?

La description du paysage traduit les états d'âme du poète en exprimant ce qu'il ressent face à la nature. Le poète observe un paysage au soleil couchant, ce qui le rend triste et

mélancolique face au temps qui passe : il sent qu'il vieillit et mourra un jour, tandis que la nature

renaît toujours. L'utilisation des champs lexicaux des éléments et des phénomènes naturels marque le temps qui passe : les jours défilent, mais rien ne change pour les eaux et les montagnes, qui

restent toujours les mêmes. Les trois premiers quatrains sont construits autour d'une

personnification de la nature qui ne vieillit jamais : les rejets des vers 10 et 11 permettent de

mettre en valeur cette idée d'immortalité (" ridés et non vieillis » v.10, " s'iront rajeunissant »

v.11). Par opposition, le dernier quatrain se concentre sur le poète et son ressenti : l'utilisation de la conjonction de coordination " mais » suivie du pronom " moi » marque un changement

radical de thème dans le poème. Dans ce dernier quatrain, le poète est décrit comme opposé

en tout à la nature : il baisse la tête (" courbant plus bas ma tête », v.13) et est " refroidi » (v.14)

alors que la nature autour de lui est florissante (le soleil est " joyeux », v.14, le monde est

Séquence 4 - Intimes paysages2/15

" immense et radieux », v.16). La cause de cette opposition est le fait qu'il a conscience de sa

mort à venir (" je m'en irai bientôt », v.15) alors que la nature se régénère en permanence.

La description du paysage permet ainsi d'opposer l'humain à la nature, d'opposer la vie des personnes au monde dans lequel elles vivent. Le poète fait partie de la nature, car il vit,

mais il se sent à l'écart et a l'impression que l'idée de la mort le sépare du monde qui renaît en

permanence. Il s'agit donc d'un poème lyrique sur la fuite du temps et l'impuissance de l'homme face à cela.

III. Le tableau

1.Faites la carte d'identité du tableau (peintre, technique utilisée, date).

Il s'agit d'une huile sur toile de Claude Monet, peinte en 1872, dont le titre est " Impression, soleil levant ».

2.Décrivez le tableau.

Le tableau représente un lever de soleil. Au premier plan, la silhouette d'une personne sur une

barque se détache de la mer. À l'arrière-plan, on devine le paysage d'un port, surplombé par un

soleil levant. Le tableau est peint dans un camaïeu de gris et de bleu, la seule couleur chaude se trouve dans le disque solaire et dans ses reflets, sur l'eau et dans le ciel.

3.Proposez trois adjectifs qui pourraient qualifier cette oeuvre.

Calme, doux, serein.

4.Quels liens pouvez-vous faire avec le poème étudié ?

Le tableau et le poème ont le soleil comme point commun : couchant mais joyeux chez Hugo, levant et serein chez Monet. On remarque aussi que, dans les deux oeuvres, la nature domine l'homme. Dans le poème, le poète est entouré d'une nature luxuriante qui se renouvelle en permanence : il semble bien insignifiant en comparaison ! Il en va de même dans le tableau de Monet : les silhouettes humaines sont minuscules, à peine esquissées. En un mot, dans le texte comme dans le tableau, l'humain est bien peu de choses face à la force et à la beauté de la nature.

→ Pour en savoir plus sur Monet et son style de peinture (l'Impressionnisme) :

Séquence 4 - Intimes paysages3/15

Séquence 4 : Intimes paysages

CORRECTION - Texte 2

Texte 2 : " Marine », Paul Verlaine, Poèmes Saturniens, 1866. Tableau : 2 : " Tempête de neige en mer », William Turner, 1842.

I. L'auteur

Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français. Fils d'un officier de l'armée, il mène d'abord une vie rangée : mariage, emploi de fonctionnaire... Mais cela ne lui convient pas, car il aspire avant tout à être poète. Il se met à boire et fréquente les cercles littéraires parisiens. En 1871, Paul Verlaine rencontre Arthur Rimbaud, un jeune poète de dix ans son cadet, avec qui il entame une relation passionnée : il sacrifie son mariage et s'enfuit en Angleterre avec lui. Suite à une dispute, ils blesse son amant avec un pistolet. Condamné pour homosexualité (cela était considéré comme un crime à l'époque), il passe deux ans en prison, temps pendant lequel il écrit beaucoup. À sa sortie de prison, il retombe dans l'alcoolisme,

devient violent et vit dans la misère, malgré l'admiration de ses amis poètes. Sa santé se

dégrade et il meurt d'une pneumonie à l'âge de 51 ans. Paul Verlaine n'a fait partie d'aucun mouvement particulier, mais il a marqué la littérature de son temps : il a bousculé la poésie française en introduisant l'usage de vers impairs (heptasyllabes, ennéasyllabes, hendécasyllabes...) et en jouant davantage sur les sons et les

impressions dégagés par le poème plutôt que sur le sens. Il a permis de bouleverser les codes

et a ouvert la voie à l'utilisation du vers libre. C'est lui qui a lancé la notion de " poètes

maudits », en décalage avec le monde et condamnés à souffrir pour créer. Parmi ses recueils de poésie les plus connus, on peut citer : •Poèmes saturniens , 1866 •Fêtes Galantes , 1869 •Romances sans paroles , 1874

II. Le texte

1.Réalisez la carte d'identité du poème (type de vers, de strophe, rimes...).

Carte d'identité du poème :

•type de vers : pentasyllabe (5 syllabes) •type de strophes : quatrain •rimes : embrassées

Séquence 4 - Intimes paysages4/15

2.Quels sont les trois champs lexicaux utilisés ? Que disent-ils de la manière dont

est traité le thème de la tempête ? Justifiez.

Trois champs lexicaux sont utilisés. Tout d'abord, on peut relever celui de l'océan (" océan »

v.1, " lame » v.9, " récifs » v.11), on remarque ensuite celui des phénomènes météorologiques

(" éclair » v.5, " ciel » v.7, " ouragan » v.14, " tonnerre » v.15) et on observe enfin celui des

sensations (le toucher avec le verbe " palpite » v.2 et 4 ; la vue avec " fend » v.7 et " luit »

v.12 ; l'ouïe avec " clame » v.12 et " rugit » v.15). L'utilisation de ces champs lexicaux montre

que la tempête est une expérience globale, qui fait appel à plusieurs éléments (l'eau de l'océan

et les phénomènes météorologiques) ainsi qu'à plusieurs sens pour celui qui l'observe.

3.Quelles sont les sonorités (assonances et allitérations) qui font entendre la

tempête ? Plusieurs allitérations et assonances sont présentes dans le poème. On peut d'abord relever

une assonance en " i » : " palpite » (v. 2 et 4), " tandis » (v.5), " ciel » et " bistre » (v.8),

" vient » et " lui » (v. 12), " formidablement » (v.16), etc. Cette assonance en " i » permet

d'imiter le son strident des coup de vent.

On observe aussi deux allitérations :

- une allitération en " r » : " sonore » (v.1), " brutal » et " sinistre » (v.6), " firmament » (v. 13),

" ouragan » et " erre » (v.14), " rugit le tonnerre » (v.15), etc. Cette allitération permet de mimer

le ronflement des vagues et du vent.

- une allitération en " c/g »1 : " éclair » (v.5), " zigzag clair » (v.8), " convulsif » (v.10),

" clame » (v.12), " ouragan » (v.14). Cette allitération permet d'imiter l'éclatement des vagues

sur les rochers du rivage ou les coups de tonnerre qui retentissent lors de la tempête. Lorsque des assonances et allitérations imitent ce dont on est en train de parler, on parle d'harmonie imitative.

4.Quelles sont les figures de style utilisées pour rendre les éléments naturels plus

vivants ? Justifiez. Deux figures de style sont utilisées pour rendre les éléments naturels plus vivants. On

peut tout d'abord observer une personnification au vers 2 : le fait que la lune soit " en deuil » la

rend humaine et donne un aspect triste à la nuit en cours. C'est d'ailleurs le poète qui est triste

et projette sa tristesse sur l'astre : il se compare alors à la lune, triste, et perdue au milieu de la

tempête. Ensuite, on peut remarquer une animalisation (on donne à une personne ou à une chose

des caractéristiques animales) des phénomènes naturels : les " lames » (v.9) font des " bonds

convulsifs » (v.10), et le tonnerre " rugit » (v.15) comme un fauve. Cela permet de mieux

opposer le paysage avant la tempête (une scène nocturne triste) à la violence déchaînée par

cette dernière (une violence animale).

5.QUESTION DE SYNTHÈSE : Comment la description du paysage traduit-elle les

états d'âme du poète ?

Au premier abord, le poète peut sembler triste (" en deuil », comme la lune), mais il est ensuite admiratif et contemplatif face à la tempête. La rapidité avec laquelle celle-ci se

1Les consonnes " c » (son " k ») et " g » (son " gue ») appartiennent au même type de consonnes

prononcées au fond de la bouche (si vous voulez briller en société, sachez qu'elles appartiennent au groupe

des consonnes occlusives dorso-vélaires).

Séquence 4 - Intimes paysages5/15

déchaîne sur le paysage marin est mimée par le rythme haché (les pentasyllabes sont des vers

très courts) et par le fait que tout le poème ne soit constitué que d'une seule longue phrase.

Chaque strophe du poème se concentre sur un élément de la tempête : d'abord le début

de la tempête sur l'océan (qui " palpite » seulement, vers 2 et 4), puis le premier éclair, suivi par

les vagues, nombreuses qui se déchaînent et le tonnerre. Le poème est construit comme une

vague, il y a un effet de va-et-vient : on alterne entre l'eau (océan, puis vagues) et le ciel (éclair,

puis tonnerre). Le poète fait appel à tous les sens ou presque (toucher, vue et ouïe) pour transmettre

cette expérience totale qu'est la tempête : on est immergé au milieu de cet ouragan et, comme

lors d'une réelle tempête, on voit d'abord l'éclair (deuxième strophe) avant d'entendre le

tonnerre (quatrième strophe). De plus, le poète essaie aussi de rendre sensibles toutes les

émotions ressenties en jouant sur les sons utilisés : les allitérations et les assonances mettent

en valeur des sons rugueux et stridents, comme ceux que l'on peut réellement entendre pendant une tempête. La description du paysage permet donc au poète, triste et en deuil, de se laisser aller à contempler un déchaînement de violence : le paysage reflète ce qu'il peut ressentir comme émotions négatives et observer la tempête permet de faire sortir ces émotions, de s'en débarrasser.

III. Le tableau

1.Faites la carte d'identité du tableau (peintre, technique utilisée, date).

Il s'agit d'une huile sur toile de William Turner, peinte en 1842, dont le titre est " Tempête de neige en mer ».

2.Décrivez le tableau.

Le tableau représente un bateau, dont on ne voit que la silhouette, pris au milieu d'une tempête

de neige en pleine mer. Le premier plan est occupé par les vagues et la pluie qui s'abattent sur le navire, placé au centre mais au second plan. La seule source de lumière provient du bateau, ce qui donne au spectateur l'impression d'être placé au centre d'un tunnel d'eau et de vent.

3.Proposez trois adjectifs qui pourraient qualifier cette oeuvre.

Tourmenté, sombre, puissant.

4.Quels liens pouvez-vous faire avec le poème étudié ?

Les deux oeuvres sont liées par le thème de la tempête. Du fait de leurs natures respectives, le

poème de Verlaine essaie de faire ressentir la violence de la tempête au jouant sur les sons, tandis que le tableau se concentre davantage sur les impressions visuelles. Le poème de Verlaine ne mentionne pas la présence d'un bateau : il s'agit plutôt de faire entendre la puissance de l'ouragan. Chez Turner, la silhouette du navire au centre du tableau fait davantage ressentir la violence de la tempête : on se sent pris au piège et englouti par les vagues. Les deux oeuvres sont donc complémentaires pour décrire et faire ressentir ce phénomène naturel. Pour en savoir plus sur William Turner : https://www.youtube.com/watch?v=LEMifyyMlE8

Séquence 4 - Intimes paysages6/15

Séquence 4 : Intimes paysages

CORRECTION - Texte 3

Texte 3 : " Les villes » Émile Verhaeren, Poèmes en prose (1887-1892) Tableau : 3 : " Les Quais à Paris », Eugène Galien-Laloue, 1941 au plus tard.

I. L'auteur

Émile Verhaeren (1855-1916) est un poète belge francophone. Né en Belgique dans une famille aisée, il suit des études de droit à l'université catholique de Louvain et commence à publier quelques articles et poèmes. Il décide rapidement d'abandonner la carrière juridique pour devenir poète. En 1891, il se marie avec Marthe Massin, peintre aquarelliste, et s'installe avec elle à Bruxelles, où il mène une vie comblée par le succès de ses poèmes. Il s'intéresse de plus en plus à la politique et se rapproche des anarchistes et des libertaires. Pendant la Première Guerre mondiale, il se réfugie en Angleterre et écrit des poèmes pacifistes. Il meurt le 27 novembre 1916, lors d'un accident de train en gare de Rouen. En poésie, Émile Verhaeren est un des grands utilisateurs du vers libre et du poème en

prose. Il est l'un des premiers à prendre les villes comme sujet de poèmes : ses poèmes parlent

du milieu urbain, y compris de sa dimension sociale, avec beaucoup de musicalité. Parmi ses recueils de poésie les plus connus, on peut citer : •Les Flamandes , 1883 •Les Villes tentaculaires , 1895 •La Multiple Splendeur , 1906

II. Le texte

1.Réalisez la carte d'identité du poème (type de vers, de strophe, rimes... s'il y en

a !). La forme de ce poème est particulière. Qu'est-ce qui le rend poétique ?

Carte d'identité du poème : ce poème n'a pas de vers, ni de strophes, ni de rimes. Il s'agit d'un

poème en prose. Ce texte est poétique grâce aux images qu'il évoque et grâce au rythme créé

par l'organisation des phrases.

2.Quels sont les deux champs lexicaux dominants ? Justifiez.

Les deux champs lexicaux dominants sont :

•le champ lexical de la nature : " nature » (l.35), " arbres » (l.4), " eau » (l.10),

" montagnes » (l.12), etc.

•le champ lexical de la culture (la ville, la civilisation) : " camions » (l.1), " maisons »

(l.13), " hangars » (l.23), " les villes » (l.32), etc.

Séquence 4 - Intimes paysages7/15

3.Quel troisième champ lexical permet d'expliquer la relation qu'entretiennent les

deux champs lexicaux déjà relevés ? Justifiez. C'est le champ lexical de la souffrance et de la torture qui permet de mettre en lien la nature et

la culture. On peut relever les termes et expressions " martyrisent » (l.10), " on a découpé »

(l.12), " captive » (l.11), etc. La nature est torturée par les actions des humains.

4.Quelle est la figure de style utilisée pour rendre la description de la ville plus

vivante ? Justifiez. Le poète utilise des personnifications pour rendre la description de la ville plus vivante. Les arbres ont un " corset autour des reins » (l.5), comme les femmes de l'époque pouvaient en

avoir. L'eau est " captive dans les égouts », elle est " vaincue » (l.11) : les humains l'ont

asservie et l'ont emprisonnée, comme pouvaient le faire les vainqueurs avec les vaincus lors

des guerres. Les maisons sont " hautes d'orgueil » (l.13-14), comme si elles étaient des êtres

ressentant des émotions (ici, de la fierté et de l'orgueil). Ainsi, à travers toutes ces

personnifications, la nature est décrite comme une esclave dominée par un maître, qui est la

ville, c'est-à-dire l'action des hommes.

5.Quelle image cela donne-t-il de la ville ? Justifiez.

Cela donne l'impression que la ville est un monstre qui dévore la nature, un prédateur violentquotesdbs_dbs7.pdfusesText_13
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