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Crime et châtiment 2

Fiodor Dostoïevski. Crime et châtiment traduit du russe par D. Ergaz suivi du. Journal de Raskolnikov. Tome II. La Bibliothèque électronique du Québec.



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Fiodor Dostoïevski

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Fiodor Dostoïevski

LLeess ppoossssééddééss

Traduit du russe par Victor Derély

Tome second

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection À tous les vents

Volume 483 : version 1.1

3

Du même auteur, à la Bibliothèque :

Le joueur

Souvenirs de la maison des morts

Carnets d'un inconnu

Un printemps à Pétersbourg

L'éternel mari

Crime et châtiment (2 tomes)

Les frères Karamazov (2 tomes)

Nouvelles

4

Les possédés

II

Édition de référence :

Paris, Librairie Plon, 1886.

5

Deuxième partie

(suite) 6

Chapitre VI

Pierre Stépanovitch se remue

I Le jour de la fête avait été définitivement fixé, mais Von Lembke allait s'assombrissant de plus en plus. Il était rempli de pressentiments étranges et sinistres, ce qui inquiétait fort Julie Mikhaïlovna. À la vérité, tout ne marchait pas le mieux du monde. Notre ancien gouverneur, l'aimable Ivan Osipovitch, avait laissé l'administration dans un assez grand désordre ; en ce moment on redoutait le choléra ; la peste bovine faisait de grands ravages dans certaines localités ; pendant tout l'été les villes et les villages avaient été désolés par une foule d'incendies où le peuple s'obstinait à voir la main 7 d'une bande noire ; le brigandage avait pris des proportions vraiment anormales. Mais tout cela, bien entendu, était trop ordinaire pour troubler la sérénité d'André Antonovitch, s'il n'avait eu d'autres et plus sérieux sujets de préoccupation.

Ce qui frappait surtout Julie Mikhaïlovna,

c'était la taciturnité croissante de son mari, qui, chose singulière, devenait de jour en jour plus dissimulé. Pourtant qu'avait-il à cacher ? Il est vrai qu'il faisait rarement de l'opposition à sa femme, et que la plupart du temps il lui obéissait en aveugle. Ce fut, par exemple, sur les instances de Julie Mikhaïlovna qu'on prit deux ou trois mesures très risquées et presque illégales qui tendaient à augmenter le pouvoir du gouverneur.

On fit dans le même but plusieurs compromis

fâcheux. On porta pour des récompenses telles gens qui méritaient de passer en jugement et d'être envoyés en Sibérie, on décida systématiquement d'écarter certaines plaintes, de jeter au panier certaines réclamations. Tous ces faits, aujourd'hui connus, furent dus à l'action prédominante de Julie Mikhaïlovna. Lembke non seulement signait tout, mais ne discutait même 8 pas le droit de sa femme à s'immiscer dans l'exercice de ses fonctions. Parfois, en revanche, à propos de " pures bagatelles », il se rebellait d'une façon qui étonnait la gouvernante. Sans doute, après des jours de soumission, il sentait le besoin de se dédommager par de petits moments de révolte. Malheureusement, Julie Mikhaïlovna, malgré toute sa pénétration, ne pouvait comprendre ces résistances inattendues. Hélas ! elle ne s'en inquiétait pas, et il résulta de là bien des malentendus. Je ne m'étendrai pas sur le chapitre des erreurs administratives, tel n'est pas l'objet que je me suis proposé en commençant cette chronique, mais il était nécessaire de donner quelques éclaircissements à ce sujet pour l'intelligence de ce qui va suivre. Je reviens à Julie Mikhaïlovna.

La pauvre dame (je la plains fort) aurait pu

atteindre tout ce qu'elle poursuivait avec tant d'ardeur (la gloire et le reste), sans se livrer aux agissements excentriques par lesquels elle se signala dès son arrivée chez nous. Mais, soit surabondance de poésie, soit effet des longs et 9 cruels déboires dont avait été remplie sa première jeunesse, toujours est-il qu'en changeant de fortune elle se crut soudain une mission, elle se figura qu'une " langue de feu » brillait sur sa tête.

Par malheur, quand une femme s'imagine avoir

ce rare chignon, il n'est pas de tâche plus ingrate que de la détromper, et au contraire rien n'est plus facile que de la confirmer dans son illusion.

Tout le monde flatta à l'envi celle de Julie

Mikhaïlovna. La pauvrette se trouva du coup le

jouet des influences les plus diverses, alors même qu'elle pensait être profondément originale.

Pendant le peu de temps que nous l'eûmes pour

gouvernante, nombre d'aigrefins surent exploiter sa naïveté au mieux de leurs intérêts. Et, déguisé sous le nom d'indépendance, quel incohérent pêle-mêle d'inclinations contradictoires ! Elle aimait à la fois la grande propriété, l'élément aristocratique, l'accroissement des pouvoirs du gouverneur, l'élément démocratique, les nouvelles institutions, l'ordre, la libre pensée, les idées sociales, l'étiquette sévère d'un salon du grand monde et le débraillé des jeunes gens qui l'entouraient. Elle rêvait de donner le bonheur et 10 de concilier les inconciliables, plus exactement, de réunir tous les partis dans la commune adoration de sa personne. Elle avait aussi des favoris ; Pierre Stépanovitch qui l'accablait des plus grossières flatteries était vu par elle d'un très bon oeil. Mais il lui plai sait encore pour une autre raison fort bizarre, et ici se montrait bien le caractère de la pauvre dame ; elle espérait toujours qu'il lui révèlerait un vaste complot politique ! Quelque étrange que cela puisse paraître, il en était ainsi. Il semblait, je ne sais pourquoi, à Julie Mikhaïlovna que dans la province se tramait une conspiration contre la sûreté de l'État. Pierre Stépanovitch, par son silence dans certains cas et par de petits mots

énigmatiques dans d'autres, contribuait à

enraciner chez elle cette singulière idée. Elle le supposait en relation avec tous les groupes révolutionnaires de la Russie, mais en même temps dévoué à sa personne jusqu'au fanatisme. Découvrir un complot, mériter la reconnaissance de Pétersbourg, procurer de l'avancement à son mari, " caresser » la jeunesse pour la retenir sur le bord de l'abîme, telles étaient les chimères 11 dont se berçait l'esprit fanatique de la gouvernante. Puisqu'elle avait sauvé et conquis Pierre Stépanovitch (à cet égard elle n'avait pas le moindre doute), elle sauverait tout aussi bien les autres. Aucun d'eux ne périrait, elle les préserverait tous de leur perte, elle les remettrait dans la bonne voie, elle appellerait sur eux la bienveillance du gouvernement, elle agirait en s'inspirant d'une justice supérieure, peut-être même l'histoire et tout le libéralisme russe béniraient son nom ; et cela n'empêcherait pas le complot d'être découvert. Tous les profits à la fois.

Mais il était nécessaire qu'au moment de la

fête André Antonovitch eût un visage un peu plus riant. Il fallait absolument lui rendre le calme et la sérénité. À cette fin, Julie Mikhaïlovna envoya à son mari Pierre Stépanovitch, espérant que ce dernier, par quelque moyen connu de lui, peut- être même par quelque confidence officieuse, saurait triompher de l'abattement de gouverneur. Elle avait toute confiance dans l'habileté du jeune homme. Depuis longtemps Pierre Stépanovitch n'avait pas mis le pied dans le cabinet de Von 12

Lembke. Lorsqu'il y entra, sa victime ordinaire

était justement de fort mauvaise humeur.

II

Une complication avait surgi qui causait le

plus grand embarras à M. Von Lembke. Dans un district (celui-là même que Pierre Stépanovitch avait visité dernièrement) un sous-lieutenant avait reçu devant toute sa compagnie un blâme verbal de son supérieur immédiat. L'officier, récemment arrivé de Pétersbourg, était un homme jeune encore ; toujours silencieux et morose, il ne laissait pas d'avoir un aspect assez imposant, quoiqu'il fût petit, gros et rougeaud. S'entendant réprimander, il avait poussé un cri qui avait stupéfié toute la compagnie, s'était jeté tête baissée sur son chef et l'avait furieusement mordu à l'épaule, on n'avait pu qu'à grand-peine lui faire lâcher prise. À n'en pas douter, ce sous- lieutenant était fou ; du moins l'enquête révéla que depuis quelques temps il faisait des choses 13 fort étranges. Ainsi il avait jeté hors de son logement deux icônes appartenant à son propriétaire et brisé l'un d'eux à coups de hache ; dans sa chambre il avait placé sur trois supports disposés en forme de lutrins les ouvrages de

Vogt, de Moleschott et de Buchner ; devant

chacun de ces lutrins il brûlait des bougies de cire comme on en allume dans les églises. Le nombre des livres trouvés chez lui donnait lieu de penser que cet homme lisait énormément. S'il avait eu cinquante mille francs, il se serait peut-être embarqué pour les îles Marquises, comme ce " cadet » dont M. Hertzen raconte quelque part l'histoire avec une verve si humoristique. Quand on l'arrêta, on saisit sur lui et dans son logement quantité de proclamations des plus subversives. En soi cette découverte ne signifiait rien, et, à mon avis, elle ne méritait guère qu'on s'en préoccupât. Était-ce la première fois que nous voyions des écrits séditieux ? Ceux-ci, d'ailleurs, n'étaient pas nouveaux : c'étaient, comme on le dit plus tard, les mêmes qui avaient été répandus récemment dans la province de K..., et Lipoutine assurait avoir vu de petites feuilles toutes 14 pareilles à celles-là pendant un voyage qu'il avait fait dans un gouvernement voisin six semaines auparavant. Mais il se produisit une coïncidence dont André Antonovitch fut très frappé : dans le même temps en effet l'intendant des Chpigouline apporta à la police deux ou trois liasses de proclamations qu'on avait introduites de nuit dans la fabrique, et qui étaient identiques avec celles du sous-lieutenant. Les paquets n'avaient pas encore été défaits, et aucun ouvrier n'en avait pris connaissance. La chose était sans importance, néanmoins elle parut louche au gouverneur et le rendit très soucieux.

Alors venait de commencer cette " affaire

Chpigouline » dont on a tant parlé chez nous et que les journaux de la capitale ont racontée avec de telles variantes. Trois semaines auparavant, le choléra asiatique avait fait invasion parmi les ouvriers de l'usine ; il y avait eu un décès et plusieurs cas. L'inquiétude s'empara de notre ville, car le choléra sévissait déjà dans une province voisine. Je ferai remarquer qu'en prévision de l'arrivée du fléau notre administration avait pris des mesures 15 prophylactiques aussi satisfaisantes que possible.

Mais les Chpigouline étant millionnaires et

possédant de hautes relations, on avait négligé d'appliquer à leur fabrique les règlements sanitaires. Soudain des plaintes universelles s'élevèrent contre cette usine qu'on accusait d'être un foyer d'épidémie : elle était si mal tenue, disait-on, les locaux affectés aux ouvriers, notamment, étaient si sales, que cette malpropreté devait suffire, en l'absence de toute autre cause, pour engendrer le choléra. Des ordres furent immédiatement donnés en conséquence, et André

Antonovitch veilla à ce qu'ils fussent

promptement exécutés. Pendant trois semaines on nettoya la fabrique, mais les Chpigouline, sans qu'on sût pourquoi, y arrêtèrent le travail. L'un des deux frères résidait constamment à Pétersbourg ; l'autre, à la suite des mesures de désinfection prises par l'autorité, se rendit à

Moscou. L'intendant chargé de régler les

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