[PDF] Quatre pédiatres du Haut démissionnent

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Samedi 10 mars 2007

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"Nous sommes venus sinon pourvous convaincre, du moins pour vousrassurer», disait jeudi au Club 44Jean-Pierre Authier, président duconseil d"administration de l"Hôpitalneuchâtelois. L"exercice était périlleuxà La Chaux-de-Fonds. Son hôpital estfrappé par la seule décisionréellement castratrice du pland"action neuchâtelois mené tambourbattant pour économiser 40 millionssur des coûts hospitaliers trop chers.

C"est la fermeture de sa pédiatrie,fondue dans celle de Neuchâtel.

Jean-Pierre Authier et le directeurde l"Hôpital neuchâtelois PascalRubin ont pris une volée de boisvert au cours d"un débat à fleur depeau. Sur le fond et sur la forme.Sur le fond, il y a ceux quisoupçonnent, au-delà du cordonombilical difficile à couper entre

pédiatrie et maternité, une quasi- volonté de déconstruire l"hôpital de

La Chaux-de-Fonds, pourtant

garanti dans la loi comme site principal au même titre que

Pourtalès. Jean-Pierre Authier s"est

insurgé contre ce catastrophisme.Mais c"est sur la forme que le coup a fait le plus mal à l"hôpital du Haut.

Alors que son projet de

réhabilitation traîne en attendant justement la mise en place de l"Hôpital neuchâtelois, la décision de fermer la pédiatrie chaux-de- fonnière a été prise en quelques mois, en ne consultant que les chefs de service qui lui sont favorables. "Nous n"avons pas eu le temps de consulter les médecins adjoints», clame Pascal Rubin, soumis au tempo du Conseil d"Etat. Résultat: les adjoints ont démissionné.

Le temps qu"on a voulu gagner, il

faudra donc le passer à boucher le trou de leurs départs pour organiser une pédiatrie efficace qui assure qualité des soins et sécurité du patient, la règle d"or de l"Hôpital neuchâtelois malgré les économies.

La décision des médecins chaux-de-

fonnier est peut-être négociable.

Mais pourquoi diable, comme l"a dit

l"ancien conseiller d"Etat Francis Matthey, s"être précipité sur pédiatrie et maternité, les domaines qu"on sait les plus sensibles? /ronEdito

ROBERT NUSSBAUM

rnussbaum@limpartial.ch

Cordon ombilical difficile à couper

RADIO/TV

La redevance

partira

à la haussedèsle 1er avril.

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Quatre pédiatres du

Haut démissionnent

LA CHAUX-DE-FONDSLa décision de centralisation de la pédiatrie

hospitalière à Neuchâtel a conduit les quatre médecins adjoints du servicechaux-de-fonnier à démissionner.

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ARCHIVES RICHARD LEUENBERGER

LA CHAUX-DE-FONDS

Quelle heure en 2047?

Sous la houlette de Vivre La Chaux-de-Fonds, Neodeorganise, en collaboration avec la Haute Ecole Arc,un concours national. "Lire l'heure en 2047» estouvert à tous les étudiants de 15 à 30 ans. Présidépar Jacques Hainard, le jury désignera trois lauréatsau mois de juin.

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RICHARD LEUENBERGER

Le Locle

Le maraîcher se retireRenéAerni, établi sur la place duMarché, fête ses 70 ans lepremier jour du printemps etprend sa retraite le 15 mars.

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RICHARD LEUENBERGER

Football

FCC: Jaksic prêt à saisirsa chance demainLe gardien remplaçantdu FCC a une grosse carteà jouer demain face àWinterthour.

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offres

Les rendez-vousde l"emploi

ForumL"EXPRESS - L"IMPARTIAL / SAMEDI 10 MARS 20072 Hubert Péquignot /Directeur de Caritas Neuchâtel

C"est plus que choquant... Je n"arrive même pas à imaginer unesomme de 8,8 milliards, c"est une réalité qui m"est totalementétrangère. Par contre, je sais les difficultés dans lesquelles se débattentde plus en plus de personnes. D"une part, il y a les milliards de francsdes PDG et, d"autre part, le million de personnes vivant dans lapauvreté en Suisse, tel que l"a révélé la dernière enquête de Caritas. Etle fossé ne cesse de grandir. Dommage que les milliardairesn"investissent pas dans de nouveaux modèles de solidarité plutôt quedans des courses de voile... /cfa

LA QUESTION DU JOUR

Bertarelli affiche une fortune de près

de 9 milliards. Etes-vous choqué??

LA QUESTION D"HIER

Non37%Oui63%

Ph. Langenberger /La Chx-de-Fds

Bruno Vuilleumier /Hauterive

De quoi se mêle-t-on?Laissons les entraîneursprendre les décisions quis"imposent et cessons de lesencenser ou de les démolir

selon notre humeurou celle des médias!

Raymond Egger /Les Verrières

Celarisquedenuireàlabonne entente de l"équipe...

Le clin d"œil du lecteur

Balles de foin sous un pâle soleil d"hiver... Cette photo a été prise par Eric-John Golay, de

Neuchâtel, dans les environs d"Enges, en surplomb de l"Entre-deux-Lacs. Pour télécharger vos images, visitez les sites: www.lexpress.ch, www.limpartial.ch, www.journaldujura.ch

Revuedes médias

Les enfants gâtés

de la culture

SurleblogdelaRadioSuisse

romande, Thierry Fischer tance vertement les acteurs culturels genevois... ("Signatures» du 9 mars)

Certains ténors de la cultureà Genève ne manquentdécidément pas de souffle. Ilsjurent d"être considéréscomme des "quantitésnégligeables» par leursreprésentants politiques."Quantités négligeables». Quelculot! Le budget consacré à laculture à Genève est l"un desplus importants de Suisse, et ila même un peu augmenté. (...)Même de nombreuxgrincheux se rendent àl"évidence: Genève estl"exception culturelle.Malgré cette opulence,quelques artistes trouventencore à se plaindre. (...) Ilserait grand temps d"admettrepour ces artistes qu"il y adésormais un patron à la têtedu département des Affairesculturelles à Genève. Unmagistrat qui finalise desdossiers restés en rade depuistrop longtemps comme celuidu Bâtiment d"artcontemporain. Un élu dupeuple qui met son nez dansla gestion feutrée du Grand-Théâtre. Un homme

ambitieux qui réprouve l"usage de la langue de bois.

Un citoyen engagé qui monte

au front pour tirer l"oreille de l"humoriste Dieudonné.

Patrice Mugny est peut-être

taillé dans le granit, mais du granit il en faut pour faire tomber des citadelles trop longtemps le refuge de quelques-uns. Le chef du département des Affaires culturelles de la ville de

Genève propose, analyse,

tranche et parle clairement à la population. C"est sa mission. N"en déplaise à certains enfants gâtés.Quand je fus assez grand pour faire offrande de mes "10 heures» aux caïds du collège qui tenaient le préau d"une main de maître et moi par le col de la chemise, je découvris les courbes sinuzoïdales et le visage avenant de ma première maîtresse, dont je tombai immédiatement amoureux.

J"en eut d"autres par la suite qui, comme

moi, ne passèrent pas toutes leur année.

Quel ineffable bonheur que de sentir ces

effluves de pantoufles au petit matin, ces cris de bambins congénères, leur sac plein de cahiers pour chaque branche, le regard innocent, partant gomme au crayon sur les champs de bataille du savoir. Quelques années scolaires plus tard, alors que j"avais rendu, à défaut de mon petit déjeuner, une copie traitant de la guerre du Vietnâm, superproduction américaine qui avait remporté Napalm d"or à Cannes, j"entendis cette phrase siffler comme une balle de fusil à mes oreilles décollées: "Klopfenstein, vous êtes un zéro!»

C"est bien la première fois que l"on

m"appelait par un nom d"avion dont le seul rêve fut de voir mon professeur se transformer en cuirassier américain coulant dans le port de Pearl Harbor. Zéro!

Le néant! J"étais une arabesque sans fin

aux contours indistincts. Zéro, abstraction basique de la mort, de l"existence humaine dans l"immensité des galaxies aux volutes bleutées. Zéro, rond universel sur toutesles lignes d"écriture des bambins effarouchés au Caran d"Ache maladroit. Zéro, pointé au bas des pages chiffonnées des étudiants aux doigts humectés par la cyprine suave des voisines de table effarouchées. Zéro, virtualité évanescente des compte en banque en fin de mois.

Zéro, invention de l"homme qui a perçu

en lui toute sa puissance. Zéros, petits ronds sans importances, qui placés les uns après les autres, derrière 23, 12 ou 45, rendent les hommes plus riches mais si peu généreux.

Un zéro n"est rien, mais c"est fou ce qu"il

peut rendre ridicule une exposition nationale quand il est placé devant un 2, me disais-je ce matin-là en remontant mes chaussettes. Ne dit-on pas lors d"un procès aérien qui vole bas: les crimes sont absous mais les zéros absolus? Comme déclamait ma grand-mère, qui eut plus de difficultés

à finir son école obligatoire que son

assiette de petits pois: "Si les élèves avaient appris dès leur plus jeune âge l"origine du zéro, ils en auraient peut-être reçu un peu moins!» Le zéro a-t-il été inventé par le visionnaire et philosophe grec Seth, qui rêvait d"être le premier agent secret de l"Antiquité? Le lendemain matin, à 8 h, sur la liste de présence posée sur le bureau du proviseur acariâtre, à côté de mon nom, figurait ce mot griffonné d"une main nicotineuse: ABSENT.COURRIER DES LECTEURS

Un sport fair-play

Ce lecteur revient sur l"article "Le

rugby cartonne en France, mais fait un flop en Suisse (éditions du

22 février).

Votre article, d"excellentefacture par ailleurs, nerépondait pas entièrementà la question. Le rugby àNeuchâtel fêtera ses 40 ansl"an prochain. Cette

performance est à mettreau crédit d"amateurspassionnés qui, pendantquatre décennies, ont faitperdurer une pratiquesportive qui véhicule desvaleurs comme discipline,esprit collectif (donchoraire strict), sport decombat dur mais loyal,respect des règles et del"adversaire (fair-play) etpratique par tous les temps.En fait, c"est l"inverse dessports dit "funs» qui

s"exercent au premier abord avec facilité, et avec des horaires non contraignants car la pratique est souvent individuelle. Toutes les valeurs du rugby sonttransmises par nos

éducateurs (moniteurs dans

la terminologie J +S) aux jeunes joueurs. Et s"ils deviennent spectateurs, l"espace d"un match (à l"exemple du match de

Coupe d"Europe du

14 janvier à Genève, entre

les Français de Bourgoin-

Jailleu et les Irlandais de

Munster, que vous avez si

bien relaté), ils respectent les trente joueurs sur le terrain, les décisions de l"arbitre et les autres spectateurs. Une des raisons, à mon sens, de non-violence des spectateurs de rugby, c"est que ces derniers ne se sentent pas frustrés. En effet, le combat se passe sur le terrain (en toute loyauté) et non dans les gradins.

A propos de la "kyrielle

de règles», le spectateur non averti ignore qu"il faut en fait se concentrer sur les quatre règles fondamentales que sont: la marque, les moyens d"action du joueur, le hors- jeu et le tenu. Ces règlesconstituent l"esprit du jeu qu"est le rugby. Les autres règles complémentaires et accessoires, souvent techniques et complexes, ne devraient pas gêner le suivi d"une partie de rugby.

Concernant

l"implantation d"un club de rugby en Suisse, il faut savoir que le contingent doit être particulièrement grand. Carpour aligner 21 noms sur une feuille de match, il faut compter sur un réservoir de joueurs dont il faut exclure les blessés, les absences à cause de la vie professionnelle, militaire et privée. Il faut pouvoir disposer d"un terrain, de vestiaires. Ces derniers font toujours défaut à Puits-Godet, sur les hauts de Neuchâtel. Le club de La Chaux-de-Fonds, lui, est mieux loti au centre des Arêtes. Ce faisceau de circonstance fait donc que notre sport demeure confidentiel en Helvétie.

DANIEL HENRY,ANCIEN

PRÉSIDENT DU NSRC, COACH J

+S DU CANTON DE NEUCHÂTELVOTEZpar SMS (envoyez "ARCOUI» ou "ARCNON» au numéro 939) ou sur nos

sites internet (www.lexpress.ch ou www.limpartial.ch). RÉAGISSEZpar mail (forum@lexpress.ch ou forum@limpartial.ch), par SMS (envoyez "ARC votre message, signature» au numéro 939) ou sur nos sites.

Fr. 0.50 par SMSDélits News

ANDRÉ KLOPFENSTEINaklopfenstein@lexpress.ch

"Klopfenstein, vous êtes un zéro!»

Les règles du jeu

SignaturesLes commentaires

anonymes ne seront pas publiés. Merci d"indiquer vos nom, prénom et domicile.

Derniers délaisFermeture des

votes à 17 h, sauf le week-end.

Merci aussi de respecter ce

délai pour l"envoi de vos messages par e-mail, internet et SMS. Pour les SMS, attention à laisser un espace entre "arc» et votre message (voir ci-dessous). ZoomL"EXPRESS - L"IMPARTIAL / SAMEDI 10 MARS 20073

La centralisation de la

pédiatrie à Neuchâtel fait des remous. Les médecins adjoints chaux-de-fonniers ont tous démissionné. Sauf si...

ROBERT NUSSBAUM

F

in janvier, le Conseild"Etat annonçait la cen-tralisation de la pédiatriehospitalière à Neuchâteldès janvier 2008, avec pro-messe d"assurer une garde pé-diatrique 24 heures sur 24 àl"hôpital de La Chaux-de-Fonds. En l"état, il sera bien enpeine de la tenir, sa promesse.Lors d"un débat sur l"Hôpitalneuchâtelois jeudi soir auClub 44, on a appris que lesquatre médecins adjoints (à

20%) du service de pédiatriechaux-de-fonnier ont expédiéleur démission, à fin févrierpour fin avril ou mai."Pour moi, il est inconceva-ble de travailler avec une ma-ternité sans service de pédia-trie hospitalière immédiate-ment annexée», a justifié dansle débat l"un des démissionnai-res, le Dr Vincent Froidevaux.Lorsque l"on doit réanimer unnouveau-né dont le cœur acessé de battre, il faut réagiravec une équipe rodée disponi-ble dans les minutes qui sui-vent, a raconté - ému - le pra-ticien chaux-de-fonnier.Inconcevable? Non, a ré-pondu le directeur d"Hôpitalneuchâtelois Pascal Rubin.Deux hôpitaux en Suissecomptent autant de naissancesque la maternité de La Chaux-de-Fonds (600-700), sans pé-diatrie. "Les chefs des départe-

ments d"obstétrique et de pé- diatrie pensent que c"est possi- ble», a ajouté Jean-Pierre Au- thier, le président du conseil d"administration de l"Hôpital neuchâtelois, qui venait de dé- velopper pendant une demi- heure le plan d"économies de la nouvelle superstructure hos- pitalière. "Vous pensez bien que nous avons pris nos pré- cautions.»"Quatre médecins qui dé- missionnent avec deux mois de délai, cela nous pose pro- blème», a dû cependant dire

Jean-Pierre Authier. A qui la

faute, a murmuré un public re- monté, essentiellement chaux- de-fonnier, avec beaucoup de professionnels de la santé. Le

Dr Froidevaux venait de dire

qu"il essaie de se faire entendre depuis trois ans. La centralisa-quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39

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