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  • Quelles sont les théories de l'entreprise ?

    La théorie de l'entreprise fondée sur le projet se comprend alors comme une théorie ontogénétique, c'est-à-dire comme une théorie qui s'intéresse à la naissance et au devenir d'une entreprise singulière. Ce faisant, elle s'affirme par sa nature à la fois subjective, multidimensionnelle et processuelle.
  • Quels sont les théorie des organisations ?

    La théorie des organisations (Organizational theory) est une discipline qui étudie les organisations, aussi bien marchandes que non-marchandes, dans toutes leurs diversités (entreprise, hôpital, syndicat, association, administration, conventions, )
  • Qu'est-ce que la théorie de l'organisation ?

    En théorie des organisations, cette théorie se traduit par un ensemble d'idées générales quant à la façon de conceptualiser une organisation et de comprendre son fonctionnement. Elle est également à l'origine d'un certain nombre d'applications en matière d'organisation du travail.
  • Il existe trois types d'organisations.

    Les organisations à but lucratif : les entreprises.Les organisations à but non lucratif : les organisations publiques.Les organisations à but non lucratif ou qui appartiennent à l'économie sociale et solidaire (ESS) : les associations.

1Interactions sociales en théorie de l'entreprise, mondialisation et le management comme

arbitre

Revue internationale des relations de travail,

Benoit Mario Papillon

1

Année : 2004

Volume : 2

Numéro : 1

Pages : 1-25

ISSN : 1705-6616

Sujets : Théorie de l'entreprise, travail, management

Sommaire:

Au cours des dernières décennies, la théorie économique de la production a évolué, passant des

préoccupations proches de l'ingénieur, avec une représentation des attributs de la technologie en

termes de coûts, aux aspects moins tangibles de la production, particulièrement ses dimensions sociale et organisationnelle. L'introduction situe dans l'univers des organisations le sous-

ensemble " entreprise » avec entre autres ses contraintes de rentabilité et ses indices mesurables

de performance. La deuxième partie présente une courte synthèse de l'évolution de la théorie

économique de l'entreprise jusqu'à aujourd'hui, avec l'emphase courante sur divers aspects des

interactions sociales. À partir d'observations sur les fonctions de l'entreprise dans un contexte

de mondialisation, la troisième partie met en évidence le caractère légal de l'entreprise et du rôle

de sa direction. La quatrième partie caractérise le management de l'entreprise comme lieu d'arbitrage. La dernière partie conclut en explorant quelques implications de l'analyse, entre autres au niveau des relations de travail.

Benoit Mario Papillon, professeur

Université du Québec à Trois-Rivières, Québec, Canada

1-819-376-5080 ext.3145

courriel: benoit-mario_papillon@uqtr.ca Une courte version préliminaire de ce texte a été présentée au second congrès de l'Association internationale de recherche sur le travail tenu conjointement à l'Université de

Metz et au Centre universitaire de Luxembourg.

1 Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières, Québec, Canada

21. INTRODUCTION

L'organisation comme entité temporelle

Plusieurs domaines de connaissances se sont penchés sur la nature des attributs d'une

organisation, entre autres la sociologie, l'économie et la théorie de la gestion. Par-delà la

diversité de perspectives, l'objet commun d'analyse est un phénomène de persistance dans le temps. Plus spécifiquement, la notion d'organisation capture l'idée d'une certaine permanence ou continuité des rapports humains parmi les membres d'un groupe ou en relation avec certaines

activités. Parfois la continuité sera symbolisée par un lieu virtuel, comme une association mais

le plus souvent, la perception de l'organisation comme une entité se déplaçant dans le temps se

cristallise autour d'un lieu physique, par exemple le siège de l'organisation où se concentrent les

rencontres et les interactions sociales donnant lieu aux décisions importantes. Les organisations

constituent donc un ensemble très vaste. Il y a eu et il y a une multitude d'organisations

militaires, religieuses, politiques, sportives et culturelles. La société civile évoquée fréquemment

dans les théories et politiques courantes en matière de développement constitue une juxtaposition

de telles organisations. La spécificité de l'organisation " entreprise » L'univers des entreprises non-individuelles constitue un sous-ensemble de l'ensemble plus vaste des organisations en général. Trois attributs complémentaires permettent de le

circonscrire. Premièrement, les résultats de l'activité d'une entreprise peuvent constituer un

produit, bien ou service, ayant une valeur intrinsèque qui ne dépend pas par exemple des goûts

ou croyances des gens qui interagissent en son sein et sont parties prenantes à sa production.

Elle est ainsi capable de générer des valeurs marchandes transférables à l'extérieur d'elle-même

et l'exercice de cette capacité a tendance à instituer des organisations générant des produits que

ses membres ne consomment pas. Ceci amène une séparation entre d'une part la consommation

ou satisfaction de besoins et d'autre part la production d'organisations généralement désignées

par le terme " entreprise ». Concrètement, le transfert de valeurs à l'extérieur de l'entreprise se fera par la vente de

droits de propriété sur les biens qu'elle génère ou la vente de droits à des services que son

activité peut générer. Deuxièmement, il sera donc possible d'identifier un concept de

3performance globale de l'entreprise à partir d'indications sur la valeur de ces droits,

particulièrement les revenus de ventes. 2 L'entreprise peut être un lieu d'association générant une offre de produits si les gens qui

s'y associent apportent des ressources. Les produits ne visant pas à satisfaire directement leurs

besoins, les parties prenantes à l'entreprise exigeront une rétribution en retour de leurs

ressources. Ces ressources peuvent être du temps de travail dans le cas d'employés, des matières

premières ou de l'équipement et divers services dans le cas de fournisseurs, et de l'épargne dans

le cas d'investisseurs ou prêteurs. Troisièmement, ceci permet de déduire, à partir du concept de

performance globale, une notion de bénéfice net ou bénéfice résiduel correspondant à l'écart

entre les revenus de vente de l'entreprise et le montant total des rétributions aux parties prenantes pour l'utilisation de leurs ressources. Les organisations ont généralement un patrimoine, reflétant l'accumulation de ressources

et d'actifs au cours de leur histoire. Les droits de propriété de ce patrimoine seront généralement

entre les mains d'un conseil représentatif des membres de l'organisation. Dans le cas de

l'entreprise, la notion de propriété est un peu plus différenciée parmi les parties prenantes à

l'association. L'évolution des pratiques, lois et conventions dans la plupart des juridictions tend

à exclure de la propriété de l'entreprise ceux qui y associent leurs ressources en retour d'un

paiement fixe, par exemple le fournisseur de produits, l'employé salarié ou l'institution bancaire

s'adonnant à un prêt commercial. La propriété de l'entreprise, si patrimoine ou actifs libres

d'obligations il y a, ira généralement à ceux dont la rétribution repose sur les bénéfices résiduels

et la valeur de cette propriété correspondra à la valeur anticipée de ces bénéfices, reflétant la

capacité de l'entreprise de transférer des valeurs à l'extérieur d'elle-même. Les frontières diffuses du sous ensemble " entreprise »

Les trois éléments évoqués précédemment ne tracent pas une frontière absolue entre les

entreprises et les autres types d'organisation. Par exemple, la portée de la séparation entre 2

Les revenus de vente sont une indication à tout le moins partielle de la valeur transférée à l'extérieur de

l'entreprise car l'intérêt d'acheter un produit réside principalement dans l'écart positif entre la valeur que l'acheteur

accorde et le montant qu'il doit verser. En analyse de la demande, on désigne cet écart par le terme " surplus du

consommateur ».

4consommation et production peut varier d'une entreprise à l'autre. Dans le cas d'une petite

entreprise dont la propriété est entre les mains d'un dirigeant ou d'une famille dirigeante, ces

derniers peuvent choisir pour des raisons d'évasion fiscale ou autres de consommer de

différentes façons des ressources sous le couvert d'activités de l'entreprise. Le même genre de

consommation peut aussi s'observer au niveau des dirigeants d'une grande entreprise si l'absence de mécanisme de contrôle leur laisse une marge discrétionnaire importante dans l'utilisation des ressources à la disposition de l'entreprise. Par ailleurs, on retrouvera des préoccupations de rentabilité et de performance au sein

d'organisations n'appartenant pas à la catégorie " entreprise » a priori. Mais ce sera pour des

activités spécifiques de l'organisation ou par rapport à des critères techniques ou opérationnels.

Par exemple, Centraide Canada, une organisation spécialisée dans la levée de fonds pour une

multitude d'organismes d'aide aux démunis a deux critères de performance : le montant total des

fonds récoltés et la proportion dans ce total qui est redistribuée, c'est-à-dire après déduction des

frais de l'organisation. 3 Parmi ces territoires communs entre organisations et entreprises, la capacité de générer

des valeurs marchandes transférables à l'extérieur de l'organisation et les deux corollaires de

cette capacité ressort comme un trait assez distinctif du sous-ensemble " entreprise ». En outre,

les circonstances à l'origine de cette capacité sont variées et comme c'est le cas pour la capacité

en-soi et ses corollaires, il est difficile, à ce niveau, d'identifier les éléments tranchants de

différenciation. Parmi ces circonstances, le secteur d'activités est un facteur de différentiation

important du sous ensemble " entreprise » parmi l'ensemble des organisations. Les organisations opérant dans les secteur agricoles ou le secteur manufacturier afficheront

généralement les attributs de l'entreprise. Mais il est difficile d'imaginer que l'organisation

militaire coordonnant la défense nationale de première ligne puisse supporter ses coûts

d'opération en vendant à la pièce ses services à la population sur une base individuelle. Outre la

nature de " bien public » des services en cause, ces derniers agissent comme assurance en cas de besoins et la coordination éminemment souhaitable au niveau de l'ensemble du territoire national 3

Le premier critère permet de comparer dans le temps le succès de Centraide à s'acquitter de sa fonction première, soit la levée

de fonds. Le deuxième critère mesure la parcimonie avec laquelle Centraide utilise une partie des fonds récoltés pour en

5commande qu'une seule organisation soit en charge, plutôt que plusieurs comme on l'observe

souvent pour l'assurance des biens privés. Par ailleurs, très souvent au cours de l'histoire et

encore aujourd'hui dans certains pays le prince et son organisation militaire vont sous traiter des tâches de défense de première ligne à des compagnies de mercenaires et ces compagnies ou organisations auront certains attributs de l'entreprise. Management d'organisations et management d'entreprises Il est raisonnable de faire l'hypothèse que la spécificité de l'entreprise dans l'ensemble des organisations influence les rapports entre les gens s'associant au sein de ce type particulier d'organisation. L'objectif de cet essai est d'explorer comment la capacité de transférer des

valeurs marchandes à l'extérieur transcende ces rapports et entre autres est déterminante du rôle

du management ou de la direction. Dans sa recherche décrivant l'activité des cadres, Henry Mintzberg observe que l'emploi du temps des cadres des organisations privées ou entreprises est différent de celui des cadres dans les organisations publiques. 4

Ceci suggère des rôles différents.

La deuxième partie retrace l'évolution de l'analyse économique de l'entreprise. La

portée de cette nouvelle théorie et le rôle central de la transaction comme unité d'analyse permet

d'établir un cadre pour caractériser le rôle du management. La troisième partie met en évidence

la dimension légale de l'entreprise et plus spécifiquement le caractère presque législatif du rôle

du management. La quatrième partie rend ce rôle plus explicite à partir de considérations sur les

transactions et les contrats ainsi que sur l'indétermination fondamentale des termes d'association

ou d'échange de ces transactions et contrats. Par rapport aux quatorze principes généraux d'administration discutés par Henri Fayol, dans Administration industrielle et générale, la

quatrième partie soutient que le onzième de la liste, l' " équité », occupe une place centrale

parmi ces principes dans le cas des entreprises. La cinquième partie illustre l'application de

l'analyse à divers niveaux, par exemple l'origine de la performance, l'interprétation de certaines

difficultés financières, les relations de travail, etc.. redistribuer la balance. 4

"Comparés aux cadres des organisations privées, les cadres dirigeants d'organisations publiques et d'institutions

passent plus de temps en activités formelles (des réunions programmées et minutées, par exemple), et plus de temps

à rencontrer les membres du conseil d'administration et des personnes appartenant à des groupes extérieurs à

l'organisation." dans Henry Mintzberg, Le Manager au Quotidien Les dix rôles du cadre, p.142.

62. É

VOLUTION DE L'ANALYSE ÉCONOMIQUE

En analyse économique, la théorie de l'entreprise représente une composante plutôt récente de la théorie de la production. On peut distinguer deux types de production : la production pour soi ou production domestique et la production pour autrui. Dans la mesure où

l'entreprise institue la séparation entre production et consommation, elle a trait à ce deuxième

type de production.

Technologie et coûts de production

Historiquement, la théorie de la production s'est intéressée à développer des concepts

permettant de mesurer les résultats de l'activité économique. On peut remonter aux tableaux de

François Quesnay, publiés en 1758, en réponse aux préoccupations fiscales du Roi de France.

Les tableaux de Quesnay constituent une première tentative de mettre sur pied un système de

comptabilité nationale à qui on doit les estimés courants de Produit intérieur brut. À l'intérieur

du système de comptabilité nationale, on peut apparenter les tableaux de Quesnay aux tableaux

d'intrants et d'extrants (input-output) présentés une première fois par Wassily Léontief en 1941.

En parallèle au développement de la comptabilité nationale, la théorie de la production a

tenté de caractériser les combinaisons optimales d'input et d'output par les entreprises, compte

tenu de la technologie, du prix des produits et du prix des ressources. La vision sous-jacente de l'entreprise est surtout technologique et très peu organisationnelle. Tout comme la technologie,

les prix sont déterminés de façon exogène. La vision de l'entreprise et de la production dans les

tableaux d'intrants - extrants est tout aussi technologique et aussi peu organisationnelle. Il y a les intrants primaires capital et main-d'oeuvre, mais les interactions entre travailleurs et

capitalistes ne sont pas traitées dans cette théorie de la production. Par ailleurs, ces tableaux

capturent des éléments essentiels de l'interaction entre l'entreprise et son environnement au sens

où ils mesurent ce que l'entreprise retire de son environnement sous forme d'intrants primaires et

secondaires variés et ce qu'elle y retourne sous forme de produits. Pour plusieurs générations de gestionnaires et d'entrepreneurs des années 50 aux années

80, l'apprentissage de la théorie économique est synonyme du texte de base de Samuelson,

Economics, déjà à sa 11

ième édition à la fin des années 70. Bien que se situant à un niveau

7élémentaire, le bouquin présente un survol relativement complet des principaux thèmes retenant

l'attention de l'analyse économique dans les décennies d'après-guerre. En théorie de la production, les entreprises y sont identifiées à des courbes de coût. 5

Mise à part les observations

sur les courbes d'offre et la venue de nouveaux producteurs sur un marché concurrentiel,

l'ouvrage s'inscrit dans la logique traitant la structure institutionnelle comme exogène au corpus

de la théorie de la production. La discussion de ce dernier thème est sommaire; après un bref

exposé des différentes formes légales d'entreprises, il y a un rappel des observations de quelques

auteurs sur les grandes corporations dont celles de Galbraith, Schumpeter et de Berle and Means

(1932), dans The Modern Corporation and Private Property, sur la séparation entre la propriété

et le contrôle. Ce n'est que dans une courte annexe au chapitre sur les pratiques de prix que l'ouvrage réfère aux préoccupations soulevées par Hayek relativement aux questions

d'information et d'incitations, questions qui se retrouvent au coeur de la théorie de l'entreprise

dans l'analyse économique courante.

Il est difficile de retrouver dans la littérature de l'époque, à un niveau élémentaire tel que

présenté par Samuelson, ou à un niveau plus avancé, les traces d'un intérêt plus organique pour

l'entreprise et sa relation avec l'environnement. Par exemple Samuelson se limite à observer

que l'entreprise est suspendue entre deux genres de marchés, les marchés pour les produits et les

marchés pour les facteurs de production. 6 Après avoir reconnu que la notion d'entreprise est complexe et qu'il la prend comme une donnée dans son ouvrage, Friedman (1976) soutient

qu'une définition satisfaisante de ce que constitue l'entreprise et qu'une théorie convenable des

facteurs déterminant le nombre et la structure des entreprises n'existent pas encore, ignorant totalement comme bon nombre de ses contemporains la contribution de Coase sur le sujet, " La nature de l'entreprise », déjà vieille alors de quarante ans. 7

Les champs de l'économie

5

Les ouvrages plus avancés en microéconomie ne se distinguent pas de l'ouvrage de Samuelson par la portée des

thèmes mais plutôt par un plus grand usage de l'outil mathématique, ce qui fait ressortir la grande similitude entre

cette théorie de la production et la théorie de la consommation aussi présentée en microéconomie, les deux théories

ayant recours aux mêmes formules mathématiques d'optimisation. À titre d'exemples de tels ouvrages plus avancés

très utilisés à une période donnée, on peut mentionner Varian (1977) Microeconomic Analysis, Friedman (1976)

Price Theory, Ferguson and Gould (1966) Microeconomic theory. Ces ouvrages, typiques de l'enseignement de la

microéconomie des années 60's et 70's, reprennent dans ses grandes lignes la partie I de Samuelson (1955)

Foundations of Economic Analysis.

6

Op.cit., p.501-502.

7

Op.cit., p.103.

8industrielle et de l'économie de gestion ne témoignent pas non plus jusque dans les années 80's

un intérêt beaucoup plus marqué pour l'entreprise comme organisation. 8 Perspective organisationnelle : interactions sociales et transactions Le changement de perspective dans la littérature s'amorce à partir des années 70s avec des contributions comme celles d'Alchian et Demsetz (1972) " Production, information costs, and economic organization », de Jensen et Meckling (1976) " Theory of the firm :managerial behavior, agency costs, and ownership structure », de Klein, Crawford, et Alchian (1978)

" Vertical integration, appropriable rents, and the competitive contracting process », de Goldberg

(1980) " Relational exchange : economics and complex contracts » et la parution de l'ouvrage de Chandler (1977) The Visible Hand. Les années 80's marqueront une croissance exponentielle de

la recherche sur des thèmes reliés à l'organisation de l'entreprise et son fonctionnement: les

contrats, les coûts d'information et de transaction, l'intégration verticale et la sous-traitance, la

motivation et l'encadrement des cadres supérieurs, les coûts d'agence, la syndicalisation et la

qualité de la main d'oeuvre, le recours au système de franchise. 9

Autant l'analyse économique traditionnelle touchant la production était préoccupée par la

technologie et sa représentation en termes de fonction de coûts, autant l'analyse économique

récente de l'entreprise est préoccupée par le domaine, moins tangible mais tout aussi fondamental du point de vue de la gestion, des interactions sociales entre les multiples parties

prenantes à son activité. Il est raisonnable de parler de convergence entre les thèmes de la

nouvelle analyse économique et ceux de la théorie des organisations et du management. Il est possible de mesurer cette convergence en comparant par exemple le contenu et les préoccupations des trois ouvrages suivants : La Théorie Moderne de l'Entreprise L'Approche Institutionnelle de H.Gabrié et J.L.Jacquier (1994) largement inspirée par la nouvelle analyse économique de la production et de l'entreprise, Organization Theory From Chester Barnard to 8

Par exemple l'ouvrage de F.M.Scherer, Industrial Market Structure and Economic Performance, reconnu comme un traité

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