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  • Comment expliquer la relativité générale ?

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    Avec la relativité générale, dire que la Terre tourne autour du Soleil devient incorrect. En fait, la Terre va tout droit dans l'espace-temps, mais c'est l'espace-temps lui-même qui, déformé par cette masse importante qu'est le Soleil, est courbé.
  • Quel est la formule de la relativité ?

    «E=mc2», la formule la plus cél?re du monde Issue de la théorie de la relativité restreinte, qu'Albert Einstein énonce dans un article paru en juin 1905, elle ouvre la voie à la formulation, dix ans plus tard, d'une théorie plus vaste intégrant la loi de la gravité de Newton: la relativité générale.
  • Quelle est la signification de E mc2 ?

    Étymologie. Cél?re formule d'Albert Einstein signifiant que l'énergie (E) est égale à la masse (m) multipliée par le carré de la vitesse de la lumière (c).
  • La démonstration ne fait appel qu'à trois lois classiques : 1) la conservation de la quantité de mouvement 2) la pression de radiation (quantité de mouvement d'une onde électromagnétique) 3) l'aberration de la lumière (composition de la vitesse de la source et de la vitesse de la lumière).

Master 2 de Physique Theorique de l'ENS

annee 2012-2013

Nathalie Deruelle

Introduction

aux equations d'Einstein de la

Relativite Generale

Cours de Pre-Rentree

3-7 Septembre 2012

1

Sommaire

Premiere Partie

Relativite et gravitation newtoniennes

Chapitre 1.Geometrie cartesienne

Chapitre 2.Geometrie vectorielle

Chapitre 3.Geometrie gaussienne

Chapitre 4.Dynamique et gravitation newtoniennes

Deuxieme Partie

De la Relativite Restreinte a la Relativite Generale Chapitre 5.Espace-temps de Minkowski et reperes inertiels Chapitre 6.Reperes acceleres et geometrisation de l'inertie Chapitre 7.Principe d'equivalence et geometrisation de la gravitation

Troisieme Partie

Espaces-temps courbes et Gravitation

Chapitre 8.Le tenseur de Riemann-Christoel

Chapitre 9.Varietes riemanniennes

Chapitre 10.Les equations du champ de gravitation

2

Premiere Partie

Relativite et gravitation newtoniennes

\Les termes (...) detemps, d'espace, delieu& demouvementsont connus de tout le monde; mais il faut remarquer que

pour n'avoir considere ces quantites que par leurs relations a des choses sensibles, on est tombe dans plusieurs erreurs.

Pour les eviter il faut distinguer le temps, l'espace, le lieu & le mouvement, enabsolus&relatifs,vrais&apparens,

mathematiques&vulgaires."

Isaac Newton, inPrincipia, Londres 1687

Traduit par la Marquise du Ch^atelet, Paris 1759

Chapitre 1

Geometrie cartesienne

L'objet de cet premier chapitre est de presenter de maniere elementaire et succinte la geometrie euclidienne, cadre

mathematique dans lequel sont formulees les lois de la physique newtonienne.

SECTION 1.L'espace-temps newtonien

En physique newtonienne espace et lieux \relatifs, apparents et vulgaires" sont representes par un ensemble mathematique de points, l'espace \absolu"E3, postule ^etre euclidien.

Ainsi, chaque point est caracterise par trois nombres reels, ses coordonnees, qui denissent sa position.

De plus il existe des systemes de coordonnees \cartesiennes", tels que ladistancer12entre deux points, de

coordonnees (X1;Y1;Z1) et (X2;Y2;Z2) est donnee par le theoreme de Pythagore : r

12=p(X2X1)2+ (Y2Y1)2+ (Z2Z1)2=v

uuti=3X i=1(Xi2Xi1)2:(1)

L'element de longueur, c'est-a-dire le carre de la distancedl(0), entre deux points inniment voisins de

coordonnees cartesiennesXietXi+dXi, qui permet de mesurer les longueurs des courbes et de demontrer toutes les proprietes metriques des gures s'ecrit donc dl

2=dX2+dY2+dZ2=X

i;j ijdXidXjijdXidXj:(2)

La deuxieme egalite denit le symbole de Kroneckerij; dans ce contexte geometrique ses six composantes

(ij= 1 sii=j,ij= 0 autrement) s'appellent coecients de la metrique euclidienne en coordonnees

cartesiennes. La troisieme egalite denit laconvention de sommation d'Einsteinsur les indices repetes.

L'origine et les trois axes de coordonnees constituent un repere cartesien orthonorme,S. Le temps \apparent" est quant a lui represente par un nombre reel, le temps \absolu" ou universel, t2R, le m^eme pour tous les points de l'espace absolu.

On peut ainsi introduire l'espace-temps de Newton,N4, comme un \feuilletage", c'est-a-dire une succes-

sion de copies de l'espace euclidienE3, paginees en ordre croissant par le tempst:N4=E3R. L'ensemble des copies d'un point deE3devient alors une \bre" deN4representant un point au repos absolu et dans ce contexte cinematique l'ensemble des reperes cartesiens indexes partprend le nom de repere absolu.

SECTION 2.Le referentiel absolu

Le temps absolutest materialise par des horloges ou des montres, c'est-a-dire des phenomenes repetitifs.

Une bonne horloge, en n de compte, est un appareil qui mesure, quel que soit le mouvement dont il est

aecte, des durees en accord avec les predictions des lois dynamiques ecrites en fonction du temps absolu.

3

Un repere cartesien de l'espace absolu est quant a lui materialise, dans l'espace \relatif, apparent et

vulgaire", par unreferentiel. Concretement ce referentiel est un triedre solide, c'est-a-dire un ensemble

d'objets materiels dont les distances relatives sont invariables dans le temps et dont on a choisi l'orientation

des axes (par la \regle du tire-bouchon" par exemple). On le construit a l'aide d'instruments qu'une utili-

sation repetee permet de qualier de \rigides" (i.e.solides egalement), regles, compasetc, en utilisant le

theoreme de Pythagore et ses consequences. Enn, un etalon de longueur est choisi, par exemple le metre.

Ce referentiel, qui permet de quadriller l'espace physique, est \bon" si, a la precision des mesures, toutes les

proprietes euclidiennes des gures y sont veriees. 1 Lereferentiel absoluqui materialise le repere absolu de l'espace-temps de Newton est un referentiel qui doit ^etre au repos an que l'on puisse identier les \bres" deN4a des objets materiels immobiles.

Pour Newton, le referentiel absolu etait forme du systeme solaire et de l'ensemble des etoiles susamment

lointaines pour para^tre xes, qu'il postulait ^etre au repos absolu. Quant au mouvement \absolu" d'un

point materiel il est represente par une courbe d'equationt2R7!P(t)2 E3,tetant le temps absolu. Remarquons que, l'univers semblant pour l'essentiel vide de matiere, les pointspdeE3n'y sont pour la

plupart que \virtuellement materialises", une contradiction dans les termes qui ne laissa pas de choquer

Descartes et Kant, et fut contournee des le XVIIIeme siecle par l'introduction de la notion d'ether, milieu

elusif charge de materialiserE3.

Si l'espace et le temps incarnent bien la structure que leur pr^ete Newton on peut alors predire un resultat,

elementaire mais important : considerons deux voyageursAetBqui partis d'un endroit se retrouvent apres

de quelconques periples ; les durees des voyages mesurees parAetBdoivent ^etre les m^emes : leurs montres,

synchronisees au depart, doivent indiquer la m^eme heure a l'arrivee. 2

SECTION 3.Changement de coordonnees cartesiennes

Si l'on change l'etiquetage des points deE3la distance entre deux points est, on le postule, inchangee.

Restreignons-nous aux changementsXi7!X0iqui preservent aussi laformede l'element de longueur, c.-a-d.

tels quedl2ijdXidXj=ijdX0idX0j. Les nouvelles coordonneesX0isont alors aussi, par denition, cartesiennes et les transformations sont donnees par X

0i=Rij(Xjdj) avecRikRj

lij=kl:(1) Nous imposerons de surcro^t detR= +1, ou detRest le determinant de la matrice de rotationRij;

la transformation preserve ainsi l'orientation des axes. Ces transformations forment le groupe (propre)

des changements de reperes cartesiens, groupe an(n+ 1)=2 parametres,nde translation etn(n1)=2 de rotation,netant la dimension de l'espace. A deux dimensions par exemple la matrice de rotationRijest parametree par un angleet on aRXX= cos,RXY= sin,RYX=sinetRYY= cos.3

Puisque la forme de l'element de longueur est invariante sous les translations et rotations le choix de

l'origine et de la direction des axes du referentiel absolu doit ^etre sans importance. C'est une premiere

facette du \principe de Copernic", dont on peut donner la version (active) suivante : la geometrie d'Euclide1

Si la construction du referentiel s'avere impossible, ou si des mesures donnent des resultats systematiquement contraires

aux predictions euclidiennes (e.g.que la somme des angles d'un triangle n'est pas egale a) on en deduira alors que la

representation de l'espace reel (la surface de la Terre par exemple) par un plan euclidien est inadequate. Pour une exposition

magistrale et concise de ce va-et-vient entre les phenomenes et leur representation mathematique,cfla lettre de A. Einstein a

M. Solovine,in, e.g.,\Einstein et la Relativite Generale"par J. Eisenstaedt, CNRS Edt, 2002. 2

Si lors d'une experience ce n'etait pas le cas, cela signierait,a priori, que les horloges ne sont pas bonnes. Mais si un

grand nombre d'experiences, eectuees avec soin, donnent un resultat systematiquement dierent de la prediction (ce qui est le

cas...), on en conclura (avec Einstein) que l'espace-temps absolu de Newton ne represente pas adequatement l'univers reel.

3

A trois dimensions la matriceRijpeut ^etre parametree par les 3 angles d'Euler, voire.g.N. Deruelle et J.P. Uzan,

\Mecanique et Gravitation Newtoniennes", Vuibert 2006, & 3. Ajoutons que nous supposerons toujours que latopologiede

l'espace absolu est triviale et qu'une orientation globale est possible, excluant ainsi les espaces du genre \ruban de Mobius" a

deux dimensions ou \espace de Klein" a trois. 4

est universelle ; un objet solide triangulaire, par exemple, doit avoir les m^emes proprietes geometriques, ou

qu'il soit. L'univers ne le deforme pas ; c'est un receptacle neutre de la matiere, qu'on qualie d'homogene

et isotrope. Rappelons que ce referentiel doit par contre ^etre au repos. On le determine donc par approches suc-

cessives, par le fait que, a la precision des mesures, les mouvements des objets materiels y suivent les lois

de la dynamique telles qu'elles s'ecrivent dans le repere absolu. Pour des experiences peu precises \les murs

du laboratoire" peuvent ainsi sure a materialiser le repere cartesien absolu ; dans des experiences plus

poussees il faut en revanche passer a un systeme lie au centre de la Terre,etc. SECTION 4.Cinematique et champs de vecteurs cartesiens Les coordonnees des pointsP(t) representant le mouvement d'un point materiel etant donnees par trois

fonctionsXi(t) dans un repere cartesienS,tetant le temps absolu, ses vitesse,VidXi=dtet acceleration,

a idVi=dt, deviennent, dans un autre repere cartesienS0ou l'on aX0i=Rij(Xjdj),cf(3.1) : V

0i(t)dX0idt

=RijVj(t); a0i(t)dV0idt =Rijaj(t):(1)

Le choix du repere cartesien doit ^etre cinematiquement sans importance, du moment qu'il est au repos.

Il est par consequent naturel de considerer les composantes de la vitesse d'une trajectoireP(t) dans n'importe

quel repere au repos,i.e.l'ensemble desV0i=RijVjparametre par les matrices de rotationRij, comme une

classe d'equivalence, c.-a-d. un objet unique, lavitessedeP(t), noteev, les fonctions, ou \composantes",

V

i(t) etV0i(t) n'en etant que les avatars dans les reperesSetS0. De m^emeaieta0i=Rijajsont les avatars

de l'accelerationadeP(t).

Ces vecteurs vitesse ou acceleration sont des fonctions du temps. Il s'averera particulierement fructueux

d'introduire, \a la Faraday", deschamps de vecteurs, c.-a-d. des ensembles de trois fonctions despointsqui

se transforment dans les changements de repere cartesien selonTi(Xj)!T0i(X0j) ouXjetX0jsont relies par (3.1) et ou T

0i=RijTj:(2)

Dans cette optique la vitesse (ou l'acceleration) devient un champ de vecteurs evalue sur la trajectoire :

V i(t) =Vi(Xj(t)). Enn unchamp scalaire(Xi) est une fonction des coordonnees invariante par change- ment de repere :

0(X0i) = (Xi).

SECTION 5.Le groupe des deplacements rigides

On peut vouloir passer, par commodite de calcul ou pour simplier la description des phenomenes, ou

pour les rapporter a un referentiel en mouvement par rapport au referentiel absolu, du repere cartesien absolu

Sde l'espace-tempsN4=E3Ra un repere en mouvement,S0, c'est-a-dire a une famille de reperes deE3

indexes partdont les origines et directions des axes varient \de feuille a feuille",i.e.dans chaque section

E

3deN4. Cette operation est dierente d'un passage d'un repere cartesien a un autre puisque l'etiquetage

des points (immobiles dansS) depend du temps dansS0. Ceci etant on continue a postuler que la distance

entre deux points est la m^eme dansSou dansS0. Nous ne considererons que l'ensemble des transformationsXi!X0iqui preservent la forme de l'element

de longueur, de sorte que les trois axes restent orthonormes (et de m^eme orientation) au cours du mouvement

du repere. Il est deni par : X

0i=Rij(t)Xjdj(t)avecRik(t)Rj

l(t)ij=klet detR= +1 (1)

ou les composantes dansS0de la matrice de rotationRij(t) des trois axes et de la translation de l'origine

d

i(t) dependent du temps. Cet ensemble de transformations forme le groupe des deplacements rigides. Ils

decrivent l'evolution au cours du temps de la position et de l'orientation d'un triedre solide de reference en

mouvement par rapport au referentiel absolu. 5 Si les coordonnees cartesiennes dans le repere absoluSde la trajectoireP(t) d'un point materiel sont donnees par les trois fonctionsXi(t), les composantes de ses vitesse et acceleration dansS0sont 8>>< >:V

0idX0idt

=RijVj+_RijXj(Rijdj): a

0idV0idt

=Rijaj+ 2_RijVj+RijXj(Rijdj)::(2) ouVi(t)dXi=dt_Xietai(t)dVi=dtXisont ses vitesse et acceleration dansS. On voit que lesV0i ne sont egaux auxRijVjque dans un changement de repere cartesienindependantdu temps ; quant auxa0i ils sont egaux auxRij(t)ajsi le changement est latransformation de Galilee: X

0i=Rij(XjXj

0Vj

0t) (3)

ouRij,Xi0etVi0sont des constantes. L'ensemble des reperes se deduisant du repere absolu par (3) sont dit

inertiels. Ils jouent on le sait un r^ole considerable en physique newtonienne.

Exercice : rotation autour d'un l'axe

Montrez que lorsqu'on passe du repere absolu a un repere en rotation avec la vitesse angulaire retrograde

(t)d=dt

autour de l'axe desZ, les composantes(d2X=dt2;d2Y=dt2)de l'acceleration d'un point materiel deviennent :

8>< :d 2X0dt 2= +2 dY0dt 2X0+d dt

Y0+ cosd2Xdt

2+ sind2Ydt

2 d 2Y0dt 2=2 dX0dt 2Y0d dt

X0sind2Xdt

2+ cosd2Ydt

2:(4)

Chapitre 2

Geometrie vectorielle

L'objet de ce chapitre est de passer de la notion de vecteur comme objet dont les composantes se transforment selon

T

i! RijTjdans un changement de repere, a la notion \intrinseque" de vecteur,T. Ces notions sont aussi generalisees

aux \tenseurs".

SECTION 6.Espaces tensoriels

Rappelons qu'un espace vectorielEest un ensemble d'objetsvouwappeles vecteurs tels que (v+ w), ouetsont des nombres reels, est aussi un vecteur et ou addition de vecteurs et multiplication par un

nombre reel possedent les proprietes habituelles de commutativite, d'associativite, d'existence d'element

neutre et d'inverse. Par denition d'une basefeiget de la dimensionndeE, tout vecteurvdeEse decompose de facon unique selonv=viei, ou lesnnombres reelsvi,i= 1;2;:::n, sont les composantes de vdans la basefeig(et ou nous utilisons la convention de sommation d'Einstein). Rappelons aussi que l'espace dual deE, noteE, est l'ensemble des applications lineaires (ou formes)

qui a un vecteur associent un nombre reel. On peut construireEainsi : a toute basefeigdeE, on associe

la base duale (ou conjuguee)fjgdeEpar les formulesj(ei) =j iouj iest le symbole de Kronecker ; alors, toute forme2Ese decompose de facon unique selon=jjou lesjsont ses composantes (ou coecients) dans la basefjg. Rappelons enn que le dual du dual est isomorphe aEcar l'action de la forme=iisur le vecteur v=viej, qui est(v) =ivi, peut ^etre aussi vue comme une action devsur. On ecrit donc(v) v()<;v>ou<::;::>denote le crochet de dualite : ainsi les vecteurs sont aussi des operateurs agissant sur des formes pour donner des nombres reels. Les formes bilineairesaassocient un nombre reel a un couple de vecteurs. On noteL2(EE;R) leur ensemble. On peut les denir ainsi : pourv=viei2E,w=wjej2E, on a (par denition de la linearite) : 6 a(v;w) =viwja(ei;ej) ; donc se donneraequivaut a se donner lesn2nombres reelsaija(ei;ej), composantes (ou coecients) deadans la basefeig.

La notation produit tensoriel,

, engendre une denition \automatique" des formes multilineaires. Si nous denissonsi jcomme etant la forme bilineaire telle que (i j)(v;w) =i(v)j(w) =viwj(de sorte que (i j)(ek;el) =ikj l), on peut alors ecrirea=aiji j. Lesi jforment une base deL2(EE;R) que l'on peut alors noterE E.

De maniere analogue un elementbdeL2(EE;R)E

Eassocie un nombre reel a un couple d'un

vecteur et d'une forme et s'ecritb=bj ii ej,etc. Au lieu de formes bi- ou multilineaires il s'avere donc plus economique de parler detenseurs. Par exempleT=Tkiji j ekest, par denition, un tenseur deux foiscovariantet une foiscontravariant.

Une base de l'ensemble de tels tenseurs esti

j ek, construite par produit tensoriel de la baseeideE

et de la base conjugueej. Ainsi les vecteurs deviennent des tenseurs une fois contravariants, les formes des

tenseurs une fois covariants, la metrique un tenseur deux fois covariantetc. De maniere generale on ecrira

T=Ti1:::ip

j

1:::jqei1

ei2::: eip j1 jq:(1) Un tenseurpfois contravariant etqfois covariant est dit de type (ou variance),p q.4Les tenseurs de typep qforment un espace vectoriel. Les produits des composantes de deux tenseursTetT0de typesp qetp0 q 0 sont les composantes du tenseurT

T0de typep+p0

q+q0, produit tensoriel deTetT0.

Les espaces de formes multilineaires sont alors unies et deviennent des elements d'une algebre tensorielle

de dimension innie b^atie surEpar produit tensoriel.

La contraction transforme un tenseur de typep

qen un tenseur de typep1 q1par sommation sur un indice covariant et un indice contravariant (ainsi :ea a= 1). Latraced'un tenseur de typep pest sa contraction sur tous ses indices :T=Tijk::: ijk::::. Un tenseur de type0 pantisymetrique en tous ses indices est appele une p-forme.

SECTION 7.Plans anes et euclidiens

Un espace aneEest un ensemble de points ou tout bipoint, note (p,q), est identie a un vecteur, note pq, d'un espace vectorielEde m^eme dimension. Un repere aneSdeEest l'ensemble d'un point origineOet d'une baseeideE. Ainsi le vecteurOp se decompose-t-il selon :Op=Xiei, ou lesXisont a la fois les composantes deOpdans la basefeiget les coordonnees depdans le repereS. A un vecteurFcorrespond tout une classe d'equivalence de bipoints dits equipollents, (p;q), oupest quelconque et oupq=F. L'operation qui associe (p1;q1) a (p2;q2) s'appelletransport parallele. Un espace euclidien est un espace ane muni d'unemetrique euclidienne, c'est-a-dire de la forme bilineaire symetrique (ou tenseur deux fois covariant) e=iji j(1) ouijest le symbole de Kronecker. L'action deesur les vecteurs de baseeideEest donce(ek;el) =kl. La basefeigest alors orthonormee et le repereS= (O;feig) cartesien. Relions l'element de longueurdl2deni en & 1 a la metriquee: soientpetqdeux points inniment voisins de l'espace euclidienE3, de coordonneesXiet (Xi+dXi) dans le repere cartesienS; on note

dppq=dXieile vecteur de l'espace vectoriel associe ;dl2est alors le resultat de l'action de la metrique

esur le vecteurdp: e(dp;dp) =dXidXje(ei;ej) =dXidXjijdl2:(2) Plus generalement l'action deesur deux vecteursvetwdenit leurproduit scalaire(v:w)e(v;w).4

Une facon de rendre manifeste la variancep

qd'un tenseur est de le noterTJ1:::Jp I

1:::Iq(en se gardant de le confondre avec

ses composantesTj1:::jp i

1:::iqdans une base),cf e.g.R. Wald,\General Relativity"Chicago University Press, 1984.

7

SECTION 8.Changement de base et de repere

Un vecteurvest deni independamment de la baseeioue0ichoisie :v=viei=v0je0j. Donc, si e

0j=Rijei, on auravi=Rijv0jetv0j=Rj

iviouRj iest la matrice inverse deRij(i.e.telle que R kiRj k=Rj kRki=j i). Un changement de base dansEinduit un changement de base dans l'espace dualE:j!0j=Rj ii. La basef0jgreste conjuguee de la basefe0jg:0j(e0i) =j i. Dans la basef0jgune formese decompose selon=ii=0j0javeci=Rj i0jet0j=Riji. On obtient par extension la loi de transformation des composantes des tenseurs dans les changements de base :

T0i1:::ip

j

1:::jq=Tk1:::kp

l

1:::lqRi1k

1:::Rip

k pRl1j

1:::Rlq

j q:(1)

Ainsi, les composantes d'un vecteur, d'une forme et plus generalement d'un tenseur ne sont que leurs avatars

dans une base donnee et leur statut superieur transpara^t dans les lois de transformation de leurs composantes.

En fait, et toute l'approche \en composantes" de la geometrie est basee sur cela, la loi de transformation (1)

peut ^etre vue comme unedenitiond'un tenseur,cf& 4. SoientS= (O;feig) etS0= (O0;fe0jg) deux reperes d'un espace aneE. Lesrayons vecteursO0pR0 etOpRdu pointpdansS0etSsont relies par, en posantOO0d, O

0p=OpOO0c.-a-d.R0=Rd;soit encore

X

0ie0i=Xieidieice qui impliqueX0i=Rij(Xjdj)(2)

et l'on retrouve ainsi la formule (3.1).

Si la matriceRj

iest une matrice de rotation alors, siSest un repere cartesien,S0l'est aussi car la formule (1) donne

0ij=RkiRljkl=ij(3)

par denition des matrices de rotation. 5

SECTION 9.Cinematique du point

Le mouvement d'un point materiel est represente par la courbeP(t) deE3ou, de maniere equivalente, par son rayon vecteurOP(t),tetant le temps absolu. Levecteur vitessedeP(t) dansSest v(t) =dOPdt dRdt _R:(1) SiOPse decompose selonOP=Xi(t)ei, alorsv=Vi(t)eiou les trois fonctions du tempsVi(t) dX i=dt_Xi(t) sont ses composantes, introduites en & 4. De m^eme levecteur accelerationdeP(t) dansS esta=ai(t)eiouai(t)Xi(t).

Vitesse et acceleration sont des vecteurs (ou tenseurs une fois contravariants) dans les rotations de

reperes cartesiens,X0i=RijXj,independantesdu temps. Par contre si le repereS0est en mouvement par

rapport au repere absoluSalors les vitesse et acceleration d'une trajectoireP(t) ne sont pas representees

par les m^emes vecteurs dansSetS0. On obtient en eet, en derivant (8.2) par rapport au temps : (v0=v_d ^R0 a 0=ad2 ^v0+ ^(R0^ )_ ^R0(2)

ou^denote le produit vectoriel, ouR0O0P=X0i(t)e0iest le rayon vecteur deP(t) dansS0;v0_X0ie0i(6=_R0care0idepend du temps) eta0X0ie0isont ses vitesse et acceleration par rapport aS0;v_Xiei(=_R)

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