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Rédaction :

Jules Bergeron

Économiste

Direction du partenariat, de la planification et de l'information sur le marché du travail

Collaboration :

Centre d'étude sur l'emploi

et la technologie

Production :

Emploi-Québec

Direction régionale de la Mauricie

Direction du partenariat, de la planification et de l'information sur le marché du travail

Impression :

Modoc

© Gouvernement du Québec

Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2006

ISBN : 978-2-550-50097-1

La reproduction totale ou partielle de ce document est autorisée à condition d'en mentionner la source. 2 3 Avant-propos 22 600 EMPLOIS DISPONIBLES DANS LA RÉGION DE LA MAURICIE D'ICI 2010

Préparer une main-d'oeuvre compétente et suffisante pour répondre aux besoins actuels et futurs des employeurs, et ce, afin de sou-

tenir la croissance de la productivité et le rehaussement de la compétitivité. Voilà le défi que posent pour Emploi-Québec les résultats

de l'exercice d'identification des perspectives professionnelles en Mauricie sur l'horizon 2006-2010. Les conclusions de cette analyse

prévisionnelle révèlent que 22 600 emplois deviendraient disponibles en région au cours de cette période, ceci en raison de la création

d'emplois liée à la croissance économique, mais aussi, à la mobilité professionnelle de la main-d'oeuvre et surtout au départ à la re-

traite de milliers de personnes au cours des prochaines années. Alors que plusieurs facteurs démographiques exercent déjà une pression grandissante sur le marché du travail régional, force est

d'admettre que cette conjoncture engendre un impact significatif sur le nombre de métiers et de professions qui affichent des perspec-

tives d'emploi intéressantes en Mauricie. Certes, pour combler ces besoins en main-d'oeuvre, il importe de favoriser la participation au

marché du travail du plus grand nombre possible de personnes. Mais aussi, de contribuer à l'accroissement de la productivité et à

l'amélioration de la capacité d'adaptation des entreprises aux changements qui surviennent dans leur environnement. Or, pour que les personnes en recherche d'emploi puissent accéder à des occupations qui correspondent à leurs attentes tout en leur

offrant de bonnes perspectives d'avenir, celles-ci doivent pouvoir disposer d'informations fiables qui leur présentent l'état attendu de la

demande de main-d'oeuvre et qui orientent leurs décisions. C'est pourquoi, l'information sur le marché du travail constitue une compo-

sante des services universels qu'Emploi-Québec met à la disposition des personnes en recherche d'emploi pour les appuyer dans leur

orientation de carrière et leur démarche d'intégration au marché du travail. Soucieuse d'offrir des services publics d'emploi efficaces et de qualité, j'ai ici le plaisir de vous présenter cet ouvrage intitulé Le marché

du travail dans la région de la Mauricie - Perspectives professionnelles 2006-2010. Ce document stratégique d'information sur le mar-

ché du travail présente les résultats d'une étude menée par Emploi-Québec sur les perspectives professionnelles pour la région d'ici

2010. Les informations qu'on y retrouve indiquent notamment les occupations qui offrent les meilleures perspectives d'emploi, le ni-

veau de compétences requis et le revenu annuel moyen pour chacune d'entre elles. Mentionnons que ce document fait partie intégrante d'une collection de dix-neuf publications qui présentent les tendances du marché

du travail pour l'ensemble du Québec ainsi que pour chacune des régions administratives de la province. Décrivant la réalité actuelle

du marché du travail et son évolution dans un proche avenir, ces documents de perspectives professionnelles constituent une réfé-

rence essentielle pour les personnes en recherche d'emploi ou en cheminement de carrière ainsi que pour l'ensemble des intervenants

oeuvrant dans les domaines de l'emploi et du développement de la main-d'oeuvre. Je vous invite donc à consulter ces publications disponibles dans les Centres locaux d'emploi (CLE) de notre territoire de même que

sur les sites internet aux adresses emploiquebecmauricie.net et emploiquebec.net. La directrice régionale d'Emploi-Québec en Mauricie,

GINETTE LANTHIER

4 5

Table des matières

Tendances prévues dans la région de la Mauricie selon les niveaux et les genres de compétence.....................................7

Définition des variables, méthodologie et interprétation des résultats.................................................................................11

Affaires, finance et administration .......................................................................................................................................20

Sciences naturelles et appliquées et professions apparentées...........................................................................................25

Secteur de la santé .............................................................................................................................................................30

Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion................................................................................33

Arts, culture, sports et loisirs ...............................................................................................................................................36

Vente et services.................................................................................................................................................................39

Métiers, transport et machinerie..........................................................................................................................................44

Secteur primaire..................................................................................................................................................................51

Transformation, fabrication et services d'utilité publique.....................................................................................................54

Index alphabétique des groupes professionnels de la CNP................................................................................................61

7 Tendances prévues dans la région de la Mauricie selon les niveaux et les genres de compétence

Le scénario d'Emploi-Québec prévoit la

création de 238 000 nouveaux emplois à l'échelle de la province au cours de la pé- riode 2006-2010, ce qui correspond à un accroissement annuel moyen de 1,2 %. Le taux de chômage, qui se chiffrait à 8,3 % en 2005, reculerait progressivement pour atteindre 7,8 % en 2010.

En Mauricie, l'horizon économique est un

peu moins favorable. Ainsi, il y aurait un ajout de 3600 emplois supplémentaires au cours de la période de prévision, ce qui

équivaut à une hausse de 0,6 % par an, soit

la moitié du ratio québécois prévu.

Comme au Québec, la population active

progresserait plus lentement que l'emploi dans la région, ce qui permettrait au taux de chômage mauricien de s'inscrire légè- rement en baisse pour passer de 9,8 % en

2005 à 9,3 % en 2010.

L'écart de croissance observé entre la

Mauricie et le Québec au chapitre de la

création d'emplois peut s'expliquer par divers facteurs. Parmi les principaux élé- ments explicatifs, il y a le fait que la struc- ture manufacturière de la région a été mise

à rude épreuve récemment. En effet, ces

principales composantes doivent affronter des contraintes qui affectent leur niveau d'emploi. C'est le cas notamment pour les secteurs du papier, du meuble, du bois et de la première transformation des métaux.

À la demande de main-d'oeuvre attribuable

à la croissance économique, s'ajoutent les

postes libérés par des personnes qui veu- lent combler un autre emploi par la mobili- té interprofessionnelle, mais surtout les emplois à combler suite aux décès et aux retraites. Cette portion de la demande future de main-d'oeuvre s'amplifiera au cours des années à venir, compte tenu du vieillissement de la population active. Ain- si, la Régie des rentes du Québec estime à plus de 455 000 le nombre de travailleurs et de travailleuses du Québec qui joindront les rangs des rentiers au cours des années

2006 à 2010. En Mauricie, la prévision fait

état de 19 000 personnes touchées au cours

de la période de prévision.

Pour illustrer davantage l'importance gran-

dissante de la demande de personnel reliée au vieillissement, soulignons que la Mauri- cie comptait, en 2005, près de 14 000 per- sonnes en emploi de 55 ans et plus. Les personnes les plus jeunes de ce groupe d'âge auront donc 60 ans en 2010. En considérant que l'âge médian de la retraite était de 60 ans au Québec en 2005, on peut certainement en déduire qu'une part signi- ficative de ces personnes au travail prendra leur retraite en 2010.

Les besoins prévus en main-d'oeuvre spé-

cialisée demeurent tout aussi préoccupants.

Rappelons, à cet effet, une des principales

conclusions de l'Étude sur le vieillisse- ment de la main d'oeuvre spécialisée en

Mauricie (2005), à savoir qu'un emploi

spécialisé sur cinq sera touché par les dé- parts à la retraite dans la région d'ici 2012.

Les besoins de main-d'oeuvre résultant de

la mobilité interprofessionnelle sont plus ou moins importants selon le genre et le niveau de la profession. En général, les professions de niveau élémentaire et requé- rant une scolarité plus faible ont une mobi- lité interprofessionnelle accrue. Il peut ainsi s'agir, dans certains cas, de profes- sions d'entrée sur le marché du travail, mais aussi de professions donnant accès à d'autres paliers professionnels.

Au chapitre de la répartition de l'emploi

par genre de compétence, quatre groupes sont davantage représentés dans la région par rapport au Québec, soit celui des mé- tiers, du transport et de la machinerie, la main-d'oeuvre de la transformation, de la

8 fabrication et des services d'utilité publi-

que, le personnel de la vente et des services et l'effectif du secteur de la santé. La sous- représentation est de mise pour le groupe de la gestion, celui des affaires, de la fi- nance et de l'administration, pour l'effectif des sciences naturelles et appliquées, le personnel des sciences sociales, de l'enseignement, de l'administration. Par ailleurs, le groupe du secteur primaire a une part semblable en Mauricie et au Qué- bec.

Les emplois techniques sont relativement

avantagés en Mauricie. D'abord, leur part dans l'emploi total de 2005 est plus forte dans la région qu'au Québec. De plus, pour la période allant de 2000 à 2005 in- clusivement, on a enregistré une hausse annuelle moyenne de 4 % des personnes au travail à ce niveau de compétence. Le même constat s'applique pour les postes élémentaires, soit une représentation régio- nale plus substantielle et une progression de l'emploi de 2,8 % de 2000 à 2005.

Même si l'effectif professionnel détient

une place moindre dans la région compara- tivement au Québec, il n'en demeure pas moins qu'on y a signalé une augmentation de l'emploi de 2,7 % en moyenne par an- née de 2000 à 2005 en Mauricie. Le ni- veau intermédiaire et les emplois reliés à la gestion ont été défavorisés à ce chapitre, avec un recul de l'effectif en emploi res-pectif de 0,9 % et de 2,1 % annuellement dans la région de 2000 à 2005 inclusive- ment. 9 PART RELATIVE DE L'EMPLOI EN POURCENTAGE SELON LE GENRE DE COMPÉTENCE, RÉGION DE LA MAURICIE ET ENSEMBLE DU QUÉBEC, 2005

7,92,513,723,73,28,76,46,818,19,2

10,0

2,316,124,92,08,17,55,116,17,8

0 5 10 15 20 25 30

Transformation, fabrication et

services d'utilité publiqueSecteur primaireMétiers, transport et machinerieVente et servicesArts, culture, sports et loisirsSciences sociales, enseignement,

administration publique et religionSecteur de la santéSciences naturelles et appliquéesAffaires, finance et administrationGestion

Québec

Mauricie

10 PART RELATIVE DE L'EMPLOI EN POURCENTAGE SELON LES NIVEAUX DE COMPÉTENCES, RÉGION DE LA MAURICIE ET ENSEMBLE DU QUÉBEC, 2005

12,231,630,516,59,2

13,4

33,332,413,17,8

0 5 10 15 20 25 30 35

Québec

Mauricie

11 Définition des variables, méthodologie et interprétation des résultats

Groupes professionnels

(Code CNP et titre de la profession)

La classification et la définition des

groupes professionnels de cette publica- tion reposent sur la Classification natio- nale des professions (CNP), élaborée par le ministère du Développement des res- sources humaines du Canada 1 . La CNP est une classification hiérarchique des professions et comporte trois niveaux.

Elle comprend 26 grands groupes (code

numérique à 2 chiffres) qui se subdivi- sent en 140 groupes intermédiaires (code numérique à 3 chiffres) et, par la suite, en

520 groupes de base (code numérique à 4

chiffres).

Le niveau et le genre de compétence sont

les deux principaux critères employés dans l'élaboration de la CNP.

Niveau de compétence

1. Devenu depuis le ministère des

Ressources humaines et du Développement

social.

Le niveau de compétence est généralement

défini selon la durée et la nature des études et de la formation requises pour accéder à

un emploi et en exercer les fonctions.

NIVEAUX DE

COMPÉTENCE

ÉTUDES

FORMATION

AUTRES CRITÈRES

O

Gestion

Peu déterminant dans la majorité des cas. Expérience dans le domaine visé.

Capital financier. A

Professionnel Un diplôme universitaire (baccalauréat, maîtrise ou doctorat). B Technique De deux à trois ans d'études postsecondai- res dans un collège communautaire, un ins- titut de technique ou un cégep, ou de deux à cinq ans d'apprentissage, ou de trois à quatre ans d'études secondaires et plus de deux ans de formation en cours d'emploi, de cours de formation liée à l'emploi ou d'expérience de travail précise. Le niveau de compétence B est aussi attribué au personnel qui assume des res- ponsabilités de supervision. Le niveau de compétence B a été attribué au personnel qui assume des responsabili- tés importantes dans le domaine de la santé et de la sécurité (par exemple, les pompiers et pompières, les policiers et policières et les infirmiers et infirmières auxiliaires). C Intermédiaire De un à quatre ans d'études secondaires, ou jusqu'à deux ans de formation en cours d'emploi, des cours de formation externe ou une expérience de travail précise. D Élémentaire Une brève démonstration du travail ou une formation en cours d'emploi, ou

pas d'exigences scolaires particulières. Sources : Ministère du Développement des ressources humaines du Canada, Classification nationale des professions

2001 et Emploi-Québec.

12 L'expérience requise, la complexité des

tâches et les responsabilités inhérentes à cet emploi sont également prises en compte, par rapport aux exigences des autres emplois, pour établir le niveau de compétence qui lui est associé 2

Quatre niveaux de compétence sont établis

dans la CNP, auxquels celui de la gestion a

été ajouté :

1. Professionnel.

2. Technique.

3. Intermédiaire.

4. Élémentaire.

L'encadré sur les niveaux de compétence

présente les grandes lignes des portes d'entrée les plus usuelles en matière d'études. Il définit ainsi les catégories de niveaux de compétence.

Genre de compétence

Le genre de compétence est fonction du

genre de travail exécuté, quoique la CNP reflète d'autres facteurs liés au genre de compétence. L'un de ces facteurs est la similitude de la discipline scolaire ou des domaines d'études donnant accès à une profession. Un autre de ces facteurs est

2. Ministère du Développement des ressources

humaines du Canada, Classification natio- nale des professions 2001- Description des professions, p. vii. l'industrie ou le secteur d'activité dans lequel l'expérience à l'interne ou dans une industrie particulière constitue générale- ment une condition préalable d'accès à la profession 3

En plus de la gestion, neuf catégories selon

le genre de compétence sont établies dans la CNP :

1. Affaires, finance et administration.

2. Sciences naturelles et appliquées.

3. Secteur de la santé.

4. Sciences sociales, enseignement, ad-

ministration publique et religion.

5. Arts, culture, sports et loisirs.

6. Vente et services.

7. Métiers, transport et machinerie.

8. Secteur primaire.

9. Transformation, fabrication et services

d'utilité publique.

Emploi estimé en 2005

Le niveau d'emploi estimé en 2005 corres-

pond au volume de l'emploi de chaque groupe professionnel pour l'année de base de l'exercice de prévisions d'Emploi-

Québec. On l'obtient au moyen de la répar-

tition sectorielle de l'emploi estimée en

2005, par Emploi-Québec, en utilisant

notamment les estimations de personnes

3. Ibid., p. viii.

occupées de l'Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada.

Le niveau d'emploi est ensuite réparti en

groupes sur la base de la structure profes- sionnelle des secteurs d'activité du recen- sement de 2001, qui fournit la répartition de l'emploi d'un secteur entre les différents groupes de la CNP. La structure profes- sionnelle de 2001 a été actualisée et rajus- tée en tenant compte, entre autres, de l'évolution de l'emploi par profession se- lon l'EPA.

L'emploi estimé correspond au nombre de

personnes résidentes de la région qui oc- cupent un emploi, quelle que soit la région de leur lieu de travail. Ainsi, lorsqu'un marché du travail régional recoupe deux ou plusieurs régions (comme à Montréal,

Québec, Trois-Rivières et Ottawa), il est

fréquent que des personnes occupent un emploi dans une autre région administra- tive que la leur. Pour ces régions, les pers- pectives d'emploi peuvent dépendre de l'activité économique d'une région limi- trophe.

Le niveau d'emploi estimé des différents

groupes professionnels doit être considéréquotesdbs_dbs42.pdfusesText_42

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