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Introduction 1Depuis de nombreuses années déjà la profession d'infirmière a fait de la relation avec le patient un élément central des soins

  • Comment gérer les conflits d'une equipe quand on est soignant ?

    Laisser le dialogue ouvert aide à exprimer ce qui fait conflit. Mettre des mots sur ce qui f?he est absolument nécessaire. Encore une fois, il convient de bien distinguer, d'un côté, les éléments objectifs, les faits indiscutables, et, de l'autre, les intentions, les attentes et les besoins de chacun.
  • Comment gérer une situation de conflit avec un patient ?

    Lors d'une interaction difficile avec un patient, évitez de le contredire, de parler en même temps que lui ou d'émettre des jugements. De façon factuelle et sur un ton neutre, consignez dans le dossier médical du patient toute déclaration ou tout comportement déplacé de sa part envers vous ou vos employés de bureau.
  • Quelle est la relation entre soignant et soigné ?

    La relation soignant/soigné n'est pas une relation de salon, elle a pour but l'aide et le soutien de la personne soignée jusqu'à son retour à l'autonomie. » - Relation de civilité : code culturel et social ritualisé, convivialité dans l'échange, relation spontanée.
  • Parler au patient d'une voix affirmée, calme et rassurante aide à apaiser sa colère. Parler d'un ton irrité peut intensifier la colère du patient. Il est nécessaire d'intervenir de façon calme et rassurante avant que la colère du patient ne s'accroisse plutôt que d'attendre qu'il se soit calmé.
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Résumé : Constat amer d'un dérapage dans la relaition soignant-soigné-famille / proches ou quand la COVID-19 nous

ouvre les yeux.Le contexte sanitaire lié au Covid-19 a profondément changé notre mode de foncitionnement au niveau des secteurs

sanitaires et d'hébergement, du fait des accès limités au sein de la structure dans ce contexte. L'intrusion, la

pression, le comportement de proches nous a éloigné progressivement, insidieusement de la relaition soignant-

soigné en s'intercalant avec force dans ce colloque singulier, nous dictant parfois l'aièitièitude à adopter. Prisonniers

d'une situaition que nous avions laissée s'installer, de failles ouvertes, dire NON devenait impossible. Ainsi nous nous

sommes écartés d'une relaition binaire soignant-soigné pour une relaition triangulaire soignant-soigné-proches,

oubliant parfois le soigné pour répondre aux besoins des proches.

L'évoluition sanitaire, ainsi favorable dans nos structures, nous a permis de nous recentrer sur le paitient/résident,

comme interlocuteur privilégié. Chaque acteur de cettte triade a désormais un temps dédié, opitimisé, plus

performant, dans un climat plus apaisé, serein et nécessaire pour un lieu de soins comme pour un lieu de vie.

Fort de ce constat, de ces nouveaux modes de foncitionnement, appréciés par tous, nous souhaitons le maintenir à

l'avenir.

Abstract :

Bittter observaition of a slippage in the caregiver-paitient-family / loved ones relaitionship or when COVID-19

opens our eyes. The health context linked to Covid-19 has profoundly changed the way we operate in the health and accommodaition

sectors, due to the limited access within the structure in this context. The intrusion, the pressure, the behavior of

loved ones gradually, insidiously moved us away from the caregiver-paitient relaitionship by inseriting themselves

forcefully into this unique conference, someitimes dictaiting the aièitièitude to adopt. Trapped in a situaition we had

allowed to take hold, with open loopholes, saying NO was becoming impossible. So we moved away from a binary

caregiver-paitient relaitionship for a triangular caregiver-carer-loved one relaitionship, someitimes forgeièitièing the

paitient to meet the needs of loved ones.

The current context has allowed us to refocus on the paitient / resident, as a privileged interlocutor. Each actor in

this triad now has dedicated, opitimized, more eiÌifiÌicient itime, in a more peaceful, serene climate that is necessary for

a place of care as for a place of life.

Based on this observaition, these new operaiting methods, appreciated by all, we wish to maintain it in the future.Vignéras Blandine, Prandi Sandrine. Revue de bioéthique de Nouvelle-Aquitaine, 2021 N°8, p. 9 -15

Titre

: Constat amer d'un dérapage dans la relaition soignant-soigné-famille / proches ou quand la COVID-19 nous ouvre les yeux.

Dr Vignéras Blandine, PH douleur, co-animatrice comité éthique interne, Centre Hospitalier J. Boutard 87500 St

Yrieix la Perche

Prandi Sandrine, ingénieur hospitalier, responsable du service qualité, gesition des risques et relaitions avec les usagers,

déléguée à la protecition des données, co-animatrice comité éthique interne, Centre Hospitalier J.Boutard 87500 St Yrieix la

Perche

colloque singulier - relaition soignant/soigné - proches - rôle des proches - droits des paitients - paternalisme Mots clés :unique conference - caregiver - paitient-care relaitionship - role of loved ones - paitients' rights - paternalism Keywords : La crise sanitaire liée à la Covid-19 a modiifié notre relaition soignant-soigné et par certains aspects l'a détériorée. Constatée par les soignants quelles que soient les unités d'afffectaition et les foncitions exercées, le comité éthique interne restreint Covid-19 s'est interrogé sur cettte évoluition: Pourquoi un tel constat, un tel dérapage dans la relaition soignant-soigné?

Pourquoi est-il exprimé seulement maintenant?

Dans ce constat, quel rôle a joué la crise sanitaire ? Quels sont les facteurs idenitiifiables et/ou imputables aux paitients/résidents, aux proches, aux soignants, à la structure hospitalière au coeur de la cité, aux évoluitions de la société, aux droits à l'informaition, à une remise en cause fréquente des droits et des devoirs de chacun, à une facilité et une légiitimité mise en avant de déclarer son mécontentement à la direcition, mais aussi au maire, à l'ARS, au conseil de l'ordre des médecins, voire au ministère de la santé ? Dans ces situaitions devenant anxiogènes, les soignants ne se sentaient plus légiitimes à dire NON, quand cela devait l'être... et le dérapage s'est installé progressivement, de manière diffférente selon les situaitions, mais dans cettte faille que nous avions créée, des accompagnants s'y sont engoufffrés en impactant la relaition soignant-soigné. Selon Cynthia Fleury, " le soin est une foncition en partage, relevant de l'alliance dialecitique, créaitive, des soignants et des soignés, qui, ensemble, font éclore une dynamique singulière, notamment itissée grâce à la spéciificité des sujets qu'ils sont ». (10) Le comité d'éthique, lieu de libéraition de la parole, de quesitionnements, de recul, de rélflexion, s'est saisi de ce sujet dès le début de la pandémie liée au Covid-19 et lors de plusieurs séances, la demande étant très fortement exprimée, enifin, libre, sans peur, sans crainte de jugement. Lors de chaque séance, de nombreux cas concrets, des situaitions cliniques, actuelles ou antérieures, des comportements déviants, autoritaires, des dérapages, parfois des injoncitions ou des menaces exprimés ont alimenté les débats, comme les soufffrances des soignants remis en cause dans leur foncition, leur savoir faire comme leur savoir être. Parfois ces diiÌifiÌicultés relaitionnelles rencontrées étaient décrites dans des ifiches d'événements indésirables liées aux soins, ou relatées par les professionnels du soin, médecins, inifirmiers, aides-soignants, agents des services hospitaliers, cadres de santé, assistantes sociales...) du secteur sanitaire et du secteur médico- social, ou encore, pour celles faisant l'objet de réclamaitions ou d'un traitement insitituitionnel par la responsable de la gesition des risques et des relaitions avec les usagers et nous ont servies à débatttre. Le besoin d'exprimer, d'échanger, de s'interpeller est alors devenu fort devant les modiificaitions des prises en soins liées au resserrement des accès du monde extérieur au

niveau de la structure hospitalière et de la structured'hébergement: le paitient/résident est alors replacé au

coeur de la relaition de soin, comme partenaire privilégié retrouvant sa place... ceci grâce à la crise sanitaire et les contraintes engendrées. " Plus qu'un partenaire, le paitient doit être un paitient expert, un paitient compétent, entouré d'une sphère médicale qui va l'accompagner d'une manière humaine. » (10) Et si efffecitivement, notre relaition soignant-soigné avait glissé vers une relaition triangulaire forte (avec la famille ou les proches, dont l'axe est parfois prédominant). Nous en éitions conscients mais prisonniers, dictés par notre mode de foncitionnement actuel et nos peurs. Et si nous pouvions, en nous servant des enseignements que la crise sanitaire actuelle nous impose, redonner du sens à notre praitique et la place de chacun, dans un climat serein, apaisé, de conifiance réciproque. Et si nous pouvions enifin nous autoriser dans un tel climat, à dire OUI ou NON sans crainte, dans un souci de bienfaisance à l'égard du paitient ou du résident mais également à l'égard des proches et plus précisément de la personne idenitiifiée comme référente ou de la personne de conifiance. Ce dysfoncitionnement n'est probablement pas limité à notre structure, inhabituel certes, mais présent plus largement, tu, caché, par honte de donner la seconde place aux paitients/résidents, de les écarter ifinalement de décisions les concernant. Nous avons souhaité relever le déifi de repenser notre mode de foncitionnement, qui ifinalement ne saitisfaisait personne), en nous quesitionnant, en analysant avec calme, recul, juste distance et sérénité les enjeux, les causes, les tensions éthiques qui en découlent, car quand le soin et les sujets sont " contraints à la dissociaition, ils metttent en péril et le soin et les sujets ». (10) N'est-ce pas le rôle d'un comité d'éthique ? Espace, temps où chacun s'exprime librement, écoute, partage, débat, délibère, se remet en cause, se nourrit des paroles des autres, sans jugement, riche de sa pluridisciplinarité dont une représentante des usagers qui assiste aux réunions en tant que membre idenitiifié et représentant ainsi la société civile. Avant d'exposer nos rélflexions, nous vous livrons une peitite anecdote illustrant la place du centre hospitalier au coeur de la cité arédienne, pour éclairer des dérives observées : deux vendredis maitins par mois, la foire de St Yrieix la Perche a lieu à proximité du centre hospitalier. Malgré la noitiificaition d'interdicition de visites les maitins (sauf dérogaition pariticulière donnée par les soignants), les services voient déifiler les " visiteurs » qui conjuguent ainsi visite d'un proche hospitalisé et courses au marché, aifin probablement d'opitimiser leur déplacement... Rentrons maintenant au coeur de nosquesitionnements Les proches dans la relaition soignant-soigné, avant cettte crise et les conséquences qu'elle a engendrées, comme le conifinement, les visites limitées du fait du risque de contaminaition et de la nécessité de protéger les paitients comme les résidents, ont transformé la relaition soignant-soigné en une relaition à trois. L'inlfluence des proches y compris du " proche-aidant » exercée sur le paitient et le résident, comme sur l'ensemble du personnel soignant, médical et paramédical est venue s'immiscer, s'intercaler avec force dans notre relaition avec le paitient et/ou le résident. Ce constat bien que non permanent (fort heureusement!), apparait comme suiÌifiÌisamment fréquent pour interpeller le comité, par les conséquences engendrées tant au niveau du paitient/résident, des familles ou des proches, de l'ensemble du personnel soignant, comme également au niveau du foncitionnement, des règles de la structure et venant bousculer le règlement interne du centre hospitalier, à l'échelle des droits comme des devoirs de chacun. Cettte situaition, installée progressivement, insidieusement, était malgré tout tolérée par les acteurs du soin, conscients de ce dérapage mais qui peut-être par facilité, par faiblesse, par habitude, par méconnaissance du statut des aidants, dans un souci d'apaisement dans les relaitions, ont laissé la place à cettte intrusion progressive, jusqu'à devenir prégnante. Les nouvelles règles imputées aux condiitions sanitaires liées à la pandémie ont permis aux membres du comité éthique de relever ces dérives, d'en prendre conscience réellement, de rélfléchir, de s'interroger sur la place que nous devions redonner aux paitients et aux résidents et ainsi de se donner le droit à dire NON quand la situaition le mérite. Parfois, cettte pression des proches était telle qu'elle dictait cettte communicaition, ce lien, nous faisant même oublier parfois que notre interlocuteur privilégié était le paitient et/ou le résident. Par peur de leurs réacitions, de leurs comportements tour à tour demandeur, interrogateur, direcitif et parfois même incisif, de leurs plaintes contre nous-mêmes ou l'insitituition, de leur impact sur la vie de l'EHPAD, d'injoncitions dans l'informaition à dire ou ne pas dire au malade comme au résident, notre centre d'intérêt a dévié, s'est redirigé vers le proche au détriment du paitient/résident. Dans les unités de court et de moyen séjours, les proches, souvent bien au-delà de la personne de conifiance, intercèdent dans la relaition soignant-soigné, nous dictant parfois notre aièitièitude à adopter vis-à-vis de la personne hospitalisée et exigeant le même niveau d'accès à l'informaition que celui du malade. Cela concerne aussi bien le diagnositic, la prise en soins, la médicaition, le consentement explicite, le pronositic mis en jeu, le chemin clinique, le devenir, nous menant parfois au-delà des fronitières du respect du secret professionnel au détriment de l'expression de la volonté propre du paitient ou du résident capable. L'âge élevé de la populaition prise en soins dans ces unités explique souvent cettte aièitièitude de protecition, voire de surprotecition, de silence, surtout quand il existe des troubles cogniitifs plus ou moins sévères associés. Dans les unités d'hébergement, cela peut être renforcé

par l'impact ifinancier de l'insitituitionnalisaition, parfoissupporté par la famille, et/ou par la culpabilité de ceux-

ci d'avoir " placé » leur parent âgé. La famille se sent alors légiitime du droit à l'informaition, à la décision, à l'autorité source d'infanitilisaition pour les résidents et d'aièitièitudes paternalistes pour les proches. Cettte période nous a permis de constater que 50% des résidents n'avaient cependant pas de visites régulières de leurs proches. Avec des visites interdites ou très limitées, des interlocuteurs mieux idenitiifiés (personne de conifiance, référent familial...) en raison du risque de contaminaition par la Covid-19, nous nous sommes aperçus de ce dérapage

dont nous éitions à la fois responsables etvicitimes. Nous avons pris conscience de l'enfermement

dans lequel nous nous sommes peu à peu laisser glisser, aujourd'hui, prisonniers de ce foncitionnement apparaissant comme un cercle vicieux sans issue possible. Face à cettte crise sanitaire, nos organisaitions se sont adaptées. Un temps est alors dédié au malade ou au résident en colloque singulier, sans être phagocyté par un itiers. La personne de conifiance ou, à défaut, le référent familial ou le proche idenitiifié bénéificie lui aussi d'un temps dédié à son informaition dans le respect du secret professionnel et en dehors des temps réservés aux soins. De fait, ceux-ci ne sont pas exclus mais simplement reposiitionnés à leur juste place, celle qu'ils n'auraient jamais dû quittter. Les couloirs, les diffférentes unités sont devenus plus calmes, le silence paritiel a remplacé la fourmilière consitituée de soignants, de chariots, de paitients/résidents et du lflux constant des visites souvent très nombreuses pour une seule et même personne. Les interrupitions de tâches se font plus rares. Tout ceci consititue une source de moindre stress, contribue à un contexte moins anxiogène permetttant la réalisaition des taches dédiées aux soins conitinus et non plus fracitionnés. Les tâches à risque comme la distribuition des médicaments, les toiletttes, les changes, les soins au sens large, les temps de transmissions, de stafff, les entreitiens médicaux et paramédicaux ont désormais leurs plages horaires consacrées. Ces tempsdeviennent plus performants, plus producitifs,opitimisés, bref, plus eiÌifiÌicients. Le colloque singulier de la relaition soignant-soigné, comme les temps desitinés à la relaition à la personne de conifiance, au référent familial ou au proche idenitiifié, mieux circonscrits sont alors appréciés par chaque protagoniste, chaque acteur des soins. Dans ce climat plus apaisé, les soins sont opitimisés, plus adéquats, plus adaptés à l'enjeu que nécessite cettte prise en soins. Hormis quelques familles remetttant en cause le contexte sanitaire actuel et le risque épidémique réel, ou ayant un foncitionnement pathologique, cettte période a été marquée par très peu de réclamaitions. De

l'intrusion des proches au partenariat construcitifLe foncitionnement du cercle familial, les relaitions

cordiales ou altérées, les conlflits familiaux, les non-dits, les culpabilités éventuelles, l'histoire de chacun, son vécu dans sa sphère privée, impactent les relaitions dans les soins, et ceci bien avant la crise sanitaire liée à la covid-19. Nous devons être conscients que lesdiiÌifiÌicultés relaitionnelles rencontrées sont liées aumode de système propre à chacun: lemalade/résident, sa place dans l'unité familiale, le blocfamille/proches avec son propre mode defoncitionnement et les soignants avec leur impactpersonnel et professionnel. Nous devons développer des espaces d'échanges, de rencontre, des rélflexions à amorcer aifin de favoriser une approche systémique de cettte relaition à trois. Au niveau des familles : colère, angoisse, déificit de conifiance, senitiment d'impuissance, culpabilité, déni de l'état de santé du parent, tristesse, tendance à l'ingérence et besoin de re-prendre le contrôle peuvent s'exprimer ou être sous-entendus. Au niveau de la structure de soins : des ressources insitituitionnelles, un apaisement, une approche factuelle, une ré-assurance, la possibilité de verbaliser sont des moyens à ne pas méconnaître. Entre ces deux enitités des interfaces aifin de limiter les conlflits sont à déployer aifin d'apaiser, de protéger les soignants et d'éviter la créaition d'une faille dans laquelle certaines familles peuvent s'engoufffrer: posture insitituitionnelle indispensable à laquelle on se réfère, cohérence insitituitionnelle (de la direcition à l'agent), distanciaition émoitionnelle, cohérence des équipes. La place desfamilles est grandissante dans les insitituitions (surtoutdans le secteur d'hébergement), elle reste une valeurfondamentale, un lieu de repère pour le résident. Elles'inscrit dans une démarche de partenariat construcitif,avec un équilibre à géométrie variable à ajuster enpermanence. Nous nous sommes alors interrogés. Aurions-nous favorisé ce contexte dans lequel nous sommes devenus prisonniers? Aurions-nous privilégié la relaition avec lesproches par peur de leurs réacitions, de leur impact surla qualité relaitionnelle (peur du conlflit), d'unelassitude face à l'insistance des demandes, pourfavoriser un climat plus apaisé, moins anxiogène, au détriment de la relaition soignant-soigné? Par peur, nous aurions laissé une place trop prégnante, trop omniprésente, même parfois trop direcitive à l'entourage plus ou moins proche. Par pression et par peur de désobéir aux personnes se sentant légiitimes au droit à l'informaition et à la décision, nous nous sommes détournés vers les proches pour saitisfaire leurs propres besoins. Le paitient ou le résident a également, du fait de sa fragilité, de sa vulnérabilité, de son âge, de ses comorbidités, de son état clinique, de troubles cogniitifs, laissé ses proches décider pour lui, répondre à sa place, le remplacer pour le droit à l'informaition auprès des soignants et notamment du corps médical. Celui-ci n'ayant, au ifinal, plus voix au chapitre.

Aspects

déontologiques et légaux de la placedes

proches dans la relaition soignant-soignéEn reprenant les diffférents textes de loi ou de code de

déontologie (code de la santé publique, code de l'acition

sociale et familiale, charte du paitient hospitalisé, chartedes droits et libertés de la personne âgée en situaition

de handicap ou de dépendance, charte des droits et libertés de la personne accueillie, code de déontologie médicale et inifirmier...), on s'aperçoit que la place desproches est très limitée, peu évoquée. Seules lesinformaitions nécessaires à l'accompagnement d'unparent malade, insitituitionnalisé, à la compréhensionde son traitement (1) et à l'accompagnement de la ifinde vie sont menitionnées comme communicables auxproches (2)(3). Le principe d'autonomie de la personne est aiÌifiÌirmé avec force, au détriment du principe de paternalisme jusque là en vigueur, paternalisme imputable aux soignants, à celui qui déitient le savoir, mais également imputable aux proches se soustrayant parfois au paitient/résident. La conifidenitialité assurequotesdbs_dbs43.pdfusesText_43
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