[PDF] 1 Mécanique de Lagrange 3Un exemple de force non-





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Cours de mécanique

4.4.3 Exemple de force non conservative. Les forces de frottements ne sont pas conservatives. En effet par exemple pour une force de frottement fluide :.



5 Travail et énergie

Un syst`eme est dit conservatif ssi il est soumis uniquement `a des forces conservatives ou qui ne travaillent pas. ? Force non conservative ! Une force non 



PHQ114: Mecanique I

30 mai 2018 E.2 Travail et forces non conservatives . ... le modèle newtonien – dans lequel tout système physique peut être conçu comme un ensemble de ...



M3 - Énergie mécanique I. Énergie mécanique II. Énergie mécanique

avec Pnc la puissance des forces non conservatives agissant sur M. forces motrices (par exemple une force de traction) qui favorisent le mouvement dEm.



Exemple dusage 2 : Etude mécanique dun dégagement

3 mar. 2016 Exemple d'usage 2 : Etude mécanique d'un dégagement (introduction aux forces non conservatives) (TS). Extrait du Le site Physique-Chimie de ...



2/ Le travail de la force électrique dans un champ électrostatique

si le système ne subit que des forces conservatives : ? si le système subit au moins une force non conservative qui travaille : exemple : une chute libre 



Chapitre 15

d'arrivée est appelée force conservative. En présence de forces non conservatives par exemple en présence d'une force de.



1 Mécanique de Lagrange

3Un exemple de force non-conservative est donné par les forces de frottement fluide: Exemple 1: lagrangien et équations de Lagrange d'un pendule simple.



Le principe de conservation de lénergie et le théorème de lénergie

Considérons tout d'abord un solide S (par exemple un objet dense) en chute situation physique étudiée



Énergie en mécanique

Donner un exemple de force conservative et un exemple de force non conservative. ?7 Quelle est l'expression de l'énergie potentielle de pesanteur ?

Master de Sciences et Technologies

Mention Physique et applications

(M1) (Annee 2018/2019)Elements de mecanique analytique

La mecanique analytique est une reformulation de la mecanique de Newton qui joue un r^ole crucial en mecanique

quantique, mecanique statistique et theorie des champs. L'objectif de ces notes est de resumer quelques elements de

base de la mecanique analytique concernant, en particulier, la mecanique de Lagrange et celle de Hamilton.

1

1 Mecanique de Lagrange

1.1 Contraintes et coordonnees generalisees

On considere un systeme deNparticules ponctuelles dansR3. A chaque particule sont associes une massemiet un

vecteur position a trois composantes:~ri(xi; yi; zi), (i= 1;:::;N). Il faut donc 3Ncoordonnees pour specier

totalement la conguration du systeme.

Contraintes mecaniques:ce sont des relations entre les coordonnees qui traduisent le fait qu'elles n'evoluent pas

independamment les unes des autres. Les contraintes reliant les 3Ncoordonnees sont ditesholonomeslorsqu'elles

s'expriment sous forme d'un certain nombre, disonsK, d'equations algebriques faisant intervenir les coordonnees et,

eventuellement, le temps:f a(~r1;~r2;:::;~rN;t) = 0 (a= 1;:::;K):(1)

Exemple:considerons un pendule simple constitue d'une massemaccrochee a une tige de longueurloscillant dans

le plan xOy. La masse est soumise a deux contraintes (K= 2) qui s'expriment, en coordonnees cylindriques, comme:

f

1=rl= 0 etf2=z= 0 our=px

2+y2.

Degres de liberte:c'est le nombre de coordonnees qui evoluent independamment les unes des autres. Pour un systeme

de 3Ncoordonnees soumises aKcontraintes holonomes seulesn= 3NKcoordonnees sont reellement independantes.

On dit que:n= 3NKest le nombre de degres de liberte du systeme mecanique:(2)

Coordonnees generalisees:ce sont les variables qui evoluent independamment les unes des autres. Leur nombre est

egal au nombre de degres de liberte du systeme. Le changement de variables des 3Ncoordonnees~riaux coordonnees

generalisees consiste a introduireKvariables de contraintefaainsi quen= 3NKvariablesqq(~r1;~r2;:::;~rN;t) (= 1:::;n):(3)

Les variablesqsont lescoordonnees generaliseesdu systeme. Le changement de variables inverse donne:~ri

~r

i(q;fa;t). Si les contraintes sont satisfaites, on a:fa= 0 d'apres l'equation (1), et l'on obtient:~r

i~ri(q;t):(4) 1

Remarques concernant la bibliographie:Les references de base en mecanique analytiques sont les livres: [1, 2, 3]. La traduction

francaise de [1] existe mais est dicilement trouvable. La reference [3] est d'un niveau avance et met en avant les arguments physiques

plut^ot que le formalisme. Sur le web, il existe de nombreux documents concernant la mecanique analytique. Nous recommandons tout

particulierement la lecture de la reference [4].

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesMention Physique et ApplicationsExemple:dans le cas du pendule simple la masse est reperee par trois coordonnees (r;;z) en coordonnees cylindriques

ouest l'angle entre le pendule et l'axey,= arctan(x=y). Les 3 coordonnees sont soumises a deux contraintes:r=l

etz= 0. Il n'y a donc qu'un seul degre de liberte; la coordonnee generalisee est:q1=.

Espace des congurations:c'est l'espace associe a l'ensemble des positions que le systeme peut atteindre en tenant

compte des contraintes mecaniques. Sa dimension est egale au nombre de degres de liberte,n, du systeme. Il est deni

par la donnee desncoordonnees generaliseesq(= 1:::;n). La conguration du systeme a un instant donne est

denie par un vecteur dans l'espace des congurations que l'on peut noter q(q1; q2;:::; qn);(5) et dont lesncomposantes sont lesq.

1.2 Principe de d'Alembert, forces de contraintes et deplacements virtuelsPrincipe de d'Alembert:l'ensemble des forces de contraintes applique a un systeme mecanique ne travaille pas (ne

consomme ni ne produit d'energie) lors d'un deplacement virtuel.Forces de contraintes:ce sont les forces qui sont associees aux contraintesfa= 0. Notons~Fcila force de contrainte

agissant sur la particuleiet supposons qu'elle derive d'un potentielVc:~

Fci=@Vc@~r

i:(6) Le potentielVca pour particularite qu'il ne s'exprime qu'en fonction des variablesfa. On a alors:

Fci=@Vc@~r

i=KX a=1@V c@f a@f a@~r i=KX a=1c a@fa@~r i c a=@Vc@f a :(7)

Deplacement virtuel:c'est une variation de la position qui est compatible avec les contraintes mais qui ne provient

pas de forces exterieures appliquees au systeme. Le deplacement innitesimal de la particuleipendant le tempsdt

prenant en compte les contraintes, voir l'equation (4), peut s'ecrire d~ri=~ri+@~ri@t dt;(8) ou le deplacement virtuel~riest deni par~r idef=nX =1@~r i@q dq:(9) Expression mathematique du principe de d'Alembert:N X i=1~

Fci~ri= 0:(10)

Preuve:N

X i=1~

Fci~ri=nX

=1N X i=1@V c@~r i@~ri@q dq=nX =1@V c@q dq= 0;(11) puisqueVcne depend pas desq.

Exemple:dans le cas du pendule simple la particule est reperee par~r=l~erou~erest un vecteur unitaire radial tel que:

~e

r= cos~ex+sin~ey, et orthogonal a:~e=sin~ex+cos~ey. Le deplacement virtuel est alors donne par:~r=ld~e

et est bien compatible avec les contraintes:f1=rl= 0 etf2=z= 0. La force de contrainte est, quant a elle, donnee

par:~Fc=c1~er+c2~ez; on peut la visualiser comme une force maintenant la particule dans le plan xOy a une distancel

de l'origine. On a bien:~Fc~r= 0.

Elements de mecanique analytiqueS. Teber

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesUniversite Pierre et Marie Curie1.3 Lagrangien et equations de Lagrange

Fonction de Lagrange ou lagrangien:c'est une fonction des coordonnees generaliseesq, des vitesses generalisees

_qet du tempstqui permet de decrire la dynamique d'un systeme. Elle est denie par:L(q;_q;t)def=T(q;_q;t)V(q;t);(12)

qui correspond a la dierence entre l'energie cinetique totale du systemeTT(q;_q;t) et l'energie potentielle du systeme:

VV(q;t) et ou:q= (q1; q2;:::; qn) et _q= (_q1;_q2;:::;_qn). Notons que, au niveau deL, les coordonnees generalisees

qsont supposees ^etre independantes des vitesses generalisees _q. De plus, l'energie potentielle ne depend pas de _qce qui

traduit le fait que, au niveau du lagrangien (12), les forces appliquees derivant deVsont supposees ^etre conservatives.2

Equations de Lagrange (ou equations d'Euler-Lagrange):ce sont les equations du mouvement du systeme dans

le cadre de la mecanique de Lagrange. Pour un systeme andegres de liberte, decrit par un lagrangienL(q;_q;t), ces

equations forment un ensemble denequations dierentielles du second ordre donne par:d dt@L@_q@L@q = 0 (= 1;:::;n):(13)

Les equations de Lagrange sont une reformulation des equations du mouvement de Newton faisant intervenir l'energie

cinetique et l'energie potentielle du systeme via le lagrangien et s'exprimant en fonction des coordonnees generalisees.

Equations de Lagrange en presence de forces non conservatives:en presence de forces appliquees non conser-

vatives, ~Fa(nc) i~Fa(nc) i(q;_q;t),3les equations de Lagrange (13) deviennent:d dt@L@_q@L@q =Q; Qdef=NX i=1~

Fa(nc)

i@~ri@q (= 1;:::;n);(14) ouQest laforce generalisee.

Elements de preuve (pour une preuve complete voir, par exemple, la reference [4] disponible en ligne ou le livre [1] pages 16-24):Tenant compte de la force de contrainte

~Fciet d'eventuelles forces appliquees~Faila force totale s'exercant sur la particuleiest donnee par:~Fi=~Fai+~Fci:(15) La 2eme loi de Newton pour la particuleis'ecrit alors: m i~ri~Fai~Fci= 0:(16)

En combinant la loi de Newton (16) au principe de d'Alembert (10) la force de contrainte s'elimine et il vient:

N X i=1 m i~ri~Fai @~ri@q = 0 (= 1;:::;n);(17)

ou l'on a tenu compte du fait que lesncoordonnees generaliseesqvarient independamment les unes des autres. Dans (17), le

premier terme peut s'exprimer comme: NX i=1m i~ri@~ri@q =ddt@T@_q@T@q ;(18) ouTest l'energie cinetique totale du systeme:T=12 P N i=1mi_~r2iqui peut, en toute generalite, s'exprimer en fonction des

coordonnees generaliseesq, des vitesses generalisees _qet du tempst. Dans le deuxieme terme de (17), la force appliquee2

Un cas particulier est celui du champ electromagnetique. La force de Lorentz depend de la vitesse:~F=q~E+q~v~B, ou~Eest le champ

electrique et~Ble champ magnetique. Dans ce cas l'equation (12) est toujours valable a condition d'introduire un \potentiel generalise" ou

\potentiel dependant des vitesses":UU(~r;~v;t). On a alors:L=TU, ou:U(~r;~v;t) =q(~r;t)q~A(~r;t)~v,est le potentiel scalaire et

Ale potentiel vecteur. Ces derniers sont relies aux champs~Eet~Bpar les equations:~E=~r@~A@t et~B=~r ~A.

3Un exemple de force non-conservative est donne par les forces de frottement

uide:~Fa(nc) i=k~vi, oukrepresente le coecient de resistance du systeme dans le uide en question.

S. TeberElements de mecanique analytique

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesMention Physique et Applicationssur la particuleipeut s'ecrire comme la somme d'une force conservative derivant d'un potentiel:~Fa(c)

i=@V@~r iet d'une force non-conservative: ~Fa(nc) i. Le deuxieme terme peut alors s'ecrire: NX i=1~

Fai@~ri@q

=@V@q NX i=1~

Fa(nc)

i@~ri@q ;(19)

ou l'energie potentielleVpeut s'exprimer en fonction des coordonnees generaliseesqet du tempstmais ne depend pas des

vitesses generalisees _q. En substituant (18) et (19) dans l'equation (17) on voit alors appara^tre lafonction de Lagrange ou

lagrangiendu systeme (12) et les equations du mouvement de Newton peuvent alors s'ecrire sous la forme (14) qui sont les

equations de Lagrangeen presence de forces non-conservatives. Lorsque ces dernieres sont nulles,Q= 0, on retrouve bien s^ur

les equations (13).

Exemple 1:lagrangien et equations de Lagrange d'un pendule simple. L'energie cinetique et l'energie potentielle

(d'origine gravitationnelle) sont donnees par:T=12 ml2_2etV=mglcos, respectivement, ouest la coordonnee generalisee. Le lagrangien du pendule simple s'ecrit donc: L=12 ml2_2+mglcos:(20)

L'equation de Lagrange associee est donnee par:

+!2sin= 0 !=rg l :(21) Dans le regime des faibles oscillations, l'equation (21) devient lineaire en: +!2= 0:(22)

L'equation (22) est celle d'unoscillateur harmoniquea une dimension de pulsation!. Elle admet une solution simple

qui peut se mettre sous la forme:(t) =Acos(!t+') ouAet'sont determinees par les conditions initiales. Notons que

dans le regime des faibles oscillations l'energie potentielle peut s'ecrire (a une constante additive pres):V=12

m!2l22.

Si l'on note parq=lla coordonnee generalisee, le lagrangien correspondant peut s'ecrire de maniere plus generale:

L=12 m_q212 m!2q2;(23)

et est une fonction quadratique non seulement de la vitesse generalisee _qmais aussi de la coordonnee generaliseeq. Le

lagrangien (23) est lelagrangien de l'oscillateur harmoniquea une dimension.

Exemple 2:le lagrangien d'une particule de massemsoumise a un potentielV(~r) dansR3s'ecrit (en l'absence de

toute contrainte):L=12 m_~r2V(~r):(24) Les equations de Lagrange associees a (24) sont donnees par:m ~r=~r~rV(~r);(25)

qui correspond bien a la deuxieme loi de Newton. Dierents systemes de coordonnees peuvent ^etre utilises suivant la

symetrie du probleme considere:

lagrangien en coordonnees cartesiennes:en l'absence de toute contrainte, les coordonnees generalisees sont les

coordonnees de la particule:x,yetz. L'equation (24) se reecrit simplement: L=12 m_x2+ _y2+ _z2V(x;y;z);(26) et les trois equations de Lagrange correspondantes sont donnees par: mu=@V@u (u=x;y;z):(27)

Elements de mecanique analytiqueS. Teber

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesUniversite Pierre et Marie CurieNotons que dans le cas ou la particule est dans un piege harmonique on a:V(~r) =12

m!2~r2. Le lagrangien

correspondant est celui de l'oscillateur harmonique a trois dimensions. Ce dernier peut s'ecrire comme la somme

de trois lagrangiens d'oscillateurs harmoniques a une dimension: L=X u=x;y;zL u; Lu=12 m_u212 m!2u2:(28)

lagrangien en coordonnees cylindriques:en l'absence de toute contrainte, les coordonnees generalisees sontr,et

z. L'equation (24) se reecrit: L=12 m _r2+r2_2+ _z2

V(r;;z):(29)

et les trois equations de Lagrange correspondantes sont donnees par: mr=mr_2@V@r ;ddt mr2_ =@V@ ; mz=@V@z :(30)

Ces coordonnees sont particulierement utiles lorsque le potentiel a une symetrie cylindrique:VV(r) puisque

dans ce cas les equations de Lagrange sont plus simples: mr=mr_2@V@r ;ddt mr2_ = 0; mz= 0 (VV(r)):(31)

lagrangien en coordonnees spheriques:en l'absence de toute contrainte, les coordonnees generalisees sontr,et

'. L'equation (24) se reecrit: L=12 m _r2+r2_2+r2sin2_'2

V(r;;');(32)

et les trois equations de Lagrange correspondantes sont donnees par: mr=mr_2+ sin2_'2 @V@r ;ddt mr2_ =mr2cossin_'2@V@ ;ddtmr2sin2_'=@V@' :(33)

Ces coordonnees sont particulierement utiles lorsque le potentiel a une symetrie spherique:VV(r). C'est le cas

de l'oscillateur harmonique a trois dimensions:V(~r)V(r) =12 m!2r2.

1.4 Principe de moindre action

Les lois de la physique peuvent se deduire d'un principe fondamental: le principe de moindre action ou principe de

l'action stationnaire. Il joue un r^ole central en mecanique analytique puisque, dans l'etude des systemes mecaniques,

ce principe est un point de depart equivalent a la deuxieme loi de Newton. En particulier, les equations de Lagrange

peuvent ^etre considerees comme une consequence de ce principe.Principe de moindre action:un systeme andegres de liberte est decrit par un lagrangien,L(q;_q;t), ouq

(q1;:::;qn) est un vecteur ancomposantes speciant la conguration du systeme a un instant donne. Supposons que

le mouvement du systeme prenne place entre un instant initialtiet un instant naltfet qu'a ces instants le systeme

soit dans des congurations bien determinees:qiq(ti) etqfq(tf), respectivement. On peut alors denir uneaction

associee aL:

S[q(t)]def=Z

tf t idtL(q;_q;t);(34)

et le mouvement eectivement suivi par le systeme, compte tenu des conditions aux limites, est celui qui minimise

l'actionS.Remarques:

des crochets ont ete utilises pour noter l'argument de l'action:SS[q(t)] ou, plus simplement:S[q]. L'utilisation

des crochets permet de dierencierSqui est unefonctionnelle,i.e., une fonction qui prend d'autres fonctions (ici

l'ensemble desq(t)) en argument, d'une fonction ordinaire, disons une fonctionf(x) de la variablex. La raison

pour laquelle la fonctionnelleSne depend que desqest que la donnee desqsur l'intervalle temporel [t1;t2] xe

sans ambigute la valeur des _qdans ce m^eme intervalle.

S. TeberElements de mecanique analytique

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesMention Physique et Applicationsla dimension de l'actionSest: [S] = energietemps:

Notons que la constante de Planckh= 6:626069571034Js a la dimension d'une action. Le moment cinetique,~L=~rm_~r, oudesigne le produit vectoriel, a aussi les dimensions d'une action.

on peut ajouter au Lagrangien du systeme un terme correspondant a une derivee totale en temps:

L!L+ddtF(q;_q;t);(35)

sans que les equations du mouvement ne soient modiees.

Preuve du principe de moindre action:imposons une variation innitesimaleq(t) aq(t). L'action correspondante est donnee

par:

S[q+q] =Z

tf t idtL(q+q;_q+_q;t):(36) On dit que la congurationq(t) minimise l'actionSsi:

S[q+q] =S[q] +O(q2);(37)

c'est-a-dire si les termes lineaires enqs'annulent. En suivant [4], on peut comprendre (37) au moyen d'un equivalent pour une

fonction ordinaire,f(x), que l'on developpe au voisinage d'un extremum,x0:f(x) =f(x0) +O((xx0)2); le terme lineaire en

xx0n'appara^t pas puisque:f0(x0) = 0. Notons que, pour une fonction ordinaire, le signe de la derivee seconde permet de

determiner la nature (maximum ou minimum) de l'extremum,x0. En toute rigueur, la congurationqqui satisfait au critere (37)

est donc celle qui rend l'action stationnaire. Revenant a l'equation (36), le developpement au premier ordre enqse fait comme

suit:

S[q+q] =S[q] +Z

tf t idt@L@q q+@L@_q_q +O(q2) IPP =S[q] +@L@_qqtf t i+Z tf t idt@L@q ddt@L@_q q+O(q2);

ou l'on a utilise le fait que_q=ddtqpour integrer le dernier terme par parties (IPP) ainsi que des notations du type:

@L@_qq=nX =1@L@_qq :(38)

Compte tenu des conditions aux limites:q(ti) =q(tf) = 0, le terme tout integre s'annule et on obtient:

S[q+q] =S[q] +Z

tf t idt@L@q ddt@L@_q |{z} =0 (8t)q(t) +O(q2):(39)

Le critere (37) impose alors a l'integrale de s'annuler quelle que soit la variationq(t). En prenant unq(t) nul partout sauf

dans un voisinage innitesimal d'un temps quelconquet2[ti;tf], on peut annuler le terme en facteur deq(t) dans l'integrand

pour toutt. Par ailleurs, puisque lesqvarient independamment les unes des autres, l'integrand doit aussi s'annuler pour chaque

valeur de. On trouve donc bien que la conguration qui rend l'action stationnaire est celle qui est solution des equations de

Lagrange (13). Notons enn que si l'on ajoute au lagrangien une derivee totale en temps (35) les arguments ci-dessus montrent

que cette derniere ne modie pas les equations de Lagrange.

1.5 Methode des multiplicateurs de Lagrange

Les contraintes holonomes sont les plus simples. Il existe d'autres types de contraintes qui sont ditesnon-holonomes.

C'est le cas lorsqu'elles font intervenir les vitesses (on dit alors qu'elles sontsemi-holonomes): f a(~r1;~r2;:::;~rN;_~r1;_~r2;:::;_~rN;t) = 0 (a= 1;:::;M);(40) ou qu'elles s'expriment sous forme d'une inegalite f a(~r1;~r2;:::;~rN;t)0 (a= 1;:::;S):(41)

Elements de mecanique analytiqueS. Teber

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesUniversite Pierre et Marie CurieLa methode des multiplicateurs de Lagrange permet de prendre en compte les contraintes semi-holonomes (40) en

ajoutant au lagrangien initial,L(q;_q;t), une combinaison lineaire de ces contraintes. En presence deMcontraintes

semi-holonomes, le nouveau lagrangien s'ecrit alorsL(q;_q;;t) =L(q;_q;t) +MX a=1 a(t)fa(q;_q;t);(42)

ou lesasont lesmultiplicateurs de Lagrangequi sont a determiner au m^eme titre queq(t). L'avantage de cette

methode est que, en presence de contraintes semi-holonomes, on peut toujours considerer les coordonnees generalisees

q (= 1;:::;n) comme etant independantes les unes des autres (ainsi que desa). L'application du principe de moindre action consiste alors a rendre l'action:

S[q(t);(t)] =Z

tf t idtL(q;_q;;t);(43)

associee au lagrangien (42) stationnaire vis a vis deq= (q1;q2;:::;qn) ainsi que des parametres variationnelsa. Le

resultat est donne par:d dt@L@_q@L@q =MX a=1 a@fa@q ddt@f a@_q _a@fa@_q ;(44a) f

a(q;_q;t) = 0 (a= 1;:::;M);(44b)ou l'equation (44a) provient de la minimisation de l'action par rapport aqtandis que lesMequations de contraintes

(44b) proviennent de la minimisation de l'action par rapport auxa(a= 1;:::;M). Pour davantage de details et des

exemples, on pourra consulter [4] ou [1] pages 45-51.

2 Mecanique de Hamilton

2.1 Moment conjugue, hamiltonien et equations de Hamilton

Moment conjugue (ou impulsion generalisee):pour un systeme andegres de liberte decrit par un lagrangien,

L(q;_q;t), le moment conjuge est deni par:p

def=@L@_q(= 1;:::;n):(45)

Variable cyclique et constante du mouvement:une coordonnee generalisee, disonsq, est dite cyclique si le

lagrangien du systeme n'en depend pas. En l'absence de forces non-conservatives, les equations de Lagrange (13) alliees

a la denition du moment conjugue (45) montrent alors que le moment conjugue a cette variable est uneconstante du

mouvement:@L @q = 0 (qest une variable cyclique) =)_p=ddt@L@_q= 0 (pest une constante du mouvement):(46)

Transformation de Legendre:la transformee de legendre d'une fonctionf(x) est une autre fonction,f(p), denie

par:f (p)def=px(p)f(x(p)) oup=@f@x :(47)

S. TeberElements de mecanique analytique

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesMention Physique et ApplicationsDans la denition def(p), la variablexest une fonction implicite depque l'on note,x(p). Elle est obtenue au moyen

de la relation de droite dans (47) en exprimantxen fonction dep. En substituant cette expression dans la relation de

gauche,fest alors bien une fonction depseulement. On peut d'ailleurs se convaincre quef(p) ne depend pas dex

puisque:@xf(p) =p@xf(x) = 0.

Fonction de Hamilton (ou hamiltonien):c'est la transformee de Legendre du lagrangien,L(q;_q;t), par rapport a

la vitesse generaliseeH(q;p;t)def=p_q(q;p)L(q;_q(q;p);t);(48)

ou les variablesqettne sont pas aectees par la transformation et l'on utilise des notations du type:p_q=Pn

=1p_q.

Les fonctions implicites _q(q;p) sont obtenues au moyen du systeme d'equations (45) en exprimant les _qen fonction des

q etp L'hamiltonien est egal al'energie totaledu systeme. Pour le voir, supposons que:T=12 m_q2.4Le moment conjugue

est alors donne par:p=m_qd'ou l'on tire: _q=p=m. La transformee de Legendre du lagrangien donne alors:

H=p_qL=p2=2m+V(q), qui correspond bien a l'energie totale (cinetique + potentielle) du systeme:H=T+V.

Notons que l'on a suppose ici que la fonction de Hamilton ne depend pas explicitement du temps. Ceci implique que

l'energie du systeme est conserveeet queHest une constante du mouvement.

Equations de Hamilton:ce sont les equations du mouvement du systeme dans le cadre de la mecanique de Hamilton.

Pour un systeme andegres de liberte, decrit par un hamiltonienH(q;p;t), ces equations forment un ensemble de 2n

equations dierentielles du premier ordre donne par:_q=@H@p ;_p=@H@q (= 1;:::;n):(49)

La mecanique de Hamilton est donc une reformulation de la mecanique de Lagrange dans le sens ou les 2nequations

dierentielles du 1er ordre que sont les equations de Hamilton (49) sont equivalentes auxnequations de Lagrange du

2eme ordre (13). Dans les deux cas, la resolution de ces equations fait intervenir 2nconditions initiales.

Preuve:en utilisant l'equation (48), il vient:

@H(q;p;t)@p = _q+p@_q@p @L@_q@_q@p (45)= _q+p@_q@p p@_q@p = _q ;(50) qui correspond a la premiere equation de Hamilton dans (49) et ou la notation (45)= signie que l'on a utilise l'equation (45). De m^eme:@H(q;p;t)@q =p@_q@q @L@q @L@_q@_q@q (45)=p@_q@q @L@q p@_q@q =@L@q (13)=_p;(51) qui correspond a la deuxieme equation de Hamilton dans (49).

Espace des phases:c'est l'espace qui denit l'etat dynamique du systeme,i.e., l'ensemble des positions accessibles et

des impulsions que peut prendre le systeme en tenant compte des contraintes mecaniques. Sa dimension est egale au

doubledu nombre de degres de liberte,n, du systeme. Un point de l'espace des phases est deni par: = (q;p) ouq= (q1;q2;:::;qn) etp= (p1;p2;:::;pn):(52)

Les equations de Hamilton etant lineaires en temps, la donnee d'un point de l'espace des phases, disons(t0), sut a

determiner l'etat du systeme,(t), a tout instantt,apres resolution des equations.

Exemple:le lagrangien d'une particule de massemsoumise a un potentielV(~r) dansR3s'ecrit (en l'absence de toute

contrainte):L=12 m_~r2V(~r), voir l'equation (24). Le moment conjuge est donne par: ~p=@L@ _~r=m_~r:(53)4

Cette forme de l'energie cinetique est imposee par le principe de relativite de Galilee, voir [3] chapitre 1.

Elements de mecanique analytiqueS. Teber

Universite Pierre et Marie Curie

Master de Sciences et TechnologiesUniversite Pierre et Marie CurieOn en deduit donc que:

_~r=~p=met la transformee de Legendre du lagrangien donne le hamiltonien associe a la particule:H=~p22m+V(~r):(54)

Les equations de Hamilton associees sont donnees par:_ ~r=~pm ;_~p=~r~rV(~r):(55)

Notons que l'hamiltonien (54) et les equations de Hamilton (55) peuvent s'ecrire dans dierents systemes de coordonnees,

le choix etant generalement dicte par des considerations de symetrie. Les resultats sont semblables a ceux obtenus en

mecanique de Lagrange, voir les equations (26-33), et nous ne nous y attarderons donc pas. Considerons plut^ot le cas

particulier ouV(~r) =12 m!2~r2, qui conduit a l'hamiltonien de l'oscillateur harmoniquea trois dimensions de pulsation!:H=~p22m+12 m!2~r2=X u=x;y;zH u; Hu=p2u2m+12 m!2u2:(56)

Cet hamiltonien est egal a la somme des hamiltoniens de trois oscillateurs harmoniques a une dimension,Huouu=

x;y;z. Si l'on considere, pour simplier, l'hamiltonienHxd'un oscillateur harmonique a une dimension, les equations

de Hamilton correspondantes s'ecrivent: _x=@Hx@p x=pxm ;_px=@Hx@x =m!2x;(57)

et des equations similaires peuvent ^etre obtenues pourHyetHz. Les equations (49) sont des equations dierentielles

du premier ordre couplees pour les variablesxetpxqui peuvent se reecrire: x+!2x= 0; px=m_x:(58)

La premiere equation dans (58) est l'equivalent de l'equation (22) obtenue pour le pendule simple dans le regime des

faibles oscillations au moyen des equations de Lagrange. La solution est de la forme:x(t) =Acos(!t+') ou les

constantesAet'sont xees par les conditions initiales. L'impulsion est alors entierement determinee par la deuxieme

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