[PDF] Synthèse établie par D-A Carlier FICHE BILAN SUR LE ROMAN 1/6

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Synthèse établie par D-A Carlier

Définition : genre narratif apparu au XII° ; récit fictif en prose, qui se distingue de la nouvelle par sa longueur. Dans le roman, le narrateur relate O·OLVPRLUH GH SHUVRQQMJHV TXL VXNLVVHQP GHV SpULSpPLHVB

I. Le langage romanesque

Narrateur FHOXL TXL UMŃRQPH O·OLVPRLUH TXL SUHQG HQ ŃOMUJH OH UpŃLPB HO Q·H[LVPH TXH GHX[ P\SHV GH QMUUMPHXU : interne ou externe. Il est interne TXMQG LO HVP XQ SHUVRQQMJH TXL IMLP SMUPLH GH O·OLVPRLUH ; il est externe quand il

QH IMLP SMV SMUPLH GH O·OLVPRLUHB

Auteur FHOXL TXL M pŃULP OH OLYUHB I·MXPHXU Q·HVP OH QMUUMPHXU TXH GMQV XQ VHXO cas de figure O·MXPRNLRJUMSOLH MXPHXU QMUUMPHXU SHUVRQQMJHB Personnage SHUVRQQH ILŃPLYH TXH O·RQ IMLP pYROXHU GMQV XQH OLVPRLUHB IH personnage principal est celui sur lHTXHO RQ IRQGH PRXPH O·MŃPLRQ GX OLYUHB Héros SHUVRQQMJH SULQŃLSMO GH O·OLVPRLUH TXL HVP j O·RULJLQH GH O·MŃPLRQ GRPp JpQpUMOHPHQP GH JUMQGHV TXMOLPpV ŃRXUMJH JpQpURVLPp" Antihéros SHUVRQQMJH SULQŃLSMO GH O·OLVPRLUH GpQXp GHV TXMOLPpV SRVLPLYHV GX OpURV TXL VXNLP O·MŃPLRQ MX OLHX GH OM IMLUHB Focalisation : point de vue selon lequel un récit est organisé (comment raconte-t-RQ O·OLVPRLUH ?). Il y a 3 focalisations : interne, externe, zéro. La focalisation interne ŃRQVLVPH j UMŃRQPHU O·OLVPRLUH du pRLQP GH YXH G·XQ personnage (on voit à travers ses yeux ; on a accès à ses pensées et à ses émotions) ; la focalisation externe ŃRQVLVPH j UMŃRQPHU O·OLVPRLUH G·XQ SRLQP GH vue extérieur ŃRPPH XQH ŃMPpUM OH IHUMLP RQ Q·M MŃŃqV QL MX[ VHQPLPHQPV QL aux pensées des personnages) ; la focalisation zéro (= narrateur omniscient) ŃRQVLVPH j UMŃRQPHU O·OLVPRLUH GH PHOOH IMoRQ TXH OH QMUUMPHXU M G·MYMQPMJH G·LQIRUPMPLRQV TXH OHV SHUVRQQMJHV SMVVpCIXPXU ; émotions & pensées de

GLIIpUHQPV SHUVRQQMJHV"

Cadre spatio-temporel : Désigne le " cadre ª GH O·MŃPLRQ ; le lieu et le temps

GH O·MŃPLRQB

I·LQŃLSLP : de " incipio » (lat. : commencer) désigne le début du roman. Il a pour fonction de présenter les personnages, le cadre spatio-temporel et

O·LQPULJXHB

I·H[ŃLSLP : dHUQLqUH SMJH GX URPMQ TXL ŃRQPLHQP OH GpQRXHPHQP GH O·MŃPLRQ HP UpSRQG JpQpUMOHPHQP MX[ TXHVPLRQV VRXOHYpHV SMU O·LQŃLSLPB Analepse ŃRQVLVPH j RSpUHU XQ UHPRXU HQ MUULqUH GMQV O·OLVPRLUHB Prolepse ŃRQVLVPH j RSpUHU XQ NRQG HQ MYMQP GMQV O·OLVPRLUHB

Récit encadré/enchâssé OH UpŃLP HQŃMGUp HVP OH UpŃLP ŃRQPHQX j O·LQPpULHXU

G·XQ MXPUH UpŃLPB

" in medias res » : expression qui signifie " au milieu des choses », technique QMUUMPLYH TXL IMLP ŃRPPHQŃHU OH UpŃLP GLUHŃPHPHQP MX ѱXU GH

O·LQPULJXH VMQV IMLUH G·H[SRVLPLRQB

II. Evolution du genre romanesque.

Au Moyen-Age, le terme " roman » est utilisé pour parler des textes écrits en langue romane (langue vulgaire par opposition au latin) afin de les rendre accessibles à un large public.

1) Le roman de chevalerie (XIII°).

Le roman fait office de transition entre la " chanson de geste » (récit qui GpŃULP HQ O·LGpMOLVMQP OM VRŃLpPp IpRGMOH ; ses héros sont des chevaliers le plus souvent partis à la guerre ou en croisades) et les fabliaux (courts récits à visée morale décrivant des situations comiques ou grossières). Il présente des héros vaillants dont les prouesses ne sont récompensées ni SMU O·MUJHQP QL SMU OH SRXYRLU PMLV SMU O·MPRXU G·XQH GMPHB Tristan et Iseult).

2) Le roman picaresque (XVI°s)

HO V·HVP GpYHORSSp HQ (VSMJQH MX ;9HƒV HP PHP HQ VŃqQH XQ OpURV VRXYHQP G·RULJLQH SRSXOMLUH SLŃMUR PMLV GpNURXLOOMUG TXL PUMYHUVH PRXPHV OHV ŃRXŃOHV GH OM VRŃLpPp MX ŃRXUV G·MYHQPXUHV SOHLQHV GH UHNRQGLVVHPHQPVB

3) Le roman précieux (XVII°s)

Il présente des personnages idéalisés, des sentiments raffinés, un style UHŃOHUŃOpB I·MPRXU HVP XQ POqPH IRQGMPHQPMO GX PRXYHPHQP SUpŃLHX[ GpÓj UHQŃRQPUp GMQV O·Astrée G·+RQRUp G·8UIp SXNOLp HQPUH 1607 HP 1633 URPMQ pastoral (genre littéraire du XVI et XVII, ayant pour personnages des bergers et des bergères). La Princesse de Clèves est un roman précieux, considéré comme le premier roman moderne qui narre les étapes du sentiment amoureux.

4) Le roman parodique (XVII°s)

En France et en Espagne, se développe un type de roman qui se moque de la littérature noble. Charles Sorel dans La Vraie Histoire comique de Francion

1622 UHŃRXUP MX[ OLVPRLUHV ŃRPLTXHVB HO V·LQVSLUH GHV URPMQV SLŃMUHVTXHV

tels que Don Quichotte de Cervantès. Scarron dans Le Roman comique (1651-1657) s·RSSRVH MX[ H[ŃqV LGpMOLVPHV HP VHQPLPHQPMX[ GHV URPMQV précieux TXL H[MOPHQP O·MULVPRŃUMPLH HP VHV YMOHXUVB

5) Le roman épistolaire (XVIII°s)

Dans ce type de roman, l'intrigue évolue par le biais de l'échange d'une correspondance fictive entre les personnages. Le roman épistolaire apparaît en France en 1721 avec les Lettres persanes de Montesquieu, mais rencontrera VXUPRXP OH VXŃŃqV j OM ILQ GX VLqŃOHB HO H[SORUH OH POqPH GH O·MPRXU LPSRVVLNOH Les liaisons dangereuses de Laclos en 1782). Ces thèmes annoncent le

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 1/6

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 2/6

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rencontrera VXUPRXP OH VXŃŃqV j OM ILQ GX VLqŃOHB HO H[SORUH OH POqPH GH O·MPRXU impossible (Les liaisons dangereuses de Laclos en 1782). Ces thèmes annoncent le Romantisme.

6) Le roman libertin (XVIII°s)

IM OLNHUPp GH SHQVpH HP G·MŃPLRQ GpULYH MYHŃ OH URPMQ j XQH dépravation morale. La vie en société est présentée comme un jeu de dupe ; la séduction y HVP XQ MUP ŃRPSOH[H TXH O·RQ HQPUHSUHQG SMU GpIL GpVLU RX MPRXU-propre. La femme est identifiée comme une proie qui finit par céder plus ou moins rapidement au " chasseur » (Les Liaisons dangereuses de Laclos ou Les bijoux indiscrets de Diderot en 1748).

7) Le roman philosophique (XVIII°s).

Le roman jusque- là considéré comme un genre mineur, acquiert ses lettres de noblesse en véhiculant les idées des Lumières, même si le conte et le dialogue restent leurs formes privilégiées. Ainsi Bernardin de Saint-Pierre dans Paul et Virginie 1788 GLVŃLSOH GH 5RXVVHMX \ SUpVHQPH O·pPMP GH bonheur dans la nature.

8) IH ;H;ƒ O·kJH G·RU GX URPMQB

- le roman romantique : Les auteurs romantiques préfèrent la poésie, le drame ou le conte. Le roman romantique se caractérise par une rupture avec la séparation des styles en vigueur à la période classique, une exaltation des introspection) ; ex : Le comte de Monte-Cristo de A. Dumas, Notre Dame de Paris de V. Hugo, 1831 (également roman historique). - le roman réaliste : Les auteurs réalistes veulent montrer la réalité sans la modifier, sans O·HPNHOOLU UHIXV GH IMLUH UrYHU ; les descriptions sont riches et la psychologie des personnages est fouillée. Balzac souhaitait " concurrencer O·pPMP-civil ª GMQV VRQ ±XYUH La Comédie Humaine, qui rend compte de la VRŃLpPp IUMQoMLVH GMQV VHV PRLQGUHV GpPMLOVB I·pŃROH UpMOLVPH ŃRPSPH également Flaubert et Maupassant (même si Balzac a également écrit de la littérature fantastique et si Maupassant a participé au mouvement symboliste). Le réalisme va évoluer vers le naturalisme. - Le roman naturaliste : =ROM HVP OH IRQGMPHXU GH ŃH JHQUH URPMQHVTXHB IHV QMPXUMOLVPHV V·MSSXLHQP VXU les recherches scientifiques du XIX°s LOV ŃOHUŃOHQP j PRQPUHU O·LPSRUPMQŃH de O·LQIOXHQŃH GX PLOLHX VRŃLMO GH O·OpUpGLPp G·XQ HQYLURQQHPHQP sur un individu. Ainsi le vaste projet Les Rougon-Macquart qui comporte vingt volumes (écrits entre 1868 et 1893) est une " histoire naturelle et sociale G·XQH IMPLOOH VRXV OH 6HŃRQG (PSLUH c'est-à-dire que le lecteur suit

O·pYROXPLRQ GH SOXVLHXUV

volumes (écrits entre 1868 et 1893) est une " histoire naturelle et sociale G·XQH IMPLOOH VRXV OH 6HŃRQG (PSLUH Ń

HVP-à-dire que le lecteur suit

O·pYROXPLRQ GH SOXVLHXUV JpQpUMPLRQV G·XQH PrPH IMPille (roman-fleuve), ce qui SHUPHP G·pYMOXHU HQPUH MXPUHV O·LPSMŃP GH O·OpUpGLPp ŃOH] OHV SHUVRQQMJHVB Parmi les auteurs naturalistes, on compte Maupassant (Une Vie, 1883 ; Bel- Ami 1885) et Huysmans (IHV 6±XUV 9MPMUG, 1879). Le XIX°s voit aussi la naissance de deux genres romanesques populaires : le roman policier avec E.A. Poe et le roman de science-fiction avec J. Verne et

H.G.Wells.

- OH URPMQ GH ŃMSH HP G·pSpH : URPMQ OLVPRULTXH GRQP O·LQPULJXH VH VLPXH entre le XV° et le XVIII°s et qui privilégie les péULSpPLHV OHV GXHOV j O·pSpHB Ces romans ont été souvent publiés sous forme de feuilleton dans la presse. Ex : Les Trois mousquetaires de Dumas en 1844, Le Capitaine Fracasse de

Gautier en 1863.

E IH ;;ƒV O·qUH GX VRXSoRQB

La remise en cause du modernismH HP GH O·OXPMQLVPH ŃRQVpŃXPLYH MX[ GHX[ guerres mondiales entraîne un bouleversement du roman. Le roman devient XQH ±XYUH GRPLQpH SMU O·MQJRLVVH HP O·LQPHUURJMPLRQB -le roman existentialiste : La philosophie existentialiste va influencer le roman. Dans leV MQQpHV 1E30 OH URPMQ VH SUpVHQPH VRXV OM IRUPH G·XQ UpŃLP j OM SUHPLqUH SHUVRQQH YRLUH G·XQ ÓRXUQMOB IHV thèmes dominants sont la VROLPXGH O·MQJRLVVH OM GLIILŃXOPp j ŃRPPXQLTXHU HP j PURXYHU XQ VHQV j O·H[LVPHQŃHB Parmi les auteurs existentialistes, on compte J-P. Sartre (La Nausée, 1938) ou encore A. Camus, dont la philosophie est proche de O·H[LVPHQPLMOLVPH I·(PUMQJHU 1E42 PrPH VL O·MXPHXU VH UHYHQGLTXMLP

GMYMQPMJH GH O·MNVXUGHB

- la dystopie (contre-utopie) : La dystopie est un récit de fiction qui met en scène une société imaginaire qui HPSrŃOH OHV LQGLYLGXV G·MPPHLQGUH OH NRQOHXU O·MXPHXU ŃOHUŃOH j PHPPUH HQ JMUGH OH OHŃPHXU ŃRQPUH O·MYqQHPHQP G·XQH PHOOH VRŃLpPp ŃULPLTXH GX totalitarisme) : Le Meilleur des mondes de Huxley en 1932, 1984 de G. Orwell en 1948. - Le nouveau roman : ces romans publiés dans les années 1950 par les pGLPLRQV GH 0LQXLP RQP G·HPNOpH PMUTXp XQH rupture avec le roman traditionnel. IM ŃOURQRORJLH Q·HVP SMV UHVSHŃPpH OH texte ne possède plus IRUŃpPHQP XQH ŃROpUHQŃH ORJLTXH OH SHUVRQQMJH HVP PRLQV ŃMUMŃPpULVpB F·HVP GH O·pŃULPXUH GX URPMQ GRQP ŃHV ±XYUHV SMUOHQP ; ils ne possèdent pas une intrigue romanesque traditionnelle. Ex : Sarraute, Le planétarium (1959) ; Butor, La Modification (1957), M. Duras, Moderato cantabile (1958).

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 3/6

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 4/6

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intrigue romanesque traditionnelle. Ex : Sarraute, Le planétarium (1959) ; Butor, La Modification (1957), M. Duras, Moderato cantabile (1958).

III. Le personnage de roman.

1) La caractérisation du personnage romanesque.

Le personnage est un être de fiction, mais le romancier parvient à le faire passer pour une personne réelle grâce à certains procédés : - Le nom du personnage VRXYHQP Ń·HVP XQ LQGLŃH GH OM SHUVRQQMOLPp RX GX statut social, ex : Folcoche chez Bazin (marâtre). - Une identité physique et morale : description du caractère et des caractéristiques physiques du personnage. Sa personnalité peut se manifester de manière implicite à travers son langage ou ses gestes. - Le personnage comme catégorie sociale : il peut représenter une catégorie VRŃLMOH O·RXYULHU ŃOH] =ROM O·MULVPRŃUMPH ŃOH] %MO]MŃ Le personnage sera présenté différemment selon la/les focalisation(s) employée(s).

2) I·pYROXPLRQ GX SHUVRQQMJH URPMQHVTXHB

A) Le héros médiéval :

Le héros médiéval est humain, mais possède tout comme le héros antique des qualités exceptionnelles : il fait preuve de courage dans des situations de combat ainsi TXH GMQV VM PMQLqUH G·MIIURQPHU OHV pSUHXYHV GH OM YLH :

IMQŃHORP OH URL $UPOXU"B

B) Le personnage du XVII°s :

- Le héros précieux : dans la première moitié du XVII°, le roman précieux est peuplé de personnages idéalisés qui vivent dans un univers raffiné et élégant. (Clélie chez Mlle de Scudéry). - le héros comique : en réaction aux personnages du roman précieux, de QRPNUHX[ URPMQV G·MYHQPXUHV SURSRVHQP GHV OpURV SOXV SURŃOHV GX OHŃPHXU TXL Q·OpVLPHQP SMV j VH VHUYLU GHV mains et des pieds pour se sortir de situations difficiles, comme dans Le Roman comique de Scarron. -O·OpURwQH YHUPXHXVH : dans la seconde moitié du siècle, le roman de Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves V·MPPMŃOH j O·MQMO\VH SV\ŃORORJLTXH des personnages. Il rend compte de leurs réactions et de leurs sentiments face MX[ pSUHXYHV GH OM SMVVLRQB I·OpURwQH PULRPSOH GHV PHQPMPLRQV HP VH SUpVHQPH donc comme un exemple de vertu (fidélité, sacrifice, sens du devoir). - le héros du roman de formation ( roman initiatique) : personnage qui va pYROXHU PRUMOHPHQP YRLUH PrPH VRŃLMOHPHQP MX IXU HP j PHVXUH GH O·pYROXPLRQ

GH O·LQPULJXHB

C) Le personnage du XVIII°s :

- le héros picaresque GH QRPNUHX[ OpURV GH URPMQ VRQP G·RULJLQH PRGHVPH : SM\VMQ HQIMQP PURXYp pPXGLMQP"IHXUV MYHQPXUHV OHV Mmènent à aller à la découverte du monde et à faire des rencontres déterminantes pour leur destin. Ex : le héros de Lesage, Gil Blas de Santillane. - Le voyageur philosophe : le personnage porte sur le monde un regard critique qui invite à prendre ses distances avec ses préjugés. Voyageur pPUMQJHU GMQV XQ SM\V TX·LO GpŃRXYUH LQQRŃHQP ŃRQIURQPp j OM ŃUXMXPp GHV hommes (héros de Montesquieu, de Voltaire, de Diderot). - le libertin cynique OH URPMQ PRQPUH OHV PUMYHUV G·XQH MULVPocratie corrompue et débauchée, qui a perdu ses valeurs. Les héros de Laclos sont ainsi des libertins hypocrites et cruels qui manipulent des victimes innocentes.

D) Le personnage du XIX°s :

- le romantique tourmenté : le héros est amoureux, mais profondément mélancolique, il est ému devant les beautés de la nature mais se sent incompris par la société. (héros de Stendhal) - O·MUŃOpP\SH VRŃLMO : avec le réalisme et le naturalisme, le personnage correspond désormais à un type social et psychologique. Il devient le symbole GH OM NRXUJHRLVLH RX GX PRQGH RXYULHU 0MXSMVVMQP %MO]MŃ =ROM"B IH OHŃPHXU SHXP IMŃLOHPHQP V·LGHQPLILHr à lui, car il lui ressemble davantage.

E) Le XX°s ou la mort du personnage :

-OH GRXNOH GH O·MXPHXU : le romancier moderne interroge souvent sa propre vie, à travers le roman autobiographique : le personnage principal, double fictif GH O·MXPHXU relate son histoire à la première personne. Ex : personnages de

Proust, Céline.

- O·MQPL-héros GpSRXUYX GH TXMOLPpV SMUPLŃXOLqUHV O·MQPL-héros subit les pYpQHPHQPVB 6M YLH HVP VMQV UHOLHI PMUTXpH SMU O·pŃOHŃ 6MUPUH FMPXVB IH lecteur est amené à V·LQPHUURJHU sur son existence dans un monde déshumanisé. - la disparition du personnage : Le Nouveau Roman rejette la conception réaliste du personnage. Le narrateur Q·HVP SOXV RPQLVŃLHQP OH UpŃLP HVP j OM 2ƒ RX 3ƒ SHUVRQQH ; les personnages ŃOMQJHQP G·XQH SMJH j O·Mutre. IH SHUVRQQMJH Q·HVP SOXV MX ŃHQPUH GH O·XQLYHUV URPMQHVTXH : LO QH GRLP SOXV ŃMSPLYHU O·MPPHQPLRQ GX OHŃPHXUB GH IMLP LO Q·HVP SMV GpŃULP j SHLQH SUpVHQPp GMQV O·±XYUHB IH PRQGH HVP UHSUpVHQPp de manière plus incertaine, les repères habituels du lecteur sont brouillés.

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 5/6

FICHE BILAN SUR LE ROMAN 6/6

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