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Récupération dune marche fonctionnelle chez un patient

La seconde est la cause médicale (tumeur virus



Les lésions médullaires traumatiques et médicales (paraplégies et

para- ou tétraplégie en France sont de 25 000 à 30 000 (mais lésion est incomplète plus les chances de récupération sont importantes. Dans ces.



Prise en charge dun patient atteint dun traumatisme médullaire

récupération neurologique après traumatisme médullaire déficitaire il faut Les patients ayant une tétraplégie incomplète ont de bien meilleures.



Parcours de soins et devenir des patients lésés médullaires de novo

02?/03?/2020 En cas de tétraplégie incomplète le pronostic de récupération de la fonction motrice des membres supérieurs est deux fois plus important ...



Rééducation dun patient tétraplégique de niveau C4 après

On distingue la tétraplégie complète de la tétraplégie incomplète grâce à être en phase séquellaire de sa lésion médullaire la récupération ne doit pas.



Prise en charge dun patient tétraplégique C2 dans un service de

de l'accident suite à un plongeon dans une eau peu profonde. La tétraplégie est incomplète au vue d'un début de récupération sur le plan sensitif dans des.



Tétraplégie incomplète et Réanimation de la flexion du coude :

AVP) la récupération est complète au niveau des membres inférieurs lui permettant Patiente de 24 ans tétraplégique incomplète depuis 6 ans ayant subi au ...



La douleur du tétraplégique et du paraplégique

Ces douleurs retardent la récupération motrice des patients au début puis au stade de handicap entravent lourdement leur qualité de vie ; sachant que pour la 



Valeur prédictive du score ASIA sur la récupération fonctionnelle

24?/09?/2021 La tétraplégie est définie par la paralysie des quatre membres et du ... incomplète l'efficacité de récupération est en moyenne de 12



PARAPLÉGIE ET TÉTRAPLÉGIE DORIGINE TRAUMATIQUE

Chirurgie du membre supérieur chez le tétraplégique E-Récupération complète ... C-Lésion incomplète : présence d'une fonction motrice sous le niveau ...



Choc neurogénique - Revue Médicale Suisse

vertébral La tétraplégie est incomplète et l’évolution marquée par une récu-pération neurologique partielle définitions Les paramètres hémodynamiques définissant le choc neurogénique ne sont pas universellement établis La présence d’une hypotension (l 100 mmHg) associée



Rééducation après une lésion de la moelle épinière

Paraplégie et tétraplégie d’origine traumatique Neurologies- Novembre2002 - Vol 5 412 DOSSIER L a paraplégie se définit comme une atteinte des deux membres inférieurs la tétraplégie comme une atteinte des quatre membres Il en existe de multiples causes: tumorales infectieuses inflammatoires (sclérose en plaques mala-



Les lésions médullaires traumatiques et médicales

(atteinte incomplète : mouvements possibles mais de faible puissance) La topo-graphie de l’atteinte dépend du niveau de l’atteinte vertébro-médullaire (fig 2) L’intensité de la paralysie peut être homogène dans le territoire touché ou au contraire avoir plusieurs niveaux d’atteinte par exemple entre le côté droit et le

Quels sont les symptômes de la tétraplégie ou de paraplégie ?

La sensation est également altérée en dessous du niveau de la lésion, et le contrôle de la vessie et des intestins est généralement perdu. Les deux aspects les plus importants de la prise en charge des personnes atteintes de tétraplégie ou de paraplégie sont les suivants :

Quel est le degré d’invalidité d’une tétraplégie ?

Le degré d’invalidité dépend de la localisation de l’atteinte. En cas de tétraplégie, les 4 membres sont paralysés totalement ou partiellement. Les lésions ou la compression touchent les vertèbres cervicales situées au-dessus de T1. De C1 à C4, la perte de la motricité et de la sensibilité est totale dans les quatre membres.

Quels sont les signes cliniques de la tétraplégie?

Neurologies- Novembre2002 - Vol. 5 416. DOSSIER Paraplégie et tétraplégie d’origine traumatique. Le principal signe clinique est la montée brutale de la TA, souvent accompagnée de céphalées pulsatiles occipito-cervi- cales, de sueurs sus-lésionnelles.

Qu'est-ce que la tétraplégie ?

La tétraplégie est une paralysie affectant les deux membres supérieurs et inférieurs. Elle peut être d’origine traumatique ou secondaire à diverses pathologies (infectieuses, tumorales, vasculaires...) ou anomalies anatomiques. Complète ou incomplète, transitoire ou irréversible, la tétraplégie fait l’objet d’une prise en charge pluridisciplinaire.

Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation

Pays de la Loire

54, rue de la Baugerie - 44230 SAINT-SEBASTIEN SUR LOIRE

RĠcupĠration d'une marche fonctionnelle chez un patient tétraplégique bas incomplet de 30 ans une année aprğs l'edžĠrğse d'un Ġpendymome

Édouard MOUNIER

Traǀail Ecrit de Fin d'Etudes

Année 2013-2014

REGION DES PAYS DE LA LOIRE

Résumé

Ce mémoire rapporte et analyse la prise en charge de M. L, âgé de 30 ans tétraplégique C8

incomplet et plus particulièrement la reprise à la marche malgré le fait que la lésion

médullaire soit présente depuis environ un an. Cette tétraplégie est la conséquence d'un épendymome découvert lors d'une IRM en juin

2012 puis opéré le 19 septembre 2012.

Jacques, dans le service " hôpital de jours - hôpital de semaine » du 02 septembre au 11 octobre 2013. La prise en charge kinésithérapique de ce patient a pour objectif principal de lui redonner une autonomie maximale en optimisant une marche la plus fonctionnelle

possible dans l'optique d'un retour à domicile tout en limitant les effets et les troubles liés à

cette tétraplégie. L'ensemble des techniques apportées lors de ces 6 semaines ont permis d'obtenir une légère

amélioration d'un point de vue qualitatif et quantitatif, un état orthopédique et ostéo-

articulaire maintenu et une motricité volontaire de meilleure qualité. Malgré cela, le gain d'un point de vue fonctionnel n'est pas présent.

Mots-clefs / Keywords

¾ Autonomie Autonomy

¾ Kinésithérapie Physiotherapy

¾ Marche Walk

¾ Chronique Chronic

¾ Lésion médullaire incomplète Incomplete spinal cord

Sommaire

I - Introduction .................................................................................................................................................................................. 1

II - Rappels anatomo-pathologiques ................................................................................................................................................ 2

I - La moelle épinière .................................................................................................................................................................. 2

II - La tétraplégie ......................................................................................................................................................................... 3

III - Bilans initiaux .............................................................................................................................................................................. 4

I - Dossier médical et entretien avec le patient ......................................................................................................................... 5

II - Bilan morphostatique ............................................................................................................................................................ 6

III - Bilan fonctionnel ................................................................................................................................................................... 7

IV - Bilan cutanéo-trophique-circulatoire ................................................................................................................................10

V - Bilan algique ........................................................................................................................................................................10

VI - Bilan sensitif ........................................................................................................................................................................11

VII - Bilan moteur ......................................................................................................................................................................12

VIII - Bilan articulaire et extensibilité musculaire ....................................................................................................................13

IX - Bilan respiratoire ................................................................................................................................................................14

IV - Diagnostic kinésithérapique, objectifs et principes de la prise en charge .............................................................................15

I - Bilan diagnostic kinésithérapique ........................................................................................................................................15

II - Objectifs ...............................................................................................................................................................................16

III - Principes ..............................................................................................................................................................................16

V - Traitement kinésithérapique.....................................................................................................................................................17

I - Entretien orthopédique ........................................................................................................................................................17

II - Verticalisation ......................................................................................................................................................................19

III - Stimulation de la motricité volontaire : .............................................................................................................................19

V - Marche .................................................................................................................................................................................21

VI - Cryothérapie .......................................................................................................................................................................24

VI - Bilans finaux ..............................................................................................................................................................................24

III - Concernant l'Ġǀolution motrice ..........................................................................................................................................26

IV - Concernant la marche : .......................................................................................................................................................26

V - D'un point de ǀue fonctionnel .............................................................................................................................................27

VII - Discussion ................................................................................................................................................................................27

VIII - Conclusion ...............................................................................................................................................................................30

IX - Bibliographie ............................................................................................................................................................................... 1

X - Annexes ....................................................................................................................................................................................... 2

Remerciements

A M. L pour sa bonne humeur et son soutien

A mon directeur de mémoire, pour ses conseils avisés ainsi que pour sa disponibilité rééducation neurologique A la documentaliste de l'IFM3R pour son aide à la recherche documentaire et sa rapidité A ma famille pour leur soutien et leur présence au quotidien 1

Introduction

Le stade Ġǀolutif d'une pathologie est un des ĠlĠments primordiaudž afin de rĠaliser une prise

en charge optimale. Effectivement, que le patient soit en phase aigüe, subaigüe ou varient énormément. Dans le cadre d'un stage effectué du 2 septembre au 11 octobre 2013 prise en charge de monsieur L m'a permis d'en prendre conscience. Monsieur L est un patient de 30 ans, tétraplégique C8 incomplet, ASIA D (la motricité est

préservée au-dessous du niveau lésionnel et plus de la moitié des muscles testés au-dessous

de ce niveau a un score > 3) secondaire à un épendymome et à l'hématome post-opératoire

liĠ ă l'exérèse de cette tumeur.

Les tétraplégies incomplètes amenant à différents tableaux cliniques extrêmement variés

type. Ainsi, la spécificité (liée au patient, sa pathologie et à son stade évolutif) et la

complexité de la prise en charge amène à plusieurs questions comme :

Quels sont les objectifs réalisables ?

Comment redonner le maximum d'autonomie au patient ?

Comment pouvoir obtenir un retour à domicile ?

Comment agir sur les différents troubles associés à la lésion médullaire à court, moyen

et long terme ? Quels sont les moyens masso-kinésithérapique pour avoir une action sur les différents

troubles associés à la lésion médullaire un an aprğs l'apparition de cette tĠtraplĠgie ͍

La marche est-elle possible malgré les différents troubles secondaires à la tétraplégie ?

Quelle marche peut-on obtenir ?

Toutes ces questions m'ont amené à une problématique : Quels sont les moyens pour redonner une marche fonctionnelle à un tétraplégique bas incomplet ASIA D malgré le fait que sa pathologie soit présente depuis environ un an ? 2

Rappels anatomo-pathologiques

I Ȃ La moelle épinière :

La moelle épinière est la partie la plus distale du système nerveux central, elle chemine à

l'intérieur du canal rachidien délimité par la superposition des corps vertébraux et des

disques intervertébraux. (1)

Elle est le prolongement du tronc cérébral et s'Ġtend jusqu'au niveau des vertèbres L1-L2,

c'est à ce niveau où la moelle se divisera en plusieurs faisceaux de cordons nerveux. Ainsi, sa

longueur varie entre 42 et 45cm. Elle possède à la fois un rôle sensitif (épicritique, vibratoire,

proprioceptive, thermique, algique) un rôle moteur (faisceau pyramidal) et un rôle de centre

La protection de cette voie de conduction et centre de réflexe est assurée par les vertèbres,

les muscles environnants, les ligaments associés, les méninges et enfin par le liquide

cérébro-spinal.

La moelle épinière est principalement vascularisée par 3 artères longitudinales : une artère

spinale antérieure et une paire d'artères spinale postérieure. (2)

Elle est un élément majeur du système nerveux central, permettant à la fois la transmission

de messages nerveux venant des centres supérieurs, l'intégration ainsi que la transmission d'afférences sensitive. De plus, de nombreux phénomènes neurologiques automatiques se produisent au sein de cette unité neurologique et sont essentiels pour le corps humain (protection, posture, tonus). 3

II Ȃ La tétraplégie :

Généralités

La tétraplégie est une atteinte neurologique centrale qui se définit comme un déficit des

fonctions motrices et/ou sensitives des segments médullaires cervicaux secondaire à une

lésion des éléments du système nerveux intrarachidien. Les tétraplégies comprennent

l'atteinte de tout ou une partie des membres supérieurs, du tronc, des deux membres inférieurs et des organes pelviens. On dénombre environ 1200 nouveaux cas de lésions

médullaire par an dont 450 tétraplégiques. Les lésions médullaires concernent dans 75% des

cas les hommes, la moyenne d'ąge de survenue de la lésion est évaluée entre 16 et 30 ans dans la moitié des cas. (3)

Il existe deux grands mécanismes de lésion médullaire ; la première est la cause traumatique

le niveau de la lésionnel. (4) On parle d'Ġpargne sacrĠe si cette fonction prĠserǀĠe se

retrouve uniquement dans les derniers segments sacrés.

Classification

Afin de dĠfinir le caractğre complet ou incomplet d'une lĠsion mĠdullaire on utilise la

classification dĠǀeloppĠ en 1992 par L'American Spinal Injury Association (ASIA) (tableau I).

Score ASIA Signification

ASIA A lésion complète, aucune motricité ou sensibilité dans le territoire S4-S5

ASIA B lésion incomplète, la sensibilité mais pas la motricité est préservée au-dessous du

niveau lésionnel, en particulier dans le territoire S4-S5

ASIA C lésion incomplète, la motricité est préservée au-dessous du niveau lésionnel et plus de

la moitié des muscles testés au-dessous de ce niveau à un score moteur inférieur à 3

ASIA D lésion incomplète, la motricité est préservée au-dessous du niveau lésionnel et plus de

la moitié des muscles testés au-dessous de ce niveau à un score moteur supérieur à 3 ASIA E la sensibilité et la motricité sont normales

Tableau I : présentation des différents degrés de déficience suite à une lésion médullaire (12)

4 De plus, ce score ASIA nous permet de déterminer le niveau moteur (muscle clé le plus bas

côté au moins à 3 à condition que les muscles clés immédiatement supérieur soient cotés à 4

ou 5) à droite et à gauche ainsi que le niveau sensitif (segment médullaire le plus distal ayant

une fonction sensitive dite " normale » de façon bilatéral) du patient blessé médullaire. (5)

Evolution

La survenue de la lésion médullaire peut être soit directe (dans le cas des lésions

traumatiques) soit évolutive (étiologies médicales). La plupart du temps, une opération est

réalisée afin de lever la compression sur la moelle épinière. Dans un second temps une phase de choc spinale fait on apparition, elle correspond à

l'interruption de toute activité médullaire. Ainsi on retrouve une abolition totale de la

motricité, de la sensibilité en sous-lésionnel et des réflexes ostéo-tendineux et cutanés.

Durant cette phase, il est edžtrġmement important de prĠǀenir l'ensemble des complications

Suite à cette sidération médullaire, une phase évolutive fait son apparition durant laquelle

incomplète. (3)

de plusieurs éléments comme le caractère complet ou incomplet de la lésion, l'âge,

5

Bilans initiaux

I Ȃ Dossier médical et entretien avec le patient :

Dossier médical

M. L est un patient de 30 ans souffrant d'une tétraplégie incomplète ASIA D, de niveau

neurologique C8. Cette tétraplégie est présente dans le contexte d'un épendymome

thoracique opéré en septembre 2012. L'Ġpendymome se dĠfinit comme une tumeur du système nerveux central, le plus souvent bénigne, sa complication la plus importante est la

La tumeur a été découverte à la suite d'une IRM en juin 2012 en réponse à une plainte du

patient concernant l'apparition progressive d'une fatigabilité et une instabilité de la marche.

LΖopĠration a consistĠ en l'edžĠrğse complğte par ǀoie postĠrieure de cette tumeur ainsi que

ses expansions kystiques.

service blessé médullaire pour ensuite intĠgrer en aout 2013 l'hôpital de semaine (figure 1).

Il suit un programme de rééducation de deux séances de kinésithérapie par jour, tous les

jours de la semaine, puis rentre chez lui tous les week-ends. Figure 1 : Schéma chronologique de la prise en charge de M. L 6 Le traitement médical de M. L comporte la prise de médicaments antidouleur, d'autres

de gel anesthésiant. Ses antécédents médicaux sont un tabagisme actif, une hernie inguinale

à l'âge de 5 ans, une arthroscopie du genou droit en 2002. Il n'y a pas d'allergies connues.

Entretien avec le patient

M. L est droitier, marié depuis 6 ans, désir un enfant, il est conseiller financier pour une entreprise d'assurance, actuellement en arrêt de travail. Il est propriétaire d'un appartement situé au 3ème étage sans ascenseur (recherche d'un nouvel appartement situé au rez-de- chaussée avec l'aide de l'assistante sociale). D'un point de vue psychologique, M. L semble avoir accepté son handicap et paraît vouloir aller de l'avant pour pouvoir profiter de sa famille, ses amis, ses passions (gastronomie, jeux Les objectifs du patient sur un plan rééducatif sont de retrouver une marche fonctionnelle

sur les courtes distances afin de pouvoir se déplacer plus aisément chez lui ainsi que

nouveau. M. L se plaint de la lenteur de sa progression, de sa fatigue ainsi que de sa spasticité pour les

différentes gênes fonctionnelles qu'ils entraînent. Il s'agit d'un patient très attentif et

impliqué dans sa rééducation malgré le fait qu'il présente une légère impatience.

II Ȃ Bilan morphostatique :

M. L pèse 78Kg pour 1m85, ce qui signifie un IMC de 22,8. son fauteuil roulant manuel, assis sur son coussin anti-escarre. Il se présente correctement

avec les pieds qui sont bien posés à plat sur les palettes et les creux poplités surélevés de la

partie antĠrieure du coussin d'un centimğtre. 7 de genoux. Ses deux hanches se trouvent spontanément en rotation latérale ce qui entraine une attitude en ouverture des deux membres inférieurs. De plus, les chevilles tiennent une

légère position de varus équin, cette position est facilement réductible. Enfin, M. L semble

avoir une position en hyper-lordose avec une distance permettant le passage d'un aǀant- bras entre son rachis lombaire et le plan Bobath.

III Ȃ Bilan fonctionnel :

Mode de déplacement et transferts

M. L se déplace à l'extérieur comme en intérieur à l'aide de son fauteuil roulant manuel pour

les courtes, moyennes et longues distances. Il n'a pas besoin de gants de propulsion et

d'anti-bascule, il maîtrise sans difficultés le deux roues. Le patient possède un coussin anti-

Il se tient correctement dans son fauteuil, est capable de réaliser des déplacements

antérieurs, postérieurs et latéraux de son tronc. Les push-up sont effectués en toute sécurité

et avec facilité (le test d'endurance consistant à réaliser 10 push-up d'affilé étant aisément

réalisable). Les transferts à partir du fauteuil (fauteuil - lit, fauteuil-plan Bobath, fauteuil-

toilette) sont réalisés seul, en toutes sécurité. Enfin, les relevés du sol sont effectués de

façon autonome et sans difficultés lorsque le fauteuil se trouve derrière le patient. D'autres transferts sont ĠǀaluĠes (tableau II)

Passage du décubitus dorsal en décubitus latéral sans aides Validé, ne présente aucunes difficultés

Passage du décubitus dorsal à la position décubitus ventral sans aides Validé, ne présente aucunes difficultés

Passage du décubitus dorsal en position assise bord de table Validé, ne présente aucunes difficultés

Passage de la position assise bord de table à la position assise sur le fauteuil roulant Validé, ne présente aucunes difficultés Tableau II : présentation des différents transferts testés ainsi que de leurs résultats 8

Mobilité globale et équilibre

Les retournements sur le plan de Bobath sont réalisés seul ainsi que les transferts de la

position allongée à la position assise en bout de table. M. L réussit à passer du décubitus à la

position quatre pattes, en passant par le procubitus, sans appuis manuels mais ne réussit pas

à aller de la position quatre pattes à la position " chevalier servant » sans aides manuelles.

De plus la position quatre pattes est tenue avec quelques difficultés lors de déséquilibres apportés par le thérapeute alors que la position chevalier servant est tenue en moyenne 15 secondes avec l'appui d'une main sur un plan à hauteur des épaules. Le patient réussit à

passer de la position 4 pattes ă la position genoudž dressĠ ă l'aide d'un appui manuel, la

position est ensuite maintenue durant 10 secondes.

Enfin, M. L réussit à tenir debout dans les barres parallèles, les pieds écartés de 30cm avec

quelques oscillations 20 secondes avant de sentir ses jambes flancher et se rattraper à l'aide des barres. Il lui est cependant impossible de se maintenir en équilibre les yeux fermés. En ce qui concerne l'équilibre assis; M. L est capable de se tenir en bout de table sans appuis postérieurs et sans aides de ses mains ainsi que de réaliser une antéflexion du tronc.

Activité de la vie quotidienne

L'outil phare de mesure de l'autonomie fonctionnel dans la ǀie quotidienne est la " mesure

d'indépendance fonctionnelle » ou MIF dans lequel 18 items sont évalués de 1 à 7 en

échelle est validée, reproductible, approuvée et recommandée par " l'American Spinal Injury

Association » (ASIA) ainsi que par " l'International Medical Society of Paraplegia ». (6) M. L présente à cette échelle un score de 117 points sur 126 possibles (annexe n°1). On notera une indépendance totale en ce qui concerne les soins personnels, la mobilité, la communication et les fonctions cognitives mais une dépendance pour la locomotion

(escaliers impossible et nĠcessitĠ d'un fauteuil roulant manuel) et les troubles sphinctĠriens

(par utilisation de sondes et d'assistance mĠdicale). 9

La marche

L'Ġchelle WISCI II (Walking Index in Spinal Cord Injury II) est une échelle validée (en anglais

mais pas en français) spécifique des blessés médullaires, elle permet de réaliser une

évaluation quantitative de la déambulation du patient en prenant en compte la distance classe ainsi les différents niveaux de marche entre 0 (le sujet ne peut se tenir debout et/ou

participer à une marche assistée) et 20 (déambule sans aide technique, sans orthèses et sans

est la meilleure. (6) (7)

M. L est ĠǀaluĠ au niǀeau 11 de cet outil d'Ġǀaluation, ainsi il est capable de marcher avec

deux cannes anglaises, sans orthèses sur 10 mètres mais avec l'aide d'une tierce personne afin de le corriger, de le rassurer et éviter tous incidents. (annexe n°2)

déambuler sur 10 mètres) est intéressant à réaliser afin de connaitre la vitesse de marche du

patient, on obtient un temps de 43 secondes. Cela révèle une vitesse de marche d'enǀiron

0,84 km/h.

Enfin, M. L possède un périmètre de marche de 65 mètres, cette distance est limitée par la

D'un point de ǀue qualitatif, le SCI-FAI (Spinal Cord Injury Functional Ambulation Inventory),

est une échelle anglo-saxonne spécifique de la marche du blessé médullaire à la fois

reproductible et sensible (6) (7). Elle se divise en trois parties concernant les paramètres de marche, les aides techniques employées et enfin le temps et la distance de marche du blessé médullaire. M. L obtient un score de 30 points sur 41 points possibles. (annexe n°3) Lors d'une obserǀation de la marche dans les barres parallèles de M. L; on remarque le peu

de difficultés. Des pauses sont effectuées tous les 5 allers-retours (ce qui correspond à 50m),

les demi-tours sont réalisés avec succès. On observe la présence de récurvatum occasionnel

à droite. De plus, le patient à tendance à discuter en même temps, ce qui nous renseigne sur

le cout attentionnelle qui semble être faible. 10 La marche de M. L avec deux cannes anglaises se réalise dans le couloir amenant au plateau

technique. On constate une plus grande difficulté, les récurvatums sont présents surtout à

droite, la marche dans ces conditions se décrit comme moins fluide et demande une concentration importante de la part du patient. L'apparition de spasmes, de fatigue (visible par la présence de tremblements musculaires) et de douleurs rachidiennes limitent le sensation de jambes " qui ne suivent plus ».

IV Ȃ Bilan cutanéo-trophique-circulatoire :

L'edžamen est rĠalisĠ en chambre, le matin, aǀant sa ǀenue en sĠance de kinĠsithĠrapie. Le

très bas (3). Il possède cependant une cicatrice causée par la chirurgie d'enǀiron 12

centimètres située au niveau rachidien, elle se trouve entre les processus épineux de C7 et de Th5, cette cicatrice n'est ni adhérente, ni douloureuse.

veineux mais il porte tout de même des bas de contention hors séances de rééducation dans

syndrome douloureux régional complexe. (9)

V Ȃ Bilan algique :

M. L se plaint d'une douleur de type mécanique spontanée située dans la région lombaire

5,5/10. De plus, il présente une douleur constante entre les deux scapulas évaluée à 2/10,

manuel. 11

VI Ȃ Bilan sensitif :

Sensibilité superficielle

Lors de la réalisation du score ASIA, la sensibilité superficielle et la sensibilité algique sont

évaluées. On obtient en résultat des sensibilités définies comme incomplètes. (annexe n°4)

corporelle innervée par le même niveau neurologique) de Th4 (niveau mamelonnaire) à est soit anormale soit absente. On obtient ainsi un score de sensibilité épicritique de 75 sur

112 possibles.

au niveau des dermatomes S3, S4 et S5 à gauche. Ainsi le score de sensibilité algique est égal

à 40 sur 112 possibles.

On définit le niveau sensitif de la lésion médullaire comme le dernier niveau ayant une sensibilité semblable à un sujet sain pour le tact comme pour la piqûre (10). Chez M. L, ce niveau se situe en Th2.

Sensibilité profonde

La sensibilitĠ profonde est testĠe lors d'Ġpreuǀes ǀibratoires, d'Ġpreuǀe de kinesthĠsie et

enfin de statesthésie. M. L présente une appalesthésie au niveau de son membre inférieur Enfin, une erreur au sens de positionnement de l'halludž se retrouve bilatéralement mais plus 12

VII Ȃ Bilan moteur :

Motricité volontaire

Au même titre que le niveau sensitif, le niveau moteur correspond au dernier myotome (groupe musculaire innervé par le même niveau neurologique) coté à 5 avec le myotome

sous-jacent coté au moins à 3 (10). Ainsi, M. L possède un niveau moteur de C8 à droite et de

international de Daniels et Worthingham. (13) (correspondant à la somme de chaque score moteur des muscles clefs) évalué à 85/100

possibles (annexe 4). Les spinaux sont évalués à 3 et les abdominaux à 4, les ischio-jambiers

et grands fessiers sont tous les deux côtés à 3 bilatéralement. De plus, la contraction anale

volontaire est présente. Les myotomes non testables cliniquement (de L2 à Th1 compris et deS2 à S5 compris) ont un niveau moteur considéré comme semblable au niveau sensitif correspondant.

Evaluation de la spasticité

L'Ġvaluation de la spasticité de M. L se rĠalise ă partir de l'Ġchelle d'Ashworth modifiĠe

(tableau III). Elle est testĠe sur un plan Bobath lors de son arriǀĠe en salle l'aprğs midi.

Droite Gauche

Droite Gauche

Fléchisseurs de hanche 1 1

Extenseur de hanche 1 1

Adducteurs 1 0

Fléchisseurs de genoux 2 1

Extenseurs de genoux 2 1

Fléchisseur plantaire 1 (clonus épuisable à vitesse rapide) 1 (clonus épuisable à vitesse rapide)

Tableau III : spasticité initiale des membres inférieurs de M. L d'aprğs la cotation d'Ashworth modifiĠ (5) (7)

13 prédominant au niveau des extenseurs et fléchisseurs de genoux ce qui aura une certaine influence lors de la phase oscillante de la marche (longueur du pas, flexion de hanche et de

Spasmes et contractures

Les spasmes correspondent à la libération des réflexes poly-synaptiques entrainant des

mouvements brusques et involontaires en flexion et/ou en extension qui surviennent en

territoire sous-lésionnel (5). Ils peuvent être déclenchés par une stimulation nociceptive, on

parlera alors d'Ġpine irritatiǀe.

différents patients blessés médullaires (5). M. L est évalué à 2/4 sur cette échelle, ce qui

correspond à " spasmes spontanée occasionnels ». VIII Ȃ Bilan articulaire et extensibilité musculaire :

Amplitudes articulaires

L'edžamen des amplitudes articulaires passiǀes se rĠalise ă l'aide d'un goniomètre à branche.

Il nous informe de l'absence de limitation de la mobilitĠ articulaire au niǀeau des Ġpaules, du

Concernant les amplitudes articulaires des membres inférieurs, aucune limitation de genoux et les articulations talo-crurales. 14

Hypoextensibilités musculaires (tableau IV)

Tableau IV : Mesures et résultats des différentes hypoextensibilités des membres inférieures de M. L

M. L présente des hypoextensibilités bilatérales en ce qui concerne les ilio-psoas, les ischio-

jambiers, les droits fémoraux et les gastrocnémiens. Cependant l'absence de normes ne troubles ont des répercussions en ce qui concerne la liberté de mouvements du patient.

IX Ȃ Bilan respiratoire :

M. L réalise tous les mois un une exploration fonctionnelle respiratoire afin de surveiller les

différents troubles respiratoires liés à sa lésion médullaire. On retrouve chez lui lors du bilan

de septembre une capacité vitale évaluée à 87,2% de sa théorique (TH), un indice de

Tiffeneau évalué à 101,6% de sa TH et enfin un débit expiratoire de pointe à 84,5% de sa TH.

On en déduit la présence d'un léger syndrome restrictif. L'edžpiration actiǀe du patient

Muscle testé Technique de mise en évidence Droite Gauche

Ilio-psoas

Patient en dĠcubitus dorsal, on mesure l'edžtension passiǀe du membre inférieur testé alors que le membre controlatérale est tenu en hyper-flexion par le patient. Une différence entre l'edžtension passiǀe mesurĠ sans hyper-flexion et celle mesurée avec hyper-flexion indique une hypoextensibilité

0Σ d'edžtension

(5° de différence) 0° d'edžtension (5° de différence)

Ischio-jambier

Patient en dĠcubitus dorsal, on mesure l'edžtension passiǀe de la jambe, hanche flĠchis ă 90Σ. On en dĠduit le dĠficit d'edžtensionquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44
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