Guide des recherches sur lhistoire des familles
BERNARD (Gildas) Les familles juives en France
SOUS - SÉRIE F/7 - POLICE - (1789 - 1985) - État numérique
L'organisation policière de la France se distingue par sa complexité et par le ministère de la Police rétabli par le décret impérial du 20 mars 1815 et ...
SOUS - SÉRIE F POLICE Conservée au Centre historique des
L'organisation policière de la France se distingue par sa complexité et par le ministère de la Police rétabli par le décret impérial du 20 mars 1815 et ...
Décrets de naturalisation de lannée 1888
Mar 2 2018 Naissance : 29 septembre 1838 (Paris
F14. TRAVAUX PUBLICS.
Départements détachés de la France (mines et ports) .. 1792-1815. Puis plus rien pendant quatorze ans. A partir de 1897
BE-A0541_005811_004561_FRE Inventaire des dossiers du
Des militaires sortant du service de France " Dépôt de faux actes France
Intérieur ; Police. Sous-série F/7 première partie : Police générale
les pays voisins à la fin de l'Empire ou en 1871
Le général Durutte: parcours de la carrière dun officier au service
d'un officier au service de la France 1792-1815" Douai la famille Durutte fait partie de la classe moyenne de la ville (petite et moyenne.
R E P O R T for biennial period 2008-09 PART I (2008) - Vol. 1
STEF Cisberlande 5 795
Le rôle de laction dans léducation scientifique à lécole maternelle
l'école à tous les degrés que se fait la fusion des différentes classes l'enseignement et de l'éducation en France
La France de 1815 à 1870 - Eklablog
La France de 1815 à 1870 De 1815 à 1870 la France a connu une succession de régimes politiques : la monarchie constitutionnelle la République et l’Empire Elle a également connu plusieurs révolutions En 1848 le suffrage universel masculin est établi et en 1870 les députés ont proclamé la IIIème République La France de 1815
La France de 1815 à 1870
La France de 1815 à 1870 un petit nombre de citoyens aisés pour voter LE RETOUR DE LA MONARCHIE (1815-1848) De 1815 à 1848 la France est à nouveau gouvernée par des rois : Louis XVIII (1814- 1824) Charles X (1824-1830) et Louis-Philippe (1830-1848) Le pouvoir de ces rois n’est plus absolu car des députés sont élus par
La France de 1815 à 1870 - Eklablog
La France de 1815 à 1870 1- observe le document 2 et réponds aux questions a) Présente le document : -nom de l’artiste : -nature du document : -date : -titre : b) reporte le numéro de chaque élément à l’endroit qui convient sur le tableau
La France au XIX ème siècle - Eklablog
La France de 1815 à 1870 I- La Restauration 1- Louis XVIII Après la défaite de Napoléon la monarchie revient en France : Louis XVII frère de Louis XVI monte sur le trône La nouvelle constitution s’appelle la Charte elle conserve les acquis de la Révolution mais beaucoup de français sont privés du droit de vote 2- Charles Xé
Quels sont les régimes politiques de la France de 1815 à 1870 ?
De 1815 à 1870, la France a connu une succession de régimes politiques : la monarchie constitutionnelle, la République et l’Empire. Elle a également connu plusieurs révolutions. En 1848, le suffrage universel masculin est établi et en 1870, les députés ont proclamé la IIIèmeRépublique. La France de 1815 à 1870
Qui gouverne la France entre 1815 et 1830 ?
La Restauration se termine par la révolution des Trois Glorieuses en juillet 1830. Elle est dirigée par Louis XVIII jusqu’en 1824, puis par Charles X jusqu’en 1830. Qui gouverne la France entre 1815 et 1830 ? Abdication de Charles X. La Seconde Restauration est le régime politique de la France de 1815 à 1830.
Quels sont les grands changements de la France de 1815 à 1870 ?
De 1815 à 1870 de grands changements vont se mettre en place. Dans le domaine politique, la France va connaître plusieurs régimes différents. Après l’exil de Napoléon Bonaparte, la monarchie est restaurée. Louis XVIII, frère de Louis XVI, est à la tête de la France de 1815 à 1824. Son frère Charles X lui succède alors.
Comment la société française évolue-t-elle entre 1870 et 1914 ?
Les permanences sociales et économiques sont nombreuses et la société française reste encore très inégalitaire : les moyens financiers, l'origine sociale ou géographique ainsi que le genre déterminent largement les conditions de vie et les perspectives de la population. Comment la société française évolue?t?elle entre 1870 et 1914 ?
CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES
SOUS - SÉRIE F/7
POLICE
(1789 - 1985)État numérique
établi par
Bertrand JOLY
conservateur en chef à la Section du XIXe siècleChristèle NOULET chargée d'études documentairesà la Section du XXe siècle
Avec la collaboration d'Annie POINSOT
chargée d'études documentairesà la Section du XIXe siècle
Paris 20061ÉTAT NUMÉRIQUE .......................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 4
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................................... 18
SOURCES COMPLÉMENTAIRES ................................................................................................. 20
ABRÉVIATIONS ............................................................................................................................... 35
SIGLES ............................................................................................................................................... 36
ÉTAT NUMÉRIQUE SOMMAIRE DE LA SOUS-SÉRIE F/7 ...................................................... 38
PLAN MÉTHODIQUE THÉMATIQUE DE LA SOUS-SÉRIE F/7 .............................................. 48
RUBRIQUES ET SOUS-RUBRIQUES DU PLAN MÉTHODIQUE THÉMATIQUE..................................................................49
PLAN MÉTHODIQUE PAR SERVICES VERSANTS DE LA SOUS-SÉRIE F/7 ....................... 95
ÉTAT NUMÉRIQUE ......................................................................................................................... 98
REGISTRES ET FICHIERS..................................................................................................................98
ANNEXES ....................................................................................................................................... 1324
ANNEXE 1 - ÉTAT DES INSTRUMENTS DE RECHERCHE DE LA SOUS-SÉRIE F/7...............................................1325
ANNEXE 2 - ÉTAT DES DOCUMENTS ANTÉRIEURS À 1789..........................................................................1334
ANNEXE 3 - COMPOSITION DES ARRONDISSEMENTS DE POLICE SOUS L'EMPIRE............................................1337
ANNEXE 4 - ÉTAT DES DÉFICITS ET COTES VACANTES...............................................................................1338
ANNEXE 5 - LISTE ALPHABÉTIQUE DES DOSSIERS DE PERSONNALITÉS DÉCÉDÉES AVANT 1975 ÉTABLIS PAR LES
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX................................................................................................................1339
ANNEXE 6 - TABLEAU MÉTHODIQUE DES NOMS DE LIEUX..........................................................................13762
3INTRODUCTION
La sous-série F/7, traditionnellement appelée Police générale, accueille aux Archives nationales les dossiers des diverses autorités chargées de la police au niveau nationaldepuis la Révolution française. L'acception du terme police a, comme on le sait,
sensiblement évolué depuis deux siècles, passant d'un sens fort large, hérité des intendants
de la Monarchie et englobant la plupart des activités assumées aujourd'hui par un préfet dedépartement, à une signification généralement restreinte à trois domaines principaux : la
répression des infractions, le maintien de l'ordre public au sens large du terme, la
surveillance des partis extrémistes, compte non tenu des missions de police administrative. La longue survivance de l'ancienne acception explique la présence, dans les pages qui suivent, de termes aujourd'hui désuets comme " police des cultes ", " police des prisons ", " police des subsistances ", etc., qui désignent non une structure administrative mais un secteur d'activité.Rappel historique
L'organisation policière de la France se distingue par sa complexité et par son évolutionqui, jusqu'à aujourd'hui, s'est faite au profit de la police nationale et au détriment des polices
municipales1. Au niveau central, celui qui intéresse la sous-série F/7, les fonctions de police
ont été exercées successivement ou parallèlement par les autorités suivantes :le ministère de l'Intérieur, créé en août 1790 et supprimé, comme tous les ministères,
en l'an II2;1 Le présent résumé doit beaucoup aux ouvrages suivants : Charles Schmidt, " Une source de l'histoire
contemporaine : le fonds de la Police générale aux Archives nationales ", dans Revue d'histoire moderne et
contemporaine, t. IV, 1902-1903, p. 313-327. - Charles Schmidt, introduction à la notice de la sous-série
F/7/dans l'Etat sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations
qui en dépendent, Paris, 1924, t. 1, p. 287-300. - Jean-Marc Berlière, le Monde des polices en France, Paris,
1996, 275 p. (fournit p. 255-269 l'essentiel de la bibliographie). - Jean Tulard, Joseph Fouché, Paris, 1998, 496
p. (utile pour l'étude du ministère de la Police, mais aussi de la Préfecture de police et de la rivalité entre ces
deux autorités).2 Le décret du 12 germinal an II supprime tous les ministères et les remplace par douze commissions exécutives
qui vont fonctionner jusqu'au rétablissement des ministères, en brumaire an IV. Sur les débuts de ce
département, voir Catherine Kawa, Les Ronds-de-cuir en Révolution : les employés du ministère de l'Intérieur
sous la Première République (1792-1800), Paris, Comité des travaux historiques, 1997, 325 p.4
la Commission des administrations civiles, police et hôpitaux3 (12 germinal an II - 12 vendémiaire an IV) ; le Comité de sûreté générale ; le Comité de salut public, dont la section de police est réunie au Comité de sûreté générale en messidor an II ;le ministère de la Police générale de la République, créé par la loi du 12 nivôse an IV
(2 janvier 1796), attribué à Fouché le 2 thermidor an VII et supprimé le 28 fructidor an X
(15 septembre 1802) à la chute de Fouché ; le ministère de la Justice (fructidor an X - messidor an XII); le ministère de la Police, rétabli le 21 messidor an XII (16 juillet 1804) avec le retour en grâce de Fouché et maintenu jusqu'à la fin de l'Empire ; la direction générale de la Police du Royaume (ordonnance du 16 mai 1814), réunissant ministère et Préfecture de police ;le ministère de la Police, rétabli par le décret impérial du 20 mars 1815 et supprimé par
l'ordonnance royale du 29 décembre 1818 ; le ministère de l'Intérieur (décembre 1818 - janvier 1852), où les questions de police sont exercées tour à tour par une direction spéciale, une simple division ou un bureau de l'administration départementale ; le ministère de la Police générale (22 janvier 1852 - 21 juin 1853); la direction de la Sûreté générale, chargée de la police politique et qui, sous des appellations changeantes, relève du ministère de l'Intérieur (21 juin 1853 - 30 novembre1858);
la Préfecture de police (1858-1870, puis 1874-1876), à laquelle sont rattachées le 30novembre 1858 les attributions de la direction de la Sûreté générale supprimée, et qui
constitue ainsi un véritable ministère de la Police sans le titre, les autres attributions policières restant au ministère de l'Intérieur ;la direction de la Sûreté générale, rétablie en février 1876 au ministère de l'Intérieur et
installée rue des Saussaies, rétrogradée à deux reprises au rang de sous-direction4, puis
transformée en direction de la Sûreté nationale (loi du 28 avril 1934) qui réunit des attributions de police judiciaire, de maintien de l'ordre et de renseignement, parallèlementà la direction des Renseignements généraux, créée en 1937, héritière de la police
spéciale des chemins de fer (voir ci-après) ;3 Cette commission, qui a la particularité de diriger à la fois la police et la justice, est placée sous le contrôle du
Comité de salut public. Ses archives ne se trouvent pas dans la sous-série F/7/mais dans la série BB (voir ci-
dessous le tableau des sources complémentaires).4 Novembre 1881 à février 1882, puis décembre 1899 à mars 1903.5
le secrétariat général pour la Police (loi du 16 février 1941)5, assisté de policesparticulières (lutte anticommuniste, questions juives, sociétés secrètes) jouissant d'une
large autonomie, et de polices parallèles telles que le service d'ordre légionnaire (SOL) de la Légion française des combattants, créé en 1941 et donnant naissance à la Milice en janvier 1943 ; le secrétariat général au Maintien de l'ordre (confié à Joseph Darnand, chef de la Milice), qui, aux termes du décret du 10 janvier 1944, " a autorité sur l'ensemble des forces de police ". la direction générale de la Sûreté nationale (ordonnance du 16 novembre 1944)6 ;la direction générale de la Police nationale est créée en 1969 mais dès loi du 6 juillet
1966, la police nationale est unifiée, englobant ainsi la Préfecture de police7.
Quel que soit son rattachement, l'autorité chargée de la police au niveau national seheurte traditionnellement à trois institutions rivales, avec tous les conflits que cela implique8.
La première est la Préfecture de police, créée par la loi du 28 pluviôse an VIII9 et ayant
autorité sur Paris et sa proche banlieue10. La puissance jugée parfois démesurée de cette
administration fait longtemps de son chef, le préfet de police, le rival direct du ministre, qui est pourtant son propre supérieur, et Fouché lui-même devra compter avec le préfet de5 Le secrétariat général de la Police se compose de trois directions actives : direction de la Police judiciaire (à
laquelle est soumise en 1943 la police anticommuniste), direction des Renseignements généraux et direction de
la Sécurité publique. Au niveau local, les préfets de région assistés des intendants de police centralisent l'activité
policière.6 la direction générale de la Sûreté nationale comprend des services spécialisés (Inspection générale des services,
fichier central, voyages officiels), des directions actives (Renseignements généraux, Police judiciaire et
Surveillance du territoire), des directions administratives et par délégation la direction de la Réglementation. La
création en mars 1948 des IGAME (inspecteurs généraux de l'administration en mission extraordinaire) ouvre la
voie à une certaine régionalisation de l'activité policière.7 Sur cette unification, voir plus particulièrement les articles cotés F/7/15670 et 15671. Pour mettre en place cette
réforme est institué un secrétariat général à la Police chargé de la coordination entre les divers services. Il
fonctionne jusqu'en 1969.8 Ce propos ne tient pas compte de divers cas particuliers : la garde nationale au XIXe siècle, les éventuelles
polices " parallèles " (par exemple sous Vichy) ou attachées à la personne du souverain (comme la " police des
Tuileries " de Napoléon III), le rôle de l'armée pour le maintien de l'ordre en temps de troubles ou celui des
procureurs généraux pour le renseignement politique tout au long du XIXe siècle.9 Les attributions du préfet de police, très proches de ce qu'était la Lieutenance générale de police sous l'Ancien
Régime, furent fixées par le décret du 12 messidor an VIII (1er juillet 1800). Ce texte précisait que le préfet
relevait de l'ensemble des ministres et non du seul ministre de la Police. Louis-Nicolas Dubois fut le premier
titulaire du poste.10 La Préfecture de police se substituait au Bureau central du canton de Paris, dont les activités, de l'an IV à l'an
VIII, ont laissé peu de traces (F/7/3005, 3168-3172 et 3840-3844). Sur cet organisme collégial, voir J. Tulard,
Joseph Fouché, op. cit., p. 102-103. Le ressort de la préfecture fut étendu à tout le département de la Seine, puis
à quelques communes de Seine-et-Oise, ses attributions subissant diverses modifications de détail. 6
police ; on sait également que des hommes comme Andrieux, Lépine et Chiappe exerceront une influence souvent considérable11.Le second rival échappe au contrôle des ministères chargés de la police, puisqu'il s'agit
de la gendarmerie, force militaire réorganisée par les lois des 16 février 1791 et 28 germinal
an VI, relevant du ministère de la Défense et assumant des fonctions de police militaire,routière et rurale, et de maintien de l'ordre, conformément aux décrets des 1er mars 1854 et
20 mai 190312. En outre, la fonction de maintien de l'ordre est assurée jusqu'à la fin de la
Première Guerre mondiale par l'armée13. Pourtant, dès la fin du XIXe siècle apparaît l'idée
d'utiliser des forces spéciales permettant une répression mieux proportionnée des
manifestations, donc plus proche des conceptions républicaines. La loi du 22 juillet 1921 metfin à l'utilisation des conscrits pour réprimer les manifestations et laisse cette charge à la
gendarmerie mobile. Créés dans le même but par Vichy, les groupes mobiles de réserve (GMR) sont dissous le 8 décembre 1944 et remplacés par les compagnies républicaines de sécurité (CRS). Le maintien de l'ordre est également assuré par les polices municipales, fonctionnant sous l'autorité du maire dans les limites du territoire de la commune et exerçant desattributions parfois restreintes dans certains domaines. A l'origine, toutes les polices
urbaines étaient municipales (à l'exception de Paris) et chaque ville de plus de 5000 habitants devait se doter d'un commissaire de police14, nommé par l'Etat mais payé par la commune et donc dépendant beaucoup plus du maire que du gouvernement. Lescommunes de plus de 40 000 habitants avaient toutefois un régime particulier (un
commissaire par tranche de 10 000 habitants, soumis plus étroitement au pouvoir central et même étatisé de 1855 à 1867). Dès 1919 se pose le problème de l'étatisation de ces polices municipales, beaucoup de maires se plaignant d'être dans l'incapacité d'assurer le maintien de l'ordre avec des moyens aussi notoirement insuffisants15. Mises à part les communes du département de la Seine et11 Sur l'organisation de la Préfecture de police, voir Jean Tulard, la Préfecture de police sous la Monarchie de
juillet, suivi d'un inventaire sommaire et d'extraits des rapports de la Préfecture de police conservés aux
Archives nationales, Paris, 1964, 179 p. ; Jean-Marc Berlière, le Préfet Lépine : vers la naissance de la police
moderne, Paris, 1993, 279 p.12 Il faut cependant noter qu'au temps de Fouché, le ministère de la Police générale créé en l'an IV avait la
direction de la gendarmerie, gérée matériellement par l'armée, ce qui explique la présence dans la sous-série F/7/
de nombreux rapports de gendarmerie. En outre, pour ses attributions de police judiciaire, la gendarmerie relève
également du ministère de la Justice.
13 Jean-Charles Jauffret, " Armée et pouvoir politique : la question des troupes spéciales chargées du maintien de
l'ordre de 1871 à 1914 ", dans Revue historique, n° 547, juillet-septembre 1983, p. 97-144.14 Décret du 19 vendémiaire an IV et loi du 28 pluviôse an VIII.
15 Sur les âpres débats entourant le statut des polices municipales, voir Jean-Marc Berlière, " Les Pouvoirs de
police, attributs du pouvoir municipal ou de l'Etat ? ", dans Jaurès et l'Etat, colloque international, Castres 7
quelques grandes villes, Lyon et sa banlieue (1851), Marseille (1908), Toulon et La Seyne (1918), Nice (1920), Strasbourg, Mulhouse et Metz (1925), le recrutement et l'entretien de la police restent dans les mains des maires. Il faut attendre le décret-loi du 30 octobre 1935 pour assister à une première étatisation massive, visant 161 communes de Seine-et-Oise et19 communes de Seine-et-Marne. La police de Toulouse subit le même sort en 1940 et la loi
du 23 avril 1941 finit par trancher le débat en étatisant la police dans toutes les villes de plus
de 10 000 habitants. Contrairement à ce qu'on attendrait, la police au niveau central n'a longtemps disposéque de moyens humains et matériels très réduits et en tout cas nettement inférieurs à ceux
de la Préfecture de police et de la gendarmerie. Outre les effectifs, peu fournis, del'administration centrale qui dispose seulement d'une petite brigade d'inspecteurs16, la Sûreté
(on l'appellera désormais ainsi par commodité) reste longtemps un " état-major sans troupes ". Elle ne dirige d'abord que les commissaires spéciaux des chemins de fer, crééspar le décret du 22 février 185517, s'occupant essentiellement, malgré leur titre, de police
politique et devenus commissaires spéciaux en 1911, puis commissaires desrenseignements généraux en 1937. Dans ces conditions de pénurie, la création par
Clemenceau, fin 1907, de douze brigades régionales de police mobile, chargées de la police criminelle dans un vaste ressort, apparaît comme un progrès incontestable18. Cette absence prolongée de moyens n'empêche nullement la police de se voir confier detrès lourdes missions, dont le contenu a fortement évolué tout au long du XIXe siècle. On sait
que le ministère de l'Intérieur a subi jusqu'à la Première Guerre mondiale une perte continue
d'attributions, avec la création progressive de ministères spécialisés, la création ou la
suppression de diverses activités19 et la réaffectation de certains services : c'est ainsi que1999, numéro spécial de Jean Jaurès cahiers trimestriel, n° 150, octobre-décembre 1998, p. 73-104.
16 Appelé familièrement " brigade Hennion ", ce groupe devient en 1911 la " brigade de renseignements
généraux de police administrative ", ancêtre de la direction des Renseignements généraux créée en 1937.
17 A la suite de ce décret, 30 postes de commissaires spéciaux et 70 d'inspecteurs furent créés. Ils seront 480 à la
fin du siècle (voir Maurice Mathieu, " Le Rôle politique des commissaires spéciaux de la police des chemins de
fer dans la Vienne entre 1874 et 1914 ", dans Maintien de l'ordre et polices en France et en Europe au XIXe
siècle. Paris, 1987, p. 151-166).18 Jean-Marc Berlière, " Les 'Brigades du tigre' : 'La seule police qu'une démocratie puisse avouer' ? Retour sur
un mythe ", dans Marc-Olivier Baruch et Vincent Duclert dir., Serviteurs de l'Etat : une histoire politique de
l'Administration française (1875-1945), Paris, 2000, p. 311-323.19 Le meilleur exemple de suppression, d'ailleurs officieuse, concerne les passeports intérieurs que le chemin de
fer fait tomber en désuétude vers 1860. Leur gestion, fort lourde, explique la présence de plusieurs milliers de
dossiers dans la sous-série F/7. 8l'administration pénitentiaire est confiée à la Justice en 1911, laissant toutefois dans la sous-
série F/7 une abondante documentation sur les prisons et les détenus.Constitution et contenu de la sous-série
Jusqu'à une date récente, les documents de la police sont entrés aux Archives nationales sans plan ni méthode, on pourrait presque dire par le plus grand des hasards20. Quoique étant par nécessité de bons archivistes pour le court terme, les policiers répugnaienttraditionnellement à céder leurs dossiers à une autre autorité qu'eux-mêmes et la notion de
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