[PDF] Corse : les menaces du préfet Bonnet

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LeMondeJob: WMQ2105--0001-0 WAS LMQ2105-1 Op.: XX Rev.: 20-05-99 T.: 11:10 S.: 111,06-Cmp.:20,11, Base : LMQPAG 15Fap: 100 N

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ANNÉE ± N

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16894 ± 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINEFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY - DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIVENDREDI 21 MAI 1999Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;

Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,

500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,

46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,

3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;

Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ; Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.International............. 2

France.......................... 6

R•gions........................13

Carnet...........................14

Horizons......................15

Entreprises................. 20

Communication........ 22Tableau de bord........ 23

Aujourd'hui................ 26

M•t•orologie, jeux.. 29

Culture......................... 30

Guide culturel............ 32

Kiosque........................ 33

Abonnements............ 33

Radio-T•l•vision....... 34

LE MONDE DES LIVRES

a" Etonnants

Voyageurs »

à Saint-Malo

aBorges, le rêveur rêvé

POINT DE VUE

De Guernicaà Belgrade

par Jean Clair P

ARIS, premier mercredi

du mois. Les sir˜nes “ mi- di ont retenti. Personne n'a bronch•. Le bruit des conversations n'a pas baiss• d'un ton. L'anesth•sie des FranØais est “ l'image de leur inconscience. Moi, comme d'habitude, en entendant le hulule- ment, l'envie m'a saisi de plonger sous la table. R•¯exe du gamin n• en 1940, r•veill• en sursaut, pris par son p˜re sous son bras, pr•cipit• dans le m•tro.

L'alerte pass•e, restait la peur sourde

de ne pas retrouver debout sa maison.

Un trait commun unit ces chefs

d'Etat qui ont d•clar• la guerre “ Bel- grade : n•s entre 1945 et 1955, ils n'ont pas connu la guerre. Jos• Maria Aznar, de la g•n•ration yuppie. Clinton dirige un pays qui n'a jamais non plus •t• bombard•. Nous nageons dans l'ir- r•alit•. Le r•veil sera rude.

Guernica, en avril 1937, avait •t• un

choc. Pour la premi˜re fois, une popu- lation •tait prise pour cible par des avions volant si haut qu'on les voyait “ peine. La guerre, jusque-l“, avait •t• faite par des soldats contre des sol- dats. Tuerie sans doute, mais quiob•issait “ la r˜gle •l•mentaire de pro- t•ger le faible au nom du droit. A cette noblesse militaire a succ•d• l'ignomi- nie d'un monde oŸ seul le militaire se- rait prot•g•, oŸ le civil deviendrait seul doctrine du Pentagone des cercles concentriques : le cercle int•rieur est celui des civils, qui sera le premier at- teint et d•truit. Viennent ensuite les cercles administratif, politique... Le dernier cercle, ext•rieur, est celui des militaires, qui doit -tre •pargn•.

Fin mars, un pilote am•ricain, en-

vol• de ces bases qui se sont multi- pli•es au nord de l'Italie, coupable ment en voltige, coup• le ®l d'un t•l•- ph•rique et caus• la mort de vingt per- sonnes, passait devant la justice de son pays. Il •tait acquitt•. On d•cou- vrit que la vie de deux dizaines de civils europ•ens pesait peu face “ celle d'un seul militaire am•ricain.

Lire la suite page16

Jean Clairest directeur du Mus•e

Picasso, historien d'art et •crivain.

Malades

du stress a

LE CERVEAU et le syst˜me

immunitaire, longtemps consid•r•s comme deux syst˜mes autonomes, entretiennent en fait un dialogue permanent. La biolo- recherche qui s'int•resse pr•cis•- ment “ ce dialogue : la psycho-neu- ro-immunologie. Si on est loin d'expliquer dans le d•tail comment les deux appareils les plus complexes de l'organisme commu- niquent entre eux, on sait, d•sor- mais, que la r•sistance individuelle au stress d•termine en partie la r•- sistance “ certaines maladies. L'•tat d'esprit in¯ue sur l'•tat de sant•.

Reste “ comprendre comment, et

pourquoi les -tres humains sont plus ou moins vuln•rables aux af- fections d•clench•es par le stress.

Lire page 26

Incroyable ! Il y a encore quelques places disponibles pour " Star Wars »

NEW YORK

de notre correspondante Le monde ne s'est pas arr-t•. L'•conomie am•ricaine a continu• de tourner. L'hyst•rie ne s'est pas empar•e d'un pays tout entier, ni m-me de ses salles de cin•ma. Et contraire- ment “ une id•e tr˜s habilement r•pandue, il •tait encore possible d'acheter des billets sans faire trois semaines ni m-me une heure de queue, mercredi 19 mai, jour de la sortie sur les •crans am•ricains de Star Wars, Epi- sode I : The Phantom Menace. Mais s'il existait un Oscar de la meilleure op•ration de mar- keting, il irait sans conteste “ George Lucas, producteur et r•alisateur du dernier-n• de cette s•rie commenc•e il y a vingt-deux ans et dont la premi˜re trilogie, Star Wars, L'Em- pire contre-attaqueet Le retour du Jedia battu “ ce jour, en cumulant les trois titres, tous les records de recettes du box-of®ce.

Le battage m•diatique autour de The Phan-

tom Menace, d'une ampleur consid•r•e comme sans pr•c•dent dans les annales du cin•ma, a •t• orchestr• depuis plusieurs mois par George Lucas et sa maison de produc- tion, Lucas®lm Ltd, dans les moindres d•tails,jusqu'au nom des journalistes auxquels le p˜re de Star Warsdaignerait accorder une in- terview. L'op•ration a si bien r•ussi que la part de la publicit• dans le budget de 115 mil- lions de dollars (106,5 millions d'euros) du ®lm est rest•e tr˜s modeste, la r•clame ± gra- tuite ± •tant assur•e par la presse et la t•l•- vision. Bien avant la sortie du ®lm, les maga- zines les plus en vue, de Wired “ Vanity Fair,

Time et Newsweek avaient consacr• leur cou-

verture au ®lm que personne n'avait encore vu mais que les inconditionnels de Star Wars pr•sentaient d'avance comme " l'•v•nement le plus attendu depuis seize ans »(c'est-“-dire, pour ceux qui ont v•cu sur une autre galaxie, depuis la sortie du Retour du Jedi »).

Quelques trouble-f-te, comme le New York

Daily News, se sont rebell•s et, satur•s de ma- traquage, veng•s en publiant leurs critiques ± n•gatives ± peu de jours avant la sortie du ®lm. Mais “ ce stade-l“, l'inconscient collectif am•ricain •tait d•j“ tellement impr•gn• de la Menace Fantþme que le ®lm •tait jug• " cri- tic-proof », imperm•able aux critiques. Bon ou mauvais, le public se d•placerait pour voir,

ne serait-ce que par souci de ne pas -tre ex-clu de ce qui avait •t• par avance •rig• en

ph•nom˜ne. Parall˜lement, Lucas®lm a pass• des accords de marketing sp•cialement lu- cratifs pour Star Wars qui, de Pepsi “ Lego en passant par les jouets Hasbro, ne laissent au- cune chance “ ceux qui bouderaient le ®lm. Nul ne peut passer “ travers les mailles du ®- let, d•j“ resserr•es par les milliers de sites

Star Wars qui ont ¯euri sur Internet. Bref,

conclut Newsweek, si The Phantom Menace surpasse Titanic en nombre d'entr•es, "ce sera le plus grand exemple d'auto-intoxication culturelle ».

Et le ®lm, au fait ? Pas de surprises mercre-

di soir. Les fans qui ont camp• devant les ci- n•mas pour -tre les premiers “ le voir n'ont pas •t• d•Øus, mis “ part celui qui, apr˜s avoir fait la queue trente-deux heures d'af®- l•e sans dormir, s'est effondr• de sommeil d˜s qu'il s'est assis et s'est r•veill• lorsque les lumi˜res se sont rallum•es. Qu'il se console : il pourra renouveler l'exp•rience en 2002 et

2005, avec la sortie des deux autres ®lms de

cette nouvelle trilogie.Sylvie Kauffmann

Un prodige

des arènes

A DIX-HUIT ANS, peut--tre

moins, Julian Lopez " El Juli », est un prodige. Cas rarissime en tau- romachie, il fait l'unanimit• ou presque. Le grand public et les plus exigeants des a®cionados s'•merveillent devant son talent.

Calme, imagination, audace, auto-

rit• : il fait tanguer les ar˜nes. A

17 h 30, il affrontera, seul, six toros

“ la suite.

Lire page 28

" EL JULI »

A Cannes,

la ®ction ®lle du réel

AUTEURS con®rm•s, nouveaux

talents, Cannes tient ses promesses.

Jim Jarmusch continue d'explorer les

marges de la soci•t• am•ricaine et croise les mythologies du ®lm de kung-fu et celles des " Blacks ».

Deux femmes, l'Am•ricaine So®a

Coppola et la franØaise Solveig Ans-

pach, cr•ent la surprise avec des su- jets sombres. Un cin•ma du r•el qui nourrit la ®ction.

Lire pages 30 et 31

DEREK HUDSON

aLe bilan des 35 heures

Un an apròs le vote de la premiòre loi,

Martine Aubry estime que sa rïforme

´ tient ses promesses ª. 4 076 accords

d'entreprise ont permis de crïer ou de prïserver 56 767 emplois. La ministre espòre arriver au chiffre de 100 000 ì la AEn de 1999. p. 6 et 7 aLa Douma vote Stepachine

Quatre jours apròs avoir rejetï la pro-

cïdure de destitution du prïsident Elt- sine, les dïputïs russes ont investi, ì une large majoritï, le nouveau premier ministre.p. 3 aLa grande vitesse hors la loi

La loi Gayssot instituant le dïlit de

grande vitesse a ïtï dïAEnitivementquotesdbs_dbs31.pdfusesText_37

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