[PDF] Histoire Terminale - Chapitre Introductif : Sortir de la guerre (1918





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THÈME II - Faire la guerre faire la paix : formes de conflits et modes de de du Lycée Clémence Royer de Fonsorbes (31) - Cours d'Histoire-Géographie

  • Quelle est l'histoire de Guerre et Paix ?

    Résumé Au début du XIX? si?le, Pierre Bézoukhov, fils illégitime héritier d'une grande fortune, et son ami André Bolkonsky, officier tourmenté, évoluent dans une haute société russe francophile et mondaine qui ne tardera pas à être rattrapée par les tourments de la guerre qui s'annonce.
  • Quelle est la différence entre la paix et la guerre ?

    Guerre et paix constituent deux modalités des rapports entre les nations : la guerre désigne la lutte contre des ennemis extérieurs, la paix l'entente entre les peuples.
  • C'est quoi la paix Hggsp ?

    Définition : la paix est la situation des Etats, des groupes de personnes qui ne sont pas en guerre ou en conflit. Cependant cette définition simple pourrait laisser croire que la paix n'est que passivité des armes, arrêt de la violence.
  • La paix positive se caractérise par un degré élevé de justice sociale et un niveau de violence minimal. “La paix ce n'est pas seulement l'absence de guerre, lorsqu'il n'y a pas de combats et de batailles. La paix, c'est avoir de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres.”
Histoire Terminale - Chapitre Introductif : Sortir de la guerre (1918-1923)

Ouverture

La première photographie (manuel Hatier 1ere p. 282) présente l'ossuaire de Douaumont

commencé en 1918 et inauguré en 1932. Ce monument à la mémoire des combattants de la bataille

de Verdun (1916) renferme les ossements de 130 000 soldats inconnus français et allemands. Il

s'agissait de leur donner une sépulture digne et de permettre à leur famille de se recueillir. La

nécropole nationale de Douaumont, située devant l'ossuaire, rassemble à partir de 1923 les tombes

des soldats français précédemment enterrés dans de petits cimetières autour du champ de bataille de

Verdun.

La carte des États d'Europe en 1923 permet de montrer les changements intervenus dans le tracé

des frontières européennes au terme des traités de paix signés après la Première Guerre mondiale.

La photographie de la p. 283 permet d'identifier les quatre hommes les plus influents de la

conférence de la Paix de Paris. Le Conseil des Quatre, réuni à partir de mars 1919, permet aux

quatre grands vainqueurs de la guerre de discuter en privé de questions importantes avant que leurs

propositions ne soient soumises à l'approbation des 23 autres puissances représentées à Paris.

Problématique générale : Comment la guerre a-t-elle bouleversé les sociétés européennes ?

Pourquoi la signature de traités de paix ne met pas fin aux conflits en Europe ? > Comment les sociétés européennes parviennent-elles à sortir de la guerre ?

I- Sortir de la guerre (1918-1920)

A- La signature de l'armistice (11 Novembre 1918)

- Pour prévenir le chaos et l'insurrection sur son territoire, l'Etat-major allemand négocie en

octobre 1918 l'armistice.

Guillaume II doit abdiquer le 9 novembre. C'est la fin du IIe Reich et le début de la République de

Weimar.

- Le nouveau gouvernement allemand signe l'armistice à Rethondes le 11 novembre 1918. Les

militaires s'étant défaussés, c'est à un civil, Matthias Erzberger, que revient la pénible tâche de

négocier l'armistice.

En France, la demande d'armistice fait débat. Le président de la République Raymond Poincaré et

le général Philippe Pétain voudraient profiter de l'avantage militaire pour chasser les Allemands de

Belgique, envahir l'Allemagne elle-même et signifier à celle-ci l'étendue de sa défaite.

Mais le généralissime des troupes alliées, Ferdinand Foch, et le chef du gouvernement, Georges

Clemenceau, ne croient pas l'armée française capable de se battre encore longtemps et souhaitent

en finir au plus vite. 1

L'armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au

milieu de la forêt de Compiègne, le 11 novembre à 5h15 du matin.

Les Français, encore très attachés à leur terroir et leur clocher, ne manquent pas de noter que ce jour

est la fête du saint patron de leur pays, saint Martin, alors très populaire.

Les Allemands se voient soumettre des " conditions » sans aucune marge de négociation :

- Ils doivent livrer l'essentiel de leur armement, de leur aviation et de leur flotte de guerre.

- Leur armée est sommée d'évacuer sous 30 jours la rive gauche du Rhin (en Allemagne même)

ainsi que trois têtes de pont sur la rive droite : Coblence, Cologne et Mayence.

L'armistice est conclu pour 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu'au traité de paix du

28 juin 1919.

B- La guerre civile en Allemagne

La demande d'armistice étant venue des représentants civils et non militaires de l'Allemagne, ces

derniers échappent à l'infamie de la défaite. À Berlin, les représentants de la jeune République

accueillent les combattants en ces termes : " Soldats qui revenez invaincus » Dans les mois qui suivent l'armistice, les généraux Ludendorff et Hindenburg attribuent avec

aplomb la défaite militaire à un " coup de poignard dans le dos » (dolchstoss) de la part des

politiciens et des bourgeois cosmopolites. L'expression est reprise avec ferveur par les Allemands meurtris et humiliés. Elle va faire le lit des partis ultranationalistes, dont le parti nazi. C'est l'origine du mythe du " coup de poignard dans le dos », qui laisse entendre que la guerre n'a pas été perdue militairement. - La révolution allemande dure jusqu'en août 1919.

- La réaction de l'Etat (la République) est violente : Friedrich Ebert, le ministre Social-démocrate

organise la répression.

- Cette révolution communiste est écrasée dans le sang par les Freikorps (" corps francs », des

milices formées de volontaires : anciens officiers et soldats démobilisés, déclassés et chômeurs) :

des centaines de socialistes et de communistes sont tués, cf. Karl Liebknecht et Rosa

Luxembourg. Les Freikorps seront dissous en 1921, certains de ces membres nourriront les rangs

des SA (Sturmabeitlung, " section d'assaut », la milice paramilitaire du parti nazi d'Adolf Hitler).

Bilan : Sortie de guerre difficile pour l'Allemagne qui fait face à une révolution.

- Pour empêcher la contagion révolutionnaire en Europe, les alliés envoient des corps

expéditionnaires combattre l'Armée rouge : la France envoie des troupes en Pologne pour lutter contre l'Armée rouge. - La guerre militaire de 1914-1918 se termine par des guerres civiles en Europe (Allemagne, Russie,

etc.) et d'autres conflits, comme la guerre russo-polonaise (1920-1921), guerre gréco-turque (1919-

2

1923), ce qui tend à relativiser l'idée d'un entre deux guerre pour l'Europe.

> Quel est le bilan humain, matériel et moral de la guerre ? II- Des sociétés endeuillées au lendemain de la guerre

A- Un bilan effroyable

Activité : dossier pp 284-285

- Les pays qui ont connu la guerre sur leur sol et ont engagé un nombre important de soldats sont les

plus touchés par les pertes militaires et le nombre de blessés (doc. 1) : 1,4 million de morts en

France et 4,2 millions de blessés, 1,8 million de morts en Russie et 4,9 millions de blessés, 2

millions de morts en Autriche-Hongrie et 3,6 millions de blessés. L'Italie est un cas particulier puisqu'elle entre en guerre plus tardivement, en 1915. En valeur relative par rapport au nombre de combattants engagés, la France est la plus touchée (71 %). Il faut lier ce bilan humain dramatique au développement du nombre de veuves et d'orphelins au lendemain de la guerre, tout comme à l'augmentation du nombre d'invalides (doc. 2), de gueules cassées (doc. 4) pas toujours capables de se réinsérer socialement.

- L'économiste John Maynard Keynes fait partie de la délégation britannique qui négocie le traité

de Versailles. Dans ce passage, il évoque les paysages dévastés du nord de la France qu'il a pu voir

en venant à la conférence de Paris.

- Occupée pendant 4 ans durant la Première Guerre mondiale, Lens est régulièrement touchée par

des tirs d'obus en raison de sa position à proximité de la ligne de front et de sa grande capacité

industrielle.

- La France est le plus gros emprunteur et les États-Unis sont le plus gros prêteur. Les États-Unis

n'entrent que tardivement dans le conflit, leur territoire n'est pas directement touché, leurs banques

prêtent donc de l'argent aux forces de l'Entente, à des taux d'intérêt avantageux après leur entrée en

guerre le 6 avril 1917. Fortement engagée dans le conflit, touchée sur son sol par la guerre, la

France souscrit des emprunts à l'étranger, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis.

- Les États-Unis sortent grand vainqueur de la guerre. Le lourd bilan humain et matériel de la guerre

en Europe (doc. 6 et 7) handicape les trois grandes puissances économiques d'avant-guerre, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. L'Europe devient dépendante des États-Unis sur le plan financier (endettement, doc. 8) et sur le plan monétaire (doc. 7).

- Poète et écrivain français, Paul Valéry doute dans cet extrait de la civilisation européenne qui a,

selon lui, trahi la culture et les valeurs sur lesquelles elle s'était élevée. Par ailleurs, la mort de

milliers de jeunes artistes, de jeunes écrivains durant le conflit met selon lui en péril de manière

irrémédiable le rayonnement intellectuel du vieux continent. Quels ont été les pays les plus touchés par la guerre en ce qui concerne le nombre des victimes ? et le pourcentage de victimes ? Pertes militaires totales : plus de 9 millions de morts, 17 millions de blessés. 3 Pertes civiles : 4 millions (dont génocide arménien : 1,5 millions de morts) - Mutilés, gueules cassées (séquelles physiques graves), invalides, des vies gâchées. - Grippe espagnole de 1918 : 1 million de morts en Europe. (50 millions de morts pour toute l'épidémie ) - Allemagne : 2 millions de morts et disparus ; + 4 millions de blessés - France : 1 million 380 000 morts et disparus ; + 4 millions de blessés Mais en valeur relative (% des morts par rapport aux mobilisés), c'est la France qui remporte le score du plus grand nombre de morts : 17%, dont beaucoup de paysans contre 16% pour l'Allemagne. > Une France victorieuse mais exsangue Conséquences : nombreuses veuves, orphelins, accroissement du célibat (120 femmes pour 100 hommes). Quelle autre conséquence démographique est visible sur la pyramide des âges ? Comment apparaît-elle ? - Le déficit des naissances qui entraîne de nombreuses classes creuses. Quelles sont les conséquences matérielles et économiques de la guerre ? - Déclin de l'Europe

- Les belligérants se sont endettés, surtout auprès des EU, devenus le créancier de l'Europe.

- Hausse des prix. Appauvrissement des classes moyennes. > Allemagne n'a pas subi de dommage matériel, son potentiel économique est intact. > France et Angleterre sont ruinées.

Bilan : Les EU sont les seuls véritables vainqueurs puisque leur territoire est resté intact, peu de

pertes, et ils sont devenus les créanciers de tous les autres belligérants. - Destruction d'industries, de boutiques, d'artisanats.

3 millions d'hectares sont ruinés, 400.000 immeubles détruits. Il faut reconstruire, en particulier

dans les riches régions agricoles, minières et industrielles du nord et de l'Est de la France. - Des villes comme Lens, Ypres, Reims, Verdun sont dévastées, des villages ont disparu, des portions du territoire sont impropres à toute occupation humaine (champs, routes avec des munitions non explosées...). La France est le pays le plus touché avec de grandes villes endommagées et 620 villages entièrement détruits. > Une France triomphante mais ruinée 4

B- Commémorer

> Comment perpétue-t-on le souvenir de la guerre ?

Dossier pp 294-295

- La mémoire collective de l'entre-deux-guerres : deuil collectif, commémorations, pacifisme.

André Paisant, membre de la gauche républicaine, demande dès le 12 septembre 1919 à la Chambre

des députés que l'on rende les honneurs au nom de la patrie à un soldat anonyme symbole de tous

ceux que l'on n'a pu identifier. Il propose que la dépouille du soldat inconnu soit transportée au

Panthéon (doc. 1). Si la Chambre s'entend sur le fait de célébrer un soldat inconnu, en revanche elle

se dispute sur les modalités (doc. 2). La droite considère en effet le Panthéon comme un monument

à la gloire de la République et souhaiterait que le soldat soit inhumé sous l'Arc de Triomphe, là où

sont célébrées les grandes victoires de la France depuis Napoléon. Le président du Conseil Georges

Leygues propose une solution de compromis à la Chambre le 8 novembre 1920 (doc. 2), solution

qui sera adoptée comme le montre le déroulé des cérémonies du 11 novembre 1920 : la dépouille du

soldat inconnu passe devant le Panthéon, y stationne quelques temps avant d'être amenée dans la

chapelle de l'Arc de Triomphe (doc. 3). Le corps est finalement inhumé sous l'arc le 28 janvier

1921 (doc. 4).

- Ces 4 années de guerre marquent les hommes dans leur chair, mais aussi dans leur esprit : > Les écrivains et les artistes essayent de faire revivre après la guerre les combats des tranchées, la peur qu'ils ont connue et les horreurs vécues. > De très nombreuses associations d'anciens combattants naissent de la fraternité des

tranchées et luttent après la guerre pour obtenir des pensions pour les blessés et les mutilés.

> Pour perpétuer le souvenir des soldats dans tous les villages de France, on érige des monuments aux morts. Ex : Le monument de Gentioux-Pigerolles dans la Creuse: " Maudite soit la guerre », où un enfant brandit son poing. Le discours héroïque de Paul Lejeune (doc. 5) qui fait des soldats des hommes qui, en toute conscience, ont donné leur vie pour la France, s'oppose aux paroles prononcées devant le monument au mort de Bar-sur-Aube en 1921 par Maurice Véchin, délégué de l'Association

républicaine des anciens combattants. Proche du parti communiste, il dénonce la guerre et fait des

soldats morts des victimes inconscientes et innocentes des choix politiques de leurs élites (doc. 6).

> Le 11 novembre, date de la signature de Rethondes, devient un jour férié en 1922,

occasion de nombreuses manifestations : les enfants des écoles sont invités à commémorer le

sacrifice de ceux qui sont morts pour la patrie. > Les lieux des grandes batailles deviennent des lieux de émmoire. On y construit des

cimetières de soldats de toutes nationalités et des monuments commémoratifs financés par les

conseils municipaux ou parfois les populations. > En 1920, un soldat, dont on ignore l'identité, est choisi pour être inhumé sous l'Arc de triomphe à Paris : la tombe du Soldat inconnu devient ainsi un haut lieu de la mémoire et du patriotisme. NB : en France, sur 1.400.000 soldats tués au combat, 700.000 corps, transformés en bouillie 5

humaine, ne purent être identifiés. D'où le Soldat Inconnu, Place de l'Etoile ; d'où les

commémorations autour du Soldat Inconnu, parce qu'il y a 700.000 familles qui peuvent s'identifier

au Soldat Inconnu, 700.000 familles qui peuvent dire : " c'est le nôtre, qui est là ". D'où les

innombrables commémorations, dans les années 20, autour des monuments aux morts de chaque commune de France ; car dans les communes de France, il y a des noms, mais il n'y a pas de corps :

les corps sont, soit sur les champs de bataille à l'état de bouillie, soit enterrés dans les cimetières

militaires : seuls 200.000 cadavres furent rapatriés dans les communes pour être enterrés dans les

villages et les villes d'origine. S'il y a tant de commémorations autour des monuments aux morts, c'est parce qu'il n'y a pas d'autres sépultures où se recueillir. > A quoi voulait-on faire servir le souvenir de la guerre ? > Il s'agit donc, avant tout, de se souvenir, non pour ressasser la haine, mais pour éviter le retour d'un conflit. > Véritable culte pour la génération sacrifiée (patriotisme). > Idéal de Pacifisme, les anciens combattants sont attachés à construire un monde meilleur débarrassé de la guerre.

C'est pour construire ce monde qu'ils soutiennent la création d'une société internationale dont le

but sera d'éviter les conflits : la SDN, la Société des Nations.

Cette guerre qu'on appelle la " der des der » est censée marquer le début d'une ère nouvelle.

- Patriotisme et non nationalisme.

Complément sur les conséquences morales

- Le deuil immense, personnel et collectif : la mémoire de guerre.

Le devoir de mémoire est le devoir qu'aurait un État d'entretenir le souvenir des souffrances subies

dans le passé par certaines catégories de la population, surtout lorsque il en porte la responsabilité.

- Traumatisme, brutalisation pour toute une génération.

- Le retour à la vie civile est souvent difficile pour les anciens combattants : problèmes de

réinsertion pour les invalides...beaucoup sont réduits au chômage, à la mendicité. Par la loi du 22

novembre 1918, l'État contraint les entreprises à embaucher des anciens combattants. " Promesses et discours rendaient plus odieux cet inintérêt réel des dirigeants et de l'arrière pour tous ces malheureux. Les anciennes blessures, à peine cicatrisées se rouvrirent : le souvenir amer des permissions, la conscience de l'injustice, le ressentiment contre les embusqués, l'arrière, les députés, tous complices. » Tardi

De plus le retour à la vie civile n'est pas immédiat : La moitié des combattants français restent

mobilisés dans l'attente du traité de paix. La démobilisation dure jusqu'en 1920 et provoque grogne

et exaspération. 6 - La rancoeur et l'amertume des anciens combattants vont nourrir les courants de l'extrême

droite : Croix de Feu et Casques d'Acier dénoncent ceux de l'arrière, profiteurs et embusqués,

dirigeants politiques qui perdaient la paix et autres syndiqués qui avaient " l'impudence de

revendiquer des loisirs alors qu'eux-mêmes, 24h sur 24, avaient risqué leur vie pour leur pays ».

- La guerre finie, l'heure est au bilan: la 1GM a fait 10 millions de morts (1M360000 pr la France) et 20 millions de blessés (14000 gueules cassées en France).

Pour beaucoup, le retour à une vie normale est difficile. Les gazés, mutilés, défigurés ("gueules

cassées") sont pris en charge par l'Etat ainsi que des millions d'orphelins et veuves (600.000 en

France).

- A cela, s'ajoute la grippe espagnole qui touche l'Europe en 1918 et alourdit le bilan de 2 millions

de morts supplémentaires.

- Le deuil est difficile d'autant plus que beaucoup de morts n'ont pas été identifiés ou ont disparu,

c'est pourquoi les états organisent le deuil collectif en construisant dans toutes les communes, des

monuments aux morts qui témoignent du sacrifice d'une génération.

- Une brutalisation des sociétés : Les travaux de certains historiens, notamment ceux de l'historien

américain George Mosse cherchent à montrer que la Première Guerre mondiale a rendu les sociétés

européennes plus brutales, en particulier côté allemand.

> La violence physique et psychologique à laquelle les soldats ont été exposés pendant le

conflit a été intériorisée et les a rendus potentiellement plus violents en temps de paix, et peut-être

aussi plus radicaux politiquement, bref prêts à accueillir les thèses totalitaristes. Concept de brutalisation (ensauvagement) repose sur 3 éléments: > Banalisation de la violence > Culte de la virilité > Héroïsation des soldats - Témoigner : Ceux qui survivront physiquement, les anciens combattants, st nombreux à vouloir

témoigner des souffrances endurées, par des romans ou récits : Apollinaire, Barbusse, Céline,

Dorgelès, Jünger, Hemingway...

> Ils se rassemblent ds des associations qui organisent des commémorations autour des monuments aux morts. Ils estiment que la société a des devoirs envers eux. Leur place est

importante dans la vie politique car ils représentent la moitié du corps électoral français et à l'image

de Roland Dorgelès sont souvent pacifistes.

> Cette mobilisation des associations d'anciens combattants conduit en France à

l'instauration d'un jour férié le 11 Novembre

> Cette mémoire des soldats, la génération du feu, éclipse celle des populations civiles qui

ont elles aussi souffert de la guerre. Ces anciens combattants cultiveront deux attitudes aux antipodes : > Bcp refouleront la violence et auront une haine farouche de la guerre, une exigence de paix: c'est le pacifisme...

> Mais qq anciens soldats qui ont traversé cette guerre, cet enfer, sans se révolter retirèrent

7

parfois de l'expérience partagée de la mort et du courage un sentiment de supériorité

incommunicable et barbare (surtout envers les femmes et les non-combattants) qui devait nourrir après coup les rangs de l'extrême droite. > la violence fut assimilée, banalisée. Ex : Adolf Hitler, frontsoldat pendant la WW1 ; Mussolini....suite

- Guerre qui met fin à une conception positiviste de l'homme : loin d'apporter un progrès uniforme,

la science a permis la plus grande boucherie de tous les temps. Loin d'être un homme nouveau, le rescapé qui a eu la chance d'échapper à la mort n'est plus qu'un être amoindri. Cf. tableau d'Otto Dix, Invalides jouant aux cartes. > Pourquoi la Société des nations n'est-elle pas parvenue à maintenir la paix ? III- La Société des Nations et la difficile construction de la paix (1919-1939)

A- Le règlement de la guerre

Cf. dossier pp 286-287 Les 14 points de Wilson et la naissance de la SDN

- Wilson s'adresse au Congrès américain mais aussi indirectement à ses alliés. Il s'agit pour lui de

montrer que la guerre dans laquelle les États-Unis sont entrés en 1917, fera naître un monde de paix

une fois la victoire acquise.

- Les articles 8, 9 et 13 s'appuient sur l'idée que les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes et

qu'on n'a pas à leur imposer la domination d'un pouvoir extérieur. Toutefois, si Wilson entend voir

redécouper les frontières de l'Europe selon le principe des nationalités, il est plus prudent à l'égard

des peuples colonisés (point 5) : la France et le Royaume-Uni étant les alliés des États-Unis, il ne

s'agit pas de pousser les populations coloniales à réclamer leur indépendance.

- On retrouve dans le document 3 évoquant la SDN beaucoup d'éléments déjà présents dans le

discours de Wilson : l'attachement à une Société des Nations capable de garantir la paix dans le

monde (point 14 et préambule) et, pour y parvenir, la limitation des armements (point 4 et article 8)

et l'engagement de ne pas avoir recours à la guerre (points 1 et 5 et article 16).

- La SDN est tout d'abord un formidable lieu d'échanges, de discutions entre pays qui ont le même

poids à l'Assemblée générale de l'organisation et se côtoient au sein du Conseil (doc. 5). En cas de

conflit, les membres de la SDN doivent se soumettre à la procédure de l'arbitrage (doc. 3) auprès de

la Cour permanente de justice internationale (doc. 5) ou en référer aux membres du Conseil (doc. 3)

et, si la guerre éclate malgré tout, la Société des Nations peut prendre contre l'agresseur des

sanctions économiques (doc. 3).

Les faiblesses de la SDN évoquées dans les documents sont : l'absence d'une force armée en propre

et le caractère peu dissuasif et difficilement applicable des sanctions économiques (doc. 3), la prise

de décision à l'unanimité au sein du Conseil pour les questions concernant la paix (doc. 5) et le

manque de représentativité de l'organisation (absence des États-Unis, départ de plusieurs pays

d'Amérique du Sud dont le Brésil en 1926 qui entend ainsi protester contre le fonctionnement d'une

organisation trop européocentrée (doc. 6). 8

- Secrétaire général adjoint de la SDN entre 1920 et 1923, Jean Monnet évoque dans ses Mémoires

le formidable enthousiasme qui prévaut parmi le personnel de la SDN au moment de sa création. Le

caractère novateur d'une organisation internationale dont le but est d'empêcher toute nouvelle

guerre est affirmé et interprété comme un progrès évident dans l'histoire des relations

internationales.

- L'action des EU. La Conférence chargée de négocier les traités de paix s'ouvre à Paris en janvier

1919. Le Président Wilson veut mettre en place un nouvel ordre mondial fondé sur le droit des

peuples à disposer d'eux-mêmes. Reprenant les principes énoncés dès janvier 1918 ds ses Quatorze

points, il milite en faveur de la création d'un Société des Nations chargée de garantir la sécurité

collective. > Droit des nationalités : articles 8, 9, 14 > Sécurité collective : désarmement et diplomatie > Libéralisme : liberté de commerce (art.2)

Sécurité collective : organisation des relations internationales visant à maintenir la paix par le droit

et l'arbitrage, et non plus par des alliances militaires ou des accords secrets.

- Une paix des vainqueurs. Le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, impose des conditions

très dures à l'Allemagne, qui dénonce un Diktat. Refusant d'intervenir ds les affaires européennes,

le Sénat américain vote contre la ratification du traité de Versailles et l'entrée des EU ds la Société

des Nations. Bien qu'installée à Genève, en pays neutre, la SDN apparaît dc comme une organisation chargée de garantir la sécurité collective. 9

B- Les traités de paix en Europe (1919-1923)

1- Le traité de Versailles et le sort de l'Allemagne vaincue (28 juin 1919)

Dossier Les traités de paix pp 288-289

- Les principaux signataires du traité de Versailles représentés sur ce tableau de 1921 sont d'une

part les chefs d'État et de gouvernement des quatre grandes puissances victorieuses (États-Unis,

Royaume-Uni, France, Italie) et d'autre part les représentants du gouvernement allemand, Müller et

Bell.

- On pourra distinguer les articles qui concernent les territoires perdus définitivement ou

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