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:

ñññMAT 2250

Introduction à la théorie des groupes

Luc Bélair, François Bergeron et Christophe Hohlweg

20 novembre 2017UniversitŽ du QuŽbec ˆ MontrŽalDŽpartement de mathŽmatiquesCase postale 8888, Succursale Centre-VilleMontrŽal (QuŽbec) H3C 3P8

2

Table des matières

Page

Table des Figures7

Avant-propos8

1 Groupes13

1.1 Magma, monoïdes et groupes

13

1.2 Exemples classiques

17

1.3 Règles de calculs

20

1.4 Sous-groupes

22

1.5 Ordre d"un groupe, ordre d"un élément

26

1.6 Le groupe symétrique

29

1.7 Les isométries d"un polygone et le groupe diédral

36

1.8 Groupes engendrés par des réflexions

37

1.9 Un groupe à la Galois

39

1.10 Exercices

41

2 Morphismes de groupes

51

2.1 Définition

51

2.2 Isomorphismes de groupes

53

2.3 Classifier les groupes finis?

55

2.4 Noyau et image d"un morphisme de groupes

56

2.5 Automorphismes intérieurs

57

2.6 Théorème de Cayley

58

2.7 Produits de groupes

60

2.8 Exercices

67
3

4TABLE DES MATIÈRES

3 Actions de groupes

75

3.1 Groupe opérant sur un ensemble

76

3.2 Orbites et stabilisateurs

79

3.3 Actions transitives et classes modulo un sous-groupe

84

3.4 Théorème de Lagrange

88

3.5 Formule de Burnside

92

3.6 Exercices

95

4 Groupes quotients et théorèmes d"isomorphisme

101

4.1 Groupes quotients

101

4.2 Théorème d"isomorphisme

103

4.3 Présentations (finies) de groupes

106

4.4 Exercices

110

5 Lesp-groupes et théorèmes de Sylow117

5.1 Lesp-groupes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

5.2 Théorèmes de Sylow

118

5.3 Exercices

122

6 Groupes abéliens finis

125

6.1 Groupes abéliens primaires

125

6.2 Décomposition primaire

127

6.3 Théorème principal

129

6.4 Exercices

130

A Théorie des groupes avec le calcul formel

133

B Rappels sur les ensembles et fonctions

135

B.1 Le langage ensembliste

135

B.2 Les fonctions

139

B.3 Relations d"équivalences

140

B.4 Exercices

142

C Autres exemples d"actions de groupes

147

C.1 Actions linéaires

1 47

C.2 Le groupe des isométries du cube

150
C.3A5comme groupe des rotations du dodécaèdre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

C.4 Espaces homogènes

1 57 C.5 Le groupeSL2pZq. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .157

TABLE DES MATIÈRES5

Bibliographie commentée

161

Index165

6TABLE DES MATIÈRES

Table des figures

1 Symétries d"un triangle équilatéral

10

2 Cube de Rubik

10

3 Retournements de matelas.

11

4 Forme de la moléculeC60. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

1.1 Table de multiplication

21

1.2 Permutoèdre du groupeS4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

1.3 Deux graphes de Cayley pourS3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

1.4 Composition de permutations

31

1.5 Un cycle.

34

1.6 Décomposition en cycles disjoints

35

1.7 Arrangement d"hyperplans dansR3, correspondant àS4. . . . . . . . . . . . . . . . .38

1.8 Réflexions et arrangement de droites

39

2.1 Isomorphisme entre les symétries du triangle etS3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

2.2 Graphe de Cayley deA5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

2.3 Graphe de Cayley deZ3Z3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

2.4 L"octaèdre.

66

3.1 Orbites dansCpour les translations et rotations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

3.2 Treillis des sous-groupes deS4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88

3.3 Colorations du tétraèdre

94

4.1 Graphe de Cayley du groupe libre

107

C.1 Rotations du cube.

150
C.2 Les cinq cubes inscrits dans le dodécaèdre. 154

C.3 Rotation du dodécaèdre

154
C.4 Version réaliste d"un cube inscrit dans le dodécaèdre. 155

C.5 Permutation des 5 cubes d"un dodécaèdre

156

C.6 Pavage du plan hyperbolique

159
7

Avant-proposCe recueil est en cours d"amélioration. Il est bien de consulter la page internet du cours pour les

mises à jour. On remercie d"avance ceux qui prendront la peine de signaler les erreurs de toute nature.

La version électronique est dynamique, avec des liens vers plusieurs ressources externes. En particulier,

pour les quelques figures ou images provenant d"autres sources, un lien permet de retrouver cette source.

Dans tous ces cas, les images sont du domaine public. Les notes contiennent aussi parfois des allusions

à des sujets plus avancés, ou externes au cours. Lorsque cela est possible, il y a aussi des liens vers des

pages qui expliquent (en partie) ces notions.

C.H. tient à remercier chaleureusement Stéphanie Schanck pour la relecture de ces notes qu"elle a

effectuée lors de l"automne 2016, relecture qui a grandement contribué à la qualité du document final.

IntroductionLa notion de groupe joue un rôle fondamental en mathématiques. C"est l"une des principales

structures algébriques, avec celles d"anneau, de corps, modules, et espaces vectoriels. D"une part, elle

formalise les propriétés de plusieurs des opérations bien connues entre des objets mathématiques divers

comme les : nombres, vecteurs, matrices, fonctions, etc. D"autre part, elle donne un contexte clair pour

discuter de transformations de toutes sortes : rotations, translations, symétries, etc.; ou encore de

manipulations d"objets. Elle est essentielle pour comprendre des aspects fondamentaux de la physique

(théorie de la relativité, théorie des quantas), de la chimie (calcul des isomères), de la cristallographie

(symétries des cristaux), de la cryptographie à clé publique (système RSA, courbes elliptiques), et

de l"étude des codes correcteurs d"erreurs. Elle joue aussi un rôle fondamental en théorie de Galois1

(qui étudie la résolution d"équations polynomiales), en théorie des nombres, en géométrie, et dans la

théorie des invariants. Bref, c"est l"une des notions les plus intéressantes parmi celles élaborées par les

mathématiciens.Le dodécaèdre. Souvent, un groupe décrit les transformations possibles d"un objet, ou les manipulations qu"on peut faire sur un objet. On suppose qu"ap- pliquer à l"objet considéré une suite de transformations successives est aussi une transformation. On dira alors qu"on a " composé » les transformations pour en produire une nouvelle. On suppose aussi que défaire une transformation est une transformation. On dira que c"est à la transformation " inverse ». Le groupe est l"ensemble des trans- formations possible. Pour fixer les idées, on considère par exemple les

diverses rotations du dodécaèdre (voir figure ci-contre), ou encore les symétries possibles d"un triangle

équilatéral, comme l"illustre la figure

1 . On constate qu"il y a 3 manières de faire effectuer une symétrie

de rotation du triangle, et 3 symétries axiales (de réflexions).1. Due àÉv aristeGalois , 1811-1832.

9 Figure1 - Les symétries d"un triangle équilatéral.Figure2 - Le Cube de

Rubik.

Comme nous allons le voir dans ce cours, le fait d"en comprendre les transformations possibles permet de mieux saisir le rôle d"un objet, et d"en dégager les propriétés essentielles. Pour illustrer le sens de cette affirmation, considérons le fameux casse-tête qu"est le

Cub ede Rubik

. Les mouvements possibles consistent à faire tourner une des6" faces » du cube de90, comme l"illustre la figure ci-contre. L"objectif est de ramener le cube à son état original (à savoir celui où les faces sont toutes d"une couleur uniforme), par une succession de tels mouvements. Dans ce contexte, on considère donc le " groupe » de toutes les suites possibles de rotation des faces. Comprendre ce groupe permet de comprendre comment résoudre le cube. Grâce à la théorie des groupes, on peut calculer2qu"il y a p3821212!8!q{1243252003274489856000

états (positions) possibles du cube, dont une seule est la bonne (la solution). Lorsqu"on manipule le

cube, on s"aperçoit rapidement que le résoudre n"est pas facile. Par essai et erreur, on découvre (assez)

vite comment rendre une des faces à son état de couleur uniforme; puis, un peu moins rapidement,

comment s"approcher de la solution. Malheureusement, quand on en est tout proche, on s"aperçoit qu"il

faut revenir en arrière (et défaire en partie ce que l"on a fait) pour arriver à la solution. C"est alors loin

d"être évident. Heureusement, si on la connaît, la théorie des groupes permet d"organiser les étapes nécessaires. Donc, en un certain sens, le problème

du Cube de Rubik est un problème de théorie des groupes appliquée.2. La théorie aide à trouver la bonne formule.

La manipulation du Cube permet d"illustrer beaucoup des concepts de base de la théorie. Même à la maison, la théorie des groupes trouve application. Dans un article du

New Y orkTimes

, on décrit (sourire en coin) les diverses manières de retourner un matelas grâce à la théorie des groupes pour en éviter la déformation. On considère d"abord que

les coins du matelas sont étiquetés comme l"illustre la figure ci-contre3. Il y a trois manipulations

possibles du matelas, illustrées à la figure 3 .Figure3 - Retournements de matelas.États et transitions pour le matelas. Le matelas peut se retrouver dans l"un de quatre états, illus- trés à la figure ci-contre, avec les diverses manipulations qui permettent de passer d"un état à l"autre. En un certain sens aussi, il y a une grande analogie avec la physique mathématique. Pour comprendre un objet physique (ou un phénomène), la clé consiste à comprendre le groupe des transformations de cet objet. Par exemple, dans la découverte du " buckminsterfullerène4», une molécule constituée de 60 atomes de carbone assemblés comme l"indique la figure , la théorie des groupes à permis de calculer le spectre de cette molécule avant même qu"on en ait trouvé des exemples dans la nature (autant sur Terre que dans l"espace).

Cela détermine quelles sont les notions qu"on peut utiliser pour formuler les lois de la physique qui

régissent le comportement de cet objet (ou phénomène). La théorie des groupes est donc cruciale pour

dégager les théories de la physique. Ainsi, les lois de la relativité générale, les équations de Maxwell, et

les équations de Dirac décrivant les propriétés des électrons sont " invariantes » pour les transformations

du groupe de Lorentz5. Grâce à ce fait, on peut fortement circonscrire leur formulation. Voilà pourquoi

plusieurs livres de la physique moderne amorcent leurs exposés avec la théorie des groupes.3. Les figures sont celles du New York Times

4. Ainsi appelé en l"honneur de

Ric hardBuc kminsterF uller

(1895-1983), le concepteur de la biosphère. 5.

Hendrik Loren tz

, (1853-1928). Pour plus de détails, voir group ede Loren tz La théorie des groupes est née de la convergence de plu- sieurs domaines : théorie des nombres, géométrie, résolution d"équations algébriques, etc. Elle s"est dégagée dans la se- conde moitié du 19e siècle. C"est à Galois qu"on doit le terme " groupe », qu"il a utilisé un peu au sens de " regroupement » pour des transformations. On s"est ensuite aperçu qu"elle per- mettait d"unifier plusieurs notions considérées à l"époque, pour autant qu"on en isole les propriétés correctement. On trouve beaucoup des notions modernes sur les groupes dans leTraité des substitutions et des équations algébriquespublié en 1870 par Jordan6. Abstraitement donc, un groupe est simplement un ensemble muni d"une opération avec de bonnes propriétés. Dans un premier temps, nous allons en donner une description précise, pour ensuite donner corps à la notion en présentant une famille d"exemples typiques. En ce sens, on procède donc

à l"inverse de ce qui s"est produit historiquement.Figure4 - Forme de la moléculeC60, labuc kminsterfullerène, et la biosphère.6.Camille Jordan , (1838-1922).

Chapitre 1

GroupesNous savons que nous pouvons multiplier et additionner des entiers, mais aussi que l"on peut additionner et multiplier des ensembles classes de congruence modulo un entier fixé. On peut se

demander quel est le point commun entre ces opérations, et en particulier, quels résultats sont toujours

valides lorsque nous considérons uniquement les propriétés générales de ces lois de calcul. En fait on

va introduire ici de nouveaux objets mathématiques qui vont illustrer les propriétés générales de ces

opérations, en se détachant du particulier.

1.1 Magma, monoïdes et groupes

Pour la suite, on suppose queEest un ensemble non vide.

Loi de composition, ou opération

On dit d"une fonction:EEÑEqu"elle est uneloi de composition interne surE , ou uneopération binairesur E. Le couplepE;qest alors appelé un magma. SipE;qest un magma, on notexyl"image depx;yqpar la fonction:EEÝÑE.

Parmi les lois de composition, certaines possèdent des propriétés particulières qui les rendent plus

intéressantes. Le choix de ces propriétés n"est pas arbitraire. En effet, c"est une vaste expérience

mathématique qui a permis de dégager quelles sont les propriétés qui donnent à une loi de composition

une structure suffisamment riche pour qu"elle ait un impact important sur l"étude d"un contexte dans

lequel elle apparaît. Nous aurons maintes fois l"occasion de constater qu"une fois mises en évidence ces

propriétés apparaissent toutes naturelles. On dit d"une loi de composition (opération), qu"elle est

(1)associativesix pyzq pxyq z, pour toutx;y;zPE. (2)commutativesixyyxpour toutx;yPE. 13

14CHAPITRE 1. GROUPESOn remarque que, siest associative, alors on peut écrirexyzau lieu depxyq z pxyq z,

puisqu"il n"y a pas d"ambiguïté sur la façon de faire le calcul. Bien entendu, toutes les lois ne sont pas

associatives.

Exemples.(a)

Les opérations usuelles d"addition "» et de multiplication "» d"entiers (dansZ)

sont toutes deux commutatives et associatives. Il en est de même pour les entiers modulon, c.-à-d.

dansZnZ{nZ. Dans ce qui suit, on suppose que l"ensembleZnest identifié1àt0;1;:::;nu. (b) La loi de composition:px;yq ÞÑxy1surNest commutative, mais pas associative. En effet, pourx;y;zPN, on a pxyq z pxy1q z pxy1qz1xyzz1;et x pyzq x pyz1q xpyz1q xyzx1: Les résultats sont donc sont manifestement différent sixz. (c) On vérifie facilement que l"opérationxy:xy, pourxetydansN, n"est ni associative ni commutative. (d) Dans l"ensembleMnpRqdes matricesnnà coefficients réels, l"addition est une loi associative et commutative, tandis que la multiplication est une loi associative, mais pas commutative en général (voir Exercice 1.17 (e) La pairepFonctpEq;qcomposée de l"ensemble des fonctions surEet de la composition des fonctions forme un magma et la loi "» est associative.

Lois de composition et sous-ensembles

Pour une opérationsurE, etA"E, on dit que

l"ensembleAeststablepour, si pour toutx;yPAon axyPA. On dit parfois queAhéritede l"opération2deE. Autrement dit,est aussi une opération surAcar la fonction :AAÝÑA;avecpx;yq ÞÝÑxy

est bien définie. On peut donc considérer la structure algébriquepA;q, qui est appelée un sous-magma.

L"associativité esthéréditaire, c.-à-d.que siest associative dansE, etAest stable pour, alors

restreint àAest aussi associative. En effet, l"égalitéx pyzq pxyq zest vraie pour tout x;y;zPE, donc en particulier pour toutx;y;zPAsous-ensemble deE. On constate de la même

manière que la commutativité esthéréditaire. Nous aurons plusieurs exemples de cette situation dans

ce qui suit. Considéré comme sous-ensemble deZ, l"ensembleZ(des entiers non nuls) est stable pour

la multiplication, maisZn"est pas stable pour l"addition, puisqu"on observe que1 p1q 0RZ.1. C"est un léger abus de langage qui sera rediscuté au Chapitre4 .

2. Rigoureusement parlant, on devrait dénoter|AAla restriction deàA, mais il n"y a pas risque de confusion.

Élément neutre, et monoïdes

.Tout comme c"est le cas de1pour la multiplication usuelle, ou de

0pour l"addition, plusieurs opérations admettent des " éléments neutres ». Plus généralement, pour

une opération surE, on dit que le magmapE;qpossède unélément neutres"il existe un élément

ePE, tel quexeexxpour toutxPE; .

Définition

.Unmonoïdeest un couplepE;q, oùest une opération associative qui admet un élément neutreePE. Un monoïde est ditcommutatif, si l"opération est de plus commutative.

SipE;qpossède un élément neutree, alors cet élément neutre estunique. En effet, soiteete1

deux candidats, alorseee1e1ee1, et donceete1coïncident forcément. Il est clair que si

A"Eest stable pouretePA, alorseest élément neutre pourpA;q. Dès la petite école on apprend

que les opérations depZ;qetpQ;qsont commutatives. En algèbre linéaire on est confronté (souvent

pour la première fois) à une opération non commutative : la multiplication de matrices.

Éléments inversibles, et groupes

Une autre façon de concevoir la division de nombresx{ydans R(resp. la soustractionxydansZ) et de penser qu"elle correspond à la multiplication dexpar

" l"inverse » multiplicatif1{y, dey(resp. l"addition de l"inverse additify). Cette approche est plus

naturelle lorsqu"on cherche à généraliser, et on en arrive à la définition suivante.

Définition

.On dit quexPEestinversibledanspE;qs"il existe~xPEtel quex~x~xxe. DanspZ;q, l"inverse dexestx. DanspQ;q, l"inverse dexest1{x.

Dans un premier cours d"algèbre linéaire, on montre qu"une matricennréelle est inversible pour

la multiplication de matrices, si et seulement si son déterminant est non nul. On désigne habituellement

parGLnpRql"ensemble des matrices réelles de déterminant non nul. Nous sommes maintenant prêts à donner une définition précise de la notion de groupe.

Définition

.On dit quepE;qestun groupesipE;qest un monoïde, et si tous les éléments de Esont inversibles. Un groupepE;qest ditabélien3, oucommutatif, si de plus l"opérationest commutative. Par exemple,pZ;qetpQ;qsont des groupes abéliens, maispGLnpRq;qne l"est pas. On note parEl"ensemble des éléments inversiblesdeE: E : txPE|xest inversibleu:(1.1) La proposition suivante fournit un outil général pour " construire » des groupes.

Proposition

1.1. SoitpE;qun monoïde. AlorspE;qest un groupe dont l"élément neutre este. En

particulier,Eest un groupe si et seulement siEE. De plus,‚xyryrx.3. Du mathématicien norvégienNiels H. Ab el(1802-182 9).

16CHAPITRE 1. GROUPES

Démonstration.Il faut montrer que

(1)est une opération surE; en d"autres termes, queEest stable pour; (2)pE;qest un monoïde d"élément neutree; (3)

T outé lémentde Eest inversible.Montrons d"abord (1). Il suffit de vérifier que six;ysont inversibles dansE, alorsxyl"est aussi dans

E. On a

p

‚xyq pxyq ryrxxyexyryrx pxyq p‚xyq

Doncxyest inversible et son inverse estryrx. En particulier, comme‚xyest aussi inversible dans E(d"inversexy), tout élément deEest inversible, ce qui montre (iii). Montrons maintenant (2). On sait queEest stable pourdonc par hérédité,est associative surE. Puisquereecareee, alorsePEet doncpE;qest un monoïde.Remarque .Il y a plusieurs définition équivalente de groupes dans la littérature. Par exemple, on constate aussi quepG;qest un groupe si et seulement si (1)est associative; (2) il existe ePGtel que, pour toutxPG; exx; (élément neutre à gauche); (3) p ourtout xPGil existeyPGtel queyxe. (élément inversible à gauche).

L"implication directe est une conséquence immédiate des définitions. Supposons maintenant quepG;q

vérifie les trois conditions susmentionnées. Comme on sait déjà queest associative, il suffit de vérifier

quepG;qpossède un élément neutre (à droite autant qu"à gauche), et que tout élément deGest

inversible (aussi à droite autant qu"à gauche). Par hypothèse, chaquexPGadmet un inverse à gauche

yPG. Reste à vérifier quexye. Or, commeyPG, il existe égalementzPGtel quezye. On calcule alors que xye pxyq pzyq pxyq z pyxq yzeyzye;

ce qui donne la propriété désirée. De façon très semblable, pour voir quee(l"élément neutre à gauche)

est aussi élément neutre à droite, on calcule comme suit. PourxPG, on sait maintenant qu"il existe

yPGtel queyxxye, et on calcule que xex pyxq pxyq xexx:

On observe que dans tout monoïdepE;q, où l"élément neutre est notée, l"inverse d"un élément, s"il

existe, estunique. En effet, pourxPE, siy;y1PEdeux inverses potentiels, alors yyey pxy1q pyxq y1ey1y1:

Il sont donc forcément égaux. On peut donc parler del"inverse4dex, et on le noterx. On vérifie

facilement (voir Exercice 1.3 ) que

rrxx;etree:(1.2)4. La subtilité réside dans l"utilisation du " l »-apostrophe, qui souligne l"unicité.

1.2. EXEMPLES CLASSIQUES17

Notation additive et multiplicative des groupes

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