[PDF] NOTRE EPOQUE May 25 1984 Méridien

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10 "Deuit- étoiles"

Centre Ville et Aéroportsén FranCe... mais auSsi

2 hôtels en Allemagne Fédérale:

BOCHUM (168 ch),,

et ESSEN (114 ch) et 1 hôtel e Belgique

BRUXELLES (234 ch)

RESERVATION CENTRALE

ARCADE

40, rue de l'Arcade75008 PARIS

Tél.: (1) 268.23.45

Télex : ARINT 643 241 ARCADE

NOTRE EPOQUE

Suite de la paie 58

en jet avec trois chemises et un pyjama dans sonattaché-case.•Méridien ouvrit ainsi trente-sept hôtels en dixans, la Majorité selon la formule du contrat degestion et situés. au diable vauvert, an Proche-Orient quand 'c,e n'était pas dans la brousse afri7

caine, partout où l'on voulait bien de Méridien.L'important était de créer- vite une chaîne pourbénéficier de l'effet de masse sur la clientèle.".C'est peut-être parce qu'on a ouvert d'abord

au Burundi qu'on a réussi à s'implanter à New York », ironise un ancien collaborateur deMarescot.

La Percée aux Etats-Unis fut un tournant.Houston, New York, Boston, San Francisco etdans quelques mois Los Angeles et La Nouvelle-Orléans. Méridien s'est -forgé là-bas une iniaged'Epinal. " L'hôtel à la française », où il est dudernier, dernier chic dé venir manger; " comme

chez Chapel et Senderens », car ce sont cesétoiles-là, (et quelques• autres) qui parrainent lesréstaurants:- Gastronomie raffinée, architecturetriomphante, décoration d'Un chic, bois blond,marbre veiné: et. savOnnettes Hermès. PaulBruyant, le nouveau P.-D.G., très British, affi-che la ferme intention de persévérer dans la voieoù Marescot le bulldozer, son prédécesseurdécédé, a fini par réussir:•

"L'AMÉRIQUE, À NOUS DEUX!»

Méridien continuera à quadriller les Etats-Unis ".car c'est là que vivent les clients pour ce

type d'hôtellerie ». En même temps, il s'étendradans lès grandes villes européennes .--. hôtelspour Américains en vacances en reprenant eten rénovant "à la française » dès palacesanciens .de centre ville. " a pas de limites

à l'expansion des Méridien mais à condition

qu'ils soient rentables », martèle Paul Bruyant.Façon dé dire que ce ne fut pas toujours le cas,bien qu'aujourd'hui Méridien fasse déjà, bon anmal an, trente Millions de francs de bénéfices.

Chez Frantel, le numérO trois, foin des décla-rations guerrières le groupe est présidé par unbanquier, Claude Labille: Et sans doute souffre-t-il d'avoir appliqué une bonne idée 'à contre-temps, en retard (ou en avance Car maintenanton y revient même chez Accor) : bour-geoià de centré Ville, Panti-Novbtel des ban-lieues, ce qui ne manque pas d'agrément -maiscoûté cher à construire et à gérer, d'autant queles pouvoirs publics ont alourdi la T.V.A. Préle-vée sui cette hôtellerie délicieusement passéiste.Vingt-sept Frantel en France mais d'une rentabi-lité minime, ce qui a conduit Claude Labille àtenter un peu, puis davantage l'aventure del'exportation.

Huit hôtels ouverts en Afrique de' l'Ouest,quatre au Moyen-Orient. Depuis, les comptessont meilleurs, et Frantel retrouve de l'ambition.Attaquer le marché allemand — une dizained'hôtels en trois ans tâter le créneau ainéri-cain et développer ce qui peut devenir l'atout dugroupe : l'hôtellerie mixte, d'affairés et de tou-risme, sur le modèle du Savana koumba auSénégal, qui; à peine ouvert, marche fort.Aux trois mousquetaires de l'hôtellerie fran-ran

çaiseçaise il manqUait leur d'Artagnan. Et voilà qu'ilest arrivé comme Zorrô. Bernard Mignard,Patron de Climat de .France. Vous connaissezcette chaîne.? Volis n'en aVez pas eu le temps.Quatre-Vingt-dix hôtels ouverts en quatre ans,un tous les.... dix jours en 1984. Mignard lebretteur futdéjà pour beaucoup dans le lance-ment de Mercure et de Campanile. Cette fois, ilcroit tenir la formulé miracle : le tout petit hôtelde Vingt à quarante chambres, aux portes desvilles moyennes.. Genre Ibis, dira-t-on. Où est ladifférence ? Dans lé mode de • financement.Mignard ne recrute que des franChisés, desapporteurs de capitaux, qui lui achètent, pas trèscher sa formulé d'hôtel pas trop', cher. Et à'quiil garantit de rentrer dans leurs fonds en moinsde trois ans, et ensuite, bonjour les " bénefs » !L'astuce est que • :les Climat sont,

restaiirants-hôtels autant que l'inverSe. " Cn a

là meilleure table de Thouars, ce qui n'est pasrien », dit Mignard.. C'est le succès de la restau-ration qui apporte la rentabilité presque immé-diate. " Nous sommes comme deux ronds de

flan ,devant le succès de Mignard », admettent,ces Messieurs Dubrule et Pelisson,• les patronsd'Acbor, ajoutant : " Un Ibis Placé à côté d'un

Climat doit se battre pour remplir. »

Mignard a ouyert quatre hôtels en Polynésie.A Bora Bora, pourqudi pas ? Il y Vend la chain-bré moitié moins cher que la concurrence. Et leforfait de treize jours -- vOyage compris —pour, quatorze mille francs par personne. "Polynésie est enfin accessible. » Un vieux rêveréalisé niais qui ne lui suffit plus et déjà il crieL'Amérique, à nous deux ! » Après un teStsur deux hôtels, Mignard en ouVrira trente d'icià la .fin de 1985. 'Un groupe de franchises vainvestir là-bas quinze.rnillions de dollars. Delorsa donné le feu vert. Climat S'attaque Missi à laSuisse et au Benelux. " Si Mignard réussit aussi

vite à l'étranger qu'en France, eh bien,"cette

fois, nousserons comMe quatre ronds de flan »,ironisent Dubrule et Pelisson.En attendant, les 'mousquetaires de l'hôtelleries'entendent pour réclamer moins de, dédain despouvoirs Publies. Ils viennent de dire à EdithCresson qu'ils n'étaient pas des exportateurs de •vent. Méridien a calculé que son activité. avaitrappôrté, de manière directe et indirecte, réqui-.•

LE.

NOVOTEL DE

BUDAPEST

Pas meublé eu

Louis

Something »

valent de 436 millions de francs en devises pour1983. Cétte contribution mériterait encOurage-ment car l'hôtellerie française est freinée dansson irrésistible expansion par son manque decapitaux. Construire une Chai-111)re d'hôtel coûteentre quarante mille et deux cent mille dollars:Soit de trois cent mille à un million six centmille franés pour une Chambre, une seule.L'argent, on l'a dit, est souvent apporté par desfinanciers extérieurs. Mais ceux-là, de plus enplus, réclament en garantie une participationminimum des hôteliers français, lesquels le vou-draient bien mais... ." L'Etat devrait nous consentir des déduc-

tions d'impôts pour, nos investissements à l'étranger, au lieu de quoi il alourdit la

T.V.A. », s'étOnne Paulde,

Aider les acti-vités d'avenir plutôt'- que subventionner' lesindustries du passé, refrain d'actualité. Accor,par exemple, étudie un projet révolutionnaireUn hôtel moderne une-étoile, ce qui n'existenulle part mi monde. La chambre et le petitdéjeuner, devinez pour combien ? Cent francs.PIERRE-MARIE POUTRELANT

Le Nouvel Observateur 63

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