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:
69

Cahier de Mathématiques Appliquées n

o14

Files d"attente

B. Ycart

La théorie des files d"attente a de nombreuses applications,en particulier dans les réseaux de communication et les réseaux informatiques. Nous insis- terons surtout sur les modèles markoviens, en supposant acquises les notions de base sur les chaînes de Markov et les processus markoviensde saut, qui ont fait l"objet de cahiers dans la même collection. L"objectif est de donner une compréhension concrète des phénomènes, tout en présentant les résultats mathématiques de base de la théorie, sans insister sur les détails techniques. Pour compléter ce qui suit, on pourra se reporter aux ouvrages suivants. E. Gelenbe et G. PujolleIntroduction aux réseaux de files d"attente.

Eyrolles, Paris, 1985.

L. KleinrockQueuing systems, vol. 1: theory.

Wiley, New York, 1975.

L. KleinrockQueuing systems, vol. 2: computer applications.

Wiley, New York, 1976.

P. RobertRéseaux et files d"attente : méthodes probabilistes.

Springer-Verlag, Berlin, 2000.

Ce "cahier de mathématiques appliquées" doit beaucoup aux relectures scrupuleuses de Jean-Stéphane Dhersin et Dominique Seret,au dynamisme de Sylvie Sevestre-Ghalila, au soutien de l"Ecole Supérieure de la Statistique et de l"Analyse de l"Information de Tunisie, par son directeur Makki Ksouri, ainsi qu"à la compétence de Habib Bouchriha, directeur du Centre des Pu- blications Universitaires de la Tunisie.

70Cahier de Mathématiques Appliquées no14

Table des matières

1 Processus de naissance et de mort 71

1.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

1.2 Comportement asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

1.3 Equations de Chapman-Kolmogorov . . . . . . . . . . . . . . 77

2 Files markoviennes80

2.1 Modèles d"attente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

2.2 File M/M/1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

2.3 File M/M/s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

2.4 Files à capacité limitée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

2.5 Files à arrivées ou services groupés . . . . . . . . . . . . . . . 92

3 Files quasi-markoviennes97

3.1 File M/GI/1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

3.2 File GI/M/1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

4 Réseaux de files d"attente105

4.1 Réseaux de Jackson ouverts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

4.2 Réseaux de Jackson fermés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

4.3 Réseaux de Petri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

5 Exercices117

Files d"attente71

1 Processus de naissance et de mort

1.1 Définitions et exemples

Un processus est une collection de variables aléatoires{Zt, t≥0}, indicée par le temps. Ici, il nous servira à décrire l"évolution aléatoire au cours du temps d"un nombre d"individus, dans une population ou un système d"attente. Les variables aléatoiresZtprennent donc leurs valeurs dans l"ensemble des entiersIN. Le processus évolue comme un processus markovien de saut : le nombre d"individus reste constant pendant une certaine durée exponentielle, puis il saute vers une autre valeur. S"agissant d"une population ou d"une file d"attente, nous ne considérerons que des sauts vers les deuxvaleurs voisines : la taille de la population peut soit augmenter de1(naissance ou arrivée) soit diminuer de1(mort ou départ). L"intensité de ces sauts est gouvernée par deux suites de réels positifs,(λn)n?IN(taux de naissance) et(μn)n?IN?(taux de mort). Pour éviter les cas particuliers, nous supposerons dans un premier temps que ces taux sont tous strictement positifs. Définition 1.1Soient(λn)n?INet(μn)n?IN?deux suites de réels strictement positifs. Unprocessus de naissance et de mortde taux de naissance(λn)et taux de mort(μn)est un processus markovien de saut{Zt, t≥0}à valeurs dans IN tel que pour toutn≥0le taux de transition denversn+ 1estλn, et pour toutn≥1, le taux de transition denversn-1estμn. Aucune autre transition n"est possible. Le diagramme de transition de la figure 1 illustre cette définition. n+1nn-11λμ μλ n n+1n-1 n 10 0 Figure1 - Diagramme de transition d"un processus de naissance et demort. Pour comprendre la dynamique d"un processus de naissance etde mort, on peut revenir à la construction d"un processus de saut par sa chaîne incluse. Ici c"est une chaîne de Markov à valeurs dansIN, qui saute denversn+ 1 avec probabilité λn λn+μnet denversn-1avec probabilitéμnλn+μn. Le passage de la chaîne au processus se fait en rajoutant des temps de séjour aléatoires, indépendants entre eux et indépendants de la chaîne, dont laloi dépend de l"état courant : le temps de séjour dans l"étatnsuit la loi exponentielle E(λn+μn). En d"autres termes, on peut simuler un processus de naissance et mort par l"algorithme suivant. t←-0

InitialiserZdansIN

72Cahier de Mathématiques Appliquées no14

Répéter

n←-Z(état présent)

Sin= 0alorsZ←-1;t←-t-log(Random)/λ0

sinon

Si Random<λn

λn+μnalorsZ←-n+ 1

sinonZ←-n-1 finSi t←-t-log(Random)/(λn+μn) finSi

Jusqu"à (arrêt de la simulation)

La famille des lois exponentielles possède une propriété destabilité qui sera souvent invoquée dans ce qui suit. Proposition 1.2Considéronskvariables aléatoires indépendantes X

1,...,Xk, de lois respectivesE(λ1),...,E(λk). Posons :

Y= min{X1,...,Xk}.

AlorsYsuit la loiE(λ1+···+λk)et pour touti= 1,...,n:

IP[Y=Xi] =λi

λ1+···+λk.

Considérons alors un processus de naissance et de mort arrivant dans un état n >0. Nous pouvons envisager deux variables aléatoires indépendantesAet D, de loisE(λn)etE(μn), que nous interpréterons respectivement comme le temps d"attente avant une prochaine naissance (arrivée) etle temps d"attente avant une prochaine mort (départ). SiA < D, alors le prochain événement sera une naissance, et le processus passera denàn+1. SiA > D, le prochain événement sera une mort et le processus passera denàn-1. La proposition

1.2 montre que le plus petit des deux temps d"attente suit la loiE(λn+μn),

et que le prochain saut ira denàn+ 1avec probabilitéλn

λn+μn. En d"autres

termes, on peut remplacer l"algorithme de simulation par lachaîne incluse par le suivant, qui est strictement équivalent du point de vue probabiliste. t←-0

InitialiserZdansIN

Répéter

n←-Z(état présent)

Sin= 0alorsZ←-1;t←- -log(Random)/λ0

sinon

A←- -log(Random)/λn

D←- -log(Random)/μn

SiA < D

Files d"attente73

alorsZ←-n+ 1;t←-t+A sinonZ←-n-1;t←-t+D finSi finSi

Jusqu"à (arrêt de la simulation)

Une autre propriété des lois exponentielles joue un rôle fondamental dans la modélisation par les processus de naissance et de mort, la propriété d"absence de mémoire. Proposition 1.3Une variable aléatoireXà valeurs dans IR+, de fonction de répartition continue suit une loi exponentielle si et seulement si pour tout t,h≥0,

IP[X > t+h|X > t] =IP[X > h].

Son interprétation est la suivante. Si l"attente d"un événement a débuté dans le passé, et que celui-ci ne s"est pas encore produit à l"instantt, alors la durée qui reste à attendre aprèstsuit la même loi que la durée totale, si celle- ci est exponentielle. Nous retrouverons cet argument plusieurs fois dans les exemples qui suivent.

Exemple 1 :Processus de naissance pure

L"hypothèse que les taux de naissance et les taux de mort sonttous stricte- ment positifs assure que le processus est irréductible : la probabilité de passer d"un étatnà un étatmentre deux instants distincts est toujours strictement positive. Si un taux de naissance est nul, le processus ne peut pas dépasser l"état correspondant. Ce sera le cas pour des files d"attenteà capacité limitée. Si un taux de mort est nul, le processus ne peut pas revenir en arrière. Dans le cas particulier où les taux de mort sont tous nuls, on parlede "processus de naissance pure". Un tel processus reste dans l"étatnun temps exponentiel de paramètreλn, puis passe à l"étatn+1. Si de plus tous les taux de naissance sont égaux àλ, c"est un processus de Poisson d"intensitéλ.

Exemple 2 :La fileM/M/1

La notation M/M/1 sera justifiée plus loin. Il s"agit du modèle le plus simple de file d"attente. On suppose que des clients arrivent dans une file à un seul serveur, et reçoivent chacun leur tour un service d"une certaine durée. Si un client arrivant trouve le serveur libre, il passe immédiatement au service. Si le serveur est occupé, il attend son tour. Les hypothèses probabilistes sont les suivantes. •Les clients arrivent un par un selon un processus de Poisson d"intensité λ: le temps séparant deux arrivées successives suit la loiE(λ). •Le temps de service de chaque client suit la loiE(μ). •Les temps séparant deux arrivées successives et les temps deservice sont des variables aléatoires indépendantes dans leur ensemble.

74Cahier de Mathématiques Appliquées no14

Nous examinons le nombreZtde clients dans le système (qu"ils soient en train d"attendre ou d"être servis). Supposons qu"il y en aitn >0à l"instantt. Par la propriété d"absence de mémoire, le temps qui séparetde la prochaine arrivée suit la loiE(λ), et le temps résiduel du client en train d"être servi suit la loi E(μ). Par la proposition 1.2, le prochain événement modifiant la composition de la file surviendra au bout d"un temps exponentiel de paramètreλ+μ. Ce sera une arrivée avec probabilité λ+μ, ou un départ avec probabilitéμλ+μ. En d"autres termes,{Zt, t≥0}est un processus de naissance et de mort de taux de naissance constantsλn=λ?n≥0, et taux de mort également constants n=μ?n≥1.

Exemple 3 :Croissance de population

Considérons une population de bactéries sur laquelle on fait les hypothèses suivantes. •La durée de vie de chaque bactérie est exponentielle de paramètreμ. •Chaque bactérie vivante donne naissance à une autre au bout d"un temps exponentiel de paramètreλ. •Des bactéries arrivent de l"extérieur selon un processus dePoisson d"in- tensitéν. •Toutes les variables aléatoires considérées sont indépendantes. Nous examinons le nombreZtde bactéries vivantes à l"instantt. Supposons qu"il y en aitn. Chacune d"entre elles a deux horloges : sa durée de vie et son temps de reproduction. Par la propriété sans mémoire, la durée de vie au-delà detsuit la loiE(λ)et le temps au bout duquel elle donnera naissance à une autre (si elle n"est pas morte) suit la loiE(μ). Le temps qui séparetde la prochaine immigration suit la loiE(ν). Par la proposition 1.2, le prochain évé- nement modifiant la population surviendra au bout d"un tempsexponentiel de paramètrenλ+ν+nμ. Cet événement sera une naissance ou une arrivée avec probabilité nλ+ν nλ+ν+nμ, ce sera une mort avec probabiliténμnλ+ν+nμ. L"évo- lution du nombre de bactéries peut être décrite par un processus de naissance et de mort de taux de naissanceλn=nλ+ν, et de taux de mortμn=nμ.

1.2 Comportement asymptotique

Etudier le comportement asymptotique des processus de naissance et de mort en toute généralité est assez compliqué. Nous nous contenterons de dégager quelques idées générales, les plus importantes pour les applications. Nous commençons par écarter un cas pathologique que l"on ne rencontre pas en pratique, celui de l"explosion à temps fini. Pour comprendre ce phéno- mène, considérons un processus de naissance pure, dont les taux de naissance nsont tous strictement positifs. On suppose qu"il part de0à l"instant0. On peut construire ce processus à partir d"une suite de variables aléatoires indépendantes(Xn), où pour toutn≥0,Xnsuit la loi exponentielleE(λn). La variableXnest le temps de séjour dans l"étatn, à la suite duquel le pro- cessus saute vers l"étatn+ 1. Le temps que le processus met à parcourir les

Files d"attente75

états0,...,nest doncX0+···+Xn. La somme de la série?Xiest le temps total que le processus passe dansIN. En tant que série de variables indépen- dantes,?Xiconverge ou diverge presque sûrement (conséquence de la loi du zéro-un de Kolmogorov). Si elle diverge, le processus reste un temps infini dansIN, et la valeur deZtreste finie pour toutt. Mais si la série converge, le temps de séjour dansINest presque sûrement fini, et le processus{Zt, t≥0}

λn. Si la série?1λnconverge, alors le temps moyen de séjour du processus dansINest fini. Il se

trouve que c"est aussi la condition nécessaire et suffisante de convergence pour la série?Xi: la proposition suivante se déduit du théorème de convergence des séries aléatoires, conséquence de la théorie des martingales. Proposition 1.4Soit(Xn)n?INune suite de variables aléatoires indépen- dantes, telles que pour toutn≥0,Xnsuit la loiE(λn). La série?Xn converge presque sûrement si et seulement si?1

λn<+∞.

La figure 2 illustre une situation d"explosion à temps fini, pour un processus de naissance pure, de taux de naissanceλn=1 (n+1)2.

0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.00102030405060708090100

.Explosion à temps fini 0.0Z t t Figure2 - Trajectoires indépendantes d"un processus de naissancepure, de taux de naissance 1 (n+1)2: les trajectoires explosent à temps fini. L"explosion à temps fini peut se produire pour un processus denaissance et de mort dans le cas général, mais il n"est pas aussi facile de donner une condition nécessaire et suffisante. Nous nous contenterons d"admettre que si la série?1 λndiverge, alors le temps total passé dansINest nécessairement infini. Ceci fournit une condition suffisante d"existence dans le cas général. Proposition 1.5Soit{Zt, t≥0}un processus de naissance et de mort de taux de naissanceλn>0. Si la série?1

λndiverge, alors le processus est

défini pour toutt≥0.

76Cahier de Mathématiques Appliquées no14

La condition

?1 λn= +∞est satisfaite dans tous les modèles d"intérêt pra- tique. Nous la supposons vérifiée désormais. Une fois le processus{Zt}défini pour toutt, se pose la question de son comportement quandttend vers l"infini. Pour un processus irréductible, comme pour une chaîne irréductible apériodique, trois cas sont possibles en fonction du retour dans un état donné. •Si le processus, partant d"un état donné, a une probabilité non nulle de ne jamais y retourner, il est dittransient. En pratique cela signifie que le nombre que l"on étudie (taille de population ou nombre de clients) tend vers l"infini. Nous interprétons cette situation comme unesaturationdu système. •Si le processus, partant d"un état donné, y revient nécessairement au bout d"un temps fini en moyenne, il est ditrécurrent positif. Dans ce cas, il converge en loi vers samesure stationnaire, interprétée comme une situation d"équilibre du système étudié. •Si le processus, partant d"un état donné, y revient avec probabilité1 mais que l"espérance du temps de retour est infinie, il est ditrécur- rent nul. Dans les applications, ce cas, frontière entre l"équilibre et la saturation, ne sera pas distingué du cas transient. Nous allons montrer que le comportement asymptotique d"un processus de naissance et de mort dépend de rapports des taux de naissanceaux taux de mort. Pour cela, nous commençons par examiner la probabilité de retour en

0. Un processus de naissance et de mort partant de0à l"instant0atteint

l"état1à son premier saut. La question est de savoir s"il peut revenir de1 vers0. Pour toutn≥0, notonspnla probabilité de retour en0à partir de l"étatn. Pour toutn >0, la dynamique de la chaîne incluse permet d"écrire l"équation de récurrence suivante. p n=λn

λn+μnpn+1+μnλn+μnpn-1.

On en déduit l"expression depnen fonction dep1. p n= 1-(1-p1)?

1 +μ1

Si la série de terme général

μ1...μn-1

λ1...λn-1diverge, alors nécessairementp1= 1, le retour en0est certain, et le processus est donc récurrent. Examinons maintenant le temps moyen de passage denàn-1, que nous notonsen. L"équation de récurrence est la suivante : e n=1

λn+μn+λnλn+μn(en+1+en).

On en déduit la relation suivante entreen+1ete1. e n+1λ1...λn

μ1...μn=e1-1λ0?

Files d"attente77

Si la série de terme général

λ0...λn-1

μ1...μndiverge, alors nécessairemente1doit être infini : le processus est soit récurrent nul, soit transient.Nous admettrons réciproquement que si la série de terme général

λ0...λn-1

μ1...μnconverge, alors le

processus est récurrent positif. Nous retrouverons cette série dans le calcul de la mesure stationnaire au paragraphe suivant. Nous résumons les conditions obtenues sur le cas particulierde la file

M/M/1.

Proposition 1.6SoitZtle nombre de clients à l"instanttdans une file M/M/1pour laquelle les temps séparant deux arrivées sont exponentiels de paramètreλet les temps de service sont exponentiels de paramètreμ. Le processus{Zt, t≥0}est :

•transient siλ > μ

•récurrent positif siλ < μ

•récurrent nul siλ=μ.

Démonstration: Pour une file M/M/1,{Zt, t≥0}est un processus de nais- sance et de mort, pour lequel les taux de naissance et les tauxde mort sont constants :λn=λ?n≥0etμn=μ?n≥1. Les rapportsμ1...μn valent respectivement(μ λ)net(λμ)n. Siλ > μ, la série?(μλ)nconverge, la série?(λ μ)ndiverge. Siλ < μc"est le contraire. Siλ=μ, les deux séries divergent.? Revenons à l"interprétation des paramètres : 1

λest le temps moyen qui sépare

deux arrivées consécutives, etλest le nombre moyen de clients qui arrivent dans la file par unité de temps. C"est l"intensité du processus de Poisson des arrivées, nous parlerons detaux d"arrivée. De même1

μest la durée moyenne

d"un service. Doncμest le nombre moyen de clients que le serveur traiterait s"il fonctionnait sans interruption, autrement dit la capacité moyenne maxi- male du service. Nous parlerons aussi detaux de service. Si le nombre de clients arrivant par unité de temps est strictement supérieur à la capacité maximale, le serveur ne peut pas faire face : les clients s"accumulent en at- tente, et la file sature : en moyenne, on y trouvera à pau près(λ-μ)tclients au tempst. Si le nombre de clients arrivant par unité de temps est inférieur à la capacité du serveur, celui-ci peut faire face à toutes les demandes, et la file sera équilibrée. La figure 3 montre une simulation d"une file M/M/1 dans les trois cas possibles. Le raisonnement ci-dessus est tout à fait général et nous le retrouverons souvent dans la suite : l"équilibre d"une file d"attente dépend du rapportρdu taux d"arrivée au taux maximal de service. Une file d"attente est équilibrée si et seulement siρest strictement inférieur à1.

1.3 Equations de Chapman-Kolmogorov

Nous commençons par une description des mouvements possibles d"un processus de naissance et de mort sur un petit intervalle de temps. On consi-

78Cahier de Mathématiques Appliquées no14

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000050100150200250300350400450500

.(a) File M/M/1 transiente Z t t

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 100000102030405060708090100

.(b) File M/M/1 récurrente positive Z t t 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 100000102030405060708090100 .(c) File M/M/1 récurrente nulle Z t t Figure3 - Simulation d"une file M/M/1 dans les trois cas transient (a), récurrent positif (b) et récurrent nul (c). Le taux de service vaut1dans les trois cas, les taux d"arrivée valent respectivement1.05,0.95et1. dère un processus de naissance et de mort{Zt, t≥0}, de taux de naissance (λn)n?INet taux de mort(μn)n?IN?. Supposons que le processus soit dans l"étatn >0à l"instantt. Le prochain saut l"amènera soit enn+ 1, soit en n-1. Les différentes probabilités de localisation deZt+h, pourhpetit, sont données ci-dessous.

IP[Zt+h=n+ 1|Zt=n] =λnh+o(h)

IP[Zt+h=n-1|Zt=n] =μnh+o(h)

IP[Zt+h=n|Zt=n] = 1-(λn+μn)h+o(h).

On en déduit la relation suivante entre la loi deZt+het la loi deZt.

IP[Zt+h=n] =λn-1hIP[Zt=n-1]

+μn+1hIP[Zt=n+ 1] + (1-h(λn+μn))IP[Zt=n] +o(h). Soit en réarrangeant les différents termes : 1 h?

IP[Zt+h=n]-IP[Zt=n]?

=λn-1IP[Zt=n-1] -(λn+μn)IP[Zt=n] +μn+1IP[Zt=n+ 1] +o(h) h. Posonspn(t) =IP[Zt=n]. En passant à la limite quandhtend vers0, on arrive à l"équation différentielle suivante. p n(t) =λn-1pn-1(t)-(λn+μn)pn(t) +μn+1pn+1(t).

Files d"attente79

Pour l"étatn= 0, l"équation est légèrement différente. p

0(t) =-λ0p0(t) +μ1p1(t).

Le système d"équations différentielles ainsi obtenu est lesystème de Chapman-

Kolmogorov.

?p?0(t) =-λ0p0(t) +μ1p1(t) p n(t) =λn-1pn-1(t)-(λn+μn)pn(t) +μn+1pn+1(t),?n≥1.(1.1) Sauf dans quelques cas très particuliers, il est hors de question de le ré- soudre explicitement. La théorie dit que pour une loi de probabilité initiale (pn(0))n?INdonnée, le système (1.1) admet une solution(pn(t))n?INunique, et que dans le cas où il n"y a pas explosion à temps fini, cette solution est une loi de probabilité pour toutt. Unemesure stationnaireest une loi de probabilitéπ= (πn)n?INtelle que si la loi deZ0estπ, alors la loi deZtresteπpour toutt >0. Une telle mesure est donc nécessairement une solution constante du système de

Chapman-Kolmogorov :

?0 =-λ0π0+μ1π1

0 =λn-1πn-1-(λn+μn)πn+μn+1πn+1,?n≥1.(1.2)

Il est facile de résoudre ce système, en vérifiant par récurrence que pour tout n≥1: nπn-λn-1πn-1= 0.quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21
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