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L'€GLISE DES GAULESET LE

CONCILIABULE DE B€ZIERS,

TENU EN L'ANN€E 366,

SOUS LA PR€SIDENCE DE SATURNIN D'ARLES

C€SAR; ET NUM€RUS, GOUVERNEUR

DE LA GAULE NARBONNAISE,-

PAR

M. L'ABB€ C. DOUAIS,

I'IIITRE DU .D1oCISE DE MONTPELLIER.

Opasenle honor€ d'une lettre approbative de Sa Grande lir tfon,eigneur L'€v€q,Ie de Montpellier r-

LIBRAIRIE HENRI OUD(N

POITIERSPARJ.S'

4, rue tin l'€peron, 4.as, rue Bonaparte, 68.

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F€LIX S€GUIN, LIBRAIRE

$, RUE AnGUtElIIL, 25 18115
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Document

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LETTRE DE L'AUTEUR

€V‚QUE DE MONTPELLIER.

Montpellier, le 25 octobre 4875.

MONSEIGNEUR,

Votre Grandeur annon‚ait-, il y a quelques mois, qu'Elle voulait €riger (jans la ville de B€ziers une statue et un autel ƒ saint Hilaire de Poitiers, en r€paration de l'injure que Saturnin, €v"que d'Arles, infligea ƒ lincoin- parable docteur des Gaules, dans le concile tenu par les Ariens, en cette ville, en l'ann€e 356. le ne pensais pas alors ...tre amen€ ƒ €crire ce travail, que les circonstan- ces ont produit. et que je suis heiirenx de vous offrir, comme l'hommage (le mon d€vouement le plus entier. L'int€r"t pr€sent rIo sujet, l'importance marqu€e que le conciliabule arien 'ic 356 a dans les annales non.seule- nient- du dioc†se de Montpellier et (le l'ancien dioc†se de B€ziers, mais encore de toutes les Gaules, votre inilut- gence et votre bont€ n'ont d€cid€ ƒ aborder, malgr€ ses difficult€s, une question de critique historique, d'autant plus sem€e de dangers pour moi que Tes plus grands historiens l'ont ƒ peine trait€e et- que je suis sans expti- rience dans l'art d'€crire ]'histoire- Daignez, Monseigneur, agr€er, au nom de l'‡glise nia 'n†i'e, ce premier t€moignage de ma pi€t€ filiale.- flic Votre bƒnƒdiction, apr"s ces ƒludes, sera ma -meilleure rƒcompense. Elle me donnera en mƒmo temps ce doux encouragement qui fortifie si bien le coeur du fils, quand il sait le P"re content. La reconnaissance m'imposera aussi, comme l'engagement le plus cher et le plus sacrƒ, l'obligation de me consacrer avec une nouvelle ardeur au service (le notre sainte cause, dans la mesure de mes faibles forces et des gr...ces de Notre-Seigneur Jƒsus-

Christ.

Je suis, Monseigneur,

de Votre Grandeur, Le serviteur tr"s-humble', le fils reconnaissant et dƒvouƒ,

L'ab. C. DOuAIS.

LETTRE

DE SA GRANDEUR MONSEIGNEUR DE CABRI‡RES

€V...QUE DE MOflPELLIER.

ˆ Montpellier. le 30 octobre 1875.

Max CHER AOI3E,

Je v€is avec, bonheur que vous vous appliquez ardein' ment ƒ suis ra les le‚ons elles exemples de nos ma‰tres v€n€r€s de Saint-Sulpice. Vous n'imaginez pas que les labeurs du minist†re puissent dispenser de ceux de l'€tude; et, depuis que vous avez €t€ attach€ au service des Šmes, dans le dioc†se, soit ƒ B€ziers, dans la maison de la Trinit€, soit ici dans la paroisse importante de Sainte-Anne, vOUS avez d€jƒ, je le sais, compos€ plusieurs travaux, dont une revue, €minemment chr€tienne, n bien voulu faire part ii ses lecteurs. Vou3 voici maintenant, non plus sous le voile de l'anonyme, mais vou. livrant avec une loyale simplicit€ ƒ l'examen et ƒ la critique des hommes savants; et cela pour €tudier un probl†me d'histoire eccl€siastique, qui int€resse nos contr€es et sp€cialement la cit€ de saint Aphrodise. Gaules et te cone.tlzahv?e de B€ziers ne soit lu avec atten- tion, et qu'il ne r€solve victorieusemeni les doutes sin- guliers que j'ai "u s'€lever, ƒ ce sujet, dans quelques esprits d'ailleurs excellents. Ce qui se passa. ƒ B€ziers, vers le mois de juin 35G, se voyait alors peut-"tre pour In premi†re fois; mais

1. Le Contemporrdn, chez Le Clerc, rue Cassette, 29, Paris.

- VIII - h€las I ce spectacle n €t€ trop souvent donn€ au monde, depuis cette douloureuse €poque. Les faits si tristes, par autant que des efforts humains peut cet menacer une institution,divine, se sont reproduits, avec une fid€lit€ d€solante, dans le dernier si†cle,ƒ propos du Jans€nisme; et si Dieu, pour l'honneur de sa cause, n suscit€ si pr†s de nous des Ev&ues, dignes imitateurs de saint Atha- nase et de saint Uilare, les regards des catholiques ne rencontr†rent-ils pas aussi pour pr€parer la R€volution et la constitution civile du clerg€, parmi les encyclop€- distes et les philosophes des hommes rev"tus des grandes dignit€s (le l'‡glise, et que Saturnin d'Arles. Ursacius et Valins n'auraient pas d€savou€s? Si le silence des peuples est ]a Le‚on des )lois, je crois, mon cher Abb€, que l'histoire eccl€siastique est la le‚on des €v"ques, aussi bien que celle des pr"tres et des fid†les. Je vous loue d'avoir essay€ d'€claircir ce chapitre sp€cial de nos annales religieuses. Votre €cril, montrera que le clerg€ de Montpellier aime la science et la v€rit6; et si nous devons constater avec regret qu'un conventicule, o‹ l'h€r€sie triompha momentan€ment, porte le nom de la seconde de nos villes €piscopales, nous constaterons aussi que, tout en professant pour nos p†res le profond respect auquel ils ont droit, nous cherchons ƒ connaltre comment et- pourquoi ils se sont tromp€s, afin de ne pas imiter, au dix-neuvi†me si†cle, l'erreur cula faute du quatri†me. Je souhaite que votre d€but heureux vous encourage tenter de nouvelles recliercheset de nouvelles publi- cations; et je suis, mon citer abb€, Votre affectionn€ et respectueux serviteur en N.-S. -j- Fr. M. ANATOLE, €v"que de Montpellier.

L'€GLISE DES GAULES

Et

LE CONCILIABULE DE B€ZIERS

TENU &' L'ANN€E 356, SOUS LA PR€SIDENCE DE SATURNIN D'ARLES, LuI‰RE €TANT PAPE; CONSTANCE, EMPEREUR; JULIEN, C€SAR Et NUS]€RI[J5, COUVERNEUR liE LA GAULE NARBONNAISE

Je ne veux pas ƒcrire une histoire compl"te

dol'Arianisme. Ce n'est pas qu'elle n'ait une place importante dans les annales de l'€glise,

On voit d'une part les intrigues les phis vio-

lentes et les troubles les plus sƒditieux; d'autrePart, l'€glise, toujours fƒconde, m†me apr"s

l'"re des martyrs, opposant ‡ l'hƒrƒsie des hommes admirables et par leur science et par leur vertu ; tels sont z saint Denys de Milan, saint Eus"be de Verceil, saint Hilaire, saint Atluanase surtout, le plus i.ioble, le plus gƒnƒreux, le plus chevaleresque caract"re de saint. C'est l'...ge des Docteurs qui brillent dƒj‡ d'une gloire si ƒclatante. Enfin l'arianisme donne occasion ‡ la premi"re assemblƒe gƒnƒrale de l'Eglise 0 le Concile de Nicƒe est le premier Concile ˆcumƒnique; il assure pour toujours l'esprit humain la conqu†te faite par la vƒritƒ s‰r l'er- reur, de ce point le plus fondamental 0t le plus saint de la doctrine chrƒtienne, que Jƒsus-Christ fils de Dieu, est non-seulement semblable au

P"re, mais encore de m†me substance que le

P"re, Dieu comme le P"re.

Cette histoire aurait pour nous le plus vif, le

plus sƒduisant et le plus sƒrieux intƒr†t. Mais elle a ƒtƒ ƒcrite d'abord par Sozoin"ne, par

Socrate, par Rufin d'Aquilƒe, contemporains

des ƒvƒnements; et plus tard, par Baronius, par NoŠl Alexandre, par Fleury, par tous les historiens de l'€glise et par les auteurs de l'hd- inirable vie de saint Athanase. Mon objet propre et particulier est tout autre : je voudrais faire 'conna‹tre avec toute l'ƒtendue que m'ont permis de donner ‡ cette ƒtude les documents fournis principalement par saint Hilaire ', par Sulpice-

Sƒv"res, par Dom Denys de Sainte-Marthe 1 et

par Dom Vaissette et Dom de Vicq', la pƒriode qui s'ƒtend depuis le conciliabule d'Arles, en

353; avec lequel l'arianisme para‹t pour la

1.De Synodis, ni Lib. ail const.

2.Ristoria sacr.4. Gallia Christia'm.4. Histoire du Languedoc.

-3--. premi"re fois dans les Gaules, jusqu'au Concile de Paris, en 360, ‡ la suite duquel les ƒv†ques ariens des Gaules sont condamnƒs et dƒposƒs je voudrais etudier surtout le fait le pius impor- tant de cette pƒriode pou]' l'€glise des Gaules, le Conciliabule de Bƒziers, Ce Conciliabule fut rƒuni en 356, trente ans apr"s l'avƒnemeut de l'hƒrƒsie arienne; il fut prƒsidƒ par Saturnin d'Arles,le fauteur de l'hƒrƒsie dans nos contrƒes; Julien dƒjlt Cƒsar y fut probablement prƒsent; enfin il ont pour les Gaules la plus fitcheuse issue, puisqu'il se termina par l'exil de saint Hilaire, son plus grand ƒv†que d'alors, le plus fid"le dƒfenseur de sa foi, sou Docteur 1, envoyƒ cette annƒe m†me en Phrygie, par les ordres de l'empereur Constance. Je suis d'autant plus engagƒ ‡ ƒcrire l'his- toire du Conciliabule de Bƒziers que Sa Gran- deur Monseigneur de Cabri"res, ƒv†que de

1. Oh sait que saint Hilaire fut le docteur des Gaulesans ce si"cle qui nƒtƒ appelƒ Z'igc des docteurs, Chaquepays, pour ainsi dire, eut le sien la Paunonic, saint J€-rŒ,ne (331) la Cappadoce, saint Basile 329, saint Grƒ--goire de Nazinn'he (389), saint Grƒgoire de Nysse l'Afri-que , saint Augustin I'Egypte , saint Athanase (296)Milan,saint Ambroise; Cnstnntinop)e, saint Jean Chry'sestrne Bavenne, saint Pierre Chrysologue (425), et plustard. Sƒville, saint Isidore (599) Borne, saint Mon et saintGrƒgoire Ostie, saint Pierre Damien l'Angleterre, saintAnselme; la Toscans, saint i3onaventure la Gaule, saintBarnard'; Nap1es saint Thomas d'Aquin.

-4 Mntpellier, justement prƒoccupƒ de rƒhabiliter l'honneur de nos saints, veut, en ƒlevant ‡ Bƒziers une statue et un autel k saint Hilaire, rƒparer l'outrage qui lui a ƒtƒ fait en 356 dans cette ville et que cette page de notre histoire toute locale a ƒtƒ en grande partie passƒe sous silence par tous les historiens, m†me par

M. Henri Julia' et par M. Sabatier', qui ont

ƒcrit une monographie de la ville de Bƒziers. I.

Toutefois, pour marquer avec une exacte

prƒcision la place qu'occupe le Conciliabule de Bƒziers dans l'histoire, de l'Arianisme, il sera utile de rƒsumer les principaux traits de cette histoire, depuis son commencement jusqu'‡ .l'annƒe 356.-

Constantin le Grand, dans les premiers mois

de l'annƒe 313, avait rendu, de concert avec

Licinius, l'ƒdit qui donnait enfin au monde la

libertƒ de la religion chrƒtienre. Mais, selon une remarque souvent rƒpƒtƒe, toujours utile ‡ faire, car elle inspire la plus lƒgitime confiance dans l'immortelle durƒe de l'€glise, agitƒe I. Histoire deBƒziers.2. Histoire de la ville et des ƒv†ques de Bƒziers. -5-- depuis son origine et toujours victorieuse, l'heure partager la gloire, l'ƒclat et la force de son trŒne, fut prƒcisƒment au dedans l'heure de  la plus grande tentation qu'elle e‰t ƒprouvƒe jusqu'alors i... ‘ En l'annƒe 321, en effet, Arius, pr†tre d'A- lexandrie, ancien ƒl"ve de l'ƒcole d'Antioche 1, qui, avant d'entrer dans le sacerdoce, avait suivi quelque temps le schisme de Mƒl"ce, coin- me‘"a propager la doctrine k laquelle il donna son nom 3.

L'arianisme, dans son idƒe fondamentale, ne

reconnaissait qu'une seule personne dans l'†tre divin. Il considƒrait les deux autres personnes de la Trinitƒ comme les deux premi"res crƒatu- res de Dieu, plus grandes, plus excellentes que les autres crƒatures, dignes d'†tre associƒes honneurs divins 4.

Pour les esprits peu fermes dans les principes

de la foi, la doctrine des trois personnes divines,

1.Fleury, Tom. III, pag. 78. Paris, ƒdit Erncrv, 1713.2.Celte ƒcole avait ƒtƒ fondƒeparlepr†tre saint Lucien,nt les chefs de l'arianisme se donn"rent comme les dis.des(Anus, eld Eusob. Nienni. apud Thed. Hist. Eccles.4), et auquel ils attribuaient une profession de foi sus-“-cte (Sozom. Hist. ICcel. in. 5). qu'il aurait d'ailleursohetc par le,nart.yr souffert sous Daia. eu 311.

Epist. a,i Serap. Lettre Il, de Trin, et S.

-6 ƒgales et distinctes, semblait ramener au poly- thƒisme. C'est ce qui explique en partie coin- ment, dans les coinnienceinents, l'arianisme compta tant (le partisans, m†me parmi les esprits ƒlevƒs. Mais, loin d'†tre une rƒaction avouable, l'arianisme en rƒalitƒ ƒtait un fond d'idol...trie 1, ajoutƒ ‡ la doctrine de Sahellius dont la pensƒe, selon la lettre de saint Denys d'klexa.ndrie an pape Sixte, c tendait ‡ ne point croire le Fils comme fils unique du P"re, le premier-nƒ de toute crƒature, le Verbe incarnƒ, et ‡ ne point reconna‹tre le Saint-Esprit ‘.

Anus concentra la question principalement

sur la personne du Fils; quelques annƒes plus lard, Maeƒdonius devait la porter sur la personne du Saint-Esprit. Dieu, trop ƒlevƒ en lui-m†me, a produit une premi"re crƒature par laquelle il a crƒƒ le inondes. C'ƒtait l'idƒe que les gnostiques avaient prise de 1'Ecole d'Alexandrie. Cette premi"re crƒature, libre et peccable par nature, s'est unie en Jƒsus-Christ ‡ - un corps, mais sans ine humaine. Ce fut le principe dƒveloppƒ vingt ans plus tard par Apollinaire. Cette premi"re crƒature a dƒlivrƒ les hommes, mais seulement

1.Saint Athan. Ont. lit, cont. Arian. N" 36.De Bro-

glie. iIisL S. Iii, p.310.2.Id. Ont il, n. 26. -7 par sa doctrine et ses exemples 1, et elle a ainsi, pour le passƒ comme pour l'avenir, mƒritƒ les - honneurs divins. Il ƒtait difficile de porter dans la discussion une question plus grave et plus remplie d'orages. On le voit, toutes les erreurs ƒtaient en germe dans l'arianisme.

Mais rƒsumons les faits.

Anus commence ‡ rƒpandre ses erreurs dans

une accusation qu'il porte contre Alexandre son ƒv†que, qui, dit-il, enseigne la doctrine de Sa- bellius. Mais il est condamnƒ lui-m†me par le Concile aussitŒt rƒuni ‡“ Alexandrie; et l'on voit alors commencer ces manoeuvres passionnƒes, qui caractƒrisent sans doute en tout temps l'hƒ- rƒsie, mais que les ariens, comme plus tard les jansƒnistes, ont portƒes au degrƒ le plus odieux. Ai-fus cherche ‡ gagner le peuple et les vierges par les chants populaires remplis de blasph"mes et d'erreurs, que nous connaissons sous le nom de Thalle, Il affecte un z"le sinc"re pour la discipline et pour la foi , et ainsi il gagne le coeur et l'esprit de plusieurs ƒv†ques et de la soeur m†me de l'empereur. En 325, Constantin, de l'avis des ƒv†ques' et

1.D'oŽ le Pƒlagianisme.

2.Ruile, Hist. Eccl. lib. I, cap. 1.

-8--- d'accord avec le pape saint Sylvestre 1, invite tous les ƒv†ques de la Terre habitable se rƒunir ‡ Nicƒe, pour y dƒcider des questions posƒes par

Anus. C'est le premier exemple,_dans l'histoire,

d'un Concile gƒnƒral. Le inonde romain seul compte dix-huit cents ƒv†ques 2. Tien vient 318 ‡ Nicƒe; Nicaise de Dijon y reprƒsente la Gaule. Les questions traitƒes par le Concile sont dog- matiques, et non point des questions de per- sonnes. Tous les ƒv†ques, ‡ l'exception de cinq, signent enfin le dƒcret ainsi con"u en ce qui regarde les ariens : Quant ‡ ceux qui disent: Il y n un temps oit le Fils de Dieu n'ƒtait pas, et il n'ƒtait pas avant que d'†tre engendrƒ, et il a ƒtƒ tirƒ du nƒant D, ou qui prƒtendent que le Fils de Dieu est d'une autre hypostase ou “ d'une autre substance, immuable et altƒrable, la sainte €glise catholique et apostolique leur dit anath"me 1. ‘ Apr"s un pareil dƒcret portƒ par nu si grand Concile, il est ‡ croire quo l'arianisme va dƒfi- nitivement mourir apr"s quelques courtes annƒes d'existence. Le Concile prononce en effet comme son arr†t (le mort, puisque la thi de

1.Tƒmoign. du vI' Concil. gƒnƒr. Hƒfƒlƒ..Uist. des(Jonc,, Tom. T. pag. 9 et 202.2.Aujourd'hui le monde catholique ne compte que huitcents et tant d'ƒv†ques.3.Traduction de Fleurs', iistoirc.

-9 Nicƒe formera la foi de tous les ƒv†ques; mais longue sera, encore l'agonie de l'erreur, qui, quelquefois m†me, soit par fraude, soit par vio- lence, gardera les apparences de la vie la plus puissante.

A la suite du Concile, Anus est exilƒ ; dix

mois apr"s, saint Alexandre rend le dernier soupir, en demandant peur successeur nu autre saint, caract"re fier, noble et douƒ d'une ƒton- nante ƒnergie Athanase, qui u conseillƒ sen ƒpiscopat, et qui, ‡ Nicƒe, s'est montrƒ, par sa doctrine et son influence, l'adversaire de l'aria- nisine le plus dƒclarƒ et le plus redoutable. Au- tour de sou nom se concentre d"s ce moment tout l'effort de la lutte, tolite la col"re, tout le ressentiment des ariens.

Toutefois les ariens obtiennent bientŒt la

gr...ce d'Anus, par l'influence de la soeur de

Constantin. Mais Athanase, malgrƒ les menaces

de l'empereur, refuse de recevoir dans son ƒglise un pr†tre condamnƒ par tin Concile. D"s ce moment, les ariens ont rƒsolu sa perte. Ils ne peuvent lui pardonner, l'injure est trop bles- sante. Le nom d'•tlianase scia dƒsormais le prƒtexte de la guerre commencƒe contre la foi.

Au Conciliabule de Bƒziers, on demandera ‡

saint filaire de condamner saint Atlianae.

Les ariens donc rƒpandent centre lui, soin-

- 10 - demeut d'abord, ouvertement dans la suite, les plus noires calomnies et les plus ridicules accu- sations d'assassinat et de magie. En 335, ils rƒunissent ‡ Tyr un Concile qui prononce la sentence de sa dƒposition et ƒcrit ‡ l'empereurquotesdbs_dbs29.pdfusesText_35

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