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(exemple de la Tanzanie). Au Méso-Amérique les trois AMP du projet sont gérées par des ONG

.
p1

Mickaël Dupré, psychologue

environnemental indépendant

BILAN 2019 DE LA STRATÉGIE

NATIONALE POUR LA CRÉATION

ET LA GESTION DES AIRES

MARINES PROTÉGÉES

RAPPORT D'ÉVALUATION

(MC2)Juillet 2019

Contexte & Méthode

La stratégie naitionale pour la créaition et la gesition des aires marines protégées (SNCGAMP) 2012-

2020 est structurée autour de 5 principes visant à faire du réseau d'aires marines protégées un

réseau :

iIntégré dans un disposiitif général de connaissance et de suivi du milieu marin et de ses

usages ; iContribuant au bon état des écosystèmes marins ;

iContribuant au mainitien ou au développement raisonné des acitivités économiques

mariitimes ;

iInscrit dans les poliitiques intégrées de gesition du milieu marin et contribuant à la cohérence

terre-mer des poliitiques publiques ; iRépondant à des objecitifs déifinis à de mulitiples échelles.

Cettte stratégie, comme la précédente, a été élaborée et suivie autour d'un jalon majeur que consititue

le colloque naitional sur les aires marines protégées. Lors du colloque de 2015, un bilan de la mise en

oeuvre de la stratégie à mi-parcours avait pointé les principaux éléments suivants : iLe développement du réseau d'AMP a connu une avancée spectaculaire d'un point de vue quanititaitif. L'ensemble des AMP se rapproche d'un réseau écologiquement cohérent en

métropole ; en outre-mer, malgré des progressions majeures, la situaition reste hétérogène,

certaines zones n'étant quasiment pas couvertes par le réseau d'AMP.

iLe grand déifi est désormais qualitaitif avec une gesition eiÌifiÌicace et eiÌifiÌiciente dans ces AMP,

notamment au regard des mesures réglementaires qui sont encore rares, des moyens propres

aux AMP qui restent très limités, du faible taux de mise en place de zones de protecition forte,

et de la quesition de l'évaluaition au service d'une gesition adaptaitive qui prend une place croissante.

Le présent bilan porte sur une actualisaition du bilan 2015. Pour le réaliser, le groupement de

prestataires retenus1 a proposé une structuraition autour des 5 principes de la stratégie et de 15

ifiches bilan :

iLe principe 1 - Connaître (Un réseau intégré dans un disposiitif général de connaissance et de

suivi du milieu marin et de ses usages), est couvert par 3 ifiches bilan : HFB1 - Les liens entre le réseau d'AMP et les grands programmes de suivi et de connaissance du milieu marin ;

HFB2 - Les liens entre AMP et recherche ;

HFB3 - Les suivis dans les AMP.

iLe principe 2 - Protéger et gérer (Un réseau cohérent et bien géré), est couvert par 5 ifiches

bilan : HFB4 - La cohérence du réseau en métropole ; HFB5 - La cohérence du réseau en Outre-mer ; HFB6 - La cohérence et l'ariticulaition des ouitils de gesition (Réponse aux enjeux de protecition forte - Ariticulaition des ouitils entre eux) ; HFB7 - Les moyens de gesition (Moyens ifinanciers et humains) ;

1 ACTeon environment - MC2 conseils - Creocean- Mickaël Dupré.

2 Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

HFB8 - La qualité de gesition des AMP (Suivi et évaluaition des résultats de la gesition -

Surveillance et contrôle dans les AMP).

iLe principe 3 - Améliorer (Un réseau contribuant au mainitien ou au développement raisonné

des acitivités mariitimes), est couvert par 3 ifiches bilan : HFB9 - La recherche de compaitibilité entre AMP et acitivités marines ; HFB10 - Contribuition des AMP à la protecition des ressources halieuitiques ; HFB11 - Prise en compte du patrimoine culturel dans les AMP.

iLe principe 4 - Intégrer (Un réseau inscrit dans les poliitiques intégrées de gesition du milieu

marin et contribuant à la cohérence terre-mer des poliitiques publiques), est couvert par 2 ifiches bilan : HFB12 - La prise en compte des AMP dans les poliitiques intégrées de gesition du milieu marin ;

HFB13 - La cohérence terre-mer.

iLe principe 5 - Coopérer (Un réseau répondant à des objecitifs déifinis à de mulitiples échelles),

est couvert par 2 ifiches bilan : HFB14 - La contribuition du réseau d'AMP aux engagements internaitionaux de la

France

HFB15 - La cohérence de gesition à l'échelle régionale

Pour compléter cettte approche factuelle des résultats de la stratégie, une approche analyitique et

transversale a conduit à retenir 4 critères d'évaluaition :

iLa notoriété : dans quelle mesure la stratégie est connue et partagée par les acteurs ?

iL'eiÌifiÌicacité : dans quelle mesure les objecitifs ont-ils été attteints ? iLa cohérence interne : dans quelle mesure les moyens sont-ils proporitionnés aux ambiitions ?

iLa cohérence externe : la stratégie est-elle en synergie avec les autres poliitiques intéressant

les milieux marins ?

Pour réaliser ce travail, le groupement a mobilisé 4 sources d'informaitions complémentaires : le

recueil de données auprès de l'Agence française pour la biodiversité ; une enquête internet auprès

des gesitionnaires d'AMP (44 gesitionnaires y ont répondu); des entreitiens avec plus d'une trentaine

d'acteurs (Services de l'Etat et établissements publics - Collecitivités territoriales - Organisaitions socio-

professionnelles - Organismes de recherche - Associaitions) et trois ateliers de partage avec des acteurs des diffférentes façades métropolitaines (à Montpellier, Le Havre et Nantes).

Les ifiches bilan sont essenitiellement nourries des données recueillies auprès de l'AFB, tandis que

l'analyse des critères d'évaluaition s'appuie sur les 4 sources d'informaitions. Ces éléments méthodologiques sont détaillés en annexe 1. p3

1.1.CRITÈRE D'ÉVALUATION N° 1 - NOTORIÉTÉ

En ifixant le cap et l'ambiition pour les aires marines protégées, la stratégie naitionale vise à devenir le

cadre de référence pour tous les acteurs concernés, dans la conduite de leur acition. Un préalable est donc qu'elle soit connue et partagée par ces acteurs.

L'évaluaition a apprécié la notoriété de la stratégie, à travers quatre quesitions :iQuelle connaissance les acteurs ont-ils de la stratégie ?

iSur quoi se fonde cettte connaissance ? iQuelle représentaition s'en font-ils ? iDans quelle mesure cettte stratégie est-elle un guide pour l'acition ? iEnquête internet auprès des gesitionnaires d'AMP iEntreitiens d'acteurs 35%

33%33%Connaissez-vous la SNCGAMP?

OuiPartiellementNon

Une stratégie méconnue ...

La stratégie a connu deux moments forts, pour sa construcition en 20112, puis pour l'établissement de

son bilan intermédiaire en 20153. Le disposiitif de concertaition, organisé à ces occasions, a associé les

principaux acteurs de la mer, qui connaissent donc la stratégie.

2 À la suite du Grenelle de la mer, diffférents comités et groupes de travail se sont réunis pour reprendre les

engagements, les préciser et les décliner. Un " Groupe de travail sur les aires marines protégées » consititué autour du Conseil

d'administraition de l'Agence des aires marines protégées a travaillé pendant plusieurs mois.

3 Le 3ème colloque naitional des aires marines protégées, organisé en octobre 2015, pour établir le bilan à mi-parcours

a mobilisé 590 personnes (scienitiifiques, gesitionnaires d'AMP, services de l'État, collecitivités, associaitions environnementales, acteurs

économiques) dans 24 ateliers thémaitiques.

4 Données mobilisées

Analyse transversale

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

En dehors de ces deux moments, il n'a pas été mis en place de disposiitif d'animaition de la stratégie,

ni de communicaition. Aussi, au-delà de ce premier cercle, si certains savent qu'il existe une stratégie

naitionale, rares sont ceux qui peuvent résumer son ambiition ou citer ses principaux objecitifs.

Parmi les gesitionnaires d'AMP, qui sont au coeur de la stratégie et " chevilles ouvrières » de sa mise

en oeuvre, près d'un itiers déclare ne pas la connaître et un autre itiers la connaître paritiellement.

L'évaluaition a également fait le constat de cettte méconnaissance auprès de nombreux acteurs de la

mer : services de l'État en région, collecitivités, représentants des acitivités économiques (éolien en

mer, pêche, industries extracitives...), représentants des acitivités de loisir.

Au sein même des services de l'État, la stratégie a pu être " perdue de vue » lors du changement de

poste des personnes qui y avaient contribué. C'est notamment le cas pour les services de l'État en

Outre -Mer.

... qui n'est pas un guide pour l'acition

Déclinée en priorités, principes et axes stratégiques, selon des logiques diffférentes, la stratégie est

complexe et pour construire ce bilan évaluaitif, une nouvelle organisaition a dû être proposée. Par

ailleurs certains concepts uitilisés pour formuler ses ambiitions tels que " protecition renforcée » ou

" gesition adaptaitive » (objet de l'Axe 5 - Encourager une gesition adaptaitive), n'ont pas été déifinis ou

l'ont été tardivement (par exemple, une déifiniition des " zones de protecition forte » a été adoptée en

2018 dans le cadre de la mise en oeuvre des plans d'acition pour le milieu marin). Enifin, si la stratégie

idenitiifie des priorités d'acitions par zone géographique, elle ne précise pas les rôles respecitifs des

acteurs et les étapes du calendrier et reste ainsi peu opéraitionnelle.

Du fait de sa complexité, de ses imprécisions (peu de cibles clairement aiÌifiÌichées) et de son manque

d'opéraitionnalité, la stratégie est jugée peu lisible par ceux qui la connaissent, ce qui a limité son

appropriaition. Aussi, rares sont ceux qui déclarent se référer à la stratégie dans le cadre de leurs

missions.

À la quesition " la stratégie est-elle un guide pour votre acitivité ? », parmi les gesitionnaires d'AMP qui

se sont exprimés, aucun n'a répondu " oui », un itiers (36%) répondant " plutôt oui ». De même,

parmi la vingtaine d'acteurs consultés dans le cadre des entreitiens semi-direcitifs, seuls deux ont

répondu posiitivement.

Pour un objecitif cependant la SNCGAMP ifixait clairement le cap, celui du développement du réseau

avec une cible de 20 % des eaux françaises en aires marines protégées à horizon 2020. Cettte cible est

restée mobilisatrice pendant toute sa mise en oeuvre. Notons que cet objecitif était déjà présent dans

le livre bleu du Grenelle de la mer (proposiition 14 .a). Des représentaitions qui traduisent des atttentes fortes

Même s'ils ne la connaissent pas ou de façon imprécise, les gesitionnaires d'AMP et les acteurs

interrogés ont tous une représentaition de la stratégie. Leurs représentaitions sont cohérentes, les

deux termes revenant le plus souvent dans leurs propos respecitifs étant " protecition » et " gesition ».

p5Source : enquête gestionnaires d'AMP

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Ces représentaitions renvoient à des atttentes fortes. C'est en efffet sur ces deux objecitifs de protecition et de gesition que les résultats obtenus ces dix dernières années sont jugés les plus faibles. Les gesitionnaires d'AMP perçoivent également la stratégie comme ambiitieuse, avec des objecitifs forts mais des moyens limités. Foisonnante dans ses objecitifs et complexe dans son organisaition, la SNCGAMP est un document

qu'il est diiÌifiÌicile de s'approprier. En l'absence de communicaition, comme de disposiitif d'animaition,

elle n'a pas été suiÌifiÌisamment expliquée et relayée auprès des acteurs concernés, au premier rang

desquels les gesitionnaires d'AMP.

Pour la nouvelle généraition, il est atttendu une stratégie plus claire, plus précise et opérante,

hiérarchisée autour d'un nombre réduit d'objecitifs en disitinguant les objecitifs stratégiques et

opéraitionnels, ciblés et évaluables régulièrement. Pour être uitile et eiÌifiÌicace, elle devra être

largement difffusée et partagée.

6 Conclusions

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

1.2.CRITÈRE D'ÉVALUATION N° 2 - EFFICACITÉ

L'analyse de l'eiÌifiÌicacité de la SNCGAMP pourrait se résumer en une quesition : dans quelle mesure les

AMP ont-elles contribué à l'attteinte du bon état écologique des écosystèmes marins ? Les AMP sont

clairement idenitiifiées par la DCSMM (ariticle 13 de la direcitive) et les convenitions de mer régionale

comme une des mesures devant contribuer à l'attteinte du bon état écologique. Une seule quesition,

mais une réponse qui n'est aujourd'hui pas encore possible, car il reste très diiÌifiÌicile d'évaluer le lien

entre la gesition des AMP et l'évoluition de l'état écologique des écosystèmes marins. Pour cela, il

faudrait non seulement pouvoir mesurer l'impact des mesures de gesition, mais aussi isoler le poids

de facteurs exogènes à la gesition des AMP, voire comparer la situaition des milieux couverts par une

AMP et des milieux hors AMP.

Aussi, pour traiter de l'eiÌifiÌicacité de la stratégie il a été décidé d'évaluer deux aspects : la qualité du

réseau et de sa gesition, et la percepition qu'ont les diffférents acteurs des progrès apportés par la

stratégie et les AMP. L'eiÌifiÌicacité de la SNCGAMP est donc évaluée suivant quatre quesitions :

iLe réseau des AMP est-il aujourd'hui cohérent ? C'est-à-dire représentaitif (où chaque

enjeu est représenté), réplicable, adéquat (en quanitité suiÌifiÌisante), viable (en tant que

réseau et aussi pour chacune des AMP qui le composent) et connecté.iLe niveau de protecition est-il suiÌifiÌisant ?

iLa qualité de gesition a-t-elle progressé à l'échelle du réseau ? iQuelle percepition de l'eiÌifiÌicacité en ont les acteurs ? iFiches bilan 4 (Cohérence du réseau en métropole) - 5 (Cohérence du réseau en Outre- mer) - 6 (Cohérence et l'ariticulaition des ouitils de gesition) - 8 (Qualité de gesition) iEnquête internet auprès des gesitionnaires d'AMP iEntreitiens d'acteurs p7Données mobilisées

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

iLe réseau des AMP est-il aujourd'hui cohérent ?

Au 1er avril 2018, le taux de couverture en AMP des eaux sous juridicition française représentait

40,7% pour la métropole et 22 % pour l'Outre-mer. On peut noter, comme première approche, une

augmentaition importante du réseau sur la durée de la stratégie, puisqu'en 2012 le taux de couverture

était de 21,9% pour les eaux métropolitaines et seulement de 1,15 % pour les eaux de l'Outre-mer.

Il convient cependant de nuancer ce bilan, en précisant que le calcul de ce taux prend en compte

l'ensemble des statuts naitionaux, régionaux et internaitionaux de protecition. Par exemple, des AMP

telles que le sanctuaire AGOA (superificie de 144 364 km²) où le sanctuaire PELAGOS (environ

42 000km2 pour sa paritie française) sont paritiellement recouvertes par d'autres catégories d'AMP

(PNM Maritinique, AMP de Méditerranée...) et ces AMP ne visent que la protecition des mammifères

marins.

Le graphique ci-dessous illustre la progression du réseau et le poids que représente la créaition de

certaines AMP.

Intégrer un § sur la cohérence du réseau au regard des diffférents enjeux, sur la base de la ifiche 4

ifinalisée

8 Analyse transversale

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Du point de vue de la percepition

qu'en ont les gesitionnaires, la stratégie est bien perçue comme ayant été uitile au déploiement du réseau d'AMP. 92% des gesitionnaires ayant répondu à l'enquête considérant que " oui » ou " plutôt oui » la stratégie favorise le déploiement du réseau). Un niveau de protecition forte encore insuiÌifiÌisant

En 2015 le niveau de protecition forte était très faible puisque seulement 0,2% des eaux françaises

étaient situées en zone de protecition forte (ZPR)4 (on parlait alors de " zones de protecition

renforcée »), 90% de ces zones étant concentré sur trois AMP : RN des Terres australes françaises, et

des Atolls d'Entrecasteaux, et PNM des Glorieuses. Des effforts ont été accomplis depuis, avec la mise

en place d'une vingtaine de ZPF dans les AMP existantes, ce qui porte à 1,5% la part des eaux

françaises couvertes par des ZPF, selon l'esitimaition réalisée par l'AFB5. Mais ces ZPF sont

essenitiellement côitières, elles concernent principalement des coeurs de Parcs naitionaux en mer et

des réserves naturelles qui sont absentes au-delà des 12 milles, excepté pour la réserve naturelle des

Terres australes françaises.

Outre les diiÌifiÌicultés et les réiticences qui peuvent exister face à la mise en place de mesures

réglementaires, la mise en place de protecitions fortes a également pâiti d'un manque de cadrage

naitional, qui n'est intervenu que récemment, en 2018 pour les eaux métropolitaines dans le cadre de

la DCSMM.

Il faut cependant noter les avancées réalisées en maitière d'analyse des risques associés aux acitivités

de pêche mariitime professionnelle. Depuis, la loi cadre biodiversité (2016), il est prévu de réaliser des

analyses de risques de porter attteinte aux objecitifs de conservaition des sites Natura 2000 et dès lors

qu'un risque ne peut être écarté, une mesure règlementaire doit être adoptée (ariticle L. 414-4 du

code de l'environnement). Ces analyses sont en cours de déploiement sur les sites Natura 2000 en partenariat entre les

antennes de façade de l'AFB et les comités régionaux des pêches mariitimes et des élevages marins.

4 Une protecition forte au sens de la mesure M003-Nat1b du programme de mesures pour le 1er cycle de mise en

oeuvre de la DCSMM:

1.porte sur la biodiversité remarquable déifinie par les enjeux écologiques de la DCSMM ;

2.est prioritairement mise en place au sein d'une AMP ;

3.dispose d'une réglementaition pariticulière des acitivités pour permetttre de diminuer très signiificaitivement voire de

supprimer les principales pressions sur les enjeux écologiques jusitiifiant la protecition forte ;

4.s'appuie sur un document de gesition, élaboré par l'organe de gouvernance de l'AMP considérée, déifinissant des

objecitifs de protecition et un système d'évaluaition de l'eiÌifiÌicacité du disposiitif ;

5.bénéificie d'un disposiitif de contrôle opéraitionnel des acitivités.

5 En métropole, un inventaire des ZPF est en cours dans le cadre de la mesure M003-Nat1b du programme de mesures

pour le 1er cycle de mise en oeuvre de la DCSMM.

p9Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Qualité de gesition : des progrès méthodologiques à traduire concrètement

Plutôt que de parler de véritables progrès de la qualité de la gesition à l'échelle du réseau, il convient

de souligner l'amélioraition des condiitions nécessaires à une gesition efffecitive de qualité. Sur la durée

de la stratégie 2012-2020, cela concerne surtout le taux de couverture en document de gesition et le

cadre naitional méthodologique de la gesition et de son évaluaition.

En 2015, 50 % des AMP de plus de 3 ans disposaient d'un plan de gesition, ce qui illustrait le caractère

récent du réseau et le stade encore précoce de la mise en oeuvre d'une gesition efffecitive au sein des

diffférentes AMP. En 2019, ce pourcentage est passé à 65 %, la part des sites Natura 2000 disposant

d'un DOCOB validé étant de 57 % pour un peu moins de 50% en 2015.

Par ailleurs le cadre méthodologique de la gesition des AMP s'est enrichi et consolidé avec la révision

de la méthodologie naitionale d'élaboraition des plans de gesition pour les espaces naturels6, parue en

2017, et qui est centrée sur les enjeux du site et leur évaluaition via des tableaux de bord. Il convient

désormais de déployer largement cettte nouvelle méthode d'élaboraition des plans de gesition sur le

terrain par un accompagnement technique adapté des diffférents réseaux d'espaces protégés

(Réserves naturelles, Natura 2000, sites du Conservatoire du litttoral...) et par une appropriaition des

services de l'État. Outre ce besoin d'accompagnement méthodologique, la mise en oeuvre d'une gesition efffecitive de

qualité à l'échelle du réseau reste un enjeu pour la future stratégie. D'une part les moyens ifinanciers

et humains dont disposent les AMP ne permetttent pas de metttre pleinement en oeuvre les

documents de gesition (c'est pariticulièrement vrai pour les sites Natura 2000), et d'autre part la

démarche de suivi/évaluaition de la gesition reste encore en devenir, par exemple : iDans les PNM, le nombre de tableaux de bord réellement opéraitionnels a peu ou pas progressé. Outre le PNM d'Iroise, seul le PNM de Mayottte dispose d'un tableau de bord

opéraitionnel servant à l'évaluaition et au pilotage du site, les autres PNM ne disposent que de

quelques indicateurs opéraitionnels.

iDans les réserves naturelles, on met d'abord l'accent sur l'appropriaition et le déploiement de

la nouvelle méthodologie des plans de gesition, considérant que l'étape la plus importante est

d'amener les gesitionnaires à programmer leur gesition suivant la logique " enjeux du site -

objecitifs à long terme - programmes d'acitions - évaluaition », même si le nombre

d'indicateurs suivis ne couvre pas, au moins dans un premier temps, tous les enjeux du site.

Ce faisant, environ 50 % de la trentaine de réserves naturelles marines ont déjà adopté la

nouvelle méthodologie des plans de gesition.

iPour les sites Natura 2000 en mer la démarche d'élaboraition des tableaux de bord est lancée,

mais peut être plus qu'ailleurs se pose la quesition des moyens à mobiliser pour réaliser les

suivis pour l'évaluaition de l'eiÌifiÌicacité de la gesition. En l'état des moyens dont disposent les

sites Natura 2000, il est en efffet diiÌifiÌicilement envisageable pour l'instant de réaliser des suivis

complets et pérennes.

Du point de vue des gesitionnaires enquêtés, ils sont près de 89% à déclarer avoir suiÌifiÌisamment

d'ouitils pour envisager l'évaluaition de l'eiÌifiÌicacité de la gesition de leur AMP7. Néanmoins ces ouitils

d'évaluaition sont rarement mis en oeuvre ou le sont parfois de manière ponctuelle. Ce constat peut

s'expliquer par le fait que les gesitionnaires manquent en fait de moyens disponibles pour ces tâches,

en pariticulier des moyens ifinanciers et humains (voir graphique ci-dessous).

6 Cahier technique n° 88 : Guide d'élaboraition des plans de gesition des espaces naturels (AFB) - htttp://ct88.espaces-

7 47,22% déclarent avoir suiÌifiÌisamment d'outils et 41,67% déclarent en avoir plutôt suiÌifiÌisamment.

10 Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Du point de vue des gesitionnaires, le constat de la percepition de l'uitilité de la SNCGAMP pour

l'objecitif de renforcement de capacité de gesition des AMP est plus miitigé que pour le déploiement

du réseau avec seulement 61% des gesitionnaires la percevant comme uitile ou plutôt uitile pour cet

objecitif (contre 92% la percevant uitile pour l'objecitif de déploiement du réseau).

Une stratégie jugée eiÌifiÌicace pour l'amélioraition des connaissances et la sensibilisaition des acteurs

Pour la majorité des acteurs, l'eiÌifiÌicacité de la stratégie réside surtout dans l'amélioraition de la

connaissance et la sensibilisaition du public et, dans une moindre mesure, dans la conciliaition de la

conservaition des écosystèmes marins avec le développement des acitivités marines.

En revanche, l'impact de la poliitique aires marines protégées sur l'état des écosystèmes marins n'est

pas perçu, soit que les acteurs esitiment ne pas avoir suiÌifiÌisamment d'éléments pour répondre (on

retrouve ici un efffet du manque de suivi et de communicaition autour de la stratégie), soit qu'ils

metttent en avant les diiÌifiÌicultés et limites de l'exercice d'évaluaition de l'eiÌifiÌicacité des AMP sur l'état

des milieux. Parmi celles-ci sont souvent citées la diiÌifiÌiculté d'avoir du recul par rapport à un temps

assez court (12 ans depuis la première stratégie mais bien souvent bien moins en termes de mise en

oeuvre), l'absence d'état iniitial ou d'état de référence, le manque d'objecitifs précis en termes d'état

p11Manques exprimés par les gestionnaires pour réaliser l'évaluation de la gestion

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

des milieux à attteindre. Les répondants metttent également souvent en avant la diiÌifiÌiculté de

disitinguer la part des acitions de gesition de l'AMP de facteurs exogènes.

Perception par les acteurs interrogés des progrès accomplis par les AMP ces 10 dernières années

La stratégie a indéniablement permis des progrès sur un certain nombre de sujets qu'on peut

qualiifier de piliers pour bâitir un réseau d'AMP eiÌifiÌicaces : la connaissance du milieu marin, la

couverture des eaux françaises en aires marines protégées, la méthodologie de gesition et

d'évaluaition. Mais, pour efffecitivement contribuer au bon état des écosystèmes marins, ce qui n'est

pas encore démontré à l'échelle du réseau, la prochaine stratégie devra viser un niveau de protecition

plus élevé et, surtout, doter les AMP de moyens de gesition adaptés (ifinanciers, humains,

réglementaires).

12 Conclusions

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

1.3.CRITÈRE D'ÉVALUATION N° 3 - COHÉRENCE INTERNE

Le critère de cohérence interne interroge l'adéquaition entre les objecitifs assignés à la stratégie et les

moyens qui lui ont été alloués. Il ne s'agit pas seulement de regarder les moyens ifinanciers, mais

aussi le pilotage et l'animaition de la SNCGAMP et la structuraition des acitions conduites dans les AMP.

Les deux objecitifs majeurs de la stratégie, contenus dans son ititre, sont abordés : -La créaition d'AMP avec l'objecitif d'extension de la couverture des AMP en termes de surface (20% des eaux françaises couverts par des AMP) et en termes de statuts (créaition des Zones de Conservaition Halieuitique) ;

-La gesition des AMP avec l'objecitif d'amélioraition de l'eiÌifiÌicacité des AMP existantes, en termes

de capacité de gesition et d'efffets sur l'état écologique et les services écosystémiques. iFiches bilan 7 (Les moyens de gesition)

iEnquête internet auprès des gesitionnaires d'AMP iEntreitiens d'acteurs iAteliers d'acteurs Un manque de portage, d'animaition et de communicaition

Si l'élaboraition de la SNCGAMP a été l'occasion d'un large rassemblement des acteurs concernés et a

consititué un important vecteur de difffusion, la communicaition et la mobilisaition à son sujet ont

ensuite été rares : le colloque de 2015 qui a permis une évaluaition à mi-parcours et des réunions

thémaitiques pour projeter le cadre d'acition 2015-2019. Toutefois l'efffet de cet évènement est

essenitiellement resté cantonné au cadre administraitif (ministères, AFB...) et s'est peu étendu sur le

plan opéraitionnel. Le bilan de 2015 n'a pas été ifinalisé et difffusé et les feuilles de route construites à

cettte occasion n'ont pas été portées poliitiquement, ce qui a contribué à ce cantonnement. La clarté

du processus d'animaition de la stratégie a dans son ensemble été perçue par les gesitionnaires d'AMP

de manière contrastée avec près de la moiitié des répondants ayant répondu "oui" ou "plutôt oui"

(52%) et l'autre moiitié "non" ou "plutôt non", avec un taux de réponse catégorique "non" (16%) deux

fois supérieur au "oui". Un autre facteur de manque de mobilisaition peut aussi venir du fait que près d'un itiers des

gesitionnaires enquêtés esitime que les objecitifs de la SNCGAMP n'étaient pas réalistes. Toutefois, le

principal frein à la réalisaition des objecitifs de la stratégie dans les AMP pointé par les gesitionnaires

est le manque de moyens ifinanciers ; indiqué comme un obstacle majeur par 96% des répondants à

l'enquête8.

Les acitions conduites dans le cadre de l'extension du réseau d'AMP ont permis l'attteinte de l'objecitif

de 20% de la surface des eaux françaises couverte ainsi que le développement d'un nouveau statut

d'AMP mobilisable, les Zones de Conservaition Halieuitique. Ces deux développements se sont

appuyés en pariticulier sur l'ariticulaition de ressources administraitives et poliitiques conséquentes qui

8 Avec 88% ayant répondu oui et 8% plutôt oui.

p13Données mobilisées

Analyse transversale

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

ont supporté et construit ces évoluitions aux diffférents échelons de gouvernance nécessaires. Que ce

soit pour l'instauraition d'AMP ou l'évoluition du cadre juridique, les moyens ont efffecitivement été mis

en oeuvre et ont abouiti à des résultats observables. Le manque de moyens humains et ifinanciers, principal frein à la poliitique AMP

Globalement, les données et les percepitions collectées dénoncent un manque de moyens

notamment ifinanciers9, mais aussi humains, pour la gesition des AMP, bien que les écarts entre les

AMP soient très variables, notamment selon leur statut (voir Fiche Bilan 7 à ce sujet). A l'échelle

naitionale, le budget annuel alloué par l'Etat est inférieur à la moiitié du niveau recommandé à

l'occasion du Grenelle de la mer en 2009 pour un réseau couvrant 20% des eaux françaises et répondant aux objecitifs de gesition eiÌifiÌicace.

Près de 89% des gesitionnaires enquêtés déclarent manquer de moyens ifinanciers pour mener leurs

missions et aucun n'a répondu que les moyens étaient suiÌifiÌisants. Les entreitiens conduits auprès des

gesitionnaires et des acteurs au cours de l'étude évoquent l'insuiÌifiÌisance du socle de ifinancement par

l'État et l'insécurité budgétaire à laquelle ils sont exposés du fait de l'ampleur des besoins en

ifinancement complémentaires, de la faible part des ifinancements complémentaires pérennes et de

l'importance croissante des ifinancements complémentaires sur projet (EU, appel à projets...). En

efffet, plus de 94% des gesitionnaires expriment l'importance de la mobilisaition de ifinancements complémentaires et près de 72% l'esitime indispensable.

Pour faire face à ce faible socle de ifinancement public, le développement d'ouitils d'ingénierie

ifinancière d'appui aux gesitionnaires a été envisagé par la stratégie et notamment suite au colloque

de 2015 (formaition, documents d'informaition, relais de coordinaition). Néanmoins, peu de

changements ont été constatés (voir Fiche Bilan 7) et les démarches de recherche de ifinancement

complémentaires sont peu coordonnées entre les AMP, si ce n'est pour certains types d'AMP comme

les sites Natura 2000 en mer, supportées par l'AFB. Les démarches d'acition coordonnées entre les

AMP ou avec des partenaires extérieurs restent des évènements ponctuels, sans qu'un processus ou

un cadre ne permetttent d'en capitaliser les apprenitissages. Ces praitiques de mutualisaition des moyens, qui permetttent d'opitimiser collecitivement les moyens

disponibles et d'augmenter les ressources accessibles à chacun des pariticipants, consitituent des

gisements d'eiÌifiÌicacité stratégiques pour la concréitisaition des acitions des AMP. L'isolement dans ces

démarches est pariticulièrement dommageable à la gesition des AMP pour lesquelles cettte recherche

de ifinancement complémentaire est nécessaire pour assurer les missions atttribuées tout en

mobilisant une part importante des ressources déjà insuiÌifiÌisantes (plus de 69% des gesitionnaires

enquêtés esitiment que le temps consacré à la recherche de ifinancement complémentaires est

9 Ce constat est commun aux enquêtes et entreitiens réalisés cettte année auprès des gesitionnaires et des acteurs

partenaires ainsi qu'aux études de percepitions réalisées antérieurement et coordonnées par l'AFB ou l'Agence des AMP (voir ifiche bilan 7

pour plus de détails).

14 Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

important ou très important). De plus le temps consacré à cettte tâche est perçu comme en

augmentaition par presque 70% des gesitionnaires enquêtés (voir graphiques ci-dessous).

L'étude des moyens mis en oeuvre, notamment les moyens ifinanciers dédiés aux AMP et à la

protecition du milieu marin, montre qu'en plus du faible volume constaté, il est pariticulièrement

diiÌifiÌicile de rassembler l'informaition et de la traiter, compte tenu notamment des sources de

ifinancements qui dépendent des statuts juridiques des AMP (parcs naitionaux, Natura 2000, parcs

naturels marins...). Ainsi, le budget des réserves naturelles est géré par le MTES alors que celui des

PNM est géré par l'AFB. Il n'y a pas encore de cadre normaitif déifinissant les limites du budget global

consacré aux AMP et l'uniformisaition de la comptabilité des dépenses allouées. L'informaition est

ainsi difffuse, plusieurs enitités déitiennent des éléments d'informaitions, et les tentaitives de

rassemblement des informaitions ne sont pas homogènes, considérant des limites diffférentes selon

les points de vue adoptés (voir discussion sur le budget des zones Natura 2000 en mer dans la Fiche

bilan 7). Ce manque de visibilité sur le niveau de budget global des AMP, sur les diffférentes sources

de ifinancement, les montants alloués selon les diffférents statuts et les types de dépenses, mainitient

une zone d'incerititude sur ces éléments qui brouille la capacité à agir en limitant la lisibilité des faits,

l'évaluaition des opportunités et les résultats obtenus.

Le manque de moyens se difffuse aussi sur le volet de la capacité des AMP à intervenir sur le territoire

notamment pour réguler les acitivités impactant la biodiversité protégée et aussi à propos de

l'évaluaition des efffets de la protecition exercée. Plus de 38% des gesitionnaires enquêtés esitiment ne

pas être en capacité d'intervenir sur les usages qui afffectent les milieux dont ils ont en charge la

protecition, en pariticulier s'agissant des acitivités et de la fréquentaition tourisitiques et des vecteurs de

polluition (voir graphique ci-dessous). Sur ce point, les moyens ifinanciers ne sont pas les seuls freins

idenitiifiés. Les entreitiens auprès des gesitionnaires et des acteurs révèlent aussi un manque de

connaissance et de capacité administraitive à intervenir aux niveaux insitituitionnels requis. Toutefois

notons tout de même que 56% des gesitionnaires déclarent pouvoir intervenir auprès des usages

impactant les milieux mais sans que l'on connaisse les contextes d'intervenition ni les processus qui

ont conduit à la situaition actuelle (acquisiition de légiitimité locale, moyens consacrés, durée...). Les

marges de progression sont donc existantes et peuvent s'appuyer sur des expériences concluantes.

p15Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Sujets sur lesquels il est diiÌifiÌicile d'intervenir (n=37)

On constate par ailleurs que l'enjeu de la protecition de la biodiversité est encore aujourd'hui très mal

situé sur le registre des priorités d'acition concrètes. Il suiÌifiÌit par exemple de comparer le budget

consacré annuellement à la protecition de la biodiversité terrestre et marine : 240 millions € par l'État

en 2015 de crédits publics dispersés sur des très nombreuses thémaitiques (totalité des crédits du

programme 113) contre 2,1 milliards €/an de redevances (presque 9 fois plus) afffectés uniquement à

la gesition de l'eau pour la même année. L'écart est d'autant plus frappant si l'on itient compte du

budget consacré à la protecition du milieu marin uniquement, avec environ 40 millions d'euros

(presque 53 fois moins que le budget consacré à la gesition de l'eau et seulement 17% du budget

consacré à la protecition de la biodiversité). Cettte observaition interroge d'autant plus que les

ambiitions aiÌifiÌichées pour la protecition du milieu marin sont pariticulièrement élevées : la SNCGAMP

de 2012 était deux fois plus ambiitieuse que les recommandaitions de la CDB en maitière de surface à

protéger et visait en plus, au-delà de cet indicateur, la gesition eiÌifiÌicace des AMP, tout comme l'objecitif

11 d'Aichi.

16 Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

Les moyens ifinanciers et administraitifs dévolus aux AMP traduisent un manque d'engagement

poliitique par rapport aux ambiitions aiÌifiÌichées. Rappelons aussi que le colloque de 2015 avait donné

lieu à des recommandaitions et à des feuilles de route qui n'ont pas été reprises par le ministère de

l'écologie. À cela s'ajoute le constat des faibles évoluitions en maitière de ifiscalité environnementale,

que ce soit la suppression des subvenitions néfastes à l'environnement10 ou les réformes ifiscales

permetttant le ifinancement des acitivités de protecition de la biodiversité. De nouvelles règles ifiscales

permetttraient notamment de reconnaître poliitiquement et socialement la contribuition des AMP et

du bon état écologique à la réalisaition d'acitivités socio-économiques. Une réforme des poliitiques et

budgets publiques accessibles aux AMP serait également souhaitable en raison de leur trop forte

sectorisaition qui rend la gesition des AMP irrégulière, chaoitique et qui mulitiplie les coûts de gesition

des espaces protégés.

10 La nouvelle programmaition du FEAMP prévoit, d'ailleurs, à nouveau des aides à la modernisaition de la lflottte, qui sans

encadrement naitional conduiront à une augmentaition de capacité de pêche. p17Conclusions

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

1.4.CRITÈRE D'ÉVALUATION N° 4 - COHÉRENCE EXTERNE

L'évaluaition de la cohérence externe interroge le lien que la stratégie entreitient avec les autres

poliitiques publiques.

Ce lien a été apprécié à travers deux quesitions :iDans quelle mesure la stratégie naitionale et les AMP s'inscrivent dans les poliitiques

intégrées de gesition des milieux et des usages marins ? iQuels liens entreitiennent la stratégie et les AMP avec les principales poliitiques terrestres intéressant les milieux marins ? iFiches bilan 12 (La prise en compte des AMP dans les poliitiques intégrées de gesition du milieu marin - 13 (Cohérence terre-mer) iEnquête internet auprès des gesitionnaires d'AMP iEntreitiens d'acteurs iAteliers d'acteurs

Des évoluitions réglementaires favorisant la prise en compte des poliitiques environnementales,

dont les AMP, dans la poliitique mariitime intégrée (PMI)

D'importants progrès ont été faits concernant l'intégraition des poliitiques environnementales dans la

PMI. La France s'est dotée en février 2017 d'une stratégie naitionale pour la mer et le litttoral (SNML),

déclinaison de la PMI au niveau français. Elle consititue le document de référence pour la protecition

du milieu, la valorisaition des ressources marines et la gesition intégrée et concertée des acitivités liées

à la mer et au litttoral.

En métropole, les Documents Stratégiques de Façade (DSF) déclinent les principes et orientaitions

générales de la SNML en intégrant les spéciificités des 4 façades mariitimes considérées au regard des

enjeux économiques, sociaux et écologiques. Les DSF déclinent conjointement la planiificaition de

l'espace mariitime (PEM) et le plan d'acition pour le milieu marin (PAMM). De part cettte intégraition du

volet environnemental (PAMM), les DSF deviennent un ouitil réglementaire fort d'intégraition des AMP

dans les poliitiques intégrées. Dans les départements d'Outre-mer, les principes de la SNML sont déclinés via les Documents

Stratégiques de Bassin Mariitime (DSBM), suivant les mêmes principes d'élaboraition, et donc

d'intégraition des enjeux écologiques, que les DSF. L'absence de mise en oeuvre de la DCSMM dans ces

territoires consititue néanmoins une importante lacune pour l'évaluaition et la prise en compte des

problémaitiques environnementales dans la poliitique mariitime intégrée outre-mer.

Intégraition des AMP dans les Documents stratégiques de façade (DSF) et Documents Stratégiques

de Bassin Mariitime (DSBM)

18 Données mobilisées

Analyse transversale

Bilan 2019 de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées

La première paritie des DSF établit les objecitifs stratégiques sur le plan environnemental (en

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