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Le rapport de la Commission d'examen

sur la flscalité québécoise et l'égalité des sexes 2015

Mémoire

Le rapport de la Commission d'examen

sur la flscalité québécoise et l'égalité des sexes 2015
Le Conseil du statut de la femme est un organisme de consultation et d' étude qui veille, depuis 1973, à promouvoir et à défendre les droits et les intérêts des Québécoises. Il conseille la minist re et le gouvernement sur tout sujet lié à l'égalité et

au respect des droits et du statut des femmes. L'assemblée des membres du Conseil est composée de la présidente et de

dix femmes venant des associations féminines, des milieux universitai res, des groupes socioéconomiques et des syndicats.

Les orientations de ce mémoire ont été approuvées par les membres du Conseil du statut de la femme le 24 août 2015.

Membres du Conseil

Julie Miville-Dechêne, présidente

Geneviève Baril

Élise-Ariane Cabirol

Carole Gingras

Rakia Laroui

Leila Lesbet

Lucie Martineau

Audrey Murray

Gisèle Picard

Nadine Raymond

Natalie Rinfret

Recherche et rédaction

Nathalie Roy, M.A., économiste, Conseil du statut de la femme Louise Lavoie, Ph. D, et Marie-Hélène Legault, M. Sc., économis tes, chargées de cours à l'ESG, UQAM

Collaboration à la rédaction

Véronique Morin

Coordination de la recherche et de la rédaction

Hélène Charron

Recherche documentaire

Julie Limoges

Coordination de l'édition

Sébastien Boulanger

Conception graphique et mise en page

Guylaine Grenier

Révision linguistique

Sandra Gravel

Date de parution

Septembre 2015

Toute demande de reproduction totale ou partielle doit être faite au Service de la gestion du droit d'auteur du gouvernement

du Québec à l'adresse suivante : droit.auteur@cspq.gouv.qc.ca

Éditeur

Conseil du statut de la femme

800, place D'Youville, 3

e

étage

Québec (Québec) G1R 6E2

Téléphone

: 418 643-4326

Sans frais

: 1 800 463-2851

Site Web

: www.placealegalite.gouv.qc.ca

Courriel

: publication@csf.gouv.qc.ca

Dépôt légal

Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2015 ISBN : 978-2-550-73955-5 (version PDF)

978-2-550-73956-2 (version HTML)

© Gouvernement du Québec

TABLE DES MATIÈRES

6 Résumé ....................................................................... .9 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

1. Caractéristiques des femmes et des hommes comme contribuables .......................13

1.1. Revenu total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

1.2. Revenu d'emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

1.3. Intérêts et revenus de placement..............................................17

1.4. Impôts payés.............................................................18

1.5. Le crédit d'impôt pour conjoint ...............................................20

1.6. La situation des familles monoparentales........................................21

1.7. L'offre de travail et les taux d'imposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . .23

2. Effets sur les femmes de certains éléments de la réforme ...............................25

2.1. L'impôt sur le revenu des particuliers ...........................................25

2.1.1.

La majoration du montant personnel de base ..............................25

2.1.2.

La révision du barème d'imposition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . 26

2.1.3.

Le plafonnement du taux marginal d'imposition à 50 % ......................27

2.1.4.

L'abolition de la contribution santé ......................................28

2.1.5.

Hausse du taux de la taxe de vente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . 28

2.2. Revoir la fiscalité des particuliers pour mieux les inciter au

travail......................29

2.2.1.

La prime au travail ...................................................29

2.2.2.

La prime pour les travailleurs d'expérience. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

2.2.3.

Le crédit d'impôt remboursable pour le soutien aux enfants ...................36

2.2.4.

Le crédit d'impôt pour la solidarité ......................................40

2.2.5.

La création du bouclier fiscal ...........................................42

2.3. La fin de l'universalité de certains crédits d'impô

t..................................47

2.4. Recours accru à la tarification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . .48

2.5. Imposition des gains en capital ...............................................50

Annexe I

: Simulations de la prime au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . .53

Annexe II

: Simulations du bouclier fiscal...............................................57 Bibliographie ...................................................................59 6

GLOSSAIRE

Note : Les termes suivis d'un astérisque (*) dans le mémoire sont définis dans ce glossaire.

Allocation au conjoint

L'allocation au conjoint est une prestation offerte à l'époux ou au conjoint de fait d'un prestataire

du Supplément de revenu garanti.

Crédit d'impôt non remboursable

Les crédits d'impôt non remboursables réduisent l'impôt à payer pour une année don née, mais ils sont perdus, en tout ou en partie, lorsque l'impôt à payer pour cette a nnée est insuffisant, c'est-

à-dire que le montant d'impôt à payer est plus petit que le montant du crédit. Toutefois, certains

crédits peuvent être transférés à un autre contribuable ou reportés à une année ultérieure (Institut

québécois de planification financière, 2015). Par conséquent, les personnes à faible revenu ayant

très peu ou aucun impôt sur le revenu à payer ne bénéficient pas de ces crédits.

Crédit d'impôt remboursable

Les crédits d'impôt remboursables sont une forme de subvention gouvernementale, puisque la per-

sonne y ayant droit les reçoit même lorsqu'elle n'a aucun impôt à payer. Dans les lois fiscales, ces

crédits sont traités comme des montants d'impôt payés par le contribuable et qui doivent lui être

remboursés, un peu comme si l'employeur avait fait des retenues à la source trop élevées (Institut

québécois de planification financière, 2015). Par conséquent, les personnes à faible revenu ayant

très peu ou aucun impôt sur le revenu à payer bénéficient de ces crédits.

Dollars constants

Les montants exprimés en dollars constants sont corrigés de l'e ffet de l'inflation.

Dollars courants

Les montants exprimés en dollars courants ne sont pas corrigés de l'inflation.

Ménage

Personne ou groupe de personnes occupant un même logement. Le ménage peut se com poser d'un groupe familial ou d'une personne vivant seule, et, plus rarement, de deux familles ou plus partageant le même logement, ou d'un groupe de personnes non apparentées.

Montant personnel de base

Le montant personnel de base consiste à soustraire de l'imposition les premiers dollars de revenu gagné. Ce montant est de 11 425 $ au Québec en 2015. 7

Taux marginal d'imposition (TMI)

Le taux marginal d'imposition est le taux d'imposition qui s'ap plique à la dernière unité de revenu gagné par le contribuable. On distingue le taux marginal d'imposit ion et le taux effectif marginal d'imposition. Ce dernier prend en compte les transferts de l'État au contribuable (allocatio ns, crédits, etc.).

Taux effectif marginal d'imposition (TEMI)

1 Ce taux mesure l'effet d'une hausse de revenu familial sur le taux marginal d'imposition, combiné aux divers crédits d'impôt, primes et allocations. Si l'on v eut véritablement inciter les gens à tra-

vailler davantage, il faut donc s'assurer que ce TEMI ne soit pas trop élevé, autrement il retranche,

par le jeu de la fiscalité, des revenus aux contribuables. Par exemple, avec un TEMI de 60 %, un ménage augmentant son revenu brut de 1 000 $ voit son revenu disponible augmenter de 400 $. Seuil de réduction (prime, allocation, crédit d'impôt) Le montant du revenu (familial, personnel ou de travail) à partir duquel un avantage fiscal com- mence à diminuer. Seuil de sortie (prime, allocation, crédit d'impôt) Le montant du revenu (familial, personnel ou de travail) à partir duquel le cré dit est nul pour le contribuable.

Supplément de revenu garanti (SRG)

Le SRG est une prestation mensuelle non imposable offerte aux prestataires de la Sécurité de la

vieillesse qui ont un faible revenu et qui vivent au Canada.

Revenu disponible

Somme de tous les revenus reçus par les ménages, desquels il faut soustraire notamment les impôts

et les cotisations payées au gouvernement. Le revenu disponible représente donc la part du revenu

qui reste à la disposition des ménages.

Revenu net

Le revenu net comprend tous les revenus de travail, d'assurance-emploi, d'assurance parentale, d'intérêts, de dividendes, de gains en capital, de pension alim entaire reçue et imposable. On sous-

trait principalement de ce montant la déduction pour travailleur, les cotisations aux régimes de

retraite, l'achat de REER, la pension alimentaire payée et imposable et les frais financiers. Le revenu

familial d'un couple est la somme des revenus nets des conjoints.

1 Le TEMI est un concept similaire au taux marginal implicite d'imposition utilisé dans le rapport

de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. 8

Revenu de travail

Il comprend principalement les revenus d'emploi, d'entreprises (dont les revenus de travailleurs autonomes) et certaines subventions de recherche. Cette définition de revenu de travail sert à calculer la prime au travail. 9

RÉSUMÉ

Ayant examiné le projet de réforme de la fiscalité, le Conseil du statut de la femm e fait part de ses

analyses. S'il considère que plusieurs propositions seraient bénéfiques aux femmes en les incitant à

l'autonomie économique, d'autres mesures mériteraient d'être améliorées.

En matière d'impôt sur le revenu des particuliers, le Conseil accueille favorablement la majoration

du montant personnel de base. Elle améliorerait la situation économique des personnes vivant sous le seuil de faible revenu, où les femmes sont majoritaires. Ensuite, la Commission propose un barème d'imposition plus graduel, avec neuf paliers d'imposi tion au lieu de quatre, ce qui diminuerait le taux marginal d'imposition des contribuables de presque toutes les tranches de revenu. Le Conseil appuie cette proposition. De même, le Conseil salue l'annonce du ministre des Finances qui a annoncé l'élimination graduelle de la contributi on santé, entre 2017 et 2019. Enfin, le Conseil soutient l'abolition à moyen terme de l'exonérati on partielle des gains en capital, parce qu'elle encourage les investissements en capital qui sont le fait des contribuables gagnant les plus hauts revenus et qu'elle avantage ces derniers en favorisant la concentration de la richesse dans leurs mains.

La Commission propose aussi de créer une prime pour les travailleurs d'expérience et d'abolir le

crédit d'impôt pour travailleur de 65 ans ou plus. Le crédit d'impôt remboursable proposé par la

Commission serait déterminé en fonction du revenu de travail individuel plutôt qu'en fonction du

revenu familial et il y aurait un plateau maximal entre 15 000 $ et 30 000 $. Le Conseil approuve

cette proposition. Il invite toutefois le ministre des Finances, s'il instaure une telle mesure, à tenir

compte de l'implication croissante des aînées dans le travail de proche aidant. La Commission propose d'accroître le taux de la taxe de vente (TVQ), pour compenser la baisse de l'impôt, et de bonifier le crédit d'impôt pour la solid arité (CIS) afin d'atténuer l'effet régressif de cette hausse de taxe. Pour le Conseil, la bonification du CIS permettr ait de protéger les personnes ayant les plus faibles revenus, mais le pouvoir d'achat des contribuables de la classe moyenn e ne serait pas protégé. Une majorité de famille bénéficiera des changeme nts proposés au crédit d'impôt pour le soutien aux enfants, mais l'abolition de la por tion universelle de cette allocation met fin au rôle historique joué par les allocations familiales.

Celles-ci étaient accordées à toutes les

familles, indépendamment de leurs revenus, en reconnaissance du fait que les enfants constituent une richesse collective parce qu'ils assurent la pérennité de la société. 10

Au regard des tarifs d'électricité, si le Conseil trouve normal que la consommation de luxe coûte

plus cher qu'une consommation essentielle (comme le chauffage de la résidence en hiver), il estime

que la hausse des tarifs d'électricité ne doit pas devenir une forme de taxation déguisée pénalisant

surtout les personnes pour qui les dépenses de chauffage représentent déjà une part importante

du budget personnel ou familial.

Enfin, un ensemble de réformes proposées s'appuie sur le revenu familial plutôt que sur les reve-

nus individuels, ce que déplore le Conseil. Il s'agit notamment de la prime au travail et du cré

dit

d'impôt pour la solidarité. En étant liées au revenu du ménage, ces mesures risquent de décourager

le membre du couple qui gagne le revenu le plus faible de participer au marché du travail ou d'ac-

croître sa participation, quand celle-ci est faible. En Suède, par exemple, pour encourager le travail des femmes, toute la fiscalité est basée sur le revenu des individus, et non des ménages. 11

INTRODUCTION

En juin 2014, le gouvernement a confié à un comité d'experts le mandat d'exami ner la fiscalité québécoise pour identifier les changements à y apporter dans l'optique d'accroître l'efficacité, l'équité et la compétitivité du régime fiscal tout e n assurant le financement des services publics. Il s'agissait d'analyser le régime fiscal des particuliers et celui s'appliquant aux entreprises afin de proposer des moyens " d'encourager davantage le travail et l'épargne, d'optimiser la tarification des services » et de mieux soutenir la croissance économique. La Commission d'examen sur la fiscalité québécoise (Commi ssion) a déposé son rapport final en mars 2015. Celui-ci se divise en 4 volumes et contient 71 recommandations pour refaçonner l'en-

semble fiscal de façon, espère-t-on, à stimuler l'activité économique par la hausse de l'

investisse-

ment privé et par la création d'emplois. La Commission propose une réforme qui soit neutre sur le

plan des recettes fiscales prélevées, c'est-à-dire qui n'implique pas d'augmentation ni de diminution

de la contribution fiscale des particuliers pris dans leur ensemble, ni de variation de la contribution

globale des entreprises. Comme la baisse généralisée des impôts est compensé e par une hausse de la taxe de vente et par un recours accru à la tarification, la réforme est à coût nul pour le trésor public. Quelques recommandations ont été adoptées immédiatement et intégré es, dans une formule modifiée, au budget de dépenses 2015-2016 du gouvernement du Québec. On n'a qu'à penser à la création du bouclier fiscal, à l'abolition de la cont ribution santé et à la bonification du crédit

d'impôt pour les travailleurs d'expérience. L'incidence de ces mesures dans chacune des formules

envisagées sera analysée dans ce mémoire. Le Conseil du statut de la femme remercie le ministre des Finances, M. Carlos Leitão, de l'avoir

invité à faire part de ses commentaires sur le projet de réforme proposé. L'incidence que peut avoir

une réforme de cette nature sur les agents économiques individuels dépend des conditions propres

à chacun. Dans le cas des particuliers, leur position dans l'éc helle de répartition des revenus et leur recours à diverses déductions fiscales, crédits d'impôt ou prestations, déterminent de quelle façon ils seront affectés. Le Conseil du statut de la femme se réjouit qu'une perspective d' ensemble ait été adoptée par la Commission qui a examiné le régime fiscal québécois pour é laborer une proposition de réforme visant à le rendre plus conforme à ses objectifs. 12 Dans une plus grande mesure que les hommes, les femmes sont concentrées dans la popula- tion gagnant de faibles revenus. Elles sont moins nombreuses qu'eux dans les strates de revenus

élevés. Par conséquent, les propositions de la Commission d'examen sur la fiscalité affecteront

différemment les contribuables des deux sexes. Les choix de consommation et d'

épargne entrent

également en ligne de compte pour prévoir l'incidence des propositions sur différents groupes de

contribuables. Dans ce mémoire, nous tracerons un portrait de la situation des Québécoises en

termes de revenus gagnés et de capacité contributive et nous analyserons, dans une perspective de

genre, les recommandations qu'a formulées la Commission. Le cadre d'analyse de la Commission est limité par le contexte fiscal canadien et américain. Il s' agissait pour nous de déterminer si les

mesures proposées dans ce cadre relativement étroit peuvent, ou non, améliorer les conditions

d'accès à l'égalité pour les femmes. 13 1. CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ET DES HOMMES COMME

CONTRIBUABLES

Si l'on compare le revenu que touchent, en moyenne, les contribuables féminins et masculi ns, on remarque que les statistiques révèlent un écart non négligeable e ntre les deux groupes, pour les différentes sources de revenus composant le revenu total 2 Dans ce chapitre, nous examinerons brièvement le revenu total des femmes et des hommes et sa répartition entre ses principales composantes : revenus d'emploi, revenus de placement et trans-

ferts gouvernementaux. Nous nous arrêterons ensuite à l'impôt sur le revenu des particuliers et à

la distribution des revenus disponibles. 1.1.

Revenu total

On constate que les femmes sont majoritaires dans les plus basses tranches de revenu et que la

proportion qu'elles représentent dans chacune de ces tranches diminue à mesure que l'on s'élève

dans l'échelle des revenus. La Banque de données administratives longitudinales (DAL) p ermet de

tirer un portrait des tendances du revenu des déclarants canadiens, entre les années 1982 et 2012.

2

Le revenu total comprend les revenus d'emploi, les intérêts et autres revenus de placements, les dividendes, les transferts

gouvernementaux, les pensions privées, les revenus d'un REER et les autres revenus (revenu net d'une société en com-

mandite, pensions alimentaires, revenu net de location, revenu d'un conjoint (avant 1989), bourses d'études, subventio

ns, régimes enregistrés d'épargne invalidité, etc.) (Statistique Canada,

2015).

14

Tableau 1

Répartition des contribuables selon le sexe et la tranche de revenu,

Québec 2013

Tranches de revenu

Femmes

(n)

Hommes

(n)

Femmes

Hommes

Revenu inférieur à 20

000 $1 263 950 848 700 39,027,7

Revenu entre 20

000 $ et 34 999 $790 840 632 260 24,420,7

Revenu entre 35

000 $ et 49 999 $554 420 566 470 17,118,5

Revenu entre 50

000 $ et 74 999 $414 210 545 090 12,817,8

Revenu entre 75

000 $ et 99 999 $134 210 241 200 4,17,9

Revenu entre 100

000 $ et 149 999 $60 630 149 370 1,94,9

Revenu entre 150

000 $ et 199 999 $13 490 37 090 0,41,2

Revenu supérieur ou égal à 200

000 $12 950 39 990 0,41,3

Total 3 244 7003 060 170100,0100,0

Source

: Statistique Canada, page consultée le 3 juillet 2015. On voit au tableau 1 que la proportion de femmes est nettement plus forte que celle des hommes dans les tranches de revenu inférieures à 35 000 $ et qu'elle est plus faible dans toutes les autres.

Le graphique 1 illustre l'évolution de la répartition des revenus, montrant qu'au Québec les femmes

représentaient, de 2000 à 2013, une proportion à peu près constante (57,8 % à 58,4 %) des contribuables touchant un revenu total inférieur à 35 000 $, pendant que leur part dans le groupe de ceux qui gagnent 150 000 $ ou plus s'élevait lentement (passant de 16,2 % à 25,5 %). Notons que les tranches de revenu sont en dollars courants*. 15

Graphique 1

Proportion de femmes parmi les titulaires d'un revenu total inférieur

à 35 000 $ ou

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