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Lexique des qualificatifs de lagriculture

Les instituts de recherche et en particulier



BTSA PH BIBLIO M53 M55 15avril2010

INRA et éditions de l'Harmattan Paris



Dynamiques paradigmatiques des agricultures écologisées dans

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8 oct. 2002 INRA L'agriculture biologique et l'INRA



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blé tendre» créé en 1999 à l'initiative de l'INRA



Agriculture alternative

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Quand labandon du labour interroge les manières dêtre agriculteur

May 25 2020 d'agriculture. Claude COMPAGNONE. AgroSup Dijon

Courrier de l'environnement de l'INRA n°45, février 2002117

Lexique des qualificatifs de l'agriculture

par Frank Pervanchon et André Blouet en collaboration avec Geneviève Nguyen, Jean-Pierre Sarthou et Samuel Féret

ENSAIA, UMR Agronomie et Environnement, 2 av. de la Forêt de Haye, BP 172, 54505 Vandoeuvre-lès-Nancy cedex ;

Frank. Pervanchon@ensaia. inpl-nancy.fr ; blouet@mirecouri. inra.fr À l'écoute des discours politiques (syndicats, ministères) et à la lecture de brochures ou de notices d'informationémanant d'associations, d'instituts techniques, de professionnels agricoles, nous avons constaté que le mot " agriculture » était de plus en plus rarement utilisé seul et plutôt qualifié par des adjectifs et

des compléments du nom. Ces expressions ont uneconnotation positive : agriculture raisonnée, agriculture

de précision, agriculture biologique, agriculture paysanne sont des exemples pris parmi les expressions les plus courantes. Elles peuvent être aussi connotées négativement, parce qu'utilisées pour mettre des pratiques agricoles à l'index : agricultureproductiviste, agriculture intensive, agriculture conventionnelle. Toutes ces expressions sont largement utilisées, diffusées ou simplement " à la mode ». Pourtant, au contact d'étudiants, mais aussi d'agriculteurs et de professionnels de l'agriculture en général, nous nous sommes aperçus que la définition de ces expressions, bien qu'ils les utilisent,était mal connue, voire n'était pas connue du tout. Nous avons alors cherché à faire un point des définitions pour savoir de quoi l'on parle.

Aux États-Unis, est parue une brochure

reprenant un large ensemble des qualificatifs anglo-saxons de l'agriculture, sous le titre Sustainable

agriculture: définitions and ternis (Gold, 1994). En France, ce travail a déjà été entamé sur quelques termes tels que " durable », " paysanne », " raisonnée », " fermière », " intégrée », " de précision » ou " biologique », sous un angle sociologique (Féret et Douguet, 2001 ; Roué, 1999), agronomique (Robin,

1999 ; Toubon et al., 2001) et économique (Roger,

2001). Beau (1992) a rédigé un Glossaire de

l'agriculture biologique, reprenant un ensemble d'expressions synonymes d'" agriculture biologique », mais sans détails, ni classification.Mais il apparaît qu'il n'existe pas de document de synthèse en langue française qui recense les expressions qualifiant l'agriculture. Pourtant, les mots, à la définition explicite ou implicite, s'infiltrent dans les discours et parfois sont détournés de leur sens premier. Cette constatation a déjà été faite, dans les années 1980, à propos de l'agriculture productiviste et, aujourd'hui, à propos de l'utilisation 1 " Productivisme est un néologisme [qui] a rejoint ainsi la cohorte des termes que l'on retrouve dans les rapports et les discours des uns et des autres et qui ne valent que par leur connotation : ainsi parle-t-on de la compétitivité sans préciser le niveau d'où on la juge,

N.B. : les acronymes cités dans les définitions sont développés en fin dedocument. Quant aux sites Internet en référence, ils ont été visités au cours

de l'été 2001. l'adjectif " durable » . Qu'en est-il des autres mots ? Nous avons donc cherché à identifier et à définir les expressions qualifiant l'agriculture afin de montrer la pluralité des idées pour le développement de l'agriculture, mais aussi permettre d'éviter le plus possible les incohérences, les mésusages et les redondances éventuels.

Il est important de noter que, volontairement, le

présent document ne cherche pas à classer les termes recensés, mais simplement à en dresser une liste alphabétique. Ce choix est dû au fait que chaque expression peut être analysée de différents points de vue (historique, sociologique, économique, agronomique...), à partir desquels une classification différente peut être

proposée. Cet article est donc un essai de clarificationterminologique qui permet d'éclairer le sens d'un

ensemble de qualificatifs au contenu qui restait imprécis ou vague, et souvent très fortement idéologique. Par ailleurs, le contenu multiformepour chaque terme décrit est mouvant au cours du temps, ce qui rend difficile toute définition rigide. C'est pourquoi,nous proposons ce document comme une base de travail. Les auteurs cités sont ceux auxquels il est suggéré de se référer pour plus de détails. Lorsque cela a été possible, nous avons identifié les inventeurs des expressions ou le contexte historique de leur émergence. Ce travail a été réalisé à

partir de textes publiés dans des revues, édités dans desouvrages individuels ou collectifs, ou enfin à partir

d'informations tirées d'Internet, dont nous donnons les références. de la productivité sans définir l'unité à laquelle on se réfère, de l'intensification sans même évoquer la nature des processus incriminés... La démarche a un côté sympathique : chacun met ce qu'il veut derrière chaque concept, et aborde le débat sans crainte de voir se réaliser un malencontreux consensus qui le priverait de la joie sans cesse renouvelée de retrouver la discussion au point initial. » (Tirel, 1983, p. 23). 2 Ainsi, " le concept de développement durable a fait irruption dans le monde agricole au point de figurer dans tous les discours d'orientation ou stratégiques, y compris de groupesphytosanitaires ! Ce mot magique, un temps consensuel, cache des sensibilités et des orientations différentes et donne lieu à des glissements de sens au

gré de chacun. Si le concept est fécond, à la dimension des portesqu'il ouvre à l'agriculture, il faudrait éviter qu'il se vide de son

contenu, en étant l'auberge espagnole d'une agriculture en mal de projet, de la pérennité et de la transmissibilité des entreprises au respect de l'environnement, de l'emploi au développement rural, de l'écologie... à l'éthique ou à l'équité sociale. C'est selon, mais à force les idées sous-jacentes avancent. » (Mer, 1999, p. 223).

118Courrier de l'environnement de l'INRA n°45, février 2002

Alternative

1. L'expression " agriculture alternative » a

une dimension écologique. Dans son acception générale, l'expression " agriculture alternative » traduit la volonté de trouver des méthodes agricoles qui évitent l'usage de produits chimiques de synthèse et qui sont associées à de nouveaux systèmes de production : " cette approche tend à établir des modèles pérennisables qui ont pour fonction liée à la production : i) de sauvegarder l'outil essentiel de production qu'est la terre enchâssée de son écrin naturel, ii) de restituer un meilleur équilibre entre la part d'autonomie individuelle et/ou communautaire et la part d'interdépendance avec l'extérieur. » (Cavelier, 1990). L'agriculture alternative développe " des stratégies globalisantes qui visent à optimiser l'ensemble des ressources des agroécosystèmes. [...] Elles s'appuient souvent autant sur le savoir-faire empirique des populations locales que sur les connaissances abstraites acquises à l'extérieur, et l'approche scientifique aide à objectiver et à rationaliser ce savoir-faire. Toutes ces stratégies reposent sur le rôle important des associations culturales, avec l'arbre en particulier, et sur celui des aspects spatio-temporels de l'utilisation des ressources. » (Cavelier, 1990). On pourrait d'ailleurs parler d'avantage d'" agricultures alternatives » car, " libérées de dogmes rigides, la multiplicité et l'adaptabilité de leurs variantes en font des démarches compatibles avec les différents modèles d'échange comme d'autosuffisance. » (Cavelier,

1990). Il s'agit en fait d'une expression calquée sur

l'expression anglaise " alternative agriculture », l'adjectif " alternative » signifiant, en anglais, la recherche d'une solution de remplacement. Cette acception est critiquable sur un plan sémantique car en français l'adjectif " alternatif» inclut soit la notion de choix, de dilemme, soit la notion d'alternance, de successions d'états ou de phénomènes opposés. Dans le cas de l'agriculture " alternative », il s'agit bien du remplacement d'une forme d'agriculture dominante par une forme privilégiant des procédés inspirés par l'écologie (Estevez et Domon, 1999). L'agroécologie peut être considérée comme l'une des bases de la recherche pour une (ou des) agriculture(s) " alternative(s) » (Altieri, 1986).2. Cette expression prend aussi un sens restreint emprunté au domaine économique où sont favorisés des cultures, des élevages et des produits fermiers non classiques, la transformation des produits à la ferme, le tourisme et d'autres services connexes de l'exploitation agricole, et la vente directe et le développement de stratégies de marketing (Gold, 1994). C'est ce sens que l'on retrouve aussi en français dans certains textes d'économistes, où " agriculture alternative » traduit la diversité des systèmes de production (Colson, 1986).

Appropriate

Terme anglo-saxon sans traduction équivalente

en français, apparu aux États-Unis en 1977 dans un article de Michael Shepard et John Jeavons, publié lors de la conférence " Small is beautiful ». Cette expression traduit la recherche d'alternatives à une agriculture basée sur les énergies fossiles et tend à montrer que la rentabilité des exploitations agricoles ne passe pas forcément par un agrandissement des exploitations ou par l'accès à des marchés importants. Il s'agit de trouver des applications technologiques concrètes pour développer cette agriculture, dont les modèles peuvent être la biodynamie, la permaculture ou l'agriculture biologique.

Artificielle

Variante de l'agriculture systématique. Cette

expression reste très peu usitée, certainement en raison de la connotation négative de cet adjectif. On la retrouve dans des documents critiquant l'utilisation d'OGM et de produits chimiques en agriculture (par exemple, le n° 33 de la revue de l'association Alsace Nature).

Autarcique

Cette expression est une variante de celle

d'" agriculture autonome », avec une connotation beaucoup plus traditionnelle (voir ce mot). Contrairement à l'agriculture autonome, il semble que l'agriculture autarcique ne cherche pas à acquérir l'autonomie après avoir évolué vers un schéma de modernisation qui ne lui conviendrait.

Autonome

Cette expression traduit la volonté d'un moindre achat de matières premières par l'agriculteur, donc in fine la recherche de plus d'indépendance des agriculteurs vis- à-vis des groupe agro-industriels (agro-alimentation et production d'intrants chimiques). L'autonomie passe notamment par la production d'engrais sur la ferme via le fumier et par les prairies artificielles à base de légumineuses - principes assez anciens (Voisin, 1957 ; Pochon, 1993) mais redécouverts ou développés - ou par une consommation énergétique réduite (Rhessy, 1996). Des groupements d'agriculteurs de l'Ouest de la France défendent davantage l'autonomie vis-à-vis de la nutrition azotée des cultures (CEDAPA, dont l'origine est due à André Pochon), tandis que d'autres se centrent davantage Courrier de l'environnement de l'INRA n°45, février 2002119 sur l'autonomie énergétique (CEIPAL, Groupe Planète). Ces agricultures ont des résultats positifs sur le plan

économique (Risoud,1999) et/ou environnemental

(Roussel et al., 2000). Les expressions associées sont " agriculture économe » et " agriculture solidaire ».

Biodynamique

Le courant " biodynamique » a été lancé en Allemagne et en Autriche, dans les années 1920, par Rudolf Steiner, lequel a cherché à appliquer à l'agriculture les principes de sa science spirituelle, basée sur la prise en compte d'une réalité matérielle, d'une part, et de " ce qui échappe aux sens », telle que la vie ou les phénomènes psychiques, d'autre part 3 . Ces thèses ont été mises au point sur le terrain par Ehrenfried Pfeiffer dans des exploitations agricoles européennes et américaines dès 1925 (de Silguy,1994). Un ouvrage de vulgarisation a été plusieurs fois réédité : Fécondité de la terre (Pfeiffer, 1972). L'agriculture biodynamique s'inscrit dans un projet de société plutôt rétrograde, voire réactionnaire, prévu par Steiner puis par Pfeiffer (Viel,

1979). On notera que l'agriculture biodynamique, si elle

s'inscrit dans les méthodes et techniques de l'agriculture biologique, propose d'aller plus loin, d'une part, via l'utilisation de préparations d'origine animale et végétale (bouses de vaches, plantes médicinales, quartz...) pour vivifier le sol, influencer les cultures et lutter contre les mauvaises herbes, et, d'autre part, via la maîtrise des " forces cosmiques et naturelles » telles que les cycles lunaire et nycthéméral (Pfeiffer, 1972). Cependant, il semble que l'utilisation des préparations biodynamiques n'ait pas une influence spécifique sur les paramètres de la biologie des sols tels que la biomasse de vers de terre, la respiration, l'activité déshydrogénase ou la minéralisation,mais que cette influence soit liée plutôt au compost lui-même (Carpenter-Boggs et al., 2000a). Aucune influence n'est démontrable non plus sur les rendements, la fertilité du sol, la présence d'adventices (Carpenter-Boggs et al., 2000b). En revanche, elles 3 On ne jugera pas ici ces théories, ni la personnalité sujette à polémique de son inventeur allemand, R. Steiner, à l'origine de l'anthroposophie en 1913 et présenté, selon les auteurs, soit comme un précurseur de génie, soit comme un charlatan. Ces théories sont à remettre dans un contexte historique très chargé pour l'Allemagne de l'après-Première Guerre mondiale (Viel, 1979). semblent influencer l'évolution du compost (Carpenter- Boggs et al., 2000c). L'agriculture biodynamique dispose de labels officiels (attribués, par exemple, par les associations Biodyvin ou Démeter). Cf Agriculture biologique.

Biologique

Cette expression qualifie une agriculture basée initialement sur des motivations philosophiques, qui ont été traduites peu à peu techniquement (Robin, 1999). Trois courants majeurs ont traversé l'agriculture biologique : Biodynamique, Organique, Organo- biologique (de Silguy, 1994 ; Viel, 1979). En France, l'agriculture biologique a été inventée dans le contexte d'une exigence accrue de qualité alimentaire de la part de quelques consommateurs et de médecins sensibles aux effets réels ou supposés des produits chimiques utilisés en agriculture (Viel, 1979). On se reportera aux travaux de Viel pour un historique de l'agriculture biologique en France, pour la période entre les années 1950 et 1970. Au milieu des années 1970, certains s'interrogent sur l'agriculture biologique, car elle est " parfois déconsidérée par les abus publicitaires sur la qualité réelle des produits, trop isolée pour être réellement efficace » (Souchon, 1974). L'expression " agriculture biologique » n'a, à cette époque, pas vraiment de définition et fait l'objet de débat 4 . Cela conduit à l'invention d'une " agriculture fermentaire » (Keilling,

1974) qui est, selon Viel (1979), synonyme de

l'agriculture biologique. Pour faire face à ces interrogations, en 1980, apparaissent le Comité interprofessionnel national de l'agriculture biologique (CINAB) et la première reconnaissance officielle de l'agriculture biologique dans la Loi d'orientation agricole. La Charte de Blois définit peu après le cadre strict de la production de l'agriculture biologique afin d'éviter davantage de débats et de divergences. Le nom " Agriculture biologique » devient une norme officielle en 1985, en France, par la création d'un label (" AB »), propriété du ministère de l'Agriculture. En 1991, est rédigé un règlement européen pour les productions végétales (CEE 2092/91), avec création d'un label européen pour les produits issus de l'agriculture biologique. Le ministère français de l'Agriculture et de la Pêche commande le rapport Riquois pour connaître les possibilités de développement de l'agriculture biologique dans le cadre d'un plan pluriannuel (Riquois, 1998). En

2000, le Règlement européen pour les productions

animales donne un appui supplémentaire à l'agriculture biologique. L'" agriculture biologique » est donc définie strictement par la loi, avec une certification des exploitations qui veulent revendiquer ce qualificatif par des organismes de certification indépendants : par exemple, en France, Ecocert et Qualité France. Actuellement, la production biologique intéresse 4 Par exemple, est-il une agriculture qui ne soit pas " biologique » ni " artificielle » ?

120Courrier de l'environnement de l'INRA n°45, février 2002

fortement l'industrie alimentaire compte tenu du changement de comportement des gens vis-à-vis de ces produits 5 . Les instituts de recherche et, en particulier, l'INRA développent aussi des programmes de recherche sur l'agriculture biologique (Bellon et al., 2000). Un débat commence à naître sur les réels apports de l'agriculture biologique en terme de préservation de l'environnement et de fourniture de produits de qualité (Kirchmann et Thorvaldsson, 2000).

En Europe, il existe un ensemble d'expressions

synonymes ou variantes de " agriculture biologique ». L'" agriculture biologique » telle que définie en France se traduit dans les pays anglophones par " organic farming » (ou " organic agriculture ») et en allemand par prônés par ces agricultures sont les mêmes, globalement, leurs traductions littérales en français (" agriculture organique » et " agriculture écologique ») ne trouvent pas d'échos précis. Il faut donc rester vigilant lors des traductions. Pour les termes présentant les " eco-logos » et " bio-logos », le sens en français variera en fonction du pays considéré : en espagnol, " agricultura ecologica », " agricultura biologica » se traduiront en français par " agriculture biologique ». Le concept anglo-saxon " ecological farming » est un terme générique synonyme de " agriculture alternative ». Le terme anglais " biological farming » a lui aussi une signification variable en fonction du pays considéré : d'une acception très large synonyme d'" ecological farming » à un sens restrictif synonyme d'" organic farming ».

Bocagère

L'agriculture bocagère est une adaptation au

contexte français de l'" agriculture forestière » (Beau,

1992). Elle a été promue, en France, par Dominique

Soltner, un auteur d'ouvrages agronomiques de référence dans l'enseignement agricole. 5 Voir, par exemple : " Le haut de gamme, nouveau cheval de bataille des marques de la distribution » (Le Monde, 20 octobre

1998), " Main basse sur les produits bio » (Le Monde diplomatique,

mars 1999), " Sursis européen pour les produits bio bidons » (Le Canard enchaîné, 8 septembre 1999)... Lire aussi l'article de

Kristensen et al. à :

Capitaliste

Expression d'origine ancienne qui traduit la

recherche d'une augmentation du patrimoine agricole, et l'utilisation du salariat (Augé-Laribé, 1912). Actuellement, elle qualifie une agriculture intégrée à la filière agro-alimentaire, scientifique, technique et performante. C'est une expression du champ de l'économie politique qui est parfois utilisée comme variante des agricultures productiviste et moderne.

Chimique

Variante de l'agriculture systématique ; elle

qualifie une agriculture basée sur l'utilisation de produits chimiques : engrais à partir de la fin du XIX e siècle, puis pesticides à partir de la fin de la première moitié du XX e siècle. On trouve les premières références à une agriculture chimique (et à une " agriculture physique ») dès la seconde moitié du XVIII e siècle, début de la découverte du rôle des éléments minéraux pour la nutrition des plantes (Bourde, 1962). Elle prendra son essor lors de la production industrielle d'engrais chimiques au XIX e siècle puis, surtout, après la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, cette expression est utilisée en opposition à celle d' " agriculture biologique ». Il s'agit d'une agriculture " moderne ».

Citoyenne

1. Expression qui, avec sa variante " agriculture

solidaire », traduit la volonté de remettre l'agriculteur au coeur de son projet et de son territoire (notion d'agriculture " territoriale »), de lui redonner des responsabilités dans la collectivité et la société en matière de développement du territoire, de qualité des aliments, du respect du patrimoine et des ressources, alors qu'il était jusqu'à présent, à cause des aides, un " assisté » ou un " chasseur de primes » (Mer, 1999).

2. Une variante est développée par Kressman

(1996), pour qui l'agriculture citoyenne est " une agriculture plus forte, mieux insérée dans la société et donc dans l'économie » (p. 35), une " agriculture capable de répondre d'une manière ou d'une autre aux multiples besoins d'une société industrielle en pleine mutation [qui] pourra s'appuyer sur la richesse de ses valeurs, sa capacité d'innovation et la puissance d'un système d'organisation professionnelle unique en son genre » (page 34). Pour Kressman, cette agriculture est synonyme de l'agriculture " du quatrième type » (cf cette expression).

Classique

L'adjectif " classique » est ambigu puisqu'il

peut vouloir exprimer l'ancienneté tout autant que l'habitude. Il s'agit le plus souvent de caractériser une agriculture " chimique », " moderne » qui n'a pas intégré dans ses pratiques les évolutions technologiques récentes (telles que les OGM ou la télédétection, par exemple). Voir " agriculture dominante », " agriculture conventionnelle » et " agriculture moderne ». Courrier de l'environnement de l'INRA n°45, février 2002121

Commerciale

C'est l'équivalent de l'anglais commercial

farming ou commercial agriculture. Cette expression et sa variante, " agriculture commercialisée » (Augé- Laribé, 1912 ; Chombart de Lauwe, 1979), traduisent l'ouverture de l'agriculture aux marchés nationaux et internationaux pour l'écoulement des productions. Il s'agit d'agricultures ayant pour but de produire pour participer aux échanges économiques nationaux et internationaux. Ce sont des agricultures modernes.

Commercialisée

Variante de l'expression " agriculture

commerciale »

Compétitive

Une agriculture est compétitive à partir du

moment où les profits sont maximisés, et où l'ajustement se fait par les prix établis selon la loi de l'offre et de la demande. Une telle agriculture tend à promouvoir l'investissement et l'amélioration des techniques agricoles afin d'augmenter sa productivité (par rapport aux facteurs rares).

Conservation (de)

Traduction littérale de l'anglais " conservation agriculture ». Cette expression traduit toute pratique qui réduit, change ou élimine le travail du sol et évite le brûlage de résidus de surface toute l'année ; certaines techniques sont : le semis direct (sans travail du sol), la technique culturale simplifiée (façons culturales minimales), la non-incorporation des résidus de récolte en surface et les couverts végétaux en sylviculture (végétation spontanée ou par un semis d'espèces appropriées) ou entre deux cultures annuelles successives. Elle est décrite sur quelques sites internet 6 etquotesdbs_dbs9.pdfusesText_15
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