HDA ARTS ET TECHNIQUES
la peinture à l'huile sur la peinture flamande de l'invention de l'imprimerie pour la chronophotographies d'Edward Muybridge et d'Etienne Jules Marey ...
La photographie stéréoscopique animée avant la
ment assimilée à celle de la chronophotographie nous décrirons pique animée qui sont bien antérieures à l'invention du chrono- photographe.
Programme Marey
Inventeur de la chronophotographie une méthode qui fige les actions
La Région Bourgogne Franche-Comté berceau de la photographie.
Médecin physiologiste et inventeur ce savant met au point la chronophotographie
La Deuxième loi de Newton Etienne Jules Marey ( Beaune 1830
Il est l'inventeur de la chronophotographie. Cette technique permet d'étudier les mouvements rapides en réalisant à l'aide d'éclairs.
Art et science La chronophotographie
L'invention de cette technique est simultanément attribuée à Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge. Voir l'invisible Dans les années 1870 ...
COMMENT LES FRÈRES LUMIÈRE DEVINRENT LES PÈRES DU
l'invention du cinéma subissent une inflexion sensible dans la presse corpo- cine et l'inventeur de la chronophotographie dont le cinématographe est.
La Chronophotographie
Il est l'inventeur de la chronophotographie. Lors d'une conférence faite au conservatoire national des arts et métiers en 1899 Étienne-Jules. Marey explique
Limage-mouvement au cinéma de la chronophotographie à la
Nous nous appuyons ici sur Simondon (dans son ouvrage Invention et imagination) pour comprendre le rapport entre le sensorimoteur et l'image-mouvement. Selon
LE TERRITOIRE DE MAREY : LE CAS BOURGUIGNON
Inventeur de la photographie (procédé héliographique) Inventeur de la chronophotographie. Étienne-Jules Marey Marche de l'homme en blanc
Chapitre IV La chronophotographie ou le mouvement décomposé
La chronophotographie fut inventée par le célèbre médecin physiologiste et professeur au Collège de France Étienne-Jules Marey (1830-1904)
Chapitre XVII Retour sur Marey : la chronophotographie du
C'est la première présentation publique du phonoscope avec au programme une chronophotographie désormais fameuse : un homme en train de prononcer la phrase «
[PDF] Art et science La chronophotographie
L'invention de cette technique est simultanément attribuée à Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge VOIR L'INVISIBLE Dans les années 1870
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Étienne-Jules Marey est un scientifique français Il est l'inventeur de la chronophotographie Lors d'une conférence faite au conservatoire national des arts et
Chronophotographie - Wikipédia
Étienne-Jules Marey invente en 1882 un fusil photographique un appareil de chronophotographie portable qui lui permet d'opérer en pleine nature et de suivre
Étienne-Jules Marey - Wikipédia
Étienne-Jules Marey né le 5 mars 1830 à Beaune et mort le 15 mai 1904 à Paris est un médecin un physiologiste et un inventeur français En 1882 Marey invente la photochronographie renommée chronophotographie
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L'invention de cette technique est simultanément attribuée à Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge Voir l'invisible Dans les années 1870
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la peinture à l'huile sur la peinture flamande de l'invention de l'imprimerie pour la chronophotographies d'Edward Muybridge et d'Etienne Jules Marey
[PDF] Étienne-Jules Marey (1830-1904) - Data BnF
Médecin inventeur de la chronophotographie - Membre de l'Institut Académie des sciences (élu en 1878) puis élu président (1895) -
Qui est l'inventeur de la chronophotographie ?
Chronophotographie : Analyse du mouvement, décomposé à l'aide de plusieurs photographies. C'est l'Américain Eadweard Muybridge qui invente ce procédé, repris et développé par le Fran?is Jules Marey.Qui a inventé la chronophotographie en 1878 ça consiste en quoi ?
1La chronophotographie fut inventée par le cél?re médecin physiologiste et professeur au Collège de France Étienne-Jules Marey (1830-1904). Cette méthode permettait d'obtenir une séquence d'images photographiques prises à de très courts intervalles de temps, afin d'analyser le mouvement d'un sujet.Quels artistes Ont-ils été influencés par la chronophotographie ?
Les travaux de Marey et Muybridge ont influencé bien des artistes après eux, comme Rodin, Eakins, Bouguereau ou Degas, mais aussi des mouvements artistiques comme le cubisme et le futurisme, très attachés à la décomposition du mouvement.- La chronophotographie est une technique qui consiste à prendre des photographies d'un système en mouvement à des intervalles de temps très petits, puis de superposer toutes les positions du système sur une seule et même photographie.
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Tous droits r€serv€s Cin€mas, 2015
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La photographie st€r€oscopique anim€e, avant la chronophotographieAnimated Stereoscopic Photography beforeChronophotographyCaroline Chik
Chik, C. (2014). La photographie st€r€oscopique anim€e, avant la chronophotographie.Cin€mas
25(1), 133...156. https://doi.org/10.7202/1030233ar
R€sum€ de l'article
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stroscopique anime, avant la chronophotographieCaroline Chik
RSUM
La photographie stroscopique anime ne saurait se rduire une forme archaïque et inaboutie de Çpr-cinmaÈ: tel est le postulat de cet article, qui tudie les expriences fondatrices et les premiers dispositifs de photographie stroscopique anime dans leur contexte historique, celui de la photographie des annes 1850-1860. Expliquant tout d"abord comment s"est opr le passage originel de la photographie stroscopique la photographie anime, et comment l"apport d"une nouvelle dimension spatiale a pu engendrer l"apparition d"une dimension temporelle - et par l mme d"une forme de mouvement, si vers une srie d"exemples, l"intrt que prsente l"tude de cette forme photographique marginale, qui se caractrise par des prises de vue image par image en nombre restreint destines composer artificiellement un mouvement squentiel et treanimes selon des techniques spcifiques.Le texte qui suit traite de la photographie stroscopique
d"animation photographique. Bien que l"histoire des relations entre squence photographique et mouvement soit commun- ment assimile celle de la chronophotographie, nous dcrirons ici plusieurs expriences fondatrices de photographie strosco- pique anime qui sont bien antrieures l"invention du chrono- photographe. Nous tenterons de dmontrer que la photographie anime ne saurait se rduire une simple forme archaïque et inaboutie de Çpr-cinmaÈ, d"autant qu"elle existe galement sous diverses formes postrieures au cinma, jusqu"aujourd"huiesthtiques, temporelles et iconographiques qui lui vaudraientCinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e133
sans doute une place dans les histoires de la photographie et des arts visuels, si elle tait mieux connue. Certes, les raisons de cette mconnaissance sont multiples et lgitimes: en nombre de photographie anime ont rarement dpass le stade expri- mental et ont parfois t considres comme des demi-checs 1 Ces expriences ont de surcro"t laiss peu de traces jusqu" nous, une grande partie des images produites ayant disparu. Par ailleurs, elles participent de ces formes intermdiaires, inclas- sables et ÇmineuresÈ de la photographie: ces Çpetites formesÈ - selon l"expression de Philippe Dubois (1995), qu"il met lui- mme entre guillemets - seraient-elles trop loignes du pour valoir la peine qu"on s"y intresse? Ou ne serait-ce pas l justement ce qui les rend si intressantes? phie animeÈ une forme de photographie qui est apparue dans la seconde moiti du XIX e poses successives du sujet photographi, des prises de vue desti- nes composer artificiellement un mouvement non pris sur le vif et tre animes. La photographie stroscopique anime, invente au cours des annes 1850-1860, en reprsente un pre- mier aspect. L"expression Çphotographie animeÈ ne fut relle- ment employe dans les discours du XIX e temps du cinmatographe, avec lequel elle coexista et dont elle fut l"un des synonymes 2 ; mais au cours du XX e sion devint pjorative sous la plume des thoriciens et des histo- et industrie spcifiques. Nous souhaitons confrer la photogra- phie anime un sens moins ngatif, en regroupant sous cette appellation des formes photographiques leur tour autonomes par rapport au cinma et qui reposent sur cette curieuse propen- en tout cas selon des voies qui lui sont propres. Nous avons dj esquiss les origines de la photographie anime dans un article prcdent, consacr la photographie srielle et squentielle (voir Chik 2014a). Notre recherche se poursuit ici en abordantB)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e134 prise de vues ou, plus exactement, de se ddoubler, pour appa- ra"tre cette fois en relief: la photographie stroscopique. C"est sans doute parce que cette forme de photographie constituait Çun mode figuratif moins tenu de respecter les prceptes acad- miques et plus accessible l"exprimentation esthtique È (Gunthert 1999, p. 177) qu"elle incita les photographes les plus audacieux lui adjoindre le mouvement.La photographie stroscopique
ÇAnimerÈ, au
XIX e vieÈ (Littr 1873, p. 148), un supplment d"me (anima). De anime se caractrisait par la prsence de vie humaine; ainsi trouve-t-on parmi les Çsujets animsÈ photographiques, plus convoits et de fait plus chers que les vues dnues de vie en rai- ths, wisths [sic], djeuners sur l"herbe, mariages, baptmes, bals costums, etc. 3È. En dehors de l"animation due au sujet lui-
mme, certains effets appliqus la photographie contribuent en un sens animer les images, notamment grce la couleur (effets dioramiques). Au milieu du XIX e visuel, relevant de l"illusion d"optique, va donner un air de vie aux images photographiques: le relief. Or, la photographie strosco- pique est l"origine d"une ÇanimationÈ d"un autre ordre encore, entendue cette fois au sens cintique du terme, dans l"acception qu"on lui donne aujourd"hui et dont il est question dans le pr- sent texte. L"invention de la photographie et celle de la stroscopie sont presque concomitantes. Le premier stroscope, visionneuse per- mettant de voir des dessins gomtriques avec un effet de relief, charge les daguerrotypistes Antoine Claudet et Richard Beard concluants. En 1849, David Brewster perfectionne et simplifie l"instrument, qui sera fabriqu en srie et commercialis en1851 par un habile opticien parisien, Jules Duboscq, lequel
Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e135 ralisera et publiera, en mme temps qu"Antoine Claudet russies. Outre un relief extraordinaire, la photographie stro- scopique propose des collections de sujets anims, au premier sens mentionn plus haut, grce des temps de pose rduits 4 avant d"tre dlaisse au profit de la carte postale et du cinma. On sait qu"une vue stroscopique s"obtient partir de deux photographies d"un mme objet, prises chacune selon un angle impression que les objets du premier plan sont presque tangibles et produit une sensation de profondeur qui fait percevoir les dif- frents plans spatiaux comme tant nettement spars les uns des autres. Dans les premiers temps de la photographie stro- scopique, pour obtenir deux images prsentant un lger dcalage d"angle de vue, les poses taient effectues au moyen d"une seule prises, ou bien d"une chambre munie d"un objectif coulissant. Dans les deux cas, le principal inconvnient rsidait dans la non-simultanit des deux prises de vue, espaces de plusieurs minutes. Au lger dcalage spatial d"une image l"autre s"ajou- tait un dcalage temporel. Antoine Claudet (1853, p. 20; c"est Çdans l"intervallede la prise des deux preuvesÈ, en faisant notamment remarquer que Ç[q]uand on fait le portrait on est expos des changements d"expression pendant les deux poses, ment mentionn par Alexandre Quinet (1853, p. 96), qui crit: Ç [...] un monument reste debout ; mais le soleil, en cinq minutes, change ses clarts et ses ombres. Pour un portrait, l"in- convnient est plus grave encore: une personne [...] ne restera jamais cinq minutes dans la position inerte d"une statue 5 .È La notion d"Ç intervalle È voque ici, consubstantielle de la squence et de l"animation photographiques, renvoie aux chan- gements de luminosit, d"expression ou de position des per- sonnes, de mme qu"aux dplacements, apparitions ou dispari-B)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e136 les paysages et les vues urbaines (fig. 1), ou encore aux substitu- tions telles que celle d"un cheval blanc un cheval noir 6 (ces derniers effets correspondant prcisment ceux que Georges 7È). Ces dcalages
temporels accidentels lors de la prise de vue provoquent au visionnage de petits accidents visuels annulant localement l"effet de relief. Afin de raliser des poses simultanes, on place deux appareils photographiques cte cte ou on utilise une chambre munie culaire, semble tre le Quinoscope, nomm plus tardQuintoscope
8 , brevet en 1853 par Alexandre Quinet. La pho- tographie stroscopique conna"tra de nombreux perfectionne- comme en tmoignent les innombrables brevets dposs dans les annes 1850-1860. Un de ses dveloppements, plus inattendu, va porter sur l"animation de ces images en relief. De la prise de vues en deux temps, Çdfaut de jeunesse de la stroscopieÈ images presque identiques, va na"tre la photographie anime. Ces changements ou variations d"une image l"autre, qui ne sont en dfinitive rien d"autre que du mouvement, certains pho- tographes exprimentateurs vont les explorer. Parmi ces pion- niers figurent les premiers protagonistes du daguerrotype et de la photographie stroscopique, Antoine Claudet et Jules Figure 1.Vue stroscopique (anonyme) de la fontaine Cuvier, Paris (s. d.). Collection prive Francis Dupin, http://photostereo.org. Droits rservs. Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e137 Duboscq, qui vont s"avrer des prcurseurs galement dans la photographie stroscopique anime.Les Çfigures mouvantesÈ de Claudet
Claudet, auteur par ailleurs de Çportraits multiplesÈ obtenus au moyen d"un chssis multiplicateur de son invention, est l"un des premiers raliser des vues stroscopiques au daguerrotype (par dplacement d"un seul appareil). Ë l"instar de Quinet, il se pique. En septembre 1852, il remdie la non-simultanit des poses en prsentant une chambre stroscopique combinant simultanit et successivit, afin d"encha"ner des prises de vue dans des temps rapprochs. Cette Çchambre binoculaire mul- tipleÈ, constitue de deux appareils relis sur un mme support et se dclenchant simultanment, peut encha"ner en moins de huit secondes, selon Claudet (1853, p. 25), quatre prises de vue doubles, tandis que d"ordinaire le changement de plaque sensible ncessite probablement une manipulation de plusieurs minutes. Chaque chambre est munie d"un disque tournant perc de quatre ouvertures rectangulaires disposes en croix (fig. 2). Ë chaque ouverture se trouve une plaque sensible, place chaque fois au foyer de l"appareil pour tre expose. Avec ce dispositif, Claudet envisage une prise de vues squentielle obtenue en quatre temps, de surcro"t rapprochs - dispositif absolument indit en 1852. Notant Çqu"il pourrait tre utile de produire un grand nombre d"preuves dans peu de tempsÈ (p. 25), il apporte une dimension nouvelle l"ide de squence du mouvement en imaginant des taine dure, telles qu"Çune revue, une fte ou une crmonie publiqueÈ. Ce type de mouvement se distingue de celui, bref et rptitif, des dessins anims par les jouets optiques en vogue dans ces annes 1850: relevant davantage de l"vnement que de l"agi- tation d"un corps 9 , il est de nature moins optique que narrative. Pour qu"il soit possible Çd"oprer sans intermissionÈ, ClaudetB)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e138 remplacerait par de nouvellesÈ (p. 25). On voit bien ici l"cart niques limits dont il dispose pour les concrtiser. Cette chambre binoculaire multiple n"a pas t retrouve, de mme qu"il n"y a plus trace des images stroscopiques dcrites (ou seulement imagines ?) par Claudet. En aurait-il ralis pour les placer dans un stroscope mouvement de son invention? Le photographe londonien construisit en effet Çde destin l"animation photographique (Mannoni 1994, p. 228); dans cet appareil, signal dans un article du Cosmosde mai 1852, on voit Çpar exemple, une dame travailler l"ai- guille en faisant tous les mouvements ncessaires; un fumeur loignant et rapprochant son cigare de sa bouche pendant qu"il aspire la fume, et la repoussant en soufflant; des convives qui Figure 2.La chambre binoculaire multiple d"Antoine Claudet, 1852.Gravure extraite de la revue
o45, p. 177).
Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e139 boivent et portent des toasts l"anglaise ; des machines vapeur en mouvement, etc., etc. È (Moigno 1852, p. 103). Claudet aurait devanc celle de Jules Duboscq, dont l"un des brevets d"addition et de perfectionnement fait mention d"un Çstro-fantascopeÈ ou Çstroscope mouvementÈ (sur lequel nous reviendrons). Dans le numro suivant du Cosmos, on apprend que le Çstroscope fantascopiqueÈ de Claudet, avec ses Çeffets de reliefs et de mouvementsÈ (p. 124), aurait t montr lors d"une soire scientifique Londres; mais on n"y trouve aucune description de l"appareil. En revanche, dans un brevet anglais dpos en 1853 pour Çdes perfectionnements du stroscope, dont une disposition pour les figures mouvantesÈ, Claudet dcrit prcisment un stroscope conu pour l"anima- tion photographique - lequel serait, selon Laurent Mannoni (1990, p. IV) laisse entendre qu"il s"agirait du stroscope men- tionn en mai 1852. Il s"agit d"un stroscope dtourn, muni d"une plaque obturatrice qu"on fait coulisser rapidement dans un mouvement de va-et-vient afin d"obstruer et de dcouvrir travers le trou de la plaque mobile une des deux figures, la Successivit et mouvement se substituent la simultanit et au relief. Si le photographe reconna"t ne pas tre parvenu conserver dans ses squences animes l"effet stroscopique, la diffrence de Duboscq, il affirme tre Çarriv faire para"tre des figures mouvantes qui conservent toute l"exactitude et la perfection de la photographieÈ (p. 294). En ce sens, Çle rsul- tat qu"il vient d"obtenir est dj merveilleuxÈ, comme l"crit Laurent Mannoni (1994, p. 229). Nanmoins, nous nuance- lissante. Le stroscope anim de Claudet semble avoir inspir d"autres inventions, dont l"animated sterioscopede Philippe Benoist et le Kinimoscope du Londonien Adam Jundzill, bre- en 1857 par Adolphe Rville, ainsi que les stroscopes animsB)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e1401859 et en 1873 (voir Mannoni 1994, p. 229-230, et Timby
2000).
Concernant la prise de vues, s"il est a prioriplus difficile d"im- mobiliser des sujets anims que de faire bouger des tres inanims, les sujets que Claudet anime - ou entend animer - ont la parti- boxeurs...). La mthode de prise de vues dcrite dans le brevet de 1853 10 , qui consiste composer un mouvement en deux poses soigneusement choisies (le dbut et la fin d"un geste ou d"une action, par exemple Çun homme tant et mettant son chapeauÈ), para"t nanmoins d"une grande simplicit. Mme s"il s"agit de mimer un mouvement saisi sur le vif, le sujet se fige in vivole temps de chaque prise, tout aussi immobile que le client d"un atelier de peintre ou de sculpteur. Claudet va apporter surtout la notion de squence en composant un mouvement en plusieurs invente). Bien plus, il conoit, sans toutefois le formuler explicite- ment, un mouvement non seulement squentiel, mais ritrable l"infini. La squence de deux images d"Çun homme tant et met- tant son chapeauÈ implique en effet un visionnage en trois temps de l"homme; dans la seconde, il est t, dans sa main; il faut donc Aussi ne s"agit-il pas de faire aller et venir la plaque obturatrice une seule fois, mais davantage. La notion de boucle ici sous- jacente est une forme squentielle bien connue cette poque grce aux jouets optiques d"animation, dont les mouvements Un autre point fort du travail de Claudet rside dans son apport thorique. Non seulement son brevet de 1853 pose les mmoire qu"il lit devant l"Association britannique pour l"avance- ment des sciences, en 1865, et qu"il adresse la mme anne la rflexion sur la perception visuelle du mouvement dans la photographie anime. Dans ce mmoire, intitul Ç Figures Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e141 combinaison du stroscope et du phnakistoscope [sic] l"aide de la photographieÈ, il dveloppe les ides novatrices mises dans le brevet de 1853 et livre en dtail le rsultat de ses recherches, ainsi que de celles de Jules Duboscq. Claudet (1865, p. 295) est le pre- tion de visionÈ en photographie. Il commence par expliquer le fonctionnement de l"animation photographique au sein de son nienne, mais au lieu de se borner, comme le font ses contempo- rains, l"ide d"impression lumineuse sur la rtine (laquelle n"est pas en cause dans l"illusion de mouvement de l"animation image par image), il souligne le rle que joue, dans la perception du mouvement, la Çcompltion mentaleÈ (qui est rapprocher du voque entre autres l"impression de continuit d"un mouvement se produisant entre deux images en disant que Çnous avons une sensation non interrompue de vision d"un objet qui semble avoir remu devant nousÈ (p. 296). Parmi de longs dveloppements et quantit de dtails, il donne l"exemple de boxeurs photographis dans deux phases extrmes d"un mouvement et conclut que Çl"illusion d"avoir vu les positions intermdiairesÈ se produit parce que notre conscience a Çcomplt l"actionÈ (p. 297). Malgr la pertinence et la nouveaut de telles dmonstrations, Claudet reste critique l"gard de ses inventions. Il a bien conscience que deux huit temps, par exemple, le mouvement serait moins saccad. par un encha"nement rapide des vues demeure identique, peu importe le nombre d"images.La Çmachine en marcheÈ de Duboscq
Dans son mmoire sur les Çfigures photographiques mou- mrite d"avoir obtenu les meilleurs rsultats dans la difficile entreprise d"allier relief et mouvement photographiques. Ë la diffrence du photographe londonien, qui reste attach auB)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e142 optique: le phnakistiscope, premier dispositif mettre en mou- vement une squence d"images graphiques. L"ide avait dj t mise vers 1849 par Charles Wheatstone, qui suggrait son inventions respectives, savoir le stroscope (1838) et le ph- nakistiscope (1832). Mettant au point et brevetant en 1852 ce qu"il nomme le ÇbioscopeÈ ou le ÇstrofantascopeÈ, Duboscq apporte d"emble deux nouveauts: la substitution de la photo- graphie au dessin, et du relief la bidimensionnalit. sment ce premier instrument de visionnage de photographies stroscopiques animes. Le bioscope est muni d"un disque perc de fentes qui comprend douze couples stroscopiques, reprsentant douze phases successives d"un mouvement, qu"on anime en tournant une manivelle. Sur le disque, les deux images de chaque couple stroscopique sont places chaque fois l"une au-dessus de l"autre. On a donc deux squences disposes en deux yeux 11 È, on observe les images refltes par deux petits images en les alignant horizontalement et en les faisant coïnci- der pour produire l"effet stroscopique. L"une des deux tion de perspective qui entrave la bonne visibilit des images. Cette petite imperfection est remarque par Claudet, qui ne manque pas toutefois de saluer toute l"originalit d"un tel dispo- sitif. Le bioscope fonctionne, en effet, et sera mme commercia- deux lentilles, et un autre ayant la forme d"un cylindre, proche d"un zootrope, que Claudet dcrit galement. Il subsiste un disque fentes ralis par Duboscq, sur lequel les photographies tires sur papier et contrecolles reprsentent une machine en marche, dans divers tats successifs de son mouvement (fig. 4). On peut imaginer les raisons du choix d"un Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e143 grande poque de rvolution industrielle, elle est un objet inanim et mobile la fois, dou d"un mouvement mcanique propice la composition d"un mouvement image par image.B)n(.OHEG
H France, dtail d"une publicit reproduite dans Mannoni 1994 (p. 227). Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e144 Les Çpreuves mouvementsÈ de Furne et Tournier En 1857, Charles Furne et son cousin Henri Tournier s"asso- de deux mille vues stroscopiques et ralisent galement des images photographiques sous des formes ludiques et cratives, telles que des sries (abcdaires, Çfleurs animesÈ, chansons, fables de La Fontaine), des squences narratives et un singulier album de vues du train 12 . En 1861, leur catalogue de Çvues au stroscopeÈ propose, dans la catgorie ÇGroupes et sujets de fantaisieÈ, une curieuse srie intitule Çpreuves mouvements - Reprsentant en mouvement les personnages de l"preuveÈ. La liste des sujets n"y est pas indique, mais les photographes33,5 cm). © Muse de l"histoire des sciences, Universit de Gand.
Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e145 font savoir que cette srie de trente-six sujets Ç s"augmente chaque jour de nouveaux typesÈ. On ne recense aujourd"hui pas plus de trente-neuf sujets, ce qui laisse penser que la ralisation des Ç preuves mouvements È s"est interrompue en mme temps que la collaboration des deux hommes, en 1861. Le cata- logue 13 dcrit le Çstroscope animÈ spcialement employ Ces preuves sont mises en mouvement au moyen d"un appareil auquel nous donnons le nom d"obturateur. Il se compose d"une planchette en acajou qui, au moyen de deux coulisses, se glisse sur la tte du stroscope. Cette planchette est munie d"un bouton- levier qu"il suffit de pousser du doigt, et d"une faon continue, pour qu"une rondelle (obturateur) vienne alternative- ment boucher les deux ouvertures visuelles pratiques dans la planchette. C"est ce mouvement de va-et-vient qui produit celui des personnages de l"preuve (Furne et Tournier 1861, p. 43). Furne et Tournier ont-ils eu connaissance du stroscope plaque coulissante conu par Claudet en 1852? Leur dispositif londonien, ils commercialisent leurs preuves mouvements et leur stroscope anim, pour lesquels ils ont dpos un brevet en1860. Leur srie de trente-neuf preuves mouvements conser-
dans un lieu unique: un jardin. De ce lieu de prise de vue sem- des travaux manuels masculins (fig. 5) - scier une planche, ratisser, manier une faux, aiguiser une lame, couper du bois, tirer de l"eau d"un puits, arroser, bcher dans un potager, etc. -, ainsi que des actions et des activits plutt estivales et fminines - effeuiller une marguerite, lire en s"ventant, faire une lessive, fes- ser un jeune garon, donner le goter deux enfants, cailler un poisson, jouer au volant, etc. Pour chacune de ces vues, le mou- que Claudet prconise dans son mmoire. D"une image l"autre, les personnes photographies ont boug, d"un mouvement plus ou moins ample, mais toujours sensible. Ë la fois sujet des images et mode de visionnage, le mouvement est interne etB)n(.OHEG
H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e146 externe aux squences. Un autre type de mouvement survient lorsqu"on visionne successivement et rapidement les deux images d"une vue stroscopique: un effet de Çmouvement de camraÈ virtuel, d au lger dcalage angulaire entre les deux prises de vue. Si un tel effet est prsent dans tout couple d"images stro- visionnes par exemple sous la forme de GIF anims 14 , il est moins certain qu"un tel mouvement se peroive au moyen d"un stroscope anim, que ce soit celui de Furne et Tournier ou celui de Claudet. Il faut concevoir en effet qu"un tel dispositif visuel ne correspond en rien la vision naturelle, dans la mesure o les deux images apparaissent successivement tout en restant juxtapo- d"une image unique s"animant: il en rsulte probablement tout au plus l"impression d"une image apparaissant dans une moiti, puis dans l"autre, du champ visuel. Furne et Tournier proposent ensuite un autre dispositif ser- vant visionner leurs preuves mouvements: il semble qu"ils eurent l"ide d"un stroscope classique, rduit son Ç plus simple appareilÈ, si l"on peut dire, permettant de montrer les images en relief et en mouvement, presque simultanment. Pour animer la courte squence, l"observateur lui-mme fait office d"obturateur occultant tour tour les deux images, en clignant ainsi plus que jamais partie intgrante du dispositif d"animation. Figure 5.preuve mouvement de Furne et Tournier, 1860-1861. Collection prive Francis Dupin, http://photostereo.org. Droits rservs. Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e147 Si la perception du mouvement y est monoculaire, comme dans le cas des stroscopes anims dcrits prcdemment, en revanche, les deux yeux de l"observateur ouverts en mme temps peuvent tout moment rendre la vue tridimensionnelle et hlas quel accueil fit le public ces diffrents dispositifs, de mme qu" ces preuves mouvements.Le buste tournant de Cook et Bonelli
Ë la suite de Jules Duboscq, d"autres chercheurs actifs dans les annes 1860 inventent des stroscopes-phnakistiscopes, parmi lesquels les associs Henry Cook et Gaetano Bonelli. Les deux hommes commencent par breveter en 1863 un premier appareil de type phnakistiscope non stroscopique, qui prsente l"int- rt, par rapport aux dispositifs invents par leurs prdcesseurs, d"animer des squences d"images photographiques plus nom- breuses, et aussi plus lumineuses, parce qu"elles sont places sur un disque en verre. Cook et Bonelli Çprennent directement leurs clichs sur un disque en verre, qu"ils tirent ensuite en posi- tifÈ sur un autre disque en verre, comme l"explique Laurent Mannoni (1994, p. 232). On peut se demander quelle mthodequotesdbs_dbs29.pdfusesText_35[PDF] siao marseille
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