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La photographie stéréoscopique animée avant la

ment assimilée à celle de la chronophotographie nous décrirons pique animée qui sont bien antérieures à l'invention du chrono- photographe.



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Inventeur de la chronophotographie une méthode qui fige les actions



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Médecin physiologiste et inventeur ce savant met au point la chronophotographie



La Deuxième loi de Newton Etienne Jules Marey ( Beaune 1830

Il est l'inventeur de la chronophotographie. Cette technique permet d'étudier les mouvements rapides en réalisant à l'aide d'éclairs.



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La chronophotographie fut inventée par le célèbre médecin physiologiste et professeur au Collège de France Étienne-Jules Marey (1830-1904)



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Étienne-Jules Marey invente en 1882 un fusil photographique un appareil de chronophotographie portable qui lui permet d'opérer en pleine nature et de suivre 



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Étienne-Jules Marey né le 5 mars 1830 à Beaune et mort le 15 mai 1904 à Paris est un médecin un physiologiste et un inventeur français En 1882 Marey invente la photochronographie renommée chronophotographie 



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L'invention de cette technique est simultanément attribuée à Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge Voir l'invisible Dans les années 1870 



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Médecin inventeur de la chronophotographie - Membre de l'Institut Académie des sciences (élu en 1878) puis élu président (1895) -

La chronophotographie fut inventée par le célèbre médecin physiologiste et professeur au Collège de France Étienne-Jules Marey (1830-1904).
  • Qui est l'inventeur de la chronophotographie ?

    Chronophotographie : Analyse du mouvement, décomposé à l'aide de plusieurs photographies. C'est l'Américain Eadweard Muybridge qui invente ce procédé, repris et développé par le Fran?is Jules Marey.
  • Qui a inventé la chronophotographie en 1878 ça consiste en quoi ?

    1La chronophotographie fut inventée par le cél?re médecin physiologiste et professeur au Collège de France Étienne-Jules Marey (1830-1904). Cette méthode permettait d'obtenir une séquence d'images photographiques prises à de très courts intervalles de temps, afin d'analyser le mouvement d'un sujet.
  • Quels artistes Ont-ils été influencés par la chronophotographie ?

    Les travaux de Marey et Muybridge ont influencé bien des artistes après eux, comme Rodin, Eakins, Bouguereau ou Degas, mais aussi des mouvements artistiques comme le cubisme et le futurisme, très attachés à la décomposition du mouvement.
  • La chronophotographie est une technique qui consiste à prendre des photographies d'un système en mouvement à des intervalles de temps très petits, puis de superposer toutes les positions du système sur une seule et même photographie.
La photographie stéréoscopique animée avant la

Tous droits r€serv€s Cin€mas, 2015

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https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 26 sept. 2023 18:29Cin€masRevue d'€tudes cin€matographiquesJournal of Film Studies

La photographie st€r€oscopique anim€e, avant la chronophotographieAnimated Stereoscopic Photography beforeChronophotography

Caroline Chik

Chik, C. (2014). La photographie st€r€oscopique anim€e, avant la chronophotographie.

Cin€mas

25
(1), 133...156. https://doi.org/10.7202/1030233ar

R€sum€ de l'article

La photographie st€r€oscopique anim€e ne saurait se r€duire " une forme

archa†que et inaboutie de ‡ pr€-cin€ma ˆ : tel est le postulat de cet article, qui

€tudie les exp€riences fondatrices et les premiers dispositifs de photographie st€r€oscopique anim€e dans leur contexte historique, celui de la photographie des ann€es 1850-1860. Expliquant tout d'abord comment s'est op€r€ le passage originel de la photographie st€r€oscopique " la photographie anim€e, et comment l'apport d'une nouvelle dimension spatiale a pu engendrer l'apparition d'une dimension temporelle ‰ et par l" mŠme d'une forme de mouvement, si minimale f't-elle ‰, l'auteure tente de mettre en lumiOEre, " travers une s€rie d'exemples, l'int€rŠt que pr€sente l'€tude de cette forme photographique marginale, qui se caract€rise par des prises de vue image par image en nombre restreint destin€es " composer artificiellement un mouvement s€quentiel et " Štre anim€es selon des techniques sp€cifiques.

La photographie

stŽrŽoscopique animŽe, avant la chronophotographie

Caroline Chik

RƒSUMƒ

La photographie stŽrŽoscopique animŽe ne saurait se rŽduire ˆ une forme archaïque et inaboutie de ÇprŽ-cinŽmaÈ: tel est le postulat de cet article, qui Žtudie les expŽriences fondatrices et les premiers dispositifs de photographie stŽrŽoscopique animŽe dans leur contexte historique, celui de la photographie des annŽes 1850-1860. Expliquant tout d"abord comment s"est opŽrŽ le passage originel de la photographie stŽrŽoscopique ˆ la photographie animŽe, et comment l"apport d"une nouvelle dimension spatiale a pu engendrer l"apparition d"une dimension temporelle - et par lˆ mme d"une forme de mouvement, si vers une sŽrie d"exemples, l"intŽrt que prŽsente l"Žtude de cette forme photographique marginale, qui se caractŽrise par des prises de vue image par image en nombre restreint destinŽes ˆ composer artificiellement un mouvement sŽquentiel et ˆ tre

animŽes selon des techniques spŽcifiques.Le texte qui suit traite de la photographie stŽrŽoscopique

d"animation photographique. Bien que l"histoire des relations entre sŽquence photographique et mouvement soit communŽ- ment assimilŽe ˆ celle de la chronophotographie, nous dŽcrirons ici plusieurs expŽriences fondatrices de photographie stŽrŽosco- pique animŽe qui sont bien antŽrieures ˆ l"invention du chrono- photographe. Nous tenterons de dŽmontrer que la photographie animŽe ne saurait se rŽduire ˆ une simple forme archaïque et inaboutie de ÇprŽ-cinŽmaÈ, d"autant qu"elle existe Žgalement sous diverses formes postŽrieures au cinŽma, jusqu"aujourd"hui

esthŽtiques, temporelles et iconographiques qui lui vaudraientCinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e133

sans doute une place dans les histoires de la photographie et des arts visuels, si elle Žtait mieux connue. Certes, les raisons de cette mŽconnaissance sont multiples et lŽgitimes: en nombre de photographie animŽe ont rarement dŽpassŽ le stade expŽri- mental et ont parfois ŽtŽ considŽrŽes comme des demi-Žchecs 1 Ces expŽriences ont de surcro"t laissŽ peu de traces jusqu"ˆ nous, une grande partie des images produites ayant disparu. Par ailleurs, elles participent de ces formes intermŽdiaires, inclas- sables et ÇmineuresÈ de la photographie: ces Çpetites formesÈ - selon l"expression de Philippe Dubois (1995), qu"il met lui- mme entre guillemets - seraient-elles trop ŽloignŽes du pour valoir la peine qu"on s"y intŽresse? Ou ne serait-ce pas lˆ justement ce qui les rend si intŽressantes? phie animŽeÈ une forme de photographie qui est apparue dans la seconde moitiŽ du XIX e poses successives du sujet photographiŽ, des prises de vue desti- nŽes ˆ composer artificiellement un mouvement non pris sur le vif et ˆ tre animŽes. La photographie stŽrŽoscopique animŽe, inventŽe au cours des annŽes 1850-1860, en reprŽsente un pre- mier aspect. L"expression Çphotographie animŽeÈ ne fut rŽelle- ment employŽe dans les discours du XIX e temps du cinŽmatographe, avec lequel elle coexista et dont elle fut l"un des synonymes 2 ; mais au cours du XX e sion devint pŽjorative sous la plume des thŽoriciens et des histo- et industrie spŽcifiques. Nous souhaitons confŽrer ˆ la photogra- phie animŽe un sens moins nŽgatif, en regroupant sous cette appellation des formes photographiques ˆ leur tour autonomes par rapport au cinŽma et qui reposent sur cette curieuse propen- en tout cas selon des voies qui lui sont propres. Nous avons dŽjˆ esquissŽ les origines de la photographie animŽe dans un article prŽcŽdent, consacrŽ ˆ la photographie sŽrielle et sŽquentielle (voir Chik 2014a). Notre recherche se poursuit ici en abordant

B)n(.OHEG

H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e134 prise de vues ou, plus exactement, de se dŽdoubler, pour appa- ra"tre cette fois en relief: la photographie stŽrŽoscopique. C"est sans doute parce que cette forme de photographie constituait Çun mode figuratif moins tenu de respecter les prŽceptes acadŽ- miques et plus accessible ˆ l"expŽrimentation esthŽtique È (Gunthert 1999, p. 177) qu"elle incita les photographes les plus audacieux ˆ lui adjoindre le mouvement.

La photographie stŽrŽoscopique

ÇAnimerÈ, au

XIX e vieÈ (LittrŽ 1873, p. 148), un supplŽment d"‰me (anima). De animŽe se caractŽrisait par la prŽsence de vie humaine; ainsi trouve-t-on parmi les Çsujets animŽsÈ photographiques, plus convoitŽs et de fait plus chers que les vues dŽnuŽes de vie en rai- thŽs, wisths [sic], dŽjeuners sur l"herbe, mariages, baptmes, bals costumŽs, etc. 3

È. En dehors de l"animation due au sujet lui-

mme, certains effets appliquŽs ˆ la photographie contribuent en un sens ˆ animer les images, notamment gr‰ce ˆ la couleur (effets dioramiques). Au milieu du XIX e visuel, relevant de l"illusion d"optique, va donner un air de vie aux images photographiques: le relief. Or, la photographie stŽrŽosco- pique est ˆ l"origine d"une ÇanimationÈ d"un autre ordre encore, entendue cette fois au sens cinŽtique du terme, dans l"acception qu"on lui donne aujourd"hui et dont il est question dans le prŽ- sent texte. L"invention de la photographie et celle de la stŽrŽoscopie sont presque concomitantes. Le premier stŽrŽoscope, visionneuse per- mettant de voir des dessins gŽomŽtriques avec un effet de relief, charge les daguerrŽotypistes Antoine Claudet et Richard Beard concluants. En 1849, David Brewster perfectionne et simplifie l"instrument, qui sera fabriquŽ en sŽrie et commercialisŽ en

1851 par un habile opticien parisien, Jules Duboscq, lequel

Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e135 rŽalisera et publiera, en mme temps qu"Antoine Claudet ˆ rŽussies. Outre un relief extraordinaire, la photographie stŽrŽo- scopique propose des collections de sujets animŽs, au premier sens mentionnŽ plus haut, gr‰ce ˆ des temps de pose rŽduits 4 avant d"tre dŽlaissŽe au profit de la carte postale et du cinŽma. On sait qu"une vue stŽrŽoscopique s"obtient ˆ partir de deux photographies d"un mme objet, prises chacune selon un angle impression que les objets du premier plan sont presque tangibles et produit une sensation de profondeur qui fait percevoir les dif- fŽrents plans spatiaux comme Žtant nettement sŽparŽs les uns des autres. Dans les premiers temps de la photographie stŽrŽo- scopique, pour obtenir deux images prŽsentant un lŽger dŽcalage d"angle de vue, les poses Žtaient effectuŽes au moyen d"une seule prises, ou bien d"une chambre munie d"un objectif coulissant. Dans les deux cas, le principal inconvŽnient rŽsidait dans la non-simultanŽitŽ des deux prises de vue, espacŽes de plusieurs minutes. Au lŽger dŽcalage spatial d"une image ˆ l"autre s"ajou- tait un dŽcalage temporel. Antoine Claudet (1853, p. 20; c"est Çdans l"intervallede la prise des deux ŽpreuvesÈ, en faisant notamment remarquer que Ç[q]uand on fait le portrait on est exposŽ ˆ des changements d"expression pendant les deux poses, ment mentionnŽ par Alexandre Quinet (1853, p. 96), qui Žcrit: Ç [...] un monument reste debout ; mais le soleil, en cinq minutes, change ses clartŽs et ses ombres. Pour un portrait, l"in- convŽnient est plus grave encore: une personne [...] ne restera jamais cinq minutes dans la position inerte d"une statue 5 .È La notion d"Ç intervalle È ŽvoquŽe ici, consubstantielle de la sŽquence et de l"animation photographiques, renvoie aux chan- gements de luminositŽ, d"expression ou de position des per- sonnes, de mme qu"aux dŽplacements, apparitions ou dispari-

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H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e136 les paysages et les vues urbaines (fig. 1), ou encore aux substitu- tions telles que celle d"un cheval blanc ˆ un cheval noir 6 (ces derniers effets correspondant prŽcisŽment ˆ ceux que Georges 7

È). Ces dŽcalages

temporels accidentels lors de la prise de vue provoquent au visionnage de petits accidents visuels annulant localement l"effet de relief. Afin de rŽaliser des poses simultanŽes, on place deux appareils photographiques c™te ˆ c™te ou on utilise une chambre munie culaire, semble tre le QuinŽoscope, nommŽ plus tard

QuinŽtoscope

8 , brevetŽ en 1853 par Alexandre Quinet. La pho- tographie stŽrŽoscopique conna"tra de nombreux perfectionne- comme en tŽmoignent les innombrables brevets dŽposŽs dans les annŽes 1850-1860. Un de ses dŽveloppements, plus inattendu, va porter sur l"animation de ces images en relief. De la prise de vues en deux temps, ÇdŽfaut de jeunesse de la stŽrŽoscopieÈ images presque identiques, va na"tre la photographie animŽe. Ces changements ou variations d"une image ˆ l"autre, qui ne sont en dŽfinitive rien d"autre que du mouvement, certains pho- tographes expŽrimentateurs vont les explorer. Parmi ces pion- niers figurent les premiers protagonistes du daguerrŽotype et de la photographie stŽrŽoscopique, Antoine Claudet et Jules Figure 1.Vue stŽrŽoscopique (anonyme) de la fontaine Cuvier, Paris (s. d.). Collection privŽe Francis Dupin, http://photostereo.org. Droits rŽservŽs. Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e137 Duboscq, qui vont s"avŽrer des prŽcurseurs Žgalement dans la photographie stŽrŽoscopique animŽe.

Les Çfigures mouvantesÈ de Claudet

Claudet, auteur par ailleurs de Çportraits multiplesÈ obtenus au moyen d"un ch‰ssis multiplicateur de son invention, est l"un des premiers ˆ rŽaliser des vues stŽrŽoscopiques au daguerrŽotype (par dŽplacement d"un seul appareil). Ë l"instar de Quinet, il se pique. En septembre 1852, il remŽdie ˆ la non-simultanŽitŽ des poses en prŽsentant une chambre stŽrŽoscopique combinant simultanŽitŽ et successivitŽ, afin d"encha"ner des prises de vue dans des temps rapprochŽs. Cette Çchambre binoculaire mul- tipleÈ, constituŽe de deux appareils reliŽs sur un mme support et se dŽclenchant simultanŽment, peut encha"ner en moins de huit secondes, selon Claudet (1853, p. 25), quatre prises de vue doubles, tandis que d"ordinaire le changement de plaque sensible nŽcessite probablement une manipulation de plusieurs minutes. Chaque chambre est munie d"un disque tournant percŽ de quatre ouvertures rectangulaires disposŽes en croix (fig. 2). Ë chaque ouverture se trouve une plaque sensible, placŽe chaque fois au foyer de l"appareil pour tre exposŽe. Avec ce dispositif, Claudet envisage une prise de vues sŽquentielle obtenue en quatre temps, de surcro"t rapprochŽs - dispositif absolument inŽdit en 1852. Notant Çqu"il pourrait tre utile de produire un grand nombre d"Žpreuves dans peu de tempsÈ (p. 25), il apporte une dimension nouvelle ˆ l"idŽe de sŽquence du mouvement en imaginant des taine durŽe, telles qu"Çune revue, une fte ou une cŽrŽmonie publiqueÈ. Ce type de mouvement se distingue de celui, bref et rŽpŽtitif, des dessins animŽs par les jouets optiques en vogue dans ces annŽes 1850: relevant davantage de l"ŽvŽnement que de l"agi- tation d"un corps 9 , il est de nature moins optique que narrative. Pour qu"il soit possible Çd"opŽrer sans intermissionÈ, Claudet

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H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e138 remplacerait par de nouvellesÈ (p. 25). On voit bien ici l"Žcart niques limitŽs dont il dispose pour les concrŽtiser. Cette chambre binoculaire multiple n"a pas ŽtŽ retrouvŽe, de mme qu"il n"y a plus trace des images stŽrŽoscopiques dŽcrites (ou seulement imaginŽes ?) par Claudet. En aurait-il rŽalisŽ pour les placer dans un stŽrŽoscope ˆ mouvement de son invention? Le photographe londonien construisit en effet Çde destinŽ ˆ l"animation photographique (Mannoni 1994, p. 228); dans cet appareil, signalŽ dans un article du Cosmosde mai 1852, on voit Çpar exemple, une dame travailler ˆ l"ai- guille en faisant tous les mouvements nŽcessaires; un fumeur Žloignant et rapprochant son cigare de sa bouche pendant qu"il aspire la fumŽe, et la repoussant en soufflant; des convives qui Figure 2.La chambre binoculaire multiple d"Antoine Claudet, 1852.

Gravure extraite de la revue

o

45, p. 177).

Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e139 boivent et portent des toasts ˆ l"anglaise ; des machines ˆ vapeur en mouvement, etc., etc. È (Moigno 1852, p. 103). Claudet aurait devancŽ celle de Jules Duboscq, dont l"un des brevets d"addition et de perfectionnement fait mention d"un ÇstŽrŽo-fantascopeÈ ou ÇstŽrŽoscope ˆ mouvementÈ (sur lequel nous reviendrons). Dans le numŽro suivant du Cosmos, on apprend que le ÇstŽrŽoscope fantascopiqueÈ de Claudet, avec ses Çeffets de reliefs et de mouvementsÈ (p. 124), aurait ŽtŽ montrŽ lors d"une soirŽe scientifique ˆ Londres; mais on n"y trouve aucune description de l"appareil. En revanche, dans un brevet anglais dŽposŽ en 1853 pour Çdes perfectionnements du stŽrŽoscope, dont une disposition pour les figures mouvantesÈ, Claudet dŽcrit prŽcisŽment un stŽrŽoscope conu pour l"anima- tion photographique - lequel serait, selon Laurent Mannoni (1990, p. IV) laisse entendre qu"il s"agirait du stŽrŽoscope men- tionnŽ en mai 1852. Il s"agit d"un stŽrŽoscope dŽtournŽ, muni d"une plaque obturatrice qu"on fait coulisser rapidement dans un mouvement de va-et-vient afin d"obstruer et de dŽcouvrir travers le trou de la plaque mobile une des deux figures, la SuccessivitŽ et mouvement se substituent ˆ la simultanŽitŽ et au relief. Si le photographe reconna"t ne pas tre parvenu ˆ conserver dans ses sŽquences animŽes l"effet stŽrŽoscopique, ˆ la diffŽrence de Duboscq, il affirme tre ÇarrivŽ ˆ faire para"tre des figures mouvantes qui conservent toute l"exactitude et la perfection de la photographieÈ (p. 294). En ce sens, Çle rŽsul- tat qu"il vient d"obtenir est dŽjˆ merveilleuxÈ, comme l"Žcrit Laurent Mannoni (1994, p. 229). NŽanmoins, nous nuance- lissante. Le stŽrŽoscope animŽ de Claudet semble avoir inspirŽ d"autres inventions, dont l"animated sterioscopede Philippe Benoist et le Kinimoscope du Londonien Adam Jundzill, bre- en 1857 par Adolphe RŽville, ainsi que les stŽrŽoscopes animŽs

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H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e140

1859 et en 1873 (voir Mannoni 1994, p. 229-230, et Timby

2000).

Concernant la prise de vues, s"il est a prioriplus difficile d"im- mobiliser des sujets animŽs que de faire bouger des tres inanimŽs, les sujets que Claudet anime - ou entend animer - ont la parti- boxeurs...). La mŽthode de prise de vues dŽcrite dans le brevet de 1853 10 , qui consiste ˆ composer un mouvement en deux poses soigneusement choisies (le dŽbut et la fin d"un geste ou d"une action, par exemple Çun homme ™tant et mettant son chapeauÈ), para"t nŽanmoins d"une grande simplicitŽ. Mme s"il s"agit de mimer un mouvement saisi sur le vif, le sujet se fige in vivole temps de chaque prise, tout aussi immobile que le client d"un atelier de peintre ou de sculpteur. Claudet va apporter surtout la notion de sŽquence en composant un mouvement en plusieurs invente). Bien plus, il conoit, sans toutefois le formuler explicite- ment, un mouvement non seulement sŽquentiel, mais rŽitŽrable ˆ l"infini. La sŽquence de deux images d"Çun homme ™tant et met- tant son chapeauÈ implique en effet un visionnage en trois temps de l"homme; dans la seconde, il est ™tŽ, dans sa main; il faut donc Aussi ne s"agit-il pas de faire aller et venir la plaque obturatrice une seule fois, mais davantage. La notion de boucle ici sous- jacente est une forme sŽquentielle bien connue ˆ cette Žpoque gr‰ce aux jouets optiques d"animation, dont les mouvements Un autre point fort du travail de Claudet rŽside dans son apport thŽorique. Non seulement son brevet de 1853 pose les mŽmoire qu"il lit devant l"Association britannique pour l"avance- ment des sciences, en 1865, et qu"il adresse la mme annŽe ˆ la rŽflexion sur la perception visuelle du mouvement dans la photographie animŽe. Dans ce mŽmoire, intitulŽ Ç Figures Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e141 combinaison du stŽrŽoscope et du phŽnakistoscope [sic] ˆ l"aide de la photographieÈ, il dŽveloppe les idŽes novatrices Žmises dans le brevet de 1853 et livre en dŽtail le rŽsultat de ses recherches, ainsi que de celles de Jules Duboscq. Claudet (1865, p. 295) est le pre- tion de visionÈ en photographie. Il commence par expliquer le fonctionnement de l"animation photographique au sein de son nienne, mais au lieu de se borner, comme le font ses contempo- rains, ˆ l"idŽe d"impression lumineuse sur la rŽtine (laquelle n"est pas en cause dans l"illusion de mouvement de l"animation image par image), il souligne le r™le que joue, dans la perception du mouvement, la ÇcomplŽtion mentaleÈ (qui est ˆ rapprocher du Žvoque entre autres l"impression de continuitŽ d"un mouvement se produisant entre deux images en disant que Çnous avons une sensation non interrompue de vision d"un objet qui semble avoir remuŽ devant nousÈ (p. 296). Parmi de longs dŽveloppements et quantitŽ de dŽtails, il donne l"exemple de boxeurs photographiŽs dans deux phases extrmes d"un mouvement et conclut que Çl"illusion d"avoir vu les positions intermŽdiairesÈ se produit parce que notre conscience a ÇcomplŽtŽ l"actionÈ (p. 297). MalgrŽ la pertinence et la nouveautŽ de telles dŽmonstrations, Claudet reste critique ˆ l"Žgard de ses inventions. Il a bien conscience que deux huit temps, par exemple, le mouvement serait moins saccadŽ. par un encha"nement rapide des vues demeure identique, peu importe le nombre d"images.

La Çmachine en marcheÈ de Duboscq

Dans son mŽmoire sur les Çfigures photographiques mou- mŽrite d"avoir obtenu les meilleurs rŽsultats dans la difficile entreprise d"allier relief et mouvement photographiques. Ë la diffŽrence du photographe londonien, qui reste attachŽ au

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H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e142 optique: le phŽnakistiscope, premier dispositif ˆ mettre en mou- vement une sŽquence d"images graphiques. L"idŽe avait dŽjˆ ŽtŽ Žmise vers 1849 par Charles Wheatstone, qui suggŽrait ˆ son inventions respectives, ˆ savoir le stŽrŽoscope (1838) et le phŽ- nakistiscope (1832). Mettant au point et brevetant en 1852 ce qu"il nomme le ÇbioscopeÈ ou le ÇstŽrŽofantascopeÈ, Duboscq apporte d"emblŽe deux nouveautŽs: la substitution de la photo- graphie au dessin, et du relief ˆ la bidimensionnalitŽ. sŽment ce premier instrument de visionnage de photographies stŽrŽoscopiques animŽes. Le bioscope est muni d"un disque percŽ de fentes qui comprend douze couples stŽrŽoscopiques, reprŽsentant douze phases successives d"un mouvement, qu"on anime en tournant une manivelle. Sur le disque, les deux images de chaque couple stŽrŽoscopique sont placŽes chaque fois l"une au-dessus de l"autre. On a donc deux sŽquences disposŽes en deux yeux 11 È, on observe les images reflŽtŽes par deux petits images en les alignant horizontalement et en les faisant coïnci- der pour produire l"effet stŽrŽoscopique. L"une des deux tion de perspective qui entrave la bonne visibilitŽ des images. Cette petite imperfection est remarquŽe par Claudet, qui ne manque pas toutefois de saluer toute l"originalitŽ d"un tel dispo- sitif. Le bioscope fonctionne, en effet, et sera mme commercia- deux lentilles, et un autre ayant la forme d"un cylindre, proche d"un zootrope, que Claudet dŽcrit Žgalement. Il subsiste un disque ˆ fentes rŽalisŽ par Duboscq, sur lequel les photographies tirŽes sur papier et contrecollŽes reprŽsentent une machine en marche, dans divers Žtats successifs de son mouvement (fig. 4). On peut imaginer les raisons du choix d"un Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e143 grande Žpoque de rŽvolution industrielle, elle est un objet inanimŽ et mobile ˆ la fois, douŽ d"un mouvement mŽcanique propice ˆ la composition d"un mouvement image par image.

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H France, dŽtail d"une publicitŽ reproduite dans Mannoni 1994 (p. 227). Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e144 Les ǎpreuves ˆ mouvementsÈ de Furne et Tournier En 1857, Charles Furne et son cousin Henri Tournier s"asso- de deux mille vues stŽrŽoscopiques et rŽalisent Žgalement des images photographiques sous des formes ludiques et crŽatives, telles que des sŽries (abŽcŽdaires, Çfleurs animŽesÈ, chansons, fables de La Fontaine), des sŽquences narratives et un singulier album de vues du train 12 . En 1861, leur catalogue de Çvues au stŽrŽoscopeÈ propose, dans la catŽgorie ÇGroupes et sujets de fantaisieÈ, une curieuse sŽrie intitulŽe ǃpreuves ˆ mouvements - ReprŽsentant en mouvement les personnages de l"ŽpreuveÈ. La liste des sujets n"y est pas indiquŽe, mais les photographes

33,5 cm). © MusŽe de l"histoire des sciences, UniversitŽ de Gand.

Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e145 font savoir que cette sŽrie de trente-six sujets Ç s"augmente chaque jour de nouveaux typesÈ. On ne recense aujourd"hui pas plus de trente-neuf sujets, ce qui laisse penser que la rŽalisation des Ç Žpreuves ˆ mouvements È s"est interrompue en mme temps que la collaboration des deux hommes, en 1861. Le cata- logue 13 dŽcrit le ÇstŽrŽoscope animŽÈ spŽcialement employŽ Ces Žpreuves sont mises en mouvement au moyen d"un appareil auquel nous donnons le nom d"obturateur. Il se compose d"une planchette en acajou qui, au moyen de deux coulisses, se glisse sur la tte du stŽrŽoscope. Cette planchette est munie d"un bouton- levier qu"il suffit de pousser du doigt, et d"une faon continue, pour qu"une rondelle (obturateur) vienne alternative- ment boucher les deux ouvertures visuelles pratiquŽes dans la planchette. C"est ce mouvement de va-et-vient qui produit celui des personnages de l"Žpreuve (Furne et Tournier 1861, p. 43). Furne et Tournier ont-ils eu connaissance du stŽrŽoscope ˆ plaque coulissante conu par Claudet en 1852? Leur dispositif londonien, ils commercialisent leurs Žpreuves ˆ mouvements et leur stŽrŽoscope animŽ, pour lesquels ils ont dŽposŽ un brevet en

1860. Leur sŽrie de trente-neuf Žpreuves ˆ mouvements conser-

dans un lieu unique: un jardin. De ce lieu de prise de vue sem- des travaux manuels masculins (fig. 5) - scier une planche, ratisser, manier une faux, aiguiser une lame, couper du bois, tirer de l"eau d"un puits, arroser, bcher dans un potager, etc. -, ainsi que des actions et des activitŽs plut™t estivales et fŽminines - effeuiller une marguerite, lire en s"Žventant, faire une lessive, fes- ser un jeune garon, donner le gožter ˆ deux enfants, Žcailler un poisson, jouer au volant, etc. Pour chacune de ces vues, le mou- que Claudet prŽconise dans son mŽmoire. D"une image ˆ l"autre, les personnes photographiŽes ont bougŽ, d"un mouvement plus ou moins ample, mais toujours sensible. Ë la fois sujet des images et mode de visionnage, le mouvement est interne et

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H Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e146 externe aux sŽquences. Un autre type de mouvement survient lorsqu"on visionne successivement et rapidement les deux images d"une vue stŽrŽoscopique: un effet de Çmouvement de camŽraÈ virtuel, dž au lŽger dŽcalage angulaire entre les deux prises de vue. Si un tel effet est prŽsent dans tout couple d"images stŽrŽo- visionnŽes par exemple sous la forme de GIF animŽs 14 , il est moins certain qu"un tel mouvement se peroive au moyen d"un stŽrŽoscope animŽ, que ce soit celui de Furne et Tournier ou celui de Claudet. Il faut concevoir en effet qu"un tel dispositif visuel ne correspond en rien ˆ la vision naturelle, dans la mesure o les deux images apparaissent successivement tout en restant juxtapo- d"une image unique s"animant: il en rŽsulte probablement tout au plus l"impression d"une image apparaissant dans une moitiŽ, puis dans l"autre, du champ visuel. Furne et Tournier proposent ensuite un autre dispositif ser- vant ˆ visionner leurs Žpreuves ˆ mouvements: il semble qu"ils eurent l"idŽe d"un stŽrŽoscope classique, rŽduit ˆ son Ç plus simple appareilÈ, si l"on peut dire, permettant de montrer les images en relief et en mouvement, presque simultanŽment. Pour animer la courte sŽquence, l"observateur lui-mme fait office d"obturateur occultant tour ˆ tour les deux images, en clignant ainsi plus que jamais partie intŽgrante du dispositif d"animation. Figure 5.ƒpreuve ˆ mouvement de Furne et Tournier, 1860-1861. Collection privŽe Francis Dupin, http://photostereo.org. Droits rŽservŽs. Cinémas 25, 1_Cinémas 24, 1 8 15-03-25 22:19 Pag8e147 Si la perception du mouvement y est monoculaire, comme dans le cas des stŽrŽoscopes animŽs dŽcrits prŽcŽdemment, en revanche, les deux yeux de l"observateur ouverts en mme temps peuvent ˆ tout moment rendre la vue tridimensionnelle et hŽlas quel accueil fit le public ˆ ces diffŽrents dispositifs, de mme qu"ˆ ces Žpreuves ˆ mouvements.

Le buste tournant de Cook et Bonelli

Ë la suite de Jules Duboscq, d"autres chercheurs actifs dans les annŽes 1860 inventent des stŽrŽoscopes-phŽnakistiscopes, parmi lesquels les associŽs Henry Cook et Gaetano Bonelli. Les deux hommes commencent par breveter en 1863 un premier appareil de type phŽnakistiscope non stŽrŽoscopique, qui prŽsente l"intŽ- rt, par rapport aux dispositifs inventŽs par leurs prŽdŽcesseurs, d"animer des sŽquences d"images photographiques plus nom- breuses, et aussi plus lumineuses, parce qu"elles sont placŽes sur un disque en verre. Cook et Bonelli Çprennent directement leurs clichŽs sur un disque en verre, qu"ils tirent ensuite en posi- tifÈ sur un autre disque en verre, comme l"explique Laurent Mannoni (1994, p. 232). On peut se demander quelle mŽthodequotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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