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de notre examen de l'histoire et du déroulement de la liturgie paroles intervenant dans les rites ou tout simplement dans la vie des chrétiens et qui.



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Dec 16 2009 L'histoire des civilisations montre que leurs valeurs se sont construites



Le grand Livre de L’histoire des civiLisations

IdentIté des cIvIlIsatIons L’identité des civilisations se manifeste dans deux domaines : • le domaine matériel somme de progrès accumulés par chaque génération témoignant de l’intervention de l’homme sur la nature ; • le domaine spirituel expression des valeurs morales choisies par

Quelle est l’histoire des civilisations ?

Nous commençons à voir en son entier l’histoire des civilisations – ces cinq ou six mille années qui, pour l’humanité, se placent à la fin de cinq cent mille ou d’un million d’années ; au lieu de nous limiter, comme nos prédécesseurs, à quelques-uns des fragments ou taches de cette histoire.

Quels sont les outils de la civilisation primitive ?

Une civilisation primitive dispose d’outils archaïques. Une civilisation évoluée dispose d’outils de plus en plus sophistiqués qui répondent aux besoins de l’homme, à ses désirs sans cesse renouvelés et à l’éco-nomie de sa peine par l’ergonomie. Les acquis matériels sont les progrès techniques de l’Homo habilis, de l’Homo faber.

Qu'est-ce que la civilisation ?

« Une civilisation est une continuité qui lorsqu’elle change, même aussi profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’in-corpore des valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance. Les civilisations survivent aux avatars, aux catastrophes. Le cas échéant elles renaissent de leurs cendres.

Quels sont les valeurs-guides des civilisations ?

Les valeurs-guides des civilisations sont nombreuses, mais les hommes, marqués par leur terre natale, en privilégient quelques-unes : le courage physique, la résistance à la souffrance, la force d’âme, au sens latin du mot « vertu », sont les valeurs sublimées par le Spartiate ou l’Indien d’Amérique ;

!eduscol.education.fr/forensactes

Formation continue

Publications

Actes du colloque national

La traite négrière, l'esclavage et leurs

abolitions : mémoire et histoire

Paris, le 10 mai 2006

Mai 2007

La traite nÈgriËre, lêesclavage et leurs abolitions : mÈmoire et histoire

ISBN : 2-86637-469-X

La collection ´ Les Ateliers de la Dgesco ª est une publication de la direction gÈnÈrale de

lêEnseignement scolaire.

Le pilotage et la coordination sont assurÈs par le bureau de la Formation continue des enseignants.

La collection est dirigÈe par Lydia Bretos, directrice adjointe du CRDP de lêacadÈmie de Versailles.

Responsable Èditorial : Pierre Danckers

Suivi Èditorial : Abder Imine

Maquette et illustration de couverture : Patrick Veyret

Mise en pages : Marc Alcher

© Centre rÈgional de documentation pÈdagogique de lêacadÈmie de Versailles, 2007 Tous droits de traduction, de reproduction et d"adaptation réservés pour tous pays.

Le code de la propriÈtÈ intellectuelle nêautorisant aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, dêune part, que

´les copies ou reproductions strictement rÈservÈes ‡ lêusage privÈ du copiste et non destinÈes ‡ une utili-

sation collective ª et, dêautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dêexemple et

dêillustration, ´ toute reprÈsentation ou reproduction intÈgrale ou partielle faite sans le consentement de lêau-

teur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite ª. Cette reprÈsentation ou reproduction, par quelque

procÈdÈ que ce soit, sans autorisation de lêÈditeur ou du Centre franÁais de lêexploitation du droit de

copie, constituerait donc une contrefaÁon sanctionnÈe par les articles 425 et suivants du Code pÈnal.

Séminaire national

organisé le 10 mai 2006

Carré des sciences, Paris

Direction générale de l"Enseignement scolaire

Bureau de la Formation continue des enseignants

Programme national de pilotage

La traite négrière, lesclavage

et leurs abolitions : mémoire et histoire

Sommaire

Ouverture des travaux

Roland Debbasch

Les esclavages dans lêhistoire europÈenne

Marc Ferro

La traite transatlantique

Jean-Michel Deveau

La traite des Noirs et lêesclavage dans lêAtlantique sud, le BrÈsil et lêAngola Lui z -Felipe De Alencastro........................................................................ ...........................25 Blancs, demi-Blancs, libres de couleur et esclaves dans les colonies franÁaises avant 1848

Frédéric Régent

Les abolitions de lêesclavage :

quelques repËres, questions et perspectives

Nelly Schmidt

Enseigner lêhistoire de lêesclavage et des abolitions Table ronde avec Alain Bergounioux, Marie-Paule Truel-Belmas, Myriam Cottias, Guy Lancelot, Jacques Limouzin, Philippe Claus

ClÙture des travaux

Laurent Wirth

Annexes

MÈmoire de lêesclavage et des abolitions de la traite nÈgriËre La question de lêesclavage dans les programmes scolaires ....75

Ouverture des travaux

Roland Debbasch,

directeur gŽnŽral de lÕEnseignement scolaire Comme vous le savez, le 10 mai est la date anniversaire de l"adoption, à l"unanimité, de la loi reconnaissant la traite et l"esclavage comme des crimes contre

l"humanité. Durant plusieurs siècles, des êtres humains ont été assimilés à des mar-

chandises. Ainsi, le Code noir, promulgué en France en 1685, définissait l"esclave comme un bien meuble, celui-ci pouvant être transporté et vendu. Aux souffrances physiques liées aux conditions de ce transport s"ajoutaient les souffrances morales de femmes et d"hommes qui, non seulement n"avaient jamais navigué en haute mer, mais n"avaient de plus aucune idée de ce qui les attendait à l"arrivée de ce sinistre parcours. La traite transatlantique est sans doute la plus ancrée dans la mémoire collective, le racisme servant de justification à ce trafic. Très tôt, des voix se sont élevées dans l"Europe des Lumières pour dénoncer l"esclavage comme contraire aux principes essentiels du droit naturel. Des révoltes d"esclaves ont eu lieu. Outre les personnalités connues telles que Toussaint-Louverture, symbole de la libération de Saint-Domingue, ces révoltes concernent également un grand nombre d"esclaves anonymes, qualifiés par la suite de marrons. Ce combat en faveur des Droits de l"homme s"est progressivement intensifié. Ainsi, à partir de l"affranchissement, est née dans l"Europe des Lumières l"idée de l"abolition, c"est-à-dire de la destruction intégrale du système esclavagiste. Il s"agit d"un cheminement long, complexe et marqué de contradictions historiques. En effet, en France, l"esclavage a tout d"abord été aboli en 1794, puis rétabli en 1802 avant son abolition définitive, en 1848, à l"initiative de Victor Schœlcher. Ainsi, la proclamation des Droits de l"homme a-t-elle côtoyé la négation de ces mêmes droits et le refus de la qualité d"homme à des millions d"individus. Pour autant, l"abolition de l"esclavage est ancrée dans la devise et les principes de notre République qui prévoit que les hommes sont tous égaux, quelle que soit leur couleur de peau. Au-delà de la commémoration, cette Journée a pour objectif de porter un regard historique et pédagogique sur ce thème. Je tiens à rappeler que le ministère de l"Éducation nationale et la direction générale de l"Enseignement scolaire se sont mobilisés sur cet objectif. Au cours de la présente année scolaire notamment, deux 7 circulaires ont ÈtÈ publiÈes. La premiËre, en date du 2 novembre 2005, invite les maÓtres du primaire et les professeurs de toutes les disciplines ‡ se saisir des questions

relatives ‡ la mÈmoire de la traite nÈgriËre, de lêesclavage et de lêabolition. Il sêagis-

sait de proposer aux ÈlËves diverses activitÈs (JournÈes de commÈmoration, classes culturelles, expositions,É) afin de les aider ‡ prendre conscience de lêimportance de cette rÈalitÈ de notre histoire nationale. La seconde, du 20 avril 2006, prÈconise aux enseignants de profiter de cette JournÈe du 10 mai pour mettre en valeur, avec les

ÈlËves, les rÈalisations accomplies au cours de lêannÈe, pour se recueillir et procÈder

‡ la lecture dêun certain nombre de textes. Par ailleurs, le 30 janvier 2006, ‡ lêoccasion de la rÈception en lêhonneur du

ComitÈ pour la mÈmoire de lêesclavage, le prÈsident de la RÈpublique a souhaitÈ que

la France honore le souvenir des esclaves et commÈmore lêabolition de lêesclavage.

Sans prÈjudice des dates dÈj‡ existantes et spÈcifiques ‡ lêoutre-mer, il a retenu la date

du 10 mai, qui correspond ‡ lêadoption de la loi reconnaissant la traite et lêesclavage comme des crimes contre lêhumanitÈ. Il me semble nÈcessaire dêinsister sur la portÈe hautement symbolique de cette JournÈe pour la nation tout entiËre. Ainsi, de nombreuses manifestations publiques ont lieu actuellement dans toute la France. Le prÈsident de la RÈpublique a Ègalement soulignÈ quêau-del‡ de cette commÈ- moration, lêesclavage doit trouver sa juste place dans les programmes de lê...ducation nationale, ‡ tous les niveaux dêenseignement. Cette JournÈe doit donc nous

conduire aussi ‡ rÈflÈchir ‡ la maniËre dêenseigner lêhistoire et dêaider les ÈlËves ‡

penser par eux-mÍmes. Pour son organisation, la direction gÈnÈrale de lêEnseignement scolaire a travaillÈ en Ètroite collaboration avec lêInspection gÈnÈrale de lê...ducation nationale et notammentson groupe Histoire et GÈographie, ainsi quêavec lêInspection gÈnÈrale de lêenseignement primaire.

LêintitulÈ du prÈsent colloque, ´MÈmoire et histoireª, dÈmontre notre volontÈ

de dÈpasser la simple commÈmoration pour procÈder ‡ un vÈritable bilan des travaux historiques relatifs ‡ cet aspect de lêhistoire encore relativement mal connu. Il nous est apparu opportun de prÈsenter les progrËs de la recherche de ces dix derniËres annÈes, afin de nous demander comment traduire ces rÈsultats devant nos

ÈlËves. En effet, il est essentiel que ces derniers, quel que soit leur 'ge, soient informÈs

‡ travers tous les enseignements de ces dures rÈalitÈs que furent lêesclavage et la traite.

On ne sera en effet jamais assez vigilants lorsquêil sêagit de faire disparaÓtre ‡ jamais

le travail forcÈ et lêexploitation humaine de la surface de la Terre. Je remercie trËs chaleureusement les historiens, les chercheurs et les universitaires de renom, les inspecteurs gÈnÈraux, les inspecteurs dêacadÈmie et inspecteurs pÈda- gogiques rÈgionaux qui ont acceptÈ de nous livrer le fruit de leurs recherches et de leurs expÈriences pÈdagogiques sur ce sujet difficile. Gr'ce ‡ eux, cette JournÈe ne sera ni un rituel ni une commÈmoration formelle mais une contribution ‡ lêhistoire La traite négrière, l"esclavage et leurs abolitions : mémoire et histoire 8 dêune partie de lêhumanitÈ et dêune partie des FranÁais. Celle-ci doit Ítre utile,

Èclairante et rÈaliste afin dêalimenter la rÈflexion sur la maniËre dêenseigner ces

questions. En conclusion, je rappellerai cette phrase de Victor Schúlcher : ´Disons-nous et disons ‡ nos enfants que tant quêil restera un esclave sur la surface de la Terre, lêasservissement de cet homme est une injure permanente faite ‡ la race humaine tout entiËre.ª 9

Ouverture des travaux

Les esclavages dans lêhistoire europÈenne

Marc Ferro,

directeur dՎtudes, ƒcole des hautes Žtudes en sciences soci ales Lorsque j"ai lu le programme de ce séminaire, je me suis demandé quel thème il me restait à aborder, si ce n"est vous présenter, en ouverture, quelques observations globales ou évoquer mon expérience pédagogique. Enseignant en effet depuis 1943, je crois me souvenir "de ce qu"on disait et de ce qu"on ne disait pas». Ainsi, mon intérêt pour ce sujet, sur lequel j"ai publié un livre au Seuil en 1994, est né d"un colloque, qui portait d"ailleurs sur un tout autre thème, au cours duquel le public, prenant à partie les historiens à la tribune, s"est exclamé : "Sur le problème colonial on nous a tout caché!» Pourtant, ayant enseigné pendant plus de trente ans, je n"avais pas le sentiment d"avoir tout caché. Au contraire, j"étais anticolonialiste et j"avais participé à des mouvements de ce type en Algérie pendant des années. J"ai néanmoins commencé

à travailler sur ce sujet.

Or, l"une des raisons de ce sentiment de frustration du public a été décelée, sans qu"il le sache, par Roland Debbasch lorsqu"il a évoqué les différentes périodes de l"esclavage et de son abolition. En effet, ces périodes étant toujours étudiées séparément, nous pouvons dire avec Fernand Braudel que "l"histoire est coupée en rondelles». Ainsi, à l"époque, la traite était abordée sous l"angle du commerce triangulaire. De la même manière, l"abolition de la traite et de l"esclavage était évoquée en référence aux conflits qu"elle a créés chez les Girondins. En revanche, je dois admettre que Victor

Schœlcher était plus rarement cité.

S"agissant des faits qui nous ont été cachés, Roger Botte a démontré qu"après son abolition en 1848, la traite a survécu et s"est même aggravée jusqu"en 1905, la

coopération des rois africains étant nécessaire à la conquête de l"Afrique occidentale.

En outre, dans le cadre de la colonisation française, le travail forcé remplaçait la traite.

Cette vision d"ensemble fait toujours défaut dans les programmes actuels. Cette remarque peut également concerner d"autres sujets comme l"antisémitisme qui n"est abordé qu"à l"aune des crimes nazis ou, éventuellement, des croisades du Moyen- Âge, comme si ce problème avait surgi du néant. 11 La traite nÈgriËre, lêesclavage et leurs abolitions : mÈmoire et histoire 12 Par conséquent, alors que je m"effacerai sur les thèmes exposés par mes collègues, qui sont des spécialistes, je suis en mesure de traiter ce problème de l"intérieur non seulement en tant que praticien, mais également au regard de mes activités poli- tiques en Algérie. J"ai évité d"écrire à ce sujet pendant près de quarante ans, d"une part, en raison d"un certain devoir de réserve et, d"autre part, pour ne pas donner l"impression que j"instrumentalisais mon expérience au profit de ma carrière. Enfin et surtout, je ne souhaitais pas mettre en péril les participants au mouvement libéral auquel j"appartenais à l"époque. Je commencerai par souligner que l"esclavage a existé à toutes les époques de l"histoire. En effet, les Grecs sont sans doute les premiers à avoir distingué entre esclavage intercommunautaire, qui concerne les étrangers, et esclavage intra- communautaire, qui s"applique à ceux qui ont commis des délits. À Rome, l"escla- vage se généralise et prend peu à peu la forme du travail forcé qu"il aura plusieurs siècles plus tard dans les colonies. Ainsi, au II e siècle, un tiers de la population de l"Italie est composé d"esclaves, ce qui explique les révoltes de 132 apr. J.-C. en Sicile et de Spartacus en 173 apr. J.-C. Par ailleurs, la cruauté du statut des esclaves est progressivement atténuée par le droit. Contrairement à une impression répandue, le christianisme n"abolit pas l"esclavage. En effet, pour le mouvement à ses origines,

le salut est spirituel avant d"être terrestre et une société sans esclaves est inconcevable.

En revanche, le christianisme prône l"amélioration du sort de l"esclave et l"idée qu"il n"existe pas d"esclave par nature. À ce titre, la question du racisme comme justification de lêesclavagismeest en réalité un anachronisme dans la mesure où ce concept n"est apparu que beaucoup plus tard en France. Ainsi, le premier grand article sur le racisme de type colonial a été écrit par Jean Cohen dans Les Temps modernesen 1955.quotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
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