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RAPPORT ANNUEL DES INITIATIVES D'ÉDUCATION EN NUTRITION –. NUTRITION NORD CANADA (NNC). Numéro de l'ICD et année financière : HC-P011 (2022-2023).



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Léducation nutritionnelle à lécole - 1 -

MEMOIRE : MASTER 2

Métiers de lEnseignement, de lEducation

et de la Formation Sujet du mémoire : Discipline Sciences de la Vie et de la Terre

Léducation nutritionnelle à lécole

MAZENC Elisa

Tuteurs de mémoire : Mme AGUIRRE Pascale

Mr DAHMANI Abdelhakim

Année universitaire : 2017/2018

- 2 -

REMERCIEMENTS

Je tiens tout dabord à remercier Madame Pascale AGUIRRE et Monsieur Abdelhakim DAHMANI, professeurs à lE.S.P.E. (Ecole Supérieure du Professorat et de lEducation) de Rodez, de mavoir tutoré pour ce mémoire de fin détudes. Leur aide, leurs compétences et leurs conseils mont été dune grande utilité tout au long de ces deux années. Je remercie Monsieur David VACARESSE, professeur des écoles et maître formateur à

lécole primaire publique Le Crès-Albert Séguier de Millau, pour son accueil et sa

disponibilité.

Merci également à tous les enfants et parents délèves davoir accepté de répondre avec

pertinence et sincérité aux questionnaires et entretiens. - 3 -

SOMMAIRE

SOMMAIRE ................................................................................................................... 3

INTRODUCTION .......................................................................................................... 5

PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE ............................................................................. 7

I. POURQUOI LA SOCIETE SINTERESSE-T-ELLE AUTANT A LEDUCATION A LA SANTE

AUPRES DES JEUNES ? ..................................................................................................... 8

A. Qu'est-ce que l'éducation à la santé ? ............................................................... 8

a. La santé .......................................................................................................... 8

b. La promotion de la santé ................................................................................ 8

c. L'éducation à la santé ..................................................................................... 9

d. La prévention................................................................................................ 10

B. La place de l'Etat dans l'éducation à la santé des jeunes citoyens .................. 11

a. Les actions de l'Etat au niveau national ....................................................... 11

b. Les textes officiels concernant l'école .......................................................... 12

c. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) ........................................ 13

C. La place de la santé à l'école ........................................................................... 14

a. Au cours du XVIIIème siècle ....................................................................... 14

b. Pendant le XIXème siècle ............................................................................ 15

c. Durant le XXème siècle ............................................................................... 16

II. L'EDUCATION NUTRITIONNELLE A L'ECOLE ........................................................... 17

A. Le rôle de l'école et de l'enseignant dans l'éducation nutritionnelle ............... 17

a. Développer le bien-être ................................................................................ 17

b. Un enseignement ayant une influence sur les modes de vie. ....................... 18

c. L'élève acteur des apprentissages ................................................................. 19

B. La formation des enseignants .......................................................................... 19

C. Une diversité d'acteur ...................................................................................... 20

a. Implication de la famille .............................................................................. 21

b. La communauté ............................................................................................ 21

c. La communauté éducative ............................................................................ 22

III. LA MISE EN PLACE DE PROGRAMMES AU SEIN DE MILIEU SCOLAIRE ...................... 23 A. Au niveau international : entre le Québec et la France .................................. 23 a. Des convergences et des divergences sur la notion déducation à la santé

entres les deux pays ............................................................................................. 23

b. Le modèle Québécois ................................................................................... 24

c. Le modèle Français ...................................................................................... 25

d. Une expérimentation entre deux pays qui permet de mettre en place des

constats ................................................................................................................ 26

B. Les apports dun programme déducation nutritionnelle sur les élèves ......... 26

C. Les limites dun programme déducation à la santé ........................................ 28

PROBLEMATIQUE .................................................................................................... 30

I. PROBLEMATIQUE .................................................................................................. 30

II. HYPOTHESES ........................................................................................................ 30

PARTIE 2 : CADRE EMPIRIQUE ............................................................................ 31

- 4 -

METHODOLOGIE ...................................................................................................... 32

I. CONTEXTE ............................................................................................................ 32

II. CORPUS DE DONNEES ............................................................................................ 32

RESULTATS ET INTERPRETATIONS .................................................................. 34

I. CONTEXTUALISATION ........................................................................................... 34

A. Les origines socio-professionnelles ................................................................. 34

B. Nombres denfants au sein du foyer familial ................................................... 35

C. Lactivité physique des élèves .......................................................................... 35

II. LE REPAS DU MIDI LES JOURS DE LA SEMAINE ....................................................... 38

III. LES ENSEIGNEMENTS ANTERIEURS DES ELEVES SUR LEDUCATION NUTRITIONNELLE 40 IV. LES CONNAISSANCES DES ELEVES SUR LALIMENTATION ...................................... 41

A. Manger : un besoin vital .................................................................................. 41

B. La notion de " bien manger » .......................................................................... 42

C. La notion " déquilibre alimentaire » .............................................................. 43

D. Les boissons consommées durant la journée ................................................... 45

E. Le goûter des élèves ......................................................................................... 46

F. Le grignotage ................................................................................................... 48

G. Les fast-foods ................................................................................................... 48

V. LES CONNAISSANCES DES PARENTS SUR LALIMENTATION ................................... 49

A. Une bonne alimentation ................................................................................... 49

B. La notion de " bien manger » .......................................................................... 49

C. Une alimentation équilibrée ............................................................................ 50

D. Fonctions dun repas ....................................................................................... 50

E. Connaissances des parents de la séquence faite sur lalimentation ................ 52

F. Les aliments consommés .................................................................................. 53

G. Le repas ............................................................................................................ 55

PARTIE 3 : PARTIE CRITIQUE .............................................................................. 57

I. RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE ET DES HYPOTHESES ........................................... 58

II. LA DISCUSSION ..................................................................................................... 58

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................... 63

ANNEXES ..................................................................................................................... 65

- 5 -

INTRODUCTION

Au cours des différentes décennies, les comportements des individus ont évolué.

En ce début du XXI

ème siècle, les changements que la société a subis suite à la mondialisation sont nombreux notamment du point de vue de la santé. En effet, celle-ci occupe une place primordiale au sein des pouvoirs publics français, européens et mondiaux. Ils essayent les divers comportements à risques pouvant engendrer des maladies dites de

" civilisation » (c'est-à-dire des maladies directement liées à nos modes de vie).

Certaines de ces maladies n'existaient pas il y a un ou deux siècles (hormis l'obésité),

parmi elles, on trouve : l'ostéoporose, le diabète de type 2, les maladies dégénératives,

etc. Leurs origines sont en partie dues à l'affaiblissement de notre système immunitaire et à l'accumulation dans notre organisme de diverses molécules polluantes provenant essentiellement des pesticides, des métaux lourds, dune mauvaise alimentation, du tabagisme, de l'alcoolisme et des additifs alimentaires (tels que les colorants, les conservateurs, les antioxydants chimiques).

Ainsi, la société française a mis en place une éducation à la santé auprès de ses citoyens.

Celle-ci est présente dès la maternelle dans les milieux scolaires où les enseignants doivent aborder de nombreuses thématiques. Celle qui va nous intéresser durant la suite de cette étude est léducation nutritionnelle. En effet selon une enquête de la Haute Autorité de Santé (HAS), elle estime quen 2015 : 32% des adultes sont en surpoids contre 14,5% pour les enfants et 15% dadultes sont obèses contre 3,5% pour les enfants. Ainsi les pouvoirs publics français mettent en place de nombreux dispositifs pour réduire ses chiffres. Dans le socle commun de connaissances, de compétences et de

la culture publié le 23 avril 2015, il est inscrit que les élèves, à la fin de la scolarité

obligatoire, doivent avoir acquis une responsabilité individuelle et collective cest-à-dire quils doivent avoir développé des comportements responsables vis-à-vis de lenvironnement et de leur santé. Tous les élèves quels que soient leurs milieux dorigine, leurs connaissances, leurs attitudes, ou encore leurs représentations initiales doivent pouvoir atteindre cet objectif. Cest pourquoi il me paraît intéressant dobserver lévolution des représentations alimentaires des élèves ainsi que de connaître celles des parents. - 6 - Dans cette étude lenjeu sera danalyser le développement des attitudes des élèves pour

leur propre santé ainsi que la place accordée par les parents à la nutrition de leur enfant.

- 7 -

PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE

- 8 - I. Pourquoi la société sintéresse-t-elle autant à léducation à la santé auprès des jeunes ? A. Qu'est-ce que l'éducation à la santé ? Tout d'abord l'éducation à la santé est une notion qui interagit à travers divers concepts : la santé, la promotion, l'éducation et la prévention. a. La santé

Au fil des époques, le terme " santé » et sa façon de le définir n'a cessé d'évoluer en

s'adaptant aux diverses sociétés et individus. C'est à partir de 1946 et avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que l'on arrive à une définition précise et

universelle de cette notion. La voici : la santé est " un état de complet bien-être

physique, psychique et social, qui ne consiste pas seulement en l'absence de maladie ou

d'infirmité ». Cette définition apparue après guerre a permis le passage d'une définition

négative où la santé était définie comme une absence de maladie ou d'infirmité à une

définition positive. Celle-ci donne une conception plus dynamique et montre que la santé est une ressource pour la vie quotidienne. De nombreux auteurs parlent davantage de santé globale plutôt que de santé. Chaque individu a une conception très personnelle

de cette notion. En effet, elle dépend de l'expérience et de l'état actuel de chacun (âge,

sexe, appartenance à une catégorie socioprofessionnelle). Ainsi, pour Sandrine BROUSSOULOUX et Nathalie HOUZELLE-MARCHAL, de nombreux facteurs

entrent en jeu et ont une influence sur la définition de la santé. Elle compte en

particulier les facteurs : culturels (religion, croyances, ...), biologiques (génétiques,...), environnementaux (famille, amis, école, ...), géographiques (richesses naturelles,

climats, ...), liés à l'organisation du système de santé dans un pays donné (répartition des

médecins sur le territoire, ...), démographiques (répartition de la population sur la

pyramide des âges, nombre de naissance, ...), socio-économiques (emplois, chômage, modes de vie,...), liés aux connaissances scientifiques (état des connaissances scientifiques, découverte), et comportementaux (habitudes alimentaires, style de vie, ...). b. La promotion de la santé En 1986, la charte d'Ottawa reprend la définition de la santé donnée par l'OMS mais va plus loin en abordant le terme de promotion de la santé. Elle entend " promotion de la santé » au sens d'encourager, de favoriser, de soutenir. Selon la charte d'Ottawa, intervenir en promotion de la santé signifie : - 9 -

- L'élaboration d'une politique publique plus saine à travers la mise en place de législation, de mesures fiscales, de taxation et de changements organisationnels.

- La création de milieux favorables : dans les domaines de la technologie, de l'énergie, de l'urbanisation.

- Le renforcement de l'action communautaire : avec la participation effective et concrète de la communauté à la fixation des priorités, à la prise de décisions et à l'élaboration des stratégies de planification.

- L'acquisition des aptitudes individuelles : assurer le développement individuel et social en offrant des informations, en assurant l'éducation pour la santé et en perfectionnant les aptitudes indispensables à la vie.

- La réorientation des services de santé : changement d'attitude et d'organisation au sein des services de santé.

c. L'éducation à la santé La promotion de la santé peut se mettre en place à travers léducation à la santé.

Plusieurs définitions lui sont associées. En effet, la circulaire " Orientations pour

léducation à la santé à lécole et au collège » publiée par le Ministère de lEducation

Nationale le 24 novembre 1998

1 dit que " l'éducation à la santé vise à aider chaque

jeune à s'approprier progressivement les moyens d'opérer des choix, d'adopter des comportements responsables, pour lui-même comme vis-à-vis d'autrui et de l'environnement. Elle permet ainsi de préparer les jeunes à exercer leur citoyenneté avec

responsabilité ». Selon la circulaire, l'éducation à la santé a pour objectif de

développer des compétences. Une autre définition de l'éducation à la santé, donnée par

des spécialistes de l'éducation, existe. Pour eux, elle " vise à aider les personnes à se

construire une image positive d'elles-mêmes et de leur santé afin d'éviter les comportements présentant un risque. Elle repose sur des méthodes et des techniques qui permettent d'apporter l'information à l'individu sous une forme qui soit appropriable, sans le stigmatiser ni le culpabiliser ». Elle agit en amont sur les comportements à risques et constitue un moyen de prévention afin que les individus puissent disposer de

compétences et de moyens pour améliorer leur qualité de vie ainsi que celle de la

collectivité (réduction de la mortalité prématurée (inférieure à 65 ans) par maladies ou

des accidents en partie liés aux comportements et aux habitudes de vie, etc.).

1 Circulaire n°98-237 du 24 novembre 1998, " Orientations pour

collège - 10 -

L'éducation à la santé a pour but de développer des compétences psycho-sociales et rendre les élèves responsables tout en prenant en compte les valeurs des parents (celles-ci étant parfois différentes de celles des intervenants). De ce fait, pour intervenir en éducation à la santé plusieurs modalités sont à considérer telles que respecter les représentations dautrui,

sociales, etc. L'éducation à la santé permet de développer des compétences psychosociales, des attitudes, des connaissances, des compétences, des représentations et des croyances, et doit prendre en considération lenvironnement. d. La prévention

Le dernier concept à être abordé est celui de la prévention où deux définitions

s'entrecroisent. La plus ancienne définie par lOMS en 1948 dit que " la prévention est lensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps ». Elle distingue trois types de prévention : - La prévention primaire a pour objectif d'éviter l'apparition des maladies.

- La prévention secondaire intervient quand la maladie existe déjà. En effet, elle a pour but déviter une aggravation ou le développement de troubles en écartant

les éventuels comportements à risque.

- La prévention tertiaire a pour objectif de prévenir les récidives et les complications, afin daider les personnes atteintes à vivre au mieux de leurs

possibilités. La plus récente publiée par lInstitute of Medicine2 de Washington en 1994 substitut les notions de préventions primaire, secondaire et tertiaire aux notions de prévention

généralisée (ou universelle), de prévention sélective, et de prévention indiquée.

- La prévention généralisée (ou universelle) : sadresse à la population générale

afin de lui apporter diverses connaissances et compétences pour réduire un potentiel risque, défini en amont.

- La prévention sélective : vise un sous-groupe de la population ayant un risque significativement plus élevé que la moyenne de développer une pathologie.

- La prévention indiquée : est pratiquée de manière individuelle auprès des personnes ayant eu des comportements à risque. Elle a pour but de supprimer les éventuels facteurs de risques.

2 Académie Nationale de médecine

- 11 -

Cette nouvelle classification prend en compte les facteurs de risque et les facteurs de protection, définis en 2006 par Sandrine BROUSSOULOUX et Nathalie HOUZELLE-MARCHAL. Dune part, les facteurs de risques sont " les caractéristiques individuelles

ou collectives liées à l'environnement, à la culture ou au mode de vie, et qui entrainent pour la personne ou pour la population une probabilité plus élevée de développer une maladie ou un problème de santé ». Dautre part, les facteurs de protection " sont des ressources internes et externes protégeant la santé des personnes et des populations ». Ils dépendent des caractéristiques individuelles (gestion du stress), des comportements personnels (alimentation saine), ou des conditions socio-économiques favorables (avoir un travail) ». B. La place de l'Etat dans l'éducation à la santé des jeunes citoyens a. Les actions de l'Etat au niveau national Depuis quelques années, les pouvoirs publics accordent une place primordiale à la santé

de ses citoyens et ce dès leur plus jeune âge. En février 2008, le ministère de la Santé,

de la Jeunesse et des Sports met en place un plan appelé " Santé des jeunes » suivi de

mesures spécifiques énumérées dans la loi " hôpital, patients, santé et territoire » le 21

juillet 20093. Cette loi a pour objectif de réformer le système de santé français en

travaillant auprès de quatre axes : les hôpitaux, la répartition des médecins sur le

territoire et l'accès aux soins de ville, le renforcement des politiques de prévention, et la création des agences régionales de santé. François HOLLANDE succédant à Nicolas SARKOZY poursuit ses politiques de santé. Lors de son mandat, il met l'accent sur le champ sanitaire et social. LEtat veut désormais intervenir en amont auprès des jeunes afin de limiter le développement de comportements à risques tels que le tabagisme et

lalcoolisation. Il inscrit cette action parmi les priorités du 3ème plan cancer annoncé le 4

décembre 2012. A travers cette loi, le gouvernement considère que les dépenses qui sont

consacrées à léducation limiteront les dépenses destinées à réparer les conséquences

des divers comportements à risque. L'implication de l'état concernant la prévention

paraît primordiale car des inégalités sociales se développent dès le plus jeune âge. C'est

pourquoi il est important d'intervenir le plus tôt possible auprès de cette population en

prenant en compte ces inégalités. En effet, pour arriver à l'âge adulte et en bonne santé,

3 LOI n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux

territoires. - 12 -

la jeunesse doit savoir faire de nombreuses concessions en résistant à de multiples tentations et prises de risques. L'Etat va ainsi intervenir en opérant une prévention généralisée auprès des jeunes afin de limiter le développement de nombreux comportements à risques (tels que les troubles des conduites alimentaires, la sédentarité, les rapports sexuels non protégés, etc.) pouvant entraîner des conséquences sur l'état de santé sur un terme plus ou moins long (suicides, infections, accidents, dépendances, ...). Jusqu'à présent, les nombreuses enquêtes réalisées mettaient en avant les nombreux facteurs de risques au détriment des facteurs de protection. C'est pourquoi on constate une évolution de la notion de prévention comme il a été dit précédemment. Aujourd'hui, l'objectif de l'Etat est de limiter voire de réduire les inégalités sociales à travers des mesures de santé publique. De ce fait, cette éducation à la santé va se développer en

déployant des modes d'interventions plus diversifiés tels que les grandes campagnes de communication, les interventions dans les milieux scolaires et extrascolaires, sur internet, les réseaux sociaux, etc. b. Les textes officiels concernant l'école Comme nous l'avons vu précédemment, les pouvoirs publics sont donc impliqués dans l'éducation à la santé auprès des jeunes. Ainsi, pour toucher un plus grand nombre

d'individus ils vont intervenir dans les écoles dès la maternelle. En effet, lécole

élémentaire est devenue obligatoire et gratuite pour tous depuis les lois de Jules FERRY. De ce fait, tous les élèves quels qu'ils soient auront reçu un enseignement

concernant l'éducation à la santé à une période de leur vie. En effet, depuis la rentrée

2016, le parcours éducatif de santé est mis en place de la maternelle jusqu'au lycée.

Celui-ci consiste à assurer l'éducation à la santé, la protection de la santé des élèves et la

prévention des conduites à risques. L'éducation à la santé va permettre à ses jeunes de

développer des compétences psycho-sociales afin de faire des choix responsables sur leur santé. La prévention a une dimension éducative et sociale. Son intervention porte sur des thématiques prioritaires telles que lalimentation et lactivité physique, les conduites addictives, la vaccination, la contraception, etc. Elle est faite en amont pour éviter le développement des comportements à risque et l'apparition des maladies chez les jeunes. La protection est organisée autour de deux axes : dune part, la création dun climat d'établissement favorable à la santé et au bien-être de tous les membres de la communauté éducative, dautre part la mise à disposition des ressources auprès des élèves et de leurs familles. Les pouvoirs publics ont donc élaboré des textes officiels - 13 -

afin de mettre en place ce parcours éducatif de santé. Le socle commun de connaissances, de compétences et de la culture (publié le 23 avril 2013), les programmes scolaires de maternelle (publié le 26 mars 2015) et les programmes

denseignement du cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2), du cycle de consolidation (cycle 3) et du cycle des approfondissements (cycle 4) (publié le 26 novembre 2015) vont permettre d'y répondre. Le socle commun identifie les

connaissances et les compétences qui doivent être acquises à l'issue de la scolarité

obligatoire. Il s'articule autour de cinq domaines. Parmi eux, deux permettent de

travailler précisément la notion déducation à la santé. Il sagit du domaine 3 : " la

formation de la personne et du citoyen » et du domaine 4 : " les systèmes naturels et les systèmes techniques ». Les programmes vont ainsi permettre de répondre aux attentes du socle en assurant l'acquisition des connaissances et des compétences fondamentales.

La place de l'éducation à la santé est présente dans les quatre cycles. Prenons l'exemple

de l'éducation nutritionnelle :

- Cycle 1 : Elle entre dans le domaine " Explorer le Monde » où les élèves développent à travers l'activité physique une connaissance sur leur corps. Les élèves comprennent qu'ils doivent en prendre soin pour se maintenir en forme et favoriser le bien-être. A ce stade de la scolarité, une éducation à la santé développe les questions nutritionnelles pouvant être liées à une éducation au goût.

- Cycle 2 : Elle entre dans le domaine " Questionner le Monde », il est inscrit que les élèves doivent " reconnaître des comportements favorables à sa santé » en développant des connaissances sur les règles d'hygiène de vie (variété alimentaire, activité physique, ...).

- Cycle 3 : Elle entre dans le domaine " Sciences et Technologie », les élèves doivent développer des connaissances sur les fonctions de la nutrition.

- Cycle 4 : Elle sinscrit dans le domaine " Sciences de la Vie et de la Terre » où un axe est consacré au corps humain et à la santé, en particulier les conduites à risque. c. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS)

Du point de vue de la nutrition, sujet prépondérant de l'éducation à la santé, les pouvoirs

publics ont mis en place, depuis janvier 2001, le Plan National de Nutrition et de Santé

(PNNS). Il vise à améliorer l'état de santé de la population en agissant sur la nutrition.

- 14 -

Pour lui, la nutrition allie équilibre entre les apports liés à l'alimentation et les dépenses occasionnées par l'activité physique. Ainsi, si lindividu maintient cet équilibre, la

nutrition aura une fonction protectrice sur son organisme à linverse son état de santé sera mis en péril (développement de maladies chroniques). Depuis 2001, le PNNS dit

avoir atteint des objectifs tels que la réduction de la prévalence du surpoids et de

l'obésité chez les enfants, laugmentation de la consommation de fruits chez les adultes. Mais comme nous l'avons vu ci-dessus, les plus grandes difficultés proviennent des

inégalités sociales entre les individus. Les objectifs ont donc été atteints seulement par

une partie de la population du fait que les inégalités sociales nont cessé de saccroître.

Afin de prendre en compte les évolutions de la société, le PNNS évolue et se renouvelle tous les cinq ans en s'adaptant aux diverses évolutions des comportements des personnes et de leurs façons de faire.

C. La place de la santé à l'école

Notre société actuelle n'a pas été la seule à se préoccuper de l'éducation à la santé dans

le milieu scolaire. En effet, celle-ci a traversé les siècles et a occupé bon nombre de politiciens et de médecins. Grâce à de nombreuses recherches, de nombreux auteurs ont

pu étudier la place de l'éducation à la santé à travers les différentes sociétés au sein des

milieux scolaires. De nombreux changements d'une période à une autre sont à prendre en compte suivant les générations. Les représentations des individus, les découvertes

scientifiques et médicales et les priorités de prévention sont des notions en perpétuelle

évolution.

a. Au cours du XVIIIème siècle

Au cours du XVIIIème siècle, la société française est touchée par de nombreuses

maladies infantiles entraînant de nombreux décès. Ainsi, le gouvernement veut remédier

à cette mortalité et augmenter lespérance de vie des plus jeunes. Les Lumières émettent

une hypothèse en pensant que le développement des maladies serait peut-être dû à lair

et à son renouvellement. Seuls les collèges d'Ancien Régime et les établissements

accessibles aux élites prennent en compte ses révélations. Les responsables prennent des mesures en agissant à la fois sur l'espace intérieur et extérieur (agrandissement des salles de classes, d'études, des dortoirs et de la cour) afin d'avoir une meilleure

circulation de l'air. A cette époque, la santé se range dans l'inculcation des valeurs

- 15 -

morales, religieuses et sociales. Dans un second temps, les soins de santé apparaissent dans les établissements scolaires. En effet, les infirmières arrivent dans les écoles durant les années 1770 afin de pouvoir soigner au sein de l'établissement et mettre à l'écart les contagieux. Pour remédier à ses maladies, il commence à être pratiqué l'inoculation de la variole. Ceci consistait à injecter du pus d'une personne contaminée à une personne saine, pour la protéger de la maladie. Cest le début de la vaccination. Cette pratique est

mise en place dans les Collèges d'Ancien Régime et dans les écoles militaires (en 1786). Ainsi, les parents et les pédagogues sont désormais conscients qu'un problème de santé peut perturber la réussite scolaire de l'élève. Mais ces préoccupations ne sont l'objetquotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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