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INTRODUCTION SUR LAUDIT

Chapitre I : PRESENTATION DE L'AUDIT OPERATIONNEL. Présenter l'audit opérationnel le champ du contrôle de gestion reste le système d'information ;.

INTRODUCTION SUR LAUDIT

INTRODUCTION SUR L'AUDIT

Le terme audit vient du verbe écouter et est entendu comme un examen critique des

informations d'une organisation à travers une démarche rationnelle suivant des normes établis

en vue d'y formuler une opinion objective. Il est qualifié d'audit interne lorsqu'il est une fonction de l'entreprise.

En tant que fonction , l'audit a été déjà utilisé depuis l'antiquité gréco-romaine où on a noté la

présence dans les administrations des vérificateurs.

Durant l'ère industrielle en Angleterre sous le règne d'Edouart 1er on a noté l'apparition des

auditeurs dans les administrations désignés sous le nom " d' auditors ». L'audit s'est développé en tant que fonction dans les années 30 durant la grande crise et surtout durant les années 60 en France. De nos jours l'administration d'une grande entreprise se fait selon MINTZBERG par mode

de direction et de coordination grâce auxquelles la Direction Générale n'intervient plus par

supervision directe des actions mais par des procédures et règles de fonctionnement.

L'organisation mise en place pour coordonner les activités est ainsi conçue comme un édifice.

Mais comme toute construction humaine cet édifice comporte des risques comme par exemple : un retard pris dans son adaptation à l'environnement. Un décalage entre pratique prévue et celle réelle peuvent engendrer des distorsions qui peuvent être dommageables à l'entreprise. Le dirigeant de l'entreprise pour prendre des décisions rationnelles a besoin d'un système d'informations fiables. La fonction audit a pour rôle de permettre aux dirigeants de s'assurer que leur organisation produit bien les effets attendus et que le système d'information

génère des informations pertinentes. Ainsi, l'audit interne a pour rôle d'examiner le système

d'information et l'organisation elle-même en vue de donner son opinion suivant une démarche basée sur des normes préétablies. L'audit interne est ainsi défini comme une fonction de veille sur l'application des mécanismes de contrôle interne.

Dans le lexique l'audit interne désigne " ... au sein d'une organisation, une fonction -exercé

de façon indépendante et sur mandat - d'évaluation du contrôle interne. Cette démarche

spécifique concourt à la maîtrise des risques par les responsables. »

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Chapitre I : PRESENTATION DE L'AUDIT OPERATIONNEL

Présenter l'audit opérationnel revient à le définir d'abord en soulevant les controverses autour

d'une notion galvaudée . Mais aussi comparer ensuite l'activité d'une fonction par rapport à

d'autres qui lui sont juxtaposées à l'intérieur ou à l'extérieur d'une organisation. Section 1: l'audit à travers l'analyse de certaines définitions :

Pour mieux appréhender l'audit opérationnel il est nécessaire de discuter certaines

conceptions tout en constatant au départ qu'il est difficile de lui trouver une définition où tout

le monde s'accorde.

Les définitions de l'audit interne peuvent être classées en deux catégories. Il y a les

conceptions restreintes de l'audit qui sont souvent anciennes inspirées des consultants et les approches dites modernes issues de l'école managériale. Et les deux principales approches peuvent être présentées comme suit..

1Les approches dites classiques ou des consultants

Il s'agit d'approches souvent influencées par les grands cabinets d'expertisent comptables qui utilisent les démarches traditionnelles qui s'appuient sur l'audit financier et comptable.

D'abord ,pour la conception dite classique ,l'audit opérationnel assume par délégation une

partie de la responsabilité de contrôle de la Direction .C'est une conception qui est issue de la

théorie de l'agence. L'audit opérationnel est vu comme un dispositif qui permet à l'entreprise

d'atteindre un certain nombre d'objectifs comme l'appréciation de l'exactitude et de la

fiabilité de l'information comptable ,la sécurité des actifs ,l'efficacité du système

d'information . Cette définition met l'accent sur les objectifs tout en le considérant comme un

système. Alors que ,l'Association Française des Auditeurs et Consultants Internes ( IFACI) assimile

l'audit opération à l'audit interne et conçoit ce dernier comme " une fonction indépendante

d'appréciation exercée dans une organisation par un service pour examiner et évaluer ses

activités. L'audit interne a pour objet d'aider les responsables d'une entreprise à exercer leur

responsabilité ».

Ces deux conceptions réductrices de l'audit opérationnel au contrôle financier et au contrôle

des comptes a été dépassée par les auditeurs eux-mêmes.

Il s'agit d'approches récentes développée par des associations d'auditeurs suites aux menaces

pouvant entraîner la disparition de la fonction.

W. BISHOP définit l'audit en instant sur l'indépendance ,l'élargissement du rôle de

l'auditeur et le conçoit " comme une activité indépendante et objective qui donne à une

organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils

pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à

atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systémique et méthodique, ses processus

de management des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».

L'auditeur n'est plus donc celui qui apprécie seulement une situation passée par rapport à des

normes rigides, mais il est aussi celui qui propose des solutions les plus sûres, les plus

efficaces et les plus efficientes. Il est celui qui conseille mais aussi qui anticipe sur les risques

au regard de son savoir-faire de ses connaissances de l'entreprise et de l'environnement ce

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que les anglo-saxons désignent par " doingt the rigth thing » et " doingt the rigth » pour

insister sur le souci d'efficacité et d'efficience.

C'est cette définition qui a été adoptée par L'IIA ( the institute of internal Auditors : I.I.A ).

Cette approche est partagée par L'IFACI

2Approches managériales ou modernes de l'audit

Aussi -avons-nous noté une approche plus récentes qui est managériale développée par Jean

Charles Becour et H.Bouquin qui considèrent l'audit opérationnel comme une activité qui applique en toute indépendance des procédures cohérentes et des normes qui lui permettent

d'examiner en toute objectivité toutes les actions dans un processus sans privilégier leur

conséquence sur la tenue des comptes. Autrement comme le disent BECOUR et BOUQUIN, l'audit opérationnel a pour rôle de juger

la manière dont les objectifs sont fixés et atteints ainsi que les risques qui peuvent survenir et

diminuer la capacité de l'entreprise à définir des objectifs clairs, précis, à les atteindre et à

apprécier leur opportunité.

Il juge donc la manière dont l'entreprise fixe ses objectifs, les respecte " préserve, alloue et

consomme tous les moyens nécessaires pour ses fins ». Il s'inscrit dans une perspective stricte au domaine, à l'entreprise, à l'environnement. En conséquence, il est tout un processus d'identification des problèmes.

Section 2 : contenu de l'audit opérationnel

Caractériser la fonction audit opérationnel permet de l'éclairer comme le note Jacques Renard

en traçant ses frontières par rapport à d'autres activités qui sont à l'extérieur de l'entreprise

mais qui utilisent des démarches qui lui sont similaires ou par rapport à d'autres fonctions qui

existent dans l'entreprise et qui lui sont juxtaposées .

1.L'audit opérationnel et l'audit externe

La confusion est née du fait que la principale démarche de l'audit opérationnel est née à partir

de celle de l'audit externe qui est un audit financier et comptable. Mais ,actuellement il y a une distinction nette entre les deux fonctions tant du point de vue des démarches et des finalités.

L'audit externe est défini comme une fonction indépendante de l'entreprise et dont la finalité

est de porter une opinion sur les comptes et résultats de l'entreprise .Il s'agit ici d'une

définition universelle.

L'audit externe est souvent exercé par un cabinet indépendant et s'intéresse à la manière dont

l'entreprise ou ses entités définissent ses objectifs, les respectent, utilisent les moyens mis à la

disposition de ses dirigeants.

Il s'intéresse à la manière dont l'entreprise est gérée ou dirigée. Cet audit se déroule dans ce

cas dans le cadre d'une mission légale ou contractuelle.

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2.Audit opérationnel et audit financier

L'audit financier intéresse les actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine,

les saisies et traitements comptables, l'information financière publiée par l'entreprise . Il

étudie en même temps les actions qui ne sont pas engagées par les comptables, mais s'y

intéresse en tant qu'élément déterminant la fiabilité, la pertinence, la régularité et la sincérité

de l'information comptable et financière sur laquelle il doit formuler un jugement. L'audit financier est donc en termes simples l'examen critique de la qualité de l'information

financière destinée aux tiers. Il permet alors de vérifier et de certifier que les comptes sont

réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine et de la situation financière et

comptable de l'entreprise. L'audit financier est effectué généralement à deux occasions : -lors d'une mission légale comme celle du commissaire aux comptes visant à certifier les comptes ; (certification avec réserve, certification sans réserve, non-certification, etc) -ou à l'occasion d'une mission contractuelle confiée à un professionnel comptable : ce type de mission porte généralement sur la révision comptable.

Alors que l'audit opérationnel n'est pas habilité à certifier les comptes. Il peut vérifier

l'exactitude de l'information comptable et financière en privilégiant la correction des erreurs

sans pour autant formuler une opinion pour les tiers sur la sincérité et la fiabilité de

l'information comptable.

3.Audit opérationnel et contrôle interne

Le contrôle interne est perçu comme l'ensemble des mécanismes ou dispositifs mis en place

dans une entreprise pour en assurer la sécurité de ses actifs et de son patrimoine.

L'organisation de ce contrôle interne est souvent assurée dans le cadre de la loi ou de

processus mis en place pour assurer la coordination des activités dans l'entreprise.

Selon l'ordre des experts comptables agréés de France, le contrôle interne est l'ensemble des

sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.

Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de

l'information, de l'autre, l'application des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et

procédures de chacune des activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. Le

contrôle interne constitue donc un outil très précis pour l'audit. Puisse qu'un contrôle interne

défaillant est le signe de l'existence d'un risque non encore manifesté et constitue alors une alerte à l'auditeur. Le contrôle interne consiste en l'organisation rationnelle de la comptabilité et des services administratifs visant à prévenir les erreurs, les fraudes et les détournements.

Contrôle interne et audit opérationnel sont différents le premier étant un système alors que le

second une fonction.

4.Audit opérationnel et contrôle de gestion

L' audit opérationnel et le contrôle de gestion sont des fonctions très proches aux frontières

difficiles à cerner. Cela est dû au fait que les deux fonctions ont suivi une évolution comparable.

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Le contrôle de gestion est passé de l'analyse des coûts en passant par le système budgétaire

avant de passer au pilotage de toute l'organisation .De même, l'audit opérationnel passe du contrôle des comptes avant de passer à l'assistance au management pour la maîtrise de tous les risques liés aux opérations courantes et non courantes de l'organisation. D'ailleurs Marc Joanny le montre dans son ouvrage " audit interne et contrôle de gestion

" progressivement l'audit interne et la contrôle de gestion dépassent l'état de simple direction

fonctionnelle au profit d'une aide à l'optimisation de l'entreprise. » J. L. Malo montre que le contrôle de gestion d'aujourd'hui met l'accent sur les caractéristiques suivants : -le champ du contrôle de gestion reste le système d'information ; -la recherche de la performance.

L'audit opérationnel est aussi parfois orienté vers le même sens comme on le retrouve chez .

D'ailleurs ce sont ces deux caractéristiques qui permettent d'identifier des similitudes, des différences et des complémentarités entre les deux fonctions.

3- 1 Au niveau des ressemblances :

Celles-ci se retrouvent aux niveaux suivants :

-les deux fonctions s'intéressent à tous les processus et ont un caractère universel ; -le contrôleur de gestion comme l'auditeur interne ne sont pas des opérationnels ,ils alertent ,suggèrent , proposent des solutions et ne disposent d'aucun pouvoir opérationnel ; -les fonctions ne sont pas anciennes ,sont en pleine évolution donc sujets à plusieurs incertitudes ; -les deux fonctions sont rattachées à des niveaux hiérarchiques élevés ce qui leur permet d'être indépendantes.

3 - 2 Au niveau des différences :

Les différences se situent à plusieurs deux niveaux .Il y a des différences au niveau des objectifs ,au niveau du domaine d'intervention, au niveau des outils et de la périodicité des interventions dans les processus.

3 - 2 - 1 Différences dans les objectifs

L'audit opérationnel utilise le contrôle de régularité ou le diagnostic du contrôle interne pour

maîtriser les activités alors que le contrôle de gestion cherche la maîtrise mais en s'appuyant

sur le système d'information et des procédures. Le rôle du contrôle de gestion c'est donc de

veiller au respect des équilibres classiques en alertant sur les dérapages entre réalisations et

prévisions. Le contrôleur de gestion est alors le concepteur du système d'information de l'entreprise comme le note J. Renard .Il participe également à la mise en place des structures.

Alors que l'audit opérationnel est appelé à juger de telles actions plutôt que de participer à

leur exécution.

3 - 2 - 2 Des différences dans les domaines d'intervention

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Il est évident que les deux fonctions cherchent à couvrir toutes les activités bien que les approches ne soient pas les mêmes.

Le contrôleur de gestion réalise ses analyses sur la base de données le plus souvent chiffrées

en comparant les informations prévues aux informations réalisées. Alors que l'auditeur interne va plus loin en s'intéressant aux aspects aussi complexes comme la sécurité, la qualité , les aspects sociaux etc.

3- 2 - 3 Des différences dans la répartition et dans le temps des interventions

L'auditeur exécute ses missions suivant un planning qui s'étale généralement sur l'exercice

sur la base d'une analyse préalable des risques.

Par contre, le contrôleur de gestion ne planifie pas ses interventions qui sont dictées par les

événements et plus souvent pour faire face aux urgences. Ce qui est différent des interventions

de l'auditeur interne qui sont ponctuelles si l'on considère un processus donné donc ses travaux ne sont pas dictés par les urgences ni contingents aux urgences mais il effectue ses diligences sur la base d'un programme systématisé.

4- 2 - 2 Différence dans la démarche

L'auditeur effectue ses diligences sur la base d'une démarche spécifique et systémique s'appuyant sur des normes propres à la fonction. Par contre ,le contrôleur de gestion évolue dans un univers non normalisé utilise une

démarche originale à sa fonction en s'appuyant sur des informations issues des opérationnels

notamment et le plus souvent des données du système budgétaire souvent analytiques et déductives.

3 -3 L'audit opérationnel et le contrôle de gestion deux fonctions complémentaires

Au niveau de qualité de l'information ,l'audit opérationnel assure au contrôle de gestion la

fiabilité et la pertinence de cette dernière grâce à l'évaluation des procédures. L'auditeur

interne , valide les procédures pour permettre au contrôleur de gestion de travailler avec des

informations générées par les opérationnels et véhiculées à travers les procédures .

La fonction contrôle de gestion est évaluée par l'auditeur interne comme il le fait pour les

autres fonctions. Parallèlement, l'auditeur interne peut trouver au niveau du contrôleur de gestion des clignotants lui permettant d'intervenir dans tel ou tel processus s'il y a des risques ou dysfonctionnements. Le contrôleur de gestion peut ainsi attirer l'attention de l'auditeur sur certains points faibles à prendre en compte dans son programme d'audit.

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Illustration

Comment concevoir les rôles respectifs de l'auditeur interne et du contrôleur de gestion dans le fonctionnement du magasin de pièces de rechange d'une usine importante ?

1 Le contrôleur de gestion surveille en permanence le niveau des stocks de matériel :

-il optimise les stocks mini et stocks max et rotation des pièces ; -il organise la collecte des informations lui permettant de mesurer les écarts entre prévisions et réalisations et d'élaborer de nouvelles estimations ; -il veille à la comptabilité entre les niveaux de stocks et les processus amont ( achats/ trésorerie ) et aval ( entretien par rapport au budget ) ; -il dialogue avec les responsables pour leur fournir l'information indispensable et envisager les mesures à prendre ;

2L'auditeur interne effectue des missions périodiques ( en fonction du risque ) et vérifie

ponctuellement : -que les dispositifs mis en place permettent une bonne maîtrise de la gestion par le responsable du magasin ; -quelles sont les dispositions à prendre pour améliorer les interventions du contrôleur de gestion ( qualité et exhaustivité des informations reçues/données ,mise en oeuvre des recommandations ,déséquilibres non détectés, etc,) ; -que l'organisation permet aux parties concernées d'optimiser au mieux la gestion des pièces de rechange.

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CHAPITRE II : UN SERVICE D'AUDIT : CHAMP D'APPLICATION

ORGANISATION, PLACE ET PRODUCTIONS

ATTENDUES

Section 1 : Les trois niveaux d'audit

En 1965 R.N Antony a procédé au découpage du processus de fonctionnement de la grande entreprise en trois niveaux qui sont les suivantes : -la stratégie ; -la gestion courante ou tactique ; -les tâches spécifiques ou élémentaires. A chacun de ces niveaux correspond un niveau de contrôle pour s'assurer de la maîtrise de l'organisation : -la planification ; -le contrôle de gestion ; -le contrôle opérationnel confondu le plus souvent à l'audit interne.

La planification stratégique consiste à fixer les buts à long terme ou moyen terme de

l'organisation et les moyens pour l'atteindre. Tandis que le contrôle de gestion permet aux dirigeants de s'assurer que la stratégie mise en place pour faire fonctionner l'organisation est efficace et efficiente.

Et le contrôle opérationnel est le moyen par lequel on s'assure que les tâches spécifiques ou

élémentaires sont exécutées avec efficacité et efficience. Trois niveaux d'audit correspondent à ces trois niveaux de contrôle : -l'audit opérationnel ; -l'audit de gestion ; -l'audit stratégique. Ces trois niveaux d'audit forment ce qui est considéré aujourd'hui comme l'audit interne.

1.Audit opérationnel

L'audit opérationnel vise à examiner la performance des tâches élémentaires organisant et

structurant l'emploi des ressources et le système d'information.

2.L'audit de gestion

Il permet de s'assurer que le système mis en place réalise des performances ou non. Il

ressemble à la pratique de l'audit opérationnel, à sa naissance.

Cette conception restrictive tend de plus en plus à disparaître pour être remplacée par celle

plus étendue de l'audit opérationnel qui adopte de plus en plus une approche globalisante qui s'intéresse à toute l'organisation. Deux raisons militent en faveur d'une conception large de l'audit opérationnel.

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Pour la première, l'étude des seules tâches élémentaires ne peut pas à elle seule donner

l'assurance que l'efficience et l'efficacité existent dans l'organisation car ces deux

phénomènes s'inscrivent non pas dans les tâches spécifiques mais dans la stratégie globale

mise en place par les dirigeants. Alors que la deuxième conception qui est d'obédience professionnelle, s'appuie sur une

approche globale de l'audit et découle de la stratégie des grands cabinets qui ont adopté une

politique de diversification en menant des missions d'organisation en plus de leur mission traditionnelle de révision comptable.

Commentaires ou notes :

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3.L'audit stratégique

Il s'intéresse à toute l'organisation en l'étudiant de manière transversale. On parle d'audit total ou d'approche intégrée qui ignore le cloisonnement entre fonctions et entre audit financier et audit opérationnel.

L'audit opérationnel conçu à sa naissance comme un audit de conformité c'est-à-dire

l'examen d'une situation par rapport à un référentiel s'est octroyé des domaines plus larges et

s'intéresse à la capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs stratégiques. Section 2 : Organisation d'un service d'audit opérationnel

1.La position de l'audit dans l'organisation

La position du service audit dans l'organigramme de l'entreprise a une influence sur les

productions de l'audit. Ainsi que le service ou la fonction audit soit placé sous la supervision de la Direction Générale ou du comité d'audit ou du gouvernement de l'entreprise, de la

direction financière ou sous la supervision du contrôle de gestion peut avoir des répercussions

sur la qualité et le contenu des audits réalisés.

Selon les normes d'audit généralement admises ,l' auditeur doit être indépendant des activités

auditées ou à auditer. La place du service audit doit être suffisante dans l'organisation pour lui permettre d'assumer pleinement ses responsabilités. L'audit doit avoir le soutien de la Direction Générale voir du Conseil d'Administration pour

bénéficier d'un pouvoir hiérarchique suffisant qui facilitera l'adhésion et de la coopération

des audités. Certains auteurs pensent à tort ou à raison qu'il est même nécessaire que les

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pouvoirs de l'auditeur soient définis à travers une charte ou un document officiel qui sera approuvé par le conseil d'administration. Cette charte doit : -Définir la place de l'audit dans l'organigramme de l'entreprise ; -Une autorisation sans limite à l'accès à tous les documents et services ; -Une définition précise de l'étendue des activités de l'audit.

2.Le profil du personnel de l'audit

L'auditeur doit effectuer son travail avec objectivité et indépendance.

Il doit exercer sa profession en toute responsabilité, exécuter sa mission avec compétence et

conscience professionnelle. Pour se faire, il doit disposer d'une compétence technique des connaissances et des aptitudes dans plusieurs disciplines.

Il doit posséder un sens aigu de la supervision et disposer d'une conduite irréprochable à tout

point de vue. Il doit en outre avoir un sens aigu des relations humaines et de la communication. Il doit enfin entretenir ses connaissances par une formation continue.

3.La structure budgétaire du service audit

Celle-ci doit tenir compte :

-de la durée des missions ; -des coûts de la formation ; -des outils et techniques d'assistance et de soutiens logistiques aux missions comme l'informatique (micro portables), logiciel de traitement approprié mais le rapport coût /performance doit être proportionnel à la masse financière engagée.

Le rapport coût / avantage ou valeur ajoutée de l'audit doit être avantageux pour l'entreprise.

Le service d'audit ne doit pas être seulement un centre de coût mais aussi un centre de profit qui doit générer de la valeur ajoutée pour l'entreprise.

4.Les productions attendues d'un service d'audit, les acteurs et les clients

4.1Les productions attendues

Les productions attendues de l'audit sont généralement : -la révision ; -la certification (audit externe) -des analyses thématiques ; -la vérification des systèmes de contrôle interne ; -des analyses critiques de systèmes ; -des suggestions et recommandations ; -un encadrement et des conseils aux opérationnels ; -etc.

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4.2Les acteurs

Les acteurs sont généralement constitués des entreprises privées et celles du secteur public.

4.2.1 Le secteur privé

L'audit dans le secteur privé a été longtemps le domaine réservé aux auditeurs internes c'est-

à-dire une race de professionnels employés comme salariés dans les lieux d'exercice de leurs

activités. Ces professionnels sont indépendants des structures qu'ils étudient et dépendant

dans la majorité des cas du Directeur Général. Ils n'ont pas eu la possibilité de certifier les

comptes et se sont rabattus sur l'étude des tâches spécifiques.

4.2.2Le secteur public

Il s'agit ici de l'audit appliqué au secteur non marchand comme les administrations.

L'audit a été surtout utilisé dans le secteur public à partir de 1972 aux USA et c'est le General

Accounting of The United State (G.A.O) qui a publié le yelow book à la suite de la loi du 14 juillet 1977.

Il faut souligner qu'au niveau de ce secteur les auditeurs sont appelés eux -mêmes à définir

des critères de rentabilité car évoluant dans un secteur qui en est dépourvu.

Les missions se sont ensuite élargies ne se limitant plus à s'assurer que les moyens alloués

aux entités publiques ont été dépensés conformément à la loi mais aussi que ces organisations

sont efficaces. Ainsi l'audit des entreprises publiques comprend trois volets : -audit financier et contrôle des comptes ; -examen de l'économie et de l'efficience dans l'utilisation des ressources -l'étude des réalisations des programmes d'action menés permettant de porter un jugement sur les objectifs.

En France la loi sur la décentralisation et la libéralisation dans le secteur ont entraîné la mise

en place de système de contrôle de gestion dans les collectivités locales. Les collectivités

locales ont ensuite progressivement mis en place des structures d'audit.

5.Les clients

Il s'agit particulièrement :

-des actionnaires ; -des dirigeants ; -des administrations ; -des opérationnels -des organes de contrôle.

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Chapitre III LES DIFFERENTES APPROCHES UTILISEES EN AUDIT INTERNES

La question de l'approche de la fonction audit n'a été posée que durant ces dernières années.

Les auditeurs se sont contentés de l'approche Full -audit ou d'audit de système pour les

auditeurs internes et l'activité classique de révision comptable pour les cabinets d'expertises

comptables. Aujourd'hui, l'adoption d'une approche pour un service d'audit ou fonction d'audit dans une

entreprise ne se fait pas au hasard. Elle dépend de plusieurs facteurs et est sujet à une étude

préalable portant sur : -l'environnement interne et la culture d'entreprise ; -l'environnement socioculturel, économique, politique, juridique etc.

Aujourd'hui, l'approche en audit opérationnel qui est généralement utilisée et qui est la plus

répandue est tirée de la tradition, c'est l'approche full- audit ou d'audit de système et

d'opérations. Il existe des approches modernes de l'audit comme l'approche audit total, audit de la qualité ou approche par les risques mais ces approches restent encore au stade de la théorie.

Section 1 L'approche audit -système

1.L'esprit de la méthode :

C'est la démarche d'audit la plus ancienne qui consiste en un découpage de l'organisation en

opérations, en processus ou en systèmes, en procédures pour y mener des missions

ponctuelles de contrôle. Il s'agit de missions spécifiques délimitées dans le temps et dans

l'espace. Celles-ci peuvent intéresser une partie de l'activité. Par exemple, il est possible de

mener une mission de contrôle sur le processus achats, sur la procédure de règlement d'une facture fournisseurs, etc. Dans cette démarche, le rapport d'audit est souvent destiné aux personnes suivantes : -le supérieur hiérarchique de l'auditeur ; -son responsable fonctionnel ; -le dirigeant d'entreprise ; -le comité d'audit si cela existe ; -le gouvernement d'entreprise ; -etc.. Dans l'approche système-procédures les auditeurs passent généralement comme on le dit

dans la profession " au peigne fin », une fonction, une procédure, un système ou un

processus. Ils analysent dans le détail la structure, l'organisation, le schéma de

fonctionnement d'une structure ou d'une procédure.

De même, une revue de la qualité de l'organisation est faite pour détecter les faiblesses de

contrôle interne. Ici, l'objectif de l'auditeur est de s'assurer que : -les règles et directives du dirigeant sont respectées ; -le système ou la procédure est capable d'assurer la sauvegarde des actifs de l'entreprise ; -le système ou la procédure est capable de fonctionner avec efficacité, efficience et qu'il est pérenne ;

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-le système ou la procédure respecte les textes législatifs ; -le système est à même d'atteindre les objectifs fixés par les dirigeants ; -l'information produite est fiable ou non ; -etc... Ces diligences doivent permettre à l'auditeur de pouvoir porter un jugement critique sur

l'organisation et la gestion du système étudié. Son travail doit en principe déboucher sur

une sanction positive ou négative.

Commentaires ou notes :

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Avantages de la méthode :

En utilisant cette méthode l'auditeur a la possibilité de donner en toute indépendance

l'assurance au décideur : -de la compréhension de la mise en oeuvre de la stratégie ; -de l'existence de structures de contrôle adaptées, sûres et donnent l'assurance dans leur fonctionnement ; -de la réalité de la mise en oeuvre des procédures, -de la prise en compte des opportunités ; -des discussions entre audités et auditeurs permettent aux premiers d'être mieux imprégnés des problèmes stratégiques et aux dirigeants d'avoir une meilleure appréciation de leur personnel.

2.Des difficultés dans cette démarche :

2-1. Problème de la délimitation de la mission.

Une procédure, un système ou un processus est difficile à délimiter dans une grande

entreprise. Ceci rend difficile la délimitation de la mission dans le temps et dans l'espace. Si la mission couvre une période trop longue ou un espace trop important l'auditeur risque de

se retrouver avec une mission qui traîne en longueur et il y a des risques de perte

d'informations en route.

2-2 La résistance " poli » des audités :

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Il y a aussi la résistance des audités qui peut se manifester par un refus de communications des documents ou des informations. Parfois par de l'hostilité manifeste qui peut se traduire par des attitudes très négatives à l'endroit des auditeurs.

Et enfin, il y a la nature de celui qui commandite la mission. Si l'audit est téléguidé par la

Direction Général cela peut entraîner une perte d'indépendance de l'auditeur.

Ces principales difficultés produisent ce qui est appelé dans la profession " le risque

d'audit » ou la gestion des interfaces de l'audit.

3.Comment lever les obstacles ou diminuer les risques d'audit ?

L'auditeur doit chercher à minimiser les risques d'audit pour les maintenir à un niveau d'erreurs raisonnable en procédant à des analyses préalables comme l'analyse de l'environnement ou la revue analytique préalable. Mais aussi en mettant en place un système de communication efficace durant le déroulement de la mission.

3.1 L'analyse de l'environnement.

L'auditeur doit donc chercher au maximum à se mettre dans une situation de contrôle

efficace qui minimise les risques d'erreurs. Les principaux facteurs de minimisation des risques sont les suivants : -l'existence dans l'entreprise d'un contrôle de gestion organisé et efficace ;

-une structure organisationnelle claire et bien définie avec des relations hiérarchiques très

précises ;

-des manuels de procédures claires, régulièrement mises à jour pour les principales

fonctions ou cycles ; -l'existence dans l'entreprise d'une forte culture de contrôle interne avec un système de sanction récompense ; -l'existence d'une procédure de suivi des remarques et recommandations des audits.

3.2 L'analyse préalable ou revue analytique préalable.

L'analyse préalable est appelée audit à deux régimes. Avant de mener ses diligences l'auditeur doit mener une revue analytique préalable qui lui

permet de délimiter sa mission. Cette revue préalable peut souvent suffire à l'auditeur pour se

forger une opinion .Le risque est qu'il faut couvrir de manière optimale toutes les zones de risque pour éviter les risques de défaillance de contrôle. La revue analytique préalable peut déboucher sur un non-audit c'est-à-dire en analysant un

processus l'auditeur peut avoir dès le départ la forte présomption que l'information produite

par le système par exemple est fiable et s'abstenir de poursuivre sa mission ce qui lui permet

de consacré ses énergies vers d'autres secteurs présentant des risques. L'auditeur dispose de

plusieurs indices pour se faire une idée : -absence de modifications structurelles importantes ;quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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