Panorama des villes moyennes
La Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) a sollicité l'INSEE pour des emplois décrit le système productif à partir de la définition de quinze.
La notion de ville moyenne en France en Espagne et au Royaume
Sep 21 2007 Ce problème de définition est lié au caractère relatif d'une catégorie de villes dites "moyennes" au sein du réseau urbain national. Tout d' ...
Regards croisés sur les villes moyennes
La définition des villes moyennes retenue ici est issue d'un croisement base de la notion de ville moyenne soit la taille et les fonctions de ...
Considérations sur les notions de petite ville et de ville moyenne
« La définition réelle des petites villes (et des villes moyennes) passe nécessairement par la conjonction de plusieurs critères géographiques: le poids
La revanche des villes moyennes vraiment
Jan 8 2022 Le panel de villes4 considéré dans le cadre de ce travail est construit à partir d'une approche multicritère en actuali- sant une définition ...
Pourquoi et comment analyser les villes moyennes ? Un potentiel
regard porté par la recherche urbaine sur les villes moyennes. cas des villes moyennes la définition de la ville par les flux s'ajoute plutôt qu'elle ...
Villes moyennes et rénovation urbaine: discours et actions dune
Jan 14 2014 LES VILLES MOYENNES
Chapitre 8 - La France des villes petites et moyennes
Dec 1 2017 Une définition en creux. Carte 1 : les villes moyennes en France
Le tourisme dans les villes moyennes
aux critères de la définition de villes moyennes en termes de taille (villes de 15 000 à. 100 000 habitants ou siège de préfecture avec une population
Repenser la centralité : lexemple dune ville moyenne française
même coup les espaces de « la centralité » par définition typique de la ville traditionnelle ? une lecture critique de la centralité.
Considérations sur les notions de petite ville et de ville moyenne
« La définition réelle des petites villes (et des villes moyennes) passe nécessairement par la conjonction de plusieurs critères géographiques: le poids
[PDF] Panorama des villes moyennes - Insee
Les villes moyennes occupent une place spécifique dans le maillage urbain Très différentes des grandes métropoles tant par leur dynamique démographique
[PDF] Regards croisés sur les villes moyennes
La définition des villes moyennes retenue ici est issue d'un croisement statistique fondé sur les critères suivants : – unités urbaines1 de plus de 20 000
[PDF] Les villes moyennes entre imaginaires et complexité
Selon l'INSEE une unité urbaine « repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants [et qualifie] une commune ou un ensemble de communes présentant
[PDF] Pourquoi et comment analyser les villes moyennes ? Un potentiel
Dans le cas des villes moyennes la définition de la ville par les flux s'ajoute plutôt qu'elle ne se substitue à l'ancienne vision de la ville comme espace de
Ville moyenne (en France) - Géoconfluences
13 déc 2022 · PDF La ville moyenne correspond en France à plusieurs seuils statistiques différents selon les auteurs (voir ci-dessous) mais dans tous
[PDF] I – La place et limportance de cette catégorie de villes
Une définition en creux Carte 1 : les villes moyennes en France un maillage régulier de l'espace ` Ainsi pour les bourgs Valérie
[PDF] La notion de ville moyenne en France en Espagne et au Royaume
Ce problème de définition est lié au caractère relatif d'une catégorie de villes dites "moyennes" au sein du réseau urbain national Tout d'abord elle est
[PDF] Chapitre III Villes moyennes: pôles de développement et - HCP MA
Nous commencerons cette étude par une définition du concept de « ville moyenne » dont nous examinerons les significations dans le discours officiel nous
Les villes moyennes françaises et leur rôle en matière d
1Les villes moyennes constituent un objet d'étude incommode dont la définition doit être remise sur le métier en fonction du contexte géographique au sein
Quand Parle-t-on de ville moyenne ?
plus de 200 000
— Définition par la population agglomérée : Frédéric Santamaria, qui a consacré sa thèse aux villes moyennes, rappelle dans un article que les limites de la ville moyenne sont fluctuantes : « Selon les auteurs, la catégorie "villes moyennes" commence à partir de 20, 30, ou 50 000 habitants.13 déc. 2022Qu'est-ce qu'une commune moyenne ?
Dans la synthèse qui suit, sont définies comme « aires urbaines moyennes » ou « villes moyennes », les aires urbaines dont les villes centre ont une population comprise entre 20 000 et 100 000 habitants.Comment on définit une ville ?
? ville. 1. Agglomération relativement importante et dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées. (Sur le plan statistique, une ville compte au moins 2 000 habitants agglomérés.)- Que la ville soit un objet éminemment culturel ne fait guère de doute: elle se présente comme une agglomération de constructions artificielles, conçues par des architectes et des urbanistes. Elle témoigne de leur savoir-faire et apparaît de part en part fabriquée de main d'homme.
H2011/01
Panorama des villes moyennes
Jean-Michel Floch et Bernard Morel
Document de travail
Institut National de la Statistique et des Études Économiques 2N° H2011/01
Panorame des villes moyennes
JEAN-MICHEL FLOCH ET BERNARD MOREL(*)
Document de travail
Aout 2011
*Au moment de la rédaction de ce document, Jean-Michel Floch et Bernard Morel faisaient partie du
Département de l"Action régionale. Sylvie Druelle (IIS) a fourni un certain nombre de tableaux issus de
CLAP. Philippe Clairet(IIS) a assuré le contact avec la FMVM, et a fait bénéficier ce document de ses
commentaires et suggestions . Ces documents de travail ne reflètent pas la position de l"INSEE et n"engagent que leurs auteurs. Working-papers do not reflect the position of INSEE but only their authors"views. 3Panorama des villes moyennes
Jean-Michel FLOCH et Bernard MOREL
Résumé
La Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) a sollicité l"INSEE pour dresser un panorama de la situation des villes moyennes, lors des Assises qu"elle a organisées à Quimperen juin 2011. La présente étude reprend l"essentiel des résultats qui ont été fournis pour ces
assises. Le champ de l"étude a été proposé par l"Insee ( aires urbaines centrées autour de
villes de 20 000 à 100 000 habitants). On trouvera en annexe 2 l"introduction du Président de la FMVM au document remis par l"Insee pour les assises. Les villes moyennes occupent une place spécifique dans le maillage urbain. Très différentes des grandes métropoles, tant par leur dynamique démographique que par leur spécialisation,elles se distinguent par l"importance de l"activité industrielle. A une période où sont pointés
les risques économiques et sociaux d"une désindustrialisation trop marquée, le devenir desindustries manufacturières est un enjeu très important pour les villes moyennes, enjeu
fréquemment rappelé au cours des assises. La concentration des activités, la spécialisation
peuvent être des atouts, mais également des facteurs de fragilité lorsque la ville devient excessivement dépendante. L"étude donne quelques indications sur ces aspects et dégage au sein de ces aires urbaines trois ensembles, en utilisant la grille d"analyse fonctionnelle des emplois. Certaines se rapprochent des grandes aires, d"autres se caractérisent par leur caractère plus " administratif » ou plus " industriel ». 4Sommaire
Introduction : 133 aires urbaines de villes moyennes ........................................................................................5
1 - Profils et trajectoires démographiques des villes moyennes........................................................................7
1.1 Un habitant sur cinq.................................................................................................................................7
1.2. Une dynamique de croissance depuis 1962 régulière mais toujours nettement inférieure à celle des
métropoles ......................................................................................................................................................7
1.3. Depuis 1975, une croissance essentiellement portée par les périphéries..............................................8
1.4. Des trajectoires diversifiées, davantage marquées par les tendances régionales que dans les plus
grandes villes..................................................................................................................................................9
1.5. Profil démographique : nettement moins de jeunes adultes (20-35 ans) surtout comparé aux plus
grandes villes................................................................................................................................................10
1.6. Une part plus élevée de personnes âgées surtout dans les villes moyennes du sud de la France......12
1.7. La place des villes moyennes dans le jeu des migrations internes.......................................................13
2 - Evolutions et spécificités de l"emploi dans les villes moyennes .................................................................15
2.1. Évolution de l"emploi total : une croissance au rythme des autres villes hors métropoles....................15
2.2. Spécificités de l"emploi dans les villes moyennes : services, administration publique, fabrication......16
2.3. Des emplois publics moins qualifiés......................................................................................................17
2.4. Retour sur les évolutions de l"emploi total : les pertes d"emploi dans la fabrication compensés dans
l"ensemble par les emplois des services aux populations............................................................................18
2.5. Trois types bien différenciés de villes moyennes ..................................................................................19
3 - Quelques éléments sur le tissu des entreprises dans les aires des villes moyennes ................................22
3.1 La place prépondérante des PME.........................................................................................................22
3.2. Une spécificité marquée des villes moyennes dans les industries manufacturières parmi l"ensemble
des activités .................................................................................................................................................23
3.3 Spécificité et concentration de l"industrie manufacturière au sein des aires de villes moyennes..........24
3.3 - Un enjeu pour la formation et la qualification .......................................................................................26
4 - Données complémentaires sur l"insertion des villes moyennes .................................................................28
4.1 Une insertion fréquente dans des réseaux régionaux...........................................................................28
4.2 l"influence de l"aire urbaine de Paris.......................................................................................................29
Annexe 1 : Liste des villes moyennes..............................................................................................................31
Annexe 2...........................................................................................................................................................32
5 Introduction : 133 aires urbaines de villes moyennesDans la synthèse qui suit, sont définies comme " aires urbaines moyennes » ou " villes
moyennes », les aires urbaines dont les villes centre ont une population comprise entre 20 000 et 100 000 habitants.Les aires urbaines centrées sur les communes adhérentes à la Fédération des Maires des
Villes Moyennes (FMVM), mais dont la population est inférieure à 20 000 habitants ne sont pas prises en compte.À l"inverse, des aires urbaines organisées autour de villes-centres répondant au critère de
taille, mais n"adhérant pas à la FMVM rentrent dans le champ de cette étude.Pour pouvoir situer les aires urbaines centrées sur les villes moyennes, a été construite une
typologie en cinq classes, en repartant de l"étude de Chantal Brutel (cf.Insee Première N°
1333 de janvier 2011) en distinguant :
- l"aire urbaine de Paris - les aires métropolitaines - les grandes aires urbaines - les aires urbaines des villes moyennes - les autres aires urbainesPar rapport à l"analyse d"
Insee première, on a isolé l"aire urbaine de Paris des autres aires métropolitaines. Ces deux premières classes rassemblent 12 aires urbaines.C. Brutel mettait en évidence dans son étude 29 " grandes aires ». Parmi celles-ci, huit sont
construites autour de villes moyennes selon nos critères de taille (Poitiers, Lens-Douai, Valenciennes, Dunkerque, Annecy, Bayonne, Avignon, Pau)Elles ont été rattachées au groupe des aires urbaines des villes moyennes. Les grandes aires
urbaines de notre typologie ne sont donc plus que 21. Les autres aires urbaines, centrées autour des villes de moins de 20 000 habitants constituent le complément urbain.Tableau 1 : Répartition des aires urbaines
Classe Nombre Population
Paris 1 11 836 995
Aires métropolitaines 11 10 702 016
Grandes aires 21 7 337 120
Aires des villes moyennes 133 12 939 909
Autres aires urbaines 188 4 623 713
Hors aires urbaines 14 355 485
Source : Insee - Recensement de la population 2007 6 C"est sur cette base que sont réalisées les comparaisons. On trouvera cidessous ( carte 1) la localisation géographique de ces ensembles urbain. La carte donne une indication de la contribution des villes moyennes au maillage urbain du territoire. Carte 1 Contribution des villes moyennes au maillage du territoireLes villes moyennes sont en ocre
Paris en noir
Les aires métropolitaines en gris foncé
Les grandes aires en gris clair
Les limites sont celles des régions
71 - Profils et trajectoires démographiques des villes moyennes
1.1 Un habitant sur cinq
La population des aires urbaines centrées autour des villes moyennes est en 2007 de12 940 000 habitants 20,9% de la population de France métropolitaine.
En 1962, ces mêmes aires représentaient 20,2% de la population. Cette légère croissance relative provient de la diminution de la population vivant en dehors de l"influence des villes.1.2. Une dynamique de croissance depuis 1962 régulière mais toujours nettement inférieure
à celle des métropoles
Depuis 1962, la population des villes moyennes a augmenté de 37%. C"est nettement moins que dans les grandes aires encore moins que dans les métropoles, mais plus que dans les petites aires urbaines. Graphique 1 : Évolutions des différentes aires urbaines depuis 1962Source : Recensements de la population
Les écarts d"évolution ont tendance à se creuser entre 1962 et 1975, voire jusqu"en 1982, la
croissance étant beaucoup plus marquée dans les grandes aires et les aires métropolitaines. Si
on change la référence, la prenant en 1982, on constate que seules les métropoles croissentnotablement plus vite, les grandes, petites et moyennes aires ayant des évolutions assez
semblables. 81.3. Depuis 1975, une croissance essentiellement portée par les périphéries
Les évolutions démographiques sont très différentes selon qu"il s"agit de la ville-centre, de sa
banlieue, et des territoires qui sont sous son influence (couronne périurbaine). Dans les villes moyennes, la croissance démographique est portée essentiellement, jusqu"en 1975 par la ville- centre et la banlieue. Un changement sensible se produit à cette date. La population des centres diminue jusqu"en1990 pour se stabiliser ensuite. Les banlieues poursuivent leur croissance démographique,
mais à un rythme moins élevé. Le périurbain, qui avait commencé à croitre entre 1968 et 1975
va être désormais la composante la plus importante de la croissance démographique.Sa croissance va être régulière à partir de 1982, avec une accélération entre 1999 et 2007.
Sur l"ensemble de la période 1962-2007, la population des centres augmente de 20% environ, celle des banlieues de 50% et celle des couronnes de 65%.Ces évolutions conduisent à un affaiblissement de la part de la ville-centre dans la
population. Elle passe de 49% en 1962 à 42% en 2007. Si les villes-centre restent donc
toujours la composante la plus importante des aires centrées sur les villes moyennes, elles nepeuvent à elles seules suffire à appréhender l"influence des villes moyennes sur le territoire.
Graphique 2 : Villes moyennes : Évolution des composantes territorialesIndice 100 en 1982
Source : Recensements de la population
91.4. Des trajectoires diversifiées, davantage marquées par les tendances régionales
que dans les plus grandes villes.La tendance démographique générale des villes moyennes est pour une majorité d"entre elles
une croissance continue tout long de la période. Sur les 133 aires urbaines retenues, 84
gagnent de la population sur toutes les périodes intercensitaires depuis 1962. Carte(s) 2 : Caractéristiques de la croissance des villes moyennes depuis 1982.Evolution démographique de 1982 à 2007
Rouge : Croissance continue
Jaune : Croissance globale avec épisodes de décroissance Bleu clair : Décroissance globale avec épisodes de croissanceBleu foncé : Décroissance continue
Source : Recensements de la population
La situation est plus contrastée que dans les grandes aires et les métropoles.Grandes Métropoles Petites
Source : Recensements de la population
Alors que toutes les métropoles et la plupart des grandes aires urbaines connaissent une
croissance continue, quelles que soient leurs positions géographiques, les trajectoires des
villes moyennes comme des petites villes semblent ainsi davantage marquées par les évolutions des grands ensembles territoriaux dans lesquels elles s"insèrent : - les régions du Sud et de l"Ouest et leur attractivité, - le rôle moteur central du bassin parisien, - les déficits d"attractivité des régions du Nord-est et du Nord du massif central. 101.5. Profil démographique : nettement moins de jeunes adultes (20-35 ans) surtout
comparé aux plus grandes villes Les aires urbaines centrées autour des villes moyennes ont des caractéristiquesdémographiques particulières. La pyramide des âges est un bon outil pour visualiser la
structure de la population. Les quatre pyramides permettent de comparer les villes moyennes aux autres territoires. La situation des villes moyennes est assez proche de la situation de la France métropolitaine.On trouve un léger déficit pour les âges compris entre 20 et 35 ans et un léger excédent
entre 40 et 60 ans, surtout pour les femmes. Graphique 3 : Comparaison des aires urbaines des villes moyennes avec la France métropolitaineLes barres grises horizontales représentent la répartition par sexe et âges, les points noirs matérialisant le
territoire de comparaisonSource : Recensement de la population 2007
Avec les autres territoires urbains, la situation est très variable. Avec Paris et les
métropoles, il y a un très fort déficit aux âges des études et de l"entrée dans la vie active.
On a ensuite un excédent relatif pour les villes moyennes, en particulier vis-à-vis de Paris. 11Paris Métropoles
Source : Recensement de la population 2007
Ces différences s"expliquent largement par la présence dans les aires métropolitaines
(y compris Paris) des universités. La présence plus importante d"emplois fait que les entrants dans la vie active vont rester dans les grandes métropoles, avant de repartir éventuellement vers des villes moyennes dès lorsqu"ils pourront y trouver à la fois des emplois, de l"espace pour se loger à des prix plus
avantageux, et un cadre de vie attractif. Beaucoup de grandes aires disposent de structures universitaires. On trouve parmi elles denombreuses capitales de région, conduisant à une situation comparable à celle des métropoles,
mais en moins accentué.Grandes villes Petites villes
Source : Recensement de la population 2007
Avec les petites villes, la situation est plutôt inversée, les villes moyennes bénéficiant de
quelques structures universitaires, et d"avantages relatifs en matière d"emploi. C"estnéanmoins des petites villes que se rapprochent le plus les villes moyennes pour la répartition
de la population par sexe et âge. La part de la population en âge de travailler est de 41,0% dans les villes moyennes. Elle esttrès proche de la situation nationale. Les différences entre villes ne sont pas très
importantes, la part étant comprise entre 40 et 42% dans les deux tiers d"entre elles. 121.6. Une part plus élevée de personnes âgées surtout dans les villes moyennes du
sud de la France Carte 3 :Part des plus de 60 ans dans les villes moyennes Les différences entre villes moyennes sont plus marquées pour ce qui concerne la population des 60 ans et plus.La cartographie des résultats fait apparaître une différenciation spatiale, les villes moyennes
ayant une population plus âgée se localisant davantage dans la partie sud du territoire.En jaune, les villes
moyennes en situation " médiane », entre 21 et 25%En rouge
, les villes où cette part est supérieure à 25%,En bleu
, où elle est inférieure à 21%La moyenne se situe à
23%Source : Recensement de la
population 2007 131.7. La place des villes moyennes dans le jeu des migrations internes
Prises dans leur ensemble, les villes moyennes apparaissent globalement faiblement déficitaires dans leurs échanges avec les autres territoires de France métropolitaine (- 37000).
L"essentiel de ce déficit tient à deux ensembles de mouvements : le départ de jeunes vers les
métropoles, l"aire parisienne, et les plus grandes aires urbaines ( -120 000 ), les installations
de familles et de personnes âgées essentiellement en milieu rural (-108 200) ou, à un degré
moindre, dans les petites villes (-3 900). Inversement l"attractivité des villes moyennes s"exerce avant tout sur les populations adultes avec leurs enfants en provenance de l"aire parisienne, des métropoles et des grandes villes (+153 600), mais aussi envers les jeunes des petites villes et de l"espace rural (+40 500).Elles jouent ainsi vis-à-vis des territoires moins denses une place analogue à celle que
tiennent pour elles les plus grandes villes.L"attractivité résidentielle des villes moyennes présente de très fortes disparités
géographiques, avec une opposition Nord / Sud particulièrement marquée, les villes
présentant un solde positif étant très rares au-dessus d"un ligne allant de Brest à Besançon
Carte 4 - Soldes des migrations internes des aires moyennes (2002-2007)Rouge = positives
Vert = négatives
Gris = équilibrées
(solde inférieur à 500 en valeur absolue) 14 Tableau 2 - Villes moyennes et migrations internes (période 2002-2007)Solde des échanges avec les autres territoires
métropolitains Age 0 à 5 15 à 30 30 à 40 40 à 50 50 à 60 60 à 75 75 et plus TOTAL Grandes 1600 -30800 5500 800 1200 1500 400 -19800 Métropoles 9300 -67600 16700 4800 6000 7000 1000 -22800 Aire parisienne 18600 -21600 24800 15900 14600 19900 4000 76200 Petites -600 10700 -800 700 -1000 -1300 -200 7500 Hors aires urbaines -21300 29800 -42700 -12300 -18600 -9700 -3600 -78400 Villes moyennes 7600 -79500 3500 9900 2200 17400 1600 -37 300 source RP 2007Jeunes
15 -30 ans Petites villes
Hors aires urbaines
VILLES
MOYENNES
- 79 500 + 42 200 - 37 300Grandes villes
Métropoles
ParisPetites villes
Hors aires
urbaines Grandes villesMétropoles
ParisEnfants
0 - 15 ans
Adultes
> 30 ansTOTAL Petites villes
Hors aires
urbaines Grandes villesMétropoles
Paris 152 - Evolutions et spécificités de l"emploi dans les villes
moyennes2.1. Évolution de l"emploi total : une croissance au rythme des autres villes
hors métropoles Les données sur l"emploi au lieu de travail, fournies par la grille d"analyse fonctionnelle des emplois permettent d"apprécier l"évolution globale de l"emploi total dans les villes moyennes et de comparer leur situation à celles des autres ensembles urbains. En 2007, les villes moyennes rassemblent 5 345 000 emplois, soit 20,9% de l"emploi total. C"est une part équivalente à celle des villes moyennes dans la population. Depuis1982, la part des villes moyennes dans les emplois est restée assez stable. Le nombre
d"emplois dans les villes moyennes était alors de 4 429 OOO. On peut noter d"ailleurs que comme dans le cas de la population, c"est dans les aires métropolitaines (hors Paris) que la part de l"emploi s"accroît considérablement, passant de 16 à 18,5%. La diminution relative a lieu dans les zones hors influence urbaine, malgré une légère hausse en valeur absolue. Le graphique ci-dessous montre bien la proximité dans les évolutions de l"emploi entre grandes, moyennes et petites villes. Graphique 4 - Évolution de l"emploi au lieu de travail1982-2007
Aires urbaines
Indice 100 en 1982
Source
: Recensements de la population 162.2. Spécificités de l"emploi dans les villes moyennes : services,
administration publique, fabrication Les villes moyennes se caractérisent par une surreprésentation de trois ensembles de fonctions : en premier lieu, celles orientées vers les services aux personnes (distribution, santé-social, éducation-formation, BTP, entretien- réparation), vers l"administration publique, et vers les activités bien spécifiques de fabrication. Inversement elles comptent, sans surprise, relativement moins de fonctions dites " métropolitaines » (conception-recherche, culture loisirs, prestations intellectuelles). Ce profil est assez proche à la fois de ceux des grandes et des petites aires urbaines, les différenciations au sein de cet ensemble étant alors très marquée par la diminution du poids des fonctions de fabrication lorsque la taille des villes augmente. Ce double phénomène de concentration des fonctions " métropolitaines » dans les plus grandes agglomérations et d"éloignement des fonctions de fabrication vers les espaces moins urbanisés s"est d"ailleurs amplifié au cours des vingt-cinq dernières années (cf. Insee Première n°1278, 2010) : les emplois de fabrication qui étaient en 1982 les pluspécifiques des villes moyennes ont été dépassés dans ce classement par la distibution et
la santé et le social, mais ont accentué leur poids relatif dans les plus petites aires urbaines et en milieu rural. Tableau 3 - Indicateur de spécificité de l"emploi par fonction (2007)Fonctions Aire Métro- Grande
s VillesPetites Hors
Paris poles Aires Moyennes aires urbain
1982 2007
Distribution 0,87 0,98 1,05 1,09 1,14 1,13 0,93
Santé -Social 0,86 1,08 1,15 1,09 1,12 1,08 0,82 Administration publique 1,04 1,02 1,19 1,10 1,09 0,91 0,73BTP 0,67 0,91 1,00 1,06 1,09 1,07 1,36
Entretien-Réparation 0,76 0,95 1,08 1,10 1,09 1,15 1,11Fabrication 0,63 0,82 0,90 1,13 1,09 1,47 1,39
Education-Formation 0,94 1,04 1,10 1,11 1,07 1,05 0,86Logistique 0,97 1,00 1,03 1,03 1,01 1,03 0,99
Services de proximité 1,00 0,93 0,94 0,94 0,98 0,97 1,15Gestion 1,39 1,12 1,00 0,90 0,91 0,79 0,60
Commerce inter-entreprise 1,44 1,23 0,91 0,81 0,83 0,71 0,61 Prestations intellectuelles 1,66 1,27 0,89 0,84 0,74 0,59 0,48Agriculture 0,11 0,35 0,54 0,67 0,70 0,89 3,47
Culture-Loisir 1,81 1,00 0,78 0,70 0,69 0,66 0,67
Conception-Recherche 1,77 1,46 0,79 0,65 0,60 0,57 0,40En rouge, les fonctions sur-représentées
En bleu, les fonctions sous-représentées
17Définitions et méthode
La grille d"analyse fonctionnelle des emplois décrit le système productif à partir de la définition de quinze
fonctions, par regroupement des professions et catégories socioprofessionnelles.La conception-recherche, en amont de la production concrète comprend des chercheurs, des techniciens de
recherche, des ingénieurs et des cadres d"études et de recherche-développement, notamment dans les nouvelles
technologies.L"agriculture, la fabrication (dans la production industrielle ou artisanale, intégrant les opérateurs de saisie et les
techniciens de télécommunications) et le secteur du bâtiment et travaux publics sont qualifiés de production
concrète. Les professions de ces fonctions produisent directement des biens matériels ou mettent en oeuvre
concrètement des processus techniques.La distribution regroupe les professionnels de la vente aux particuliers (petits commerçants, vendeurs, caissiers),
y compris l"artisanat commercial (boulangers, bouchers). Les services de proximité rassemblent des métiers
assurant des prestations de la vie courante (cuisiniers, serveurs, aides à domicile, coiffeurs, etc.). Les métiers de
la santé et du social, de l"éducation et de la formation n"offrent pas de difficulté particulière pour leur définition.
La fonction culture-loisirs rassemble des professionnels des arts, des spectacles, de l"information, mais aussi des
moniteurs sportifs. Les emplois liés aux activités de l"État et des collectivités locales (hors éducation et santé-
social) appartiennent à la fonction de l"administration publiquePlusieurs fonctions fournissent des services aux entreprises, traités en interne ou externalisés. La gestion
regroupe les professions liées à l"administration des entreprises (cadres administratifs et financiers, secrétaires et
employés administratifs) et les métiers de la banque et de l"assurance. Le commerce interentreprises est très
présent dans le commerce de gros, mais également dans l"industrie, pour l"achat comme pour la vente. Le
conseil, l"analyse et l"expertise (ingénieurs-conseils, avocats, architectes, etc.), sont regroupés dans la fonction
des prestations intellectuelles. Les deux dernières fonctions recensent des professions en relation directe aussi
bien avec les entreprises qu"avec les ménages : l"entretien-réparation (le nettoyage, la maintenance et certains
métiers liés à l"environnement) et les transports-logistique.Cinq fonctions sont qualifiées de "métropolitaines», parce qu"elles sont plus particulièrement présentes dans
les grandes agglomérations, à savoir : conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce
interentreprises, gestion et culture-loisirs.Les cadres des fonctions métropolitaines (CFM) correspondent aux cadres et chefs d"entreprises de plus de
dix salariés des cinq fonctions métropolitaines.L"indice de spécificité mesure, selon qu"il est supérieur ou inférieur à 1, les " sur » ou " sous » représentations de
chaque fonction dans l"ensemble des villes moyennes comparées à la moyenne nationale.2.3. Des emplois publics moins qualifiés
Les aires des villes moyennes ainsi que des grandes villes présentent une part d"emplois publics (les trois fonctions publiques réunies) nettement plus importante que toutes les autres aires et que les espaces ruraux. La nature de ces emplois est également caractérisée dans les villes moyennes par une sous-représentation des cadres et une sur-représentation des employés par rapport aux plus grandes aires urbaines. Tableau 5 -Indice de spécificité dans l"emploi public Emploi public- indices de spécificité Aire Métro- Grandes Villes Petites horsParis poles Aires Moyennes aires urbain
Indice spécificité de la part d"emplois publics 0,87 1,02 1,14 1,13 1,02 0,89 emploi public : indices de spécificité des CS Cadres et professions intellectuelles supérieures 1,13 1,08 1,00 0,89 0,90 0,92 Professions Intermédiaires 1,07 1,01 1,05 1,06 1,00 0,70Employés 0,89 0,96 0,98 1,04 1,05 1,18
Ouvriers 0,86 0,86 0,93 0,97 1,16 1,49
Source : Insee - Clap 2007
182.4. Retour sur les évolutions de l"emploi total : les pertes d"emploi dans la
fabrication compensés dans l"ensemble par les emplois des services aux populations On peut se demander, après ce détour par les spécificités de l"emploi dans les villes moyennes, si le rythme d"évolution de l"emploi total n"est pas la simple résultante des différentes évolutions propres à chacune de ces fonctions au cours de la période. On sait en effet que les évolutions de chacune des fonctions sont très différentes. Hors agriculture, les indices d"évolution référence 100 en 1982 vont de 68,2 pour la fabrication à plus de 200 pour les fonctions " culture-loisirs », " prestations intellectuelles » et " santé social »Graphique 5
Evolution de l"emploi par fonction 1982-2007
France métroplitaine
00,511,522,53
Culture-loisir
Prestations
intellectuellesSanté Social
Conception
rechercheService de proximitéCommerce inter-Administration publiqueEducation formationDistribution
Gestion
Entretien
réparationLogistique
BTPFabrication
Agriculture
Total Si on applique à la structure en emploi des villes moyennes les évolutions de chacune des fonctions, on peut calculer une valeur attendue, que l"on peut comparer à la valeur observée.Tableau 6
Évolution entre 1982 et 2007 en %
Moyennes Grandes Métropoles Paris Petites RuralObservé 20,7 20,9 37,7 18,4 18,5 3,0
Attendu 19,0 23,1 26,6 32,8 14,7 -1,0
Effet +1,7 -2,9 +11,1 -13,6 +3,8 +4,0
Source : Recensements de la population
Pour ce qui est des villes moyennes, l"augmentation de l"emploi attendue au vu des évolutions nationales serait de 19,0%, alors que l"évolution constatée est de 20,7%.Il y a donc un effet faiblement positif.
De même que l"effet positif, plus important, de l"emploi dans les métropoles, traduit une redistribution des fonctions métropolitaines entre l"aire parisienne et les métropoles deProvince.
19 Ce léger surplus de croissance de l"emploi dans les villes moyennes est à rapprocher de la croissance relativement plus élevée des emplois liés à la distribution et aux métiersde la santé et du social, qui ont en moyenne compensé les pertes d"emploi dans la
fonction " fabrication » et l"agriculture2.5. Trois types bien différenciés de villes moyennes
Points de méthode
La typologie en trois classes des aires urbaines moyennes résulte d"une classification automatique, après une
analyse factorielle des correspondances qui mesure les distances entre aires urbaines, ces aires étant
d"autant plus proches que leurs profils selon la grille fonctionnelle des emplois se ressemblent. Les analyses
démographiques et les comparaisons de structure d"emplois précédentes, ont montré que les villes moyennes
quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29[PDF] population france 1950
[PDF] population france 1980
[PDF] nombre d'habitants en france en 2016
[PDF] population france 1970
[PDF] population france 1918
[PDF] mesure de masse tableau
[PDF] poids d'un crayon
[PDF] panorama économique normandie
[PDF] taux d'emploi des femmes en france
[PDF] évolution du taux d'activité des femmes en france
[PDF] population ville québec 2017
[PDF] hectogone
[PDF] les figures de l'ombre titre anglais
[PDF] les figures de l'ombre resume