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vers le financement de l'immobilier. Autre axe de la modernisation du système financier marocain le développement des produits et services financiers.



Transmission de la politique monétaire à léconomie marocaine

HCP. Haut Commissariat au Plan. IDE. Investissement Direct à l?Etranger Economie système financier et politique monétaire au Maroc



Rapport dactivité 2021

Pour anticiper les conséquences économiques de l'adhésion du Maroc à la ZLECAf la DEPF et l'AFD en du système financier



World Bank Document

marocain (GdM) pour adapter le système financier à l'évolution des besoins de l'économie réelle développer des moyens de financement fondés sur le marché 



SNIF-maroc-.pdf

Freins à l'inclusion financière au Maroc demeurent quasi-exclus du système financier. ... 4 Au Maroc près de 80% des femmes sont inactives (HCP).



Les sources de la croissance économique au Maroc

L'étude sur Les Sources de Croissance de l'Economie Marocaine s'inscrit (mesurée par les engagements liquides du système financier) par rapport à la.



Vieillissement de la population marocaine : Effets sur la situation

financière du système de retraite marocain mais aussi sur la situation macroéconomique du pays



Stratégie Nationale dInclusion Financière

Groupement Professionnel des Banques du Maroc. HCP. Haut Commissariat au Plan l'écosystème financier marocain et des conclusions du diagnostic.



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Choix de publications récentes de la banque mondiale sur le Maroc injecter des liquidités dans le système financier. Bank Al Maghrib (BAM) a récemment ...



Conjoncture economique et systeme bancaire en Afrique. Cas du

Mot-clés : Conjoncture économique Maroc

World Bank Document

Document de

la Banque mondiale

EXCLUSIVEMENT À USAGE OFFICIEL

Rapport n° 86203 MA

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION

ET LE DÉVELOPPEMENT

DOCUMENT DE PROGRAMME

CONCERNANT UNE PROPOSITION DE PRÊT

DUN MONTANT DE 217,6 MILLIONS DEUROS (ÉQUIVALENT DE 300 MILLIONS

DE DOLLARS)

AU ROYAUME DU MAROC

POUR UN PREMIER PRÊT DAPPUI À UNE POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT VISANT LAPPROFONDISSEMENT DU MARCHÉ DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

1er avril 2014

Développement du secteur financier et du secteur privé

Département Maghreb

Région Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le présent document fait lobjet dune diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans lexercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut

être divulguée sans lautorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure Authorized

ROYAUME DU MAROC EXERCICE

1er janvier31 décembre

ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES

(taux de change en vigueur le 3 mars 2014)

USD 1 = 8,1604 dirhams marocains (MAD)

USD 1 = 0,7287 euros

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ABB Banque Al-Barid (Banque postale)

ACAPS Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale AMMC Autorité marocaine du marché des capitaux

BAM Banque Al-Maghrib (Banque centrale du Maroc)

BERD Banque européenne pour la reconstruction et le développement BIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développement

CC Conseil de la concurrence

CCG Caisse centrale de garantie

CCG Conseil de coopération du Golfe

CCP Chambre de compensation par contrepartie centrale

CDG Caisse de dépôt et de gestion

CDVM Conseil déontologique des valeurs mobilières

CFC Casablanca Finance City

CG Conseil du Gouvernement

CIMR Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite CMR Caisse marocaine de retraite (caisse de retraite de la fonction publique) CNSS Caisse nationale de sécurité sociale (caisse de retraite des salariés du secteur privé) CPS Cadre de partenariat stratégique avec le Maroc

CSEx Bourse de Casablanca

DAPS Direction des assurances et de la prévoyance sociale (auparavant : ACAPS) D-SIFI Institutions financières nationales dimportance systémique

ESC Exercice de simulation de crise

EUR Euro

FIRST Initiative pour le renforcement et la réforme du secteur financier

FMI Fonds monétaire international

Fondep Fondation Banque populaire pour le microcrédit FPD Finances et développement du secteur privé

GdM Gouvernement du Royaume du Maroc

GFP Gestion des finances publiques

HCP Haut Commissariat au plan

IAIS Association internationale des contrôleurs dassurance

IDE Investissement direct étranger

IFC Société financière internationale

IFI Institution financière internationale

IMF Institution de microfinance

LPL Ligne de précaution et de liquidité

MAD Dirham marocain

MEF Ministère de lÉconomie et des finances

MENA Région Moyen-Orient et Afrique du Nord

MFB Morocco Financial Board

MPME Micro, petites et moyennes entreprises

OICV Organisation internationale des commissions de valeurs mobilières

OPCC Organisme de placement collectif en capital

OPCVM Organisme de placement collectif en valeurs mobilières PEFA Performance de la gestion des finances publiques PESF Programme dévaluation du secteur financier

PPP Parité de pouvoir dachat

RCAR Régime collectif dallocation des retraites

SGG Secrétariat général du Gouvernement

UE Union européenne

Vice-présidente :

Directeur des opérations pour le Maroc :

Directeur sectoriel :

Chef sectoriel :

Chef déquipe :

Inger Andersen

Simon Gray

Loic Chiquier

Simon C. Bell

Gabriel Sensenbrenner

ROYAUME DU MAROC

DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Table des matières

RÉSUMÉ DU PRÊT ET DU PROGRAMME

I. INTRODUCTION ET CONTEXTE NATIONAL

(Y COMPRIS UN BILAN DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ) .............................................. 1

II. CADRE DE POLITIQUE MACROÉCONOMIQUE ............................................................................. 5

A. ÉVOLUTION RÉCENTE DE LÉCONOMIE ................................................................................. 5

B. PERSPECTIVES MACROÉCONOMIQUES ET VIABILITÉ DE LA DETTE .............................. 7

C. RELATIONS AVEC LE FMI ......................................................................................................... 12

III. PROGRAMME DU GOUVERNEMENT ............................................................................................. 13

IV. LOPÉRATION ENVISAGÉE ............................................................................................................... 16

A. RAPPORT AVEC LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT ET

DESCRIPTION DE LOPÉRATION ............................................................................................. 16

B. ACTIONS PRÉALABLES ET RÉSULTATS ESCOMPTÉS ........................................................ 17

C. CONSULTATIONS ET PRINCIPES ANALYTIQUES ................................................................ 33

D. LIEN AVEC LE CADRE DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE AVEC LE MAROC ET DAUTRES OPÉRATIONS DE LA BANQUE ...................................... 35

E. COLLABORATION AVEC DAUTRES PARTENAIRES

DE DÉVELOPPEMENT ................................................................................................................ 37

V. AUTRES QUESTIONS AU STADE DE LA CONCEPTION

ET DE LÉVALUATION PRÉLIMINAIRE ......................................................................................... 38

A. IMPACTS SUR LA PAUVRETÉ, LA SOCIÉTÉ

ET LÉGALITÉ HOMMES-FEMMES .......................................................................................... 38

B. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ............................................................................................ 39

C. SUIVI ET ÉVALUATION ............................................................................................................. 39

D. ASPECTS FIDUCIAIRES, DÉCAISSEMENT ET AUDITS ........................................................ 39

VI. RÉSUMÉ DES RISQUES ........................................................................................................................ 40

ANNEXE 1 : MATRICE DACTIVITÉS ET DE RÉSULTATS ANNEXE 2 : LETTRE DE POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT

ANNEXE 3 : RELATIONS AVEC LE FMI

ANNEXE 4 : ÉVOLUTION MACROÉCONOMIQUE ET VIABILITÉ DE LA DETTE ANNEXE 5 : RIGIDITÉS STRUCTURELLES AFFECTANT LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE

ANNEXE 6 : LE SYSTÈME FINANCIER MAROCAIN

ANNEXE 7 : LINCLUSION FINANCIÈRE

RÉSUMÉ DU PRÊT ET DU PROGRAMME

ET LE FINANCEMENT DES PME

Emprunteur Royaume du Maroc

Organisme dexécution Ministère de lÉconomie et des Finances

Données financières Prêt de la BIRD : 217,6 millions deuros (équivalent de 300 millions de

dollars). Prêt à spread variable, dont le calendrier de remboursement est lié aux décaissements ; échéance : 29 ans avec différé damortissement de

7,5 ans

Type dopération Programme-cadre. Cette opération est le premier de deux prêts à tranche unique.

Piliers de lopération et

objectifs de développement du programme y A. Poursuite de lapprofondissement des marchés de capitaux en élargissant la gamme des instruments et des investisseurs y B. Lancement de la réforme du système de retraite pour assurer le maintien de la demande institutionnelle en valeurs de placement y C. Renforcement des solutions de financement en faveur des petites et jeunes entreprises y D. Renforcement de la surveillance afin dassurer léquilibre entre un meilleur accès et une stabilité financière durable

Indicateurs de résultats

Pilier A

Pilier B

Pilier C

Pilier D

y LAMMC a certifié 50 % des professionnels de la finance tenus dobtenir un agrément en vertu de la loi n° 42-13 y Affichage continu des cotations dun panel de bons du Trésor sur

Bloomberg

y Nombre de lignes de bons du Trésor ramené à 60 (2016) y Opérations de prêt de titres enregistrées au niveau de la plateforme du dépositaire central y Contrats de produits dérivés compensés et réglés par la Chambre centrale de compensation y Daprès des calculs actuariels, la Caisse marocaine de retraite devrait connaître son premier déficit après 2022. y Le co-investissement de la CCG a atteint 400 millions MAD (2016) y 3 000 petites ou jeunes entreprises ont été créées entre juin 2013 et juin 2016
y Le nombre de nouvelles succursales de la CCG dans les régions passe à six (2016) y Création du registre central de garanties y Évaluation de la solvabilité proposée par les centrales des risques y Les conglomérats financiers rendent compte aux organes de surveillance des dispositions prises en interne pour identifier et gérer les risques selon la nouvelle règlementation y LAMMC respecte les principes 6 et 7 de lOICV sur le champ dapplication de la réglementation et la stabilité financière

Notation du risque global Modéré

Numéro didentification

du projet P147257 1 I. INTRODUCTION ET CONTEXTE NATIONAL (Y COMPRIS UN BILAN

DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ)

1. Le présent document de programme porte sur une proposition de premier prêt dappui à

une politique de développement en faveur de lapprofondissement du marché financier et du financement des petites et moyennes entreprises, dun montant de 217,6 millions deuros

(équivalent de 300 millions de dollars), qui serait le premier dune série programmatique de deux

PPD décaissés en une seule tranche. Il vise à appuyer les politiques menées par le gouvernement

marocain (GdM) pour adapter le système financier à lévolution des besoins de léconomie

réelle, développer des moyens de financement fondés sur le marché en complément des prêts

bancaires et offrir des solutions et services de financement aux entreprises et projets marocains

en vue de parvenir à une croissance plus élevée grâce à une meilleure affectation des capitaux.

2. Le Maroc a investi 30-35 % de son PIB annuel au cours des 15 dernières années, chiffre

nettement supérieur à celui de pays comparables, mais ces investissements ne se sont pas encore

traduits par une croissance plus forte. La productivité totale des facteurs, principal critère de

compétitivité, est en retard sur celle des pays pairs, ce qui pourrait sexpliquer par le fait que

linvestissement public na pas profité à des projets à longue gestation dans les secteurs de

lhôtellerie, des mines de phosphate, de lénergie et des infrastructures (autoroutes, ports,

aéroports, barrages, zones de libre échange, etc.). Le système financier est déjà conséquent par

rapport aux normes internationales, notamment en raison de limportante épargne à long terme

verrouillée dans les retraites et les assurances. Le système bancaire est également conséquent et

compte déjà parmi ses clients un nombre remarquable de petites et moyennes entreprises (PME)

et de ménages à faible revenu. Le système financier a joué un rôle positif dans la mobilisation de

ressources à des fins dinvestissement. Sa contribution à la croissance dépendra à lavenir de

lattention portée à la répartition et la surveillance de ces ressources.

3. La diversification de la finance à partir des banques vers les marchés de capitaux pourrait

améliorer la transparence des décisions prises en matière dinvestissement, accroître la diversité

des investisseurs, ce qui impliquerait un examen plus approfondi des projets, et favoriser la gouvernance des entreprises. Laugmentation de la part de finance de marché permettrait

dinsuffler une plus grande rigueur dans la sélection et le suivi des investissements, et viendrait

aider les banques à trouver de nouvelles solutions de financement pour les petites et jeunes entreprises. À linstar de celles dautres pays, les petites et jeunes entreprises marocaines sont

confrontées à des obstacles qui ne se présentent pas à dautres entreprises. Le programme du

GdM vise à faire en sorte que les marchés et les institutions se développent en gardant à lesprit

les besoins de ces entreprises, notamment un secteur public transparent, porteur dun climat

favorable à linvestissement, un environnement réglementaire et institutionnel soutenant un

secteur financier compétitif et stable, dans lequel les banques et les investisseurs sont à la

recherche de ce type dentreprises.

4. Le programme du GdM reconnaît le rôle central de la finance dans la compétitivité et la

résilience de léconomie. Il vise à obtenir une juste combinaison entre le système bancaire et le

marché financier pour financer léconomie réelle tout en garantissant le maintien de la stabilité

financière. Le premier prêt dappui à une politique de développement visant lapprofondissement

du marché financier et le financement des petites et moyennes entreprises (PPD-I) soutient ce 2 programme en se concentrant sur le cadre juridique et réglementaire applicable aux marchés de capitaux, la réforme du système des retraites, le financement des PME et la surveillance du

système financier. Une réforme des retraites est nécessaire pour soutenir les marchés financiers

locaux. Des fonds de pension sont devenus de gros porteurs de titres du gouvernement. Comme

dans les pays avancés, en labsence de réforme, les fonds de pension du Maroc ne tarderaient pas

à devoir liquider des réserves pour payer les retraités et dautres bénéficiaires.

5. Le PPD envisagé sappuie sur un ensemble dengagements pris par le Groupe de la

Banque mondiale auprès du GdM et des parties prenantes au cours des dernières années :

rapport-phare intitulé " Améliorer laccès au financement tout en maintenant la stabilité dans la

Région MENA » (2011) ; cadre dopérations garanties (IFC, 2011) ; système denregistrement

des crédits (IFC, 2012) ; projet FIRST détablissement dun indice de référence de la courbe de

rendement (2013) ; projet de développement de la microfinance au Maroc financé par le Fonds de transition pour le Moyen-Orient et lAfrique du Nord (rapport n° 75522-MA) (2013) ; Initiative " N-50 » de lIFC (2013) ; diagnostics FPD/HDN sur la réforme des retraites (2013). programme. À

cet égard, le GdM, avec lappui de la Banque mondiale, a déjà financé, avec le fonds

daffectation spéciale FIRST, un vaste programme dassistance technique ; dautres dispositifs attendent lexamen et lapprobation du de la FIRST. Les fonds dassistance technique combinés dépasseraient les 2,5 millions de dollars.

6. Le cadre de partenariat stratégique (CPS) entre la Banque mondiale et le Maroc pour la

période 2014-2017 conserve, au sein de son pilier " Croissance solidaire et compétitive », un

objectif centré sur le secteur financier. Le PPD-I envisagé salignerait aussi avec le Cadre

dengagement pour la Région MENA en facilitant la prise dinitiatives du secteur privé et la

création demplois, et en renforçant la gouvernance et les régulateurs économiques, en vertu des

objectifs stratégiques du Groupe de la Banque mondiale mettre fin à lextrême pauvreté et

promouvoir une prospérité partagée. Depuis les années 90, les gouvernements ont présidé à de

remarquables transformations économiques et sociales. Une saine gestion macrofinancière a

remis léconomie sur les rails du relèvement après la stagnation des années 90. Le Maroc a

libéralisé les transports, lénergie et les télécommunications. Le secteur financier a été réformé

de manière à soutenir le dynamisme retrouvé du secteur privé, tandis que les entreprises

cherchaient à tirer parti daccords majeurs de libre échange.

7. Le Maroc jouit dun régime politique stable. Le pays est une monarchie constitutionnelle

parlementaire, dans laquelle le pouvoir exécutif est exercé par un gouvernement multipartite

dirigé par un chef du gouvernement et par le Roi, qui est le chef de lÉtat. Le Maroc a connu une

transformation économique et sociale spectaculaire depuis les années 90, mais na pas réussi à

créer des emplois en nombre suffisant, en particulier pour les jeunes diplômés. Une nouvelle

constitution, adoptée en juillet 2011, repose sur un cadre de gouvernance révisé et renforce les

pouvoirs du chef de gouvernement et du parlement, ainsi que lindépendance du pouvoir

judiciaire. Après des années dans lopposition, le Parti de la justice et du développement (PJD) a

remporté les élections législatives, et M. Abdelilah Benkirane a été nommé à la tête du

gouvernement en janvier 2012. Le gouvernement Benkirane I sest attelé avec peine à la mise en

exacerbée par un contexte économique externe défavorable. Après un rééquilibrage de la

3

coalition en 2013, le gouvernement Benkirane II a réitéré son engagement à poursuivre le

programme de réformes et la rénovation du cadre législatif.

8. Le taux de croissance du Maroc près de 5 % par an au cours de la période 2001-2011

a contribué à une réduction considérable de la pauvreté et stimulé le partage de la prospérité. Le

taux dextrême pauvreté a reculé de 2 à 0,3 % au cours de la période. Le bien-être des 40 % de la

population les moins bien lotis sest amélioré en termes absolus et relatifs. Cependant, le

coefficient de Gini du Maroc, de 0,41, reflète le niveau résolument élevé de linégalité, et 13,3 %

de la population vit toujours à un niveau à peine supérieur au seuil de pauvreté. Il existe des

disparités importantes entre les régions, mais également dans les villes. Linégalité entrave la

croissance économique potentielle et lémergence dune classe moyenne.

9. La poursuite des réformes et la stabilité macro-économique ont consolidé le système

bancaire et financier. Dans les derniers temps, la liquidité du système bancaire a été entravée par

laccroissement des déficits de la balance des paiements, et lexpansion financière sest

légèrement réorientée vers les marchés de capitaux. Une certaine tendance à la désintermédiation

bancaire est également un signe de la sophistication financière croissante des grandes entreprises.

Dans ce domaine, les choses ont bien avancé, quoique certains segments (microentreprises, start- ups) demeurent naturellement mal desservis. Les risques rencontrés habituellement au cours de

la phase de rattrapage rapide du développement financier ne se sont pas matérialisés jusquici,

excepté dans le secteur du microcrédit qui fait le ménage après des excès initiaux. Dans le

secteur bancaire, le faible taux de défaut de paiement sur prêts reflète lamélioration des

systèmes dinformation et de gestion des risques, ainsi que lexercice dune supervision efficace.

Le maintien de léquilibre entre développement et stabilité nécessitera un cadre macroprudentiel

adaptatif, la conduite de tests périodiques de létat de préparation aux crises, tout en

encourageant linclusion des PME.

10. Le PPD I proposé vient compléter : i) le premier PPD à lappui de la compétitivité

économique (rapport n°68007-MA), approuvé le 12 mars 2013 par le Conseil des Administrateurs du Groupe de la Banque mondiale, qui vise à améliorer le climat

dinvestissement, à faciliter les échanges commerciaux et à accroître la concurrence ; ii) le

premier PPD sur la transparence et la responsabilité (rapport n° 72127-MA), approuvé par le Conseil le 29 octobre 2013, centré notamment sur les performances des entreprises dÉtat, les

politiques en matière de passation de marchés et les services publics à la communauté des

affaires. Le PPD I devrait en outre compléter un second PPD sur les compétences et lemploi, en

cours de préparation, à lappui des politiques visant à faire mieux correspondre loffre de

compétences à la demande du secteur privé.

11. Ensemble, ces réformes visent à renforcer la productivité et la croissance dans tous les

secteurs (voir lorganigramme ci-après). Lamélioration de la performance économique exige des

politiques de concurrence qui facilitent la réaffectation de capitaux à des fins plus productives,

ainsi que des politiques qui adaptent les services publics aux besoins de développement du

secteur privé. Elle exige également un système financier qui : i) permette la formation de capital

et mobilise lépargne ; ii) affecte le capital aux entreprises les plus performantes, tous secteurs

confondus ; iii) contrôle les ressources financières et restructure les entreprises en difficulté. À ce

stade du développement du Maroc, les marchés financiers jouent un rôle majeur en répartissant

et en amortissant les risques encourus dans le financement de la diversification et de la

4

croissance du Maroc, alors que les institutions financières et les entreprises investissent en

Afrique1.

1 À mesure que les économies se développent, une proportion trop faible de financements issus du marché par rapport aux

financements bancaires se traduit par une moindre activité économique ; voir à ce propos Demirguc-Kunt et al. (WPS 5805,

2011) pour des observations relatives à différents pays. Cependant trouver la juste proportion entre financements bancaires et

capitaux levés sur les marchés nécessite davoir une réglementation et une supervision efficaces, en faisant preuve de prudence

tant au niveau micro que macroéconomique. Voir à ce sujet Cecchetti et al., " Reassessing the Impact of Finance on Growth

(réévaluer limpact des financements sur la croissance) » BIS Paper n°381, 2013. 4

Contexte national

Forte Ġpargne et niǀeau d'inǀestissement ĠleǀĠ, mais rĠsultats dĠceǀants en matiğre de croissance

Faible compétitivité extérieure

Système bancaire et investisseurs institutionnels développés

Developed institutional investors

Programme du

GdM : Cibles

choisies (2012- 2016)

Taux de croissance : 5,5 % ; taudž d'inflation : 2 % ; chômage : 8 %, déficit budgétaire : 3 %

Renforcer la compétitivité : climat d'investissement, transparence dans la passation de marchés publics, partenariats public-

privé

Améliorer la performance des entreprises d'tat et des organismes publics assurant des serǀices audž entreprises

Soutenir davantage les petites et jeunes entreprises

DĠǀelopper l'Ġpargne ă long terme

Développer la finance au-delà des services bancaires pour garantir une meilleure allocation et un meilleur contrôle des

capitaux

Approfondissement des marchés financiers en

élargissant la gamme des instruments et des

investisseurs ; Réforme du système de retraite pour garantir la demande institutionnelle de valeurs de placement ; Élaborer des solutions de financement pour les petites et jeunes entreprises ;

Renforcement de la surǀeillance afin d'assurer

financière durable

Améliorer la concurrence et la

transparence de la passation de marchés publics et créer des partenariats public- privé ;

Améliorer la surveillance et la

gouǀernance des entreprises d'tat et des organismes publics ;

Renforcer la reddition de comptes dans la

gestion des ressources publiques ;

Améliorer la transparence budgétaire et

l'accğs ă l'information.

Améliorer le climat d'investissement en

levant les obstacles à l'entrée et en simplifiant l'environnement réglementaire des affaires ;

Approfondir la réforme de la politique

commerciale et la facilitation des

échanges ;

Améliorer la gouvernance économique en

renforĕant l'AutoritĠ de la concurrence et la reddition de comptes en proposant des mesures d'incitation à l'investissement.

PPD transversaux - soutenir le développement du secteur privé dans tous les secteurs Banque mondiale

Développement du marché financier et financement des PME Responsabilisation et transparence Soutien à la compétitivité économique 5

II. CADRE DE POLITIQUE MACROÉCONOMIQUE

A. ÉVOLUTION RÉCENTE DE LÉCONOMIE

12. Lagriculture est le premier employeur de léconomie, absorbant près de 40 % de la

demeurée importante pendant la dernière décennie (représentant en moyenne 14 % du PIB au

coût des facteurs). Le déclin de la part du secteur primaire dans le PIB a avantagé le secteur des

services, et notamment les services à valeur ajoutée relativement faible. En conséquence, lécart-

type de la croissance a chuté de 6 % entre 1989 et 2000 à 1,7 % en 2001-2011.

13. Le Maroc a peiné à tirer parti de la mondialisation. La part du Maroc dans les

exportations mondiales a décliné de 0,15 % en 1999 à 0,12 % en 2012, alors que la plupart des

concurrents connaissaient des progressions substantielles de leur part de marché. Le prix du

panier national dexportations a généralement été plus élevé que celui des principaux

concurrents, et lécart sest creusé depuis 2008. Des prix à lexportation élevés et en hausse sont

symptomatiques du manque persistant de compétitivité des entreprises marocaines sur le marché

mondial. La crise mondiale a durement touché le secteur privé du fait du ralentissement des

échanges commerciaux, des recettes touristiques et de linvestissement direct étranger. Des

secteurs portés par la demande intérieure, par exemple limmobilier, ont accusé un recul, comme

en témoigne la moindre expansion du crédit hypothécaire. Des activités liées à lexportation ont

également connu des difficultés, en particulier dans des secteurs à faible valeur ajoutée, tels que

lindustrie textile et le montage industriel. Ces effets ont toutefois été atténués par lémergence

de nouvelles tendances dans le développement du secteur privé au Maroc, sous limpulsion de

secteurs à plus forte valeur (construction automobile, aéronautique, etc.) et lexpansion de grands

conglomérats marocains sur le marché africain, faisant du Maroc un pivot des investissements régionaux.

14. Si la crise financière de 2008 a eu un impact limité sur léconomie du Maroc, la crise des

prix des produits alimentaires et des carburants a eu un effet notoire, aggravé par la baisse de la

demande des marchés européens. Avec un prix moyen du pétrole de 110 dollars le baril en 2011-

2012, le Maroc a subi une détérioration significative de ses échanges. Cette détérioration a été

amplifiée par une augmentation significative de sa facture dimportation de denrées alimentaires

en 2012 en raison dune période de sécheresse prononcée subie par le pays, due à la flambée des

prix des denrées alimentaires, notamment du blé, sur le marché international. De plus, le Maroc a

été malmené par les événements survenus dans la zone euro, en particulier la crise de la dette

souveraine en Espagne et en Italie, entre autres pays, et le ralentissement consécutif de la

croissance économique. Les crises bancaires et lendettement en Europe ainsi que les tendances

récessionnistes associées ont réduit la demande pour les exportations marocaines, les recettes

touristiques et les envois de fonds. De ce fait la croissance du PIB non agricole est tombée à une

moyenne de 3,5 % depuis 2009 comparée à 4,7 % sur la période 2000-2008. La croissance a été

pour lessentiel alimentée par une demande intérieure génératrice dendettement et de dépenses

budgétaires. 6

15. Le chômage, à 9 %, demeure une préoccupation majeure, en dépit dune réduction de

4 points de pourcentage entre 2000 et 2011. Le taux de chômage est relativement plus élevé dans

les villes (13,7 % comparés à 4 % dans les zones rurales), pour les femmes (10 % comparés à

9 % pour les hommes, quoiquavec un taux de participation très bas de 25 %), pour les jeunes

(18 % et avec un taux de participation de 32 % seulement) et pour les diplômés. En dépit dune

progression remarquable de laccès à léducation, tant la qualité de lenseignement que les

résultats sont à la traîne par rapport à ceux des pays homologues. Selon lévaluation du climat de

linvestissement (ICA) de 2008, 35 % des sociétés déclaraient que la difficulté à recruter de la

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