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La Phénoménologie du corps - JSTOR

Le Journal métaphysique et Etre et avoir fourmillent de réflexions sur le problème du corps ou celui de la connaissance sensible Une conférence publiée en 1939 dans les annales de l'Ecole des Hautes Etudes de Gand sous le titre L'être incarné repère central de la réflexion métaphysique les organise sous une forme presque systé



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Phénoménologie de la perception© Éditions GALLIMARD Paris 1945 “Maurice Merleau-Ponty” by Claude Lefort originally published in Histoire de la philosophie III Du XIXesiècle à nos jours Encyclopédie de la Pléiade 174 pp 692–706 © Éditions GALLIMARD Paris 1974

Qui a inventé la phénoménologie de la perception ?

La Phénoménologie de la Perception (1945) est considérée comme l'œuvre majeure du philosophe Maurice Merleau-Ponty, l'un des fondateurs de la phénoménologie. Dans l'esprit des recherches d' Edmund Husserl, le projet de Merleau-Ponty entreprend de révéler la structure du phénomène de la perception.

Qui a inventé la phénoménologie ?

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Qui a inventé le corps phénoménal ?

C'est l'occasion pour Pascal Dupond 18 de souligner l'ambiguïté de la conception du corps, à la fois esprit et objectivité, dont Merleau-Ponty fera usage dans son concept de « corps phénoménal ».

Qui a inventé la phénoménologie du corps et de l'intersubjectivité ?

Mme Gül Cevahir Sahin Granade, La phénoménologie du corps et de l'intersubjectivité incarnée chez Gabriel Marcel et Merleau-Ponty. Un document PDF-texte de 7 pages de 49 K. à télécharger. [ EN LIGNE] Consulté le 7 mai 2015. Maurice Lagueux, “ Y a-t-il une philosophie de l’histoire chez Merleau-Ponty ?

Maurice MERLEAU-PONTY [1908-1961]

Philosophe français, professeur de philosophie

à l'Université de Lyon puis au Collège de France (1945)

Phénoménologie

de la perception Un document produit en version numérique par Réjeanne Toussaint, ouvrière bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec

Page web. Courriel:rtoussaint@aei.ca

Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi

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Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi

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Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 2

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Jean-Marie Tremblay, sociologue

Fondateur et Président-directeur général,

LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES.

Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 3

Cette édition électronique a été réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole,

Courriel:rtoussaint@aei.ca

à partir de :

Maurice MERLEAU-PONTY

PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA PERCEPTION.

Paris : La Librairie Gallimard, NRF, 1945, 531 pp. Collection Bi- bliothèque des idées.

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Pour les citations : Times New Roman, 12 points.

Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word

2008 pour Macintosh.

Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5'' x 11''. Édition numérique réalisée le 3 avril 2015 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 4

Maurice MERLEAU-PONTY [1908-1961]

Philosophe français, professeur de philosophie

à l'Université de Lyon puis au Collège de France

Phénoménologie de la perception

Paris : La Librairie Gallimard, NRF, 1945, 531 pp. Collection Biblio- thèque des idées. Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 5

REMARQUE

Ce livre est du domaine public au Canada parce qu'uneuvre passe au domaine public 50 ans après la mort de l'auteur(e). Cetteuvre n'est pas dans le domaine public dans les pays où il faut attendre 70 ans après la mort de l'auteur(e). Respectez la loi des droits d'auteur de votre pays. Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 6

DU MÊME AUTEUR

HUMANISME ET TERREUR(essai sur le problème commu- niste).[En préparation dansLes Classiques des sciences sociales. JMT.] ÉLOGE DE LA PHILOSOPHIE(Leçon inaugurale faite au Col- lège de France le jeudi 15 janvier 1953).

LES AVENTURES DE LA DIALECTIQUE.

SIGNES.

Chez d'autres éditeurs

LA STRUCTURE DU COMPORTEMENT(Presses Universi-

taires de France).[En préparation dansLes Classiques des sciences sociales. JMT.]

SENS ET NON-SENS(Éditions Nagel).

Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 7 [527]

Table des matières

AVANT-PROPOS[1]

INTRODUCTION

LES PRÉJUGÉS CLASSIQUES

ET LE RETOUR AUX PHÉNOMÈNES[7]

I.LA " SENSATION »[9]

Comme impression. Comme qualité. Comme la conséquence immédiate d'une excitation. Qu'est-ce que le sentir ? II.L'" ASSOCIATION " ET LA " PROJECTION DES SOUVENIRS »[20] Si j'ai des sensations, toute l'expérience est sensation. La ségrégation du champ. Il n'y a pas de " force associative ». Il n'y a pas de " projection de souvenirs ». L'empirisme et la réflexion.

III.L'" ATTENTION » ET LE JUGEMENT[34]

L'attention et le préjugé du monde en soi. Le jugement et l'analyse réflexive. Analyse réflexive et réflexion phénoménologique. La " motivation ».

IV.LE CHAMP PHÉNOMÉNAL[64]

Le champ phénoménal et la science. Phénomènes et " faits de conscience ». Champ phénoménal et philosophie transcendantale.

PREMIÈRE PARTIE

LE CORPS[79]

L'expérience et la pensée objective. Le problème du corps[81] I.LE CORPS COMME OBJET ET LA PHYSIOLOGIE MÉCANISTE[87] La physiologie nerveuse dépasse elle-même la pensée causale. Le phéno- mène du membre fantôme : explication physiologique et explication psycho- logique égaiement insuffisantes. L'existence entre le " psychique » et le Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 8 " physiologique ». Ambiguïté du membre fantôme. Le " refoulement orga- nique » et le corps comme complexe inné. II.L'EXPÉRIENCE DU CORPS ET LA PSYCHOLOGIE CLASSIQUE[106] Permanence » du corps propre. Les " sensations doubles ». Le corps comme objet affectif. Les sensations kinesthésiques ». La psychologie nécessaire- ment ramenée aux phénomènes, III.LA SPATIALITÉ DU CORPS PROPRE ET LA MOTRICITÉ[114] Spatialité de position et spatialité de situation : le schéma corporel. Analyse de la motricité d'après le cas Schn. de Gelb el Goldslein. Le " mouvement concret ». L'orientation vers le possible, le " mouvement abstrait ». Le pro- jet moteur et l'intentionnalité motrice. La " fonction de projection ». Impos- sible de comprendre ces phénomènes par une explication causale et en les rattachant au déficit visuel, ni par une analyse réflexive et en les rattachant à la " fonction symbolique ». Le fond existentiel de la " fonction symbo- lique » et la structure de la maladie. Analyse existentielle des troubles de la perception » et des " troubles de l'intelligence ». L'" arc intentionnel ». L'intentionnalité du corps. Le corps n'est pas dans l'espace, il habite l'espace. L'habitude comme acquisition motrice d'une nouvelle signification.

IV.LA SYNTHÈSE DU CORPS PROPRE[173]

Spatialité et corporéité. L'unité du corps et celle de l'uvre d'art. L'habitude perceptive comme acquisition d'un monde.

V.LE CORPS COMME ÈTRE SEXUÉ[180]

La sexualité n'est pas un mélange de " représentations », et de réflexes, mais une intentionnalité. L'être en situation sexuelle. La psychanalyse. Une psy- chanalyse existentielle n'est pas un retour au - spiritualisme ». En quel sens la sexualité exprime l'existence : en la réalisant. Le " drame » sexuel ne se réduit pas au " drame » métaphysique, mais la sexualité est métaphysique. Elle ne peut être a dépassée ». Note sur l'interprétation existentielle du maté- rialisme dialectique.

VI.LE CORPS COMME EXPRESSION ET LA PAROLE[203]

L'empirisme et l'intellectualisme dans la théorie de l'aphasie, également in- suffisants Le langage a un sens. Il ne présuppose pas la pensée, mais l'accomplit. La pensée dans les mots. La pensée est l'expression. La com- préhension des gestes Le geste linguistique. Il n'y a ni signes naturels ni signes purement conventionnels. La transcendance dans le langage. Confir- mation par la théorie moderne de l'aphasie. Le miracle de l'expression dans le langage et dans le monde. Le corps et l'analyse cartésienne. Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 9

DEUXIÈME PARTIE

LE MONDE PERÇU[233]

La théorie du corps est déjà une théorie de la perception[235]

I.LE SENTIR[240]

Quel est le sujet de la perception ? Rapports du sentir et des conduites : la qualité comme concrétion d'un mode d'existence, le sentir comme coexis- tence. La conscience engluée dans le sensible. Généralité et particularité des " sens ». Les sens sont des " champs ». La pluralité des sens. Comment l'intellectualisme la dépasse et comment il a raison contre l'empirisme. Comment cependant l'analyse réflexive reste abstraite. La priori et l'empi- rique. Chaque sens a son " monde ». La communication des sens. Le sentir " avant » les sens. Les synesthésies. Les sens distincts et indiscernables comme les images monoculaires dans la vision binoculaire. Unité des sens par le corps. Le corps comme symbolique générale du monde. L'homme est un sensorium commune. La synthèse perceptive est temporelle. Réfléchir, c'est retrouver l'irréfléchi

II.L'ESPACE[281]

L'espace est-il une " forme » de la connaissance ? A) Le haut et le bas. L'orientation n'est pas donnée avec les " contenus ». Pas davantage constitué par l'activité de l'esprit. Le niveau spatial, les points d'ancrage et l'espace existentiel. L'être n'a de sens que par son orientation. B) La profondeur. La profondeur et la largeur. Les prétendus signes de la profondeur sont des motifs. Analyse de la grandeur apparente. Les illu- sions ne sont pas des constructions, le sens du perçu est motivé. La pro- fondeur et la " synthèse de transition ». Elle est une relation de moi aux choses. Il en va de même de hauteur et largeur. C) Le mouvement. La pensée du mouvement détruit le mouvement. Des- cription du mouvement chez les psychologues. Mais que veut dire la description ? Le phénomène du mouvement ou le mouvement avant la thématisation. Mouvement et mobile. La " relativité » du mouvement. D) L'espace vécu. L'expérience de la spatialité exprime notre fixation dans le monde. La spatialité de la nuit. L'espace sexuel. L'espace mythique. L'espace vécu. Ces espaces présupposent-ils l'espace géométrique ? Il Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 10 faut les reconnaître comme originaux. Ils sont cependant construits sur un espace naturel.

L'ambiguïté de la conscience.

III.LA CHOSE ET LE MONDE NATUREL[345]

A) Les constances perceptives. Constance de la forme et de la grandeur. Constance : de la couleur : les " modes d'apparition » de la couleur et l'éclairage. Constance des sons, des températures, des poids. La cons- tance des expériences tactiles et le mouvement. B) La chose ou le réel. La chose comme norme de la perception. Unité exis- tentielle de la chose. La chose n'est pas nécessairement objet. Le réel comme identité de toutes les données entre elles, comme identité de données et de leur sens. La chose " avant » l'homme. La chose au delà des prédicats anthropologiques parce que je suis au monde. C) Le Monde naturel. Le monde comme typique. Comme style. Comme in- dividu. Le monde se profile, mais n'est pas posé par une synthèse d'en- tendement. La synthèse de transition. Réalité et inachèvement du monde : le monde est ouvert. Le monde comme noyau du temps. D) Contre-épreuve par l'analyse de l'hallucination. L'hallucination incom- préhensible pour la pensée objective. Revenir au phénomène hallucina- toire. La chose hallucinatoire et la chose perçue. L'une et l'autre naissent d'une fonction plus profonde que la connaissance. L'" opinion origi- naire ».

IV.AUTRUI ET LE MONDE HUMAIN[398]

Entrelacement du temps naturel el du temps historique. Comment les actes personnels se sédimentent-ils ? Comment autrui est-il possible ? La coexis- tence rendue possible par la découverte de la conscience perceptive. Coexis- tence des sujets psychophysiques dans un monde naturel et des hommes dans un monde culturel. Mais y a-t-il une coexistence des libertés et des Je ? Vérité permanente du solipsisme. Elle ne peut être surmontée " en Dieu ». Mais solitude et communication sont deux faces du même phénomène. Sujet absolu et sujet engagé la naissance. La communication suspendue, non rom- pue. Le social non comme objet mais comme dimension de mon être. L'évé- nement social au dehors et au dedans. Les problèmes de transcendance. Le vrai transcendantal est l'Ur-Sorung des transcendances Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 11

TROISIÈME PARTIE

L'ÊTRE-POUR-SOI ET L'ÊTRE-AU-MONDE[421]

I.LE COGITO[423]

Interprétation éternitaire du cogito. Conséquences : impossibilité de la fini- tude et d'autrui. Retour au cogito. Le cogito et la perception. Le cogito et l'intentionnalité affective. Les sentiments faux ou illusoires. Le sentiment comme engagement. Je sais que je pense parce que je pense d'abord. Le co- gito et l'idée : l'idée géométrique et la conscience perceptive. L'idée et la pa- role, l'exprimé dans l'expression. L'intemporel, c'est l'acquis. L'évidence comme la perception est un fait. Évidence apodictique et évidence histo- rique. Contre le psychologisme ou le scepticisme. Le sujet dépendant et in- déclinable. Cogito tacite et cogito parlé. La conscience ne constitue pas le langage, elle l'assume. Le sujet comme projet du monde, champ, temporali- té, cohésion d'une vie.

II.LA TEMPORALITÉ[469]

Pas de temps dans les choses. Ni dans les " états de conscience ». Idéalité du temps ? Le temps est un rapport d'être. Le " champ de présence », les hori- zons de passé et d'avenir. L'intentionnalité opérante. Cohésion du temps par le passage même du temps. Le temps comme sujet et le sujet comme temps. Temps constituant et éternité. La conscience dernière est présence au monde. La temporalité affection de soi par soi. Passivité et activité. Le monde comme lieu des significations. La présence au monde.

III.LA LIBERTÉ[496]

La liberté totale ou nulle. Alors il n'y a ni action, ni choix, ni " faire ». Qui donne sens aux mobiles ? Valorisation implicite du monde sensible. Sédi- mentation de l'être au monde. Valorisation des situations historiques : la classe avant la conscience de classe. Projet intellectuel et projet existentiel. Le Pour Soi et le Pour Autrui, l'intersubjectivité. Il y a du sens dans l'his- toire. L'Égo et son halo de généralité. Le flux absolu est pour lui-même une conscience. Je ne me choisis pas à partir de rien. La liberté conditionnée. Synthèse provisoire de l'en soi et du pour soi dans la présence. Ma significa- tion est hors de moi.

Travaux cités[521]

Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 12 [i]

Phénoménologie de la perception

AVANT-PROPOS

Retour à la table des matières

Qu'est-ce que la phénoménologie ? Il peut paraître étrange qu'on ait encore à poser cette question un demi-siècle après les premiers tra- vaux de Husserl. Elle est pourtant loin d'être résolue. La phénoméno- logie, c'est l'étude des essences, et tous les problèmes, selon elle, re- viennent à définir des essences : l'essence de la perception, l'essence de la conscience, par exemple. Mais la phénoménologie, c'est aussi une philosophie qui replace les essences dans l'existence et ne pense pas qu'on puisse comprendre l'homme et le monde autrement qu'à par- tir de leur " facticité ». C'est une philosophie transcendantale qui met en suspens pour les comprendre les affirmations de l'attitude naturelle, mais c'est aussi une philosophie pour laquelle le monde est toujours " déjà là » avant la réflexion, comme une présence inaliénable, et dont tout l'effort est de retrouver ce contact naïf avec le monde pour lui donner enfin un statut philosophique. C'est l'ambition d'une philoso- phie qui soit une " science exacte », mais c'est aussi un compte rendu de l'espace, du temps, du monde " vécus ». C'est l'essai d'une descrip- tion directe de notre expérience telle qu'elle est, et sans aucun égard à sa genèse psychologique et aux explications causales que le savant, l'historien ou le sociologue peuvent en fournir, et cependant Husserl, dans ses derniers travaux, mentionne une " phénoménologie géné- tique »1et même une " phénoménologie constructive »2. Voudra-t- on lever ces contradictions en distinguant entre la phénoménologie de

1Méditations Cartésiennes, pp. 120 et suivantes.

2Voir la VIeMéditation Cartésienne, rédigée par Eugen Fink et inédite, dont

G. Berger a bien voulu nous donner communication.

Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 13 Husserl et celle de Heidegger ? Mais tout Sein und Zeit est sorti d'une indication de Husserl et n'est en somme qu'une explicitation du " natürlichen Weltbegriff » ou du " Lebenswelt » que Husserl, à la fin de sa vie, donnait pour thème premier à la phénoménologie, de sorte que la contradiction reparaît [ii] dans la philosophie de Husserl lui- même. Le lecteur pressé renoncera à circonscrire une doctrine qui a tout dit et se demandera si une philosophie qui n'arrive pas à se définir mérite tout le bruit qu'on fait autour d'elle et s'il ne s'agit pas plutôt d'un mythe et d'une mode. Même s'il en était ainsi, il resterait à comprendre le prestige de ce mythe et l'origine de cette mode, et le sérieux philosophique traduira cette situation en disant que la phénoménologie se laisse pratiquer et reconnaître comme manière ou comme style, elle existe comme mou- vement, avant d'être parvenue à une entière conscience philosophique. Elle est en route depuis longtemps, ses disciples la retrouvent partout, dans Hegel et dans Kierkegaard bien sûr, mais aussi dans Marx, dans Nietzsche, dans Freud. Un commentaire philologique des textes ne donnerait rien : nous ne trouvons dans les textes que ce que nous y avons mis, et si jamais histoire a appelé notre interprétation, c'est bien l'histoire de la philosophie. C'est en nous-mêmes que nous trouverons l'unité de la phénoménologie et son vrai sens. La question n'est pas tant de compter les citations que de fixer et d'objectiver cette phéno- ménologie pour nous qui fait qu'en lisant Husserl ou Heidegger, plu- sieurs de nos contemporains ont eu le sentiment bien moins de ren- contrer une philosophie nouvelle que de reconnaître ce qu'ils atten- daient. La phénoménologie n'est accessible qu'à une méthode phéno- ménologique. Essayons donc de nouer délibérément les fameux thèmes phénoménologiques comme ils se sont noués spontanément dans la vie. Peut-être comprendrons-nous alors pourquoi la phénomé- nologie est demeurée longtemps à l'état de commencement, de pro- blème et de vu. Il s'agit de décrire, et non pas d'expliquer ni d'analyser. Cette pre- mière consigne que Husserl donnait à la phénoménologie commen- çante d'être une " psychologie descriptive » ou de revenir " aux choses mêmes », c'est d'abord le désaveu de la science. Je ne suis pas Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 14 le résultat ou l'entrecroisement des multiples causalités qui détermi- nent mon corps ou mon " psychisme », je ne puis pas me penser comme une partit, du monde, comme le simple objet de la biologie, de la psychologie et de la sociologie, ni fermer sur moi l'univers de la science. Tout ce que je sais du monde, même par science, je le sais à partir, d'une vue mienne ou d'une expérience du monde sans laquelle les symboles de la science ne voudraient rien dire. Tout l'univers de la science est construit [iii] sur le monde vécu et si nous voulons penser la science elle-même avec rigueur, en apprécier exactement le sens et la portée, il nous faut réveiller d'abord cette expérience du monde dont elle est l'expression seconde. La science n'a pas et n'aura jamais le même sens d'être que le monde perçu pour la simple raison qu'elle en est une détermination ou une explication. Je suis non pas un " être vi- vant » ou même un " homme » ou même " une conscience », avec tous les caractères que la zoologie, l'anatomie sociale ou la psycholo- gie inductive reconnaissent à ces produits de la nature ou de l'histoire, - je suis la source absolue, mon existence ne vient pas de mes antécé- dents, de mon entourage physique et social, elle va vers eux et les sou- tient, car c'est moi qui fais être pour moi (et donc être au seul sens que le mot puisse avoir pour moi) cette tradition que je choisis de re- prendre ou cet horizon dont la distance à moi s'effondrerait, puis- qu'elle ne lui appartient pas comme une propriété, si je n'étais là pour la parcourir du regard. Les vues scientifiques selon lesquelles je suis un montant du monde sont toujours naïves et hypocrites, parce qu'elles sous-entendent, sans la mentionner, cette autre vue, celle de la conscience, par laquelle d'abord un monde se dispose autour de moi et commence à exister pour moi. Revenir aux choses mêmes, c'est reve- nir à ce monde avant la connaissance dont la connaissance parle tou- jours, et à l'égard duquel toute détermination scientifique est abstraite, signitive et dépendante, comme la géographie à l'égard du paysage où nous avons d'abord appris ce que c'est qu'une forêt, une prairie ou une rivière. Ce mouvement est absolument distinct du retour idéaliste à la conscience et l'exigence d'une description pure exclut aussi bien le procédé de l'analyse réflexive que celui de l'explication scientifique. Descartes et surtout Kant ont délié le sujet ou la conscience en faisant voir que je ne saurais saisir aucune chose comme existante si d'abord je ne m'éprouvais existant dans l'acte de la saisir, ils ont fait paraître la Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 15 conscience, l'absolue certitude de moi pour moi, comme la condition sans laquelle il n'y aurait rien du tout et l'acte de liaison comme le fondement du lié. Sans doute l'acte de liaison n'est rien sans le spec- tacle du monde qu'il lie, l'unité de la conscience, chez Kant, est exac- tement contemporaine de l'unité du monde, et chez Descartes le doute méthodique ne nous fait rien perdre puisque le monde entier, au moins à titre d'expérience notre, est réintégré au Cogito, certain avec lui, et affecté seulement de l'indice " pensée de... » Mais [iv] les relations du sujet et du monde ne sont pas rigoureusement bilatérales : si elles l'étaient, la certitude du monde serait d'emblée, chez Descartes, don- née avec celle du Cogito et Kant ne parlerait pas de " renversement copernicien ». L'analyse réflexive, à partir de notre expérience du monde, remonte au sujet comme a une condition de possibilité dis- tincte d'elle et fait voir la synthèse universelle comme ce sans quoi il n'y aurait pas de monde. Dans cette mesure, elle cesse d'adhérer à notre expérience, elle substitue à un compte-rendu une reconstruction. On comprend par là que Husserl ait pu reprocher à Kant un " psycho- logisme des facultés de l'âme »3et opposer, à une analyse noétique qui fait reposer le monde sur l'activité synthétique du sujet, sa " ré- flexion noématique » qui demeure dans l'objet et en explicite l'unité primordiale au lieu de l'engendrer. Le monde est là avant toute analyse que je puisse en faire et il se- rait artificiel de le faire dériver d'une série de synthèses qui relieraient les sensations, puis les aspects perspectifs de l'objet, alors que les unes et les autres sont justement des produits de l'analyse et ne doivent pas être réalisés avant elle. L'analyse réflexive croit suivre en sens inverse le chemin d'une constitution préalable et rejoindre dans " l'homme intérieur », comme dit saint Augustin, un pouvoir constituant lui a toujours été lui. Ainsi la réflexion s'emporte elle-même et se replace dans une subjectivité invulnérable, en deçà de l'être et du temps. Mais c'est là une naïveté, ou, si l'on préfère, une réflexion incomplète qui perd conscience de son propre commencement. J'ai commencé de ré- fléchir, ma réflexion est réflexion sur un irréfléchi, elle ne peut pas s'ignorer elle-même comme événement, dès lors elle s'apparaît comme une véritable création, comme un changement de structure de la cons- cience, et il lui appartient de reconnaître en deçà de ses propres opéra-

3Logische Untersuchungen, Prolegomena zur reinen Logik, p. 93.

Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. (1945) 16 tions le monde qui est donné au sujet parce que le sujet est donné à lui-même. Le réel est à décrire, et non pas à construire ou à constituer. Cela veut dire que je ne peux pas assimiler la perception aux syn- thèses qui sont de l'ordre du jugement, des actes ou de la prédication. À chaque moment mon champ perceptif est rempli de reflets, de cra- quements, d'impressions tactiles, fugaces que je suis hors d'état de relier précisément au contexte perçu et que cependant je place d'em- blée dans le monde, sans les confondre jamais avec mes [v] rêveries. A chaque instant aussi je rêve autour des choses, j'imagine des objetsquotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
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