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Le Conseil Agricole au Maroc – Guide Méthodologique

Mohamed EL AMRANI est enseignant-chercheur au Département d'Ingénierie du Développement à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès depuis 1992. De formation 

5 La petite agriculture marocaine : analyse des systèmes de production

DRISS SADI 1, LARBI AZIZ 2 ET ABDELATIF KHATABI 3

1

2 Enseignant-

3 Enseignant-chercheur, Ecole Nationale Forestière des Ingénieurs, Maroc

Résumé

commune rurale El Faid, relevant de la province de Taroudant, est considérée atteindre cet objectif des enquêtes ont été réalisées montrent une diversification au niveau des systèmes de production locaux et une utilisation très limitée des engrais minéraux. La moitié de la surface agricole utile enquêtés et il est dominé en effectif par les caprins. Les exploitations étudiées font face à plusieurs contraintes qui entravent leur fonctionnement notamment la Mots clés : El Faid, système de production, système de culture, système Keywords : El Faid, production system, cropping system, livestock system, climate change.

Introduction

puisque trois quart de la population active du milieu rural tire son revenu de la branche agricole (MAPM, 2012). Pour consolider cette position, le gouvernement marocain a lancé en 2008 une stratégie baptisée " Plan Maroc 6 Vert pauvreté et maintenir une population importante en milieu rural (ADA1, 2012). Concrètement, cette stratégie visait deux objectifs, le premier est relatif au valeur ajoutée, puis le deuxième vise la lutte contre la pauvreté rurale par ., 2011). faible productivité à une agriculture moderne, commerciale et intensive à haute productivité (MAPM2, 2010) Néanmoins, ce secteur reste majoritairement représenté par les petites et moyennes exploitations agricoles (PMEA), on compte un nombre de 1.5 ha (CGDA3 , 2008). Mais cette petite agriculture présente plusieurs forces telles des facteurs de production comme les engrais, les produits chimiques (agriculture biologique) et la motorisation (BAD4 fait face à plusieurs faiblesses financement, la taille réduite des exploitations et le fort taux (CGDA, 2010).

5 au niveau de

tème Faid vis-à-vis de ces dynamiques et des changements climatiques. Plus concrètement, nous avons cherché à analyser les systèmes de production agricole prévalant dans cette commune.

1 Agence pour le Développement Agricole

2

3 Conseil Général du Développement Agricole

4 Banque Africaine de Développement

5 Etude réalisée dans le cadre du projet " Vulnérabilité environnementale et socioéconomique et potentiel

travers un

financement octroyé par le Fonds vert dans le cadre du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques

du gouvernement du Québec. 7

1. Eléments méthodologiques

a. La commune rurale El Faid est située au centre de la province de Taroudant. dont elle dépend administrativement, de 75 km de Taroudant chef-lieu de la province et de 180 -lieu de la région. regroupe 50 douars et 430 km2, soit 2.6 % du territoire provincial. La superficie totale de cette commune est de 53 200 ha, dont 15 900 ha de superficie agricole utile, 3 000 ha de parcours et 30 500 ha de forêt, alors que les terres incultes occupent 3 800 ha (ORMVA SM6, 2016). Le territoire est en effet composé à 50% de montagnes, 20% de plaines (plaine du Souss) et 30% de plateaux. Les sols de la commune possèdent des caractéristiques favorables à -sablonneux), comme en témoigne les importantes parcelles agricoles irriguées au Nord-est du territoire (Benmimoun, 2019).

Faid est de 12 011hab,

est âgée de moins de 15 ans (29,2%) et près des deux tiers (60,4%) sont âgés de moins de 35 ans. Alors que, 61,3% sont en âge 65 ans) et

17,1% sont en âge de scolarisation (6 14 ans).

Sur l'année, la température moyenne à El Faid est de +28,0 °C et les précipitations moyennes sont de 200 mm. Ces précipitations peuvent varier n problème pour les cultures en Bour. Les vents domina

6 Office Régional de la Mise en Valeur Agricole de Souss Massa

8 Figure 1 : Localisation de la commune rurale El Faid (Azedou, 2020) b. Nous avons réalisé une enquête par questionnaire auprès de 52 agriculteurs répartis sur plusieurs douars. Pour le choix des douars, nous avons fait recours à ccupation du

Ainsi, les agriculteurs enquêtés

appartiennent aux douars situés au nord de la commune où existent des exploitations agricoles, contrairement à la zone sud dominée par la forêt.

Figure 2

9

Le questionnaire administré aux agriculteurs -

été effectuée

2. Résultats

2.1. Données socio-professionnelles des enquêtés

contre 11 998 habitants en 2014 (RGP, 2014) et 12 811 habitants en 2004 (RGP,

2004); la densité communale y est ainsi de 27,9 hab. /km2, contre 29,8 hab. /km2

en 2004. Entre 2004 et 2014 la commune a connu annuel négatif de -0,65% avec une évolution annuelle moyenne de +0,94% de nombre des ménages. La baisse de la population constatée entre 2004 et 2014,

ît El Faid vers les communes les mieux

équipées en infrastructures de base et en équipements, et surtout vers les grandes population âgée de 15 ans et plus, la population active communale compte 2 en 2014. Ce taux est beaucoup plus important pour la composante masculine pour laquelle il est de 69,7% contre seulement 5% pour la composante féminine (RGP, 2014). Ce qui explique en quelque sorte la dominance des hommes dans

49 ans. En effet 52% des agriculteurs enquêtés ont un âge variant entre 40 et 60

dépasse pas

40 ans (31%) et en dernier lieu, la classe des agriculteurs ayant plus de 60 ans,

occupe 17% de la population enquêtée (Tableau 1). 10 10% 23%

32%32%

2% 0% 5% 10% 15% 20% 25%
30%
35%

Tableau 1

23% ont un niveau coranique alors que les agriculteurs qui ont un niveau

ayant un niveau secondaire. Un seul exploitant a pu continuer ses études jusqu

Figure 3

Concernant les activités extra-agricoles des exploitants enquêtés, les résultats de nos enquêtes montrent que 64% des agriculteurs ont pour activité principale -agricoles (commerçant, ouvrier).

2.2. Caractéristiques des exploitations enquêtées

agriculture

En fait

les

Classes

Effectifs Pourcentage

[30 40] 16 31 ] 40 60] 27 52 ] 60 75] 9 17 11 terres sur certaines zones. Toutefois, la SAU occupe une faible part du territoire communal en raison du relief et du domaine forestier. La surface irriguée est aussi peu importante, la majorité des cultures étant en Bour (85% de la SAU). Les terres irriguées à fort potentiel (agrumes) se trouvent dans la partie Nord de la commune située aux alentours de l

Pourtant

climatiques.

2.2.1. Structure foncière

Les statuts juridiques présents dans la commune sont le Melk et le collectif. Ce dernier reste le statut dominant avec une superficie de 8 730 ha, soit 63% de la SAU. Le reste de la superficie (soit 37% de la SAU) est représenté par le Melk avec 5 120 ha. retrouve aussi dans la structure foncière des exploitations de nos enquêtés. En effet, les terres des exploitations agricoles enquêtées relèvent en grande partie du collectif : 77% des terres sont sous le statut collectif et le Melk ne représente que 23% des terres exploitées. La taille des exploitations enquêtées varie entre 1.5 ha et 30 ha avec une moyenne de

10.65 ha par exploitation.

A travers le tableau ci-

exploitations ayant une superficie comprise entre 5 et 10 ha avec un pourcentage de 56% des enquêtés. 23% des enquêtés exploitent une superficie variant entre

10 et 20 ha et 11,4% possèdent une superficie allant de 20 à 30 ha. Le reste est

érieure à 5 ha

(9.6) 12 Tableau 2 : Répartition des agriculteurs selon la taille des exploitations

2.2.2. Mécanisation et bâtiments des exploitations

Au niveau de notre échantillon, 71% des agriculteurs sont sous équipés en matière de ; le seul à laquelle ils adhérent. Les exploitations moyennement

équipées ne représentent que 17% et

pulvérisateur. Alors que les exploitations très équipées sont détenues par 12% de la population enquêtée. Les agriculteurs de cette classe possèdent un matériel composé de : tracteur, moissonneuse batteuse, pulvérisateur, véhicule de matériels agricoles. Concernant les bâtiments dont disposent les exploitations étudiées, 50% de nos enquêtés possèdent une étable traditionnelle avec un bâtiment de stockage (engrais, aliments de bétails, etc.). Par contre, 35% des agriculteurs ne possèdent le stockage se fait généralement dans un coin à agriculteurs qui dispose

2.3. Analyse du système de production

Un système de production est un ensemble structuré de moyens de production combinés entre eux pour assurer une production végétale et/ou animale en vue 13 (Jouve,

1988). De là, il concerne à la fois le système de culture et le systèm

2.3.1. Système de culture

Du moment que chaque système de culture se définit selon la nature des cultures et leur ordre de succession ainsi que les itinéraires techniques appliqués à ces cultures (Sébillote, 1976), nous avons cherché à relever les cultures pratiquées par les agriculteurs enquêtés. Or, dans la commune, les cultures pratiquées sont principalement la céréalicultu pois) et dans une moindre mesure les cultures fourragères, notamment la luzerne n du bétail (ORMVASM, 2016). Nos résultats montrent que ce sont ces mêmes cultures qui sont cultivées par nos enquêtés. Les céréales viennent en premier lieu avec une superficie de 372 ha, soit 67,20% du total de la SAU cultivée dont disposent 92.30% des agriculteurs enquêtés. Cette prédominance des céréales par rapport aux autres cultures plus exigeantes en eau peut être expliquée notamment par la sècheresse récurrente rabattement de la nappe phréatique. 2020)
soit 17,20% de la SAU cultivée et détenue par 46% des agriculteurs enquêtés. 14 Les cultures maraichères viennent en troisième position avec une superficie de

51,5 ha, soit 9,3% de la SAU cultivée, détenues par 19,23% du total des

agriculteurs enquêtés. Les cultures fourragères représentent 30 ha, soit 5,4% de la SAU exploitée. Elles sont considérées parmi les cultures les plus importantes la commune. Alors que les légumineuses viennent en dernier lieu avec une superficie qui ne dépasse pas 5 ha (0,90 % de la SAU) ; elles ne sont pratiquées que par 5 agriculteurs parmi nos enquêtés. Ces différentes cultures sont cultivées sur des terres irriguées et des terres bour. En fait, 52,5% de la superficie totale cumulée de toutes les exploitations agricoles étudiées sont conduites en irrigué et 47.5% sont des terres bour. - La céréaliculture Comme il est mentionné ci-dessus, les céréales constituent la culture la plus dominante dans la zone. Les agriculteurs enquêtés optent pour cette culture pour diverses raisons: les céréales assurent un revenu relativement stable pour , elles s et ne demandent ; leur itinéraire technique est facile et maitrisée par les agriculteurs ; elles répondent aux différents besoins de lulteur notamment la consommation soit la moitié de la SAU exploitée (49,46%). Les agriculteurs expliquent cette

résistante à la sècheresse par rapport aux autres céréales (blé dur et blé tendre) et

eurs, 91% de la pop. Au deuxième rang, nous trouvons le blé dur avec une superficie de 112 ha, suivi par le blé tendre occupant 75,5 ha de la SAU cultivée. Concernant les rendements moyens au niveau de la zone irriguée, ils sont de 28 relation avec les conditions hydriques de l'année et les niveaux enregistrés sont de 7 qx/ha, 8 qx/ha et 6,5 qx/ha respectivement pour le blé tendre, le blé dur et l'orge. 15 Les plantations fruitières au niveau des exploitations étudiées occupent une superficie de 95 ha soit 17,20% de la SAU exploitée. En termes de superficie, caroubier (1 ha). superficie de ces deux espèces est conduite en un système extensif et en hais, et elles sont conduites en irriguée comme en bour. En ce qui concerne les agrumes, elles ne sont pratiquées que par un seul agriculteur et sont conduites en irriguée.

Les petits agriculteurs aux agrumes

dominé par les grands investisseurs qui ont des fermes dépassant les 30 ha. Quant au caroubier, il est considéré comme une nouvelle culture introduite dans la zone et il est par sa rentabilité élevée et son adaptation aux effets du changement climatique. - Les cultures maraichères Comme il est déjà mentionné ci-haut, les cultures maraichères représentent une superficie de 51,5 ha soit 9,3% de la SAU exploitée par tous les agriculteurs enquêtés. Parmi ces cultures, la pastèque arrive en tête avec une superficie de 36 ha répartis entre 6 agriculteurs. En deuxième lieu vient la courgette avec une superficie de 13,75 ha, soit 26,6% de la SAU cultivée en maraichage. Le reste de la superficie emblavée en cultures maraichères, soit 1,75 ha, concerne les que par un seul agriculteur. Il ressort de ces résultats que le maraichage ne représente pas une forte priorité dans le système de culture des agriculteurs locaux à cause, selon eux, de sa forte consommation en eau. - Les cultures fourragères et les légumineuses La superficie réservée aux cultures fourragères dans notre échantillon est de 30 ha ; elle constitue 5,40% de la SAU cultivée. Les cultures les plus pratiquées sont le maïs fourrager (19,75 ha) et la luzerne (10,25 ha) qui constituent les

Dans la zone, les

16 rendements moyens sont estimés à 30 tonnes par hectare pour la luzerne et 40 tonnes par hectare pour le bersim (ORMVASM, 2016). Les légumineuses sont représentées en totalité par la fève avec une superficie de

5 ha (0.90% de la SAU) ; elle est pratiquée par 5 agriculteurs, soit 9,61 % du

total des agriculteurs enquêtés.

2.3.2. Les facteurs de production

- Les ressources en eau dans la commune limite Nord du territoire communal, et fait ainsi partie du bassin hydraulique du Souss qui constitue le réservoir phréatique le plus important du pays (Benmimoun, 2019). Celui-ci joue un rôle central dans le développement économique et social de la région toute entière. Néanmoins, ce bassin hydraulique du Souss a connu ces dernières années une baisse continue de sa piézométrie en raison de sa surexploitation par les puits et les fourrages et par la sécheresse récurrente qui sévit dans la région depuis de nombreuses années (ABHS, 2017). saisonniers tels que l Oualil, Imaouen, etc. Leur caractère torrentiel lors de forte pluies occasionne des dégâts sur les infrastructures, notamment routières. Il existe également, au : Ait Abdellah, Amaoune,

Tamkit et Tarket.

(ORMVASM, 2005). Cette nappe connait un rabattement continu connues de khettaras7 rigation traditionnels sont marginalisés, puis de la motopompe dans les années 1980 (Ait-Hssaine, 2004). - au niveau des exploitations étudiées

7 Khettaras itionnel

17 enquêtés se répartissent en deux catégories : les agriculteurs ayant des terres cultivées en bour et donc dépendant exclusivement de la pluviométrie et ceux mobilisant sur les 52 exploitants enquêtées, mènent leur agriculture en pluvial et 60 % irriguent leurs exploitations. suivantes : du barrage ; - re que eau potable. Dans ce sens, un agriculteur souligne que : " douar nous a creusé un puit pour ; pourtant insi mobilisée le statut Melk (privé) de leurs terres. Pour illustration, un agriculteur nous a déclaré : " ils refusent sans me justifier les causes de leurs refus, contrairement aux nouveaux investisseurs qui se sont installés proches de moi et qui reçoivent - la topographie de certains douars empêche de creuser des puits, notamment ceux situés au sud de la commune. ¾ des exploitants qui irriguent leurs exploitations utilisent le mode gravitaire,

Ce qui montre que le

système d'irrigation gravitaire reste toujours le système dominant chez les agriculteurs enquêtés ils ne peuvent pas bénéficier des subventions accordées par , puisque le foncier de la zone est majoritairement collectif. 18 qui irriguent à partir de puits/forages. En troisième lieu nous trouvons la catégorie des exploitants qui font recours aux pompages privés (10%). Un seul agriculteur puits.

Tableau 4

alors que 5 agriculteurs exploitant collectivement eau pompée. - Fertilisation et entretien des cultures

63,5% des agriculteurs enquêtés pour

les raisons suivantes : ƒ Selon eux, la fertilisation à base des engrais nécessite la présence de l ; ce qui empêche les agriculteurs qui ont des superficiesquotesdbs_dbs1.pdfusesText_1
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