[PDF] Correction des questions sur lextrait du roman Les Croix de Bois de

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Correction des questions sur l'extrait du roman Les Croix de Bois de

Roland Dorgelès :

" On assassine des hommes », pages 40-43 du recueil Ceux de Verdun.

1)Le statut du narrateur : Le narrateur est un personnage du récit. Il

participe à la scène qu'il raconte : " Gilbert et moi avons bondi ensemble, assourdis ; » (ligne 2).

2)Les termes et expressions qui décrivent le décor :

" le chemin creux » (l.5) ; " le cimetière » (l.6) et " le cimetière semble vomir des lflammes » l.27) " une folie de lflammes » (l.7) ; " " une chapelle ruinée » (l.12); " les fusées rouges jaillissent » (l.12-13) ; " de grandes étoiles blafardes » (l.14) ; " comme à la lueur d'un phare, on voit naître des fantômes qui galopent entre les croix » (l.15-16) ; " les ruines » (l ;18) ; " toutes les tombes se sont ouvertes» (l.22) ; " la nuit » (l. 24) ; " des ombres fantastiques » (l.27) ; " les marbres » (l.32) ; " les gravats » (l.29 et 54) ; " cette meute de feu nous cerne » l ;61-62) ; " la nuit en éruption va nous

écraser tous » (l. 64-65).

Ce décor est une image de l'enfer, mélange de nuit, de lflammes, de ruines, dans un cimetière où les morts semblent vivants.

3)Le champ lexical du bruit :

" le cimetière hurle, lflambe, crépite » (l.6) ; " fracas.. . qui éclate » (l. 7) ; " Tout tire. » (l.8) ; " Des grenades éclatent » (l ;16) ; " Une mitrailleuse...au tir rapide » (l.17-18) ; " les hommes tirent » (l.22) ; " Les torpillent...arrivent par salves, et c'est comme un tonnerre qui rebondirait cinq fois » (l.32-34) ; " le fracas » (l.39) ; " des cris, des plaintes » (l.39) ; " en tonnant » (l.44) ; " claquant d'obus » (l.47) ; " cela geint » (l.54) ; " en râlant » (l.56) ; " nos obus et les leurs se joignent en hurlant » (l.58-59) ; " des fracas » (l.60) ; " tout saute » (l.64). Le champ lexical du bruit vient renforcer l'atmosphère infernale de la scène.

4)Les personnages de cette scène sont désignés par les mots ou

expressions suivants : " ils » (l.1, 5, 9, 19) ; " on » (lignes 8, 36, 39, 59, ) ; " un homme » (l.10 et 29) ; " d'autres ombres » (l.11) ; " des fantômes », (l.15) ; " des hommes » (l.20, 25, 66) ; " les hommes » (l.22, 44) ; " tous les morts » (l.23) ; " un copain » (l ;38) ; " notre barrage » (l.43) ; " beaucoup » (l.49) ; " les soldats » (l.53) ; " les blessés » (l. 53,

57) ; " cela » (l.54) ; " quelqu'un » (l.55) ; " nous » et " tous » (l. 62,

65).
La plupart des substituts nominaux (c'est-à-dire les mots qui remplacent les noms) ne permettent pas de déterminer l'identité ni même la nationalité des personnages, qui sont évoqués parfois comme des objets : " cela ».

Classes grammaticales :

pronoms personnels : ils, nous pronoms indéifinis : on, quelqu'un, beaucoup, tous. pronom démonstratif : cela Groupes nominaux : tous les autres groupes relevés.

5)Une comparaison qui décrit une arme en action : " Une mitrailleuse

glisse sous une dalle, comme un serpent, et se met à tirer » (l. 17-

18). (C'est une personniification.)

Une comparaison qui décrit un homme blessé : " un homme se tord dans les gravats, comme un ver qu'on a coupé d'un coup de bêche ». (l.29-30) Les armes paraissent vivantes, et les hommes sont écrasés comme de misérables vers de terre.

6)Le caractère fantastique de la scène tient au fait que celle-ci se

déroule dans un cimetière, et que les morts aient l'air vivants, et les vivants, des morts : " on voit naître des fantômes qui galopent entre les croix » (l.15-16) ; " Toutes les tombent se sont ouvertes, tous les morts se sont dressés (...) ils tuent dans le noir » (l.22-24) ; " des ombres fantastiques sur le cimetière ensorcelé » (l.26-27) ; " un grand mort couché sur une dalle, tout en long, comme un homme de pierre » (l.41-42). En réalité, ce sont les soldats qui se battent, mais ils se cachent entre les tombes et surgissent au milieu d'elles. De plus, la scène se déroule la nuit et celle-ci est éclairée par intermittences par les fusées, les explosions et les lflammes qui en résultent.

7)Le récit est fait au présent de l'indicatif. Sa valeur est " présent de

narration ». Le point de vue du narrateur : Le narrateur est très critique par rapport à ce qu'il décrit car il insiste sur le caractère infernal des combats, sur la confusion qui règne, sur la violence du bruit et l'horreur des images, sur la déshumanisation qui s'opère lorsque les hommes sont au feu.quotesdbs_dbs44.pdfusesText_44

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