[PDF] Les conséquences budgétaires du Brexit pour lUnion européenne





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Pourquoi les Britanniques ont-ils voté en faveur du Brexit ?

Les principaux arguments en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'UE comprenaient un plus grand contrôle des affaires étrangères, une plus grande souveraineté nationale et la possibilité de conclure de nouveaux accords commerciaux clinquants avec des pays comme les États-Unis.

Quels sont les avantages de l’Union européenne pour la Grande-Bretagne ?

La Grande-Bretagne a prouvé qu’elle pouvait s’opposer aux politiques contre-intuitives, comme l’euro, les accords de Schengen et l’application des quotas pour les migrants. Une union dotait la Grande-Bretagne de moyens de lutte plus efficaces contre les menaces de sécurité, y compris le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

Pourquoi lesbritanniques ont-ils voté en faveur d’une sortie de l’Union européenne ?

En 2016, les Britanniques ont voté en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Ce référendum a marqué le début du processus du Brexit. Pendant quatre ans, le camp en faveur du retrait et celui défendant le maintien du pays au sein de l’UE se sont affrontés au cours de nombreux débats animés.

Quels sont les impacts dubrexit sur le Royaume-Uni et l’Europe ?

impacts du Brexit sur le Royaume-Uni et l’UE. Pour répondre à ces questions il faudra dans un premier temps s’intéresser au fait que le Royaume-Uni ait toujours été un membre à part de l’Union européenne et également expliquer le résultat du vote en mettant en évidence les fractures de la société britannique.

FONDATION ROBERT SCHUMAN / QUESTION D'EUROPE N°454 / 4 DECEMBRE 2017 Les conséquences budgétaires du Brexit pour l'Union européenne Après un rappel des enjeux, les conséquences budgétaires du Brexit doivent être analysées par séquence. Jusqu'en mars 2019, et après mars 2019, jusqu'à la fin de l'exécution du Cadre Financier Pluriannuel (CFP).

1. Le contexte de la négociation budgétaire

1.1 Les données budgétaires

1.1.1 Un partenaire important dans le système

budgétaire européenAvec le Brexit, l'Union européenne perd un contributeur au budget européen. Qu'il s'agisse de la contribution brute du pays au budget (sa participation au

financement), ou de sa contribution nette, c'est-à-dire après déduction des dépenses du budget européen au

Royaume-Uni[2].

* Les contributions assises sur la TVA et le RNB sont des ressources propres de l'UE mais comme elles sont prélevées sur le

budget des Etats membres elles sont couramment considérées comme des contributions nationales

** La contribution réelle se calcule principalement par différence entre la contribution brute diminuée du rabais mais ce solde

subit également quelques corrections et ajustements. *** 52 % des dépenses européennes au Royaume-Uni sont des dépenses agricoles Contribution britannique au budget européen et dépenses europée nnes au Royaume-Uni (millions€)

201420152016totalmoyenne

Contribution

nationale avant rabais*17 45824 33718 56660 36120 120

Rabais6 0666 0835 87018 0196 006

Contribution

réelle**

11 34118 20912 75942 30914 103

Dépenses UE

au RU (ou retour)***

6 9857 4577 05221 4947 164

PARTIE I

L'UNION EUROPÉENNE FACE AU RO YAUME-UNI.

LE " CASSE-TÊTE BUDGÉTAIRE »[1] DE LA FACTURE DU BREXIT 1.

Hervé Jouanjean, ancien

directeur général des budgets à la

Commission européenne, tribune

parue dans Les Echos,

5 février 2017.

2.

Observation de méthode

Il importe de retenir des données assez longues, sur au moins 3 ans, tant les variations d'une année à l'autre peuvent être importantes. Ces écarts doivent

être expliqués. Les dépenses

de l'UE dans un pays sont relativement stables d'une année sur l'autre (sauf montée en puissance des dépenses de cohésion pour les Etats Membres).

En revanche, la participation des

Etats au budget dépend beaucoup

de la richesse nationale du pays.

Les ressources assises sur la

TVA et sur le revenu national

brut (RNB) représentent 82% du financement du budget de l'UE. Ainsi, les différentiels de taux de croissance ont un impact immédiat sur la participation des Etats. Un Etat avec une croissance forte participera tout de suite beaucoup plus au budget de l'UE qu'un autre, avec une croissance faible. FONDATION ROBERT SCHUMAN / QUESTION D'EUROPE N°454 / 4 DECEMBRE 2017 Les conséquences budgétaires du Brexit pour l'Union européenne

*NB Les contributions nationales représentent 82 % des ressources de l‘UE. Il faut y ajouter les ressources propres

traditionnelles, les reports et les produits divers tels qu'amendes, contributions extérieures... Principaux contributeurs du budget européen (millions €)

201420152016moyenne

Allemagne25 81624 28323 27424 458 (21,1 %)

France19 57419 01219 47619 354 (16,7%)

Italie14 36814 23113 93914 179 (12,2 %)

Royaume-Uni

11 34218 20912 75914 103 (12,2 %)

Total des

contributions nationales*116 532118 604112 080115 739 (100 %) Malgré le rabais, le Royaume-Uni reste un contributeur net important au budget européen[3]. C'est le deuxième contributeur net, loin derrière Allemagne et

juste devant la France. La contribution nette se chiffre à 38,7 milliards € en 5 ans (2012/2016). La moyenne

récente est de 7,5 milliards €. C'est a priori, ce qui représente la perte de recettes potentielle induite par le Brexit. 3.

Le solde net n'est pas égal

à la différence arithmétique

entre contribution et retours.

Les contributions des Etats et

les dépenses de l'UE dans les pays subissent des traitements pour ventiler les dépenses administratives dans le pays et une part des droits de douane collectés. Ces différences expliquent la diversité des estimations de soldes nets.

Dans la suite de la présente

note, les soldes nets sont repris des calculs de la Commission figurant dans ses différents rapports financiers annuels. FONDATION ROBERT SCHUMAN / QUESTION D'EUROPE N°454 / 4 DECEMBRE 2017 Les conséquences budgétaires du Brexit pour l'Union européenne

Principaux contributeurs nets de l'UE

201420142015 201520162016Moyenne

(en millions €)(en % RNB)(en millions €)(en % RNB) (en millions €)(en % RNB)2014 -2016

Allemagne- 15 50214 30910 98813 600

Royaume-

Uni- 4 92911.5216 2727 574

France- 71655 5229 2167 301

4.

La charge représentée par

le " rabais britannique

» est

répartie entre les autres États membres au prorata de leur part dans le RNB total de l'Union.

Pays fortement contributeurs

nets, l'Allemagne, l'Autriche, les

Pays-Bas et la Suède bénéficient

toutefois, depuis 2002, d'un " rabais sur le rabais », et leur contribution réelle est réduite à

25 % du montant qu'ils devraient

théoriquement acquitter. La charge de cette réduction est ensuite répartie entre les autres

États membres au prorata de leur

part dans le RNB de l'Union.

1.1.2 Un partenaire singulier

: le rabais britannique La singularité budgétaire du Royaume-Uni se manifeste principalement par le rabais britannique. Le principe, acté par le Conseil européen de Fontainebleau en 1984
est simple: "

Il a été décidé que tout Etat membre

supportant une charge budgétaire excessive au regard de sa prospérité relative est susceptible de bénéficier, le moment venu, d'une correction». En 1984, l'Etat visé était évidemment le Royaume-Uni. Le pays était l'un des moins prospères de la Communauté économique européenne et, compte tenu de la structure du budget

de l'époque, écrasé par le poids de la politique agricole commune (PAC), recevait peu de fonds européens.

Le pays déplorait que sa contribution nette fût la plus importante de tous les Etats membres et exigea un " juste retour ». Le rabais permet de réduire le solde net (négatif) vis-à-vis de l'Europe. La correction se traduit par un remboursement des versements britanniques au budget européen à hauteur des 2/3 de la contribution nette du pays. La compensation d'une année est versée l'année n+1. Ce " chèque », autre appellation du rabais, est financé par les autres Etats membres. Après que plusieurs pays ont obtenu à leur tour des corrections sous forme de rabais sur le rabais, la France assure la plus grande part du financement du rabais soit 26 % du total[4]. FONDATION ROBERT SCHUMAN / QUESTION D'EUROPE N°454 / 4 DECEMBRE 2017 Les conséquences budgétaires du Brexit pour l'Union européenne Rabais britannique. Montant et financement (millions €)

Etat membre201420152016moyenne

Rabais britannique6 06660835 8706 006

Finance France1 5921 4941 7251 604

Finance Italie1 1651 1251 2621 184

Finance Espagne746749835777

Finance Allemagne380361416386

Si le principe est simple, les modalités de calcul du rabais sont extrêmement complexes[5] et fixées par une décision sur les ressources propres, adoptées par le Conseil[6]. Il est piquant de rappeler que les Britanniques, volontiers critiques à l'encontre de la bureaucratie européenne, sont à l'origine de " la quintessence de la complexité budgétaire européenne »[7]. Une complexité accrue d'élargissement en élargissement, de correction en correction, de rabais en rabais. Ce rabais a toujours été critiqué. Une critique à la fois fondée et vaine. Le principe du rabais est contraire aux règles de solidarité, au fondement de la construction européenne, et le Royaume-Uni est le seul pays de l'Union dont la part dans le financement du budget est éloignée de son poids économique[8]. Cette critique fait partie des rituels des débats budgétaires. Mais ce rabais est devenu un élément de la singularité et, par-là, de l'identité britannique. Dès lors que les règles de financement du budget sont adoptées à l'unanimité, il est illusoire de penser que le rabais disparaîtrait. Seul le Brexit mettra fin au rabais britannique.

1.1.3 Les droits de douane

Ce poste semble oublié par les commentateurs. Il représente portant un enjeu budgétaire de l'ordre de 3 milliards €.

Les droits de douane, qui forment la quasi-totalité des " ressources propres traditionnelles », ne sont

que partiellement pris en compte dans le calcul des soldes nets. La Commission considère que les droits de douane ne peuvent être assimilés à des contributions nationales, prélevées sur les produits des impôts nationaux, alors qu'il s'agit de ressources authentiquement communautaires qui résultent de l'application du tarif extérieur commun aux importations hors-UE[9]. D'ailleurs, l'importateur qui supporte les droits de douane n'est pas toujours résident du pays qui les encaisse. Les droits de douane sont majorés dans les principaux points d'entrée européens (" effet

Rotterdam

»). Pourtant, force est de constater que,

si les ressources propres traditionnelles sont bien de vraies ressources propres », la sortie du Royaume- Uni va bien entraîner une perte sèche de recettes douanières. L'enjeu budgétaire est loin d'être négligeable.

Le pays est le deuxième collecteur de droits

de douane de l'Union, derrière l'Allemagne. Les importations britanniques (hors-UE) supportent des droits de douane à hauteur de 3,7 milliards € et assurent 3 milliards de recettes au budget européen, déduction faite de la retenue de 20% sur la recette collectée[10]. Cette recette disparaît avec le Brexit 5.

Le calcul du "

rabais britannique

» repose sur la

différence constatée entre la part du Royaume-Uni dans les dépenses réparties, soit les dépenses engagées par l'Union sur le sol britannique, et sa part dans le total des paiements au titre des ressources TVA et RNB.

Cette différence, exprimée en

pourcentage, est multipliée par le total des dépenses réparties.

Le déséquilibre ainsi obtenu est

remboursé à hauteur des deux tiers au Royaume-Uni. Voir une présentation " simplifiée des modalités de calcul de la correction britannique dans le rapport annexé au Projet de loi de finances pour 2016, relations financières avec l'UE, p. 27. 6.

Il existe une DRP après

chaque CFP. Les DRP sont adoptées par le Conseil à l'unanimité, après consultation du Parlement européen. La

DRP fait l'objet d'un processus

de ratification par les Etats membres et donc, après autorisation des parlements nationaux. Le régime actuel est fixé par une Décision du

Conseil du 26 mai 2014 relative

au système des ressources propres de l'Union européenne.

Cette DRP a été mise en oeuvre

en 2017. 7.

Pierre Bernard-Raymond, Le

rabais britannique est-il encore justifié ? Rapport d'information,

Sénat (2010-2011), n° 603.

8.

En 2016, le RU représentait

16% du RNB de l'UE tandis que

sa part dans les contributions nationales au budget de l'UE (TVA et RNB), après rabais, n'était que de 11,4%. 9.

Une analyse partagée par

la Cour des Comptes française qui a obtenu que les deux ressources (droits de douane d'un côté, et contributions nationales TVA et RNB de l'autre) soient séparées. 10.

Le % prélevé par les Etats

au titre de la collecte a été ramené de 25 à 20% dans la

DRP de 2014. Cette réduction

est effective depuis 2016. Les droits de douane imputés en recette budgétaire se montent, en moyenne annuelle sur 2014-

2016, à 3,77 milliards € pour

l'Allemagne, 3 milliards pour les

Britanniques, 2,2 milliards pour

les Pays Bas et 1,45 milliard pour la France. FONDATION ROBERT SCHUMAN / QUESTION D'EUROPE N°454 / 4 DECEMBRE 2017 Les conséquences budgétaires du Brexit pour l'Union européenne en mars 2019. Les droits de douane perçus sur les importations britanniques (hors-UE) seront désormais intégralement comptabilisés en recette nationale. L'enjeu budgétaire du Brexit est donc une perte de recettes totale de l'ordre de 10 milliards €.

1.2 Les procédures

L'article 50 TUE définit la procédure de retrait[11]. Cette procédure a été mise en œuvre par une notification au Président du Conseil européen le 29 mars 2017[12]. Si l'accord n'est pas conclu au bout de 2 ans, soit le 29 mars 2019, les traités cessent de s'appliquer au Royaume-Uni sauf si un délai supplémentaire est autorisé par le Conseil européen à l‘unanimité. Ce dernier détermine les orientations de la négociation et conclut l'accord de retrait après un vote à la majorité qualifiée et après approbation du Parlement européen. En avril 2017, le Conseil européen a arrêté le dispositif de négociation et identifié les sujets qui feront l'objet de l'accord de retrait. Il a d'ailleurs créé une première task force » sur le Brexit, avant le déclenchement de la procédure de l‘article 50, sous la direction du Belge

Didier Seeus.

L'accord est négocié conformément à l'article 218 § 3 TFUE. La Commission présente des recommandations au Conseil qui adopte une décision autorisant l'ouverture des négociations. Le 27 juillet 2016, le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a nommé le Français Michel Barnier, à la fonction de négociateur en chef responsable du groupe de travail de la Commission chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni au titre de l'article 50TUE. Ce groupe de travail est opérationnel depuis le 1er octobre 2016. Il est organisé autour de trois grands sujets (marché intérieur, budget et commerce). La question budgétaire doit être réglée par un règlement financier. Michel Barnier travaille en étroite relation avec les Etats. Les administrations nationales sont évidemment très impliquées. Le temps des compromis politiques arrivera plus tard. Il s'assure du soutien unanime des Etats. Il réunit régulièrement les " sherpas » des administrations nationales et aurait fait deux fois le tour des capitales des Etats membres depuis sa prise de fonction. Les délais sont très courts. La négociation se déroule

par sessions et doit être conclue d'ici octobre 2018, afin de laisser le temps de l'approbation du Parlement et de libérer les élections européennes de 2019 de ce sujet. La négociation avance plus ou moins vite

selon les sujets (accès au marché unique, relations commerciales, droits des ressortissants) mais il est manifeste que la question budgétaire est l'une des plus conflictuelles. La commissaire européenne au budget a reconnu que " les négociations sur le budget seront très difficiles

»[13] Cela ne peut surprendre. Michel

Barnier déplore régulièrement ces difficultés[14]. Le

20 octobre 2017, le président du Conseil européen a

dressé un premier rapport d'étape rappelant que " les informations faisant état d'une impasse entre l'Union européenne et le Royaume-Uni étaient exagérées. Bien que les progrès ne soient pas suffisants, cela ne signifie pas pour autant qu'il n'y en ait pas du tout

»[15].

1.3 Le positionnement des parties

1.3.1 Points de repère sur la position britannique

Le règlement financier doit-il être autonome comme le souhaitent les 27 Etats membres ou faire partie d'un tout comme le veulent les Britanniques ? Pas d'accord budgétaire sans accord sur les relations futures avec l'Union, par exemple. Accord final ou période transitoire ? Le Royaume-Uni ne souhaite pas s'engager dans un accord financier tant que l'Union européenne ne souhaite pas discuter d'une période de transition. Autant sa sortie de l'Union a pu ébranler la cohésion du pays, autant il se retrouve plutôt soudé dans la négociation sur le volet budgétaire. L'argument du coût de l'Union pour le Royaume-Uni est facile à comprendre et a toujours été bien compris. Les Britanniques, malgré le rabais, sont toujours le deuxième contributeur net. Même si elle a perdu la majorité absolue après les élections de juin 2017, la Première ministre britannique Theresa May reste capable de défendre les intérêts britanniques, " to protect Britain in Brexit

» dans ce qui est parfois

présenté comme " la négociation du siècle ». Le " dîner catastrophe »[16] du 26 avril 2017 entre JC Juncker et T May a révélé un gouffre entre les positions des deux parties. Le point de départ des 11.

Art 5O du TUE

: Tout

État membre peut décider,

conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen.

À la lumière des orientations du

Conseil européen, l'Union négocie

et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union. Cet accord est négocié conformément

à l'article 218, paragraphe 3, du

traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Il est conclu au nom de l'Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen. 12.

Le 23 juin 2016, les

Britanniques se prononçaient

par référendum pour la sortie du pays de l'UE. Le 29 mars 2017, le PM britannique fait parvenir au président du Conseil européen une lettre notifiant l'intention du

Royaume-Uni de se retirer de

l'UE. Le 22 mai 2007, le Conseil adopte une décision autorisant l'ouverture des négociations.

Les négociations sont engagées

depuis le 19 juin 2017. La durée des négociations, fixée par l'article 50 TUE est de 2 ans. Si l'accord n'est pas conclu au bout de 2 ans, soit le 29 mars 2019, les traités cessent de s'appliquer au Royaume-Uni sauf si un délai supplémentaire est autorisé par le Conseil européen (statuant à l'unanimité et en accord avec les autorités britanniques). 13.

Audition de Kristalina

Georgieva, vice-présidente de

la Commission européenne en charge du budget et des ressources humaines, "

Relancer

l'Europe, retrouver l'esprit de Rome

», Jean-Pierre Raffarin,

Jean Bizet, Sénat, N° 434

tome II. 14.

Michel Barnier a notamment

évoqué "

le manque de progrès significatif

» (31 août 2017),

les divergences sérieuses sur le règlement financier » (3 octobre 2017), voire " l'impasse préoccupante

» (12 octobre

2017).

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