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2. Le genre dans les programmes : un concept intégrateur . paradoxalement l'héritage historique de l'ouverture du cours de français aux “mauvais ...

[tel-00532983 v1] GENRES LITTÉRAIRES ET GENRES TEXTUELS 1

Université Lille 3 - Charles de Gaulle

UFR de Sciences de l"Éducation

École doctorale Sciences de l"Homme et de la Société

GENRES LITTÉRAIRES ET GENRES TEXTUELS EN

CLASSE DE FRANÇAIS

Scolarisation, construction, fonctions et usages des genres dans la discipline français.

Nathalie DENIZOT

Thèse de Doctorat

En sciences de l"éducation (didactique du français)

Sous la direction d"Yves REUTER

Soutenue publiquement le 14 novembre 2008

JURY :

François Jacquet-Francillon, Professeur à l"Université de Lille 3 Dominique Maingueneau, Professeur à l"Université de Paris 12 André Petitjean, Professeur à l"Université de Metz Yves Reuter, Professeur à l"Université de Lille 3 Bernard Schneuwly, Professeur à l"Université de Genève tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010 2

Remerciements

À Yves Reuter pour son accompagnement, sa disponibilité et la qualité de ses lectures et de

son écoute : la confiance qu"il m"a toujours témoignée a été un soutien essentiel tout au long

de ce travail. À Bertrand Daunay pour son soutien amical et ses lectures toujours attentives et revigorantes.

À l"Éducation Nationale, qui m"a accordé deux années à mi-temps, dans le cadre d"un congé

individuel de formation, et à l"Inspection Générale, qui m"a autorisée à reproduire et utiliser

des copies de baccalauréat. Au petit groupe fidèle et toujours chaleureux de doctorant-e-s de l"UFR des sciences de l"éducation et aux membres de Théodile qui nous ont consacré de précieux moments.

À celles et ceux qui m"ont aidée à constituer le corpus des copies de baccalauréat, et/ou à

recueillir les questionnaires de mes enquêtes, ainsi qu"à tous ceux qui ont accepté de

répondre à ces questionnaires.

À toutes celles et ceux qui ont accepté de faire, pendant leurs vacances d"été, une ultime

relecture de quelques pages du manuscrit définitif.

À Caroline, qui a fait toute cette route avec moi : je lui dédie cette thèse qui lui doit tant.tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

3

SOMMAIRE

[Une table des matières détaillée se trouve à la fin du tome 3.]

INTRODUCTION GÉNÉRALE......................................................................................... 7

PARTIE 1. FORMES SCOLAIRES DES GENRES LITTÉRAIRES

DANS LA DISCIPLINE FRANÇAIS

CHAPITRE 1. L"HÉRITAGE RHÉTORIQUE (1802-1880)...............................................33

1. Tradition et enseignement rhétoriques.............................................................................. 34

1.1. L"enseignement de la rhétorique au XIX

e siècle............................................34

1.2. Genres de genres rhétoriques..........................................................................37

2. Les genres rhétoriques scolaires........................................................................................ 39

2.1. Des catégories apparemment stables..............................................................41

2.2. Le genre rhétorique : une catégorie ambivalente ...........................................43

2.3. Catégories génériques et listes de genres : des cadres instables.....................46

2.4. Quelle réalité socio-discursive pour les genres rhétoriques ? ........................51

3. Rhétorique et apprentissage de l"écriture : les " genres » à produire................................ 53

3.1. Le Noël et Delaplace......................................................................................54

3.2. Morceaux de composition et genres disciplinaires.........................................56

3.3. Survivance des genres disciplinaires rhétoriques dans les recueils de

morceaux choisis après 1880.................................................................................60

CHAPITRE 2. LES PARADIGMES POÉTIQUES (1850-1960).........................................66

1. Cadres théoriques des conceptions poétiques du genre .................................................... 72

1.1. Aristote et Platon : définition énonciative et/ou thématique..........................72

1.2. Les " Arts poétiques » : définitions normatives et prescriptives....................76

1.3. La triade " romantique ».................................................................................78

2. Usages scolaires des genres poétiques.............................................................................. 83

2.1. Les genres poétiques scolaires : figer l"instable.............................................84

2.2. Historicisation du genre poétique...................................................................92

CHAPITRE 3. LES " NOUVEAUX » GENRES : linguistique et théories de la lecture

1. Sciences humaines et " nouveaux » genres..................................................................... 103

1.1. Approches d"inspiration linguistique ...........................................................103

1.2. Théories de la lecture....................................................................................108

1.3. Approches sociologiques de la lecture.........................................................110

2. Le genre dans les programmes : un concept intégrateur................................................. 113

2.1. Ouvrir le corpus scolaire à la paralittérature................................................113

2.2. Intégrer de nouveaux genres : les genres argumentatifs...............................119

2.3. Permanence des cadres traditionnels dans les programmes.........................123 tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

4 PARTIE 2. CLASSEMENT DES TEXTES ET STATUT DES GENRES...132 CHAPITRE 4. CLASSER LES TEXTES EN CLASSE DE FRANÇAIS : genres et autres modes de

1. Le classement par auteurs ............................................................................................... 137

1.1. Les auteurs dans les listes et les manuels.....................................................137

1.2. Un classement en palimpseste......................................................................141

1.3. Classement par auteurs, enjeux disciplinaires et genres...............................144

2. Le classement vers/prose................................................................................................. 146

2.1. Une distinction " naturelle » jusqu"en 1981.................................................146

2.2. La partition vers/prose et les genres.............................................................149

3. Le classement chronologique.......................................................................................... 152

3.1. Un classement d"histoire littéraire................................................................152

3.2. Classement générique et classement chronologique....................................157

4. Les regroupements thématiques...................................................................................... 161

4.1. Statut des thèmes..........................................................................................162

4.2. Les thèmes : genres, sous-genres ou catégories transgénériques ?..........................167

5. Les typologies de textes .................................................................................................. 169

5.1. Splendeurs et misères des typologies...........................................................170

5.2. Genres et types de textes..............................................................................172

CHAPITRE 5. CLASSER LES TEXTES AU CDI.....................................................................180

1. Libre accès et classifications décimales.......................................................................... 182

1.1. CDD et CDU : une même logique systématique..........................................183

1.2. Intérêts et limites des classifications décimales...........................................184

1.3. Indexation et recherche documentaire..........................................................189

2. Littérature et classification.............................................................................................. 193

2.1. Classer les romans et les biographies en dehors de la CDD ........................193

2.2. Classer la littérature dans la CDD................................................................195

3. Les genres littéraires dans les CDI.................................................................................. 198

3.1. Les catégories de genres dans la CDD.........................................................199

3.2. Les catégories de genres dans les CDI.........................................................203

PARTIE 3. CONSTRUCTIONS ET CONFIGURATIONS

GÉNÉRIQUES

CHAPITRE 6. UN GENRE LITTÉRAIRE " STABILISÉ » : LA TRAGÉDIE CLASSIQUE.211

1. La scolarisation du théâtre............................................................................................... 212

1.1. Pratique théâtrale et forme scolaire..............................................................212

1.2. Le " Théâtre classique »...............................................................................215

2. Tragédie classique et vulgates scolaires.......................................................................... 218

2.1. Le corpus des auteurs...................................................................................219

2.2. La définition de la " tragédie classique ».....................................................221

2.3. Le choix des oeuvres : l"exemple de Racine.................................................225

3. Amphitextualité et caractérisation du genre.................................................................... 227

3.1. Des modèles rhétoriques à imiter.................................................................228

3.2. Amphitextualité et reconfigurations des genres...........................................234 tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

5CHAPITRE 7. UN GENRE ÉPHÉMÈRE : LE BIOGRAPHIQUE AU LYCÉE...............244

1. Le biographique dans les programmes de première entre 2001 et 2007......................... 245

1.1. Le biographique est-il un genre ?.................................................................245

1.2. Des frontières brouillées...............................................................................246

1.3. Une catégorie ambivalente...........................................................................249

2. Le biographique avant 2001............................................................................................ 251

2.1. L"invisibilité des genres biographiques dans les programmes des années 1980 ....251

2.2. Les genres biographiques à l"université : le primat de l"autobiographie......253

2.3. Les genres biographiques dans les manuels des années 1970-1980.............256

3. Le biographique au lycée entre 2001 et 2006 ................................................................. 260

3.1. Présentation des corpus................................................................................260

3.2. Les nouveaux genres biographiques : biographie et journal........................263

3.3. Genres biographiques et fiction....................................................................270

3.4. Le règne de l"autobiographie........................................................................275

CHAPITRE 8. UN GENRE EN CONSTRUCTION ? Les " textes fondateurs » en sixième.....288

1. Humanités classiques et langues anciennes : 1938-1977................................................ 290

1.1. Les textes anciens dans les programmes......................................................290

1.2. Les textes anciens dans les manuels.............................................................294

2. Les textes anciens dans les années 1970-1990................................................................ 298

2.1. Les textes anciens dans les programmes de 1977 et 1985............................298

2.2. Les nouveaux enjeux du corpus ...................................................................300

2.3. Les textes anciens dans les manuels des années 1970-1990........................302

3. Le programme de 1996 et le retour des textes anciens ................................................... 306

3.1. Langues anciennes et culture antique...........................................................306

3.2. Le programme de 1996.................................................................................309

4. Des textes " anciens » aux textes " fondateurs »............................................................ 312

4.1. Textes mythiques et/ou mythologiques et épopée homérique......................312

4.2. Construction d"un genre scolaire..................................................................317

PARTIE 4. PRATIQUES DISCIPLINAIRES DES GENRES....................325 CHAPITRE 9. SCOLARISATION DU GENRE ROMANESQUE ET PRATIQUE DES

EXTRAITS : les romans de Balzac dans les manuels scolaires ..........................................327

1. Les romans de Balzac dans un ensemble de manuels du secondaire : construction d"un

corpus scolaire.....................................................................................................................332

1.1. Présentation du corpus de travail..................................................................332

1.2. Les extraits de Balzac : un corpus scolaire assez homogène........................337

2. Scolarisation et objectifs disciplinaires........................................................................... 347

2.1. Balzac et les finalités morales de la discipline.............................................347

2.2. Extraits de Balzac et composition française : 1880-1925 ............................361

2.3. Pratiques de lecture-écriture : usage scriptural et usage lectoral..................368

2.4. Balzac " réaliste » : du réalisme scolaire au roman réaliste.........................371 tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

6CHAPITRE 10. L"ÉCRITURE D"INVENTION AU LYCÉE : des pratiques d"écriture

1. L"écriture d"invention et les pratiques d"écriture générique dans l"histoire de la discipline....392

1.1. Les paradigmes rhétoriques..........................................................................392

1.2. Écritures créatives, jeux de langage et ateliers d"écriture............................399

2. L"écriture d"invention et les genres au programme ........................................................ 403

2.1. Écriture d"invention et paradigmes disciplinaires........................................403

2.2. Une écriture de genres non scolaires............................................................406

2.3. Un nouveau genre scolaire ?.........................................................................414

3. Analyse d"un corpus de copies de baccalauréat.............................................................. 416

3.1. Le sujet de l"EAF 2005 et le corpus de copies.............................................417

3.2. Les images de journaliste.............................................................................420

3.3. Les images scolaires.....................................................................................426

CONCLUSION GÉNÉRALE..........................................................................................435

BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................................452

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE ............................................................................ 452

TEXTES INSTITUTIONNELS :............................................................................ 489

TABLE DES ANNEXES....................................................................................................504

TABLE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES........................................................633

TABLE DES MATIÈRES...................................................................................................634

tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010 Introduction généraletel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010 8 Persister à s"occuper des genres peut paraître de nos jours un passe- temps oiseux sinon anachronique. Tzvetan Todorov (1971), L"origine des genres, dans Todorov (1987, p. 27). La question des disciplines scolaires - qui est curieusement restée longtemps dans l"ombre, comme le fait remarquer Yves Reuter

1 (2007b, p. 85) - fait depuis quelques années l"objet

de travaux dans le champ des didactiques (notamment Develay, 1995 ; Lahanier-Reuter et Reuter, 2007 ; Compère et Savoie, 2005 ; Reuter, 2007a), à la suite de l"article fondateur d"André Chervel (1988/1998). Concernant la didactique du français, d"autres travaux ont

porté plus spécifiquement sur la discipline français, qu"il s"agisse de travaux à dominante

historique (Chervel, 1977, 2006 ; Boutan, 1996 ; Jey, 1998 ; Houdart-Mérot, 1998) ou à dominante didactique (Veck, 1990 ; Halté, 1992 ; Manesse, 1993 ; Chiss, David et Reuter,

1995 ; Savatovsky, 1995 ; Petitjean et Privat, 1999 ; Daunay, 2003a ; Reuter, 2003 et 2004 ;

Schneuwly, 2007a ; Falardeau, Fisher, Simard et Sorin, 2007) : comment définir et délimiter une discipline ? Quelles sont ses composantes ? Quels effets vise-t-elle ? Quels rapports entretient-elle avec les espaces extra-disciplinaires et extra-scolaires, et notamment avec les

disciplines de référence ? Toutes ces questions sont d"autant plus cruciales pour la discipline

français que, comme le montrent par exemple Dan Savatovsky (1995) et Martine Jey (1998), elle n"a émergé qu"assez récemment dans l"histoire de l"enseignement, et que sa construction a été le lieu de tensions et de compromis qui ont marqué tant les contenus que les pratiques. D"ailleurs, le français est toujours le lieu de tensions sociales parfois fortes, autour de l"orthographe, de la lecture ou de la littérature par exemple

2, tensions auxquelles il

faut ajouter les remises en cause de son autonomie que signale Bernard Schneuwly (2007,

1. Qui attribue le fait à deux facteurs très différents : " l"impression d"évidence attachée à cette notion ; d"un

autre côté, sa réelle complexité ».

2. Que l"on pense par exemple aux polémiques récentes autour des méthodes de lecture ou à l"article qu"un

collectif de plumes illustres avait signé dans le Monde le 4 mars 2000, au moment où paraissaient de nouveaux

programmes pour le lycée, sous ce titre catastrophiste : " C"est la littérature qu"on assassine rue de Grenelle »

(Collectif, 2000). tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

9p. 9), qui évoque les tendances de certains systèmes scolaires à déstructurer, dissoudre,

décloisonner, voire reconfigurer la discipline. L"étude des disciplines scolaires est donc un enjeu important pour les didactiques. Ce travail s"inscrit ainsi dans ce champ de recherches, en cernant une catégorie d"objets disciplinaires : les genres textuels, et plus particulièrement les genres littéraires

1. Ce sont en effet, dans

l"enseignement du français, des objets aussi insaisissables qu"incontournables : incontournables parce qu"ils sont constitués, dès l"origine de la discipline, comme objets de savoir et comme pratiques de lecture et d"écriture ; insaisissables parce que leur définition,

leur statut, voire leurs usages, n"ont cessé de se modifier au gré des configurations

disciplinaires

2 et des situations didactiques. Qui plus est, s"ils sont à première vue anodins et

inoffensifs, ils se révèlent en réalité être objets d"enseignement problématiques, au carrefour

des tensions et des débats qui agitent l"enseignement du français : naguère décriés par les

tenants d"un enseignement rénové de la littérature parce que " marqué[s] du sceau de

l"archaïsme voire du label réactionnaire des Belles Lettres »

3, ils ont été plus récemment

vilipendés aussi violemment par les adversaires des réformes des programmes du lycée : l"un d"entre eux (Wainer, 2002a) explique ainsi que l"entrée par les genres et les registres

est une façon de nier l"histoire littéraire et la littérature, de privilégier des " moules

simplificateurs » aux dépens des chefs d"oeuvre, de vouloir créer une " culture commune » à

l"aide de ces " lieux communs », bref de renoncer à l"" humanisme historique » qui fait la grandeur de l"enseignement du français. Pour ces adversaires des genres, les programmes en

1. Je reviens ci-dessous sur la différence que j"opère et sur l"utilité de cette double dénomination (cf. infra,

p. 19)

2. J"emploie cette expression à la suite de Dominique Lahanier-Reuter et d"Yves Reuter (2007, p. 31), pour

lesquels les configurations disciplinaires " organis[ent] de manière spécifique les composantes de la discipline,

selon des espaces tels que celui de la prescription (textes officiels), de l"encadrement des pratiques (inspection,

formation, militantisme, manuels...), des pratiques sur le "terrain", des représentations des acteurs ». Dans ce

travail, les configurations que je distingue correspondent souvent à différentes périodes historiques, mais pas

uniquement.

3. J"emprunte l"expression - au prix d"un léger détournement - à l"éditorial d"un numéro de Recherches

(1990a) consacré aux Genres, qui s"interrogeait déjà sur la réhabilitation des genres : " Reste à se demander

pourquoi la didactique du français, ces dernières années, réhabilite une notion millénaire et marquée du

sceau de l"archaïsme voire du label réactionnaire des Belles Lettres. Peut-être faut-il voir là,

paradoxalement, l"héritage historique de l"ouverture du cours de français aux "mauvais genres" : aborder les

textes par le biais du "genre" n"autorise-t-il pas à traiter tout texte, sans s"en tenir aux genres constitués,

canoniques, normatifs ? » Le Précis de littérature de la collection " Organibac » (Calais et Doucet, 1988),

collection qui se veut innovante, introduit ainsi sa partie sur les genres littéraires : " S"il est une notion qui

peut paraître désuète et dépassée, c"est bien celle de "genre littéraire". Les écoles du siècle dernier, aussi

bien que les gros bataillons de la critique moderne ont depuis longtemps donné l"assaut à la forteresse de

l"idéal classique, et à la classification, qui se voulait rationnelle et intemporelle, des grands et petits genres

de la boutique littéraire. Néanmoins, en dépit des incertitudes qui entourent désormais le concept même de

"genre littéraire", il apparaît nécessaire de s"y reconnaître et d"admettre, au moins provisoirement, quelques

éléments d"analyse et de classification » (p. 141). On ne saurait guère être plus prudent. tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

10vigueur ont abandonné l"enseignement de la littérature : ils en veulent justement pour

preuve le fait qu"aucun nom d"oeuvre ni d"auteur n"y figure, et qu"on les a remplacés par un

" rangement » des textes en genres, par un " catalogue simplificateur », par une " méthode »

réductrice qui met la littérature dans des tiroirs (Wainer, 2002b). La question du genre est donc au coeur des questions liées à la discipline, en tant qu"objet disciplinaire chargé d"enjeux et ancré dans une longue histoire, mais aussi en tant que se

pose à travers lui la question des relations que la discipline français entretient avec les

espaces extrascolaires : les genres littéraires appartiennent aussi à d"autres sphères

socioculturelles que l"école. Enfin, le genre littéraire a en quelque sorte une double

existence au sein de la classe : d"une part en tant que concept, et d"autre part en tant que corpus de textes. C"est d"ailleurs dans ces deux acceptions qu"il m"intéresse ici : même lorsque le genre n"est pas en tant que tel une notion disciplinaire, des genres sont étudiés,

privilégiés, disqualifiés, que ces genres soient ou non visibles en tant que genres et qu"ils

fassent ou non le sujet de descriptions ou de prescriptions précises. Il faut cependant

préciser d"emblée que, dans le corpus très vaste des programmes entre 1802 et 2001, il n"est

quasiment jamais question du genre, en tant qu"objet disciplinaire. La première mention que l"on peut relever se trouve dans le programme de 1981 ; et c"est dans les textes publiés entre

1996 (programme de sixième) et 2001 (programme de première) qu"il est le plus présent

puisque la notion y devient un savoir disciplinaire à part entière. Mais des genres sont

nommés, cités voire évoqués, ne serait-ce que dans les listes d"oeuvres à étudier, depuis le

XIX e siècle : outre les programmes des vingt dernières années, ce sont ces mentions qui nous intéresseront, lorsqu"il s"agira d"étudier les textes officiels. La question qui guide ce travail est donc celle des rapports complexes que la discipline français entretient, dans l"enseignement français

1, avec les genres littéraires : quels genres -

et quelles théories des genres - sont présents dans la discipline français, et avec quels

statuts ? Comment sont-ils disciplinairement construits - lorsqu"ils le sont - en tant qu"objets d"enseignement ? Quels sont leurs fonctions et leurs usages ?

1. Une comparaison avec l"enseignement du français langue maternelle dans les autres pays francophones reste

à faire. tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

11

Définition du genre

Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut cependant construire une définition opératoire

de l"objet " genre littéraire » et ne pas se dérober devant la question faussement candide de

Tzvetan Todorov (1987, p. 31) :

Mais [...] qu"est-ce, au fond, qu"un genre ?

Définir le genre est en effet une entreprise à la fois simple et hasardeuse. Simple, parce qu"il

est toujours possible de proposer une définition minimaliste : Le mot " genre » désigne une classe d"objets qui partagent une série de caractères communs. 1

Hasardeuse parce que, on le sait aussi, ce genre de définition est loin de régler la question du

genre : bien d"autres mots pourraient sans doute convenir à cette première définition, et

comment distinguer le genre de la catégorie, du type, voire de l"espèce ? Les réponses

varient selon les disciplines, les époques et les auteurs. Je ne proposerai cependant pas ici un

état exhaustif de la question

2 mais, paraphrasant Todorov, je poserai plutôt la question :

" Mais au fond, qu"est-ce qu"un genre littéraire dans ce travail ? », question qui appelle une

réponse en deux temps, pour définir le genre, puis plus particulièrement le genre littéraire.

Pour le premier temps (la définition du genre), je développerai mon propos en plusieurs

étapes, qui l"articuleront aux débats et théories sur le sujet. Il est entendu que je n"ai cherché

ni à réinventer le genre, ni à en proposer une nouvelle définition, mais à construire un

concept cohérent et opératoire pour ma recherche.

Les genres du discours

J"emprunte pour l"essentiel ma définition à Mikhaïl Bakhtine (1979/1984, p. 265) dont la

célébrité de la définition n"a d"égale que sa concision, comme en témoignent ces deux lignes

lapidaires dès la première page de l"essai intitulé justement " Les genres du discours » (c"est

lui qui souligne) : [C]haque sphère d"utilisation de la langue élabore ses types relativement stables d"énoncés, et c"est ce que nous appelons les genres du discours.

1. Aron, Saint-Jacques et Viala (2002), article " Genres littéraires », p. 248. Pour être exacte, il s"agit de la

phrase d"ouverture de l"article, qui s"étend ensuite sur quatre colonnes.

2. Cf. par exemple, parmi les travaux récents sur les genres littéraires : Genette et Todorov, 1986 ; Caluwé,

1987 ; Todorov, 1987 ; Schaeffer, 1989 ; Combe, 1992 ; Saint-Gelais, 1998 ; Canvat, 1999 ; Branca-Rosoff,

1996 ; Dambre et Gosselin-Noat, 2001 ; Dion, Fortier et Haghebaert, 2001 ; Soulier et Ventresque, 2003 ;

Macé, 2004 ; Seillan, 2005. tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

12Le genre est donc pour Bakhtine une entité formelle à la fois socio-linguistique et socio-

historique, qui s"ancre dans la réalité quotidienne du langage. Cette dimension double, voire triple, qui donne au genre une existence - et une épaisseur - à la fois socio-historique et langagière, est centrale dans mon travail. Je vois dans les propositions de Bakhtine un autre intérêt, celui d"avoir ouvert la notion de

genre à des catégories de textes non littéraires. Traditionnellement en effet, la question des

genres est une question de spécialistes de la littérature, qui se réfèrent à de grands ancêtres

1, ou à des modernes parfois plus critiques

2, mais qui en restent dans le cadre de la littérature.

Pour Bakhtine (1979/1984) en revanche, les genres littéraires

3 n"ont pas de différence de

nature avec les autres genres du discours. Il précise donc qu"il n"y a pas de raison de séparer

leur étude de celle des autres formes du discours, puisqu"ils ont avec eux en commun leur " nature verbale » (id., p. 266 ; c"est lui qui souligne) : On a étudié - et plus que toute autre chose - les genres littéraires. Mais ceux-ci ont

toujours (qu"il s"agisse de l"Antiquité ou de la contemporanéité) été étudiés sous

l"angle artistique-littéraire de leur spécificité, des distinctions différentielles

intergénériques (dans les limites de la littérature), et non en tant que types

particuliers d"énoncés qui se différencient d"autres types d"énoncés, avec lesquels ils

ont toutefois en commun d"être de nature verbale (linguistique).

Face à l"extrême hétérogénéité des genres du discours et à la difficulté que pose la tentative

de définition générale de l"énoncé, Bakhtine propose donc, non pas de distinguer les genres

littéraires des autres genres de discours, mais de distinguer les genres premiers et les genres

seconds, les genres littéraires étant au nombre de ces derniers, aux côtés par exemple du

" discours scientifique » et du " discours idéologique », avec lesquels ils partagent une

caractéristique essentielle, celle d"apparaître " dans le cadre d"un échange culturel », c"est-

à-dire de n"être pas spontané (ibid., p. 267). C"est le deuxième emprunt que je fais à Bakhtine, mais que je détourne. Cette idée des

" genres seconds » me semble en effet particulièrement stimulante, mais non pas dans

l"opposition qu"elle opère entre genres premiers et seconds : que la lettre, par exemple, soit par nature et définitivement un genre premier semble trop réducteur ; vouloir ranger tous

1. Platon et Aristote essentiellement, mais aussi plus près de nous Boileau ou certains romantiques comme

Schiller ou Hugo. Cf. infra, p. 72 sqq.

2. Maurice Blanchot (1959) ou Benedetto Croce (1904), par exemple.

3. Par lesquels il a commencé ses travaux sur les genres : cf. Todorov (1981, p. 123 sqq.) tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

13les genres d"un côté ou d"un autre paraît difficile - et vain

1. C"est la propriété que Bakhtine

leur attribue qui nous intéressera ici, celle de pouvoir " absorber et transmuter » les genres premiers, dans une opération quasi alchimique (ibid. ; c"est moi qui souligne) : Au cours du processus de leur formation, ces genres seconds absorbent et transmutent les genres premiers (simples) de toutes sortes, qui se sont constitués dans les circonstances d"un échange verbal spontané. Les genres premiers, en devenant composantes des genres seconds, s"y transforment et se dotent d"une caractéristique particulière : ils perdent leur rapport immédiat au réel existant et au réel des énoncés d"autrui - insérée dans un roman par exemple, la réplique du dialogue quotidien ou la lettre, tout en conservant sa forme et sa signification quotidienne sur le plan du seul contenu du roman, ne s"intègre au réel existant qu"à travers le roman pris comme un tout, c"est-à-dire le roman conçu comme un phénomène de la vie littéraire-artistique et non de la vie quotidienne. Le roman dans son tout est un énoncé au même titre que la réplique du dialogue quotidien ou la lettre personnelle (ce sont des phénomènes de même nature), ce qui différencie le roman, c"est d"être un énoncé second (complexe). Je retiens donc cette idée d"une secondarisation2 possible des genres, que je reformule de

cette façon : les genres " absorbent et transmutent » sans cesse d"autres genres, et ces genres

transmutés peuvent " perdre leur rapport immédiat au réel existant », c"est-à-dire aux

conditions socio-historiques et/ou énonciatives qui ont vu naître les genres d"origine. Dans

ce cadre, " premiers » et " seconds » ne définissent pas des catégories fermées de genres,

mais un processus, puisqu"un genre " second » peut devenir " premier » et être à son tour

absorbé et transmuté. On verra ce processus à l"oeuvre souvent à l"école, qui construit

justement des genres par absorption et transmutation de genres déjà existants, les genres

" seconds » ainsi construits se trouvant souvent coupés des conditions d"émergence ou

d"existence des genres " premiers ».

1. La concision du texte de Bakhtine a d"ailleurs donné lieu à de multiples commentaires et interprétations.

L"une des réserves principales émises à son égard concerne la hiérarchisation que peut induire cette distinction

genres premiers/genres seconds, si on l"interprète en terme de genres oraux/genres scripturaux. Cf. par

exemple Bronckart (1998, p. 389).

2. J"utilise le terme dans un sens un peu différent d"Élisabeth Bautier (par exemple Bautier et Goigoux, 2004)

qui désigne ainsi le " rapport second au savoir » que l"école demande aux élèves, à savoir une

décontextualisation avec changement de finalité. Martine Jaubert et Maryse Rebière (2002) reprennent

l"expression dans un sens assez voisin, pour désigner le processus de mise à distance des pratiques langagières

ordinaires dans le cadre de la " communauté discursive » (Bernié, 2002) qu"est la classe. Ce ne sont pas, pour

ma part, les processus de mise à distance qui m"intéressent ici, mais plutôt les processus de recomposition et

reconfiguration. Dans ce sens, mon emploi du terme s"apparente davantage à celui de Schneuwly (2007a), qui

l"utilise pour décrire les progressions curriculaires en matière de genres textuels. tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

14 Niveaux de catégorisation et hétérogénéité Bakhtine en revanche ne va pas plus loin sur cette question des niveaux de hiérarchisation des genres

1, qui a suscité maints débats, et qui recoupe en partie celle de leur nature : à quel

niveau situer le genre ? Je laisse de côté pour l"instant la " triade romantique », sur laquelle

je reviendrai dans le chapitre concernant les taxinomies poétiques (cf. infra, chapitre 2,

p. 78). La question de la triade n"épuise de toute façon pas les problèmes de niveaux de catégorisation des genres. Certains auteurs distinguent en effet genres et sous-genres 2, genres et hypergenres

3, microgenres, mégagenres et mésogenres4 voire genre et " champ

générique »

5. Mais classer ainsi genres, sous-genres et grands genres tend généralement à

suggérer que certains genres sont supérieurs à d"autres. L"histoire des genres et des

classements génériques est pleine de ces hiérarchisations plus ou moins explicites : si

l"époque classique distingue très clairement grands et petits genres, des hiérarchies plus insidieuses ont pu aussi exister à des époques plus récentes, notamment autour du roman, dont les " sous-genres »

6 (roman policier, roman sentimental, roman historique, etc. ) ont pu

être assimilés à une " sous-littérature », ou une " infralittérature »

7. Certains théoriciens ont

1. Il propose bien des listes de sous-genres du roman, mais, comme l"a montré Todorov (1981, p. 42), il s"agit

pour lui d"une donnée empirique, et non d"une construction théorique.

2. Aron Kibédi Varga (1984, p. 898) par exemple voit dans les sous-genres des " subdivisions historiques ou

thématiques », et subdivise les sous-genres en " sous-sous-genres », les textes qui les constituent pouvant être

considérés comme des " variantes » du sous-genre.

3. Le concept a été surtout théorisé par Dominique Maingueneau (1998, 2004b), qui en fait une catégorie

englobante sans ancrage socio-historique déterminé, à la limite du genre, pour désigner notamment la lettre et

le dialogue, " structures génériques aux contraintes pauvres » (1998, p. 60). Marie-France Bishop (2004,

p. 456 sqq.) avance le terme pour désigner les " écritures de soi » à l"école. Quant à Jean Molino (1993), il

parle d"hypergenre pour désigner la littérature dans son ensemble, là où Maingueneau (1993, p. 66) définissant

les genres comme des " contrats discursifs tacites », préfère décrire la littérature comme un " "méta-genre" qui

commande leur mode de circulation et de consommation ».

4. Cf. Molino (1993), qui voit dans les mésogenres un niveau intermédiaire mouvant et poreux, qui peut se

construire de manière différente selon le corpus d"oeuvres que l"on retient et les critères définitoires que l"on

privilégie. Le " micro-genre » est également une catégorie convoquée par Marc Fumaroli (1994), qui nomme

ainsi les formes codifiées et globalement admises, mais correspondant à un objet très restreint.

5. François Rastier (2001, p. 230) : " Un champ générique est un groupe de genres qui contrastent, voire

rivalisent dans un champ pratique : par exemple, au sein du discours littéraire, le champ générique du théâtre

se divisait en comédie et tragédie. »

6. Le roman pose ici des problèmes spécifiques, puisqu"une même oeuvre peut être classée parmi différents

sous-genres à la fois (historique, sentimental, etc.). Par ailleurs, l"existence même des sous-genres

romanesques ne fait pas unanimité parmi les critiques. Pour Marthe Robert (1972), tout classement thématique

des romans est par nature absurde, et le classement des romans par sujet " dissout la notion de genre [...] avant

même qu"elle ait pu se former » (p. 23). Michel Zéraffa (1978, p. 98) en revanche accepte " les romans

picaresque, historique, policier et [le] roman d"éducation, car ce sont des structures narratives traduisant des

schémas sociologiques et culturels particulièrement nets », mais pas les " romans psychologiques,

autobiographiques, réalistes, sentimentaux, exotiques, paysans, régionalistes ».

7. C"est d"ailleurs en partie en réaction contre cette conception hiérarchisée de la valeur des oeuvres littéraires

qu"a été construite la notion de " paralittérature », dont le préfixe para- (en grec : à côté de) permet justement

d"échapper à cette idée d"infériorité. Cf. par exemple Arnaud, Lacassin et Tortel, 1970 ; Pratiques, 1986a. tel-00532983, version 1 - 4 Nov 2010

INTRODUCTION GÉNÉRALE

15tenté d"échapper à ce piège de la hiérarchisation

1 : Dominique Maingueneau (1998, p. 56)

distingue par exemple le genre " lettre » et les sous-genres " correspondance privée »,

" courrier administratif », " courrier publicitaire », dont les spécifications dépendent du type

de discours (littéraire, religieux, philosophique, etc.). Il distingue ensuite d"autres niveaux de sous-genres ; la correspondance privée peut se subdiviser, selon la visée pragmatique par

exemple, entre " lettres d"amour », " de condoléances », etc., ou selon le support : courrier

électronique ou papier, par exemple. Mais il ajoute (id. ; c"est moi qui souligne) : Les genres et sous-genres ne sont tels que du point de vue à travers lequel on construit la classification : du point de vue du genre épistolaire, la lettre d"amour est un sous-genre, mais c"est aussi un des genres de l"expression des sentiments amoureux. Dans la mesure où les genres sont des institutions de parole socio- historiquement définies, leur instabilité est grande et ils ne se laissent pas ranger dans des taxinomies compactes. Dans la perspective qui est la mienne, j"adopterai une définition souple, qui ne cherche ni à

hiérarchiser, ni à inclure les genres ; autrement dit, roman, roman policier, poésie, tragédie,

autobiographie, épopée, etc. sont ici des genres, et s"il m"arrivera de parler de sous-genres, ce sera plus par commodité ou, comme le propose Maingueneau, pour distinguer différentes spécifications discursives et différents points de vue : cette question du point de vue me semble en effet essentielle, et j"y reviens infra (p. 18).quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
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