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Innovation et action collective : le semis direct des cultures pluviales

région du Moyen Sébou au Maroc ont pu adopter le semis direct des cultures pluviales. Maroc. <labbaci123@yahoo.fr>. 2 CIRAD. UMR Innovation.



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and equity infusion) potential direct transfers of funds or liabilities (e.g. loan guarantees);. (ii) government revenue that is otherwise due is foregone 

Innovation et action collective : le semis direct des cultures pluviales au Moyen Sébou (Maroc) doi:10.1684/agr.2015.0742 Pour citer cet article : Labbaci T, Dugué P, Kemoun H, Rollin D, 2015. Innovation et action collective : le semis direct des cultures pluviales au Moyen Sébou (Maroc).Cah Agric24 : 76-83. doi :10.1684/agr.2015.0742

Tirés à part :P. Dugué

Résumé

Les exploitationsfamiliales des pays duSud, aufonciercultivablesouventlimite´ ,doivent pouvoir entretenir la fertilite de leurs terres si elles veulent ame´ liorer leur productivite´ pouvantre pondrea` cetenjeu.Maisonconstatequ"ellessonttre` speuadopte´ esparcetype d"exploitations. Cet article vise a de´ crire comment et pourquoi des agriculteurs de la re gion du Moyen Se´ bou au Maroc ont pu adopter le semis direct des cultures pluviales. Des entretiens avec les agriculteurs et quelques mesures au champ ont e te´ re´ alise´ s. L"analyse du chantier de semis direct montre que l"agriculteur re alise une e´ conomie de temps et d"argent pour l"implantation du ble , comparativement au semis apre` s pre paration du sol. L"e´ volution du syste` me de culture en semis direct vers un syste` me d"agriculture de conservation avec couverture du sol est complexe et peu envisageable, du fait des enjeux e conomiques et sociaux autour de l"usage des re´ sidus de cultures dans les exploitations de polyculture-e levage. Le renforcement de l"action collective apparaı t importantpourassurerladurabilite decetteexpe´ mise en place d"un suivi-e valuation, collaboration recherche-de´ veloppement, etc.).

Mots cle

´s:action collective ; agriculture de conservation ; exploitation familiale ; innovation ; Maroc ; semis direct. The `mes :e´conomie et de´veloppement rural ; productions ve´ge´tales.Abstract Innovation and collective action: direct seeding of rainfed crops in the Middle Sebou region (Morocco) In southern countries, family farms have limited arable land; thus, they must be able to maintain soil fertility if they want to increase theirproductivity. Conservation agriculture and direct seeding without tillage can meetthis challenge. However, very few family farms adopt these techniques in these countries. This article aimsto describe how and why farmers in the region of the Middle Sebou in Morocco have adopted direct sowing of rainfed crops. Interviews with farmers were undertaken and a few measurements of work and production costs were made. The analysis of the direct seeding process shows that farmers save both time and money for wheat implantation compared to seeding after tillage. The evolution of the direct seeding cropping system to a system of conservation agriculture with ground coveris complex and not possible for the moment due to the economic and social issues related to crop residues on mixed cropping/ breeding farms. It is therefore not currently envisaged by farmers. Strengthening collective action seems important to ensure the sustainability of this experience (better organization of works, development of monitoring and evaluation, research and development, etc.).Taha Labbaci 1

Patrick Dugu?e

2,3

Hassane Kemoun

4

Dominique Rollin

5 1

Union des f?ed?erations Annahda

Sebt Loudaya

Province Moulay Yaâcoub

Fès

Maroc 2 CIRAD

UMR Innovation

73, rue Jean-Franc¸ois Breton

34398 Montpellier Cedex 5

France

3

D?epartement d'ing?enierie

de d ?eveloppement

École nationale d'agriculture

B.P. S/40

50001 Meknès

Maroc4

Cap Rural

7, rue Pasteur

50000 Meknès

Maroc 5

Irstea

UMR G-eau

361, rue Jean-Franc¸ois Breton

BP 5095

34196 Montpellier Cedex 5

France

76Cah Agric, vol. 24, n82, mars-avril 2015

Étude originale

A u Maroc, les cultures pluviales (65 % de la surface totale cultive

´e) sont seme´es apre`s

un travail de pre

´paration du sol re´alise´

en culture motorise

´e (charrue a`

disque,cover-crop)saufdansleszones de montagne ou `la traction animale et l"araire persistent (MAPM, 2012).

L"adoption du travail du sol motorise

´a e ´te´favorise´e par l"Ope´ration-Labour, subventionne

´eparl"E´tatmarocainjuste

apre `s l"Inde´pendance (Clerc, 1961), puis par la mise en place de CUMA (Coope

´ratives d"utilisation de mate´riel

agricole),quiontensuitelaisse

´laplace

a `des prestataires de service prive´s. Apre `s plusieurs anne´es de se´cheresse et suite a `l"accroissement de l"e´rosion hydrique, la recherche marocaine a propose

´,aude´but des anne´es 2000, le

semis direct des cultures pluviales comme alternative au semis apre `s travail du sol. Il s"agissait de favoriser les semis pre

´coces et de limiter

les processus d"e

´rosion (Mrabet,

2001;Mrabet

et al.,2012). En 2011, la surface emblave

´e en semis direct

(SD) ne de

´passait cependant pas,

pour l"ensemble du Maroc, 5 000 ha (ICARDA, 2012) et concernait presque exclusivement des grandes exploita- tionsayantachete

´unsemoirspe´cialSD

importe

´. Mais pour de nombreux

agriculteursauMarocetdansles autres pays du Maghreb, le travail du sol est conside

´re´comme une technique

incontournable de " re

´ge´ne´ration » du

sol apre `s la longue pe´riode sans pluie ("le labour redonne de la vie au sol»), mais aussi de controˆle des mauvaises herbes au moment du semis. L"abandon du labour et la pratique du SD ne sont donc pas anodins pour ces agriculteurs. Sur la base d"une expe

´rience de vulgarisa-

tion du SD mene

´e par un projet de

de

´veloppement en appui a`un col-

lectif d"agriculteurs de la zone du

Moyen Se

´bou (figure 1), cet article

vise d"une part a `de´crireleprocessus d"innovation en cours et d"autrepart a discuter des ame

´liorations possibles

tant au niveau agro-technique que de l"action collective.

L'adoption du

semis direct et de l'agriculture de conservation par les exploitations familiales

Le semis direct est l"e´le´ment constitutif

debasedel"agriculturedeconservation (AC),quicomprendaussilacouverture permanente du sol et la rotation ou l"association des cultures (FAO, 2014).

En2013,l"ACcouvrait154 millionsd"ha

dans le monde dont 75 % en Ame

´rique

du Sud et du Nord, et concernait presque exclusivement des exploita- tions bien dote

´es en capital (mate´riel

motorise

´, terre, savoirs, etc.) (FAO,

2014).L"AC ae´te´tre`s rarementadopte´e

parlesexploitationsfamilialesdepetite taille des pays du Sud, malgre

´l"impor-

tance des investissements des projets de de

´veloppement dans ce domaine et

pour ce type d"exploitation. Diverses contraintes d"adoption ont e

´te´identi-

fie

´es (Knowler et Bradshaw, 2007;

Gilleret al., 2009;Corbeels Met al.,

2014) comme :

-l"acce`s aux intrants (herbicides, semences de plantes de couverture, etc.) et au mate

´riel spe´cifique pour le

semis est souvent limite -l"investissement en travail peut eˆtre plus important qu"en culture conven- tionnelle (avec labour) si l"agriculteur n"a pas re

´ussi a`bien controˆler les

adventices suite au non-labour. Il doit alors utiliser plus d"herbicides ou de

´sherbermanuellementsescultures ;

-la polyculture-e´levage est le sys- te `me de production habituel pour l"agriculture familiale de ces re´gions ou `, en saison se`che, l"alimentation du be

´tail repose en grande partie sur

l"utilisation des re

´sidus de culture qui

sont cense

´s constituer aussi lemulch

de couverture ; -enfin, la mise en oeuvre de l"AC ne ´cessite que les agriculteurs acquie`-rent de nouveaux savoirs et savoir- faire. Ceci implique un accompagne- ment dans la dure

´e par des conseillers

agricoles, qui est rarement possible du fait de la dure

´e limite´e des projets de

de

´veloppement.

Ces diffe

´rentes contraintes d"adoption

de l"AC s"appliquent aussi au contexte de l"agriculture pluviale au Maghreb (Lahmar, 2010;Kassamet al., 2012).

Au Maroc, les structures de de

´velop-

pement se sont focalise

´es sur la

vulgarisation du SD en utilisant des semoirs en culture motorise

´e. L"AC

avec couverture du sol par des re

´sidus

n"a e

´te´e´tudie´e par la recherche qu"en

station expe

´rimentale. Les expe´riences

de vulgarisation du SD ont montre que son adoption en agriculture fami- liale est contrainte par les difficulte ´s a `construire localement un semoir adapte

´, peu cher et fiable, par le prix

e manque de coordination des agricul- teurs des petites et moyennes structu- res (de 5 a `50 ha) pour ge´rer un e

´quipement en commun (El Gharas et

Idrissi,2006;Mrabetetal.,2012).Dans

ce contexte, il apparaı

ˆt que, pour la

pratique de l"AC, l"organisation collec- tive est cruciale pour ge

´rer les e´quipe-

ments, les chantiers de semis ou la conservation d"une partie des re

´sidus

de culture sur le sol.

Contexte

et méthodologie

La zone d"e´tude correspond a`la

premie `re tranche du Projet Moyen Se

´bou, Inaouen Aval (6 500 ha irriga-

bles) et aux coteaux surplombant la valle

´e. Ce projet est finance´depuis les

anne

´es 1990 par l"E´tat marocain avec

l"appui de l"Agence franc¸aise de de´ve- loppement (AFD). Il met aujourd"hui l"accent (dans sa phase 2) sur la mise en valeur des terres agricoles tout en poursuivant l"extension des surfaces irrigue

´es. La zone se caracte´rise par

des exploitations agricoles familiales Key words:collective action; conservation agriculture; direct seeding; family farm; innovation; Morocco. Subjects:economy and rural development; vegetal productions.

77Cah Agric, vol. 24, n82, mars-avril 2015

combinant des cultures irrigue´es (maraı

ˆchage, agrumes, etc.), des cultu-

respluviales(ce

´re´ales,fe´verole,etc.)et

de l"e

´levage ovin et bovin. 72 % des

exploitations cultivent moins de 10 ha, dont les trois-quarts en agriculture pluviale. Au total, 10 % des exploi- tations cultivent plus de 20 ha, et certaines posse `dent un tracteur. La pluviome

´triemoyenneestde530 mm/

an avec de grandes variations inter- annuelles (Kadiriet al., 2009). Dans cette re

´gion, les actions de de´veloppe-

ment se sont focalise

´es sur les cultures

irrigue

´es et sur certaines filie`res (lait,

agrume). Celles en faveur des cultures pluvialesonte

´te´limite´esa`desessaisde

banquettes anti-e

´rosives et a`la vulga-

risation des intrants (engrais mine

´raux,

varie

´te´sse´lectionne´es, fongicides et

herbicides). Les pentes cultive

´essont caracte

´rise´es par des sols argilo-

calcaires qui gonflent en hiver et pre

´sentent d"importantes fissures en

e ´te´. Ces sols bien structure´s et relati- vement fertiles sont toutefois sensibles a `l"e´rosion lorsque la pente de´passe

10 % et en cas de pluie importante sur

sol nu en de but d"automne (Heusch,

1969). Les tre`s fortes pluies de la

campagne 2009-2010 (970 mm entre octobre et mai) ont mis en exergue ces processusderuissellementetd"e

´rosion

qui ont endommage

´une partie du

pe nombreetlatailledesrigolesetravines sur les coteaux.

Cette situation de crise a amene

´l"AFD

a `proposer le SD des cultures pluviales aux agriculteurs de cette re

´gion et au

Projet, dans le but de re

´duire l"e´rosion

hydrique du fait de la suppression dulabour. A `cela s"ajoute la demande des agriculteurs de pouvoir requotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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