Plans de villes des deux côtés de lAtlantique
premier plan de Bagdad telle que cette ville fut fondée par El Mansur vers 762
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Plan radioconcentrique. (plan concentrique):. Ses quartiers s'organisent en cercles concentriques du centre-ville à la périphérie. Les voies de communication
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Une ville a un plan radio-concentrique lorsque ses quartiers s'organisent en cercles concentriques du centre-ville à la périphérie.
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8 déc. 2020 s'étendent les quartiers modernes : la ville se développe sur un plan radioconcentrique autour de son tell. Erbil devient une petite ville ...
Plans de villes des deux côtés de lAtlantique - Érudit
Mais le plan radio-concentrique s'imposa plus fréquemment dans de bien plus grandes villes peu à peu résultant des enceintes circulaires et d'une longue
Figure de la ville et construction des savoirs - CNRS Éditions
C'est avec cette tentative de description des villes de l'antiquité et du Moyen Lavedan affirme sa préférence pour le système de plan radioconcentrique
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23 mai 2017 · Un modèle radioconcentrique pour l'analyse des espaces ruraux périurbains* Résumé La recherche des facteurs de la périurbanisation
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3 déc 2011 · un plan en échiquier une ville de presqu'île ou de colline à un plan plan radioconcentrique : les villes renaissantes et baroques)
Plan radioconcentrique - Wikiwand
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Qu'est-ce qu'un plan radioconcentrique en matière d'urbanisme ?
On dit qu'une ville a un plan radioconcentrique lorsque ses quartiers s'organisent en cercles concentriques, du centre-ville à la périphérie.Quels sont les différents types de plan de ville ?
en fonction de leur plan (ville-rue, plan hippodamien, plan radioconcentrique, plan biparti) en fonction de leur âge (villes antiques, médiévales, modernes, contemporaines) en fonction de leur niveau de développement (villes des pays développés, villes du Tiers-Monde)C'est quoi une ville PDF ?
Que la ville soit un objet éminemment culturel ne fait guère de doute: elle se présente comme une agglomération de constructions artificielles, conçues par des architectes et des urbanistes. Elle témoigne de leur savoir-faire et apparaît de part en part fabriquée de main d'homme.- En France, une ville correspond à ce que l'INSEE dénomme une unité urbaine. Celle-ci est identifiée à partir de deux critères : 1 o la continuité du bâti, et 2 o le nombre d'habitants.
Thèse de doctorat d'Université Paris-Est
Champ disciplinaire : Architecture
LE XUAN SON
LIEUX ET MODÈLES
L'EXEMPLE DES VILLES DE FONDATION AU XX
eSIÈCLE
Thèse dirigée par
Yannis TSIOMIS, Professeur des Ecoles d'architecture,Directeur d'études à l'EHESS
Claude PRELORENZO, Professeur honoraire des Ecoles d'architecture, Maître de conférences à l'Ecole des Ponts Paris TechSoutenue le 13 mai 2011
Jury Yannis TSIOMIS, Professeur des Ecoles d'architecture, HDR Claude PRELORENZO, Professeur honoraire des Ecoles d'architecture, HDR Rémi BAUDOUI, Professeur d'urbanisme à l'Université de Genève, HDR Jean-Lucien BONILLO, Maître-assistant à l'Ecole d'architecture de Marseille, HDRRemerciements
Cette thèse en quelque sort est l'épilogue de dix ans de travail et d'études en France. Pendant
cette longue durée, M. Claude Prelorenzo m'a apporté un soutien généreux et infatigable, en
tant que directeur de thèse et ami, tant dans ma vie d'étudiant que dans ma vie personnelle. Et
je dois souligner que cette générosité s'est portée non seulement sur moi, mais aussi sur mes
amis vietnamiens en France. Je crois qu'il est inutile de rappeler ici son rôle prestigieux pour ma thèse, donc mes premiers remerciements vont à M. Prelorenzo. Cette thèse ne pouvait aboutir sans M. Yannis Tsiomis, qui a accepté de prendre le relaiscomme directeur de thèse, en raison du départ à la retraite des écoles d'architecture de M.
Prelorenzo, qui est demeuré toutefois mon " conseil scientifique » jusqu'à la soutenance. Les
critiques scientifiques précieuses de M. Tsiomis et sa rigueur par rapport à la qualité de travail
ont apporté un autre regard sur mon sujet et l'ont fait avancer de manière plus approfondie. Je
tiens à exprimer ma gratitude sincère à M. Tsiomis. Ce travail doit aussi à Mme. Christine Belmonte secrétaire du DEA : " projet architectural et urbain » et Mme. Catherine Alcouffe de l'Ecole doctorale VTT pour leur disponibilité et leurs conseils concernant les démarches administratives. Je remercie Bertrand - Marie Phuong Nam, Juliette - Duy, Pierre-Olivier, en particulier Mme. Trimaille, pour leurs amitiés, la relecture et la correction des textes, et Cong Danh pour son aide au regard de l'iconographie. Je remercie Suzel Brout pour son soutien déterminant et mes " compagnons d'arme » à l'agence AASB, Elisabeth, Leslie, Anne, Arnaud, et Elise pour leurs encouragements constants, ainsi que mes amis vietnamiens en France et au Vietnam : Long, Sa, Tinh et Thao, Son et Anh, Thang, Ha et Phuong, Chi, Co et Ngoai, Tri, Minh... présents à mes côtés pendant toutes ces belles années.Cette thèse doit également à M. Christian Pédélahore, Phan Nguyen et sa famille, M. Tran
The Thong, grâce auxquels j'ai pu venir en France il y a plus de dix ans. Je tiens à exprimer ma gratitude à ma famille et à la famille de ma femme au Vietnam, mesparents, mes soeurs et frères, qui m'ont soutenu entièrement dès le début de mon aventure en
France, mes soeurs et frères ayant pris soin mes parents pendant mes dix ans absences.Cette thèse est dédiée à ma propre famille, ma femme My Giang et mon fils Xuan Khoi Noël
Chit Bo Min, avec qui, j'ai partagé une vie parfois difficile pendant ces dernières années.Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Problématique
p. 3Etat des recherches
Vers notre définition de la notion de " villes de fondation »Elaboration d'une
typologie des " villes de fondation »Villes tertiaires du XXe siècle
Hypothèses
p. 20Méthodologie p. 23
Corpus p. 24
Présentation du travail p. 27
CHAPITRE I. PARCOURS HISTORIQUE
Introduction p. 30
1. Les villes idéales grecques p. 38
2. Les villes royales p. 58
3. Les villes romaines p. 124
4. Les villes coloniales européennes p. 141
5. Les villes théoriques et imaginaires p. 178
Conclusion
p. 219CHAPITRE II. VILLES DE FONDATION AU XXe SIECLE
Partie A. Analyse de six
villes de fondationIntroduction
p. 2241. Brasilia p. 228
2. Chandigarh p. 260
3. La Grande - Motte p. 289
4. Marne-La-Vallée p. 317
5. Milton Keynes
p. 3536. Magnitogorsk p. 391
Partie B. Analyse comparative
Introduction
p. 4231. Les lieux p. 426
2. Les modèles p. 438
3. Les acteurs et la fabrication de ville p. 449
Conclusion
p. 461CONCLUSION GENERALE p. 465
BIBLIOGRAPHIE p. 472
1INTRODUCTION GENERALE
2Le champ général de cette thèse s'inscrit dans le domaine de l'urbanisme, plus précisément le
phénomène des villes de fondation. Située entre les disciplines de l'histoire et de la théorie
urbanistique, cette thèse vise à contribuer à la production de connaissances sur l'histoire de
l'architecture et en particulier sur le rapport entre les modèles universels et la diversité culturelle 1 . Dans un premier temps, elle s'attache à une question de base : comment les êtres humains fondent-ils des villes da ns le contexte des civilisations différent es ? Cette question trouve son origine dans les réflexions professionnelles et intellectuelles d'un architecte vietnamien issu d'une civilisation agricole, mais vivant et exerçant dans des villes contemporaines fondées au XIXe siècle par les français, politiciens, urbanistes et ingénieurs, sous les signes d'une culture urbaine issue du bassin méditerranéen 2 . On retrouve à la mêmeépoque des processus semblables mettant en je
u d'autres acteurs européens, au sein deplusieurs civilisations en Asie, en Afrique ou à une époque plus lointaine en Amérique. Si, à
la faveur de la révolution industrielle, le colonialisme culturel " occidental » 3 s'imposait, degré ou de force, sur tous les continents, cela tend à démontrer que la ville est la meilleure
alliée de l'occidentalisation du monde 4 . Par conséquent, dans un deuxième temps, on se demandera ce qui se passe pendant le XXe siècle lorsque l'industrialisation 5 et la modernisation se répandent à l'ensemble des régimes politiques. 1Selon Fernand Braudel, jusqu'au XIXe siècle, la notion de culture n'est que le doublet de l'expression moderne
de la notion de civilisation (créée en 1756 en France), par exemple, Hegel emploie indifféremment l'un ou
l'autre. Au début du XXe siècle se trouvent des complications pour tenter de distinguer les deux. Si en
Allemagne, en Pologne, en Russie la culture reste dominante, en France, au Etats-Unis et en Angleterre, c'est
l'inverse. Une autre approche est utilisée par les anthropologues anglo-saxons, selon laquelle la culture désigne
des sociétés primitives alors que la civilisation est réservée aux sociétés évoluées. Cependant, l'adjectif culturel,
inventé en Allemagne en 1850, dont l'usage est si commode, désigne l'ensemble du contenu que recouvrent à la
fois civilisation et culture. On dira d'une civilisation (ou d'une culture) qu'elle est un ensemble de biens
culturels, que son logement géographique est une aire culturelle, son histoire une histoire culturelle, que les
emprunts de civilisation à civilisation sont des transferts culturels, ceux-ci aussi bien matériels que spirituels. La
différence entre les cultures primitives et les civilisations est l'absence ou la présence de villes, le signe extérieur
le plus fort. Cf. BRAUDEL Fernand, Grammaire des civilisations, éd. Flammarion, Paris, (1987) 1993.
2Par exemple, Ernest Hébrard, architecte - urbaniste, est le " restaurateur de Spalato », le " reconstructeur de
Salonique » mais aussi le " créateur de Dalat » - ville de montagne romantique au Vietnam (Cf. LAVEDAN
Pierre, Histoire de l'urbanisme. Antiquité - Moyen Age, éd. Henri Laurens, Paris, 1926, l'Avant propos). Il est
également l'auteur du Plan directeur de Hanoi (Cf. YIAKOUMIS Haris, YEROLYMPOS Alexandra, LODDISChristian Pedelahore de, Ernest Hébrard. 1875-1933. La vie illustrée d'un architecte de la Grèce à l'Indochine,
Athènes, 2001).
3 CHOAY Françoise, Le règle et le modèle, éd. du Seuil, Paris, 1996 (1980), p. 17. 4Cf. LATOUCHE Serge, L'Occidentalisation du monde, éd. La Découverte, Paris, 1989. Certains chercheurs
dénoncent le binôme géopolitique d'Occident-Orient comme le produit de l'idéologie colonialiste européenne.
Edward Saïd accuse l'orientalisme de n'être qu'un styl e occidental dominateur, restructurant et qui amène à unesuprématie sur le reste (Cf. L'Orientalisme. L'Orient créé par l'Occident, éd. du Seuil, Paris, 2005 (première
édition en anglais, 1978), tandis que selon Conrad Phillip, les occidentaux tentent de réinterpréter la culture
originale à leur image, ignorant le fait que les modèles culturels créés ne sont pas appropriés en dehors de la
civilisation occidentale. (Cf. Window on Humanity, éd. McGraw-Hil, New York, 2005). Dans notre travail, les
civilisations se situent selon un terme géographique neutre : les continents. 5Par exemple, Marcel Roncayolo estime que l'urbanisation, dont la fondation des villes, ne se développe qu'en
deux phases : classique et industrielle. Cf. RONCAYOLO Marcel, La ville et ses territoires, éd. Gallimard,
Paris, 1990.
3Problématique
Dans l'histoire des civilisations, les
villes de fondation ne sont pas un phénomène exceptionnel 6 . Au contraire, elles sont apparues régulièrement, avec des rôles importants à toutes les étapes de l'évolution humaine, comme une alternative aux autres formes de villes,les villes stratifiées, à la formation progressive dans des temporalités indéfinies. Les racines
de ce phénomène de ville remontent même à une époque très lointaine, comme en témoignent
les cités royales fondées en Mésopotamie, dès les premières heures de la " révolution
urbaine ». L'histoire universelle est, pour Oswald Spengler, l'histoire des villes 7 . Selon Pierre Pinon 8 , à la recherche de l'antiquité des villes, la conscience de " deux processus possiblespouvant expliquer les formes urbaines », dont celui des villes de fondation, a été prise par les
intellectuels européens depuis la Renaissance : les humanistes, d'Elie Vinet (1565) à Quatemère de Quincy (1832), en passant par les pionniers de l'histoire moderne de l'urbanisme à partir du milieu du XIXe siècle : Pierre Landry, Albert Lenoir, F. de Vemeuilh et Léonce Reynaud. Cependant, c'est avec la genèse d'une nouvelle discipline scientifique et artistique - l'urbanisme - née dans la fumée de la révolution industrielle 9 , que ce phénomène universel des villes de fondation suscite une attention considérable dans les recherchesd'histoire de la ville et les études de théories urbaines à partir de la fin du XIXe siècle en
Europe. Elles sont réalisées selon des points de vue complémentaires, voire contradictoires, et
menées par des auteurs pluridisciplinaires (les praticiens : architectes, urbanistes, administrateurs ; les théoriciens : historiens, professeurs, journalistes) dans les pays précurseurs du domaine de l'urbanisme. 6Le phénomène urbain que constitue les villes de fondation peut prendre des appellations différentes selon les
pays et les époques, par exemple, dans la langue française on trouvera des termes différents : " bastide » dans le
sud-est de la France, " ville neuve » du XVIIe au XIXe siècle, et de nos jours " ville nouvelle ». En anglais, on
trouvera: " new town », " city planned », " designed city » ... Mais c'est toujours le même processus: concevoir
et réaliser la totalité d'une structure urbaine. En ce sens, il y a une différence de nature avec la ville stratifiée qui
procède du collage, de l'intégration de nouvelles parties à un ensemble déjà là. Alors que, la ville de fondation
est pensée dans un même temps dans toutes ses parties et ses relations par un projet complet au moment de sa
genèse. Ce travail n'ai pas cherché à mettre à jour les différenciations sémantiques et symboliques entre ville de
fondation et " ville nouvelle », car si ce terme domine actuellement, de notre point de vue, il privilégie davantage
une différenciation linguistique que fondamentale, alors que celui de ville de fondation privilégie les modes de
conception. 7Cf., SPENGLER Oswald (traduit de l'allemand par M. Tazerout), Le déclin de l'Occident : esquisse d'une
morphologie de l'histoire universelle, Tom 1, 2, éd. Gallimard, Paris, 1948. 8PINON Pierre, " La notion de ville neuve planifiée et l'historiographie de l'urbanisme », in Autour de la ville
Napoléon, colloque de La Roche-sur-Yon, éd. Presses Universitaires de Rennes, 2006, pp. 31-37. 9Ildefonso Cerdá (ingénieur et architecte espagnol, 1815 - 1876) dans son ouvrage de La Teoria general de la
urbanizacion (Madrid, 1867) a inventé le mot urbanisme - urbanizacion, a tenté pour la première fois de donner
à l'aménagement concerté de l'espace le statut de science, et a dégagé le premier la problématique du logement
et de la circulation dans les villes de l'ère industrielle (Cf., CHOAY Françoise, Le règle et le modèle, Paris,
1996). Pourtant, ce terme d'urbanisme vient de la notion d'urbs, en latin qui signifie " la ville », utilisé durant
l'antiquité romaine pour symboliser " la ville d'entre toutes les villes », Rome, la ville-mère - le modèle idéal
pour les colonies romaines.- Selon G. Bardet (L'Urbanisme, P.U.F., Paris, 1959) le mot urbanisme semble être apparu pour la première fois
en 1910 dans le Bulletin de la Société géographique de Neufchâtel sous la plume de P. Clerget. La Société
française des architectes - urbanistes a été fondée en 1914 sous la présidence d'Eugène Hénard. L'Institut
d'urbanisme de l'Université de Paris a été créé en 1924. L'urbanisme n'est enseigné à l'École des Beaux-arts de
Paris que depuis 1953, par A. Gutton, et seulement dans le " cadre de la théorie de l'architecture » (Cf., CHOAY
Françoise, L'urbanisme, utopies et réalités, une anthropologie, Paris, 1965). En Allemagne, un traité
Isabelle, L'Histoire de l'urbanisme de Pierre Lavedan de 1919 à 1955 : entre savoir et action, Université de
Paris 8, thèse de doctorat en Architecture, 2005). En Angleterre, the Town planning Institute est fondé en 1913,
dont Patrick Geddes est membre fondateur. On peut voir également la définition de l'urbanisme dans CHOAY
Françoise, MERLIN Pierre, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, éd. PUF, Paris, 2005).
4Etat des recherches
Tout d'abord, il parait important d'établir un inventaire de ces recherches à travers certainstravaux significatifs, ce qui nous permet d'extraire et de mettre en lumière des réflexions sur
la ville de fondation, en tant que terme d'urbanisme et processus créatif. Il permet également de dégager les terminologies existantes au regard de la définition et des attributs de cephénomène, en vue de l'appréhender en diverses facettes. Ces travaux sont effectués à partir
d'un corpus de villes formées soit par une civilisation (ex : les villes grecques), soit à uneépoque par plusieurs civilisations (ex : les villes coloniales européennes), soit sur plusieurs
époques (ex : les villes royales). Suivant les divers champs de la recherche, on peut appréhender différemment les villes de fondation. Soit elles sont mises en confrontation avecl'autre phénomène, la ville stratifiée, dans le cadre de recherches historiques concernant la
morphologie urbaine et les études théoriques pour les modèles de la ville. Soit elles sont choisies, dans les recherches sur l'évolution universelle de la ville, en tant que modèles urbains significatifs des diverses époques. Soit, enfin, elles sont l'objet primordial dans le cadre des études d'aménagement du territoire ou de la géographie urbaine. Cependant, il manque encore des travaux prenant les villes de fondation comme sujet central, ou mettant en confrontation les villes de fondation entre-elles, quelque soit leur fonction, leur période historique, leur aire géographique, selon une structure commune, qui permettent de théoriser et d'approfondir ce phénomène universel. C'est d'abord dans les études mettant en confrontation les villes de fondation et les villes stratifiées que l'on trouve en abondance les terminologies concernant les villes de fondation.D'abord, dans l'univers germanique, suite aux pr
emiers essais théoriques à la fin du XIXesiècle des architectes Camillo Sitte (l'Art de bâtir les villes, 1889, traduction en français en
1902) et Joseph Stübben (La construction des villes, 1889, traduction en français en 1895), les
historiens allemands multiplient les travaux sur la morphologie urbaine, en prenant divers corpus de la ville existante. Johannes Fritz (1894) différentie les villes allemandes selon deuxnotions : la " régularité » et l'" irrégularité » pour les formes urbaines ; et la " fondation
simple » ou " multiple » pour les deux processus. Albert-Erich Brinckmann (1908), qui limiteson travail aux villes médiévales européennes, oppose les villes qui se sont " développées » à
celles qui ont été " aménagées ». Felix Genzmer (1911) tente de reconstituer l'histoire de la
ville depuis Babylone en opposant la " ville aménagée à partir d'un plan » à la " ville
élaborée à partir de l'histoire ». Tandis qu'à propos des cités grecques, Armin von Gerkan
(1924) distingue nettement deux proce ssus : la cité qui résulte d' " une évolution lente », d'une extension progressive, et la cité créée par l'" acte décidé d'un fondateur », qu'il s'agisse du groupement de plusieurs agglomér ations préexistantes ou de l'établissement ex- nihilo d'une colonie 10 Dans la même direction, Pierre Lavedan publie entre 1926 et 1955 une série de huit ouvrages sur l'histoire universelle de l'urbanisme, dont chacun englobe une époque : depuis l'antiquitéjusqu'à la première moitié du XXe siècle. L'auteur distingue également la formation des
villes selon un binôme de la morphologie, du processus et des acteurs. " On peut sans doute[...] diviser les villes en deux catégories, les villes spontanées, nées du hasard et qui ont
grandit peu à peu, et les villes artificielles, créées en un jour par la volonté d'un homme. Les
premières ont abandonné au sort ou à la nature le soin de grouper les éléments qui les
constituent autour de l'élément générateur. Les autres ont été construites suivant un plan
arrêté d'avance» 11 . S'intéressant particulièrement aux " villes artificielles », Pierre Lavedandégage les attributs de ce phénomène de ville. Il place la genèse de celles-ci au sein d'une
10Cité in MARTIN Roland, L'Urbanisme dans la Grèce antique, éd. A. & J. Picard & Cie, Paris, 1956, p. 38.
11LAVEDAN Pierre, Qu'est-ce que l'urbanisme ? Introduction à l'histoire de l'urbanisme, éd. Henri Laurens,
Paris, 1926, pp. 5-6.
5 circonstance concrète, notamment un auteur-fondateur, et insiste sur l'acte volontaire de celui- ci. Ces villes présentent " l'objet propre de l'architecture urbaine, oeuvre de beauté pa s toujours, mais oeuvre de l'art, c'est-à-dire du génie humain conscient de son dessein » 12 . Et cefait est clair : " il y a ville quand l'homme domine la nature et réussit à s'en affranchir. La
ville est ce qui échappe à son milieu physique » 13 . Le chercheur clarifie les différentes figuresde l'auteur au fils du temps, aussi selon un binôme. C'est d'abord, à l'Antiquité et au Moyen
Age, un hygiéniste - artiste. Ensuite, il fait place à un binôme constitué d'" animateurs » - les
auteurs au pouvoir (par exemple, le cardinale de Richelieu, Jean - Baptiste Colbert, LouisXIV) - et d'" exécutants » - les auteurs d'artistes (tels que Louis le Vau, Jacques-François
Blondel, André Le Nôtre et Vauban) - à la Renaissance et dans les Temps modernes. Cette hiérarchie est maintenue à l'Epoque contemporaine avec des profils dans lesquels la notion d'artiste est effacée. Pour Isabelle Grudet, le choix des termes d'animateurs et d'exécutants indique une vision fortement hiérarchisée des rapports entre deux types d'acteurs, les politiques et les praticiens. Le terme d'exécutant paraît peu flatteur pour les architectes etlaisse planer un doute sur leur participation active aux débats, ce qui est en parfait décalage
avec les activités de théoricien de Jacques-François Blondel par exemple 14 (mais nous nousapercevrons que ce binôme se trouve toujours dans la création des villes de fondation, après la
Deuxième guerre mondiale). Pierre Lavedan confirme également deux modèles de formeessentiels pour les " villes artificielles » : le plan " en tracé orthogonal » (comme Montpazier,
Salt Lake City et La Plata) et le plan " en tracé radio-concentrique » (comme Canberra),auxquels s'ajoute le refus systématique de toute géométrie du plan à tracé souple » (comme
Norris). Par rapport au site, " une ville bâtie sur une croisée de routes à angle droit tendait à
un plan en échiquier, une ville de presqu'île ou de colline à un plan radio-concentrique »
15 Cependant, le choix du modèle est mis au sein d'un concept d'historicité, que le chercheurdésigne comme les " modes de pensées » des civilisations. Le plan " radio-concentrique » est
un progrès, correspondant aux civilisations élevées. A l'inverse, le plan " régulier »
correspond aux civilisations plus rudimentaires, comme celles de l'époque préhistorique 16 Cependant, Pierre Lavedan s'interroge sur l'acte de naissance et le contexte de la genèse : Nous avons pu constater qu'en pratique il était s ouvent fort difficile de saisir à l'état pur lephénomène de création. Réserverons-nous le titre aux villes qui sont nées d'un acte conscient
de la volonté humaine ? Mais à quel moment considérer cet acte, quand il y a eu successivement un château, un monastère, un village, une ville... ? » 17 En vue de formuler les doctrines d'urbanisme comme nouveaux modèles universels pour les intérêts professionnels, Le Corbusier confirme également deux processus dans l' Urbanisme (1925) : " la structure des villes nous révèle deux sortes d'événements : l'assemblage progressif, hasardeux, avec son phénomène de stratification lente, de façon échelonnée, puis sa force centrifuge, attirance violente, ruée, cohue. Ce fut Rome, comme c'est Paris, Londres ou Berlin. Ou alors : la construction des villes, née d'un programme, d'une volonté, d'une science acquise ; c'est Pékin ou ce sont les villes fortes de laRenaissance (Palmanova) ou ce sont les cités colonisatrices des Romains érigées au coeur des
pays barbares 18 . Dans l' " Esprit Nouveau » de la " Ville contemporaine » et du " planVoisin », pour résoudre les problèmes des villes de l'ère industrielle, les " villes neuves créées
de toutes pièces », terme que proposé par l'architecte, doivent découler d'un " programme »,
d'une " science ». Mais pour lui, les villes royales, les villes romaines et les villes idéales de
12Ibid., pp. 4-5.
13 LAVEDAN Pierre, Géographie des villes (Conclusion), éd. Gallimard, Paris, 1936, p. 318. 14 Cf., GRUDET Isabelle, op. cit., l'Introduction générale. 15 LAVEDAN Pierre, Géographie des villes, op.cit., pp. 94-113. 16 Cf., GRUDET Isabelle, op. cit., chapitre 5 : " Antiquité - Moyen Age ». 17LAVEDAN Pierre, Histoire de l'urbanisme. Antiquité - Moyen Age, éd. Henri Laurens, Paris, 1926, p. 92.
18 LE CORBUSIER, Urbanisme, éd. Arthaud, Paris, 1980 (1925), pp. 84-85. 6la Renaissance sont aussi des types référentiels importants à la conception du modèle des
villes de fondation du XXe siècle. Car elles sont créées selon l'" ordre géométrique et
rectiligne », établi par une " volonté » forte et claire : " nous regardons avec enthousiasme
l'ordonnance claire de Babylone et nous saluons l'esprit lucide de Louis XIV ; nous marquons cette date d'un jalon et estimons que le Grand Roy fut, depuis les Romains, le premier urbaniste d'Occident 19 Dans les études sur l'évolution universelle de la ville, prenant les villes de fondation commemodèles urbains significatifs, il faut citer ici deux travaux importants et complémentaires, qui
nous propose un voyage à l'échelle planétaire, de la " révolution urbaine » à la création
urbaine contemporaine. Lewis Mumford, en donnant au problème de la ville toutes ses dimensions culturelles et historiques et en se refusant de l'enfermer dans un cadre seulementtechnique, nourrit et étaye la Cité à travers l'histoire (1961, traduction en française en même
année) par un contact direct, une connaissance approfondie de la réalité urbaine contemporaine, ainsi que par une triple activité dans la planification urbaine (praticien, journaliste et chercheur) 20 . Dans cet ouvrage, qui a pour but de déterminer la structure et lerôle de la cité comme représentation symbolique du monde, à travers une analyse doctrinale
de tous les aspects quotidiens de ce monde sous la forme de la cité 21, apparaissent les villes de fondation dans toutes les civilisations au long de l'histoire. Cependant, ce monde exclut
encore de vastes territoires à étudier : l'Amérique latine et l'Espagne, la Palestine, l'Europe de
l'Est, la Russie et l'ex-URSS, l'Asie, l'Afrique noire. En revanche, Leonardo Benevolo, avec son ouvrage Histoire de la ville (1975, traduction en français en 1983), ne prend que leprogrès de la civilisation, de l'époque préhistorique à notre jour, comme le fondement d'une
analyse approfondie sur les formes matérielles de la ville. Celle-ci s'appuie sur une documentation iconographique dense et remarquable (des plans, des maquettes, des textesthéoriques et doctrinaux) et offre un panorama de l'histoire du milieu bâti, qui appréhende la
naissance et la transformation de l'environnement urbain en Europe et au Proche-Orient, mais ne prend en considération les mutations relatives aux régions du globe - l'Extrême-Orient,l'Afrique, l'Amérique - que dans leurs rapports avec les mutations européennes : il décrit les
indigènes rencontrés par les européens et les villes construites à la suite de la colonisation et
l'hégémonie mondiale de l'Europe 22. En outre, ce travail ignore complètement les villes
asiatiques, africaines noires et précolombiennes avant l'arrivée des Européens, ainsi que celles
de l'Europe de l'Est, de la Russie et de l'ex-URSS. Dans ces deux travaux fondamentaux, apparaissent certaines réflexions qui suggèrent le terme de ville de fondation. Par exemple, pour les villes du Moyen Age, " leur forme définitive asouvent été fixée, une fois pour toutes, au moment de leur fondation » selon " une chaîne de
décisions successives ou qu'elle soit le résultat d'une seule décision initiale » 23. Si les auteurs
oublient de proposer une terminologie théorisée dédiée à ce phénomène de ville, ces travaux
" encyclopédiques » nous offrent cependant deux grands avantages. On peut appréhender lesattributs du processus de fondation, de telle ville à telle ville, et on peut extraire une typologie
essentielle de la ville de fondation ; par exemple, on peut établir diverses types de villes selon
leur fonction : les villes royales (des cités pharaoniques à Versailles en passant par Pékin),
les villes coloniales (des polis grecs aux villes fondées par les Européens dans le reste du monde,... en passant par les colonies romaines), les villes patronales (des cités industrielles 19Ibid., p. 37.
20CHOAY Françoise, L'urbanisme, utopies et réalités, une anthologie, éd. du Seuil, Paris, 1979, p. 358.
21MUMFORD Lewis, La cité à travers l'histoire (traduit de l'américain par Guy et Gérard Durand), éd. du
Seuil, Paris, 1964, p. 7.
22BENEVOLO Leonardo (traduit de l'italien par Catherine Peyre), Histoire de la ville, éd. Parenthèses,
Marseille, 1983, p. 7.
23Ibid., p. 250.
7 aux cités idéales progressistes), les villes tertiaires (des New Towns anglaises aux VillesNouvelles françaises en passant par les villes théoriques, comme celles de Le Corbusier) et les
villes capitales modernes (de Washington à Brasilia, en passant par Chandigarh). On peut aussi établir divers types de la ville de fondation selon la civilisation à laquelle ellesquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45[PDF] plan en damier new york
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