861 SUJETS-TEXTES DE LÉPREUVE DE PHILOSOPHIE AU
nécessairement sujet à l'erreur par sa nature. Car l'esprit de l'homme est limité et tout esprit limité est par sa nature sujet à l'erreur.
Méthode de la dissertation philosophique
5/01/2021 5 Exemple de plan détaillé : La nature est-elle bien faite ? ... L'objectif de la dissertation de philosophie est de soulever un problème.
Dissertation-Philo-Exemple.pdf
Or l'objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l'homme suit les lois communes de la Nature comme toutes les choses de ce monde. b) L'illusion humaine
Stage : la conscience est-elle le propre de lhomme ? Le but de ce
I L'homme comme exception dans la nature. 1 Humanisme philosophique et conséquence. Page 2. Qu'est-ce que la conscience de soi ? a) connaissance de ses pensées
1 Dissertation de philosophie Par Justine Debret. Sujet : Le travail n
Par définition le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l'Homme lui-même. Pour Blaise Pascal
annales de philosophie terminale a
DE PHILOSOPHIE. TERMINALE A ... Les objectifs de la dissertation philosophique ... La transition se fait soit à l'aide des mots-liens soit des phrases.
Sujet BAC 2015 - Philosophie - ST2S - STI2D - STD2A - STL - STMG
Analyse des termes du sujet : La culture est une notion du programme : elle désigne le processus par lequel l'homme transforme la nature et se transforme
Sujet 1 : La culture peut-elle dénaturer lhomme ?
l'homme se fait homme en l'éloignant de la nature en niant les instincts philosophie
philosophie terminale S
À quoi vise l'art ? Sinon à montrer dans la nature même et dans l'esprit
La philosophies en 1000 citations
réfléchir à l'apport de la philosophie marxiste et de critiquer l'application qu'en a fait la révolution soviétique. Le regard de ces philosophes est aussi
ANNALES DE PHILOSOPHIE
TERMINALE A
1BURKINA FASO
________ l"Alphabtisation et de la Promotion des Langues Nationales 2Auteurs:
-Guingri KABORE, Inspecteur de l"Enseignement Secondaire -Jean ZOUNGRANA ,Inspecteur de l"EnseignementSecondaire
Maquette et mise en page
Daouda KINDO maquettiste ARC
ISBNTous droits rsrvs:
Ministère de l"Education Nationale, de l"Alphabétisation et de la Promotion des Langues NationalesEdition
Direction Générale de la Recherche en Education de l"Innovation Pédagogique 3 4GNRALITES SUR LA DISSERTATION ET
LE COMMENTAIRE PHILOSOPHIQUES
5I. La dissertation philosophique
1. Dfinition
Nous pouvons dfinir la dissertation comme :
- Un exercice scolaire d"valuation, une preuve d"valuation des sciences humaines et sociales. dissertation est un texte exclusivement argumentatif, c"est--dire qu"il vise convaincre par des arguments objectifs et rationnels. La dissertation est une des meilleures coles d"apprentissage de l"argumen- tation, du penser par soi-mme. Nous n"en mesurons pas toujours les en- jeux. La ma"trise de l"argumentation n"a pas un enjeu seulement scolaire et thorique. Elle a aussi des enjeux familiaux, professionnels, conomiques, politiques, juridique etc. Dans la vie de tous les jours, nous sommes per- manemment dans des situations o nous devons savoir argumenter pour clarifier nos ides, nous faire comprendre des autres et pour obtenir ce que nous voulons. L"autorit de l"argument a t consacre dans les institutions des Etats de droit comme le tribunal, l"Assemble nationale et toutes les assembles publiques. NB : Disserter, c"est montrer qu"on est capable de rflchir rationnelle- ment avec rigueur et sans passion sur un sujet. C"est tre capable d"iden- et utiliser des arguments pertinents et cohrents pour y apporter la solu- tion la plus objective possible.2. Les objectifs de la dissertation philosophique
Ce que le candidat doit mettre dans sa copie et ce que le correcteur doit y rechercher. Ce qui est attendu du candidat, c"est une solution personnelle objective, le correcteur ou toute autre personne doit pouvoir comprendre, sans tre forcment en accord avec elle parce qu"elle est, cause des arguments avan- 6 cs, intellectuellement satisfaisante.Le correcteur voudrait s"assurer que :
Dans la forme, la mthode de la dissertation est ma"trise (les parties, les transitions, la ma"trise de la langue, la prsentation...); Dans le fond, les arguments utiliss sont en quantit suffisante (au moins deux pour chaque sous-partie) et du point de vue de la qualit, sont perti- nents et bien utiliss, bien agencs et bien hirarchiss (en allant des argu- ments les plus simples aux plus complexes) ; le raisonnement est correct, cohrent et critique ; la pense est autonome, personnelle et originale.3. Les attitudes devant le sujet de dissertation
Mettre en vidence les implications et les prjugs du sujet, en dfinis- sant les diffrents axes de rflexion,en variant les diffrents types ou an- gles d"attaque, en recherchant les domaines dans lesquels le sujet prend un sens : morale, politique, culture, conomie, psychologique, pistmolo- gique, philosophique etc. Les questions suivantes permettent de dfinir ou interrogations recouvertes par cette question pose ou par ce sujet ? Quels sont les sous-entendus de ce sujet ou de cet nonc ? ou les connaissances mobiliser : quelles contributions les philosophes ont-ils pu apporter par rapport la question pose ? Quels sont les faits Centrer la rflexion sur le sujet: pour ce faire, il faut tre attentif aux termes utiliss dans le sujet sans se laisser sduire par un ou par certains termes parce-que, tudis ou vus en classe ; cette opration nous permettra de reformuler le sujet en d"autres termes pour une meilleure comprhension. terminer une dmarche ordonne et progressive. Par cette opration il 7 recenser ple-mle les ides:une fois inventories, les passer au peigne non-pertinentes, organiser en champs smantiques celles pertinentes, les hirarchiser et laborer un plan dtaill. Ce plan dtaill non seulement doit tre cohrent mais aussi et surtout viser l"approfondissement philoso- phique ; Procder la rdaction de l"introduction et de la conclusion. NB :Toutes ces tches sont raliser au brouillon.4. Les grandes parties de la dissertation
Toute dissertation comprend trois parties : Une introductionqui pose le clt le dbat. a. L"introduction un plan *Comment?: - laborer un prambule: Comment ? On peut s"interroger sur l"origine de la question. Quels sont les faits ou les circonstances qui ont conduit la formulation d"un tel sujet, d"une telle question ? le prambule peut donc tre une ide gnrale, vrit universelle, une opinion partage, une dfi- nition d"un concept, une citation qui est en rapport avec le sujet. - noncer le sujet : une reprise du sujet s"il est court ou une reformulation ficult contenue dans le sujet puis questionner la difficult pour l"clater en ses diffrentes articulations ou facettes ;c"est dire explicitement notre cipales auxquelles il faut rpondre explicitement dans le dveloppement ; - annoncer le plan : indiquer la dmarche suivre, c"est--dire prciser les grandes parties du dveloppement. 8 b. Le dveloppement enrespectant imprativement les tapes du plan qui y ont t annonces: dtaill ; dans le plan commentaire, c"est l"explication et la critique) ; La partie se subdivise en paragraphes (2 3). Le paragraphe c"est le d- veloppement d"un argument, une justification, une dmonstration en faveur de l"ide de la partie. Le dernier paragraphe conclut la partie en nonant la solution partielle atteinte et fait la transition en nonant les questions en suspens, les aspects De faon pratique, on peut retenir le schma suivant pour chaque para- graphe : - Affirmation de l"argument : on ne saurait expliquer un argument qui n"ait t auparavant prsent ou affirm ; - Explication de l"argument: elle consiste partir d"lments extrieurs l"argument pour le rendre clair ; et comme toute explication, claire soit- l"explication ; - Illustration: elle peut tre un exemple, une citation, qu"on convoque pour appuyer ou renforcer l"argument expliqu ; elle doit tre significative et propos ; - Conclusion partielle: elle consiste mettre en rapport l"argument expli- 9 rsoudre, d"o la ncessit d"une transition pour un passage un autre ar- gument. La transition se fait soit l"aide des mots-liens, soit des phrases de transition. NB : c"est le mme processus jusqu" la fin des arguments.La conclusion
Rle ?: Clturer, mettre fin au dbat.
Comment ?: En 2 tapes :
- Faire le bilan du dveloppement,c"est--dire annoncer les conclusions partielles avec la reprise claire de la solution laquelle on a abouti. - Prendre position et ouvrir des perspectives partir de la solution pro- pement. Leons thoriques ou pratiques. Perspectives ou la question que la solution trouve pose. 10II. Le commentaire philosophique de texte
Dfinition
Commenter, c"est apprcier, c"est valuer, c"est--dire extraire d"une chose sa valeur ; cela suppose au pralable une meilleure connaissance de cette chose. Ainsi la russite du commentaire de texte, suppose une meilleure compr- hension du texte. C"est ce qui fait du commentaire une activit en deux s- quences. En cela la consigne du commentaire est plus qu"explicite : Ç Dgagez l"intrt philosophique du texte partir de son tude ordonne È. Autrement dit, l"tude ordonne qui est une explication du texte rend possible l"valuation critique. La question qui demeure pen- dante est la suivante : comment comprendre correctement le texte ?L"attitude du candidat face au texte
Il convient de rappeler que le commentaire est une activit en deux s- quences et cela parce qu"il suppose d"une part, une meilleure comprhen- sion du texte et d"autre part, une critique de la position de l"auteur. Mais comment bien comprendre le texte ? Quelles sont les conditions qui permettent une meilleure comprhension d"un texte ? Nous pouvons rpon- dre que c"est sans conteste une bonne lecture. Elle est de faon gnrale celle qui permet de bien comprendre le texte, de reconstruire ou de retrouver En d"autres termes, une bonne lectureest d"abord celle qui est attentive la structure formelledu texte (car gnralement autant de paragraphes, autant d"arguments). La structure formelle peut dessiner la structure lo- gique dans une certaine mesure. Ensuite, elle est celle qui est regardante par rapport aux connecteurslo- 11 giques,lesquels matrialisent les grandes articulations du texte. Enfinelle est celle qui est sensible la ponctuation. Outre ces lments ci-dessus cits, la grille de lecture permet de cerner da- vantage le texte et d"accder l"intelligence de ce dernier, sa bonne et juste comprhension.De la grille de lecture
Elle est un corpus de six (06) questions essentielles qui permettent d"ex- traire du texte des lments ncessaires la construction du commentaire. position personnelle de l"auteur. ce texte ? ponse de l"auteur ? -La dmarche: quelle est la structure logique du texte ? Quelles sont les articulations du texte ? Quels sont les arguments que l"auteur a utiliss l"argumentaire ? -L"intention de l"auteur : quelles sont les convictions, les croyances, les idologies ou les doctrines qui ont conduit l'auteur rpondre de cette ma- 12 ann) ? dans les autres espaces culturels ?(ou inversement). sable sur le plan pratique ? sible dans le domaine de la morale ? Quels sont les auteurs qui ont soutenu des ides contraires ou diffrentes de celles de l"auteur ? Quels sont les auteurs qui ont prcd ou inspir l"auteur de par leurs ides ? Quels sont les auteurs qui ont prolong les ides de cet auteur ? A partir de ces lments extraits du texte au moyen de la grille de lecture, le candidat est mesure maintenant de construire son commentaire. NB : Toutes ces tches sont raliser au brouillon. A cette tape des tches prparatoires du commentaire philosophique de texte, il est essentiel pour le candidat d"avoir prsent l"esprit ce que l"on attend de lui dans chaque partie de l"exercice. Autrement dit, il s"agit pour le candidat de retenir qu" :L"introduction:
le correcteur s"appuiera sur quatre (4) lmentspour apprcier la russite ou non de cette partie du travail : -la situation du texte diction, inclusion) ou faire une situation matrielle et smantique partir des rfrences cites en bas du texte et des connaissances qu"on a de l"au- teur, surtout de son ouvrage d"o est extrait le texte. 13 question de la grille de lecture constituent les matriaux partir desquels on labore le plan du commentaire). NB :Loin d"tre une simple paraphrase de la consigne, le plan est construit partir des arguments dont l"examen ou l"analyse permet d"expliquer et un lieu commun ou une formule-recette laquelle on pourrait chaque fois faire appel). Il comporte deux grands moments qui peuvent tre matriellement distincts ou fusionns : C"est d"une part lapartie explicativeou tude ordonneet d"autre part l"in- trt philosophiqueou l"apprciation critique. C"est pour cette raison que n"a pas au pralable exprim, peru ou compris. NB: On peut retenir que le dveloppement peut tre rendu de deux faons : tion des principaux arguments ; l"valuation de chaque argument. Dans le premier cas, le dveloppement comportera deux grandes parties : 14 l"auteur ou des diffrents arguments du texte. L"explication comportera au- tant de sous-parties (paragraphes) que d"arguments utiliss par l"auteur ■ l"valuation quant elle peut suivre le mme schma ou ramasser en- semble plusieurs lments la fois. Ce qui importe c"est d"tre centr sur idaliste/raliste ou thorique/pratique). Dans le second cas, comme l"explication et l"apprciation critique se font de faon concomitante, le dveloppement comportera une seule partie l"intrieur de laquelle on doit retrouver plusieurs paragraphes. Chaque pa- ragraphe comportera deux sous-parties : une d"explication et l"autre d"ana- lyse critique. prcisment des diffrents arguments utiliss par l"auteur suivant le plan nonc l"introduction, plan qui peut coïncider ou non avec le plan du texte. De faon pratique, on peut retenir le schma suivant pour chaque para- graphe : - Affirmation de l"argument : on ne saurait expliquer un argument qui n"ait t auparavant prsent ou affirm ; - Explication de l"argument: elle consiste partir d"lments extrieurs l"argument pour le rendre clair ; et comme toute explication, claire soit- lustrer l"explication ; - Illustration: elle est interne (pour l"tude ordonne), c"est--dire partir 15 des lments tirs du texte commenter, interne et externe (pour l"intrt philosophique), c"est--dire partir des lments d"autres textes du mme auteur ou non. Dans tous les cas elle doit tre significative et propos, c"est--dire tomber pic ;
- Conclusion partielle: elle consiste mettre en rapport l"argument expli- quer, d"o la ncessit d"une transition pour passer un autre argument. NB : c"est le mme processus jusqu" la fin des arguments. teur dont il est question dans le texte est-il toujours pos ou non ? En d"autres termes, est-il toujours d"actualit ?Si, ici il est pos, l"est-il ailleurs ?(la preuve que le candidat est enracin certes dans un contexte culturel et in- tellectuel donn mais qu"il est aussi ouvert sur le reste du monde). de l"auteur. Le moment de dgager l"intrt philosophique du texte offre l"occasion au candidat de mettre en exergue les forces et les limites ven- tuelles de la position personnelle de l"auteur du texte. Un certain nombre de l"auteur : La rponse de l"auteur est-elle toujours valide ?Autrement dit, si on nous soumettait la mme question aujourd"hui, pouvons-nous reprendre notre compte la rponse de l"auteur ? Ou bien est-elle dpasse, c"est--dire ■Si la position a t ou est vraie, l"est-elle absolument ? C"est--dire en tout lieu et tout moment ? Ou au contraire elle l"est relativement ? C"est- 16-dire dans certaines conditions ?
Si elle est thoriquement cohrente et soutenable, l"est-elle pratique- ment ? en rupture ou en contradiction ? d"une rfrence critique devant nourrir et inspirer les pratiques (idaliste) le bilan des acquis, d"autre part elle est la partie dans laquelle le candidatDes exigences transversales
Pour une bonne russite de l"exercice, le candidat gagnerait observer les La forme: des parties distinctes et quilibres, des paragraphes distincts l"intrieur des parties, des transitions appropries et entre les parties et entre les paragraphes. Le fond: le langage doit tre soign car la pense n"est pas indiffrente tations doivent tre propos, c"est--dire, pertinentes. En outre le candidat veillera ce que l"exigence de la progression et de l"approfondissement soit observe dans l"agencement des ides. L"observation de cette ncessit commande et exige de la part du candidat une hirarchisation des ides ou des arguments pour commencer par les plus accessibles ou courants et ter- miner par les plus experts ou les plus complexes. 17 18EPREUVES
19 201. Commentaire : Dgagez l"intrt philosophique de ce texte par-
tir de son tude ordonne. Nous ne nous tenons jamais au temps prsent. Nous anticipons l"avenir comme trop lent venir, comme pour hter son cours ; ou nous rappelons le pass, pour l"arrter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas ntres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons ceux qui ne sont plus rien, et chappons (laissons chapper) sans rflexion le seul qui sub- siste. C"est que le prsent, d"ordinaire, nous blesse. Nous le cachons notre vue, parce qu"il nous afflige ; et s"il nous est agrable, nous regrettons de le voir chapper. Nous tchons de le soutenir par l"avenir, et pensons disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps o nous n"avons aucune assurance d"arriver. Que chacun examine ses penses, il les trouverait toutes occupes au pass et l"avenir. Nous ne pensons presque point au prsent ; et, si l"avenir. Le prsent n"est jamais notre fin : le pass et le prsent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous esprons de vivre ; et, nous disposant toujours tre heureux, il est invi- table que nous ne le soyons jamais.Blaise Pascal, Penses et opuscules
, Pense 172, P.408 212. Commentaire :Dgagez l"intrt philosophique de ce texte par-
tir de son tude ordonne. Il me semble de plus en plus que le philosophe, tant ncessairement l"homme du lendemain et du surlendemain, s"est de tout temps trouv en contradiction avec le prsent ; il a toujours eu pour ennemi l"idal du jour. Tous ces extraordinaires pionniers de l"humanit qu"on appelle des philo- sophes et qui eux-mmes ont rarement cru tre les amis de la sagesse mais plutt des fous dplaisants et de dangereuses nigmes, se sont toujours as- sign une tche dure, involontaire, inluctable, mais dont ils ont fini par dcouvrir la grandeur, celle d"tre la mauvaise conscience de leur temps En prsence d"un monde d"Ç ides modernes È qui voudrait confiner chacun de nous dans son coin et dans sa Ç spcialit È, le philosophe, s"il en tait encore de nos jours, se sentirait contraint de faire consister la gran- deur de l"homme et la notion mme de Ç grandeur È dans l"tendue et la diversit des facults, dans la totalit, qui runit des traits multiples ; il d- saurait donner sa responsabilit. Aujourd"hui la vertu et le got du jour affaiblissent et diluent le vouloir, rien n"est plus la mode que la dbilit du vouloir.Friedrich Nietzsche, Par-del Bien et Mal
223. Commentaire : Dgagez l"intrt philosophique de ce texte par-
tir de son tude ordonne. La mort envisage dans le srieux est une source d"nergie comme nulle autre ; elle rend vigilant comme rien d"autre. La mort incite l"homme charnel dire : Ç mangeons et buvons, car de- main, nous mourrons È. Mais c"est l le lche dsir de vivre de la sensualit, ce mprisable ordre de choses o l"on vit pour manger et boire, et o l"on ne mange et ni ne boit pour vivre. d"impuissance o il succombe sans aucun ressort ; mais l"homme anim de srieux, la pense de la mort donne l"exacte vitesse observer dans la vie, et elle lui indique le but o diriger sa course. Et nul arc ne saurait tre stimule le vivant dont le srieux tend l"nergie. Alors le srieux s"empare de l"actuel aujourd"hui mme ; il ne ddaigne aucune tche comme insi- gnifiante ; il n"carte aucun moment comme trop court ; il travaille de toutes ses forces plein rendement, prt cependant sourire de lui-mme si son effort se prtend mritoire devant Dieu, et prt comprendre en son nergie, l"on ne fait qu"obtenir la vritable occasion de s"tonner de Dieu. 234. Commentaire : Dgagez l"intrt philosophique de ce texte par-
tir de son tude ordonne. Il y a dans chaque tat, trois sortes de pouvoirs : la puissance lgislative, la puissance excutrice des choses qui dpendent du droit des gens, et la puissance excutrice de celles qui dpendent du droit civil. pour toujours, et corrige ou abroge celles qui sont faites. Par la seconde, il fait la paix ou la guerre, envoie ou reoit des ambassades, tablit la s- juger ; et l"autre, simplement la puissance excutrice de l"tat. La libert politique dans un citoyen est cette tranquillit d"esprit qui pro- vient de l"opinion que chacun a de sa sret ; et pour qu"on ait cette libert, il faut que le gouvernement soit tel qu"un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen. Lorsque, dans la mme personne ou dans le mme corps de magistrature, la puissance lgislative est runie la puissance excutrice, il n"y a point de libert, parce qu"on peut craindre que le mme monarque ou le mme snat ne fasse des lois tyranniques pour les excuter tyranniquement. Il n"y a point encore de libert si la puissance de juger n"est pas spare de la puissance lgislative et de l"excutrice. Si elle tait jointe la puis- sance lgislative, le pouvoir sur la vie et la libert des citoyens serait arbi- traire : car le juge serait lgislateur. Si elle tait jointe la puissance excutrice, le juge pourrait avoir la force d"un oppresseur. Tout serait perdu si le mme homme ou le mme corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerait ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d"excuter les rsolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les diffrends des particuliers. 24Dans la plupart des royaumes de l"Europe, le gouvernement est modr, parce que le prince, qui a les deux premiers pouvoirs, laisse ses sujets Montesquieu (Charles de Secondt, baron de), De l"esprit des lois, 1 25
5. Commentaire : Dgagez l"intrt philosophique de ce texte par-
tir de son tude ordonne. hommes trouvaient leur scurit dans la facilit de se pntrer rciproque- ment, et cet avantage, dont nous ne sentons plus le prix, leur pargnait bien de vices. Aujourd"hui que des recherches plus subtiles et un got plus fin ont r- peuse uniformit, et tous les esprits semblent avoir t jets dans un mme moule : sans cesse la politesse exige, la biensance ordonne : sans cesse on suit des usages, jamais son propre gnie. On n"ose plus para"tre ce qu"on est ; dans cette contrainte perptuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu"on appelle socit, placs dans les mmes circonstances, feront tous les mmes choses si des motifs plus puissants ne les en dtournent. On ne saura donc jamais bien qui l"on a affaire : il faudra donc, pour conna"- tre son ami, attendre les grandes occasions, c"est--dire attendre qu"il n"en soit plus temps, puisque c"est pour ces occasions mmes qu"il et t es- sentiel de le conna"tre.Rousseau, Discours sur les arts et les sciences
26Sujet 1: Sommes-nous fonds rduire l"action illgale l"action injuste ?
Sujet 2
Sujet 3: Le dveloppement technique est-il une menace pour la vie humaine ? Sujet 4: Dans quel sens l"galit entre les Hommes est-elle la condition et la fin de la dmocratie ?Sujet 5
: recourir au langage, est-ce renoncer la violence ?Sujet 6
: l"histoire peut-elle tre un instrument de notre libert ? 2728
CORRIGES DES EPREUVES
291-Commentaire :Dgagez l"intrt philosophique de ce texte partir de
son tude ordonne. Nous ne nous tenons jamais au temps prsent. Nous anticipons l"avenir comme trop lent venir, comme pour hter son cours ; ou nous rappelons le pass, pour l"arrter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas ntres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons ceux qui ne sont plus rien, et chappons (laissons chapper) sans rflexion le seul qui sub- siste. C"est que le prsent, d"ordinaire, nous blesse. Nous le cachons notre vue, parce qu"il nous afflige ; et s"il nous est agrable, nous regrettons de le voir chapper. Nous tchons de le soutenir par l"avenir, et pensons disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps o nous n"avons aucune assurance d"arriver. Que chacun examine ses penses, il les trouverait toutes occupes au pass et l"avenir. Nous ne pensons presque point au prsent ; et, si l"avenir. Le prsent n"est jamais notre fin : le pass et le prsent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous esprons de vivre ; et, nous disposant toujours tre heureux, il est invi- table que nous ne le soyons jamais.Blaise Pascal, Penses et opuscules
, Pense172, P.408 30Les tches prparatoires
de l"homme face au temps ? Comment l"homme habite-t-il le temps ? Dmarche: l"auteur a utilis trois arguments pour expliquer et fonder en la fuite du prsent ; la duret du prsent ; l"avenir comme la finalit de la vie humaine. Intention de l"auteur: Blaise Pascal est un croyant ; d"o la dfinition de l"homme comme un tre de foi, qui reconna"t l"existence d"un autre monde qui fonde la fois la foi, l"espoir et l"esprance qui permettent de vivre mal- gr tout. La foi donne de l"paisseur au monde, donne un certain sens la vie. Mais la foi peut conduire la mprise de ce monde et la surestimation de l"au-del. Or la vie d"ici-bas peut et doit tre perue comme une prop- deutique la vie dans l"autre monde. l"auteur. titude de l"homme face au temps demeure une proccupation, car d"elle d- pendent toutes les possibilits de ralisation de l"humain. Autrement dit la 31ma"trise du temps, du moins la bonne gestion du temps constitue la condi- tion sine qua non de la ralisation de toutes les tches humaines. La question du comment grer le temps, du comment habiter le temps, reste donc tou- jours pose. Qu"il s"agisse de la gestion des calendriers agricoles, de la ges- tion des mandats politiques, des emplois de temps scolaire, c"est la question de la gestion du temps, du comment habiter le temps, qui se trouve toujours pose. effet l"examen des attitudes humaines permet de soutenir avec l"auteur des
Penses et opuscules
que l"homme tait et demeure un tre d"ailleurs, un ailleurs qui n"est qu"ombres et illusions. Dans le mme ordre d"ides, SaintAugustin dans les confessions
XI soutenait que Ç Ni l"avenir ni le pass ne sont È et pourtant constituent de vritables bquilles pour l"humain. En d"autres termes, la vie de l"homme dans le prsent est par essence un chec et cela de par la nature insatiable de l"humain. Nous ne sommes jamais satisfaits ni de ce que nous sommes au prsent, ni de ce que nous avons au prsent. C"est pour cette raison que nous soutenons toujours nos vies par le souvenir des Ç bons vieux temps È et par les illusions des lende- mains qui chantent : Ç a va aller, a ira È. Henri Bergson dit la mme chosequotesdbs_dbs43.pdfusesText_43[PDF] Aide - pour explication - 1ere - 1ère Français
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