[PDF] Lorganisation des musiques africaines





Previous PDF Next PDF



Education musicale Musiques dAfrique Education musicale Musiques dAfrique

Niveaux d'enseignement : Cycle 3. Objectif de la séquence : ➢ Découvrir une 2 Objectifs : Reconnaitre des rythmes typiques d'Afrique. Phase de rappel ...



Entre voix et rythmes africains 3

La musique africaine désigne généralement la musique des différents pays d 2/ Les danseurs effectuent les mêmes pas à droite



3 petites notes de musique… 3 petites notes de musique…

4 janv. 2021 Cycle 2. Soce Bate Vira. Cycle 3. Soce bate Vira. (de plus en plus vite) ... d'Afrique du Sud sur l'air de Londres flambe). Cycle 2. Ani Kouni ...



Untitled

1 juin 2021 ... Afrique du Sud. A retrouver sur Musique prim ou sur VOIX. (cycles 2 3



Canadian University Music Review Revue de musique des

1985 : Polyphonies et polyrythmies d'Afrique Centrale : structure et méthodologie. Paris : SELAF 2 volumes. 10. Page 12. BALLANTINE



EPS : Danse africaine

Matériel : Ordi + Enceinte ; sifflet. Prendre une musique pour toute la séquence ! Cycle 2. Niveau : CE2. SEANCE N°5/6. 30 min. Attendus de fin de cycle ...



Chanter créer

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01983705/document







IUFM de Bourgogne

De plus les compétences acquises au cycle 2 permettent d'envisager des accompagnements rythmiques plus complexes



Des situations de danse - Cycle 1 – 2

Répartir la classe en deux demi-groupes l'un de danseurs



SEQUENCE EDUCATION MUSICALE : PROJET AUTOUR DE LA

SEQUENCE EDUCATION MUSICALE : THEMATIQUE AFRIQUE –C1/ C2 – RESPECTER LE GESTE DE DIRECTION- SEANCES 1 et 2. Cycle 2. Niveau : GS/CP. Séances N°1 et 2.



Entre voix et rythmes africains 3

La musique africaine désigne généralement la musique des différents pays d'Afrique. II° : Le chant et la danse « Danse Zoulou » de l'Afrique australe.



Dossier co-disciplinaire

Séance découvrir le monde 2 : L'omniprésence de la musique en Afrique et nous pensons que cette représentation peut être travaillée dès le cycle 2.



Filière musiques traditionnelles Année 2013/2014 - Organisation

Stage de perfectionnement à la danse africaine. 1 stage par trimestre. Validation fin de cycle 2 passage en cycle 3 sur contrôle continu + examen.



Classe de 5e Séquence 2 : La musique africaine

Séquence 2 : La musique africaine. Quelles sont les différentes fonctions que peuvent revêtir les musiques traditionnelles africaines ?



Classe de 5e Séquence 2 : La musique africaine

Séquence 2 : La musique africaine. Quelles sont les différentes fonctions que peuvent revêtir les musiques traditionnelles africaines ?



@rts-tem LAfrique partie EM

fait connaître les musiques sud-africaines traditionnelles dans le monde entier. Pour aller plus loin et affiner le choix d'un chant : Cycle 1. Cycle 2.



Untitled

1 juin 2021 L'édition 2021 de la Fête de la musique s'inscrit dans ce ... mise en musique pour Musique prim: Treize à la douzaine (maternelle cycle 2).



Lorganisation des musiques africaines

segment peut se subdiviser en unités mélodiques et/ou rythmiques. 2) Systèmes scalaires. L'échelle musicale la plus répandue sur le continent africain est 



Musique dAfrique Afrique de lOuest : la Guinée 5 ème

La kora est une harpe africaine de la famille des "harpes à chevalet" ou harpeluth La musique et la construction de cet instrument sont ... II : Le Pays.



La Musique Africaine Francophone - Moore Public Schools

La Musique Africaine Francophone - Moore Public Schools

Quel est le début de la musique africaine ?

La musique africaine ne connaît pas de début défini, sûrement représenté par les chants en chœur et la tradition orale. Elle est notamment exécutée par des griots, de la Cour royale ou des places publiques de villes ou de villages.

Quels sont les différents styles de musique africaine ?

Soukous s’est maintenant propagé à travers l’Afrique et est devenu une influence sur pratiquement tous les styles de musique populaire africaine moderne, y compris la highlife, la musique de vin de palme, le taarab et le makossa.

Quels sont les objectifs de la musique africaine?

Notre objectif est de soutenir la création et la diffusion musicale africaine en accompagnant des jeunes groupes africains émergents et des festivals musicaux ouvert à la jeune scène musicale, ayant des capacités de développement et touchant un large public.

Comment apprendre les chansons du cycle 2 et au cycle 3 ?

Voici quelques chansons qui peuvent être apprises au cycle 2 et au cycle 3 : Le lion est mort ce soir (Salvador) : Les paroles en cliquant sur le titre. A suivre : les paroles avec QR Code vers le Cartable des Loulous ! Et d'autres chansons... article en construction ! Bonjour et merci pour toutes ces pistes !

-1-

L"organisation des musiques africaines

à partir de l"ouvrage de Simha Arom

Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale (Vol 1) -2-

SOMMAIRE

INTRODUCTION. ______________________________________________________________ P. 3 I.STRUCTURES ET ÉCHELLES DES MUSIQUES AFRICAINES._____________________ P. 3 1) S TRUCTURES FORMELLES______________________________________________________ P. 3 2) S YSTÈMES SCALAIRES. ________________________________________________________ P. 4 II.PROCÉDÉS UTILISÉS DANS LES MUSIQUES D"AFRIQUE CENTRALE. ___________ P. 4 1) P ROCÉDÉS PLURILINÉAIRES NON POLYPHONIQUES.___________________________________ P. 4 -L"hétérophonie :____________________________________________________________ P. 4 -Le tuilage :________________________________________________________________ P. 5 -Le bourdon :_______________________________________________________________ P. 5 -Le parallélisme : ___________________________________________________________ P. 5 -L"homophonie : ____________________________________________________________ P. 5 2) P ROCÉDÉS POLYPHONIQUES ET POLYRYTHMIQUES. __________________________________ P. 6 -L"ostinato :________________________________________________________________ P. 6 -L"imitation : _______________________________________________________________ P. 6 -Le contrepoint mélodique : ___________________________________________________ P. 6 -Le contrepoint rythmique :____________________________________________________ P. 7 -Le hoquet : ________________________________________________________________ P. 7 III.ORGANISATION DU TEMPS DANS LES MUSIQUES AFRICAINES._______________ P. 7 1) T EMPO, BATTUE, TACTUS, PULSATION.____________________________________________ P. 7 2) R EJET DE LA BARRE DE MESURE. ________________________________________________ P. 8 CONCLUSION._________________________________________________________________ P. 9 -3-

Introduction.

Du livre de Simha Arom intitulé Polyphonies et polyrythmies instrumentales

d"Afrique centrale (Vol 1), nous aurions aimé faire un compte-rendu plus général. Cependant,

la densité des travaux exposés nous auraient contraints à écarter des aspects essentiels à la

compréhension du lecteur. De plus, dans la revue Analyse musicale d"avril 1991, François Delalande propose une très bonne présentation de ce livre

1. Par conséquent, nous nous

sommes attachés à étudier de façon générale l"organisation des musiques africaines.

I. Structures et échelles des musiques africaines.

1) Structures formelles.

Toutes les pièces musicales s"organisent de façon identique sous forme d"ostinato à

variation. " Par ostinato, nous entendons ici la répétition régulière et ininterrompue d"une

figure rythmique ou mélodico-rythmique, sous-tendue par une périodicité invariante »

2. Ces

structures cycliques sont donc répétées, variées, et, comme dans toutes les musiques

centrafricaines, le principe du développement (présent dans la musique savante européenne)

est exclu. Cependant, les variations peuvent atteindre un degré de complexité extrême et

certaines pièces combinent plusieurs ostinatos. La périodicité s"exprime principalement sous deux formes : - La forme responsoriale.

Celle-ci consiste en l"énonciation d"une série de phrases par un soliste auquel répond un

choeur (le répons). Ce répons peut être chanté à l"unisson ou en intervalles parallèles de

quartes ou de quintes. - La forme antiphonale. Contrairement à la forme responsoriale, le choeur, dans la forme antiphonale, reprend telle quelle la phrase énoncée par le soliste.

1 Cf. François DELALANDE, " Ouvrages fondamentaux d"analyse musicale. Présentations critiques :

Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie par Simha AROM »,

Analyse musicale, n°23, avril 1991, pp. 66-87

2 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), Paris : SELAF (coll. " Ethnomusicologie 1 »), 1985, pp. 93-94 (367 p.) -4-

La périodicité entraîne une division stricte du temps en segments de durée égale. Chaque

segment peut se subdiviser en unités mélodiques et/ou rythmiques.

2) Systèmes scalaires.

L"échelle musicale la plus répandue sur le continent africain est pentatonique anhémitonique. C"est donc une échelle de cinq notes qui exclue le demi-ton. Elle offre, par ces quatre renversements, cinq modes de jeu. Entre les cinq notes constitutives de l"échelle apparaissent parfois des pyens, notes passagères qui n"ont pas d"existence propre. En ce qui

concerne l"étude des échelles africaines, nous renvoyons le lecteur à trois articles parus dans

la revue Analyse musicale (n°23) d"avril 1991. Ces trois articles de Simha Arom, Sophie

Pelletier-Ortiz et Suzanne Fürniss expliquent les problématiques que posent les systèmes

scalaires africains. Les études concernant ces échelles pentatoniques, équipentatoniques et

pentatoniques héritées des harmoniques naturels sont clairement exposées. Ainsi, ces études

révèlent un système qui prend appui sur l"échelle pentatonique anhémitonique et dont le

paramètre principal est " le respect de l"ordre de succession des degrés dans un patron

mélodique donné » 3. II. Procédés utilisés dans les musiques d"Afrique centrale.

1) Procédés plurilinéaires non polyphoniques.

Les procédés plurilinéaires renvoient aux rapports que plusieurs lignes mélodico-

rythmiques entretiennent entre elles. Ces procédés ne sont pas considérés ici comme

polyphoniques car ils restent rudimentaires. - L"hétérophonie : C"est un principe peu structuré qui apparaît lorsque se forment des intervalles,

consonants ou dissonants, en des points indéterminés du déroulement d"une mélodie chantée

collectivement. L"hétérophonie est l"ornementation d"une mélodie. Elle est donc plus linéaire

que multilinéaire : " On dirait des lianes autour de la tige principale, épousant sa courbe mais

3 Cf. Suzanne FÜRNISS, " Recherches scalaires chez les Pygmées Aka de Centrafrique », Analyse musicale,

n°23, avril 1991, p. 35 (pp. 31-35) -5- sans la suivre exactement »

4. L"hétérophonie peut être produite par des mouvements parallèles

de petits intervalles dissonants ou par des mouvements contraires et conjoints. - Le tuilage : Il intervient " avec le recouvrement de la fin d"une phrase par le début d"une autre »5. Ainsi, une brève polyphonie apparaît lors de la rencontre de deux monodies. - Le bourdon :

C"est la tenue ininterrompue d"un son, en général grave, qui sert d"assise à une

mélodie. Cette pratique s"effectue traditionnellement dans la musique populaire instrumentale. - Le parallélisme : Il consiste en la " reproduction par différentes voix, au même moment, d"un même matériau musical à des hauteurs différentes »

6. Le parallélisme engendre un syllabisme

identique à toutes les parties et des rapports d"intervalles constants. C"est donc un parallélisme strict. - L"homophonie :

Principe plus élaboré, l"homophonie intervient lorsqu"une mélodie est chantée à

plusieurs voix de façon parallèle. Elle implique généralement l"homorythmie (c"est à dire des

articulations rythmiques identiques à toutes les voix) pour la compréhension du texte. Les populations centrafricaines parlent des langues à tons. " Chaque syllabe possède sa hauteur,

son intensité et sa durée propre, [donc] chaque mot peut être traduit par une notation

musicale »

7. Ainsi, lorsque plusieurs voix chantent un même texte, et, pour que celui-ci soit

intelligible, il est nécessaire que les différentes voix suivent le même profil mélodique, le

même " schème tonal »

8 Les différentes voix effectuent un parallélisme qui est généralement

en intervalles de quartes, de quintes, d"octaves et parfois de tierces. Cependant, on préfère, au

parallélisme strict, conserver l"échelle pentatonique prédominante.

4 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), op. cit., p. 87

5 Ibid., p. 88

6 Ibid., p. 88

7 Ibid., p. 49

8 Ibid., p. 65

-6-

2) Procédés polyphoniques et polyrythmiques.

Contrairement aux procédés plurilinéaires, la polyphonie apparaît " comme un processus plurilinéaire, simultané, hétérorythmique et non parallèle

9». Nous sommes donc en

présence d"une musique à plusieurs voix simultanées (au moins deux) et ayant chacune une articulation rythmique individuelle. De plus, les voix effectuent des mouvements non

parallèles et ont chacune leur déroulement indépendant même si elles participent toutes à

l"entité musicale qu"est la polyphonie. La polyphonie s"adresse aux musiques vocales et aux instruments mélodiques à hauteurs fixes. La polyrythmie, en revanche, concerne les instruments à hauteur indéterminée. Elle

peut être définie comme " tout agencement plurilinéaire fondé sur la superposition de figures

rythmiques différentes dont l"entrelacement donne lieu à une polyphonie rythmique » 10. - L"ostinato : Nous avons déjà abordé l"ostinato dans la partie sur les structures formelles. En effet,

rares sont les polyphonies qui ne relèvent pas de ce procédé. " L"ostinato africain,

généralement réduit en longueur et en tessiture, peut être continu ou intermittent, vocal ou

instrumental, et peut apparaître au-dessus ou au-dessous de la ligne principale. On trouve fréquemment un multi-ostinato, deux ostinatos ou plus se mouvant en contrepoint, avec ou sans une ligne mélodique plus longue » 11. - L"imitation :

Elle naît lorsqu"une voix reprend un motif ou une phrase mélodique déjà exposé à une

autre voix. L"imitation est stricte quand elle réutilise exactement les mêmes intervalles et les

mêmes rythmes que la voix imitée. Elle est libre si les intervalles et les rythmes sont modifiés.

Cependant, malgré ces modifications, l"imitation doit être perceptible par l"auditeur. - Le contrepoint mélodique : Il a lieu dans la musique vocale et dans celle exécutée par des instruments à hauteur fixe comme le xylophone. Rappelons que la musique instrumentale n"est que rarement jouée

de façon autonome mais qu"elle est généralement combinée à la musique vocale. Ainsi, le

9 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), op. cit., p. 90

10 Ibid., p.91

11 Ibid., p. 94

-7-

contrepoint mélodique consiste en un procédé qui utilise le contrepoint pour la conduite des

voix tel le mouvement contraire, le mouvement oblique et l"imitation. Il utilise aussi l"ostinato mais de manière implicite. Le contrepoint mélodique se rapproche du principe de la

passacaille qui est un " thème à variations, [dont la] basse, réitérée identiquement ou avec

quelques modifications, [est] assimilée à la basse obstinée

12». Cependant, le thème n"est pas

exprimé mais effectué en contrepoint avec différentes voix. Le contrepoint mélodique se

nomme aussi polyphonie. - Le contrepoint rythmique :

Il s"agit d"un procédé similaire à celui du contrepoint mélodique, mais appliqué, ici,

aux instruments à hauteur indéterminée. Il est " essentiellement formé de rythmes dits croisés,

c"est à dire de figures rythmiques différentes entrelacées »

13. Il est aussi appelé polyrythmie.

- Le hoquet :

Ce procédé consiste à alterner, de manière très rapide, les interventions des différentes

voix qui constituent la polyphonie. " L"une d"elle chante une ou deux notes, puis se tait, tandis que la seconde répond par une ou deux notes, se tait, laisse chanter de nouveau la première voix, et ainsi de suite » 14. Il faut préciser que, dans la pratique, ces divers procédés n"interviennent que rarement de façon isolée puisque le plus souvent ils se combinent. III. Organisation du temps dans les musiques africaines.

1) Tempo, battue, tactus, pulsation.

En ce qui concerne les musiques centrafricaines, les termes tempo, battue, tactus et

pulsation ne renvoient qu"à une seule et même réalité : celle de marquer les temps. Le tempo

dans les musiques centrafricaines n"est jamais lent. La pulsation (qui détermine le tempo) se situe entre 80 et 140 unités par minute. Le tempo reste toujours invariable et si, dans une

cérémonie, différents tempi doivent alterner cela se fait par juxtaposition des pièces, chaque

pièce ayant son propre tempo. La pulsation " est un élément d"une série de stimuli

12 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), op. cit., p. 97

13 Ibid., p. 98

14 Ibid., p. 99

-8-

précisément équivalents et régulièrement réitérés. Comme les battements d"un métronome ou

d"une montre, les pulsations délimitent des unités égales dans le continuum temporel »

15.

Cette pulsation est donc un étalon (car elle délimite des unités de temps égales), et est

isochrone (car répétée à des intervalles réguliers). De plus, il n"y a pas de hiérarchie entre les

différentes pulsations : elle est donc neutre. Pour un musicien africain, la pulsation est

organiquement liée à la musique qu"il exécute et elle peut donc demeurer sous-entendue :

" Contrairement au musicien occidental qui se réfère à une battue matérialisée par un geste,

[...] le musicien traditionnel africain n"éprouve nul besoin d"extérioriser un quelconque

repère temporel »

16. Comme le dit Richard A. Waterman, il existe, chez le musicien et

l"auditeur africain, un " sens métronomique » qui fait partie de son " équipement perceptuel ».

La pulsation " n"a la plupart du temps rien à faire avec les figures rythmiques ou mélodiques

[...] exécutées, mais néanmoins, [elle] fait fonction de support régulateur perceptible, auquel

toutes se réfèrent

17».

2) Rejet de la barre de mesure.

L"une des caractéristiques essentielles des musiques africaines est l"absence de toute

accentuation régulière. Par ailleurs, ce qui est inhérent à l"utilisation de la barre de mesure est

la réitération régulière des accents immédiatement après la barre de mesure (sur le premier

temps). Cette même barre de mesure impose, irrémédiablement, une opposition entre un

temps fort et un temps faible, opposition qui n"est pas concevable dans les musiques

africaines accentuées irrégulièrement. En refusant l"utilisation de la barre de mesure (dans les

transcriptions), on évite des contre-sens comme la syncope, étrangère à ces musiques : " dans

une musique où il n"y a pas de temps fort, [...] on ne peut parler de syncope »

18. On préférera

l"utilisation des termes commétrique et contamétrique qui définissent, dans le premier cas, la

correspondance entre les accents et la pulsation métrique, et dans le second cas, des accents et une pulsation qui entrent en conflit. " Or , s"il est bien exact que les formules rythmiques

africaines présentent fréquemment des asymétries internes, elles ne cessent pour autant de se

15 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), op. cit., p. 314

16 Ibid. p. 295

17 Ibid., p. 337

18 Ibid., p. 339

-9- référer à une pulsation strictement régulière »

19, à la battue étudiée plus haut. Historiquement,

la barre de mesure n"était pas encore usitée au 16

ème siècle, on se contentait de battre les

temps. Cependant, dans la seconde moitié du 16

ème siècle, l"engouement pour la danse

favorisera l"apparition de la barre de mesure et, " de simple repère, la barre de mesure

[deviendra], en moins d"un siècle, un véritable dogme »

20. Culturellement instaurée dans

l"esprit du musicien européen, la mesure n"a pas de réalité chez le musicien africain. Celui-ci

se réfère cependant à la pulsation, élément fondamental et structurel de sa musique.

Conclusion.

Cette étude, succincte, de l"organisation des musiques africaines grâce à l"ouvrage de Simha Arom, nous a beaucoup apporté. Elle nous permet, dorénavant, d"aborder, plus

aisément, l"étude des musiques africaines dans leur globalité. Comme le dit François

Delalande, " l"ouvrage de Simha Arom [est] une des contributions majeures de l"histoire de l"ethnomusicologie, mais [aussi] un travail susceptible d"intéresser tout musicologue et analyste »

21. Enfin, si nous avons écarté toutes critiques de cet ouvrage, c"est d"abord parce

que nous manquons de connaissances en la matière, et ensuite parce que les arguments utilisés

sont difficilement réfutables étant donné la qualité des travaux effectués. Cependant, nous

émettrons quelques remarques. En effet, l"auteur sépare, dans ses deux volumes, théorie et analyse. Aussi, l"approche théorique du premier volume nous semble plus difficile d"accès par l"absence d"exemples musicaux immédiats. Il est vrai que les deux volumes de cet ouvrage ne

peuvent être vendus séparément ; mais cela oblige à " jongler » d"un livre à l"autre. D"autre

part, en ce qui concerne la transcription des extraits musicaux, l"aspect cyclique des musiques africaines n"est pas mise en évidence. L"auteur aurait pu aborder une représentation en cercle

qui évite de donner un début et une fin au cycle ainsi qu"une hiérarchie dans le cycle. Nous

restons malgré tout convaincu qu"une représentation paradigmatique éclaire l"analyse.

19 Cf. Simha AROM, Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie

(Vol. 1), op. cit., p. 343

20 Ibid., p. 322

21 Cf. François DELALANDE, " Ouvrages fondamentaux d"analyse musicale. Présentations critiques :

Polyphonies et polyrythmies instrumentales d"Afrique centrale. Structure et méthodologie par Simha AROM »,

op. cit., p. 66quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
[PDF] emc discrimination seconde

[PDF] égalité filles garçons maternelle

[PDF] égalité fille garçon cycle 1

[PDF] tapuscrit rose bonbon

[PDF] électricité maternelle ms

[PDF] vulnérabilité sismique définition

[PDF] le reglement de construction parasismique rps 2000 version révisée 2011

[PDF] zonage sismique maroc

[PDF] reglement de construction parasismique rps 2011

[PDF] rps 2000 pdf

[PDF] les étapes du réglement parasismique 2011 au maroc

[PDF] la reglementation parasismique au maroc : rps 2000 : version 2011

[PDF] telecharger rps 2011 pdf

[PDF] justifier que l'intensité sonore s'exprime en w m 2

[PDF] poeme reve d'amour