[PDF] Le syndrome dapnées obstructives du sommeil





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Comment prescrire les dispositifs médicaux de traitement du

Le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est défini par À long terme un SAHOS sévère (IAH > 30 apnées/hypopnées par heure) ...



Recommandations pour la Pratique Clinique Syndrome dapnées

Critère polysomnographique ou polygraphique : Apnées + Hypopnées ? 5 par heure de sommeil (index d'apnées hypopnées [IAH] ? 5). Définition de la sévérité du 



Indication et limites de la Polygraphie

19 sept. 2013 Hypopnée ( Baisse de 50% du débit sur 2 cycles) ... 1 à 2 % de Syndrome d'apnée de sommeil ... L'index d'apnées / hypopnées est à 3/heure.



Référentiel sur le diagnostic et le traitement du syndrome dapnées

Critère C : critère polysomnographique ou polygraphique : index d'apnées hypopnées (IAH) ? 5/ heure de sommeil. 4.2 EVALUATION DE LA SEVERITE DU SAHOS.



Évaluation clinique et économique des dispositifs médicaux et

31 déc. 2015 Critère polysomnographique ou polygraphique : apnées + hypopnées ? 5 par heure de sommeil (index d'apnées hypopnées [IAH] ? 5) ...



Quelle approche clinique et quelle procédure diagnostique pour le

apnées + hypopnées 5 par heure de sommeil (index d'apnées hypopnées [IAH] ? 5). Définition de la sévérité du SAHOS. La sévérité du SAHOS prend en compte.



Orthèse davancée mandibulaire

19 oct. 2021 ? indice d'apnées hypopnées compris entre 15 et 30 événements par heure chez les patients ayant au moins 10 micro-éveils par heure de sommeil ...



IAH/h : index dapnée hypopnée par heure denregistrement. SOH

IAH/h : index d'apnée hypopnée par heure d'enregistrement. SOH : syndrome obésité hypoventilation.L'analyse multivariée.



Le syndrome dapnées obstructives du sommeil

rité du SAOS est donc estimée par le nombre d'apnées et hypopnées par heure de sommeil. (apnea hypopnea index: AHI). Une apnée se dé-. Forces favorisant.



CONCLUSIONS

21 nov. 2017 indice d'apnées hypopnées compris entre 15 et 30 événements de type apnée/hypopnée par heure chez les patients ayant une.



item 108 SOMMEIL - SPLF

C Critère polysomnographique ou polygraphique : index d’apnées et hypopnées ou IAH (nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil) ? 5 I 3 Définition de la sévérité du SAOS La sévérité du SAOS est basée sur l'IAH On parle de SAOS sévère pour un IAH ? 30



Collège des Enseignants de Pneumologie - 2021 - SPLF

Le nombre d’apnées et d’hypopnées est rapporté au temps d’enregistrement (polygraphie ventilatoire) ou au temps de sommeil (polysomnographie) permettant de définir l’index d’apnées hypopnée (IAH) Figure 1 : exemple d’apnée obstructive marquée par un arrêt du flux aérien nasal associé à la



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dépisodes anormalement fréquents dinterruptions de la ventilation (apnées) ou de réductions significatives de la ventilation (hypopnées) Le SAS se définit par un index d'apnées supérieur à 5 (nombre d'apnées par heure de sommeil) ou un index d'apnées-hypopnées (IAH) supérieur à 10

  • Quelle Est La Différence Entre Apnée et Hypopnée ?

    On fait souvent l’amalgame entre apnée du sommeilet hypopnée. Bien que touchant à la respiration pendant la nuit, ces deux troubles sont néanmoins bien différents. L’apnée du sommeil se traduit par plusieurs pauses respiratoires complètes. Ces arrêts respiratoires, de durée variable, se répètent plusieurs fois au cours de la nuit. L’hypopnée, elle,...

  • Qu’est-ce Que l’indice d’apnées hypopnées (IAH) ?

    Vous le comprenez maintenant : il est important de déceler les symptômes de l’apnée du sommeil ou de l’hypopnée pour poser un diagnostic et trouver un traitement adapté. L’IAH est un indicateur précieux pour évaluer la sévérité des apnées du sommeil et des hypopnées (on appelle ce groupe de troubles du sommeil SAHOS ou syndrome d’apnées hypopnées o...

Quelle est la différence entre apnée du sommeil et hypopnée ?

On fait souvent l’amalgame entre apnée du sommeil et hypopnée. Bien que touchant à la respiration pendant la nuit, ces deux troubles sont néanmoins bien différents. L’apnée du sommeil se traduit par plusieurs pauses respiratoires complètes. Ces arrêts respiratoires, de durée variable, se répètent plusieurs fois au cours de la nuit.

Quel est le degré le plus sévère du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil ?

Il concerne les patients subissant 15 à 30 incidents respiratoires par heure. 3 e degré : degré le plus sévère, il concerne les patients faisant plus de 30 arrêts respiratoires par heure. Les conséquences du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil sont multiples.

Quels sont les niveaux de sévérité de l’apnée du sommeil ?

L’IAH détermine 3 niveaux de sévérité de l’apnée du sommeil ou de l’hypopnée : 1 er degré : il correspond à des incidents respiratoires allant de 5 à 15 par heure. 2 e degré : c’est le degré modéré. Il concerne les patients subissant 15 à 30 incidents respiratoires par heure.

Quels sont les facteurs favorisant le développement du syndrome d’apnées obstructives du sommeil ?

I.4 Epidémiologie , On estime la prévalence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) à 2% pour les femmes et 4% pour les hommes de 30 à 60 ans. Des études récentes estiment à près de 2 millions le nombre de français qui seraient atteints par cette pathologie. I.4.1 Facteurs favorisant le développement d’un SAOS

CURRICULUMForum Med Suisse 2007;7:686-691686

Le syndrome d'apnées obstructives

du sommeil

Raphael Heinzer, John-David Aubert

Service de Pneumologie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Centre d'investigation et de recherche sur le sommeil (CIRS), Unive rsité de Lausanne Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article à la page 681 ou sur internet sous www.smf-cme.ch.Introduction

Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil

(SAOS) est une maladie fréquente qui touche environ 120000 personnes en Suisse, mais seule une partie de ces patients est actuellement diag- nostiquée et traitée. Ce syndrome est caractérisé par des obstructions répétées des voies aérien- nes supérieures pendant le sommeil (jusqu'à >50 ou 100 fois par heure de sommeil). Ces obs- tructions génèrent des "asphyxies» répétées qui réveillent incessamment le patient et altèrent la qualité de son sommeil.

Les conséquences du SAOS sont doubles: d'une

part l'absence de sommeil profond provoque une somnolence diurne, des troubles cognitifs et une baisse de la qualité de vie. D'autre part, le stress liés aux "asphyxies» répétées avec hypoxémie et hypercapnie transitoire (et augmentations du tonus sympathique) engendre un risque accru de maladies cardiovasculaires: Des études de co- horte prospectives ont en effet démontré que les patients apnéiques non traités ont deux à trois fois plus de risque de développer un accident vasculaire cérébral et trois fois plus de risques de développer une hypertension artérielle, indé- pendamment des autres facteurs de risque car- diovasculaire. Il est donc capital que tout méde- cin soit sensibilisé à ce problème afin que les patients souffrant de SAOS soient identifiés et traités. Epidémiologie

Environ 2% des femmes et 4% des hommes entre

30 et 60 ans présentent plus de cinq apnées ou

hypopnées par heure de sommeil associées à une symptomatologie diurne. Ces chiffres, issus d'une étude américaine de 1993 [1] ont pro- bablement augmenté aux Etats-Unis, mais cor- respondent vraisemblablement à la prévalence actuelle du SAOS en Europe. Les facteurs de ris- que pour le développement d'apnées du sommeil sont l'obésité, le sexe masculin, l'âge, la méno- pause, la race noire, l'alcool et le tabac.

La prévalence du SAOS chez les enfants aug-

mente en parallèle avec l'épidémie d'obésité, mais les chiffres précis restent incertains en l'ab-

Quintessence

?Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) touche envir on 4% des hommes et 2% des femmes d'âge moyen (environ 120000 personnes en Suisse) mais beaucoup de ces patients ne sont ni diagnostiqués ni tr aités. ?Le SAOS est dû à des obstructions pharyngées répétées pendant le sommeil. La cause principale de ces obstructions est anatomique (obésité, rétrognathie) mais des données récentes suggèrent qu'une instabilité du contrôle respiratoire

peut également en être responsable.?Les apnées et hypopnées nocturnes génèrent d'incessants m

icro-éveils qui déstructurent le sommeil et induisent une somnolence diurne invalidan te avec un risque accru d'accidents de la route. ?De récentes études épidémiologiques montrent également qu e les patients apnéiques présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires (hyper- tension artérielle, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque ...). ?Le moyen le plus fiable pour poser le diagnostic de SAOS reste la polyso mnogra- phie (examen complet du sommeil) mais des examens ambulatoires (polyg raphie respiratoire) sont aussi fréquemment utilisés en cas de forte sus picion clinique. ?Le meilleur traitement du SAOS est la pression positive continue (CPAP). Les principales alternatives sont les prothèses d'avancement mandibula ire, la perte pondérale et la chirurgie dans certains cas particuliers.

Summary

Obstructive sleep apnoea syndrome

?Obstructive sleep apnoea syndrome (OSAS) is a common disorder affectin g about 4% of middle-aged men and 2% of middle-age women (~120000 persons in Switzerland), many of them remaining undiagnosed and untreated. ?OSAS is characterised by repetitive pharyngeal collapses during sleep. T hese collapses are mainly due to anatomical conditions such as obesity or ret ro- gnathism. Recent data suggest that respiratory control (loop gain) ins tability can also be a cause. ?Sleep apnoea and hypopnoea induce repetitive micro-arousals leading to decreased quality of sleep and daytime sleepiness associated with an inc reased risk of traffic accidents. ?Recent epidemiological studies show that patients with OSAS are also at higher risk of developing cardiovascular disease such as stroke, high bl ood pres- sure and congestive heart failure. ?The best diagnostic test for OSAS is polysomnography in a sleep laborato ry. A limited channel ambulatory test (polygraphy) can also be done when c linical suspicion of OSAS is strong. ?The most reliable treatment for OSAS is continuous positive airway press ure (CPAP). Other possible treatments include dental appliances, weight loss a nd surgery in selected cases. finit par une cessation totale de flux d'air pen- dant au moins 10 secondes. Une hypopnée est une baisse de plus de 50% du flux d'air pendant au moins dix secondes ou une diminution plus subtile du flux associée à une désaturation en oxygène (>3%) ou un micro-éveil. La présence de plus de cinq apnées ou hypopnées par heu- res de sommeil associée à une symptomatologie diurne définit le syndrome d'apnées du sommeil (tab. 1, 2 p).

De nouveaux concepts sur les mécanismes phy-

siopathologiques des apnées sont apparus ces dernières années. On s'est aperçu par exemple que tous les patients apnéiques ne sont pas for- cément obèses et que la collapsibilité de leurs voies aériennes supérieures peut être très varia- ble [2]. Chez les patients avec une anatomie pharyngée relativement normale, les apnées se- raient dues à une combinaison de phénomènes, tels qu'une réponse ventilatoire excessive suite aux micro-éveils, une incapacité à augmenter le tonus des muscles dilatateurs du pharynx en réponse à une augmentation du CO

2, ou encore

un seuil d'éveil trop bas [3]. Ces trois phéno- mènes peuvent, de manière indépendante ou en association, provoquer une déstabilisation de la boucle de contrôle respiratoire ("loop gain») et induire des variations cycliques du "drive» res- piratoire (et de l'activation des muscles pharyn- gés). Il est donc possible d'observer une obstruc- tion cyclique des voies aériennes pendant le sommeil sans qu'un problème anatomique soit au premier plan.

CURRICULUMForum Med Suisse 2007;7:686-691687

sence d'étude épidémiologique dans cette caté- gorie d'âge. Les symptômes diurnes chez l'enfant se manifestent surtout sous la forme d'une agi- tation associée à un déficit d'attention plus que par une somnolence. Des conséquences organi- ques comme un retard de croissance ou une insuffisance cardiaque ont également été décri- tes chez les enfants apnéiques.

Mécanismes et physiopathologie

Au cours du temps, l'évolution du langage chez

l'homme a requis une mobilité de plus en plus importante du pharynx, avec comme corollaire une augmentation de la compliance des parois pharyngées (fig. 1 x). Les apnées obstructives du sommeil (que l'on trouve presque exclusive- ment chez l'humain) sont dues à une obstruction des voies aériennes supérieures secondaire à un collapsus du pharynx. Etant donné le peu de sup- port osseux dans cette région anatomique, les muscles dilatateurs du pharynx ont un rôle capi- tal dans le maintien de la perméabilité des voies aériennes supérieures.

Dans le SAOS, le tonus de ces muscles est habi-

tuellement augmenté pendant l'éveil afin de maintenir les voies aériennes ouvertes. Par contre, pendant le sommeil, le tonus des muscles dilatateurs du pharynx diminue et, si l'anatomie y prédispose, une obstruction pharyngée se pro- duit. Il s'ensuit alors une apnée avec baisse pro- gressive de la PaO

2et une augmentation de la

PaCO

2. Le patient doit alors brièvement se réveil-

ler pour activer ses muscles dilatateurs du pha- rynx et rétablir la perméabilité des voies aérien- nes. Cette succession d'événements peut se produire jusqu'à plus de 50 ou 100 fois par heure de sommeil. L'obstruction pharyngée peut éga- lement être partielle (hypopnée) mais aboutir à la même succession d'événements. La sévé- rité du SAOS est donc estimée par le nombre d'apnées et hypopnées par heure de sommeil (apnea hypopnea index: AHI). Une apnée se dé-

Forces favorisant

la béance pharyngée

Muscles dilatateurs

du pharynx (par ex. génioglosse)

Volume pulmonaire

(traction longitudinale)

Figure 1

Dynamique des voies aériennes supérieures.

Forces favorisant

le collapsus pharyngé

Pression négative

à l'inspirium

Compression extraluminale

- Dépôts de graisse - Petite mandibule - Rétrognathie

Tableau 2. Signes et symptômes suggestifs

d'apnées du sommeil.

1. Ronflements

2. Apnées ou "gasping» observés par l'entourage

3. Obésité (cervicale en particulier)

4. Hypertension artérielle

5. Somnolence diurne

6. Antécédents familiaux

7. Sommeil non réparateurTableau 1. Définition du syndrome d'apnées

du sommeil. A) Au moins cinq apnées ou hypopnées par heure de sommeil et

B) Une somnolence diurne

ou

C) Au moins deux des symptômes suivants:

C)

Fatigue diurne

C)

Réveils nocturnes répétés

C)

Sensations d'étouffements nocturnes (choking)

C)

Sommeil non réparateur

C)

Troubles de la concentration

d'une instabilité de la boucle de contrôle respi- ratoire mais dont les mécanismes précis sont encore débattus et dépassent les objectifs de cet article.

Conséquences des apnées du sommeil

Des micro-éveils de quelques secondes survien-

nent généralement après chaque apnée ou hypo- pnée pour permettre la réouverture des voies aériennes supérieures. Ces petits éveils répétés induisent une déstructuration du sommeil carac- térisée par une forte diminution ou même une absence de sommeil profond (Stades III et IV du sommeil non-REM). Cette déstructuration du sommeil engendre des troubles cognitifs diurnes sous forme d'inattention et de somnolence diurne, causes fréquentes d'accidents de la route et professionnels [6]. Une étude espagnole a démontré par exemple que les patients apnéi- ques ont six à sept fois plus de risque d'avoir un accident de la route en comparaison à des sujets contrôles [7]. Cette altération de la structure du sommeil a éga- lement d'autres conséquences neurocognitives bien démontrées comme une augmentation du temps de réaction, des troubles mnésiques et de la concentration, et une baisse de la qualité de vie. Le traitement du SAOS par pression positive (CPAP) permet d'améliorer ces symptômes dans la plupart des cas.

Le SAOS a également des conséquences aigues

et chroniques sur le système cardiovasculaire (tab. 3 p ). Les apnées et hypopnées répétées sont associées à des baisses importantes de la pression partielle d'oxygène (PaO

2), à des aug-

mentations transitoires de la PaCO

2et de l'acti-

vité sympathique. De plus, les efforts respiratoires pendant les ap- nées provoquent des baisses cycliques de la pres- sion intrathoracique (jusqu'à -80 cm H

2O) avec

comme conséquence une augmentation de la précharge cardiaque ainsi que de la postcharge du ventricule gauche. Lors de la résolution de l'apnée, l'augmentation du volume d'éjection (précharge augmentée) dans un contexte de va- soconstriction (activation sympathique) provo- que des augmentations cycliques de la tension artérielle pendant la nuit. Il a été suggéré que ces augmentations répétées de la pression induisent une baisse de la sensibilité des barorécepteurs carotidiens qui expliquerait le risque accru d'hy- pertension artérielle (diurne et nocturne) [8, 9] que l'on trouve chez ces patients. D'autres évo- quent comme facteur étiologique l'augmentation du tonus sympathique (et baisse du parasympa- thique) qui persiste pendant la journée ou encore une libération d'endothéline. Les conséquences cardiovasculaires démontrées dans des études prospectives incluent un risque augmenté d'accident vasculaire cérébral (AVC)

CURRICULUMForum Med Suisse 2007;7:686-691688

Plusieurs équipes travaillent actuellement sur

des traitements alternatifs pour ce type particu- lier de patients apnéiques: on sait que l'oxygène par exemple diminue la sensibilité des chémoré- cepteurs et pourrait par conséquent diminuer l'amplitude de la réponse ventilatoire suite à une modeste augmentation du CO

2[4]. Une augmen-

tation du volume pulmonaire [5], une augmenta- tion de l'espace mort ou une élévation du seuil d'éveil par un sédatif non myorelaxant pour- raient également avoir un effet stabilisant sur le "loop gain». Certains chercheurs ont également évoqué une baisse de la sensibilité pharyngée (due aux vibra- tions du ronflement) comme mécanisme physio- pathologique menant au développement d'ap- nées du sommeil. En effet, la sensibilité du pharynx a un rôle capital dans la modulation de l'activité des muscles dilatateurs du pharynx.

Une baisse même modeste de la pression pha-

ryngée est immédiatement détectée par des barorécepteurs sous-muqueux et entraîne une stimulation des muscles dilatateurs du pharynx par un arc réflexe pour prévenir une obstruction des voies aériennes supérieures. En cas de mi- crolésions neuronales dues aux vibrations du ronflement, une diminution de la sensibilité des récepteurs pharyngés pourrait diminuer ce ré- flexe protecteur et aboutir à des collapsus pha- ryngés pendant le sommeil. Outre les apnées obstructives, il existe également des apnées centrales caractérisées par l'absence de mouvement de lutte inspiratoire, typiquement présents lors d'apnées obstructives. Ce type d'apnée peut être dû à trois phénomènes: tout d'abord l'hypoxémie (en altitude par exemple) peut provoquer une augmentation de la ventila- tion et une baisse de la PaCO

2en dessous du seuil

d'apnée et induire par conséquent une baisse du "drive» respiratoire aboutissant à une apnée centrale. Deuxièmement, la tolérance au CO 2, comme dans le syndrome obésité-hypoventila- tion, provoque également une baisse du "drive» respiratoire par une perte partielle du stimulus respiratoire de l'hypercapnie. Finalement, on trouve des apnées centrales dans la respiration de Cheyne-Stokes, qui semble être le résultat Tableau 3. Conséquences des apnées du sommeil. ConséquencesMagnitude (odds ratio) Référence

Neurocognitives

Accidents de la route7,0Teran-Santos [7]

Accidents professionnels 2,2Lindberg [6]

Cardiovasculaires

Hypertension (prévalence) 1,4Nieto [8]

Hypertension (incidence) 2,9Peppard [9]

Cardiopathie ischémique 1,3Shahar [12]

Accidents vasculaires cérébraux 2,0Yaggi [10]

Insuffisance cardiaque2,4 Shahar [12]

En Suisse et en Europe, un autre examen, la

polygraphie respiratoire en ambulatoire, est fré- quemment utilisé par les pneumologues. Elle s'effectue à l'aide d'un appareil qui mesure les principaux paramètres respiratoires pendant la nuit mais n'enregistre pas l'activité cérébrale ni les mouvements des jambes et des yeux. Cet examen dont la sensibilité est légèrement infé- rieure à la polysomnographie permet toutefois de confirmer le diagnostic de SAOS lorsque la suspicion clinique est forte. L'oxymétrie seule est de moins en moins utilisée pour le diagnostic du SAOS, vu sa sensibilité net- tement inférieure et l'impossibilité de différen- cier les apnées obstructives et centrales. Certains appareils à pression positive "intelligents» (au- toCPAP), disposant d'un mode "diagnostique», sont parfois utilisés pour le dépistage du SAOS.

Ce mode permet de quantifier les troubles res-

piratoires en fonction de la courbe de pression inspiratoire mesurée au niveau du masque.

D'autres techniques expérimentales se basent

sur l'analyse des variations de la fréquence car- diaque sur des enregistrements de type Holter.

Ces algorithmes d'analyse pourraient constituer

à l'avenir un outil de dépistage, mais leur man- que de validation prospective et leur probable faible spécificité ne permettent pas à l'heure ac- tuelle de les utiliser pour le diagnostic du SAOS.

Traitement

Le traitement le plus efficace et le plus commu-

nément utilisé est la pression positive appliquée aux voies aériennes ou CPAP (Continuous Posi- tive Airway Pressure). Il s'agit d'un petit "com- presseur» portable qui se place à coté du lit et qui fournit une pression positive aux voies aériennes par l'intermédiaire d'un tuyau et d'un masque nasal ou facial (fig. 2 x). Cet appareil induit une augmentation de la pression à l'intérieur du pha- rynx (augmentation de la pression transmurale) et prévient ainsi son obstruction lors de l'inspi- rium. Ce traitement permet de normaliser la res- piration nocturne et de supprimer les micro- éveils chez la quasi totalité des patients souffrant d'apnées obstructives. L'efficacité du CPAP dans le traitement des apnées centrales est malheu-quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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