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Les règles du BSP changent.

Quelles conséquences pour

les TMC et agences de voyages?

1. BSP : vers un règlement bimensuel 4

2. TMC et agences de voyages :

quelles sont vos options ? 10

3.Pourquoi intégrer

une carte logée ?13

4.Pourquoi AirPlus International

peut vous aider19Sommaire 3

Vous aider à réussir

la transition du BSP. Depuis des décennies, le règlement du BSP a lieu tous les mois. Mais à partir du 1 er avril prochain, le paiement sera bimensuel. Pour les TMC et les agences de voyages, ce changement de fréquence constitue un vrai bouleversement. Il est source d"une vive inquiétude car la gestion de la trésorerie pour un distributeur est un exercice périlleux et vital. Cette crainte est d"autant plus forte que le BSP va aussi introduire une série d"initiatives qui vont profondément modifier les relations qu"il entretient avec les TMC et les agences de voyages. Vu l"ampleur de ces transformations, il nous paraît indispensable d"en décrypter les mécanismes et les conséquences que cela va avoir sur votre activité. C"est l"ambition de ce livre blanc très didactique que vous avez en main. Nous souhaitons aussi vous rassurer en vous démontrant que l"adoption d"une carte logée est la solution qui vous permettra de passer le cap du BSP bimensuel le plus sereinement possible. C"est un outil complet, facile à utiliser, bénéfique pour vous comme pour vos clients, et très simple à mettre en oeuvre. Grâce à la carte logée, vous n"aurez plus à vous inquiéter des retards de paiement et des impayés, vous n"avancerez plus les frais liés aux billets d"avion, vos coûts administratifs vont baisser sensiblement, et surtout vous pourrez vous concentrer sur ce que vous faites de mieux : gérer et optimiser les déplacements professionnels de vos clients. Chez AirPlus, nous ne nous considérons pas comme un fournisseur de services financiers. Nous sommes avant tout un expert des voyages d"affaires et, à ce titre, nous sommes votre partenaire. Les règles du BSP changent, nous pouvons vous aider et vous accompagner à réussir cette transition.

Julie Troussicot

Directrice générale d"AirPlus France

Edito 4

BSP :vers un règlement bimensuel

Le BSP, c"est quoi ?

Le Billing and Settlement Plan (BSP), qui peut se traduire en français par " organisation et régulation

des paiements et des facturations», est un service proposé par IATA (

International Air Transport

Association

). IATA est une association qui regroupe la majorité des compagnies aériennes du monde, quelque 260, soit 83 % du trafic aérien.

Créé il y a 45 ans, le BSP facilite la distribution et les transferts de fonds entre les agents de voyages

accrédités par IATA et les compagnies aériennes.

Comment ça marche ?

Le client réserve son billet auprès de sa TMC* ou de son agence de voyages. Ces dernières payent

mensuellement au BSP (le 15 de chaque mois) l"ensemble des réservations réalisées dans les 30 derniers

jours pour leurs clients. Puis le BSP reverse à chacune des compagnies aériennes le montant qui leur est

dû pour toutes les réservations effectuées par les TMC et les agences de voyages. L"ensemble de ces

process est totalement automatisé.

*TMC : c"est aujourd"hui le nom donné aux agences de voyages d"affaires nouvelle génération qui, en plus de la réservation, font du conseil et

élaborent des stratégies d"optimisation des dépenses auprès de leurs clients entreprises.

Le clientréserveson billetvia sa TMCou agenceLa TMC ou l"agencepaye l"ensembledes résasau BSPLe BSP règle les compagniesaériennesClient

TMC ouagence

BSP

Chapitre 1

Le fonctionnement du BSP

5

Source : BSP France.

Le volume d"affaires TTC de billetterie aérienne généré par les agences de voyages françaises et collecté par le BSP

Le nombre de billets émis

généré par les agences de voyages françaises 2014
l 1,67 par rapport à 20,5

Millions

22

Millions

2015
j 3 par rapport à 6,3

Milliards

d" 6,1

Milliards

d" 2014
l 2,8 par rapport à

20142015

j 7,5 par rapport à 2015
6,1

Milliards

d"

Le montant des impayés

d"agences au BSP 5

Millions

d" 433
441
433
11

Millions

d" vs 3,8 M en2014

Le prix moyen du billet d"avion

vendu en agences

230 Milliards

de $ de transactions dans le monde 2 768 points de vente agréés par le BSP France 1 340 distributeurs agréés par le BSP France 2015

20152016 20152016

20152015

20152009201420162016

+8 - 8

Les chiffres clés du BSP

NB : Il faut rappeler que ce chiffre n"intègre pas l"activité des compagnies low cost comme Ryanair et EasyJet qui ne font pas partie du BSP.

Qu"est-ce qui change ?

Le 1 er avril 2017, le règlement du BSP par les TMC et les agences de voyages ne se fera plus m ensuellement mais deux fois par mois. Motif invoqué : IATA souhaite se protéger contre les

défaillances des agences de voyages. En France, ces impayés se sont élevés en 2016à 11 millions

d"eurospour un volume d"affaires global de 6,3 milliards d"euros*.

Aux Etats-Unis, le BSP a son équivalent, appelé ARC (Airlines Reporting Corporations) et son règlement

est hebdomadaire comme pour les BSP de la plupart des pays d"Asie. Pourquoi est-ce un problème pour les TMC et les agences de voyages ? Régler le BSP deux fois par mois aura un impact important sur la gestion des agences de voyages, essentiellement sur leur trésorerie : Les TMC et les agences de voyages réservent les billets d"avion pour le compte de leurs clients

entreprises et envoient simultanément les factures à ces derniers. Mais elles doivent payer le BSP dans

un délai inférieur à 30 jours suivant la réservation du billet, et donc inférieur à 15 jours à partir du1

er

avril 2017. Elles procèdent ainsi à une avance de trésoreriesi leurs clients entreprises n"ont pas réglé

leurs factures avant le règlement du BSP, c"est-à-dire dans les 30 jours qui ont suivi la réservation. Or,

selon la dernière étude Altarès réalisée en 2016, seules 38,7 % des entreprises françaises payent leurs

fournisseursà la date convenue. Et le retard moyen lié aux délais de paiement s"élève à 12,2 jours.Pour

les TMC et les agences de voyages, il n"est pas rare d"être confronté à des règlements supérieursà

30 jours, voire 45 jours.

De plus, le risque d"impayésest toujours très élevé en France. Selon la dernière évaluation du cabinet

Altarès, le nombre de défaillances d"entreprises en 2016 devrait atteindre les 59 000. Un chiffre certes

en baisse par rapport à 2015 (63 000) mais qui reste important. En 2016, toujours selon Altarès,

les défaillances d"agences de voyages se sont élevées à 68 contre 85 en 2015.

Les TMC et les agences de voyagesdont la situation financière est fragile, vont donc être très exposées

à ce raccourcissement du BSP, leur trésorerieétant de facto divisée par deux. A l"instar de celles qui

auront accepté, pour conserver ou gagner des clients, des délais de paiement supérieurs à 30 jours.

Par ailleurs, de nombreuses agences de voyages locales et régionales ont encore un modèle économique

mixte, basé sur la vente de billetterie et la vente de forfaits touristiques. Ce modèle historique avait

un réel avantage : le client loisir qui achète un forfait touristique règle un acompte de 30 % à l"achat,

le solde étant payé 30 jours avant son départ en voyage. Un apport de trésorerie qui permet de

6

Bi-mensuel

Allemagne

depuis mars 2015Royaume Uni depuis juin 2016

Tous les 10 Jours

Espagne

depuis mai 2015

Mensuel

FranceItalieMalte

*Source : BSP France.

Le règlement du BSP en Europe

contrebalancer les difficultés de trésorerie de l"activité " billetterie aérienne » liée au décalage potentiel

entre le paiement du client entreprise et le règlement du BSP, comme nous l"avons vu un peu plus haut.

Depuis plusieurs années, la baisse des ventes de forfaits touristiques dans les agences de voyages

(due en partie à la concurrence d"internet) a fragilisé ce modèle que le raccourcissement du BSP

à 15 jours vient un peu plus déstabiliser.

Enfin, pour les agences de voyages qui ne font que du voyage d"affaires, le changement de fréquence

du BSP est d"autant plus impactant qu"elles ne peuvent compter sur la clientèle loisirs pour équilibrer

leur trésorerie. Au-delà de ce passage au paiement bimensuel le 1 er avril prochain, c"est l"ensemble du BSP qui va bientôt

changer et modifier ainsi profondément les relations avec les agences de voyages. Réunie en septembre

2016, IATA a voté et acté le projet NewGen ISS, pour

New Generation of IATA Settlement Systems.

Ce projet est censé apporter plus de souplesse dans l"accréditation, encadrer le montant des émissions

et proposer des alternatives de paiement. Il suscite aujourd"hui de nombreuses critiques et réserves de

la part des agences de voyages et de leurs représentants. Que prévoit-il ?

1. Un nouveau modèle d"accréditation

Pour émettre des billets d"avion, il faut être accrédité auprès de IATA. Cette dernière envisage désormais

3 niveaux d"accréditation pour les agences de voyages :

Easypay :l"agence de voyages ne peut émettre qu"à concurrence de fonds préalablement déposés sur

un compte détenu par IATA, ce qui revient à payer comptant les émissions. Ce système s"adresse aux

agences ayant un petit volume de billetterie aérienne.

Standard :c"est le système actuellement en vigueur, dans lequel l"agence de voyages doit répondre à

un certain nombre de critères financiers ou fournir une garantie financière (ces critères sont différents

selon les pays). Cette accréditation s"adresse à des agences de taille moyenne. Pays multiples :l"agence de voyages opérant dans plusieurs pays peut obtenir une accréditation

unique (au lieu d"une par pays). Cette accréditation s"adresse aux grandes TMC internationales, OTA*

ou consolidateurs actifs dans plusieurs pays.

2. La mise en place d"un plafond d"émissions

Ce plafond sera calculé, par agence, sur la moyenne des ventes des 4 meilleurs mois de l"année précé-

dente, majorée de 15 %. En cas de dépassement du plafond, l"agence de voyages devra payer comptant

pour émettre ou fournir une garantie bancaire à IATA. L"association souhaite ainsi, avec ce plafond,

se prémunir contre la fraude potentielle des agences de voyages (elle représente 0,003 % au niveau

mondial et 0,1 % en France selon l"association européenne des agences de voyages, l"ECTAA).

3. Mise en place d"une assurance globale facultative contre l"insolvabilité

L"idée étant de proposer une solution moins onéreuse qu"une garantie bancaire mais son coût et ses

conditions ne sont pas encore déterminés. 7 *OTA : Online Travel Agency.

BSP : d"autres bouleversements à venir

*Ebitda : Earnings before interest, taxes, depreciation and amortizationqui correspond en comptabilité française à l"excédent brut d"exploitation.

Attention, certains points de ce projet sont encore en discussion, notamment le point 2 qui soulève une

forte contestation de la part des agences de voyages. L"objectif est une entrée en vigueur en 2018. En

revanche, pour les TMC et agences de voyages françaises, certains critères financiers nécessaires à

l"agrément IATA se sont durcis depuis le 1 er juillet 2016 :

Le ratio entre capitaux propres et dettes à long et moyen termedoit être supérieur à 0,5. Ce ratio

permet de mesurer la capacité de l"entreprise à s"endetter.

L"Ebitda* doit être positif, dans le cas contraire l"agence doit fournir une garantie bancaire de 30 000

euros au strict minimum. Toutefois, en cas d"Ebitda négatif, si un expert-comptable (ou un commissaire

aux comptes) certifie que l"agence est capable de faire face à ses engagements financiers, il n"est pas

nécessaire de fournir cette garantie bancaire. En cas d"Ebitda négatif pour la deuxième année consécu-

tive,la certification d"un expert-comptable ou d"un commissaire aux comptes peut, là encore, servir de

dispense.En revanche, l"agence doit accepter un règlement hebdomadaire sur les 12 prochains mois. 8

ArnaudFontanille

Directeur Général Adjoint & Finance

9

Appréhendez-vous le passage

au règlement bimensuel du BSP ?

Ce n"est pas vraiment une inquiétude malgré

l"impact important sur notre trésorerie.

Heureusement, chez Havas Voyages, on a

une position de trésorerie assez forte et nous avons une vraie solidité financière.

Ce qui n"est pas le cas de certains de nos

concurrents qui vont forcément souffrir de ce passage au règlement bimensuel. Dans ce sens, nous le prenons comme une opportunité.

Comment avez-vous anticipé

cette nouvelle fréquence du BSP ? On a resserré nos modalités de paiement depuis 3 ou 4 ans en demandant à nos clients entreprises de régler nos factures dans un délai inférieur à 15 jours, voire 30 jours maximum. On a d"ailleurs perdu des comptes

à cause de cela. Mais aujourd"hui, 90 % de nos

clients nous payent à moins de 30 jours.

Par ailleurs, on utilise depuis longtemps la

carte logée.De quelle façon ?

Désormais, 25 % de notre volume d"affaires

passe par une carte logée. L"idéal serait d"en avoir un bon tiers. Comme on est positionné sur le marché des PME, il existe encore un vrai potentiel de développement sur ce produit mais il y a encore un frein à cause du coût de la carte logée sur les dépenses " non air ».

Or nos clients PME voyagent beaucoup

en train. Mais nous tirons des bénéfices importants de la carte logée : la trésorerie bien sûr car nous sommes payés tout de suite, mais aussi le risque client qui est évité, et les coûts administratifs qui sont réduits. 861

1 20010 000

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