[PDF] LES BARRIERES A LADOPTION DUNE INNOVATION





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Guides pratiques - La gestion prévisionnelle des ressources

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0 LES BARRIERES A L'ADOPTION D'UNE INNOVATION MANAGERIALE

AU NIVEAU DU TERRITOIRE.

LE CAS D'UNE GPEC TERRITORIALE AU SEIN DE LA FONCTION PUBLIQUE

L'objectif de cet article est d'identifier les barrières à l'adoption d'une innovation managériale

(IM) à l'échelle d'un territoire de collectivités publiques, au travers de l'étude de cas d'une

GPEC territoriale initiée en Haute-Savoie. Pour ce faire, nous mobilisons et combinons les littératures consacrées aux barrières à l 'innovation, à l'économie de la proximité et aux

dispositifs de GRH territoriale. Cela nous conduit à proposer une typologie des barrières à l'IM

notamment enrichie des dimens ions relatives aux trois proximités (géogra phique, institutionnelle et organisationnelle) et à la gouvernance. Mots clés : Innovation managériale, GPEC, barrières, territoire, collectivités publiques BARRIERS TO MANAGERIAL INNOVATION ADOPTION ON THE LEVEL

OF A TERRITORY.

THE CASE OF A TERRITORIAL HR MANAGEMENT

INSTRUMENTATION IN PUBLIC ADMINISTRATION.

The aim of this article is to identify the barriers to the adoption of a managerial innovation (MI) on the level of a territory of public authorities, through the case study of a territorial planned HRM instrumentation. To do so, we mobilize and combine the literature concerning the barriers to innovation, proximity economics and territorial HRM plans. This leads us to propose an enhanced and expanded typology of IM barriers i ncluding dimensions of proxim ity (geographical, institutional and organizational) and governance. Keywords: Managerial innovation, Barriers to innovation, Territorial planned HRM,

Territory, Public authorities

1

INTRODUCTION

Les besoins en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) sont

croissants dans tout type d'organisation. Les collectivités territoriales ne font pas exception en

la matière, étant confrontées à une évolution des métiers, à un défi d'attractivité des talents, à

des problématiques d'usure professionnelle et à la nécessité de professionnaliser leurs agents.

Pourtant, nombreuses sont les collectivités territoriales qui n'ont pas la taille critique pour adopter une innovation managériale (IM) 1 aussi complexe que la GPEC. À titre d'exemple, parmi les 36 685 communes françaises, 86,6% comptent moins de 2000 habitants (INSEE, recensement 2006). Le territoire, en tant qu'espace géographique au sein duquel différentes organisations peuvent tirer parti des ressources ou les mutualiser, peut alors devenir une solution pour les collect ivités publiques. Pourtant, malgré une pression crois sante pour mutualiser les moyens (Mazzili et Pichault, 2014), force est de constater que les territoires

peinent à adopter de telles IM. L'élargissement du périmètre d'action des IM telles que la GPEC

est loin d'être automatique et se heurte à de nombreux obstacles. Peu de travaux ont cherché à identifier ces obstacles. D'une part, les travaux relatifs aux

dispositifs de GRH territoriale s'attachent davantage à étudier les configurations particulières

de ces dispositifs au sein de pôles d'entreprises (Calamel et al., 2011) ou les processus à l'origine de leur constitution (Mazzili et Pichault, 2014). D'autre part, l'approche par les

obstacles ou barri ères (les deux termes sont indiffé remment utilisés dans la litté rature) à

l'innovation est récente et les recherches qui y sont rattachées se concentrent, sauf quelques rares exceptions, sur les innovations d'ordre technologique (Galia et Legros, 2004 ; Segarra- Blasco et Garcia-Quevedo, 2008). Lorsque des recherches dépassent le cadre de l'innovation

technologique, le périmètre reste celui des organisations et ne s'étire jamais au périmètre

territorial. 1

Comme le rappellent Damapour et Aravind (2012), les termes " innovation administrative », " innovation organisationnelle », " innovation

management » ou " innovation managériale » sont utilisés de manière indifférenciée pour nommer l'IM.

2

Dès lors, cet article cherche à combler ce vide. Son objectif est d'identifier les facteurs qui

freinent, bloquent ou inhibent l'adoption d'une IM telle qu'une GPEC au niveau d'un territoire

de collectivités publiques. Il se traduit par la question de recherche suivante : " Quels sont les

obstacles à l'adoption d'une IM au niveau d'un territoire de collectivités publiques ? » Si les

déterminants de l'IM en milieu public ont fait l'objet de rares recherches (Carassus et al., 2014 ; Damanpour et Schneider, 2006, 2009), ce champ spécifique reste peu exploré (Carassus et al.,

2014) et ne l'a jamais été, à notre connaissance, sous l'angle des barrières.

La littérature récente sur les barrières à l'innovation nous permet de proposer une première

grille de lecture des barrières tant internes qu'externes à l'adoption d'une IM telle que la GPEC.

En revanche , elle s'avère insuffi sante pour spécifier le caractè re inter-organisationnel et

territorial qui nous intéresse. La littérature sur les dispositifs de GRH territoriale associée à celle

de l'économie de la proximité est ainsi combinée à celle des barrières à l'innovation afin

d'affiner notre grille d'analyse par l'intégration de la dimension territoriale (Arnaud et al., 2013

; Bories-Azeau et al., 2011a ; Mazzili et Pichault, 2014). La confrontation empirique est menée sur le territoire du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Haute Savoie (CDG74) sur lequel l'adoption d'une GPEC a été

envisagée sans véritable aboutissement à ce jour. Ce territoire est entendu comme un territoire

prescrit au sens de Raulet-Croset (2008b) dans la mes ure où, en politi que publique, la

délimitation administrative du territoire de responsabilité du CDG74 est elle-même prescrite.

Au-delà de son carac tère spa tial administrativement délimité, ce territoire peut égaleme nt

représenter un territoire symbolique puisqu'on ne peut nier qu'il s'appuie également sur la construction de liens d'appartenance et d'usage (Raulet-Croset, 2008a).

Nous avons réalisé une étude de cas, fondée sur un questionnaire exploratoire (223 répondants)

et 30 entretiens semi-directifs auprès de 25 collectivités publiques représentatives du territoire

haut-savoyard et des responsables du CDG74. 3 Cela nous permet de proposer une classification des barrières à l'IM et de contribuer par ce biais tant à la littérature sur les IM encore " balbutiante » (Damanpour et Aravind, 2012 ; Volberda et al., 2013) qu'aux travaux sur la GRH à dimension territoriale, champ de recherche émergeant qui a besoin d'affiner ses avancées en s'adossant à des cadres d'analyse nouveaux (Arnaud et al., 2013 ; Defélix et Picq, 2013). Nous montrons l'importance des barrières internes, c'est-à-dire propres aux c ollectivit és publiques, nota mment le manque d'expertise. Conc ernant les barrières qui dépass ent les

frontières des collectivit és publiques, on relève que, malgré la proximité géographique et

l'émergence claire de besoins com muns justifiant une gesti on territori ale des emplois e t

compétences, les capacités à interagir et à se coordonner sont défaillantes et la gouvernance de

la GPEC territoriale manque de reconnaissance. Dans une première partie, nous définissons la GPEC en utilisant le cadre d'analyse propre aux IM, la GPEC représentant une IM établie et reconnue (Gilbert et Parlier, 2000 ; Le Roy et al.,

2013). Puis nous expliquons comment notre grille de lecture a été construite à partir des

typologies des barrières à l'innovation et de la littérature relative aux dispositifs de GRH

territoriale et de l'économie de la proximité. La présentation de la méthode de recueil et

d'analyse des données qualitatives fait l'objet de notre seconde partie, avant d'aborder dans une troisième partie les résultats et de les discuter.

1. CADRE CONCEPTUEL

1.1. La GPEC : une innovation managériale établie

Si les recherches sur l'IM ont longtemps souffert de l'ambiguïté de sa définition, les travaux de

Birkinshaw et al. (2008) ont permis de l'éclaircir en la définissant comme " les pratiques de management, procédés, structures ou techniques de management nouveaux pour l'état de l'art

et destinés à favoriser l'atteinte des objectifs organisationnels » (Birkinshaw et al., 2008), p.

825 et 829). Cette définition, largement acceptée dans la littérature (Damanpour et Aravind,

4

2012 ; Volberda et al., 2013), met en évidence quatre caractéristiques majeures de l'IM qui,

pour ce rtaines d'entre elles, ont fait l 'objet de raffinem ents, voire d'aménageme nts : sa

nouveauté, son caractère multidimensionnel (elle regroupe les pratiques, procédés, structures,

techniques non-technologiques), son intentionnalité (l'atteinte des objectifs) et son périmètre

organisationnel.

Si le périmètre de l'IM est majoritairement entendu au niveau de l'entreprise, il peut également

être élargi au-delà de ses frontières, à un niveau inter-organisationnel, dans le cadre de clusters

ou de regroupements d'entreprises et/ou d'institutions (Chabault, 2013). La typologie des IM proposée par Armbruster et al. (2008) distingue d'ailleurs les IM selon qu'elles ont un focus intra-organisationnel ou inter-organisationnel.

Au-delà des IM les plus étudiées et relatives à l'organisation de la production telles que le lean

management, le système de production Toyota, le management de la qualité totale, l'IM peut concerner d'autres fonctions des organisations. Pour la fonction Ressources Humaines, les IM telles que le management participatif, la GPEC, ou les dispositifs de qualité de vie au travail sont les plus caractéristiques (Le Roy et al., 2013). L'aspect innovant de la GPEC, comme

d'autres IM très établies (Hatchuel et David, 2007), peut être questionné dans la mesure où elle

est adoptée depuis plusieurs années par de nombreuses organisations. Pourtant la nouveauté,

centrale dans la définition de l'IM, revêt souvent un ca ractère relatif ou une " qualité

situationnelle » (Tornatzky et Fleischer, 1990). C'est pourquoi la majorité des recherches sur

l'adoption d'innovations a retenu la notion de nouveauté relative à l'organisation adoptante ou

au groupement d'organisations adoptant (Damanpour et al., 2009 ; Garcia et Calantone, 2002).

Ce degré de nouveauté s'inscrit dans une approche dite " interprétative » qui privilégie le sens

donné par les acteurs (Van de Ven et Rogers, 1988). Si les pratiques et outils de management sont perçus comme étant nouveaux par l'organisation ou le groupement d'organisations et ses membres, alors on peut considérer qu'il s'agit d'une IM même si elle peut sembler être une imitation de quelque chose qui existe déjà aux yeux d'autres acteurs (Van de Ven, 1986). Selon 5 Mamman (2009), la structure des IM s'organise autour de 3 composants (" 3Ps») ou trois cercles concentriques avec au centre la Philosophie de l'IM (le mode de pensée au fondement

de l'IM), puis ses Principes directeurs qui guident l'adoption (ce sont les règles implicites et/ou

explicites qui guident l'application de la Philosophie) et enfin les Pratiques qui peuvent être observées. Le tableau 1 ci-après en donne une illustration appliquée à la GPEC.

Tableau 1 - La GPEC et ses 3 composantes

Philosophie Principes Pratiques Références

Anticiper les problèmes

d'ajustement quantitatif (effectifs) et qualitatif (compétences) entre les besoins et les ressources de l'entreprise, à la fois sur les plans individuel et collectif et face à des contraintes internes et externes . Proactivité des collaborateurs (prise en compte des aspirations des collaborateurs) . Concertation sociale . Négociations . Contrôle possible par comité paritaire . Observatoire prospectif . Référentiels des emplois et compétences . Entretien professionnel,

Entretien de 2

nde partie de carrière . Cartographie des emplois . Plan de formation, Passeport formation, VAE

Bilan de compétences

Bourse d'emplois

Thierry, Sauret,

1993

Dietrich et Parlier,

2007

Oiry et al., 2013

La GPEC est traditionnellement définie et développée dans le cadre d'une organisation donnée.

Toutefois, des recherches récentes montrent que des ini tiatives vont dans le sens d'un

élargissement de la GPEC au territoire (Defélix et al., 2013 ; Everaere et Glée, 2014 ; Mazzili

et Pichault, 2014) qu'il soit entendu au niveau national, régional ou local (Bories-Azeau et Loubès, 2013). La GPEC-T ou GPE C int er-organisationnelle est alors définie comme " l'ensemble des dispositifs qui, à l'intention de plusieurs organisations, est mis en oeuvre au niveau d'un territoire ou d'un bassin d'emploi pour amé liorer la gestion des ress ources humaines et plus particuli èrement ant iciper les changements en matière d'em plois et de compétences » (Dubrion, 2011). Alors que l'adoption d'une IM n'est pas exempte de

nombreuses barrières (Dubouloz, 2013), son élargissement au territoire pourrait être source de

difficultés et de freins supplémentaires. Pourtant, très peu de travaux ont réellement cherché à

identifier les barrières à l'IM et d'autant moins dans un cadre élargi au territoire.

1.2. Les barrières à l'adoption d'une innovation managériale

L'approche par les barrières ou obstacles à l'innovation tend à identifier les problèmes qui

empêchent d'innover ou qui font que le processus d'adoption d'une innovation s'interrompt 6

prématurément ou est sérieusement ralenti (Tourigny et Le, 2004). Elle cherche également à en

connaître la nature, l'origine, l'importance et l'impact (Hadjimanolis, 1999). Le processus d'adoption d'une innovation e st géné ralement composé de quatre phases princi pales : l'initiation, la décision, la mise en usage et la poursuite de l'usage (Damanpour et Schneider,

2006). Dans le cadre de cette recherche, nous nous focalisons sur les phases préliminaires de

l'adoption d'une IM, à savoir la phase d'initiation - constituée de toutes les activités liées à la

perception des problèmes ou besoins, et à la recherche de solutions - et la phase de décision -

constituée des activités relatives à la découverte de l'existence d'une innovation, l'évaluation

de sa pertinence pour l'organisation, les échanges à son sujet jusqu'à la prise de décision de

l'adopter. Les travaux de Piatier (1984) distinguent les barrières internes des barrières externes,

catégorisation qui fait référence depuis. Les barrières internes ont trait aux res sources de

l'organisation (financières, en temps, techniques et humaines) et à la structure de l'organisation

(Hadjimanolis, 1999). Le s barrières externes concernent l'offre (obtent ion d'informations,

matières premières, financement), la demande (réalité du besoin, perception du risque, limites

des marchés domestiques et étrangers) et l'environnement externe de l'organi sation

(régulations gouvernementales, act ions politiques). Une troisième catégorie a parfois été

ajoutée. Elle est issue des travaux de Rogers (1995) qui suggèrent que la perception des attributs

de l'innovation par les adoptants, notamment de ses avantages relatifs (coût, risque), peut freiner son adoption (Damanpour et Aravind, 2012 ; Dubouloz, 2013). Concernant la GPEC, des auteurs m ontrent par exemple qu'el le est souvent perçue com me trop contraignant e,

difficile à mettre en oeuvre du fait de la transposition difficile des évolutions économiques,

stratégiques et/ou technologiques en matière d'emplois et de compétences mais aussi de par les

outils associés conçus par et pour des experts (Jouvenot et Parlier, 2012).

Plus récemment, des auteurs ont apporté une distinction complémentaire en différenciant les

barrières révélées et les barrières dissuasives (D'Este et al., 2012). Les premières freinent le

7

processus d'innovation mais ne le stoppent pas. Les secondes ôtent toute velléité d'innover dès

la phase de décision alors même que le besoin a été ressenti et validé en phase d'initiation. Nous

focalisant sur les phases préliminaires du processus d'adoption, nous nous attachons ici à identifier les barrières dissuasives.

Les recherches sur les barrières à l'innovation sont marquées par un fort déterminisme

technologique. En effet, à notre connaissance, seules trois recherches sur les barrières se sont

intéressées aux innovations non technologiques ou managériales (Dubouloz, 2013 ; Madrid-

Guijarro et al., 2009 ; Wagner et al., 2011). La première présente l'intérêt de différencier l'effet

des barrières en fonction des phases du processus d'adoption, d'intégrer des barrières relatives

à la GRH et de comparer les barrières des IM à celles relevées jusque-là pour les innovation

d'ordre technologique. Elle montre notamment que le coût n'apparaît pas comme le premier

obstacle perçu par les entreprises pour l'IM. Les barrières internes telles que la résistance au

changement, le manque de temps (notamment l e temps managem ent), ou l e manque de qualifications les devancent nettement. La seconde examine l'effet de 15 barrières regroupées en trois facteurs (environnement e xterne, ressources humaines et risque) sur trois types

d'innovations : produit, procédé et managériale (Madrid-Guijarro et al., 2009). Les principales

barrières identifiées sont relatives à la détérioration des ressources financières et aux ressources

humaines. La troisième recherche s'intéresse également aux barrières à l'adoption d'une IM

(lean management) au sein de grandes entreprises du secteur automobile (Wagner et al., 2011).

Les principales barrières identifiées sont le manque d'engagement (attitude des salariés) et de

clarté dans la définition des rôles. Le tableau 2 propose une synthèse des barrières identifiées

dans les recherches en management de l'innovation au travers de la structuration proposée par Piatier (1984) et complétée par les barrières relatives aux attributs de l'innovation.

1.3.Les barrières propres à la territorialisation d'une innovation managériale

Le mouvement de dépassement des frontières de l'organisation pour l'adoption de dispositifs de GRH innovants reste balbutiant (Defélix et al., 2013). Très peu de recherches se sont 8

concrètement penché sur les freins rencontrés dans ce cadre. Notre revue de la littérature sur les

dispositifs de GRH territorialisés ou mutualisés permet malgré tout de repérer des barrières

spécifiques à la territorialisa tion et au caractè re inter-organisationnel même si l es études

identifiées ne cherchaient pas à les observer de manière directe. (Repris de Dubouloz, 2013 et mis à jour 2 2

Pour éviter de surcharger la bibliographie, seules les références remises à jour, soit les n°19, 20, 21 ont été intégrées. Pour les autres, voir

Dubouloz (2013)

AUTEURS123456789101112131415161718192021

Manque de FondsXXXXXXXXXX10

Delais Retour sur

InvestissementXXXX4

Manque de tempsXXXXX5

Manque ExpertiseXXX3

Manque de qualificationsXXXXXXXXXXXXX13

Manque de personnelX1

Turn-overX1

Manque d'incitationsX1

Attitude des managers face

au changement et risquesXXXXXXX7

Attitude des salariés face

au changementXXXXXXX7

Support ManagementXXXX4

Centralisation, maqnue de

coopération inter-servicesXX2

Flou dans les rôlesX1

Pas de focus stratégique

"innovation"X1

Difficultés financementXXXXXX6

Difficultés pour trouver

des partenairesXXXXXXX7

Difficultés pour trouver

des informationsXXXX4

Limite des marchésXXXX4

Politiques nationalesX1

CoûtsXXXXXXXXXX10

Risque XXXXX5

LégitimitéX1

ProtectionXX2

Manque de CompatibilitéXX2

MéthodologieQQQQQQQQqQQqQQQqQqQqQ

Acteurs InterviewésTMTMTMTMTMTMTMTMTtTMTMMTMTMTMMMTt

Type d'innovationTTTTITTTTTTTTTTTT/MT/MMT

Offre

Demande

BARRIERES INTERNES

Caractéristiques des recherches

Auteurs :

Vermeulen, 2005 10 Hewitt-Dundas, 2006 11 Christensen 2007 12 Larsen, Lewis, 2007 13 Segarra-Blasco, Garcia-Quevedo, Teruel-Carrizosa, 2008 14

Mohnen, Palm, Van der Loeff, Tiwari, 2008 15 Corrocher, Fontana, 2008 16 Mirow, Hoelzle, Gemuenden, 2008 17 Madrid-Guijarro, Garcia, Van Hauken,

2009 18 Wagner, Morton, Dainty, Burns, 2011 (Pour cette recherche, seuls les résultats relatifs à l'IO sont reportés) 19 D'Este et al., 2014 20 Dubouloz, 2013

Légendes : Méthodologie : Q quantitative q qualiative Interviewés : TM Top Management M Management Tt Tout type acteurs Type d'innovation : T Technologique M Managiale I Indifférenciée

X (caractère gras) : Barrières analysées comme les plus importantes dans les recherches concernées

TOTAL

BARRIERES EXTERNES

ATTRIBUTS INNOVATION

Ress. Financières

Ress. Humaines

9

Pour réaliser cette revue de littérature, les travaux de l'école française de la proximité, et plus

précisément le courant d'inspiration institutionnaliste de la proximité (Talbot, 2008), apportent

un cadre d'analyse intéressant autour de trois composantes de la proximité :

(1) La proximité géographique qui fait référence aux dimensions spatiales et à la question

objective de localisation (Pecqueur et Zimmermann, 2004) est la forme la plus intuitive de la proximité. Le partage d'un même espace géographique serait une condition permissive mais non suffi sante pour la coordination des acteurs et l'instauration d'une relation. Celles-ci supposent en effet deux autres formes de proximité, non spatiales, pour réellement prendre corps et passer d'une co-localisation à une réelle coordination (Talbot, 2008). (2) La proximité institutionnelle, basée sur une logique de similitude, permet aux agents de partager des codes, des règles, de s représentations et des valeurs pour ant iciper leurs comportements respectifs (Zimmermann, 2008). Elle est comprise comme la capacité des

acteurs à se coordonner par la convergence de leurs représentations vers un ensemble de règles

partagées (Talbot, 2010). (3) La proximité organisationnelle renvoie à une logique d'appartenance des agents qui se reconnaissent dans des positionnements (s imilaires ou complément aires, égalitaires ou

hiérarchiques, etc.) relatifs à des projets (Talbot, 2008 ; Zimmermann, 2008). Elle se définit par

la capacité des acteurs à interagir grâce à une logique d'appartenance (Talbot, 2010).

Ces trois proximités constituent trois piliers de l'action collective (Talbot, 2008). Selon Defélix

et al. (2013), lors que les trois proxi mités sont combinées, a lors l'adoption de dis positifs

innovants est possible dans le cadre d'une co-activité et/ou co-production. En prenant le contre-

pied de cette affirmation, on peut émettre l'idée que chacune de ces formes de proximité peut

au contraire représenter une barrière qui met en péril la combinaison nécessaire à l'adoption

d'une IM. Ainsi, des barrières géographiques peuvent freiner ou bloquer l'adoption d'une IM territoriale, tout comme des barrières institutionnelles et organisationnelles. Contrairement au 10

courant purement interactionniste de la proximité, la pensée institutionnaliste intègre une

dimension politique de la coordination (le territoire comme espace de hiérarchisation, de choix

et de régulation collective) au-delà de sa seule dimension cognitive (le territoire comme espace

de sens commun) qui n'est pas pour autant niée (Talbot, 2008). Dans ce cadre, l'idée d'une structure de gouvernance territoriale, capable de créer les conditions nécessaires à la coordination aussi bien cognitive que politique des acteurs géographiquement proches peut-être

un élément clé. La gouvernance participerait ainsi tant à la construction d'un espace de sens

commun que d'un espace de hiérarchisation, de choix et de régulation collective (Talbot, 2010).

Defélix et al. (2013) parlent à ce niveau de pilotage, élément qu'ils ajoutent à la nécessaire

combinaison des proximités géographique, institutionnelle et organisationnelle pour initier

toute collaboration territoriale. Le rôle clé du pilotage a été mis en évidence par Everaere et

Glée (2014) qui, lors du lancem ent d'un obs ervatoire de l'évolution des empl ois et des

compétences sur le bassin d'emploi lyonnais, montrent que les difficultés tiennent à la mise en

place d'un nouveau mode de gouvernance sortant des frontières spatiales de l'organisation, et à l'origine de la nature des objectifs et de la philosophie de fonctionnement.

Le tableau 3 apporte une synthèse des barrières à la territorialisation, telles qu'identifiées dans

la littérature sur les dispositifs de GRH territorialisés, en mobilisant le cadre d'analyse issu des

travaux de l'économie de la proximité (obstacles relatifs aux trois composantes de la proximité

et à la gouvernance). Tableau 3 - Barrières à la territorialisation d'une IM telle qu'un dispositif GRH territorial

Logiques - Contenus

Barrières identifiées dans les recherches

empiriques relatives aux dispositifs GRH territoriaux

Références

Barrières relatives à

la prox imité géographique

Logique spatiale

Contenu : pa rtenaires

locaux, charte de partenariat Périmètre territorial diffus Bories-Azeau et Loubès (2009) Concurrence entre les territoires Defélix et al. (2013) ; Mazzili et Pichault (2014) Légitimité du territoire Mazzili et Pichault (2014)

Barrières relatives à

la proximité institutionnelle

Logique de similitude

Contenu : co nfiance,

valeurs partagées, solidarité

Faible implication ou désengagement de

certaines parties prenantes

Mazzili et Pichault ( 2014) ; Bories-Azeau et

Loubès (2009)

Difficile mise en synergie d es organisat ions

d'un terr itoire : pa rtenaires aux enjeux différents, manque de consensus

Mazzilli (2011)

Manque de langages voire valeurs communs Mazzilli (2011) Manque de confiance pour révéler et partager avec l'ensemble du territoire ses compétences

Defélix et Picq (2013)

Manque d'incitations pour coopérer Mazzili et Pichault (2014) ; Mazzilli (2011)

Frein à la mise en co mmun d'in formations

(culture du secret)

Mazzili et Pichault ( 2014) ; Everaere et Glée

(2014) 11

Barrières relatives à

la proximité organisationnelle

Logique d'appartenance

Contenu : mécanismes

de coordina tion, méthodes, outils, règles, procédures, réunions, structures de dialogue social, proximités cognitives... Absence d'engagement durable Defélix et al. (2013) ; Michun S. (2012). Capacité à collaborer insuffisante Mazzili, et Pichault, (2014) ; Bories-Azeau,

Loubès et Ndiaye (2011)

Manque de dispositi fs d'int éressement,

d'enrôlement, de mobilisation autour du projet d'IM territorial (réunion, dialogue)

Mazzili, et Pichault, (2014) ; Arnaud, Fauvy, et

Nekka (2013.)

Cadres de coordinat ion presc rits plus que

construits

Bories-Azeau, Loubès et Ndiaye (2011)

Attentes divergentes - Divergence quant à la

compréhension des objectifs

Mazzili et Pichault (2014)

Essoufflement face aux dispositifs de

coordination

Mazzili et Pichault (2014)

Barrières relatives à

la gouvernance

Logique de gouvernance

Contenu : mé canismes

de pilota ge, définition des objectif s, mécanismes de traduction Gouvernance complexe Bories-Azeau et Loubès (2009)

Dispositif Top Down, po sture de pouvoir du

pilote

Bories-Azeau et Loubès (2009) ; Jo uvenot et

Parlier (2012)

Objectif trop ambitieux, inapproprié aux

attentes (+ superposition possible avec d'autres dispositifs existants) Arnaud, Fauvy, et Nekka (2013.) ; Defélix et al. (2013) ; Bories-Azeau, Loubès et Ndiaye (2011) ;

Mazzilli (2011)

Objectifs mal définis, imprécis Mazzili, et Pichault, (2014) ; Michun S. (2012). Légitimité de la gouvernance Arnaud, Fauvy, et Nekk a (2013.) ; Michun S. (2012) ; Defélix et Picq (2013) Concernant les maisons de l'emploi, dispositifs de territorialisation de la politique de l'emploi,

Bories-Azeau et Loubès (2009) mettent en évidence qu'un périmètre territorial diffus, une

gouvernance complexe, à géométrie variable, et une faible implication des parties prenantes

représentent des freins sévères lors de l'adoption de tels dispositifs. De plus, associées à Ndiaye

(2011), elles relèvent que le renforcement de la prescription des cadres de coordination, loin des logiques de co-construction, peut complexifier les régulations locales, voire, à terme, la

coordination inter-organisationnelle et s'éloigner des réalités et du particularisme du territoire.

Ensuite, elles relèvent que des IM territoriales peuvent être au croisement des espaces d'action

et ainsi se superposer à d'autres projets du même type ou connexes. Enfin, le volontarisme étatique qui incite les orga nisati ons, publiques comme privées, à coopérer sur des

problématiques d'emploi locales peuvent aboutir à des dispositifs " top down » sans lien avec

les logiques localisées, ce qui met en péril l'appropriation de ces dispositifs par les acteurs

territoriaux (Bories-Azeau et Loubès, 2009). Ce frein a également été relevé par Mazzili et

Pichault (2014) : lors d'un projet de GPEC territoriale, la cellule de pilotage a tenté de faire de

ce dispositif " un passage obligé » avant de réaliser que tous les partenaires n'avaient pas

forcément une idée partagée des objectifs de ce projet. Ainsi, la posture du pilote est clé : une

posture exclusive de pouvoir pourrait s'avérer un frein alors qu'une posture complémentaire de traduction au sens de la sociologie des innovations (Akrich et al., 2002) pourrait s'avérer un 12

levier pour susciter l'adhésion et l'intérêt de tous les acteurs du territoire (Jouvenot et Parlier,

2012). Mazzili et Pichault (2014) relèvent également le dur passage de l'idéaltype (objet de

l'impulsion originale) à la réalité de la mise en usage, en raison notamment d'enjeux divers et

variés, voire contradictoires des différents partenaires. Par ailleurs, la co-construction préalable

de référentiels emplois et compétences communs s'est heurtée aux difficultés de développer un

langage commun. De plus, les incitations n'ont pas été assez fortes pour amener les entreprises

à collaborer, sachant qu'un autre obstacle, lié à ce que les auteurs appellent " la culture du

secret » a largem ent freiné le processus d'adoption, qui peut égal ement se heurte r au

développement de dispositifs concurrents à une autre échelle territoriale. Enfin, le temps et la

survenance d'événements peuvent réduire l'intérêt des dispositifs pensés a priori, voire les

rendre caduques et inopérants. Cela peut alors jouer un rôle démobilisateur, les partenaires se

désengageant peu à peu et réalisant que le dispositif ne répond plus à leurs attentes. Les

pratiques mises en place deviennent alors des coquilles vides sans usage. La recherche

d'Arnaud et al. (2013) apporte également quelques éclaircissements sur les difficultés relatives

à l'inst itutionnalisation d'une GRH au se in d'un pôle de compét itivité , en se focal isant

notamment sur les obstacles liés à la gouvernance du réseau territorial. Ils montrent que le

manque de légitim ité ou de crédibili té de la gouve rnance pourrait remettre en question

l'acceptation et la diffusion du dispositif. Un autre risque que ces auteurs relèvent est relatif aux

distorsions qui peuvent exister entre la structure de gouvernance et les attentes des organisations

adhérentes. Dans leur recherche sur la gestion des compétences étendue, Defélix et Picq (2013)

identifient deux difficultés supplémentaires, l'une d'ordre méthodologique et l'autre d'ordre

politique. La première s'apparente aux barrières internes relatives au manque d'expertise et aux

barrières cognitives qui imposent de faire évoluer les représentations et conduisent souvent à

revenir sur les ambitions initiales. La seconde fait davantage écho aux barrières relatives à la

proximité institutionnelle et plus précisément au manque de confiance, qui rend délicat la

13

révélation et le partage de compétences différenciante s difficilement acqui ses et que les

membres peuvent considérer comme leur chasse gardée.

2. METHODOLOGIE

Pour identifier les barrières à l'adoption d'une IM territoriale, nous optons pour une étude de

cas relative à l'adoption d'une GPEC territoriale, initiée par le Centre de Gestion de la Fonction

publique territoriale de Haute-Savoie (CDG74). Trois principales raisons ont motivé notre

choix de recourir à une méthodologie de recherche essentiellement qualitative. Premièrement,

comme le notent Charreire-Petit et Durieux (2007), l'exploration d'un thème nouveau ou peu

étudié dans la littérature est facilitée par la mise en oeuvre d'une méthodologie qualitative.

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