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  • Quand les femmes ont eu le droit de vote au Québec ?

    Au Québec, le droit de vote des femmes a été accordé par le gouvernement d'Adélard Godbout le 18 avril 1940. Bien que les Québécoises possédaient déjà le droit de vote au niveau fédéral depuis 1918, c'est à partir de cette date qu'elles pouvaient désormais s'exprimer lors des élections québécoises.
  • Quand les femmes ont pu voter ?

    En France, alors que les hommes obtiennent le droit de vote « universel » en 1848, les femmes devront attendre 1944 pour l'obtenir et 1945 pour l'exercer pour la première fois.
  • Quelle fut la première province canadienne a accordé le droit de vote aux femmes lors des élections provinciales ?

    En effet, c'est le 28 janvier 1916 que le Manitoba habilitait ses citoyennes à voter. Il était la première province à le faire.
  • Au Royaume-Uni, en 1897, Millicent Fawcett fonde la National Union of Women's Suffrage Societies, afin d'obtenir le droit de vote pour les femmes.
Les femmes et le droit de vote : lépiscopat rend les armes Tous droits r€serv€s Les 'ditions Cap-aux-Diamants inc., 1990 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par 'rudit. 'rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

Num€ro 21, printemps 1990Marie-Anne, Idola, Th€r...se et les autres†URI : https://id.erudit.org/iderudit/7591acAller au sommaire du num€ro'diteur(s)Les 'ditions Cap-aux-Diamants inc.ISSN0829-7983 (imprim€)1923-0923 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article

Cap-aux-Diamants

, (21), 23‡25.

LES FEMMES ET LE DROIT DE VOTE

L'ÉPISCOPA

T REN D LE S ARME S pa r

Lauren

t

Laplante

A U COUR S D U LEN T

CHEMINEMEN

T DE S FEMME S D U

Québe

c ver s l e droi t d e vote l'épiscopa

t québécois ne leur vint jamais en aide. Au contraire, la hiérarchie catholique intervint plus souvent qu'à son tour pour freiner cette marche. Si, çà et là dans le clergé, des voix s'élèvent pour souhaiter que les femmes accèdent enfin au droit de vote, de telles exceptions ne se retrouvent guère parmi les évêques. Même l'audacieux abbé L. Perrin, curé de Notre-Dame de Montréal, auteur d'un remarquable plaidoyer en faveur du vote féminin dans La Semaine religieuse du 9 décembre 1921, termine humblement son argumentation en laissant les évêques décider quand il est opportun de dire la vérité...

O n n e retrouv e aucun e trac

e d'une telle prudence dans la lettre qu'adresse le cardinal Louis-Nazaire Bégin à mgr Paul-Eugène Roy le 19 mars 1922. Rien, dit le cardinal, ne justifie le suffrage féminin, pas plus la loi naturelle que le bien de la société. Et, ajoute-t-il du même souffle, les autorités romaines partagent ce point de vue, de même que l'épiscopat québécois tout entier.

Deu x aspect s d e l a questio n retiennen t don

c l'attention: d'une part, l'opposition de l'épiscopat québécois; d'autre part, le silence subit de la haute hiérarchie catholique devant la décision gouvernementale de permettre le vote féminin.

Farouch

e oppositio n Un e preuv e convaincant e d e l'ardeu r mis e pa

r un certain Québec à rejeter le suffrage féminin, c'est le temps considérable qu'il fallut aux femmes pour arracher ce droit. L'historien Robert Rumilly, sans trop se scandaliser d'un tel refus, en établit au moins la durée:

"L e mouvemen t féministe dan s l a provinc e d

e Québec, remonte à 1912. Mais l'action véritable s'est déclenchée en 1922, après la fondation du Comité provincial pour le suffrage féminin, présidé par Madame Marie Gérin-Lajoie et qui comptait Madame Thérèse Casgrain et Mademoiselle Idola Saint-Jean parmi ses animatrices.

I L mk * 1/ MM "^f IK en H *5ÇT••>J k m. "v ~^m *5ÇT••>J k j ^ u .. - •» -'•-••<: Cett e année-là Henr y Mile s a présent l e pre

mier bill.(..) Les suffragettes trouvent désormais chaque année un député ministériel pour arborer leurs couleurs et présenter leur bill: Victor Marchand en 1927, William Tremblay en 1928 et 1929, Irènée Vautrin en 1930 et en 1931, Anatole Plante en 1932 et 1933, F.A. Monk en 1936, P.A. Lafleur en 1939, Taschereau, puis Duplessis, sont restés réfractaires.»

L'épiscopat

bie n sûr n'es t pa s seu l rejete r l

e suffrage féminin. Toutefois, il est clair que ceux qui s'y opposent tiennent à citer l'autorité religieuse. Cette connivence entre les opposants de tout acabit et le haut clergé se manifeste jusqu'au dernier instant de la lutte, alors que le projet de loi parvient au Conseil législatif. Rumilly raconte dans le tome 38 de son Histoire de la province de Québec. "Le 25 avril ( 1940), dix-huit

Louis-Nazair

e

Bégi

n (1840-1924) cré cardi na l e n 1914
es t l'u n de s co-fondateu r d e l'Actio n catholique Dè s 192
2 i l s'oppos e au suffrage fé mini n e t affirm e qu e l'ensembl e de s

évêque

s e t le s autorité s ro maine s partagen t se s idées (Archive s nationale s d u

Québe

c

Québec

, col lectio n initiale)

CAP-AUX-DIAMANTS

Numér

o 21 Printemps 1990 23

Né en 1897 à La Martinique, l'historien Robert Rumilly corrobore les données du père Georges-Henri Lévesque quant au rôle joué par le cardinal Villeneuve dans l'affaire du droit de vote des femmes au Québec.

(Rober t

Lapalme

, L'Ordre, 1934). •

Jean-Marie-Rodrigue

, cardinal Villeneuve (1883-1947), fut l'un des ardents adversaires du suffrage féminin. Malgré le prestige de ses fonctions, il capitule devant les arguments d'Adélard Godbout. (Archives nationales du Québec à Québec, collection initiale). i*0Amc

conseiller s son t assemblés

Philipp

e Brai s pré

sente le bill. L'octogénaire mais vert Médéric Martin soumet son projet de référendum, sans souci des dames qui le huent. L'octogénaire mais vert Thomas Chapais nie que les temps soient changés au point de justifier une réforme comme l'introduction du suffrage féminin dans les élections provinciales. Jacob Nicol et Frank Carrell s'appliquent à le réfuter. J.-L. Baribeau, combattant le bill, cite, non pas le communiqué du cardinal, mais un article plus ancien du Révérend Père Villeneuve, contre le suffrage féminin. L.-A. Giroux cite l'opinion d'Henri Bourassa. Tous les adversaires du suffrage féminin affirment que les femmes ne tiennent pas à ce droit.»

I

l faut remarquer, au passage, la place prise dans le débat par le cardinal Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve. Là-dessus, le témoignage du dominicain Georges-Henri Lévesque recoupe en tous points celui de Robert Rumilly, l'un de ses principaux adversaires idéologiques. "Le 20 février 1940, raconte-t-il dans ses Souvenances 2, le discours du Trône à l'Assemblée législative annonce un projet de loi visant à accorder aux femmes le droit de vote et d'éligibilité [...]. Jusque-là, la question n'était que du ressort de la politique. Elle n'y reste pas longtemps et, comme beaucoup d'autres, se mue vite en croisade religieuse.

E

n effet, ne voilà-t-il pas que, quelques jours plus tard, en date du 1er mars, la Semaine religieuse de Québec publie un texte du cardinal Villeneuve condamnant l'intention du projet de loi...»

D e fait l e text e d u cardina l

Rodrigu

e

Villeneuv

e n'a rien d'ambigu: "Nou s n e somme s pa s favorable s a u suffrag e politiqu e féminin dit-il 1 . parce qu'il va à rencontre de l'unité et de la hiérarchie familiale; 2

. parce que son exercice expose la femme à toutes les passions et à toutes les aventures de l'électoralisme;

3

. parce que, en fait, il nous apparaît que la très grande majorité des femmes de la province ne le désire pas;

4

. parce que les réformes sociales, économiques, hygiéniques, etc., que l'on avance pour préconiser le droit de suffrage chez les femmes peuvent être aussi bien obtenues grâce à l'influence des organisations féminines, en marge de la politique.

Nou s croyon s exprime r ici le sentiment commun des évêques de la province.» 2

4 CAP-AUX-DIAMANTS, Numéro 21 Printemps 1990

Ce texte est intéressant à deux points de vue. D'une part, il réfère à nouveau au "sentiment commun» à tous les évêques; d'autre part, le cardinal y avance l'argument qu'invoquaient tantôt les adversaires politiques du projet, à savoir que les femmes ne veulent pas vraiment le droit de vote. Les réticences épiscopales déteignent efficacement sur le Parlement.

U n virag e

étonnan

t Fac e semblabl e opposition commen t expli

quer la détermination du premier ministre libéral Adélard Godbout à présenter son projet de loi?

L a répons e d e

Thérès

e

Casgrai

n n e manqu e pa

s de piquant. Un moment décontenancé par l'abrupte déclaration du cardinal Villeneuve, Godbout reprend l'initiative. Il téléphone au prélat et lui dit à peu près ceci: "Si l'opposition de l'Église au vote des femmes se maintient, je n'aurai d'autre choix, en fils soumis de l'Eglise, que de démissionner et de remettre le pouvoir à mon lieutenant T.-D. Bouchard. Celui-ci jouissait à l'époque d'une solide réputation d'anticlérical, et le cardinal Villeneuve le connaissait mieux que quiconque. Comme par magie, les oppositions au suffrage féminin cessèrent dès ce téléphone...» Thérèse Casgrain déclare tenir cette version de Godbout lui-même.

L e pèr e

Georges-Henr

i

Lévesqu

e présent e un

e autre version. Au moment où tombe la condamnation cardinalice, le premier ministre Godbout expédie au père Lévesque son conseiller juridique, Louis-Philippe Pigeon, "pour prendre l'avis d'un membre du clergé». L'avis est péremptoire: la question n'a rien de théologique et le premier ministre doit faire adopter le suffrage féminin. Un peu plus tard, le premier ministre se rend au monastère des dominicains pour obtenir d'autres conseils du père Lévesque. Après cette rencontre, "M. Godbout semblait rassuré et décidé». Et il agit.

Théâtral

e souhait cett e thès e fai t d e

Godbou

t un faible et du père Lévesque un thaumaturge. De même, en attribuant à de bons conseils la fermeté finale du premier ministre, cette thèse laisse dans l'ombre l'engagement contenu dans le programme électoral de Godbout. L'autre version s'inscrit dans une plus longue durée. Rumilly écrit en effet: "...Madame Casgrain et Idola Saint-Jean mènent la lutte depuis vingt ans. Elles consentent à leur cause un suprême sacrifice en avouant cette ancienneté. Toutes deux sont très douées. Madame Casgrain dispose d'influences politiques, au point qu'on la croit candidate au Sénat. Elle a converti ou contribué à convertir le premier ministre Godbout. Elle le pousse à franchir le dernier obstacle, qui n'est pas le moindre, puisque le cardinal l'a dressé.»

Adélar

d

Godbout

qu i a toujour s vot contr e l

e suffrage féminin, présente lui-même, en soutenant que les temps sont changés, le bill accordant aux femmes le double droit de vote et d'éligibilité.

Moin s triomphaliste plu s respectueus e d

e l'intelligence d'Adélard Godbout, fondée sur une trentaine d'années de travail patient plutôt que sur une ou deux consultations, la version de Thérèse Casgrain apparaît beaucoup plus plausible. •

'Journalist e e t chroniqueu r

Télesphore-Damie

n

Bouchar

d (1881-1962)

Journalist

e e t homm e politique i l occup e e n 193
9 le s post e d e mi nistr e d e

Travau

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