[PDF] Lorsque jai accepté de faire cette intervention sur « comment faire

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Intervention Généalogique du 3 décembre à AROPA 12 (invité par Mme Michèle BIDILIE)

Maison de l'agriculture, Bd du 122ème RI, Rodez, salle de réunion n° 1, niveau -2.

Lorsque j'ai accepté de faire cette intervention sur " comment faire sa généalogie », j'ai

demandé combien de temps m'était imparti. Mme BIDILIé me demanda " combien souhaitez-vous » et je répondis " je peux parler deux jours dans m'arrêter ». In fine je dispose de 2 heures, avec un temps pour répondre à vos questions. Pour alimenter mon intervention, je vais essentiellement présenter des données disponibles pour Auzits parce que c'est la base de la généalogie de mes enfants. Et je vais essayer de vous indiquer comment utiliser ces données pour faire sa généalogie.

Le système de classement :

Photo 1 Lorsque l'on fait son arbre généalogique on se perd très rapidement, du fait du

nombre très important d'ancêtres. Pour remédier à ce problème, il a été inventé un

système simple de classement, il s'agit du système SOSA. Nous sommes le n° 1 et donc la 1ère génération. Nos parents portent les n° 2 et 3. Et ainsi de suite en doublant le nombre d'ancêtres à chaque génération. Ainsi, nos parents sont 2 donc nos grands parents 4, et nous avons 8 arrières grands parents. Les hommes portent toujours un n° pair. Ainsi le n° SOSA 201 est une femme, (2, 4 , 8, 16,

32, 64, 128-256) 8è génération, épouse de notre ancêtre n° 200.

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Les premiers pas :

Photo 2 Nos parents et grands parents : c'est facile mais indispensable. Mais vous souvenez-vous des dates et lieux ? La loi interdit d'accéder aux données de l'état civil de moins de 75 ans. Cette interdiction ne s'applique pas aux descendants. Aussi, en justifiant cette parenté (livret de famille, document familial, arbre généalogique simplifié), vous pouvez écrire aux mairies pour demander ces renseignements. 3/25 Ensuite, retrouvez vite la boîte à chaussures ... dans laquelle sont entassées les photos familiales. Si vous avez conservé ces photos, ou si vous pouvez les récupérer, mettez sans attendre en application cette sauvegarde de la mémoire photo de votre famille. C'est assez facile : une photocopie de la photo, une numérotation des personnages et au dos du document, une liste numérotée avec les nom et prénom des individus, et plus si on sait. Les cartes postales peuvent aussi héberger des membres de vos ancêtres. Début de l'enquête : Elle concerne le XIXè siècle et passe par les tables décennales

Photo 3

4/25 Le nom de l'arrière grand-père de mes enfants est porté sur le monument aux morts d'Auzits : il s'agit de Norbert Tarayre, mort dans les toutes premières semaines de la guerre en octobre 1914.

Je vais donc rechercher son acte de naissance.

Par la mémoire familiale, je sais qu'il est né à Auzits où la famille était établie. C'est donc

dans les archives de cette commune qu'il me faut chercher. Deux solutions, aller à la mairie consulter les documents ou les rechercher sur le site des archives départementales qui dispose des photos numériques (PN) des registres d'état civil jusqu'au début du 20è siècle. Commençons par aller à la mairie.

Je demande à la secrétaire de pouvoir consulter les tables décennales de la fin du 19è siècle.

En effet, l'ancêtre est décédé en 1914, il avait donc entre 20 et 25 ans puisqu'au début de

la guerre seules les tranches d'âges des jeunes hommes étaient appelées. Sa date de naissance peut être estimée à : 1914 moins 20 ans = 1894 ; moins 25 ans = 1889. Dans un cas je me situe dans la tranche 1883 à 1892 des tables décennales, dans l'autre hypothèse, celle de 1893 à 1902. Qu'est-ce que la table décennale : un gros registre qui reprend tous les dix ans, l'ensemble

des naissances, mariages, décès, classés dans l'ordre alphabétique. L'ordre alphabétique,

c'est formidable, on connait le nom, on trouvera la date. Pourquoi la succession des tables décennales ne correspond-elle pas à des dizaines d'années entières, c'est-à-dire, par exemple, 1880-1889 puis 1890-1899 ? C'est l'histoire,

la Révolution plus précisément, qui est la cause de cet état de fait. Les table décennales ont

été créées avec l'an 1 du calendrier révolutionnaire, qui correspond à septembre 1792. Les

premières tables vont donc, théoriquement, du 1er vendémiaire an 1 au 5è jour

complémentaire an 10 (septembre 1802). Lorsque le calendrier grégorien à repris droit de cité, en 1806, la deuxième table décennale a couvert la décennie de l'an 11 (1803) au 31 décembre 1812. Et ainsi de suite 1813-1822... Les naissances sont au début du registre et voilà la page signalant la naissance de Norbert

Tarayre, le 17 juin 1886.

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Photo 4

Je viens de dire que l'on pouvait consulter ces données sur internet grâce au site des archives départementales. Comment aller sur le site des archives départementales (AD 12) ? Il suffit de taper l'adresse des archives de l'Aveyron dans la barre : http://archives.aveyron.fr/ Sur la page d'accueil des AD 12, cliquez sur " Etat civil ». L'étape suivante consiste à lire les pages du registre des naissances d'Auzits pour trouver l'acte. 6/25 Photo 5 Ici le cas des tables décennales. Pour l'acte de naissance, sélectionner, outre la commune, naissance et acte d'état civil puis l'année ou une fourchette.

Photo 6 Le registre des naissances :

arrive au registre des naissances après avoir accepté le règlement des AD12. 7/25 Photo 7 : Il n'y a plus qu'à chercher l'acte lui-même dans le registre de 1886, année de la naissance de l'arrière grand-père de mes enfants. Tarayre Norbert Joseph est né le 16 juin1886 à Auzits.

Voici l'acte de naissance

Vous notez que cet acte comporte une note en marge concernant le mariage de Norbert. C'est important car aux 19e et 20e siècles cette mention permet d'aller chercher l'acte, qui

est en général dans la commune de la mariée, ici Noailhac, où l'on trouvera donc aussi son

l'acte de naissance de l'épouse. Des cas originaux, pas si rares que l'on pourrait penser Il importe d'abord de rappeler que nous ne sommes pas responsables des faits et actes de nos ancêtres. La tradition veut que l'on ait un roi ou un pendu dans nos ancêtres. Il est rare de trouver l'un ou l'autre, mais d'autres surprises nous sont réservées. Commençons par une naissance hors mariage. Photo 8 Le grand-père maternel de Norbert est BOUSCAL Jean-Joseph de Pichoultres. Sa grand mère maternelle est BARRAL Marie-Jeanne. Ce couple présente la particularité d'avoir eu un premier enfant hors mariage : le 30 mai 1825 née Marianne BARRAL de père inconnu.

Peut être allez vous réussir à lire au début de cette page : "... mariage et aussitôt lesdits

époux ont déclaré qu'il est né d'eux un enfant inscrit sur les registres de l'état civil de la

commune du Tersou en date du premier juin mil huit cent vingt cinq sous le nom de Marianne Barral, laquelle il reconnaissent pour leur fille, de tout ci dessus avons donné acte en présence de Baptiste Fualdes... » 8/25 Nous retrouvons cette famille pour une autre surprise ! Je veux parler de l'implexe des ancêtres. On appelle ainsi un mariage entre cousins. En effet, il arrive que, pour des raisons sentimentales ou impératives ou familiales, des cousins se prennent pour époux et épouse. Ce semble bien être de cas pour le couple BOUSCAL-BARRAL que nous venons d'évoquer. Comment parvenir à cette conclusion ? En faisant la généalogie du couple ! Evidemment.

Photo 11

Vous notez que dans ce cas l'ancêtre Jean BATTEDOU porte deux n° SOSA. Il se marie deux fois, il a une fille de chacune de ses femmes : Marguerite SOSA n° 73 et Catherine SOSA n° 75. Cela peut paraître étrange mais souvenez vous que la numérotation sosa commence avec le descendant (sosa n° 1) qui fait son arbre généalogique. Ces filles se marient donc avec Pierre BOUSCAL, d'une part, et Vital BARRAL, d'autre part. Chaque couple a un enfant : SOSA 36 Joseph BOUSCAL, sosa 37 Marie-Jeanne BARRAL. Le mariage de ces enfants forme l'implexe. En effet, ils ont le même grand-père, même si les grand-mères sont différentes. Ce type de mariage consanguin est plus courant qu'on ne le pense et vous en trouverez

probablement dans votre généalogie. Pour ma part, lorsque j'ai découvert cet " imbroglio »,

je suis resté coi car je n'avais pas eu, comme vous, de formation et il m'a fallu un certain temps pour comprendre ce qui se présentait. La compréhension m'est venue à travers la saisie de ces données sur mon logiciel de généalogie, via l'apparition de deux numéros SOSA face au nom de Jean BATTEDOU ! 9/25 Passons à un autre sujet, comment faire sa généalogie en Aveyron par internet : Il y a deux cercles généalogiques principaux dans notre département, le cercle

généalogique de l'Aveyron (CGA) et le cercle généalogique du Rouergue (CGR). Pour

accéder à l'ensemble des données de chacun des cercles, il convient d'être adhérent. Je

suis adhérent du CGA, et même membre du conseil d'administration, vous comprendrez donc que j'ai une préférence pour ce cercle. Je vais toutefois essayer de rester neutre pour cette présentation. Voici donc la procédure à suivre pour y faire des recherches. Pour aller sur le CGA : http://www.genealogie-aveyron.fr Pour le CGR même procédure : http://genealogie-rouergue.org Allons donc, de manière totalement neutre évidemment... sur le site du CGA photo 12 Cliquer dans " base de données » (pas ici, mais dans le vrai site internet...) Choisissez " Expo Actes Relevés BMS EC et actes notariés ». Vous arrivez à la page ci- dessous : photo 13 10/25 Regardons bien cette page : photo 14 il y a un accès membre avec identifiant et mot de passe dans la colonne de gauche. Après avoir servi ces informations, on accède aux données, à toutes les données. Le centre de l'image présente la liste de toutes les communes aveyronnaises accessibles sur

ce site. Pour accélérer la recherche, il est possible de sélectionner la première lettre de la

commune. Mais surtout, il faut choisir le type d'acte recherché : Naissances/Baptême ou Mariages ou Décès-Sépultures ou, enfin, Actes Divers (surtout des actes notariés).

Pour des motifs liés à l'égalité des chances des deux associations généalogique, je passe

sur le site du CGR. Un clic dans Baptême puis dans E permet d'arriver dans la liste des communes dont le nom commence par E. JΖai choisi Espeyrac et j'obtiens :

Photo 15

Il reste à cliquer sur son choix (comme j'ai BARRAL dans cette commune), je choisis BACH

à BURG), puis le niveau suivant BACH à BAX.

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Photo 16

Et je sélectionne BARRAL à BARRE Photo 17

Puis dans BARRAL (avec 2 R). Ne soyez pas surpris, il s'agit de la même famille. Et parmi les

BARRAL, j'opte pour Pierre Photo 18

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Photo 19 et voilà cités ses parents, le père et la mère de Marianne dont nous avons parlé

précédemment. Nous venons de franchir un pas dans nos recherches généalogiques. Vous allez aussi découvrir qu'en cliquant sur le lien " Photos » Lien AD12 (p.2), vous arriverez sur la photo de l'acte aux archives départementales.

Photo 20

Voilà qui est épatant et démontre les liens étroits et complémentaires qu'il y a entre les

13/25 archives départementales et les associations locales. N'oublions pas les autres ressources sur internet. Elles relèvent essentiellement des

groupes Yahoo, gratuits et indispensables, créés et animés par des amateurs généalogistes.

https://fr.groups.yahoo.com/neo sélectionner le groupe généalogie Aveyron. Le groupe généalogie Aveyron vous permet également d'atteindre une somme de données sur notre département : http://baseaveyron.free.fr Mais, il y a mieux, la base de Claude BARRET, fondateur de ce groupe Aveyron.

Je n'ai pas le temps de décrire mais vous laisse le loisir de découvrir la richesse de ces sites.

Pour ceux que cela intéresse, je laisserai à votre présidente une copie informatique de mon intervention. Lorsqu'il y aura un lien internet, afin d'accéder facilement sur le site, il suffira = de copier/coller cette adresse dans la barre d'adresse de votre accès sur internet ou, = en tenant CTR appuyé sur votre PC ou CMD pomme pour un Mac, cliquez sur l'adresse ci-dessus.

Les actes introuvables

Il arrive qu'une personne pourtant connu n'apparaisse pas dans le registre de son année de naissance. Est-elle née ailleurs ? Sous un autre nom, nous venons de voir, avec Marianne

BARRAL, que c'était possible ? Il reste une troisième possibilité, l'oubli du rédacteur. Il arrive

que l'officier d'état civil, très occupé par d'autres tâches, exemple il était en train d'arroser

son jardin, ait écouté la déclaration du père d'un enfant en l'assurant qu'il allait le transcrire

dans le registre et qu'il l'oublie. Une autre hypothèse est qu'il est parti arroser la naissance

avec le père et que l'acte est passé à l'as... Vous voyez c'est souvent un problème

d'arrosage...

Lorsque, avant la Révolution, l'acte manque dans le registre des baptêmes, c'est que le curé

à simplement oublié de l'écrire. Mais parfois il est inscrit dans le deuxième registre... Dans

cette hypothèse il s'agit d'un demi-oubli. Sachez que tous les registres, religieux ou d'état civil sont toujours rédigés en double : l'un pour la paroisse ou la commune, l'autre pour le

greffe du tribunal (aujourd'hui ils sont aux archives départementales). L'éventualité

envisagée par le gouvernement actuel qui vise à n'avoir qu'un seul registre dématérialisé

pose question dans la sphère des généalogistes. Qu'arrive-t-il en cas d'effacement du fichier informatique ?

Quoiqu'il en soit, à partir de 1790 il existe une solution officielle pour rattraper l'oubli : faire

témoigner devant le juge de paix deux personnes pouvant assurer la naissance de l'enfant 14/25 oublié. Ce type de témoignage est nécessaire lorsque l'enfant veut se marier. Aussi est-ce souvent lorsqu'il atteint 20/25 ans qu'il va faire la démarche en invitant des parents ou des voisins à venir attester sa naissance et sa parenté. La date n'est pas toujours assurée, pensez-donc, 25 ans après qui se souvient du jour ? J'ai un cas dans la généalogie de la famille TARAYRE, il s'agit de Marianne, née en 1818. Pour se marier, le 27 novembre 1844, avec Louis GAUBERT il lui faut prouver sa naissance

et sa parenté, or elle n'est pas inscrite dans le registre d'Etat civil. La solution se trouve dans

l'acte de mariage qui fait état d'un jugement du juge de paix de Rignac.

Il s'agit donc d'un acte de naissance rédigé selon l'acte de notoriété du juge de paix du

canton de Rignac du 15/11/1844, homologué par le tribunal de première instance de Rodez le 22/11/1844. Aussi si vous rencontrez un tel problème n'oubliez pas que la justice de paix peut être votre solution. Voici l'acte de mariage de ce couple. Je vous invite à vous entrainer à la lecture de ces écriture pas encore trop ancienne : transcription page suivante...

Photos 21.1 et 21.2

15/25

Mariage Gaubert Tarayre

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Transcription :

N° 69 mariage de Gaubert Louis et Tarayre Marianne L'an mil huit cent quarante quatre et le vingt sept novembre à dix heures du matin, pardevant nous Jean Pierre Bernard Agar, Maire, officier de l'état civil de la Mairie d'Auzits, canton de Rignac, département de gé de trente quatre ans, né au hameau de Laborde, mairie de Cassagnes-Comtaux le huit mai mil huit cent dix ainsi qu'il conste de l'acte de naissance délivré par le Maire de Cassagnes-Comtaux, ci-annexé, cultivateur, domicilié au hameau de Gaubert bas, mairie de Clairvaux, majeur, fils de Antoine Gaubert, décédé audit Gaubert bas le quatre décembre mil huit cent trente cinq, ainsi qu'il conste de l'acte de décès délivré par le maire de Clairvaux, ci annexé et de Marie Bélière, agée de soixante cinq ans, sans profession, domicilié audit Gaubert bas ci présente et consentante et Marianne Tarayre, agé de vingt-six ans, née au hameau de (changement de page) Lestrunie, Mairie d'Auzits, vers la fin du mois de novembre mil huit cent dix huit ainsi que cela résulte de l'acte de notoriété dressé par Monsieur le Juge de paix du canton de Rignac le quinze de présent mois de novembre, homologué par le tribunal de première instance de l'arrondissement de Rodez le vingt-deux du même mois, lequel acte constatant que ladite Marianne Tarayre n'a pu se procurer son acte de naissance demeurera annexé au présent, sans profession, domiciliée audit Lestrunie, majeure, fille de Jean Tarayre, agé de soixante cinq ans, cultivateur, domicilié audit Lestrunie, ci présent et consentant et de Rose Médal, décédée audit Lestrunie le premier janvier mil huit cent trente sept, ainsi que cela est constaté par le registre de l'état civil déposé à la Mairie d'Auzits, lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant la principale porte de notre mairie commune les dimanches dix sept et vingt quatre du présent mois de novembre, à dix heures du matin, ainsi que cela est constaté par notre registre des publications et devant la principale porte de la Mairie de Clairvaux, les mêmes jours et à la même heure, ainsi qu'il conste du certificat délivré par la mairie de Clairvaux, ci-annexé. Aucune opposition audit mariage ne nous ayant été signifié, non plus qu'au maire de Clairvaux, faisant droit à leur réquisition, après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessus mentionnées, et du chapitre six du titre du code civil intitulé du mariage, avons demandé au futur époux et à la future épouse, s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que Louis Gaubert et Marianne Tarayre sont unis par le mariage, de qui nous avons dressé acte en présence de baptiste Estampe, agé de trente- quatre ans, épicier, de Jean Martin Alexandre Bauter, agé de quarante-deux ans, forgeron, de Louis Eche, agé de soixante-dix ans, cultivateur, tous les trois domiciliés au hameau de Longuefon, mairie d'Auzits. Les parties et témoins, après que lecture leur en a été faite du présent acte, requis de qui a dit ne savoir, ainsi que les parties qui ont dit ne savoir, fait et lu publiquement à la Mairie d'Auzits, les jours, mois et an susdits Estampes, Alric, Baulet, (???) maire et Photo 22 l'acte de notoriété du juge de paix (ref 10 U 29 25) 17/25 Les registres de baptêmes, mariages et sépultures (BMS) antérieurs à la Révolution Changeons de siècle. Pour l'instant vous n'avez vu que des actes post révolutionnaires. La tâche du généalogiste va se compliquer. Je vais essayer de vous présenter des documents " originaux », je veux dire qui sortent de l'ordinaire. Ils proviennent, pour la plupart, de la généalogie de mes enfants. Les registres sont uniques pour chaque année, c'est à dire que les baptêmes, mariages et sépultures, la plupart du temps, se suivent, sur le même registre, dans l'ordre chronologiques. Lorsque je dit " unique » cela ne dissimule pas le fait, comme je l'ai déjà

dit, qu'un double du registre a été rédigé par le curé pour être remis au diocèse. Ils sont

propres à chaque paroisse. Ainsi pour l'actuelle commune d'Auzits nous avons deux paroisses d'Ancien Régime : Auzits et Rulhe ; donc deux séries de registres paroissiaux. 18/25

Les actes de naissance

Un acte banal

Photo 23

Prenons, pour commencer, une page de la fin du 18ème siècle contenant un acte relatif à un TARAYRE : le baptême le 7 octobre 1787 de Marie fille de Barthélémy et d'Anne CAPELLE, habitant Lestrunie paroisse de Rulhe. Le parrain est Guillaume VERGNES de La C'est un acte simple dont on trouve deux exemplaires comme je viens de le dire 19/25

Photo 24

Ce dernier document, le 4E, est intéressant puisqu'il signale, lorsque l'on retourne le document, un élément important pour cette année 1787 : pas de mariage, 11 naissances

dont 5 gars et 6 filles et 14 décès dont 8 garçons et 6 filles. Plus de décès que de naissances.

C'est une mauvaise année climatique et agricole. Nous savons combien ces années avant la révolution ont eu de l'importance dans la révolte du peuple.

Ainsi, cet acte, a priori quelconque, permet d'insérer notre généalogie dans l'Histoire avec

un grand H. Des annotations anodines dans ce registre servent de marqueur significatif. 20/25 Les anciens baptêmes, problèmes de lecture - Photo 25 Le plus ancien acte de naissance d'Auzits , le 26 juillet 1606, Catherine POJOL, fille de Peyre.

La mère n'a pas d'importance, elle n'est pas citée ! C'est un vrai terrible problème pour la

généalogie. Les parrain et marraine sont POJOL Antoine et POJOLIE Catherine d'Auzits. On notera à cette occasion que les gens au 17em siècle parlent uniquement occitan et que le

curé traduit en Français pour la rédaction des actes. Hors, en patois on féminise les noms.

Pojol donne Pojolie, Pelou donne Pelonne, Tarayre fait exception, il n'y a pas de féminin de ce nom qui est donc neutre. 21/25
Mais je sais, vous allez intervenir car vous avez remarqué que le premier acte de cette page ne concerne pas Catherine Pojol mais Pierre Garrigues et vous avez raison. C'est ainsi que

vous m'aidez à découvrir que ce registre destiné au greffe du tribunal a été recopié en

désordre puisque le premier acte concernant Pierre Garrigue est daté du 27 août, donc postérieur à celui du 26 juillet. Mon logiciel Exel ne s'est pas fait avoir lui... Vous notez que cette feuille ne contient que des baptêmes ce qui sous entend un autre

feuillet pour les décès et les mariages. Mais aussi qu'il n'y a que 5 baptêmes en 1606, indice

d'une population faible à Auzits au début du 17 ème siècle.

Par comparaison, en 1706 il y eut 14 baptêmes.

Vous avez certainement vu cette écriture étrange pour nous à tel point que l'on peut croire

que ce n'est pas écrit en français. Il faut savoir que l'écriture change au cours du 17ème

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