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rère moderne

Jan 29 1987 d'une liste socialiste

Villefranche-sur-Saône • 1853-2005 • 150 ans de vie caladoise rère moderne

1945-2005

Samedi après-midi nrc Nationale à Villefranche (2005). Aquarelle d'Allain RENOUX, membre associé l'Académie,

reproduite avec l'aima/ile autorisation de l'artiste.

RHONE VILLEFRANCHE Tableau d'assemblage

t-1 ARNAS

GLEIZE

LIMAS ANSE

Fonc/ cie plcm 2005 fou mi par le Caclcrsrn: cr autorisé à lapublimrion. Cartographie Frcmcy COCHIN. ]

Une remise en ordre nécessaire

A Villefranche, comme dans les autres villes industrielles, la priorité, en dehors du ravitaillement, est d'assurer la reprise de la production. La loi des Comités d'Entreprises a été votée à Paris le 22 février 1945. A Villefranche, les "Comités patriotiques d'Entreprises" Oeurissent. Le

25 février

1945, le Comité Départemental de Libération

de Villefranche tient une réunion publique à la Salle des

Fêtes,

et y fait le bilan des six mois passés de gestion provisoire; il réclame un accroissement de ses pouvoirs; le 1" mars, une manifestation de 3 000 personnes environ reprend le thème devant la sous-prdecture, mais cette voie est dangereuse, car le Comité, dirigé par jean COTTINET, n'est pas une instance élue selon les règles démocratiques, et se place ainsi implicitement au-dessus de la municipalité provisoire. Mais l'offensive des Alliés contre l'Allemagne touche au but, et la capilUlation déH nitive de l'Allemagne est signée le 8 mai à Berlin. La nouvelle est annoncée à Villefranche le jour même à 15 h: la foule massée devant la mairie y écoute la retransmission du discours du Général De GAULLE à cette occasion; après les discours des omciels, un concert de sirènes et de carillons marque la nn d'une ère terrible. Désormais, il convient d'envisager le retour à la normalité républicaine.

Le 29 avril 1945, ont lieu les premières

élections municipales générales

depuis 1936, avec vote des femmes. La liste "résistante" de COTTINET, axée à gauche, remporte les 27 sièges dès le premier tour; le radical-socialiste jean SCHIFF, professeur d'histoire, a conduit vainement une liste partielle dissidente. La liste victorieuse contient six femmes ; elle a été autorisée

à inclure le nom du résistant fameux Claude

BOURRICAND; arrêté par les Allemands le 17 juin 1943, torturé, il a été déporté en janvier 1944; le 15 avril 1945,

LES FEMMES ÉLUES AU CONSEIL MUNICIPAL

Les 6 premières femmes furent élues sur la liste

COTTlNET le 29 avril 1945: Mme CLAUSE Eliane,

Mme

PAYS juliene, Mlle GINET Marie-Louise, Mme

AGAUD Louise, Mme

VERDOT Odette, Mme AUGAY

jeanne. Par la suite, en 1959, sous le mandat GE

RMAIN, se trouvent 3 femmes sur 27 conseillers

(Mlle Mar guerite CRÉPIER, Mlle Marie MATHON,

Mme BELLAT), sous les mandats POUTISSOU, 5 sur

31 en 1977, 5 sur 35 en 1983, sous les mandats

PIGNARD, 9 sur 35 en 1989 et 1995 et 19 sur 39 en

2001 : c'est la parité!

ViLL[fRANCIIE FIN DE SltCLE

LA VIE MUNICIPALE

DEPUIS LA LIBÉRATION

il a été libéré de Buchenwald par les troupes alliées, mais atteint du typhus, il est encore le 29 avril en Allemagne, soigné à l'hôpital de Sullingen ; à la date de l'élection, ceux qui présentent son nom au vote ne sont pas sûrs qu'il ait survécu. Revenu

Hnalement en Calade le 29 mai 1945,

il y prend sa place au Conseil municipal. Le 6 mai 1945,

COTTINET,

jusqu'alors "administrateur provisoire de Villefranche avec pouvoir d'exercer la fonction de maire" est élu maire de Villefranche; BOURRICAND est intégré à l'équipe à titre de premier adjoint. Mais le 28 septembre,

COTTINET, selon la promesse qu'il avait faite,

abandonne son fauteuil et BOURRICAND est élu à sa place. Cette

élection contribue

à apaiser les esprits, le nouveau titulaire

n'ayant été pour son compte impliqué en aucune façon dans "l'épuration" qui a suivi la libération de la ville. Pendant la mandature de BOURRICAND, c'est-à-dire jusqu'aux élections d'octobre 1947, la situation est toujours très dirncile; le franc est dévalué ornciellement le

26 décembre 1945, ce qui pose les bases d'un assainis

sement, mais implique inévitablement à terme des séquelles inOationnistes. Du moins par la vertu du rétablissement des communications intérieures et extérieures, la situation alimentaire s'est-elle améliorée, quoique le rationnement subsiste. Le 21 octobre 1945, le référendum sur le rejet de la "Constitution de 1875" et le maintien en fonction d'un Gouvernement provisoire est adopté et une Assemblée Constituante est élue. Le 5 mai

1946, les électeurs sont appelés à se prononcer sur un

texte de Constitution: il est rejeté à Villefranche par 54 % de non et 46 % de oui (53 % de non et 4 7 % de oui pour l'ensemble de la métropole). Ennn le 10 novembre 1946 ont lieu les élections législa tives, au scrutin de liste à un seul tour, avec un système de panachage compliqué ; le

Parti communiste s'y conHrme

pour la troisième fois comme le premier parti de France quant au nombre de ses électeurs; le SFIO passe au troi sième rang derrière le MRP (Mouvement républicain populaire). Sur 8 793 suffrages exprimés à Villefranche, le Parti communiste a rassemblé 25,3 % des voix, le MRP

22,3 %, le Rassemblement des Gauches (incluant les

Radicaux) 11,2

%, et la SFIO seulement 8,79%; mais un "Regroupement socialiste" a récolté 19,8 %. Cette élection marque à Villefranche le retour en politique d'Armand CH

OUFFET, que BOURRICAND et COTTINET attaquent

durement à trois reprises dans des articles du tout nouveau Patriote Beaujolais, journal favorable aux radi caux-socialistes et

à la SFIO BOURRICAND mettait claire

ment en doute les services dans la Résistance, au surplus tardifs, dont se prévalait maintenant CH OUFFET; mais l'influence de ce journal à faible tirage sur l'électorat était limité.

150 ANS DE VIE CALADOISE

Le 16 janvier 1947, le socialiste Vincent AURIOL était

élu

Président de la République à Versailles, et le 21 janvier, le socialiste

Paul RAMADIER, pressenti par lui le 17, rece

vait l'investiture de l'Assemblée Nationale; mais dans le même temps à Villefranche, c'est un courant "chauffe liste", dissident de la SFIO, qui s'affirme. Il va l'emporter aux élections municipales suivantes. Celles-ci se tinrent le

19 octobre 1947, au scrutin de liste proportionnel à un

tour, avec panachage autorisé. Elles marquèrent le retour la vie politique active d'Armand CHOUFFET, condui sant une "liste républicaine de défense des intérêts de la ville de Villefranche": il ne s'agit pas à proprement parler d'une liste socialiste, car son conducteur est exclu de la SFIO en raison de son vote des pleins pouvoirs à PÉTAIN en 1940 et de sa coopération avec le régime de Vichy jusqu'à la nomination par décret de la municipalité

PLANCHE. Léquipe comprend essentiellement des

nouveaux venus proches de CHOUFFET, dont Edouard MURY; on y relève aussi le nom de l'imprimeur caladois

Antoine

LAMARSALLE. La SFIO présente, quant à elle,

une liste conduite par d'anciens conseillers des municipa lités CHOUFFET d'avant-guerre, et composée de résis tants éprouvés; mais leur opposition à la liste de l'ancien maire manque d'agressivité. Les "radicaux et radicaux socialistes" présentent une liste menée par jean SCHIFF, conseiller général, et jean-Pierre GAY ET: leur programme met l'accent sur le danger du "dirigisme"; ayant active ment participé à la Résistance, ils jugent sévèrement la manoeuvre de récupération de l'électorat socialiste par l'équipe de CHOUFFET dans des conditions équivoques. Les gaullistes participent à la bataille électorale, ayant formé une "liste d'union républicaine de rassemblement du peuple français": leur programme est extrêmement bref. Le MRP, démocrate-chrétien, avance une liste "d'Action Communale et Familiale": il milite particulière ment pour "la mère au foyer" et la protection de l'enfance. Le parti communiste présente une "liste d'Union républi caine et résistante et de Défense des Intérêts communs": elle est conduite par Alexandre RICHETIA, qui se prévaut de son internement politique sous Vichy. La liste CH OUFFET recueillit 2 571 voix et obtint 9 élus sur 27; la liste communiste 6 élus, le RPF (gaullistes) 5 et le MRP 4; la liste du parti radical n'obtint que 3 élus, et la liste SFIO aucun, quoiqu'ayant regroupé 520 électeurs pour 8140 suffrages exprimés, ceci par l'effet du système de proportionnelle adopté, non intégral et compliqué. Les candidats s'en trouvèrent ainsi dispensés d'avoir refuser à la première séance du Conseil municipal d'avaliser le retour de CHOUFFET à la mairie. Le

27 octobre 1947, Armand CHOUFFET fut réélu pour

un quatrième mandat au premier tour de scrutin, par

20 voix, avec 7 bulletins blancs; au premier tour

également, furent élus successivement quatre adjoints:

BERNÉ, premier adjoint, chouffetiste, 24 voix,

RICHETTA, communiste, 22 voix, Robert LAFOND

(RPF),

20 voix, et Henri DUBUYAT (MRP), 25 voix; ainsi,

les quatre groupes ayant obtenu le plus de conseillers se trouvaient chacun nanti d'un poste d'adjoint, y compris les communistes, dont les ministres avaient été exclus du gouvernement du SFIO RAMADIER le 5 mai précédent. En revanche, les radicaux, qui n'étaient représentés que par trois conseillers, n'en obtenaient pas. Les c ommunistes avaient en l'occurrence concouru à l'élection de trois adjoints sur quatre: en revanche six voix, dont probablement les leurs (réduites à ce moment à cinq en raison de la démission d'un des conseillers communistes aussitôt après l'élection du maire) ne se sont pas portées sur le nom du candidat RPF I.:accord des communistes avec les chouffetistes avait été possible en raison du fait que ces derniers étaient officiellement en rupture avec la SFIO et déniaient par conséquent toute responsabilité pour la nouvelle ligne adoptée par ce parti à leur égard. De 194 7 à 1953, l'effort de la municipalité fut accaparé par les lourds problèmes de l'après-guerre et de la recons truction; on doit cependant à cette période l'aménage ment du camping municipal (1950) et le commencement des travaux de construction de la cité de Belleroche. A partir de 1949, le durcissement de la "guerre froide" rendit les rapports de la majorité du Conseil avec les communistes épineux. Les élections municipales générales du 26 avril 1953 se déroulèrent sous le même régime électoral ; la liste CHOUFFET s'intitula cette fois "liste républicaine d'Action municipale", intitulé plus dynamique que celui de 1947. Se sentant menacés par la liste du maire sortant, des radicaux, des indépendants (c'est-à-dire la droite modérée) et le

RPF provisoirement attiédi, rejoints par

des "représentants des petites et moyennes entreprises", présentèrent cette fois une liste d'union; intitulée "Groupement Républicain d'Administration municipale", elle fut conduite par l'entrepreneur d'électricité Charles

GERMAIN,

bien connu dans les milieux associatifs (Aéroclub, Union commerciale), et conseiller général du Rhône depuis 1951. Le MRP constitua, quant à lui, une liste séparée, "d'action communale et familiale", menée par Henri DUBUYAT et Claude FARGEOT. Le Parti communiste présenta une "liste d'Union Ouvrière et

Démocratique", avec

en tête RICHETTA. I.:élection se solda à l'avantage des chouffetistes, et leur chef fut réin stallé à l'Hôtel de ville, en mai, pour un cinquième mandat, ce dernier bénéficiant d'une conjoncture écono mique nationale désormais favorable. La liste GERMAIN obtint 7 sièges. Le 15 décembre 1956, CHOUFFET était enfin réintégré officiellement à la SFIO; mais atteint d'un cancer, il délégua de fait, de plus en plus, son pouvoir à son premier adjoint

MURY. Il mourut le 28 octobre 1958 à son domi

cile de la rue de la Gare. Les obsèques eurent lieu le

31 octobre à Villefranche. Après de nombreuses péripé

ties, un buste de ce personnage hors-norme, aimé et admiré, contesté et détesté, a été installé dans le grand vestibule de l'entresol de l'Hôtel de ville de Villefranche en décembre 1963. A la suite du décès de CHOUFFET, le premier adjoint,

Edouard

MURY, entrepreneur en plomberie, fut élu maire

par le Conseil le 21 novembre 1958, en attente des municipales générales proches. Celles-ci eurent lieu en mars

1959, dans une situation générale très différente de

celle de 1953. De

GAULLE est en effet au pouvoir le

l" juin 1958; une nouvelle Constitution a été adoptée par référendum le 28 septembre, et aux législatives des 23 et 30 novembre, l'UNR (l'Union pour la Nouvelle République, nouveau nom du parti gaulliste) a remporté la majorité absolue des sièges. De

GAULLE a été élu

président de la République le 21 décembre 1958 selon un mode de scrutin indirect, et est entré en fonction le

8 février 1959, inaugurant la V' République. A

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