Madagascar depuis 1972 (critique)
du pouvoir par le capitaine de frégate Didier Ratsiraka ont obligé finale : le petit livre rouge malgache "Charte de la révolution.
L EDUCATION DE BASE MADAGASCAR DE 1960 A 1976
de la société car le "Livre Rouge" conclue L
La deuxième République malgache
dont le "Livre rouge" (BokyMena) signé du président Didier Ratsiraka
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Une transition achevée ou amorcée ?
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DISPOSITIONS COMMUNES AUX IMPOTS DROITS ET TAXES COMPRIS DANS LES LIVRES I ET 10 - - Jus d'airelle rouge (Vaccinium macrocarpon
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27 août 2021 Livre Rouge » initiée alors par Didier Ratsiraka. En termes de politique ... 42 D. RATSIRAKA Livre rouge de la révolution malagasy
SLOGANS et DECLATATIONS
BIGAIGNON Romuald Le livre d'or de Philibert Tsiranana
Livre rouge: la malgachisation
Dans cet ouvrage de quelque 200 pages Ratsiraka définissait son projet politique économique et social qu'il proposait aux Malgaches Soumise au vote populaire
les remords dun président déchu Didier Ratsiraka 1976-1993 / Éric
Madagascar l'île rouge : les remords d'un président déchu Didier Ratsiraka 1976-1993 / Éric Revel -- 1994 -- livre
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1 Deuxième ethnie de Madagascar par le nombre après les Merina Les Betsimisaraka (« Les nombreux qui ne se séparent pas ») occupent la majeure
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Didier Ratsiraka et le socialisme malgache - AfricaBib
Title: Didier Ratsiraka et le socialisme malgache Author: Jouffrey Roger Year: 1981 Periodical: Afrique contemporaine
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13 déc 2016 · selon le Livre rouge Charte de la révolution socialiste malagasy publié par Didier Ratsiraka en 1975 devenu lui-même président de la
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Dimensions structurelles de la
libéralisation pour l"agriculture et le développent ruralProgramme RuralStruc - Phase I
Janvier 2007
EPPPADR APB
Consulting
Public Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure Authorized
Le programme RuralStruc sur les " Dimensions structurelles de la libéralisation pourl"agriculture et le développement rural » est une initiative conjointe de la Banque mondiale, de la
Coopération française (Agence Française de Développement, Ministère de l"Agriculture et de la
Pêche, Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, Centre de Coopération Internationale en
Recherche Agronomique pour le Développement) et du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). Il est géré par la Banque mondiale. D"une durée de trois ans (2006-2009), son objectif est de proposer une analyse renouvelée desprocessus de libéralisation et d"intégration économique, dépassant la seule dimension
commerciale, et de leurs conséquences sur l"agriculture et le secteur rural des pays en
développement. Il a aussi pour vocation de présenter une vision actualisée de la situation des
économies rurales en termes de niveaux de richesse et de diversification. Les résultats obtenus
permettront d"améliorer le débat entre partenaires nationaux et internationaux et de fournir des
orientations sur les politiques destinées au secteur agricole et au monde rural. Le programme repose sur un dispositif comparatif regroupant sept pays - Mexique, Nicaragua,Maroc, Sénégal, Mali, Kenya et Madagascar - correspondant à des stades différents du processus
de libéralisation et d"intégration économique. Il conduit ses travaux avec des équipes d"experts et
chercheurs nationaux. Deux phases ont été retenues : une première phase d"état des lieux (2006-
2007) ; une seconde phase d"études de cas sectorielles et régionales, appuyées par des enquêtes
auprès de ménages ruraux (2007-2009). http://www.worldbank.org/afr/ruralstrucLa présente étude porte le nom du maître d"oeuvre et de ses auteurs et doit être utilisée et citée de
manière appropriée. Les résultats, interprétations et conclusions sont celles des auteurs et
n"engagent ni la Banque mondiale, son conseil d"administration, son management et ses Etats- membres, ni les autres bailleurs de fonds impliqués dans le financement et la mise en oeuvre du programme.Dimensions structurelles de la
libéralisation pour l"agriculture et le développent ruralProgramme RuralStruc - Phase I
Janvier 2007
iSOMMAIRE
SOMMAIRE ...................................................................................................................I
AUTEURS ET CONTRIBUREURS..................................................................................................................V
AVANT PROPOS.............................................................................................................................................VII
RESUME EXECUTIF ...................................................................................................................................... IX
EXECUTIVE SUMMARY.............................................................................................................................XXI
PARTIE I - PLACE ET ROLES DE L"AGRICULTURE DANS LA CONFIGURATION NATIONALE :LES GRANDES TENDANCES.................................................................................................1
CHAPITRE 1 - REPÈRES HISTORIQUES................................................................................................................3
1. Chronologie des événements politiques................................................................................................3
2. Les politiques agricoles et de développement rural..............................................................................6
CHAPITRE 2 - DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES....................................................................................................13
1. Une croissance démographique encore forte......................................................................................13
2. Une population très jeune...................................................................................................................14
3. Une faible urbanisation.......................................................................................................................15
4. Une population majoritairement rurale et agricole............................................................................16
5. Une faible densité et une répartition spatiale très inégale..................................................................17
6. Plus de 300 000 jeunes nouveaux arrivants essentiellement ruraux sur le marché du travail............19
7. Des phénomènes migratoires peu importants.....................................................................................20
8. Une population croissante et donc des besoins alimentaires qui augmenten t...................................21
9. Une population à forte majorité de pauvres .......................................................................................22
CHAPITRE 3 - PLACE DE L"AGRICULTURE DANS L"ÉCONOMIE NATIONALE......................................................25
1. Une population active très majoritairement agricole.........................................................................25
2. L"agriculture, le secteur moteur de l"économie malgache..................................................................27
CHAPITRE 4 - ECHANGES INTERNATIONAUX...................................................................................................33
1. Un déficit commercial qui se creuse...................................................................................................33
2. Des exportations concentrées sur quelques produits et quelques marchés.........................................33
3. Des importations en progression sensible...........................................................................................36
4. Termes de l"échange ...........................................................................................................................38
5. Accords commerciaux et régimes préférentiels : vers une ouverture accrue des marchés.................39
6. Une monnaie ayant connu une longue période de dépréciation.........................................................42
7. Fiscalité et dette..................................................................................................................................42
CHAPITRE 5 - LES GRANDES CARACTÉRISTIQUES DU SECTEUR AGRICOLE.......................................................45
1. Espaces et ressources naturelles.........................................................................................................45
2. Structures agraires et productions......................................................................................................47
3. Des produits agricoles essentiellement destinés à l"autoconsommation.............................................56
4. Un développement encore récent de l"agro-industrie..........................................................................57
CHAPITRE 6 - POLITIQUES PUBLIQUES.............................................................................................................60
1. Périodisation et politique de développement rural.............................................................................60
2. Dotation en biens publics....................................................................................................................63
3. Financement du développement agricole et rural...............................................................................65
PARTIE II - LA STRUCTURE DES MARCHES AGRICOLES ET AGRO-ALIMENTAIRES ET LEUREVOLUTION ............................................................................................................................72
CHAPITRE 7 - LES MARCHÉS DES PRODUITS ET LES FILIERES.....................................................................74
1. Organisation des marchés et types de filières.....................................................................................74
2. Présentation des filières significatives................................................................................................77
CHAPITRE 8 - LE MARCHÉ DES FACTEURS.....................................................................................................115
1. Le marché des intrants......................................................................................................................115
2. Le marché du foncier : sécuriser les paysans ...................................................................................122
3. Le marché du crédit : un accès toujours difficile..............................................................................125
4. Relance récente du marché du conseil agricole...............................................................................130
5. L"importance du salariat agricole ....................................................................................................133
CHAPITRE 9 - L"ÉVOLUTION DES PRIX RELATIFS...........................................................................................137
ii1. Evolution des prix des produits agricoles.........................................................................................137
2. Evolution des prix des intrants agricoles..........................................................................................143
3. Ratio NPK/Paddy..............................................................................................................................144
PARTIE III - LES PROCESSUS DE SEGMENTATION DES STRUCTURES DE PRODUCTION : TENDANCES OBSERVEES ET CONSEQUENCES.........................................................152CHAPITRE 10 - LES INDICATEURS DE CHANGEMENT........................................................................................154
1. Evolution du nombre d"exploitations agricoles ................................................................................154
2. Evolution de la distribution provinciale par taille des exploitations................................................155
3. Evolution du niveau technique..........................................................................................................156
4. Un marché foncier non développé en milieu rural............................................................................160
5. Diversification et pluriactivite : des stratégies d"adaptation paysanne ............................................164
6. Salariat agricole : activité localisée quoique capitale pour certaines cultures................................166
CHAPITRE 11 - LE PROCESSUS DE DIFFÉRENCIATION.......................................................................................170
1. Les facteurs explicatifs......................................................................................................................170
2. Les conséquences structurelles .........................................................................................................178
PARTIE IV - RISQUES ET BLOCAGES IDENTIFIABLES, POSSIBILITE D"ADAPTATION ETRECOMPOSITION EN COURS...........................................................................................196
CHAPITRE 12 - RISQUES DE BLOCAGES ET IMPASSES DE TRANSITION..............................................................198
1. Sur le plan démographique...............................................................................................................198
2. Une saturation foncière relative débouchant sur une pression forte sur les ressources naturelles..198
3. Une stagnation de la productivité liée à la faiblesse du marché des facteurs...................................199
4. L"activité principale de la population agricole concentrée sur le riz...............................................200
5. Une concurrence croissante des produits importés ..........................................................................200
6. Une limitation des exportations, avec une concentration sur quelques produits..............................201
7. Une stagnation de la pauvreté rurale................................................................................................201
8. Faiblesse de l"agro-industrie............................................................................................................202
9. Faiblesse de structuration paysanne.................................................................................................202
10. Faiblesses des institutions ............................................................................................................202
CHAPITRE 13 - ADAPTATION ET PORTE DE SORTIE..........................................................................................204
1. Adaptation en cours..........................................................................................................................204
2. Portes de sortie .................................................................................................................................208
BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................................221
LISTE DES FIGURES.....................................................................................................................................239
LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................................241
ANNEXE 1: EVOLUTION DU NOMBRE DE DÉCORTIQUERIES ET RIZERIES PAR PROVINCE DE 1971 À 2001........245
ANNEXE 2 : EVOLUTION DE LA RÉGLEMENTATION SUR LA COMMERCIALISATION DU RIZ À MADAGASCAR....246ANNEXE 3: FORMATION DU PRIX DU RIZ (FRANCS MALGACHES)....................................................................247
ANNEXE 4 : CARTE DE RÉPARTITION DES DÉCORTIQUERIES ET RIZERIES.........................................................248
ANNEXE 5 : DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ DU LECOFRUIT...............................................................................249
ANNEXE 6 : STRUCTURE DE PRIX POUR LES HARICOTS VERTS EN BOÎTE (PRIX DE REVIENT HORS CHARGES FIXES)
ANNEXE 7 : NORMES À RESPECTER POUR L"EXPORTATION SUR LE MARCHÉ EUROPÉEN..................................250
ANNEXE 8 : CARACTÉRISTIQUES DU CONTRAT................................................................................................250
ANNEXE 9 : CONTRÔLE ET SUPERVISION PAR LA SOCIÉTÉ LECOFRUIT............................................................251
ANNEXE 10 : EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE SUCRE RAFFINÉ À MADAGASCAR (TONNES).......................252
ANNEXE 11 : IMPLANTATION DES SITES SUCRIERS À MADAGASCAR...............................................................253
ANNEXE 12 : BRÈVE DESCRIPTION DES SITES DE PRODUCTION EXISTANTS.....................................................254
ANNEXE 13 : APPROVISIONNEMENT ET PRODUCTION DE SUCRE PAR INDUSTRIE.............................................255
ANNEXE 14 : TYPES DE SUCRE PRODUITS........................................................................................................256
ANNEXE 15 : STRUCTURE DE PRIX DU SUCRE IMPORTÉ ET DU SUCRE PRODUIT LOCALEMENT EN 1999/2000ANNEXE 16 : DESCRIPTION DE LA HASYMA.................................................................................................257
ANNEXE 17 : LES FOURNISSEURS DE COTON-GRAINE DE LA HASYMA.......................................................257
iiiANNEXE 18 : NIVEAUX DES PRIX DU COTON (1ÈRE QUALITÉ) EN 2004.........................................................258
ANNEXE19 : RÉPARTITION DES VENTES DE COTON FIBRE PAR LA HASYMA (%)........................................258
ANNEXE 20 : EVOLUTION DE LA PRODUCTION PAR PROVINCE (EN TONNES ET EN %)...................................258
ANNEXE 21 : DESCRIPTION DU GROUPE UNIMA.........................................................................................259
ANNEXE 22 : IMPORTATION D"ENGRAIS PAR LE SECTEUR PRIVÉ ET LE GOUVERNEMENT/PROJET (TONNES DEPRODUIT
), 1975 À 2004...........................................................................................................259
ANNEXE 23 : EVOLUTION DES ACTIVITÉS DES IMFS MUTUALISTES DE 1998 À 2005....................................259
ANNEXE 24 : VOLUME DES ACTIVITÉS DES IMFS MUTUALISTES (EN MILLIONS D"ARIARY) .........................260
ANNEXE 25 : ACTIVITÉS DES IMFS NON MUTUALISTES DE 2002 À 2005 (5 FMG = 1 ARIARY)....................260
ANNEXE 26 : IMPORTANCE DU SALARIAT AGRICOLE....................................................................................260
ANNEXE 27 : IMPORTANCE DE LA CONTRIBUTION EN NATURE À TITRE DE PAIEMENT DE SALAIRES AGRICOLES ANNEXE 28 : SALAIRE MOYEN JOURNALIER SELON LA NATURE DU TRAVAIL EN RIZICULTURE PAR ZONE (ENANNEXE 29 : PRIX DE VENTE DE QUELQUES INTRANTS PAR KG OU LITRE ANNÉE 1999- 2000 (EN FMG) ......262
ANNEXE 30 : EVOLUTION DES PRIX DE PADDY AUX PRODUCTEURS DE 1980 À 1990 (EN FMG/KG).............262
TABLE DES MATIERES................................................................................................................................263
iv vAUTEURS ET CONTRIBUTEURS
Auteurs Principaux Alain PIERRE BERNARD
Rivo RAMBOARISON
Lalaina RANDRIANARISON
Lydia RONDRO-HARISOA
vi viiAVANT PROPOS
Le présent rapport présente le cas de Madagascar et est le fruit d"une collaboration efficace entre les
consultants1 du Cabinet APB Consulting, les membres du Comité de Pilotage et divers partenaires
techniques et financiers présents à Madagascar.Les diverses étapes d"avancement de ce travail ont fait l"objet de présentation et de discussion au
niveau du Comité de Pilotage, élargi aux divers partenaires techniques et financiers
2, dirigé par
l"Equipe Permanente de Pilotage du Plan National du Développement Rural (EPP-PNDR), au sein dela Primature. Ces séances de travail se sont déroulées le 20 septembre 2006 et le 7 novembre 2006.
L"équipe de consultants se félicite d"avoir pu bénéficier de la présence, de la compétence et du
dynamisme d"un Comité de Pilotage qui s"est réellement impliqué tout au long de ce travail, en
apportant un appui efficace et en prodiguant des conseils pertinents. Nous tenons ainsi à remercier
tout particulièrement les personnes suivantes, membres ou non du Comité de Pilotage de la présente
étude :
Madame Bebe RAZAIARIMANANA, de l"EPP-PNDR
Madame Joceline SOLONITOMPOARINONY, de l"UPDR
Madame Bénédicte GASTINEAU, de l"IRD-ICM
Madame Marie Hélène DABAT, du CIRAD
Monsieur Jean Pierre ROLLAND, de l"UPDR
Monsieur Olivier JENN-TREYER, du SMB
Nous tenons aussi à remercier les divers participants aux deux séances de présentation et de
discussion des étapes intermédiaires du présent travail. La pertinence de leurs observations a permis
d"affiner les divers aspects abordés dans le présent rapport.1 PIERRE BERNARD Alain, RAMBOARISON Rivo, RANDRIANARISON Lalaina et RONDRO-HARISOA
Lydia.
2 Banque Mondiale, l"AFD, le SCAC de l"Ambassade de France, l"Union Européenne, l"USAID, le FIDA, le
Secrétariat Multi Bailleurs, le CIRAD, l"IRD, le MAEP (DAPP, DSI, UPDR), l"ESSA - Filière Agro-
management, l"INSTAT et la Coalition Paysanne de Madagascar viii ixRESUME EXECUTIF
Le riz, toujours au centre de la société malgache et des politiques agricolesPour bien appréhender les changements structurels de l"agriculture à Madagascar, il faut tout d"abord
bien comprendre la place considérable que le riz occupe historiquement dans la société malgache et
dans l"économie du pays.En effet, depuis le roi Andrianampoinimerina qui a fait aménager les plaines d"Antananarivo à la fin
du XVIIIème, l"histoire de Madagascar et donc la société et l"économie malgaches sont intimement
liées à la culture de cette céréale : quel que soit le régime en place (d"avant la colonisation au pouvoir
actuel), le riz a été et reste encore au centre des politiques agricoles et d"aménagement de Madagascar.
Il suffit pour s"en convaincre de se rappeler la mise en place des grands périmètres irrigués dans les
années 1950, les opérations de productivité rizicole de la Première République, les nationalisations de
la période socialiste ou encore la place toujours accordée au riz dans la politique générale de l"Etat.
La culture du riz a ainsi au fil de l"histoire façonné le pays et les paysans. Aujourd"hui, cette
production concerne encore 87% des exploitations et représente 60% des surfaces cultivées. La
prépondérance du riz explique une structure du PIB qui a peu évolué depuis plus de 30 ans. Le secteur
agricole représente toujours 35% de la richesse du pays et l"évolution du PIB est fortement corrélée à
l"évolution du secteur agricole et à la production rizicole en particulier. La filière riz est donc encore
un des moteurs essentiels de l"économie malgache. Toutefois, Madagascar dispose d"une large gammede produits agricoles tempérés ou tropicaux, surtout destinés aux marchés locaux et au marché
national, qui structurent également le tissu agricole. Une libéralisation qui a modifié sensiblement le fonctionnement des marchés après une période de nationalisation et d"interventionnisme d"EtatSi les politiques agricoles et de développement rural successives ont contribué à conforter la
prédominance du riz, d"autres productions ont aussi bénéficié de soutiens de l"Etat lors de la
colonisation et de la Première République, notamment les produits traditionnels d"exportation (café,
épices, litchi, etc.). Mais surtout le secteur agricole a été fortement marqué par la période socialiste.
Les nationalisations et l"interventionnisme de l"Etat entre 1975 et 1986 ont eu des effets souventnégatifs sur la production et la commercialisation de nombreuses productions agricoles. Ces effets
perdurent encore pour certaines filières, comme la filière sucre en cours de privatisation ou le coton
récemment privatisé.Le désengagement de l"Etat et la libéralisation des échanges initiés dans le cadre des plans
d"ajustement structurel, mais également l"intégration plus forte à l"économie internationale depuis les
années 80 ont eu des conséquences très importantes sur le fonctionnement des marchés et sur les
stratégies des filières agricoles malgaches, sans toutefois remettre en cause la place prépondérante du
riz.Ces modifications de l"environnement économique et institutionnel ont-elles conduit, comme le
suggéraient les hypothèses sous jacentes à l"étude, à une plus grande intégration des filières et à une
segmentation des marchés ? x Des prix davantage déterminés par les marchésAvant la période d"ajustement structurel et de libéralisation progressive de l"économie, entamée vers le
milieu des années 80, l"organisation des marchés pour les produits agricoles essentiels reposait sur
l"intervention directe de l"Etat. Les prix d"achat aux producteurs étaient identiques dans tout le pays, et
les opérations de commercialisation étaient assez simples, avec un nombre restreint d"intervenants.
Aujourd"hui, la plupart des filières ont été privatisées et les prix sont désormais fixés par le jeu de
l"offre et de la demande avec, pour certaines filières, une forte influence du cours international (coton,
sucre, café, riz).Du fait de l"existence de monopoles publics résiduels (sucre, tabac à chiquer) ou de pseudo-
monopoles et oligopoles privés (coton, tabac à fumer, ou lait), le producteur se voit encore imposer
des prix d"achat (sucre, coton, haricot vert, lait dans certains cas) mais les prix des produits agricoles
sont en général très variables et connaissent de fortes évolutions saisonnières (riz, maïs). Pour un
même produit, les prix peuvent aussi varier considérablement suivant la zone de production, en
fonction du degré d"enclavement et de l"existence ou non de positions commerciales dominantes.L"évolution des principales filières
Comme dans beaucoup d"autres pays, la libéralisation du marché a entraîné l"apparition de plusieurs
types de circuits commerciaux et la multiplication des intervenants. Le nombre d"intermédiaires entre
producteurs et consommateurs finaux a augmenté, la filière riz en étant un exemple patent. Ce
phénomène a un impact conséquent sur la structure de la filière, la répartition de la valeur et la
formation des prix.Pour certaines filières, comme la vanille ou le litchi, il existe un pilotage par des instances de
concertation professionnelle associant l"Etat, qui sont parties prenantes dans la détermination des prix
et l"organisation de la commercialisation.Suivant le niveau de connexion avec le marché local ou international, les adaptations des filières aux
nouvelles contraintes économiques sont donc diverses, comme le montrent les exemples analysés dans le rapport :· La filière riz, pilier de l"économie malgache demeure une filière stratégique pour l"Etat. Elle
se caractérise par une forte atomisation de la production agricole (la taille moyenne des
exploitations ne dépasse pas 1 ha et les riziculteurs sont généralement polyvalents), une
concentration importante de la commercialisation de gros et de l"importation, et une structureplus concurrentielle de la transformation. Il existe un certain degré d"intégration, puisque
certains riziers ont développé des relations contractuelles avec une partie des riziculteurs qui
les approvisionnent. Malgré la libéralisation des prix et la privatisation de la production et de la commercialisation, l"intervention de l"Etat est récurrente (politique fiscale, constitution de stocks, administration des prix, opérations d"importation...). Cependant les relationséconomiques entre les agents sont plutôt régies par le marché, plus ou moins concurrentiel
selon les situations. Il existe également, depuis 2004, une plateforme de concertation associant l"ensemble des acteurs de la filière et l"Etat.Si la libéralisation et le désengagement de l"Etat ont entraîné la multiplication des intervenants
dans la commercialisation, ces processus n"ont pas eu les effets escomptés sur la productionrizicole. Le prix du paddy est resté trop faible pour inciter les producteurs à produire
davantage. La production est demeurée très traditionnelle, avec peu d"utilisation d"intrants, et
son augmentation est surtout due à une extension des surfaces cultivées. La diminution de la xi taille des parcelles, du fait de la croissance démographique et de la transmission des terres,quotesdbs_dbs31.pdfusesText_37[PDF] devise de la première république de madagascar
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