CONTINUITÉ DES FONCTIONS
La courbe représentative d'une fonction continue se trace sans lever le crayon. Définition : Soit une fonction définie sur un intervalle contenant un réel
Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?
5 mai 2010 1 Plus de 60 000 seuils et barrages sur les cours d'eau en France ... 5 Quand la rivière retrouve sa continuité. 6 D'autres avantages issus ...
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Plaquette Améliorer la continuité écologique de nos cours deau
AMÉLIORER LA CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE. DE NOS COURS D'EAU une nécessité pour atteindre le bon état des eaux. Rivière « La Colmont » à Brecé
Cours de mathématiques - Exo7
Montrons que f (c) = y. Page 15. LIMITES ET FONCTIONS CONTINUES. 4. CONTINUITÉ SUR UN INTERVALLE. 15.
LIMITES ET CONTINUITÉ (Partie 1)
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LIMITES et CONTINUITE
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![Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ? Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?](https://pdfprof.com/Listes/17/45228-17Brochure-continuite_cle058b11.pdf.pdf.jpg)
Journée d'information du 05 mai 2010
Pourquoi rétablir
la continuité écologiquedes cours d'eau ?© Pierre Mangeot - Onema
Définition de la continuité écologique
1 32 Une entrave à la continuité écologique
Des écoulements et un régime hydrologique fortement modifiés Des sédiments immobilisés à l'amont de l'ouvrage La mobilité des espèces et l'accès à leurs habitats restreints, voire condamnés Atteindre le bon état des eaux d'ici 2015 : une forte ambition nationale e�t un objectif de résultat fixé par une directive européenneSécuriser les ouvrages hydrauliques : un impératif du code de l'�environnementLe référentiel des obstacles à l'écoulement : mieux connaitre les obstacles et évaluer
leurs impacts4 Améliorer ou rétablir la continuité écologique : des solutions pour ag�ir
Effacer les ouvrages
Abaisser les ouvrages
Ouvrir les vannes
Installer des dispositifs de franchissement
Ne pas intervenir
Sommaire
Le retour à un écoulement et à un régime hydrologique naturel Le rétablissement du transport des matériaux Des habitats redevenus accessibles aux organismes vivants La reconquête des terrains libérés par la retenue La reconquête des berges de la rivière pour des chemins de randonnées L'amélioration de la pratique des sports d'eaux vivesLe renouveau d'une pêche amateur sportive
5 Quand la rivière retrouve sa continuité
6 D'autres avantages issus de ces interventions
Glossaire
La définition des mots suivis d'un astérisque se trouve dans le glossaire page 20Qu'est-ce-que la continuité écologique ?
Introduction
n France, plus de 60 000 ouvrages 1 - barrages, écluses, seuils, moulins - ont été recensés sur les cours d'eau et sont potentiellement des obsta cles à la continuité écologique. La directive cadre européenne (DCE), la loi sur l'eau de décembre 2006, le plan national de gestion pour l'anguille 2 et aujourd'hui la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 avec son objectif de mise en place d'une " trame verte et bleue » convergent vers la nécessité d'assurer la continuité biologique entre les grands ensembles naturels et dans les milieux aquatiques. Concrètement, ces textes réglementaires nous conduisent collectivement à augmenter les efforts et à démultiplier les actions en faveur de la restauration de la continuité écologique des cours d'eau. L'objectif ambitieux est le retour au bon état écologique des eaux d'ici à2015 pour au moins deux tiers des masses d'eau.
E Notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l'eau, la continuité écolo- gique d'un cours d'eau est définie comme la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur crois- sance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport natu- rel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques (connexions, notamment latérales, et conditions hydrologiques favorables) 3 1)Données du référentiel national des obstacles à l'écou�lement version de mars 2010
2)Plan adopté par la France en décembre 2008 conformément à la� mise en oeuvre du règlement européen R(CE)
n° 1100/2007 identifiant 1555 ouvrages prioritaires 3)Article R214-109 du code de l'environnement définissant un obsta�cle à la continuité écologique.
Ouvrage sur la Maria (Nièvre) conçu pour
l'alimentation en eau potable en 1932 mais abandonné 20 ans plus tard. Cet obstacle a été effacé en 2004.© Onema
Depuis l'antiquité, les hommes ont construit des seuils et des bar�- rages dans les rivières pour produire de l'énergie, rendre possible la navigation, prélever et transporter de l'eau pour la consommer ou pour irriguer ou encore créer des étangs de pisciculture. En France, les rivières ont ainsi été marquées par l'aménagement de très nombreux ouvrages, essentiellement des moulins. La découverte de nouveaux moyens de production d'énergie - machines à vapeur, turbines hydroélectriques - a conduit en- suite à leur déclin : le nombre de moulins en activité a ainsi for-Plus de 60 000 seuils et barrages
sur les cours d'eau en France tement diminué dès la fin du XIX e siècle. Mais au cours des der- nières décennies, de nombreux travaux hydrauliques (stabilisation des cours d'eau, protection des infrastructures...) ont entrainé la multiplication des seuils, dont la plupart ont une hauteur inférieureà deux mètres.
Début 2010, plus de 60 000 ouvrages sont recensés sur les cours d'eau en France. D'après un inventaire national réalisé par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), plus de la moitié n'a pas d'usage avéré.Un seuil
4 est un ouvrage, fixe ou mobile, qui barre tout ou partie du lit mineur d'un cours d'eau. Sa hauteur est en général inférieure à 5 mètres.Un barrage
4 est un ouvrage qui barre plus que le lit mineur d'un cours d'eau permanent ou intermit- tent ou un talweg*. Sa hauteur est presque toujours supérieure à 5 m. © Agence de l'eau Adour Garonne© Henri Carmié - Onema - 2005Seuil du Moulin Marin sur la
Besbre - Allier
Barrage de Grandval sur
la Truyère - Cantal 1 4)Définition du SANDRE (Données et Référentiels du Systè�me d'Information sur l'Eau)
© Amandine Claverolas - Onema
Afin de mieux connaître les seuils et les barrages qui fragmentent nos rivières, l'Onema met en place, avec ses partenaires, un réfé- rentiel des obstacles à l'écoulement (ROE). L'objectif ? Répertorier l'ensemble des ouvrages déjà identifiés sur le territoire national sous la forme d'une banque de données. Cette dernière contient des informations restreintes - code national unique, localisation, caractéristiques - mais essentielles et communes pour l'ensemble des acteurs de l'eau et de l'aménagement du territoire. En 2010, le référentiel sera diffusé sur le GéoPortail et permettra de visualiser la position des obstacles sur des cartes ou sur des photographiesaériennes.Progressivement, ce référentiel sera enrichi d'une base de don-nées sur la continuité écologique des ouvrages. Elle s'intéressera notamment à l'évaluation des possibilités de leur franchissement par les espèces piscicoles et au risque d'impact sur le transport sédimentaire. Les données nécessaires à l'évaluation seront col-lectées selon un protocole national harmonisé. La méthodologie de recueil de données sur le terrain, puis d'évaluation du risque d'impact est actuellement en cours d'élaboration. Le déploiement sur des axes prioritaires du recueil de connaissance complémen-taire à l'expertise existante va démarrer en 2010.
Obstacles à l'écoulement recensés en France métropolitaine dans la base ROE Le référentiel des obstacles à l'écoulement : mieux connaitre les obstacles et évaluer leurs impacts Les obstacles présents sur les rivières induisent des perturbations et des impacts sur la continuité écologique, plus ou moins impor- tants selon leur hauteur, leur emplacement - de l'embouchure à la source du cours d'eau - et selon l'effet cumulé de leur succession. Ainsi, un impact important sur le cours d'eau peut résulter d'un unique ouvrage très pénalisant tout comme du cumul le long du cours d'eau de petits ouvrages chacun éventuellement de faible impact. Pour exemple, le département des Landes qui possède un relief relativement plat compte plus de 239 mètres 5de hauteur de chute cumulée sur l'ensemble de ces cours d'eau. L'altération de la continuité écologique est donc à étudier de manière globale, en prenant en compte le cumul des effets.Cependant, au vu de la diversité des ouvrages et des cours d'eau, les impacts décrits ci-après ne sont pas généralisables et n'ap-paraissent pas dans le même temps ni de manière systématique. Leur connaissance apporte néanmoins des éléments de compré-hension des différents phénomènes observables.
5) M. Chanseau " La démarche mise en oeuvre par le département
des Landes » Séminaire : Restaurer la continuité écologique �: un axe phare du plan de gestion de l'anguille, janvier 2010, Onema.6) P. Namour, (1999). Auto-épuration des rejets organiques domestiques.
Nature de la matière organique résiduaire et son effet en riviè�re.LYON 1, Université Claude Bernard : 164
Des écoulements et un régime hydrologique fortement modifi és En créant des chutes d'eau artifi cielles lors de la construction d'un ou de plusieurs ouvrages, la ligne d'eau et la pente naturelle du cours d'eau sont modifi ées. Les eaux courantes se transforment alors en une succession de retenues d'eau stagnante, pouvant provoquer : un ralentissement et une uniformisation de l'écoulement ; une modifi cation de la température ; une augmentation de l'eutrophisation, représentée notam- ment par les proliférations algales, du fait d'un apport en éléments nutritifs (phosphore, azote...) en provenance du bassin versant et du faible renouvellement des eaux ; une baisse de la quantité d'oxygène dissout dans l'eau ; une diminution de la quantité d'eau à l'étiage*, due à l'évapo-ration plus forte des eaux stagnantes en période estivale ; un débit réduit à l'aval de l'ouvrage (débit réservé) ou encore
de brusques variations de débits (éclusées) en cas de déri- vation des eaux ; une diminution 6 de la capacité auto-épuratrice du cours d'eau ; une augmentation des hauteurs d'eau en amont de l'obsta- cle, accompagnée d'une immersion des berges par un élar- gissement plus ou moins important du cours d'eau selon la hauteur de l'ouvrage. Lorsque ces ouvrages sont associés à une prise d'eau ou une dérivation alimentant un moulin par exemple, ils contribuent à l'uni- formisation du débit du cours d'eau à un très faible niveau sur une grande partie de l'année et réduisent la fréquence des variations de débits liées en particulier aux petites crues.© Sylvain Royet - Syndicat intercommunal pour
l'aménagement du Couasnon© Philippe Bobel-Onema
Prolifération d'une végétation aquatique
liée aux eaux stagnantes sur une retenue du Couasnon (Maine et Loire) Etiage prononcé à l'aval d'un ouvrage sur la Touyre (Ariège) 2Une entrave
à la continuité écologique
7) Plan de gestion anguille de la France - volet national - approuvé le�15 février 2010 en application du règlement R(CE) n°1100/2007� du
18 septembre 2007, MEEDM, MAAP, Onema : 116 p. + annexes
8) Cas notamment de l'anguille, de l'esturgeon ou de l'apron du Rhône classés sur la liste rouge 2008 de l'UICN (union internationale pour la cons�ervation de la nature). Des sédiments immobilisés à l'amont de l'ouvrage La mobilité des espèces et l'accès à leurs habitats restreints, voire condamnés La rivière est un flux continu de matériaux solides, fins ou gros- siers, arrachés au bassin versant. De manière générale, l'obstacle peut entraîner un blocage du flux de sédiments et un déficit à l'aval, déséquilibrant la dynamique du cours d'eau et impactant la morphologie du lit. Transport solide et transport liquide étantnaturellement équilibrés dans la dynamique fonctionnelle d'un cours d'eau, le déficit génère souvent une érosion du lit en aval de la retenue et provoque la disparition des substrats favorables à la vie et à la reproduction des espèces aquatiques. Selon l'impor-tance du piégeage des sédiments par l'obstacle, on assiste à des phénomènes d'érosion et d'enfoncement du lit à l'aval pouvant aboutir au déchaussement de ponts et autres ouvrages d'art.
Les possibilités de déplacement des espèces sont fortement réduites en raison des obstacles à l'écoulement, plus ou moins infranchissables, et de la segmentation du cours d'eau induite par la succession d'obstacles. Selon les estimations, les ouvrages seraient responsables de la diminution de 44% de la densité d'anguilles depuis 1983 tandis que les turbines des centrales hydroélectriques provoqueraient un taux de mortalité des anguilles retournant en mer de l'ordre de10% à 20% pour les moins dommageables
7 Or, toutes les espèces de poissons ont besoin de circuler sur un linéaire plus ou moins long de la rivière afin d'accomplir leur cycle de vie : reproduction, alimentation, croissance...Les grandes espèces migratrices amphihalines* - anguilles, saumons, aloses, lamproies...-, qui peuvent avoir un parcours long de plusieurs centaines de kilomètres entre l'estuaire et l'amont des bassins versants, sont particulièrement concernées. Cette progression vers les lieux de croissance ou de reproduction est de plus en plus difficile, voire totalement impossible. Il en résulte un retard ou une absence des géniteurs sur les lieux de ponte et par conséquence, une réduction du renouvellement des populations. Résultat : une nette diminution des effectifs, voire l'extinction de l'espèce 8 . Le saumon sauvage, considéré comme vulnérable en France, a ainsi disparu de la plupart des grands fleuves français : Rhin, Seine,Garonne...
Enfin, la fragmentation des aires de répartition favorise l'isole- ment des populations. Ce cloisonnement empêche tout échange génétique entre les différents groupes d'une même espèce, augmente les risques en cas de pathologies et réduit les possibi- lités de fuite et d'éventuelles recolonisations lors de perturbationsaccidentelles (pollutions,...).Ces impacts influent sur l'état des populations en combinaison à d'autres facteurs anthropiques, à la pression liée à la pêche et aux évolutions globales des biotopes et des espèces.
Les sédiments du cours d'eau (l'Ardèche)
sont piégés en amont du seuilZone de dépôt des sédiments
bloqués par l'obstacleAbsence de matériaux solides
% de survie0102030405060708090100
2 usines5 usines10 usines20 usines
060708000
sin 2% 5% 10% 20%Nombre d'us nes
hydroélectriquesPourcentage de survie
en fonction du nombre d'usines et du % de mortalité dans chacune des usines. Ce schéma illustre bien l'impact de l'effet cumulé des obstacles à l'écoulement sur les populations de pois- sons migrateurs. Par exemple, si 1000 anguilles doi- vent franchir une série de 20 turbines ayant chacune un taux de mortalité de 10%, seulement 120 anguilles atteindront la mer.© Jean-René Malavoi
% de mortalité par usineUn contexte réglementaire
à l'origine d'intervention de
restauration des milieux aquatiques La directive cadre sur l'eau (DCE) du 23 octobre 2000 fixe aux États membres un objectif de non dégradation et d'atteinte du bon état des cours d'eau d'ici à 2015. Le " bon état » est fondé sur l'évaluation de l'état chimique et écologique de nos cours d'eau. L'état écologique comprend des paramètres physico-chimiques et biologiques, dont notamment la diversité et l'abondance des espèces animales - invertébrés et poissons - et végétales présen- tes dans nos rivières. Il existe cependant un risque important de ne pas atteindre le bon état. L'état des lieux en 2004 faisait ressortir en effet que 50% des masses d'eau de surface présentent un risque de " non atteinte de bon état des eaux » dont la dégradation des conditions hydromor- phologiques des cours d'eau est souvent un facteur déterminant. Cette dégradation, qui résulte principalement de la rectification, du recalibrage ou de la chenalisation des cours d'eau et de leur fragmentation par les obstacles, altère la qualité des habitats des différentes espèces aquatiques. Pourtant, ces habitats permet- tent la fixation de nombreux invertébrés et végétaux, constituent des zones refuges et sont indispensables à la reproduction de plusieurs espèces de poissons. Ce sont également des zones de ponte pour les espèces d'eaux vives, telles que les saumons, les Outre les obligations de la DCE liées au respect de la continuité écologique, les ouvrages hydrauliques sont soumis à des règles de sécurité définies par le code de l'environnement. L'ensemble des ouvrages supérieurs à deux mètres est désormais concerné 9 puisque de nouvelles dispositions visent à assurer la sécurité des ouvrages hydrauliques autres que les barrages hydroélectriques.Les retours d'expérience sur les opérations récentes de restau-truites, les barbeaux ou encore les goujons. De la diversité et de la qualité des habitats dépendent la diversité et l'abondance des espèces.
Or, les habitats dépendent directement de trois grands paramè- tres, en interaction permanente : lement, variations saisonnières des débits ; l'eau, teneur en oxygène, conductivité, acidité, teneur en pol- luants, salinité ;-rogénéité des faciès* d'habitats - alternance de zones d'eaux vives, calmes, profondes - et de la structure des berges.
Ainsi, l'amélioration des conditions hydromorphologiques et de la continuité écologique, nécessaire au rétablissement d'un bon fonctionnement écologique du cours d'eau, contribue à l'atteinte du bon état des masses d'eau requis par la directive européenne et au soutien de la biodiversité. ration de cours d'eau (reconquête d'un hydrosystème courant) montrent que la sécurité publique est la principale raison au nom de laquelle est effectué un effacement d'obstacle. Les avantages environnementaux de ces interventions - rétablissement pérenne de la continuité - sont cependant très régulièrement pris en comp- te dans l'analyse des solutions envisageables et confortent ainsi la prise de décision motivée initialement par la sécurité publi�que.9) Article R 214-112.2 du code de l'environnement
Atteindre le bon état des eaux d'ici 2015 :
une forte ambition nationale et un objectif de résultat fixé par� une directive européenneSécuriser les ouvrages hydrauliques :
un impératif du code de l'environnement 3 Lancement du plan national de restauration des cours d'eau en 2009Le 13 novembre 2009, la secrétaire d'État en charge de l'écologie, a annoncé le
lancement d'un plan d'action national pour la restauration de la continuité écologique des cours d'eau articulé autour de cinq piliers : 1-le renforcement de la connaissance sur les seuils et barrages, avec notamment la mise en place du référentiel
national des obstacles à l'écoulement des eaux, accompagné d'une évaluation de l'impact de chaque obstacle sur
la continuité écologique ; 2-la définition de priorités d'intervention par bassin, partagées par l'ensemble des services de l'état et des établisse-
ments publics. Elle s'appuiera sur les schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les programmes de mesures*
et les initiatives locales, en prenant en compte également l'obligation de résultat lié au rè�glement anguille
10 3- la révision des 9èmes
programmes des agences de l'eau et des contrats d'objectifs, permettant de dégager lesfinancements nécessaires pour mobiliser les maîtrises d'ouvrage et aménager 1200 ouvr�ages prioritaires d'ici 2012 ;
4-la mise en oeuvre de la police de l'eau : un programme pluriannuel d'interventions sur les obstacles les plus pertur-
bants pour les migrations piscicoles sera mis en place de façon à coordonner l'action de la police de l'eau et l'action
incitative des agences de l'eau ; 5- l'évaluation des bénéfices environnementaux des mesures mises en oeuvreLa restauration de la continuité écologique concerne l'ensemble du linéaire du cours d'eau, des premiers
ouvrages à la mer tels les ouvrages de déconnexion fluvio-estuarien jusqu'aux ouvrages situés à l'amont
et doit ainsi mobiliser les acteurs publics et privés liés à cette importante problématique. Le plan visera de
préférence l'effacement ou l'arasement des ouvrages n'ayant plus d'usage économique avéré et privilé-
giera des solutions de gestion ou d'aménagement pour les seuils et barrages ayant conservé un usage
11Lors du lancement du plan national, la secrétaire d'Etat a annoncé la décision d'effacer les grands barrages de Ve-
zins et la Roche-qui-Boit sur la Sélune (département de la Manche), deux ouvrages impossibles à aménager pour la
circulation des poissons migrateurs, alors que la rivière est classée en ce sens. Les opérations d'effacement incluront
un plan d'accompagnement technique et financier des collectivités impactées et seront conduites de manière exem-
plaire avec l'ensemble des parties prenantes. 10)Le plan de gestion anguille de la France - volet
national - approuvé le 15 février 2010 inclut des engagements de franchissabilité à la montaison et à la dévalaison sur 1555 ouvrages identifiés dans la Zone d'Action Prioritaire (ZAP) - Cf paragraphe VI.6.2.3 : Les objectifs de l'identification de la zone d'action prioritaire (ZAP) 11)Circulaire du 25 janvier 2010 relative à la mise en oeuvre par l'Etat et ses établissements publics d'un plan d'actions pour la restauration
de la continuité écologique des cours d'eau© DREAL
Barrage de Vezins (Manche) d'une hauteur de 36 mètres dont l'effacement prochain a été annoncé en novembre2009 par la secrétaire d'état à l'écologie
4 Plusieurs solutions existent pour annuler ou a minima réduire les impacts négatifs liés à ces ouvrages, de l'effacement totalà l'aménagement d'un dispositif de franchissement. Ces solu-tions ont des niveaux d'ambition très variables ; leur efficacité et leur sélection sont fortement liées au contexte local.
Le syndicat de bassin du Vicoin s'est engagé dans un programme pluriannuel de restauration de la morpho-
logie du cours d'eau. A la suite d'interventions importantes entreprises en 2008 sur d'autres ouvrages, une
nouvelle réalisation spectaculaire et exemplaire a eu lieu à l'automne 2009 sur le Moulin de Régereau (Origné).
Un ouvrage, situé très en aval, conditionnait à lui seul la migration piscicole sur tout l'axe du Vicoin. Afin de
permettre le franchissement de cet obstacle, le syndicat s'est mis en relation avec les propriétaires. Attachés
à leur patrimoine, ces derniers ont été convaincus de l'utilité du projet mais souhaitaient conserver l'alimen-
tation du moulin. La solution technique adoptée a alors consisté à abaisser le déversoir du moulin d'une hau-
teur d'1m30 par rapport à une hauteur de chute de 2m. Le dénivelé restant a été compensé par la mise en
place de bassins successifs. Le résultat est une réussite esthétique qui satisfait pleinement les propriétaires et
également écologique puisque depuis la remise en eau du site, ces derniers témoignent de la remontée des
poissons dans la rivière. 12) Ouvrage dont l'existence a fait l'objet d'un acte administratif� ou d'un bien fondé en titreEffacer les ouvrages
Abaisser les ouvrages
L'un des moyens les plus efficaces et les plus pérennes pour contribuer à l'amélioration du fonctionnement des milieux aquatiques et à la qualité des masses d'eau est probablement l'effacement d'ouvrages. La solution de l'effacement est à préconiser pour les ouvrages aujourd'hui abandonnés, sans usage ou sans intérêt, qu'il soit économique, patrimonial ou paysager. Cette option présente en effet beaucoup d'avan- tages en termes de rétablissement complet de la continuité écologique et de simplicité de gestion par la suite. L'effacement d'un ouvrage hydraulique autorisé 12peut être envisagé, à la demande du propriétaire, lorsque les frais d'entretien et de mise aux normes de l'ouvrage excèdent l'utilité de son maintien. Une remise en état du cours d'eau avec effacement de l'obstacle peut également être envisa-gée par le préfet lorsque ces ouvrages hydrauliques sont incompatibles avec les enjeux environnementaux et notamment les engagements de la France relatifs à la législation européenne : directive cadre sur l'eau, plan anguille, espèce en danger critique d'extinction, directive habitat-faune-�ore.
La réduction de la hauteur de l'ouvrage ou l'ouverture perma- nente d'une brèche localisée, associée à une amélioration de la gestion, peut aussi être envisagée comme une solution alterna- tive dans le cas d'ouvrages conservant par exemple un intérêt patrimonial ou paysager. Cette solution peut être engagée pour des raisons techniques ou comme étape intermédiaire en prévision d'un effacement total.Améliorer ou rétablir la continuité
écologique :
des solutions pour agir Choisir entre des solutions aux niveaux d'ambitions variablesLa Commission locale de l'eau du SAGE Oudon, les fédérations de pêche de Mayenne et de Maine-et-Loire
ainsi que les deux syndicats de rivière gestionnaire de l'Oudon ont signé une charte de gestion coordonnée
des ouvrages de vannage assurant l'ouverture des ouvrages pendant la période hivernale. Les propriétaires
privés, non signataires mais destinataires de cette charte, sont invités à suivre les recommandations de gestion
programmées.La présence de 11 vannages sur la Vence, affluent de la Meuse, a perturbé la continuité écologique de la
rivière. Si ces ouvrages n'ont plus aujourd'hui l'usage hydroélectrique qui a valu leur construction autrefois, ils
conservent néanmoins un fort intérêt patrimonial. Compte tenu de cet intérêt et de la forte opposition générale
à un éventuel effacement de ces ouvrages, il a été convenu de maintenir de façon permanente l'ouver- ture des vannes de plusieurs vannages.Ouvrir les vannes
Lorsque l'ouvrage conserve un fort intérêt paysager ou patrimonial, l'ouverture des vannes (temporaire, périodique oupermanente selon les cas) est une solution intermédiaire inté-ressante. Cette solution peut notamment être prévue par le règlement des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).
L'abaissement du seuil permet de concilier
continuité écologique et conservation du patrimoineL'ouverture des vannes
d'un ouvrage sur laVence, synonyme de
rétablissement de la continuité écologique© M. Boileau - Syndicat du bassin du Vicoin
Josée Peress - Onema - 2007
Des solutions techniques issues des recherches appliquées en hydraulique et sur le comportement des poissons
ont été mises au point au cours des 30 dernières années par le pôle écohydraulique de Toulouse afin de limiter les
impacts des ouvrages transversaux et des usages associés, notamment hydroélectriques. Les dispositifs ont été
dimensionnés au départ pour permettre le franchissement des salmonidés. Ils ont ensuite évolué afin d'assurer celui
d'un nombre d'espèces de plus en plus important : anguilles, saumons, brochets, cyprinidés*, lamproies, cabots
bouches-rondes de la Réunion... Cet important travail qui se poursuit encore actuellement permet de disposer d'un
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