[PDF] Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?





Previous PDF Next PDF



CONTINUITÉ DES FONCTIONS

La courbe représentative d'une fonction continue se trace sans lever le crayon. Définition : Soit une fonction définie sur un intervalle contenant un réel 



Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?

5 mai 2010 1 Plus de 60 000 seuils et barrages sur les cours d'eau en France ... 5 Quand la rivière retrouve sa continuité. 6 D'autres avantages issus ...



Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?

5 mai 2010 1 Plus de 60 000 seuils et barrages sur les cours d'eau en France ... 5 Quand la rivière retrouve sa continuité. 6 D'autres avantages issus ...



Plaquette Améliorer la continuité écologique de nos cours deau

AMÉLIORER LA CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE. DE NOS COURS D'EAU une nécessité pour atteindre le bon état des eaux. Rivière « La Colmont » à Brecé 



Cours de mathématiques - Exo7

Montrons que f (c) = y. Page 15. LIMITES ET FONCTIONS CONTINUES. 4. CONTINUITÉ SUR UN INTERVALLE. 15.



LIMITES ET CONTINUITÉ (Partie 1)

LIMITES ET CONTINUITÉ. (Partie 1). I. Limite d'une fonction à l'infini. 1) Limite finie à l'infini. Intuitivement : On dit que la fonction f admet pour 



Guide de mise en œuvre de la continuité écologique sur les cours d

Les critères utilisés peuvent être : - les ouvrages les plus limitants pour la continuité écologique et impactant le plus long linéaire de cours d'eau. - les 



LIMITES et CONTINUITE

d) Limite d'une fonction composée. Le théorème qui suit est assez naturel. Théorème : Soit f et g deux fonctions. a L et L' trois 



livre-analyse-1.pdf - Exo7 - Cours de mathématiques

Ce tome débute par l'étude des nombres réels puis des suites. Les chapitres suivants sont consacrés aux fonctions : limite



Restauration de la continuité écologique des cours deau : exemples

La Direction « Agriculture ressources naturelles et environnement (DGO3) » est en charge de la gestion des cours d'eau non navigables de 1e catégorie. (dont le 



[PDF] LIMITE ET CONTINUITE - AlloSchool

III) OPERATIONS SUR LES FONCTIONS CONTINUES 1) Continuité sur un intervalle Définition : Soit une fonction dont le domaine de définition est  



[PDF] CONTINUITÉ DES FONCTIONS - maths et tiques

Tout le cours en vidéo : https://youtu be/9SSEUoyHh2s Étudier graphiquement la continuité des fonctions et définies et représentées ci-dessous



[PDF] LIMITES ET CONTINUITÉ (Partie 1) - maths et tiques

Yvan Monka – Académie de Strasbourg – www maths-et-tiques 1 LIMITES ET CONTINUITÉ (Partie 1) I Limite d'une fonction à l'infini



[PDF] Limites et continuité

Dans cette section a est un réel quelconque et nous considérons la limite (bilatérale) d'une fonction f en a au sens de la définition 3 Toutes les fonctions 



[PDF] Continuité et dérivabilité dune fonction - Lycée dAdultes

7 nov 2014 · La fonction f est continue sur un intervalle I si et seulement si f est continue en tout point de I Remarque : Graphiquement la continuité d 



[PDF] Continuité dune fonction Théorème des valeurs intermédiaires

Remarques sur la continuité: ? Si une fonction est continue sur un intervalle I elle est continue en chaque point de cet intervalle ? 



[PDF] Leçon 1 : LIMITES Cours LIMITES ET CONTINUITÉ - cloudfrontnet

Limites et Continuité _ Tles S (C D E F) Page 2 / 12 Powered by www educamer http:/ / maths educamer Le cours ( min)



[PDF] Limites et continuité - Fontaine Maths

Cours de mathématiques ECT 1ère année Chapitre 7 Limites et continuité Adrien Fontaine Année scolaire 2020–2021 



[PDF] LIMITE ET CONTINUITE - Moutamadrisma

Cours Limite et continuité avec Exercices avec solutions PROF: ATMANI NAJIB 2BAC SM BIOF I)LIMITE D'UNE FONCTION EN UN POINT



[PDF] LIMITES ET CONTINUITE - Unisciel

Limites et continuité Cours de mathématiques - ECS1 - Catherine Laidebeure - Lycée Albert Schweitzer Le Raincy - 2011 

:
Pourquoi rétablir la continuité écologique des cours deau ?

Journée d'information du 05 mai 2010

Pourquoi rétablir

la continuité écologiquedes cours d'eau ?

© Pierre Mangeot - Onema

Définition de la continuité écologique

1 3

2 Une entrave à la continuité écologique

Des écoulements et un régime hydrologique fortement modifiés Des sédiments immobilisés à l'amont de l'ouvrage La mobilité des espèces et l'accès à leurs habitats restreints, voire condamnés Atteindre le bon état des eaux d'ici 2015 : une forte ambition nationale e�t un objectif de résultat fixé par une directive européenne

Sécuriser les ouvrages hydrauliques : un impératif du code de l'�environnementLe référentiel des obstacles à l'écoulement : mieux connaitre les obstacles et évaluer

leurs impacts

4 Améliorer ou rétablir la continuité écologique : des solutions pour ag�ir

Effacer les ouvrages

Abaisser les ouvrages

Ouvrir les vannes

Installer des dispositifs de franchissement

Ne pas intervenir

Sommaire

Le retour à un écoulement et à un régime hydrologique naturel Le rétablissement du transport des matériaux Des habitats redevenus accessibles aux organismes vivants La reconquête des terrains libérés par la retenue La reconquête des berges de la rivière pour des chemins de randonnées L'amélioration de la pratique des sports d'eaux vives

Le renouveau d'une pêche amateur sportive

5 Quand la rivière retrouve sa continuité

6 D'autres avantages issus de ces interventions

Glossaire

La définition des mots suivis d'un astérisque se trouve dans le glossaire page 20

Qu'est-ce-que la continuité écologique ?

Introduction

n France, plus de 60 000 ouvrages 1 - barrages, écluses, seuils, moulins - ont été recensés sur les cours d'eau et sont potentiellement des obsta cles à la continuité écologique. La directive cadre européenne (DCE), la loi sur l'eau de décembre 2006, le plan national de gestion pour l'anguille 2 et aujourd'hui la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 avec son objectif de mise en place d'une " trame verte et bleue » convergent vers la nécessité d'assurer la continuité biologique entre les grands ensembles naturels et dans les milieux aquatiques. Concrètement, ces textes réglementaires nous conduisent collectivement à augmenter les efforts et à démultiplier les actions en faveur de la restauration de la continuité écologique des cours d'eau. L'objectif ambitieux est le retour au bon état écologique des eaux d'ici à

2015 pour au moins deux tiers des masses d'eau.

E Notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l'eau, la continuité écolo- gique d'un cours d'eau est définie comme la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur crois- sance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport natu- rel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques (connexions, notamment latérales, et conditions hydrologiques favorables) 3 1)

Données du référentiel national des obstacles à l'écou�lement version de mars 2010

2)

Plan adopté par la France en décembre 2008 conformément à la� mise en oeuvre du règlement européen R(CE)

n° 1100/2007 identifiant 1555 ouvrages prioritaires 3)

Article R214-109 du code de l'environnement définissant un obsta�cle à la continuité écologique.

Ouvrage sur la Maria (Nièvre) conçu pour

l'alimentation en eau potable en 1932 mais abandonné 20 ans plus tard. Cet obstacle a été effacé en 2004.

© Onema

Depuis l'antiquité, les hommes ont construit des seuils et des bar�- rages dans les rivières pour produire de l'énergie, rendre possible la navigation, prélever et transporter de l'eau pour la consommer ou pour irriguer ou encore créer des étangs de pisciculture. En France, les rivières ont ainsi été marquées par l'aménagement de très nombreux ouvrages, essentiellement des moulins. La découverte de nouveaux moyens de production d'énergie - machines à vapeur, turbines hydroélectriques - a conduit en- suite à leur déclin : le nombre de moulins en activité a ainsi for-

Plus de 60 000 seuils et barrages

sur les cours d'eau en France tement diminué dès la fin du XIX e siècle. Mais au cours des der- nières décennies, de nombreux travaux hydrauliques (stabilisation des cours d'eau, protection des infrastructures...) ont entrainé la multiplication des seuils, dont la plupart ont une hauteur inférieure

à deux mètres.

Début 2010, plus de 60 000 ouvrages sont recensés sur les cours d'eau en France. D'après un inventaire national réalisé par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), plus de la moitié n'a pas d'usage avéré.

Un seuil

4 est un ouvrage, fixe ou mobile, qui barre tout ou partie du lit mineur d'un cours d'eau. Sa hauteur est en général inférieure à 5 mètres.

Un barrage

4 est un ouvrage qui barre plus que le lit mineur d'un cours d'eau permanent ou intermit- tent ou un talweg*. Sa hauteur est presque toujours supérieure à 5 m. © Agence de l'eau Adour Garonne© Henri Carmié - Onema - 2005

Seuil du Moulin Marin sur la

Besbre - Allier

Barrage de Grandval sur

la Truyère - Cantal 1 4)

Définition du SANDRE (Données et Référentiels du Systè�me d'Information sur l'Eau)

© Amandine Claverolas - Onema

Afin de mieux connaître les seuils et les barrages qui fragmentent nos rivières, l'Onema met en place, avec ses partenaires, un réfé- rentiel des obstacles à l'écoulement (ROE). L'objectif ? Répertorier l'ensemble des ouvrages déjà identifiés sur le territoire national sous la forme d'une banque de données. Cette dernière contient des informations restreintes - code national unique, localisation, caractéristiques - mais essentielles et communes pour l'ensemble des acteurs de l'eau et de l'aménagement du territoire. En 2010, le référentiel sera diffusé sur le GéoPortail et permettra de visualiser la position des obstacles sur des cartes ou sur des photographies

aériennes.Progressivement, ce référentiel sera enrichi d'une base de don-nées sur la continuité écologique des ouvrages. Elle s'intéressera notamment à l'évaluation des possibilités de leur franchissement par les espèces piscicoles et au risque d'impact sur le transport sédimentaire. Les données nécessaires à l'évaluation seront col-lectées selon un protocole national harmonisé. La méthodologie de recueil de données sur le terrain, puis d'évaluation du risque d'impact est actuellement en cours d'élaboration. Le déploiement sur des axes prioritaires du recueil de connaissance complémen-taire à l'expertise existante va démarrer en 2010.

Obstacles à l'écoulement recensés en France métropolitaine dans la base ROE Le référentiel des obstacles à l'écoulement : mieux connaitre les obstacles et évaluer leurs impacts Les obstacles présents sur les rivières induisent des perturbations et des impacts sur la continuité écologique, plus ou moins impor- tants selon leur hauteur, leur emplacement - de l'embouchure à la source du cours d'eau - et selon l'effet cumulé de leur succession. Ainsi, un impact important sur le cours d'eau peut résulter d'un unique ouvrage très pénalisant tout comme du cumul le long du cours d'eau de petits ouvrages chacun éventuellement de faible impact. Pour exemple, le département des Landes qui possède un relief relativement plat compte plus de 239 mètres 5

de hauteur de chute cumulée sur l'ensemble de ces cours d'eau. L'altération de la continuité écologique est donc à étudier de manière globale, en prenant en compte le cumul des effets.Cependant, au vu de la diversité des ouvrages et des cours d'eau, les impacts décrits ci-après ne sont pas généralisables et n'ap-paraissent pas dans le même temps ni de manière systématique. Leur connaissance apporte néanmoins des éléments de compré-hension des différents phénomènes observables.

5) M. Chanseau " La démarche mise en oeuvre par le département

des Landes » Séminaire : Restaurer la continuité écologique �: un axe phare du plan de gestion de l'anguille, janvier 2010, Onema.

6) P. Namour, (1999). Auto-épuration des rejets organiques domestiques.

Nature de la matière organique résiduaire et son effet en riviè�re.

LYON 1, Université Claude Bernard : 164

Des écoulements et un régime hydrologique fortement modifi és En créant des chutes d'eau artifi cielles lors de la construction d'un ou de plusieurs ouvrages, la ligne d'eau et la pente naturelle du cours d'eau sont modifi ées. Les eaux courantes se transforment alors en une succession de retenues d'eau stagnante, pouvant provoquer : un ralentissement et une uniformisation de l'écoulement ; une modifi cation de la température ; une augmentation de l'eutrophisation, représentée notam- ment par les proliférations algales, du fait d'un apport en éléments nutritifs (phosphore, azote...) en provenance du bassin versant et du faible renouvellement des eaux ; une baisse de la quantité d'oxygène dissout dans l'eau ; une diminution de la quantité d'eau à l'étiage*, due à l'évapo-

ration plus forte des eaux stagnantes en période estivale ; un débit réduit à l'aval de l'ouvrage (débit réservé) ou encore

de brusques variations de débits (éclusées) en cas de déri- vation des eaux ; une diminution 6 de la capacité auto-épuratrice du cours d'eau ; une augmentation des hauteurs d'eau en amont de l'obsta- cle, accompagnée d'une immersion des berges par un élar- gissement plus ou moins important du cours d'eau selon la hauteur de l'ouvrage. Lorsque ces ouvrages sont associés à une prise d'eau ou une dérivation alimentant un moulin par exemple, ils contribuent à l'uni- formisation du débit du cours d'eau à un très faible niveau sur une grande partie de l'année et réduisent la fréquence des variations de débits liées en particulier aux petites crues.

© Sylvain Royet - Syndicat intercommunal pour

l'aménagement du Couasnon

© Philippe Bobel-Onema

Prolifération d'une végétation aquatique

liée aux eaux stagnantes sur une retenue du Couasnon (Maine et Loire) Etiage prononcé à l'aval d'un ouvrage sur la Touyre (Ariège) 2

Une entrave

à la continuité écologique

7) Plan de gestion anguille de la France - volet national - approuvé le�

15 février 2010 en application du règlement R(CE) n°1100/2007� du

18 septembre 2007, MEEDM, MAAP, Onema : 116 p. + annexes

8) Cas notamment de l'anguille, de l'esturgeon ou de l'apron du Rhône classés sur la liste rouge 2008 de l'UICN (union internationale pour la cons�ervation de la nature). Des sédiments immobilisés à l'amont de l'ouvrage La mobilité des espèces et l'accès à leurs habitats restreints, voire condamnés La rivière est un flux continu de matériaux solides, fins ou gros- siers, arrachés au bassin versant. De manière générale, l'obstacle peut entraîner un blocage du flux de sédiments et un déficit à l'aval, déséquilibrant la dynamique du cours d'eau et impactant la morphologie du lit. Transport solide et transport liquide étant

naturellement équilibrés dans la dynamique fonctionnelle d'un cours d'eau, le déficit génère souvent une érosion du lit en aval de la retenue et provoque la disparition des substrats favorables à la vie et à la reproduction des espèces aquatiques. Selon l'impor-tance du piégeage des sédiments par l'obstacle, on assiste à des phénomènes d'érosion et d'enfoncement du lit à l'aval pouvant aboutir au déchaussement de ponts et autres ouvrages d'art.

Les possibilités de déplacement des espèces sont fortement réduites en raison des obstacles à l'écoulement, plus ou moins infranchissables, et de la segmentation du cours d'eau induite par la succession d'obstacles. Selon les estimations, les ouvrages seraient responsables de la diminution de 44% de la densité d'anguilles depuis 1983 tandis que les turbines des centrales hydroélectriques provoqueraient un taux de mortalité des anguilles retournant en mer de l'ordre de

10% à 20% pour les moins dommageables

7 Or, toutes les espèces de poissons ont besoin de circuler sur un linéaire plus ou moins long de la rivière afin d'accomplir leur cycle de vie : reproduction, alimentation, croissance...Les grandes espèces migratrices amphihalines* - anguilles, saumons, aloses, lamproies...-, qui peuvent avoir un parcours long de plusieurs centaines de kilomètres entre l'estuaire et l'amont des bassins versants, sont particulièrement concernées. Cette progression vers les lieux de croissance ou de reproduction est de plus en plus difficile, voire totalement impossible. Il en résulte un retard ou une absence des géniteurs sur les lieux de ponte et par conséquence, une réduction du renouvellement des populations. Résultat : une nette diminution des effectifs, voire l'extinction de l'espèce 8 . Le saumon sauvage, considéré comme vulnérable en France, a ainsi disparu de la plupart des grands fleuves français : Rhin, Seine,

Garonne...

Enfin, la fragmentation des aires de répartition favorise l'isole- ment des populations. Ce cloisonnement empêche tout échange génétique entre les différents groupes d'une même espèce, augmente les risques en cas de pathologies et réduit les possibi- lités de fuite et d'éventuelles recolonisations lors de perturbations

accidentelles (pollutions,...).Ces impacts influent sur l'état des populations en combinaison à d'autres facteurs anthropiques, à la pression liée à la pêche et aux évolutions globales des biotopes et des espèces.

Les sédiments du cours d'eau (l'Ardèche)

sont piégés en amont du seuil

Zone de dépôt des sédiments

bloqués par l'obstacle

Absence de matériaux solides

% de survie

0102030405060708090100

2 usines5 usines10 usines20 usines

060

708000

sin 2% 5% 10% 20%

Nombre d'us nes

hydroélectriques

Pourcentage de survie

en fonction du nombre d'usines et du % de mortalité dans chacune des usines. Ce schéma illustre bien l'impact de l'effet cumulé des obstacles à l'écoulement sur les populations de pois- sons migrateurs. Par exemple, si 1000 anguilles doi- vent franchir une série de 20 turbines ayant chacune un taux de mortalité de 10%, seulement 120 anguilles atteindront la mer.

© Jean-René Malavoi

% de mortalité par usine

Un contexte réglementaire

à l'origine d'intervention de

restauration des milieux aquatiques La directive cadre sur l'eau (DCE) du 23 octobre 2000 fixe aux États membres un objectif de non dégradation et d'atteinte du bon état des cours d'eau d'ici à 2015. Le " bon état » est fondé sur l'évaluation de l'état chimique et écologique de nos cours d'eau. L'état écologique comprend des paramètres physico-chimiques et biologiques, dont notamment la diversité et l'abondance des espèces animales - invertébrés et poissons - et végétales présen- tes dans nos rivières. Il existe cependant un risque important de ne pas atteindre le bon état. L'état des lieux en 2004 faisait ressortir en effet que 50% des masses d'eau de surface présentent un risque de " non atteinte de bon état des eaux » dont la dégradation des conditions hydromor- phologiques des cours d'eau est souvent un facteur déterminant. Cette dégradation, qui résulte principalement de la rectification, du recalibrage ou de la chenalisation des cours d'eau et de leur fragmentation par les obstacles, altère la qualité des habitats des différentes espèces aquatiques. Pourtant, ces habitats permet- tent la fixation de nombreux invertébrés et végétaux, constituent des zones refuges et sont indispensables à la reproduction de plusieurs espèces de poissons. Ce sont également des zones de ponte pour les espèces d'eaux vives, telles que les saumons, les Outre les obligations de la DCE liées au respect de la continuité écologique, les ouvrages hydrauliques sont soumis à des règles de sécurité définies par le code de l'environnement. L'ensemble des ouvrages supérieurs à deux mètres est désormais concerné 9 puisque de nouvelles dispositions visent à assurer la sécurité des ouvrages hydrauliques autres que les barrages hydroélectriques.

Les retours d'expérience sur les opérations récentes de restau-truites, les barbeaux ou encore les goujons. De la diversité et de la qualité des habitats dépendent la diversité et l'abondance des espèces.

Or, les habitats dépendent directement de trois grands paramè- tres, en interaction permanente : lement, variations saisonnières des débits ; l'eau, teneur en oxygène, conductivité, acidité, teneur en pol- luants, salinité ;

-rogénéité des faciès* d'habitats - alternance de zones d'eaux vives, calmes, profondes - et de la structure des berges.

Ainsi, l'amélioration des conditions hydromorphologiques et de la continuité écologique, nécessaire au rétablissement d'un bon fonctionnement écologique du cours d'eau, contribue à l'atteinte du bon état des masses d'eau requis par la directive européenne et au soutien de la biodiversité. ration de cours d'eau (reconquête d'un hydrosystème courant) montrent que la sécurité publique est la principale raison au nom de laquelle est effectué un effacement d'obstacle. Les avantages environnementaux de ces interventions - rétablissement pérenne de la continuité - sont cependant très régulièrement pris en comp- te dans l'analyse des solutions envisageables et confortent ainsi la prise de décision motivée initialement par la sécurité publi�que.

9) Article R 214-112.2 du code de l'environnement

Atteindre le bon état des eaux d'ici 2015 :

une forte ambition nationale et un objectif de résultat fixé par� une directive européenne

Sécuriser les ouvrages hydrauliques :

un impératif du code de l'environnement 3 Lancement du plan national de restauration des cours d'eau en 2009

Le 13 novembre 2009, la secrétaire d'État en charge de l'écologie, a annoncé le

lancement d'un plan d'action national pour la restauration de la continuité écologique des cours d'eau articulé autour de cinq piliers : 1-

le renforcement de la connaissance sur les seuils et barrages, avec notamment la mise en place du référentiel

national des obstacles à l'écoulement des eaux, accompagné d'une évaluation de l'impact de chaque obstacle sur

la continuité écologique ; 2-

la définition de priorités d'intervention par bassin, partagées par l'ensemble des services de l'état et des établisse-

ments publics. Elle s'appuiera sur les schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les programmes de mesures*

et les initiatives locales, en prenant en compte également l'obligation de résultat lié au rè�glement anguille

10 3- la révision des 9

èmes

programmes des agences de l'eau et des contrats d'objectifs, permettant de dégager les

financements nécessaires pour mobiliser les maîtrises d'ouvrage et aménager 1200 ouvr�ages prioritaires d'ici 2012 ;

4-

la mise en oeuvre de la police de l'eau : un programme pluriannuel d'interventions sur les obstacles les plus pertur-

bants pour les migrations piscicoles sera mis en place de façon à coordonner l'action de la police de l'eau et l'action

incitative des agences de l'eau ; 5- l'évaluation des bénéfices environnementaux des mesures mises en oeuvre

La restauration de la continuité écologique concerne l'ensemble du linéaire du cours d'eau, des premiers

ouvrages à la mer tels les ouvrages de déconnexion fluvio-estuarien jusqu'aux ouvrages situés à l'amont

et doit ainsi mobiliser les acteurs publics et privés liés à cette importante problématique. Le plan visera de

préférence l'effacement ou l'arasement des ouvrages n'ayant plus d'usage économique avéré et privilé-

giera des solutions de gestion ou d'aménagement pour les seuils et barrages ayant conservé un usage

11

Lors du lancement du plan national, la secrétaire d'Etat a annoncé la décision d'effacer les grands barrages de Ve-

zins et la Roche-qui-Boit sur la Sélune (département de la Manche), deux ouvrages impossibles à aménager pour la

circulation des poissons migrateurs, alors que la rivière est classée en ce sens. Les opérations d'effacement incluront

un plan d'accompagnement technique et financier des collectivités impactées et seront conduites de manière exem-

plaire avec l'ensemble des parties prenantes. 10)

Le plan de gestion anguille de la France - volet

national - approuvé le 15 février 2010 inclut des engagements de franchissabilité à la montaison et à la dévalaison sur 1555 ouvrages identifiés dans la Zone d'Action Prioritaire (ZAP) - Cf paragraphe VI.6.2.3 : Les objectifs de l'identification de la zone d'action prioritaire (ZAP) 11)

Circulaire du 25 janvier 2010 relative à la mise en oeuvre par l'Etat et ses établissements publics d'un plan d'actions pour la restauration

de la continuité écologique des cours d'eau

© DREAL

Barrage de Vezins (Manche) d'une hauteur de 36 mètres dont l'effacement prochain a été annoncé en novembre

2009 par la secrétaire d'état à l'écologie

4 Plusieurs solutions existent pour annuler ou a minima réduire les impacts négatifs liés à ces ouvrages, de l'effacement total

à l'aménagement d'un dispositif de franchissement. Ces solu-tions ont des niveaux d'ambition très variables ; leur efficacité et leur sélection sont fortement liées au contexte local.

Le syndicat de bassin du Vicoin s'est engagé dans un programme pluriannuel de restauration de la morpho-

logie du cours d'eau. A la suite d'interventions importantes entreprises en 2008 sur d'autres ouvrages, une

nouvelle réalisation spectaculaire et exemplaire a eu lieu à l'automne 2009 sur le Moulin de Régereau (Origné).

Un ouvrage, situé très en aval, conditionnait à lui seul la migration piscicole sur tout l'axe du Vicoin. Afin de

permettre le franchissement de cet obstacle, le syndicat s'est mis en relation avec les propriétaires. Attachés

à leur patrimoine, ces derniers ont été convaincus de l'utilité du projet mais souhaitaient conserver l'alimen-

tation du moulin. La solution technique adoptée a alors consisté à abaisser le déversoir du moulin d'une hau-

teur d'1m30 par rapport à une hauteur de chute de 2m. Le dénivelé restant a été compensé par la mise en

place de bassins successifs. Le résultat est une réussite esthétique qui satisfait pleinement les propriétaires et

également écologique puisque depuis la remise en eau du site, ces derniers témoignent de la remontée des

poissons dans la rivière. 12) Ouvrage dont l'existence a fait l'objet d'un acte administratif� ou d'un bien fondé en titre

Effacer les ouvrages

Abaisser les ouvrages

L'un des moyens les plus efficaces et les plus pérennes pour contribuer à l'amélioration du fonctionnement des milieux aquatiques et à la qualité des masses d'eau est probablement l'effacement d'ouvrages. La solution de l'effacement est à préconiser pour les ouvrages aujourd'hui abandonnés, sans usage ou sans intérêt, qu'il soit économique, patrimonial ou paysager. Cette option présente en effet beaucoup d'avan- tages en termes de rétablissement complet de la continuité écologique et de simplicité de gestion par la suite. L'effacement d'un ouvrage hydraulique autorisé 12

peut être envisagé, à la demande du propriétaire, lorsque les frais d'entretien et de mise aux normes de l'ouvrage excèdent l'utilité de son maintien. Une remise en état du cours d'eau avec effacement de l'obstacle peut également être envisa-gée par le préfet lorsque ces ouvrages hydrauliques sont incompatibles avec les enjeux environnementaux et notamment les engagements de la France relatifs à la législation européenne : directive cadre sur l'eau, plan anguille, espèce en danger critique d'extinction, directive habitat-faune-�ore.

La réduction de la hauteur de l'ouvrage ou l'ouverture perma- nente d'une brèche localisée, associée à une amélioration de la gestion, peut aussi être envisagée comme une solution alterna- tive dans le cas d'ouvrages conservant par exemple un intérêt patrimonial ou paysager. Cette solution peut être engagée pour des raisons techniques ou comme étape intermédiaire en prévision d'un effacement total.

Améliorer ou rétablir la continuité

écologique :

des solutions pour agir Choisir entre des solutions aux niveaux d'ambitions variables

La Commission locale de l'eau du SAGE Oudon, les fédérations de pêche de Mayenne et de Maine-et-Loire

ainsi que les deux syndicats de rivière gestionnaire de l'Oudon ont signé une charte de gestion coordonnée

des ouvrages de vannage assurant l'ouverture des ouvrages pendant la période hivernale. Les propriétaires

privés, non signataires mais destinataires de cette charte, sont invités à suivre les recommandations de gestion

programmées.

La présence de 11 vannages sur la Vence, affluent de la Meuse, a perturbé la continuité écologique de la

rivière. Si ces ouvrages n'ont plus aujourd'hui l'usage hydroélectrique qui a valu leur construction autrefois, ils

conservent néanmoins un fort intérêt patrimonial. Compte tenu de cet intérêt et de la forte opposition générale

à un éventuel effacement de ces ouvrages, il a été convenu de maintenir de façon permanente l'ouver- ture des vannes de plusieurs vannages.

Ouvrir les vannes

Lorsque l'ouvrage conserve un fort intérêt paysager ou patrimonial, l'ouverture des vannes (temporaire, périodique ou

permanente selon les cas) est une solution intermédiaire inté-ressante. Cette solution peut notamment être prévue par le règlement des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

L'abaissement du seuil permet de concilier

continuité écologique et conservation du patrimoine

L'ouverture des vannes

d'un ouvrage sur la

Vence, synonyme de

rétablissement de la continuité écologique

© M. Boileau - Syndicat du bassin du Vicoin

Josée Peress - Onema - 2007

Des solutions techniques issues des recherches appliquées en hydraulique et sur le comportement des poissons

ont été mises au point au cours des 30 dernières années par le pôle écohydraulique de Toulouse afin de limiter les

impacts des ouvrages transversaux et des usages associés, notamment hydroélectriques. Les dispositifs ont été

dimensionnés au départ pour permettre le franchissement des salmonidés. Ils ont ensuite évolué afin d'assurer celui

d'un nombre d'espèces de plus en plus important : anguilles, saumons, brochets, cyprinidés*, lamproies, cabots

bouches-rondes de la Réunion... Cet important travail qui se poursuit encore actuellement permet de disposer d'un

quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35
[PDF] continuité traduction

[PDF] continuité ou continuation

[PDF] continuation définition

[PDF] fonction de plusieurs variables continuité exercices corrigés

[PDF] prolongement par continuité dune fonction

[PDF] calcul limite fonction 2 variables

[PDF] fonction ? deux variables réelles

[PDF] limites et continuité des fonctions de plusieurs variables

[PDF] fonction de plusieurs variables cours mp

[PDF] montrer qu'une fonction est continue sur un intervalle

[PDF] montrer qu'une fonction est continue sur r

[PDF] continuité et dérivabilité

[PDF] continuité d'une fonction en un point exercice

[PDF] prolongement par continuité exemple

[PDF] continuité sur un intervalle exercices corrigés